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 “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]

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MessageSujet: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockLun 21 Mar 2016 - 12:52






“Les commencements ont des charmes inexprimables.”
PV Aidan Hawkins




« Etirez-vous et vous pourrez y aller ! » cria le professeur de sport

Après avoir effectué les étirements demandés, je me rendis dans les vestiaires. Un broua incroyable ce fit entendre à l’intérieur et me tambourinai les tympans. Toutes les filles jacassaient, hâte d’aller manger et heureuse de pouvoir quitter leurs vêtements de sport. J’ouvris mon sac de sport, y engouffra ma bouteille d’eau et les feuilles de courses avant de le refermer et de sortir des vestiaires.

D’un pas rapide je me faufilai à travers la foule jusqu’à mon cabanon. Une fois à l’intérieur je lâchai un long soupire. Lançant mon sac sur le lit, je me précipitai vers la salle de bain pour aller prendre une douche bien fraîche.  L’eau coulant sur mon dos me fit frissonner. Mes muscles étaient tendus et mes pieds en feu. Le prof ne nous avait pas épargné aujourd’hui. Heureusement cette après-midi j’avais cours de théâtre, l’occasion de me détendre après cette matinée.

Sortant de la douche et une fois envelopper dans une serviette bien chaude, je me dirigeai vers mon armoire pour en sortir un uniforme propre. Habillé, je séchai mes longs cheveux blancs puis les attacha en chignon haut tout en laissant quelques mèches libres de leurs mouvements. Un peu de mascara, de parfum et j’étais enfin propre, lavée de la transpiration et de la poussière.

Epuisée, je m’écroulai sur mon lit. Grignotant quelques gâteaux, sans avoir de réel envie de manger, je lisais un livre que j’avais découvert à la bibliothèque et qui me captivait. C’était Le Parfum de Patrick Sunskind. L’histoire de Jean-Baptiste Grenouille était à la fois ahurissante mais aussi pleine de vérité. Je n’en étais qu’au début mais j’étais plongé dans l’âme de ce livre.

Ce n’ai qu’au bout d’un moment que je regardai l’heure.

« Merde ! »

J’allais être en retard, il ne me restait que dix minutes avant le début du cours. Autant de mon lit, je pris mon sac, y enfoui les cours de théâtre ainsi que mon livre avant de courir à toute vitesse vers la cour intérieur.

Haletante, j’arrivai pile pour le début du cours mais je restais la dernière à arriver, tout le monde patientait déjà dans la cour. Je regardai autour de moi, il y avait des têtes que je n’avais jamais vu et les habituels. Je souris et dis bonjour à plusieurs personnes avant de me mettre un peu à l’écart quand arriva le professeur.

« Bonjour ! »

Tout le monde commença à le regarder, se demandant ce que ce professeur parfois excentrique avait derrière la tête.

« Connaissez-vous la célèbre pièce Don Juan de Molière ? Bien sûr que vous devez connaitre ! Avec cet exercice, je voudrais pour faire travailler votre élocution, car le langage est très différent du théâtre plus contemporain que nous avons étudié dernièrement ! Je vous laisse donc hum…. Vingt minutes pour travailler l’acte IV de cette pièce, c’est une scène entre Sganarelle et Don Juan, allez former vos groupez, action ! »

Il distribua des feuilles à chacun de nous puis alla, comme à son habite, s’assoir sur un banc non loin et griffonner sur des pages déjà noir d’écritures.

Je pris la feuille que l’on me tendait et lu le texte.

Spoiler:

J’aimais beaucoup les dite ‘vieilles’ pièces de théâtre mais même si je n’avais rien contre Don Juan qui me faisait bien rire, j’étais déçu que nous n’ayons pas eu Cyrano à étudier.

Je relevai les yeux et remarqua que, le temps de ma lecture et de ma petite réflexion, tout le monde s’était déjà mis par deux.  Je regardai autour de moi sans distinguer si quelqu’un était seul. Je décidai donc d’aller m’assoir sous l’arbre central. Si quelqu’un était seul, il viendrait sans doute me voir et si il n’y avait que moi, je me débrouillerais pour faire l’acte seule, ou peut être que le professeur jouera un rôle pour m’aider.

Posant mon sac à cote de moi, je l’ouvris et bu un peu dos avant de me concentrer sur le texte. Mais rapidement, j’entendis du bruit, comme si quelqu’un s’approchait de moi. Machinalement, je relevais la tête.

« Oui ? »


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MessageSujet: Re: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockLun 21 Mar 2016 - 18:22
Les commencements ont des charmes inexprimables.
Aidan Hawkins & Elizabeth Rosenbach

-C'est "Oui-da", ma chère : mettez vous un peu dans le rôle, que je puisse voir Sganarelle en face de moi !

Aidan avait dit cela avec le ton de l'humour, évident de part sa gesture sur-jouée et de part son sourire allant jusqu'à ses oreilles. Aidan était là, tape-l'incruste comme toujours, et avec une bonne excuse pour venir voir cette fille seule qu'il avait remarqué plus loin au début du cours : réviser l'extrait de Don Juan. Plusieurs buts : le premier étant de réviser, tout simplement, de s'améliorer en pointant les défauts l'un de l'autre afin de les effacer. Le deuxième étant de se faire une nouvelle amie, ou connaissance, ou camarade de théâtre même, c'était mieux que rien.

-Puis-je m'asseoir ?

Il n'attendit même pas la réponse : Aidan était déjà assis, toujours avec ce grand sourire sur la face, celui qui dit, d'un air enfantin "On va devenir super amis toi et moi !"

-Voyons voir... "Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle", Un grand geste de la main, "que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre", il accentue sur le bizarre, mettant ses mains prêt de son visage, les écartant de celui ci avec les yeux grands ouverts, mystiques, "et que son habit négligé, son air languissant et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes d'un feu éteint?"

La façon de parler est claire est audible, mais déjà on peut remarquer le principal défaut d'Aidan : il sur-joue. Tout. Avec lui, Don Juan n'avait plus l'air d'un romantique, sinon d'un imbécile heureux qui cherche à faire une blague. Il y a de la précipitation dans ses gestes quand il ne faut pas, de l'accentuation sur des points sans importances, mais qui, dans son esprit à lui, prennent une place majeur.

Il ne lui laisse même pas le temps de répondre qu'il tend déjà la main vers elle, interrompant complètement la pièce de théâtre, comme si tout ceci n'avait été qu'une sorte d'introduction étrange, théâtrale et mauvaise, se présentant avec un air sur de lui.

-Je suis Aidan ! Et toi ?

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MessageSujet: Re: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockMar 22 Mar 2016 - 17:58






“Les commencements ont des charmes inexprimables.”
PV Aidan Hawkins




-C'est "Oui-da", ma chère : mettez-vous un peu dans le rôle, que je puisse voir Sganarelle en face de moi !

A ce moment-là je pense que je devais avoir une sacré tête. La bouche ouverte, les gros yeux. Sur le coup, je n’avais pas réellement compris ce qui venait de ce passé.

*Ressaisis toi ma vieille !*

Bien sur la pièce de théâtre à travailler, les binômes tout ça … Je fixai alors le jeune homme qui s’était assis assez rapidement à coter de moi. Je devais donc en conclure que j’allais travailler avec lui. Au début, je n’arrivais pas à détacher mon regard de son visage, en effet sur ce dernier il y avait constamment un grand sourire, était-il niais tout simplement ? Non, il avait simplement l’air heureux. Ceci me perturba un peu, je n’avais pas vraiment l’habitude de voir quelqu’un exprimé aussi clairement sa joie de vivre.

Replaçant une mèche de cheveux, je portai mon regard sur le texte avant de reporter mon attention sur l’inconnu qui avait commencé à parler en tant que Don Juan.

-Voyons voir... "Sais-tu bien que j'ai encore senti quelque peu d'émotion pour elle", que j'ai trouvé de l'agrément dans cette nouveauté bizarre, et que son habit négligé, son air languissant et ses larmes ont réveillé en moi quelques petits restes d'un feu éteint?"

Il était clair que même dans une salle comble, les personnes au fond de la pièce, n’auraient aucun mal à l’entendre, sa voix portait bien et l’utilisation de ces paroles ne semblait pas le déranger. En fait ça aurait pu être parfait, si il ne surdoué pas. Il ne cessait de faire de grands gestes, ses expressions étaient surdimensionnées.

J’allais parler quand je fusse coupé dans mon élan par un « Je suis Aidan ! Et toi ? ». Ce mec, c’était un vrai débit de parole ! Il était très actif.

Je jetai un dernier coup d’œil à ma feuille avant de parler.

-Enchanté Aidan, moi c’est Elizabeth.

Je me tournai de façon à être assise non plus à coté mais en face de lui.

-Cher Aidan, si je puis me permettre, je dois avouer que ton élocution est très bien cependant … Tu donnes à Don Juan l’aspect d’un … homme simple qui ne comprend pas réellement ce que représente cet instant. Don Juan est peut être un coureur de jupons, il aime les femmes ça oui ! Mais c’est aussi un romantique et avec ce petit monologue, c’est là que l’on ressent tout son attachement pour la demoiselle mais qu’il a surtout peur de réellement le dire comme il le récent, durant ce moment il est hésitant mais aussi plein d’envie pour elle, dans cette scène ce qui est important c’est le fait que le spectateur comprenne que Don Juan tient à sa Dame mais qui le renie au fond de lui.

J’avais lâché ce débit de parole comme pour rattraper tout ce que je n’avais pas pu dire plus tôt. Je finis ma phrase par un sourire avant de reprendre une mine neutre.
Tout un coup je le regardai d’un air las et poussa un soupire.

« C’est-à-dire que ses paroles n’ont aucun effet sur vous. » Lâchais je en balançant ma main comme pour passer les futilités de ce début d’acte dans lequel, Sganarelle, ne crois plus vraiment aux mots de son maître.

Pourtant je n’étais pas très convaincu de mon interprétation.

Je me levais pour m’étirée et regarda Aidan toujours assis au sol.

-Dis-moi vos impressions maître, comment devrais être votre serviteur selon vous ?


Je devenais bavarde. Le théâtre avait ce don de me délier la langue. J’aimais jouer, interpréter, construire un personnage. Je jetai discrètement un coup d’œil aux autre groupe. La plupart avait plus l’air de rire sur la scène ou entre eux que de ce prendre réellement au jeu. Internement cela m’énervais, mais bon, a quoi bon s’énerve ? Tout le monde n’a pas la même sensibilité à l’art, il ne fallait pas leur en vouloir.


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MessageSujet: Re: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockDim 27 Mar 2016 - 18:38
Les commencements ont des charmes inexprimables
Aidan Hawkins & Elizabeth Rosenbach
Elizabeth, donc. Un nom tout à fait classique : ça semblait anglais... Ou bien était-ce français ? Il avait toujours été une crêpe qu'il il s'agissait de deviner les origines de quelques, ou bien même son âge. Toujours à vivre sa vie sans se soucier d'examiner les autres, de les juger : si bien que quand on lui demandait de le faire, il se retrouvait à ne jamais savoir, et à souvent se tromper. Pour ce qui était de l'âge, cela pouvait être bénéfique comme mauvais. "Quelle âge penses-tu que j'ai ?" "Oh, je dirais vingt ans !". A ce moment ci, on l'appelait "flatteur", car la femme était apparemment plus vieille : sauf que lui la pensait vraiment aussi jeune. En revanche, si il disait "Hm... 30 ans !", et que c'était bien trop au dessus des attentes de la gente féminine, cela mettait un gros vent, et l'ambiance devenait vite tendue. Aidan avait appris à dire "Je ne saurais dire, mais vous avez un teint des plus doux !", ou ce genre de phrase idiote et théâtrale qu'il trouvait dans les pièces dîtes "précieuses". En parlant de dialogue et de théâtre : mademoiselle reprenait son flot de parole, indiquant alors ses opinions sur la pièce.

Aidan l'écoutait, hochant la tête de temps à autre, pour montrer qu'il l'écoutait bien. Son élocution était bonne, oui, ça, il le savait. On lui disait souvent ceci. Parfois même son élocution était qualifiée de "un peu trop bonne s'il te plaît ferme ta gueule" : mais ça le faisait sourire plus qu'autre chose. Puis arrivait le point de la vision du personnage. Elizabeth semblait voir Don Juan comme quelqu'un qui aimait véritablement les femmes : il éprouvait de véritable sentiment, une véritable passion, un amour sincère, mais seulement éphémère. Devait il le jouer, sur l'instant, comme quelqu'un de véritablement amoureux ? Don Juan tenait-il réellement à cette femme ? C'était un point de vu : Aidan ne le voyait simplement pas comme ceci. Mais il aimait partager ses opinions, ce qu'il allait faire : après que Elizabeth est fini de parler, tout de même. Qu'il reste galant.

-C’est-à-dire que ses paroles n’ont aucun effet sur vous.
-Vite : à souper ! Répondait-il directement, comme pour couper son "valet" dans les bêtises qu'il allait dire. Comment son fidèle serviteur pouvait il être ainsi si désintéressé par sa passionnante histoire de coeur ?

Elle se leva pour s'étirer, ce qui le surprit assez, étant donné qu'ils étaient en plein dans un jeu de pièce de théâtre. Mais un sourire amusé vint se coller à son visage. Eh, après tout, n'avait il pas interrompu lui aussi la pièce il y a peu ?

-Dîtes-moi vos impressions maître, comment devrais être votre serviteur selon vous ?

Il pencha la tête sur le côté, pensif.

-Je pense que tu l'as très bien joué : il suit juste son maître car il le doit, sans être forcément d'accord avec lui durant toute la pièce. Il est surement le seul être raisonnable de leur duo. D'ailleurs, en parlant de raison...

Il se leva à son tour, pour avoir cette conversation amicale, cet échange de point de vue, sans avoir justement à lever celle ci et à ressortir avec un troticoli.

-Dans ma vision des choses, qui n'est qu'une interprétation personnelle, Don Juan ne tient pas réellement à cette dame. Ne serait-ce pas affreux qu'il ressente réellement cet amour ? Nous nous attacherions de sa personne. Aimer, c'est être humain, or, Don Juan est un monstre, un vaurien qui plonge dans le pêcher et s'en délecte, d'où sa mort par le jugement de Dieu à la fin de la pièce. Je n'aimerais pas m'attacher d'une personne humaine pour la voir mourir au final. Ce serait un Deus ex Machina bien trop cruel, ne penses-tu pas ?

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MessageSujet: Re: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockMer 20 Avr 2016 - 11:55






“Les commencements ont des charmes inexprimables.”
PV Aidan Hawkins




Les autres groupes s’affairaient au travail que nous avais donné le professeur. On entendait diverse partie de la scène s’envoler dans les airs ainsi que des éclats de rire provoqué par le stress, la timidité ou simplement la drôlerie de la situation. En observant du coin de l’œil, on pouvait apercevoir que certain se lâchait dans cet exercice et montrer vraiment ce dont ils étaient capable, des personnes qui pourtant était d’une réserve accablante parlait d’une voix forte et portante. C’était surprenant ce que le théâtre provoquait chez chacun. Une révélation sur soi.

Aidan continua la pièce dans son rôle de Don Juan, plaçant ses phrases quand il le fallait.

Il n’y avait pas à dire, il été doué pour le théâtre et il aimait cela, on pouvait le lire sur son visage et sa gestuelle quand il jouait un personnage même si pourtant c’était la première fois que je le voyais jouer.

Il me regarda et répondit à ma question sur ses impressions sur son serviteur.

-Je pense que tu l'as très bien joué : il suit juste son maître car il le doit, sans être forcément d'accord avec lui durant toute la pièce. Il est surement le seul être raisonnable de leur duo. D'ailleurs, en parlant de raison...

Se levant il revint sur son interprétation de Don Juan.

-Dans ma vision des choses, qui n'est qu'une interprétation personnelle, Don Juan ne tient pas réellement à cette dame. Ne serait-ce pas affreux qu'il ressente réellement cet amour ? Nous nous attacherions de sa personne. Aimer, c'est être humain, or, Don Juan est un monstre, un vaurien qui plonge dans le pêcher et s'en délecte, d'où sa mort par le jugement de Dieu à la fin de la pièce. Je n'aimerais pas m'attacher d'une personne humaine pour la voir mourir au final. Ce serait un Deus ex Machina bien trop cruel, ne penses-tu pas ?

Je l’écoutai attentivement. Son approche n’était pas fausse, elle détenait certaines parties assez véridique pourtant une chose me tiqua.

-Dois-je en comprendre que la morte de Don Juan au final ne t’a pas troubler ? Même si il est vrai que Don Juan est un monstre, qui plonge dans le pêcher, je ne peux te contredire sur cela, il a une parcelle de lui qui fais que le spectateur s’attache à lui. Personnellement, j’ai vu mon attachement pour ce personnage évoluer. Au début, ce n’était qu’une homme coureur de jupons qui mériterait que le sort se retourne et s’acharne sur lui pour toutes les vil choses qu’il a fait pourtant au fil de la pièce et de ses interrogations, on finit par sentir qu’il reste un humain et que tout ce qu’il a fait, fait certes partis de lui mais ce n’est que la partie émergé de l’iceberg qui en cache bien plus. Et quand vient sa disparition, le spectateur est touché par ce qui lui arrive et peut être même aurait voulu en savoir plus sur cette personne ! C’est d’ailleurs ce qu’apporte les réécritures de Don Juan par Éric Emmanuel Schmitt, La Nuit de Valognes quand vient leurs de son procès par toute les femmes qu’il a séduit, on voir alors un tout autre visage de lui ….

Je repris mon souffle. J’aimais discuter de théâtre partagé mes opinions. Entre cela et la musique, c’était des sujets donc je pouvais parler des heures, encore et encore.
Mais il fallait aussi que l’on travaille la pièce et même si nous nous en sortions il valait mieux placer quelques phrase de la scène par ci par là où qu’à où le professeur viendrait voir ou nous en étions.

D’un geste, je repartis dans mon personnage.

-Fort bien.

Il est vrai que Sganarelle n’avait pas souvent beaucoup de texte dans la pièce de Don Juan, mais c’est que pour ce personnage, il était primordial qu’il dise peu verbalement pour suivre les bon vouloir de son maitre mais sa gestuel était d’autant plus importante pour faire comprendre ce qu’il ressentait et voulais réellement dire.


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MessageSujet: Re: “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]   “Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins] 1400359500-clockSam 30 Avr 2016 - 12:08
Les commencements ont des charmes inexprimables
Aidan Hawkins & Elizabeth Rosenbach
-Fort bien.

Ils reprenaient donc la pièce, n'est-ce pas ? Aidan se sentait amusé par ce parallèle. Là où, dans la pièce, maître et valet se disputaient quand à leur point de vue, lui et cette Elizabeth faisait de même, et ce de façon toute aussi calme et posée, entre deux répliques de théâtre. Etrangement, le ton était le même, et cela l'aidait à mieux comprendre la pièce, le sentiment de Don Juan comme de Sganarelle, et il n'en jouait que mieux.

-Sganarelle, il faut songer à s'amender pourtant.

Il baissa son script, se plaçant mieux sur son support, mimant le Don Juan s'asseyant, majestueux et souverain, attendant son repas : un libertin sans morale, mas pourtant très séduisant, comme un diable expert en illusion. Il leva son index, pour continuer sur le même ton leurs petits arguments, et afin d'ajouter son "grain de sel", pour rester dans le thème du repas :

-J'ai beaucoup aimé les nuits de Valognes, qui en effet, accentue son côté humain et réellement amoureux, donnent une explications à ce monstre en lui.  Donc de ce point ci, je suis bien d'accord avec toi : Don Juan a en effet ce côté humain. Je crois m'y être attaché aussi... Mais bordel, ça m'a énervé d'apprécier quelqu'un d'aussi mauvais ! J'ai tenté par dix mille moyen de m'en séparer et cela m'a franchement agacé. Cependant...

Aidan lui accordait un point : Don Juan avait cette humanité, et la punition de la fin lui avait semblé cruelle. Mais il n'était pas près à s'accorder sur tout.

-... Si Don Juan n'a eu que pour seul vrai amour cet homme dont il est tombé sous le charme, si l'on prend les nuits de Valognes en compte, alors j'ai raison sur un point : il n'aime pas réellement cette femme dont il parle en cette scène. Il n'a aimé aucune des femmes qu'il a séduit. Il s'agit juste d'un jeu de séduction : attraper la proie dans son filet, utiliser de charmes pour la séduire... C'est comme un jeu vidéo d'analyse avec plein d'option. Mais une fois le jeu fini, on l'abandonne, n'est-ce pas ? Et on recommence une autre partie. Ici, il séduit, se marie, apprécie cette "cinématique de fin" luxueuse qu'est la cérémonie, puis il divorce et passe à autre chose. Une autre femme. Une autre sauvegarde.

Il se relève donc, mais regardant le script, il se souvient que la pièce lui demande d'être assis, et il se replace correctement, un peu gêné de ce mouvement inutile.

-Je disais donc... "Sganarelle, il faut songer à s'amender pourtant."

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“Les commencements ont des charmes inexprimables.” [PV Aidan Hawkins]
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