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 ecstasy — f e l i x

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MessageSujet: ecstasy — f e l i x   ecstasy — f e l i x 1400359500-clockDim 24 Jan 2016 - 5:35
Sitting on a plastic speedboat In the ultraviolet ocean


Le bal pour Ollie il a en quelque sorte déjà commencé. T’façon c’est toujours un peu festif dans sa tête, on est d’accord. Dans sa chambre aussi. Il fait criser ses colocataires à mettre la musique à fond à la moindre occasion, c’est à dire environ tous les jours du matin au soir. Faut qu’il ait du son dans les oreilles le matin quand il se lève et qu’il se prépare, quand il traverse les couloirs à la vitesse de la lumière pour arriver à l’heure en cours, quand il rentre, quand il bosse quand il lit quand il graphe quand il sort, quand il vit. Et bien sûr tout le fric qu’il a pu économiser à Prism il l’a dépensé direct dans des big sono avec des bonnes fat basses de gros sale tu vois, pour faire plaisir aux potos de chambrées. On en peut plus, ça fait trembler les murs. En y réfléchissant, ça doit être un moyen pour lui de rester perché tout le temps, déconnecté, pas là, veuillez laisser un message après le bip sonore et get the fuck out. Faut qu’il soit toujours dans son monde, Ollie, aucune responsabilité, sa drogue de substitution c’est devenu les bonnes ondes qui résonnent dans la tête. Ça lui donne une excuse, et on se dit que de toute façon, Ollie il est dans un autre univers, pas le même plan de réalité, ça sert à rien d’essayer de l’atteindre. Et puis ça tombe bien parce qu’on dirait pas comme ça mais Ollie c’est un peu un handicapé social. Légèrement space comme concept, ok, mais ça résume très bien le problème. Manque de jugeote et de tact, Ollie est incapable d’analyser quand c’est le bon moment. Le bon moment pour éclater de rire, le bon moment pour te sortir tout ce qu’il ressent, le bon moment pour fermer sa gueule. Forcément les moments awkward on les compte plus.

Mais ça passe.

Parce qu’Ollie c’est qu’un type normal. Sauf que pour le moment on n’a pas encore inventé de machine pour lire dans les pensées et déchiffrer le bordel dans les siennes. Alors Ollie c’est un mec un peu fou.

C’est sûrement ce qu’est en train de se dire un de ses coloc’ qui toque à sa porte. Porte derrière laquelle on entendait évidemment aucun signe de vie mis à part les enceintes à fond qui crachaient de la zic de gros taré hyperactif. Des fois on s’inquiète et on vérifie qu’il est bien vivant, on sait jamais, avec tout ce boucan il pourrait faire un arrêt cardiaque on l’entendrait pas. Ça répond pas. Comme d’hab’. Ça hésite quand même à ouvrir la porte.

Une fois Ollie il s’est enfermé tout un aprem’ dans sa piaule, à un moment y a de la fumée qui s’est mise à passer sous sa porte, forcément ça panique parce qu’on se dit que ce con a mit le feu aux rideaux, alors on brise la poignée ; on l’a retrouvé complètement wasted allongé sur son lit en train de phaser sur des arabesques en néon qu’il avait dessiné sur tout le plafond de sa chambre, sur les murs aussi, et il était là à planer complet, à raconter des trucs barrés. “Y a des montagnes digitales qui foncent vers moi. J’aurais sûrement dû dire quelque chose. Ils y a des montagnes digitales partout, elle infectent. Elle SAVENT.” Les potes ont passé trois quarts d’heure à le faire redescendre en essayant de le rassurer. “Les montagnes vont bien, Ollie. Toi par contre, t’es pas bien du tout...” On en parle encore dans la coloc’ pour se foutre de lui, on l’imite en rigolant alors que quand il avait tout un tas de substances dans le sang, il le pensait vraiment tout ce qu’il disait, il était à fond. Faut pas chercher à comprendre, il a eu des problèmes avec certains produits illicites avant d’arriver à Prism, ça a du laisser des traces dans sa cervelle et dès qu’il fume un peu ça part vite...

Mais nan, quand le camarade de chambrée ouvre la porte de la chambre, c’est un Ollie complètement angoissé qu’il trouve derrière celle ci. Il le voit dans la salle de bain, face au miroir, quasiment dos à lui. Pas trop sûr de savoir ce que Neon Boy pouvait bien être en train de faire, il voit pas vraiment ce qu’il se passe, alors il l’appelle.

— Ollie.

Nope. Si cet idiot mettait pas la musique aussi fort.

— Ollie !

Toujours pas.

— OLLIE PUTAIN.


Le brun se retourne direct, reporte un regard un peu affolé sur son colocataire, avant de sortir de la salle de bain à la hâte pour se planter devant lui. Lueur anxiogène dans les yeux, stressant. Ok, il a une cravate pas du tout bien nouée autour du cou.

— Mec aide moi comment on attache ce truc pitié quoi.
— J’en sais rien, sérieux pourquoi t’en as pas pris une toute faite qui s’attache au col ?
— … Genre ça existe ?
— Mais bien sûr que ça existe, t’sais les stylistes ils pensent aux gars pas doués comme toi, ils sont pas cons. Et bref j’ai pas l’temps de te nouer la cravate j’suis pas ta femme déjà et j’suis à la bourre, juste : ferme la porte derrière toi pas comme à peu près tous les matins.
— Ook...

Mine déçue l’espace d’une seconde, presque attendrissant, mais le coloc’ a pas le temps et met ses clés dans les mains d’Ollie avant de tourner les talons, prêt à filer. Regard furtif avant de se sauver.

— Enlève la cravate, c’est trop formel pour toi.

Vraiment ? Les gens sont jamais satisfaits sans déconner.
Ollie pour en être où il était ce soir, il avait galéré. Vraiment, pour pouvez difficilement imaginer à quel point il s’est prit la tête sur des détails futiles. Parce qu’y a deux ans il est venu sapé comme tous les jours pour le bal, et sa cavalière l’avait engueulé. L’année dernière, il avait tenté de jouer le jeu, joli fut, petite chemise des familles tmtc, c’était Jim qui avait endossé le rôle de Cristina Cordula, sauf que nan, pas un seul compliment de la part de Cassio’, dégoûté. Donc nan, cette fois ci, rien qu’une chemise et une veste cintrée jetée sur les épaules, qu’il gardait retroussée pour le moment, jean cigarette noir en bas, des boots à lacet de la même couleur aux pieds, et puis on verra bien. Les cheveux en vrac. Il a jamais réussi à discipliner ses cheveux.
Ouais ça ira hein ?

Le cœur qui s’agite comme un oiseau dans sa cage d’os. C’était stupide de s’inquiéter, mais après tout, qui a dit qu’Ollie n’était pas un peu stupide ?

Stupide, il doit l’être. Parce que pour une fois, une seule et unique fois, il est beaucoup trop en avance sur l’heure qu’ils s’étaient donnés avec sa cavalière. Respire, RESPIRE. Mais il en sait rien, il a cette impression étrange, l’adrénaline qui coule déjà dans son sang, le souffle qui s’emballe. Impatient. Euphorique. Encore plus que d’habitude. Un sourire idiot aux lèvres, une risette très immature, simple, terriblement naturelle et irrépressible. Un peu comme à chaque fois qu’il la rejoint. Parce qu’il sait que tout se passera bien, quelles que soient les soucis idiots qu’il se fait systématiquement avant de la retrouver.
Face à la porte, il avait prit sur lui pour attendre au moins quelques minutes, habituellement impatient comme tout, il craque avant, alors que s’il avait tenu encore un peu, il aurait été pile à l’heure.
Il toque.
Attend encore, alors qu’il a cette hâte agaçante qui l’empêche presque de rester en place.
Et la porte s’ouvre.

Sourire encore, et les yeux qui pétillent. Inspiration. Pleins de mots, de bribes de phrases qui bombardent son cerveau, des compliments, des plaisanteries, un mélange d’enthousiasme de surprise de pleins de choses, tout dans le positif. Et rien. Rien qui sort pendant de longues secondes. Juste. Felix. Expiration.

— Woah t’es…. super cool. Enfin, méga jolie.

Bravo ça craint, sur tout ce qui lui passait pas la tête y a que ça qui reste, c’en est désespérant. Nan mais sans déconner Ollie. Alors qu’il avait trouvé tout pleins d’adjectif pour qualifier la façon dont il la voyait ce soir. Des synonymes de “grave belle" et “méga jolie” vous vous en doutez.

— Attend fais voir ?

Enfin ça va, ça lui fait pas perdre son expression ravie, au contraire, il s’approche, saisit la main de la jeune fille, déconcertant, imprévisible, Ollie quoi. Il l’oblige à tourner sur elle même, se met presque à rire doucement, enjoué comme tout, alors qu’il observe le drapé fluide suivre le mouvement, avant de lever un regard espiègle vers Felix.

— Ok ça tourne comme les robes de princesse haha c’est génial !

Question importante qui lui traverse l’esprit tout à coup, léger impact sur son sourire qui disparaît un instant, il incline très légèrement la tête.

— Tu pourras danser comme ça ? Parce qu’on a dit qu’on allait danser hein, obligé !

Toujours à fond, alors que ça n’a même pas encore commencé.
∆ mo'
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MessageSujet: Re: ecstasy — f e l i x   ecstasy — f e l i x 1400359500-clockSam 30 Jan 2016 - 1:28
have





Tu n'as probablement jamais été aussi partagée entre l'excitation et l'anxiété. Si tu avais su que c'était tellement la galère, les bals, tu aurais probablement dit non et t'aurais proposé une soirée pizza à la place - mais en fait non, parce qu'y aller avec le C vaut probablement le coup, tu te dis. Après tout, toi, tu n'as jamais tenté l'expérience. Et tu ne regrettes pas. Parce que putain, trouver des fringues et tout, c'est quand même super compliqué. Tu sais pas ce qu'il t'a pris de dire que t'allais débarquer en robe - TOI en robe putain mais quelle blague déjà quand tu mets une jupe tu as l'impression d'être sur Mars avec ton courant d'air entre les jambes - ouais tu fais partie de ces nanas qui ont fini par opter pour le mini-short en dessous du tissus parce que sinon aglagla - assez t'il tout étant que le reflet dans le miroir te renvoie une image méconnaissable de ta personne.

T'es sûr de ton coup là, Magnus ?

Tu lances un regard dubitatif et suppliant à ton presque ami puisque c'est un peu awkward entre vous, quand même. Mais c'est quand même lui qui a par tu ne sais quel miracle réussi à te dégoter une robe qui ne te rend pas ridicule malgré ton manque de confiance en toi. Tu sens ses doigts glisser dans tes cheveux, tressant quelques mèches ci et là pour mieux passer une barrette et oh diantre comment un garçon peut-il faire de si belles choses si féminines Magnus est un putain de Dieu tu vas ériger un autel à son nom. Tu regardes tes prunelles bleues électriques qui ressortent grâce au maquillage léger appliqué sur ton visage et tu agites nerveusement les jambes sur ta chaise.

Non mais tu sais, sinon, j'peux y aller en short hein. J'suis sûre il m'en voudra pas.

Le regard du B te dit de te taire et de le laisser travailler sur quelques mèches indomptables alors que deux de tes doigts se perdent sur une boucle d'oreille. Tu sens ton coeur battre à fond comme avant une bêtise et malgré tout tu t'impatientes, gigotes sur ta chaise comme une enfant qui a atteint sa limite et aussitôt le B te libère t'il que tu files. En fait, non, tu t'admires un peu, tu détales surtout en voyant la paire de talons qu'il veut te refiler. Hors de question. Tu attrapes simplement ta paire de converses un peu montantes que tu enfiles et tu sors en riant alors que tu entends l'insatisfaction de ton magicien de la soirée. Il est clair que la féminité n'a jamais été ton fort. Jamais. Tu n'as pas attendu Primsver pour éclaircir ce point de ta personnalité. Tu shoots un caillou du bout du pied en te redirigeant vers ta chambre, allant chercher tes affaires, en avance pour l'heure du rendez-vous. Tout ton être est en fête, à vrai dire, et tu as du mal à te retenir de sourire. Tu as fêté beaucoup de Noëls, en famille, pas en famille, avec des amis ou seule, devant la télé ou à boire un coup, à offrir des cadeaux ou envoyer de la neige, glisser un bout de glace dans le t-shirt - mais celui-là est sûrement le plus magique de tous. Il faut dire que si Magnus est un magicien, Ollie c'est clairement ta Bible à part entière. Tu ne sais pas ce que tu ferais sans lui. Et tu ne peux même pas l'imaginer, à vrai dire. Quand bien même vous soyez une influence néfaste respective, ça ne vous empêche pas de vous droguer l'un à l'autre. Et tu as beau chercher lumière et amour auprès de chacun, trouver l'équivalent d'Ollie serait impossible - même chez Joshua, même chez William ; il n'y a rien de comparable dans ta vie.

Et tu gardes tes converses, entre dans ta chambre, allume la musique à fond et monte le son encore plus encore en préparant quelques affaires sur ton lit qui sont indispensables pour la soirée. Et en faisant tout ça, tu repenses à ces fêtes dont tu te souviens et que tu peux compter sur le bout des doigts. Celles où tu montais sur les pieds de tes pseudo-géniteurs en leur tenant la main, un sourire gigantesque aux lèvres avec une musique de fond pendant que l'on te faisait danser ; cette dernière année où ça s'est produite et que Papa a un peu pleuré. Oh tu ne regrettes rien de ce temps si ce n'est ça peut-être, il n'y a jamais eu de telle ambiance en hiver pour toi ici ; jamais mais le brun semble apparemment à te faire changer d'avis.

Et le temps passe trop lentement - l'attente toujours de devoir le retrouver qui te bouffe et te ronge ; c'est dingue comme être loin de lui te tue, te rend incomplète. Tu ne sais comment combler cette sensation à part en le collant le plus possible sans peut-être imaginer la peur qu'il puisse parfois te trouver un brin agaçante, rien de ce genre ne traverse ta tête quand tu es avec lui, non, tu as trop à penser pour ça - des bêtises, de l'insouciance et un brin d'innocence qui font ce que tu es. Et assise sur ton lit, Atessouai jouant dans tes doigts, tu fais l'inventaire de tout ce qui est bon, tout ce qui te parait si bizarre, perdue dans tes pensées alors que tes colocataires te crient un à un qu'ils s'en vont. Et toi tu ne réponds rien, perdue dans le temps. Tu regardes le cadeau précieusement emballé en face de toi. Tu as hâte de lui donner - une petite boule au ventre sans trop savoir pourquoi puisqu'après tout tu lui fais souvent des cadeaux ; mais ça a un petit tu ne sais quoi de différent que tu ne saurais expliquer et qui rend le tout plus trépidant. Tu as envie de partir le chercher. Tu regardes inlassablement l'horloge qui avance trop lentement à ton goût. Et puis soudain, un bruit que tu ne connais que trop bien - ce petit toc sur une pote qui annonce une arrivée nouvelle. Tu manques de te précipiter à la porte en oubliant ton paquet cadeau, tout autant que tu manques d'ouvrir la porte sans réfléchir alors que tu te crispes légèrement, la gêne revenant quand tu te souviens de ta tenue, ton accoutrement, ton apparence. Urgh. Tant pis, c'est trop tard pour se changer. Tu ouvres la porte et aussitôt tu ne peux que sourire parce que c'est lui parce qu'il est là devant toi et que rien que pour ça tous tes soucis n'existent plus en cet instant. Tu admires celui qui colle à ses lèvres, le feu d'artifice dans ses yeux qui ne manquent pas d'en allumer un similaire dans les tien alors que son commentaire suffit à te faire exprimer un petit rire légèrement gênée - normalement t'aurais balayé ça du revers de la main dans un rire bruyant et peu féminin mais tu avais l'impression que tout était différent ce soir que tout était dément.

N'importe quoi. Et toi t'es toujours aussi parfait.

Comme à son habitude ; rayonnant, pétillant. Ce petit soleil, ce néon que tu apprécies tant qui t'éblouie dans la nuit. Et tu le laisses attraper ta main avec délice et quelques papillons qui bousculent le coeur en rythme avec les mouvements de ta robe qui virevolte si délicatement. Magnus a fait un travail d'enfer, tu ne peux que l'avouer. Même toi tu ressembles à quelque chose maintenant. Et tu laisses un petit rire fier sortir d'entre tes lèvres. Et son sourire qui s'efface te peine un peu mais le tien ne fait que s'agrandir alors que tes mirettes n'en pétillent que d'avantage de malice et d'une confiance de nouveau gagnée. Tu gardes une de ses mains dans la tienne, l'autre atterrissant sur ta hanche alors que tu relèves légèrement un pan de ta robe pour dévoiler les baskets, un sourire narquois et véritablement fier sur tes lèvres rosées.

Bien sûr ! Héhé, pour qui tu me prends, je pense toujours à tout moi monsieur ! Et puis ça va, c'est pas trop long comme machin je marche pas dessus non plus.

Tant mieux parce que tu n'aurais pas loupé l'occaz' de te casser la gueule.

Mais avant tout...

Tu pourrais attendre, tu pourrais faire les choses dans l'ordre Félix, faire ça bien pour une fois mais ça n'a jamais été ton fort, Ô grand jamais. Alors tu sors de derrière ton dos le paquet cadeau que tu lui remets, te penchant en avant pour poser tes lèvres sur les siennes brièvement te reculant avec un sourire plus éclatant que jamais.

Joyeux Noël, Ollie.

Et tu t'en fiches de ne rien avoir en retour.
Cette soirée est en soi le plus beau cadeau qu'il t'ait probablement jamais fait après t'avoir rencontrée après tout.





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MessageSujet: Re: ecstasy — f e l i x   ecstasy — f e l i x 1400359500-clockMar 23 Fév 2016 - 19:33
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— Bien sûr ! Héhé, pour qui tu me prends, je pense toujours à tout moi monsieur ! Et puis ça va, c'est pas trop long comme machin je marche pas dessus non plus.

Sourire lumineux. Et il réalise qu’il tient toujours sa main. Le visage qui chauffe tout à coup, il fait mine d’être kéblo sur la robe de sa cavalière pour rester calme et lâche l’air de rien. Faut vraiment qu’il fasse quelque chose pour cette manie à être trop tactile. Enfin depuis le temps, il a bien compris qu’avec Felix ça posait aucun problème, mais quand même, c’est une mauvaise habitude. On arrête pas de lui dire qu’il met mal à l’aise les gens.

— Mais avant tout...

Quoi, qu’est-ce qui pouvait y avoir de plus important que le fait d’aller danser ensemble au bal ce soir ? Il lève les yeux pour reporter son attention sur ceux tout pétillants de Felix, le regard qui questionne. Il a pas le temps de les scruter très longtemps, y a tout d’abord ce que tenait sa cavalière dans ses mains qui le distrait, tout qui s’enchaîne, le papier cadeau coloré comme tout qui ravit la pupille et les lèvres de Felix sur les siennes une seconde qui l’électrifient.

— Joyeux Noël, Ollie.

Le cœur qui rate un battement. On lui fait rarement de cadeaux à Ollie. Ça le dérange pas. Il a l’habitude de donner sans recevoir. Sauf que là il a reçu trop d’un coup et il reste complètement désemparé, il fixe Felix, son regard bondissant d’un iris à l’autre.

— … Tu, mais, t’avais pas à.. moi j’ai pas…

Les joues en feu. Tais-toi un peu Ollie. Il s’oblige se focaliser sur le paquet qu’on lui tend plutôt que de continuer à bredouiller, c’est rare qu’il perde ses mots comme ça. On le croie difficile à toucher, Ollie, parce qu’il est toujours en mouvement, il s’arrête jamais, se donne rarement la peine de prendre une pause pour se poser et bien assimiler ce qu’on lui dit. Il a cette réputation de mauvais confident qui est bien trop occupé à observer ce qu’il se passe autour de lui plutôt que de plonger son regard dans le votre. Mais quand y a de rares personnes comme Felix qui parviennent à le canaliser on se rend vite compte qu’il est doué d’un panel d’émotions beaucoup plus important qu’on ne le pense. Y a pas que le Ollie qui vit à 100 à l’heure, y a pleins d’autres. Y a le Ollie au cœur qui tambourine sous les os, y a le Ollie tout fébrile qui s’applique à ne surtout pas déchirer le papier qui emballe son cadeau, le Ollie un peu ridicule qui peut pas s’empêcher de sourire alors qu’il sait même pas ce qu’il y a dedans. Et lorsqu’il réussit finalement à tout déballer comme il faut, y a sa risette enthousiaste qui se confirme tout à coup, tellement qu’il en rit.

— Ils sont méga cools !

Tenant le papier dans une main, il déplie les pulls de l’autre pour mieux voir, se marre à nouveau en lisant ce qu’il y avait écrit sur les deux. Adrenaline Girl, if lost return to Neon Boy, et I'm Neon boy. C’était juste parfait. Ça leur allait bien. Il les garde dans ses bras alors qu’il lève un regard euphorique vers Felix.

— On les portera souvent hein ? Tu m’enverras un LMS le matin en me disant qu’aujourd’hui tu mets le tiens et j’mettrais le mien et on ira en cours ensemble ! Dommage c’est le bal enfin j’ai troop envie de l’essayer maintenant mais déjà l’année dernière j’étais pas du tout habillé classe là cette fois mon coloc’ m’a choisi un costard et tout, s’il me voit débarquer fringué différemment il va me faire une scène c’est sûr, enfin, il est bizarre ce mec, j’me demande toujours s’il peut pas me saquer ou si c’est sa manière de me montrer qu’il m’apprécie, le fait de m’engueuler comme une daronne des fois, parce que ça lui arrive d’être adorable aussi. Enfin..

Hyperactif. De nouveau. Il se force à ralentir le débit de parole, se coupe à nouveau, il dévisage sa cavalière sans rien dire, puis imite son geste de tout à l’heure. Il s’approche, vient poser ses lèvres sur les siennes tout doucement malgré l’enthousiasme, un peu plus longtemps que tout à l’heure, avant de reculer son visage bariolé d’un sourire.

— Merci Felix.
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MessageSujet: Re: ecstasy — f e l i x   ecstasy — f e l i x 1400359500-clockMer 13 Avr 2016 - 19:14
have





Boom boom boom. Ça bat dans ton corps, dans tes tempes - c'est ton coeur qui danse sur une samba endiablée sans plus pouvoir cesser. C'est un boom retentissant qui ne cesse d'augmenter, c'est un boom qui te fait te demander si ta cage thoracique ne va pas exploser ; boom boom boom qui ne s'arrête jamais. T'es maladroite, Félix. T'as jamais les bons mots - toujours de travers, jamais assez subtile ; trop franche, trop crue, brute de décoffrage alors t'as essayé de tout dire dans un cadeau même si c'est plus lâche - c'est pas ta faute, on te pardonne. T'as fait des efforts, toi qui es un peu nulle pour ça tu t'es creusée la tête pour ce cadeau. Au fond, Noël c'est un prétexte. Tu voudrais lui offrir autant de joie tout le temps, mais tu sais pas comment faire - alors tu te caches derrière une fête, parce que c'est plus simple comme ça.

Tu regardes ses joues qui sont teintées de rouge, d'une chaleur que tu pourrais presque palper d'ici. Il est beau, Ollie - il te surprend à chaque fois, t'arrives pas à détourner les yeux ; t'as peur de rater une expression à la va-vite parce qu'il change tellement rapidement que tu veux rien rater. Et tu le regardes, dans sa maladresse, dans sa fragilité avec une certaine impatience - l'inquiétude qui te bouffe le ventre ; la peur de le décevoir, que ça lui plaise peut-être pas, que tu te sois plantée ou que le message passe mal - mais boom boom boom son sourire qui ravage tout dans ta tête, supplantant le bruit de tes craintes par les battements de ton coeur qui s'emballe à la vue de son sourire. Il a l'air content, il a l'air heureux - alors tu l'es aussi, il t'en faut pas plus. Tu écoutes sa tirade, des étoiles plein les yeux des journées à venir où vous vous baladerez avec vos pulls assortis et tu laisses un petit rire t'échapper. Parce qu'il se perd, il s'égare dans ses mots - il se perd tout le temps, c'est ça qui est beau. Il t'emmène toujours loin avec pas grand chose, il rend le monde plus amusant en quelques phrases ; il est magique. Pourtant il s'arrête, te dévisage alors que tu clignes des yeux sans trop comprendre et ses lèvres se collent aux tiennent à nouveau, un brin plus long faisant se taire le boom boom qui reprend dard dard dès que les mots franchissent ses lèvres à en faire péter tout ton être. Euphorique. Tes joues se teintent d'un joli rose alors que tu plisses les yeux dans un sourire au moins aussi grand que le sien.

Y'a pas d'quoi !

Et puis finalement dans un petit rire tu reprends sa main après avoir fermé la porte, commençant à marcher vers le lieu de la fête parce qu'il faut bien y aller tout de même, le coeur plus léger que jamais et qui danse à en perdre la tête. T'es pas forcément fan des fêtes, entre nous. Tu refusais toujours d'y aller quand tu étais petite même si tes pères te disaient que tu t'amuserais. C'était instinctif, au fond, tu devais savoir que t'étais pas vraiment faite pour ça, mais s'il est là, tu pourrais être dans un poulailler que tout serait trop de la bombe. Tu t'avances dans la forêt sans jamais dénouer vos doigts, te dirigeant vers le cabanon en suivant les indications et une fois devant la chose, tu finis par lâcher.

Woah ils sont quand même super doués pour caser tout le pensionnat là-dedans !

T'imagines déjà les gens super empilés.
T'es un peu conne Félix, des fois tout de même.





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