Une collision pas si accidentelle que ça [PV Autumn]

La fin d'une journée. Une autre journée qui avait semblait ne jamais finir tant elle avait était ennuyante. Une de plus.
Je sortais de la salle de classe en dernière. J'avais pris le temps de me recoiffer et de vérifier que rien ne clochait sur moi. Ni mes vêtements, ni mon maquillage. Ma robe blanche était toujours impeccable. Ma veste d'uniforme, seule partie de cet affreux ensemble que je portais, n'avait aucun pli. Mes collants noir n'étaient pas filés. Et mes magnifique bottines compensées semblaient être tout juste sortie de leur boîte. Comme à mon habitude, j'étais parfaite. Cette simple pensée suffit à me redonner le sourire.
Je sortais donc de la salle et m'aventurait dans le couloir désert. Tous les autres étant probablement déjà arrivé en bas des escaliers.

Lentement, je descendais les escaliers. Le temps ne pressait pas et j'avais tout le mien. Quand je serais de retour à ma chambre je jouerai un peu de contrebasse puis je m'allongerai dans mon lit pour achever ce roman de Barjavel que j'avais commencé deux jours auparavant. Quel auteur talentueux quand j'y pensais.

J'arrivais au bas des escaliers et le seul bruit que j'entendais était le claquement sec de mes talons sur le sol. Le hall devait être désert. Tant mieux. Je n'aurais pas à supporter le monde.
Il faut admettre que lorsque je suis arrivé à Prismver, dans ce hall si majestueux, je me suis senti comme une Reine faisant son entré dans un palais et à nouveau, je dois admettre que cette sensation ne m'a jamais quitté. A chaque fois que j'arrive dans ce dernier, c'est comme une Reine que je me vois.  

Plus lentement encore que précédemment, je descendais les dernières marches avec toute la grâce dont je pouvais faire preuve. Une main délicatement posée sur une rambarde, la tête haute, le dos droit. Il ne me manquait que la robe de style rococo et on aurait pu me croire tout droit sortie de Versailles. Peut-être devrais-je demander à ma mère de faire travailler un couturier sur une robe reprenant quelques idées du style de la renaissance. Ce serait tout bonnement divin !

Je venais de passer la dernière marche et mon rêve éveillé s'acheva avec elle. Je repris un rythme de marche normal et me dirigeais vers la sortie de l'établissement, mes talons martelant le sol à un rythme soutenu.
Je repousser une mèche de cheveux tomber sur mon visage de ma main quand sorti de nulle part, cette fille, Autumn, apparut. Cette sale petite voleuse. Voilà de quoi animer cette journée qui avait était bien trop vide à mon goût. Rapidement, je fouillais dans mon sac et en sorti mon téléphone que je fis mine d'observer et alors que je nous allions passer à côté l'une de l'autre, je changeais légèrement ma direction dans le seul, unique et peut-être un peu ridicule but de la percuter.

Je me retournais vers elle avec une figure outragée. Elle ne s'excusait même pas. Il fallait la remettre à sa place. Un léger sourire prit place sur mes lèvres.

« Ne vas tu pas t'excuser ? » J'avais parlé assez fort et ma voix avait résonné dans le hall. « Ou alors, tu es pressé, qu'a tu volé cette fois ? »

Cette fille. Une voleuse. Une sale petite voleuse. Le traitement que j'allais lui infliger était bien la seule chose qu'elle méritait.

Pachyderme. Mon ego venait d'en prendre un sacré coup. Mais qu'importe. Je n'allais tout de même pas prendre à cœur ce que cette ridicule petite voleuse disait.
Mais voilà qu'elle me prétendait jalouse d'elle. Comment ne pas rire ? Je ne le sais pas et je riais donc d'un rire cristallin.
Quelle petite sotte. Replaçant mes cheveux, je fixais cette idiote sourire aux lèvres.
« Mais ma pauvre, je n'ai pas besoin de voler moi. » J'avais fortement appuyé sur le dernier mot de cette phrase. « Crois le ou non mais j'ai ce que je veux en un claquement de doigt. »

Et voilà que je riais à nouveau.
Mon regard se posait sur elle et mon rire se stoppait au même instant. Le sourire jusqu'alors présent sur mon visage venait de disparaître. C'est maintenant que mon jeu commençait
Alors comme ça, elle ne comptait pas s'excuser ? Elle venait pourtant de me bousculer. Enfin, non, elle ne l'avait pas fait, mais c'était comme si.

Je ne savais pas vraiment par où commencer . Je passais l'une de mes mains dans mes cheveux. Ils étaient tellement soyeux. Pourquoi étais-je si parfaite ? Ils devaient être tous tellement jaloux. J'en ressentais presque de la peine pour eux. Presque.

Je posais un regard suffisant sur cette sotte. Le mépris que j'avais pour elle devait se lire sur tous les trais de mon visage et se dégager de moi tel une aura.

« Maintenant que j'y pense, je devrais te donner un surnom. Quelque chose de plus proche de ta véritable nature. » Je fis mine de réfléchir mais je savais déjà ce que serait ce surnom. « Que penses tu de Pauvrette ? »

Évidemment que je me fichais de son avis. C'était plus une façon de lui dire que dorénavant elle devrait se reconnaître à travers ce nom.

« Tu pourras m'appeler Ma Reine, Altesse ou Souveraine. Les trois me vont. Fais ton choix, Pauvrette. »

Un sourire à nouveau collé sur mes lèvres, j'avançais vers elle, lâchant mon sac au passage. Pure provocation, il faut le dire. Mais n'était-ce pas là ce qui était le plus amusant.

Son regard. Oui ses yeux sur moi, ils puaient la haine. Elle me détestait vraiment. Hilarant. Je devais me retenir de ne pas rire.
Ne pas me gausser d'elle était quelque chose de faisable. Ne pas sourire ne l'était pas le moins du monde en revanche et c'est bien pour cela que j'affichais toujours un rictus moqueur.

Ma grosse ? Je ris. Je n'ai jamais été et je ne serais jamais grosse et encore moins « sa » grosse. Mon physique est parfait. Je suis parfaite. Je ne le dirais jamais assez, jamais.
Mais « Sa » ? Alors là non. Non, non et re non. Une personne telle que moi ne pouvait être la propriété de cette insignifiante chose. Pauvrette était vraiment stupide.

La colère. Je pouvais maintenant la lire sur son visage. Son immonde petit visage. Quel plaisir. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas provoqué la colère de quelqu'un. Mais un sourire vint déchirer ce masque de haine qui lui barrait le visage jusqu'alors. Qu'est ce que c'était ? Qu'est ce que ca voulait dire ? Son sourire fit disparaître le mien.

Cette garce. Cette stupide petite garce. Voulait-elle mourir ? Était-ce là son seul et unique but ? Mourir sous mes coups ? Cela pouvait s'arranger. Oh oui.
Ce fut au tour de mon faciès de n'exprimer plus que du mépris. Son pied, chaussé dans une chaussure bas de gamme écrasé mon sac. Un sac Louis Vuitton. Un objet qui avait plus de valeur que tout ce que cette voleuse avait pu avoir.
Je me pinçais la cuisse pour ne pas coller ma main sur ce visage si laid. Je contrôlais ma colère du mieux que je le pouvais.
Je ne devais pas la frapper. En revanche, si elle voulait avoir une chance de survivre il fallait que son pied dégage de sur mon sac. Et vite.

Je posais l'un deux de mes doigts sur son front et la poussais. Suffisamment pour lui faire perdre l'équilibre et la voir retirer son vil petit pied de ma propriété.
D'un voix ou se mêlait le sarcasme, le dédain et le mépris, je lui dis :

« Ne laisse pas ta jalousie prendre le dessus, Pauvrette. Ce n'est pas parce que tu n'as pas l'argent pour t'offrir de tels merveilles que tu dois abîmer celle des autres. »

Je fis le tour de la fille, en marchant et en gardant le regard rivé sur elle. Ma langue claqua de façon assez sonore.

« Tu t'es décidé ? Quel est ton choix ? Reine ? Altesse ? Souveraine ? Si tu ne te décides pas, je vais faire le choix pour toi ma chère petite Pauvrette. »

Je continuais de marcher autour d'elle. L'examinant sous toutes les coutures. Elle pouvait probablement voir lejugement dans mon regard.
Enfin, alors que j'étais dans son dos, je m'arrêtais. Et dans un soufflement je lâchais ce simple mot :

« Laideron. »

Évidemment que cette dinde ne comprenait pas pourquoi ce sac était si merveilleux. Elle ne connaissait pas le luxe, ni quoi que ce soit coûtant plus de vingts quelque soit la devise. Et par dessus tout, elle ne connaîtrait probablement jamais le bonheur qu'offre luxe et argent. Jamais elle ne comprendrait. J'avais un peu de pitié pour elle. Pitié qui disparue plutôt rapidement cela dit. Son sort ne m'intéressait pas vraiment.

Cette fille. Elle semblait énervé. C'était délicieux, merveilleux. J'avais l'impression qu'elle allait exploser et mon sourire ne faisait que croître sur mes douces et magnifiques lèvres. Je ne pouvais d'ailleurs m'empêcher des les caresser. Avais-je seulement un seul défaut ? Non. La raison c'était faite claire dans mon esprit. Comment avais-je pu avoir une idée aussi sotte.
Ma pauvre Geneviève, tu dois être drôlement fatiguée.

Voilà qu'elle s'amusait maintenant à déformer les surnoms que je  l'autorisais à me donner. Hilarant, voilà ce que c'était. Mais quand comprendrait cette fille que non je n'étais pas moche. Que j'en étais même tout l'inverse. Le mépris devait probablement lui retirer toute son objectivité. Pauvre chose.
Cette C était tout de même bien vulgaire. Je dois bien admettre que je n'étais pas la plus agréable des fille de ce satané pensionnat mais de là à utiliser de tels mots. Son vocabulaire était peut-être fort pauvre. Je réalisais soudainement qu'elle n'avait probablement pas eu mon éducation. Elle n'a pas eu ma chance. Dommage pour elle. L'idée qu'elle ai pu être moi et qu'inversement je puisse être elle me donna un haut le cœur que j’eus du mal à réprimer. Il ne fallait pas que je dégobille devant elle.

A peine ma nausée calmé, elle jetait mon sac dans une poubelle. Etait-elle stupide au point de désirer une mort avancée ? Si c'était vraiment cela qu'elle désirait alors j'allais pouvoir m'arranger. De tous les traits de mon corps émanait une fureur sans nom.
Fièrement, cette idiote, cette odieuse et immonde idiote se retourna vers moi, un grand sourire sur sa stupide face de stupide fille et clama haut et fort « But ».
J'allais en faire de la charpie.

Je soufflais, me forçant à me décontracter. Une grande et nouvelle sérénité se posa sur mon visage. Elle était accompagné d'un léger sourire. Ma bouche s’entrouvrit laissant à nouveau couler mon doux rire.

« Pauvre, pauvre, pauvre laideron. Si tu savais ce que tu viens de faire. » Mon rire me stoppa. Je pensais à ce que j'allais lui faire. « Si tu savais comme tu vas le regretter. »

Je m'avançais vers elle. Lentement. Pas à pas. Faisant claquer mes talons sur le sol. D'une main je la poussais. Contraignant cette imbécile à reculer. Je la poussais une nouvelle fois. Encore une fois. La poubelle n'était plus qu'à quelques pas.
Délicatement, je passais ma main dans ses cheveux avant d'en empoigner une touffe. Mes yeux dans les siens. Je tirais sa tête en arrière tout en laissant mon don me donner la dureté du chêne. Elle ne pourrait pas me frapper. Alors que ma peau changeait de couleur, j'articulais ces mots :

« Soit tu vas récupérer mon sac de ton plein grès, soit, je vais t'y contraindre. »

Je pouvais maintenant voir un semblant de peur dans ses yeux. C'était jouissif. Elle allait payer pour mon sac.
Mon bien était à sa place là où il était ? Eh bien, elle allait le rejoindre dans ce cas, car si un objet de cette valeur était à sa place dans un tel endroit alors la sienne ne pouvait pas être ailleurs.
Je la tirais encore un peu en arrière, son repas ne serait cette fois pas fait de cookie volé mais du contenu d'une poubelle.

Je ne m'attendais cependant sûrement pas à ce qu'elle se défende de la sorte. Elle c'était laissé tombé et m'avait fauché une jambe. Mes chaussures étaient magnifiques mais elles n’adhéraient pas très bien au sol. Je chutais donc mais je ne lâchais pas son immonde chevelure. J'étais bien décidé à faire en sorte que sa tête percute le sol. Je ne me blesserai pas. Elle, en revanche allait avoir mal.

Avec toute la force et l'élan que la chute m'avait procurée, je poussais la tête de cette imbécile en direction du carrelage.
Mon corps fit un bruit sourd en percutant le sol. Je ne ressentais aucune douleur. Quand son horrible crâne entra en collision avec le le sol, il y eu un bruit mat.

Elle devait être un peu sonné. Sans lâcher ses cheveux, je me redressais et me plaçais à califourchon sur elle. Ma main libre vola sur sa joue y laissant un marque.

« Réveilles toi, stupide garce. » Je hurlais presque.

Non contente d’abîmer l'un de mes sacs, elle venait de me faire chuter. Tout en restant sur elle, je fis un rapide check de mes vêtement. Heureusement pour elle, aucun d'eux n'étaient endommagé. Cependant, répondant à un principe, un deuxième baffe partie, posant une nouvelle marque sur son visage.
Elle pouvait s'estimer heureuse que je garde la forme du chêne. Si je décidais d'user des attributs de la ronce, Autumn ne serait plus qu'une vulgaire dentelle.
Je ne savais pas ce qu'était son don mais visiblement, il ne pouvait pas lui être utile. Sinon elle l'aurait déjà utilisé. Ou bien sa stupidité n'avait pas de limite. J'optais pour un savant mélange des deux.

En poussant un grognement, je me relevais. Je la forcer à se mettre en position assise en la tirant par la touffe de cheveux que je tenais toujours et continuais de tirer pour la forcer à se mettre debout.

« Je te le dis une dernière fois. » Je tirais encore plus fort sur ces immondes fils qui couvraient sa tête. « Récupère mon sac, immédiatement. » Ma voix c'était faite dur, froide et le ton employer, était irrévocable.

Je lui posais une sorte d'ultimatum. C'était sa dernière chance.

Oh. Alors comme ça, j'allais pouvoir rêver ? Toujours plus risible, elle me menaçait. J'avais clairement le dessus, que voulait-elle faire ? Crier? Après tout c'est tout ce dont une banshee est capable. Je m'apprêtais à le lui faire remarquer quand je vis qu'elle se concentrait ? Elle cherchait la force de hurler ? Ouh... Qu'est qu'elle pouvait m'intimider ! C'est évidemment ironique. Il n'y a rien sur cette terre que je ne craignais moins qu'elle. Duc, mon lézard était très certainement plus intimident que cette pauvre fille.
Un rictus moqueur s'étira sur mes lèvres de bois.

Ce cri. Quelle horreur. C'était insupportable. Je la lâchais immédiatement pour apposer mes mains sur mes oreilles tout en envoyant l'un de mes genoux dans son estomac. Mais de quel genre de folle s'agissait-il ?
On eu dit un ultrason. Non, plutôt comme si un moustique dont le bruit avait été démultiplié volait dans mon oreille, pire, dans mon crâne. J'avais l'impression que jamais elle ne s'arrêterait de crier. Une véritable torture pour mes délicates oreilles.

Rien chez elle n'était donc beau, ni son physique, ni son pouvoir et elle ne devait pas être très belle à « l'intérieur » c'était une voleuse. Laide. C'est le seul mot qui pouvait la définir correctement.

Sans lui laisser l'occasion de fuir, j'avais à nouveau attraper ses cheveux.J'avais envie de les lui arracher. Mais non. Je la poussais avec violence, relâchant ma prise sur cette touffe hirsute et me détournais d'elle tout en espérant l'entendre tomber. Je ne devais pas être violente de la sorte. Ce n'était pas digne de ma personne et il était peut-être un peu tard pour le réaliser. Quoi qu'il en soit, elle savait maintenant à qui elle avait à faire.

Mon pouvoir s'estompant, je fixais cette chose avec mépris et dégoût.

« Pauvre fille. Ne me provoque pas. Tu ne sais pas ce que tu risque. Tu vas maintenant t'excuser ou je me ferais bien moins clémente, tu peux le croire. »

Je n'avais pas fait une croix sur mon sac mais j'avais bien compris que jamais elle ne voudrait le récupérer. Je plongeais donc une main dans la poubelle et en tirait mon sac que j'envoyais un peu plus loin. Il ne craignait plus grand chose et vu par où il était passé, je m'en débarrasserai de toutes les façons et je savais déjà quel modèle serait son remplaçant.

Je ne voulais pas avoir à nouveau recours à la violence mais je n'espérais qu'une nouvelle provocation de sa part pour la transformer en charpie et la remettre à sa place, dans cette poubelle.

Alors elle me conviait à la mettre dans la poubelle ? Peut-être que c'est la poubelle que je devrais mettre en elle. L'un dans l'autre, c'était plus ou moins la même chose. Un alliage d'immondices.
Cette fille savait ce qu'elle risquait en ce comportant de la sorte avec moi et pourtant elle s'entêtait. Elle préférait donc sauvegardait sa fierté plutôt que son corps ?
Bien, très bien. J'allais pouvoir la délaisser des deux. Elle ne tenait pas à son physique, mais visiblement,sa fierté pesait bien trop lourd pour ses frêles épaules.

La place qu'elle occupait actuellement était parfaite. Quand elle me faisait face c'est sur le sol qu'elle devait se trouver. Comme tous les autres de son genre. Ils finiraient tous par comprendre que j'étais bien au dessus d'eux. Elle n'était que la première marche d'une longue ascension. Un jour, ils se prosterneront tous. Un jour.

Je m'accroupis face à elle, mon regard lui offrant tout mon mépris. Un sourire hautain aux lèvres. J'étais à des kilomètres au dessus d'elle. Sur tous les points.

« Tu veux réellement t'y retrouver dans cette poubelle on dirait. Il serait horrible de ma pars de ne pas t'offrir ce que tu souhaites. »

Je me relevais et allais me positionner au plus près d'elle. Je me baissais et j'attrapais sont visage entre mon pouce et mon index et tout en lui secouant doucement la tête, je lui dis de la même façon qu'un parent parle à son enfant.

« Mais si tu veux y aller, il faut te lever. »

D'un mouvement brusque et rapide je la repoussais et essuyais ma main sur son bas. Un geste qui pouvait paraître enfantin mais elle semblait poisseuse.
Je me redressais et ne posais plus mon regard sur cette souillon. Pourquoi avais-je commençais cela ? Voilà que j'étais bien las du traitement que j'infligeais à cette fille. Même me divertir était trop compliqué pour elle.

Elle c'était résigner à finir dans cette poubelle. Plus aucun réel intérêt. Elle n'était que décevante. Quoi qu'il en soit, elle était visiblement mal en point et elle me le confirmait. La voir se relever était hilarant. Elle ressemblait à une énorme limace tentant de se dresser. C'était d'un ridicule sans nom. Mes lèvres s'étirèrent en un rictus moqueur.
Elle se tenait là, debout, devant moi. Attendant que je la mène jusque dans la poubelle. Elle m'en avait coupé l'envie.
Elle était déjà dans un sale état et je n'allais pas arranger son cas.

Mon rictus s'accentua. Je repris le jeu que j'avais commencé. Je lui tournais autour. La poussant de temps à autre. A gauche, à droite, derrière, devant. Le tout à plusieurs reprises. Elle était un joué entre mes mains.
Puis soudainement je me stoppais. Je laissais mon pouvoir courir sur mon bras et ma main, donnant à tout cela la dureté du chêne. Je frappais la paume de ma main de bois contre son front avec toute la force que j'avais tout en lui  fauchant les jambes par l'arrière. Elle basculait en déclenchant dans sa chute mon hilarité.

« N'en as tu pas marre de passer ta vie au sol ? » Je riais encore. « Si tu veux aller dans cette poubelle vas y seule. »

Son air pitoyable. Cette fille respirait la défaite. Elle était mon opposé. Une faible petite chose, stupide, disgracieuse et incapable de ce défendre. Une sous race. Car non cette chose ne pouvait appartenir à la même race que moi.

Je m'éloignais d'elle et allais ramasser le sujet de ce qui avait enclenché ce que je lui faisais subir, mon sac. Je fouillais son contenu jusqu'à y trouver une trousse dans laquelle se trouvait un gros feutre noir. Je prenais le sac et le feutre et je retournais auprès de ma chose.

« Ne bouge pas. Ou alors je ne pourrais pas t'assurer que tu puisses ramper ou que ce soit quand j'en aurais fini. »

Je n'attendais pas de réponse de sa part. Je m'étais accroupi à ses côtés et je lui maintenais le visage de ma main de bois et de l'autre, je commençais à lui écrire sur le front. « VERMINE » En lettres capitales. Autant prévenir le reste du monde de ce qu'elle était. Je lâchais son visage et tapotais sa joue en lui susurrant :

« Brave petite. »

D'un mouvement fluide, je me relevais tout en attrapant mon sac. Je fis un demi tour et je m'éloignais. Avant de sortir du hall, je tournais la tête dans sa direction.

« Good bye honey. »

J'accompagnais mes paroles d'un clin d’œil et d'un petit geste de la main avant de franchir la porte en riant.