Sujet: l'immortalité est un fardeau Sam 25 Juin 2016 - 11:21
CASSANDRA & AMELIA
l’avenir me manquait
Les nuits défilent, et le sommeil ne te vient toujours pas. Tout s'accumule, la tristesse, la fatigue et autres sentiments néfastes. Mais tu t'efforces de garder le sourire, et l'optimiste dont tu sais si bien faire preuve. Parce que tu leur a promis, et rien n'est plus important qu'une promesse. Et c'est cet énorme effort qui te fatigue le plus. Tu avais toujours été seule, seule, désespérément seule. Et tu en étais consciente. Mais tu le cachais, derrière tous ses beaux sourires, toutes ses belles paroles auxquelles tu ne croyais même plus. Prisonnière de tes sentiments, prisonnière de ce pouvoir que tu désirais tellement perdre. Tu cherchais juste à t’échapper, ne serait-ce que quelques instants de cette triste réalité. Alexander, était parti... Gabriel, tes élèves, les gens que tu fréquentais. Ils allaient tous mourir, tandis que toi, tu allais rester seule, désespérément seule. Néanmoins tu faisais semblant de ne pas y croire, semblant de ne pas en souffrir. Tu voulais juste fuir cette souffrance, ton cœur cherchait maladroitement une échappatoire à cette triste réalité. Aiden aussi était parti, sans t'en dire un mot. Il t'avait laissée au moment où tu avais le plus besoin de lui. Après cette nuit où tu avais enfin renoué avec le véritable bonheur, où tu t'étais enfin autorisée à aimer une nouvelle fois, chose que tu t'interdisais depuis bien longtemps. Toutefois, à force de cacher tes faiblesses, tu allais tomber de haut, tôt ou tard, Cassandra. L’éternité est un fardeau. fis-tu,dans un soupir las.
Tu traînais les pieds, dans les longs couloirs du pensionnat. Tu ne savais plus quoi faire aujourd'hui. Tu es perdue. Perdue dans le long fil de tes pensées, perdue dans le flot et l’intensité de tes émotions. Le doute subsiste en toi, tu aimerais le trouver, et lui déballer tout ce que tu avais sur le cœur. Mais, cela était impossible désormais, trop tard. C'était la première fois que le temps t'avait manqué. Ironie du sort.
Tu t'arrêtas brusquement, afin de regarder les élèves défiler dans les couloirs. Si seulement l'un d'eux était l'élève changeur de pouvoir... Pourquoi n’arrivais-tu pas le trouver ? Tu repris ton chemin vers ta salle de classe, tandis que ta vision se floutait. Mais, cela ne t'inquiétais pas tant que ça. Sûrement le soleil mêlé à la fatigue. Mais, avant que tu t'en rendes compte, ton corps vacilla, ta tête heurta violemment le mur... Puis le vide, le néant. La seule à laquelle tu pensas avant de sombrer fut l'hypothèse du retour de ta maladie suite à la perte de ton pouvoir. La fin de la malédiction. Toutefois, tu te trompais sur toute la ligne.
***
Lorsque tu émergeas de ton malaise, ton premier réflexe fut de scruter ton nouvel environnement. Une chambre d'hôpital. Si tu étais là, c'est que quelqu'un t'y avait emmené. Tu continuas de regarder autour de toi, cherchant désespérément cette personne. Ton regard croisa celui d'une jeune fille, aux yeux rubis. Cela devait probablement être elle qui t'avait emmené ici. Tu lui fis un léger sourire :
- C'est sûrement toi qui a prévenu les médecins, merci...
Tu ne te sentais pas plus différente que d'habitude, ton pouvoir n'allait pas l'air d'avoir changé, pour ton plus grand désarroi. Enfin, tu demanderais quand même l'avis d'un trappeur, sait-on jamais. Tu scrutas longuement l'élève qui t'avait emmené ici, elle semblait plutôt jeune, et tu ne te rappelais pas l'avoir déjà vue auparavant.
- Dis-moi, comment t'appelles-tu ? Je ne me rappelle pas t'avoir déjà vue. Pourtant je suis là depuis longtemps.
Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau Sam 25 Juin 2016 - 19:56
l'immortalité est un fardeau
Je me suis toujours demandé ce qu’était la normalité. Depuis toujours, les gens m’avaient vu comme quelqu’un à part - un fait que je ne me voyais pas corriger puisque je ne m’en rendais pas compte. En réalité, j’étais très bien dans ma situation actuelle mais c’est quelque chose qui m’intriguait - qu’est-ce qui me rendait tellement unique ? J’y avais réfléchi pour m’apercevoir que la réponse était d’une simplicité effarante : c’était moi toute entière qui se détachait de cette ennuyante banalité. J’étais différente dans ma façon de réagir et c’est ce qui repoussait les autres - et ce n’était pas plus mal. Devrais-je m’en inquiéter ? Devrais-je changer ?
Si la réponse était évidente, j’étais heureuse d’être née aveugle. Je n’aimais pas occuper mon esprit de débats intéressants : la réalité, en elle-même, était bien plus satisfaisante que ce que les gens essayaient d’en faire. Je ne suis pas certaine que j’aurai pu un jour imaginer trouver une blonde étendue par terre dans un couloir - et pourtant, la réalité m’avait gratuitement offert cette vision. Je pris quelques instants pour détailler le corps de la fille qui semblait plus jeune que moi et, à en juger par sa tenue, appartenir au personnel de l’école. Quel dommage, tout acte atypique était à oublier - aussi, je me résolus à avertir le premier professeur à portée. En quelques minutes, ce dernier l’avait transporté à l’infirmerie tandis que la CPE me fusillait du regard comme si j’avais quelque chose à voir là-dedans. Je la comprenais : j’en étais capable. Je suppose qu’elle ne m’appréciait pas du fait de mon ancienne classe (c’est ce qu’on disait d’elle) ce qui ne me dérangeait pas, en soi, parce que je n’avais pas l’intention d’interagir avec le personnel. Les adultes posaient les règles comme barrière sociale avec les élèves ce qui rendait toute tentative de manipulation difficile - alors que mes camarades, de leur côté, étaient autrement plus accessibles. C’est ce qui me rendait réticente quant au fait d’attendre à la clinique que l’enseignante de musique se réveille - et tandis que je me questionnais sur le fait de savoir si son statut particulier méritait ou non le respect, elle m’interpella avec une étrange gentillesse.
Je restais impassible, mon scepticisme sur l’existence de son cerveau m’empêchant de réfléchir à une réponse - pourquoi remercier quelqu’un d’être tombé au hasard sur son corps endormi ? Cette reconnaissance n’avait pas plus d’intérêt que le fait de me présenter à elle - mais j’avais entendu dire qu’elle enseignait la musique alors mieux valait garder de bons rapports dans un soucis d’entente future. « Je m’appelle Amelia, je crois. » Une pointe d’humour que je m’adressais à moi-même, car au-delà de ça, le ton de ma voix restait plat. Que je sois claire : je n’aimais pas partager mes sentiments et je ne donnerai aucun indice sur les états d’âmes que cette situation me provoquait. Et ce n’était pas bien difficile dans la mesure où je n’en avais aucun - j’étais simplement impatiente à l’idée de rentrer dans mon cabanon ; seulement, on avait voulu que je reste ici, comme j’étais la potentielle témoin des événements.
J’avais écouté sagement comme si l’administration allait, pour la première fois depuis l’existence de cette école, tenter de régler l’un de ses problèmes internes, mais ça s’avérait être une perte de temps. Dans ce cas, autant le mettre à profit en apprenant des choses.
« Pourquoi un malaise ? Vous avez une maladie ou quelque chose ? Je dois rester ici jusqu’à l’arrivée de la CPE, j’aime autant savoir pourquoi. »
Comme toujours, la politesse et le tact étaient de mise.
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Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau Dim 26 Juin 2016 - 12:37
CASSANDRA & AMELIA
l’avenir me manquait
Beaucoup de questions se bousculaient dans ta tête. Tu te demandais si tu avais enfin perdu ton pouvoir, si tu allais enfin pouvoir vivre une vie normale. Tu n'en savais rien, et tu avais hâte de rencontrer un traqueur et de lui demander si ton pouvoir avait changé. Mais, était-ce une bonne idée ? Tu allais tomber de bien haut si rien n'avait changé. Tu soupiras doucement, avant de regarder Amélia. Puisqu'elle était témoin, on l'avait sûrement forcée à rester auprès de toi. La pauvre, après une longue journée de cours, elle avait sûrement envie de rentrer dans son cabanon au plus vite... Et voilà qu'elle était de corvée. Tu t'en voulais un peu, de lui faire perdre son temps ainsi. Toutefois, tu ne pouvais rien y faire. Tu adressas un léger sourire à la brunette, autant essayer de l'occuper. L'administration pouvait être bien longue :
- Um... J'étais malade étant enfant oui, mais la maladie a arrêté de grandir en même temps que moi.
Ce n'était pas des questions auxquelles tu aimais répondre. Mais, tu lui devais bien ça, tu lui faisais perdre son temps. Et tu ne voyais pas vraiment de quoi lui parler. Amelia était énigmatique, elle ne laissait rien paraître. Elle semblait fascinante.
- Mais peut-être que l'élève changeur de pouvoir a fait des siennes ? Qui sait...
Ton regard se perdit dans le vide, et si tu espérais pour rien ? La déception allait être bien grande. Tu voulais rejoindre tes enfants, ta famille. Ils t'attendaient depuis déjà bien trop longtemps.
- Ce serait bien que je puisse enfin vivre une vie normale.
Oui, c'était une bonne idée. Retrouver Aiden, fonder une famille, mourir avant tes enfants. Ne plus souffrir, un rêve, une utopie en lesquels tu ne croyais plus. Mais, peut être qu'enfin, la vie t'avait permis de réaliser ton souhait.
Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau Lun 27 Juin 2016 - 10:21
l'immortalité est un fardeau
Elle était donc ce genre de personnes, le genre qui raconte l’entièreté de sa vie dès lors qu’on leur adresse la parole. Ce n’était pas étonnant. J’aime à croire que la plupart des gens peuvent être compris par leur seule expression : ce n’est peut-être pas vrai mais dans son cas, rien ne l’était davantage. Entre ces grands yeux bleus et ce visage enfantin que n’était pas censé arborer une adulte, ce détail aurait sûrement compté si elle n’en avait pas donné immédiatement l’explication, faisant froncer mes sourcils comme si sa vie pouvait bien me faire quelque chose. Je n’étais pas triste d’apprendre quelque chose des sous-entendus qu’elle me glissait comme si la réalité était trop difficile à articuler, j’étais simplement déçue de ne pouvoir le faire par déduction. Une tentative d’analyse de ma professeur m’aurait aidé à passer le temps - mais il faut croire qu’elle aimait me priver d’amusement en plus d’une partie de ma journée. Malaise. Entre son ton triste, le silence qu’elle m’offre comme un temps de réponse et le fait que, contrairement à ce qu’elle doit penser, je me moque totalement de ses états d’âmes. La seule chose qu’elle m’évoque, c’est une histoire dont j’ai entendu parler il y a peu - mais je ne suis pas certaine de la nature de son pouvoir et je me retiens bien de lui faire part de quelque chose qui n’aurait rien à voir avec elle. Je n’aime pas m’étaler quand on ne m’a rien demandé, et de manière générale, je déteste les gens qui parlent trop. C’est sans tenir compte de ma situation actuelle - je suppose que c’est toujours mieux que de me tourner les pouces.
« Vous essayez de me dire que vous êtes immortelle. C’est triste au point que vous ne puissiez pas être directe à ce sujet ? Ce n’est pas étonnant. »
Elle ne doit pas comprendre, sûrement parce que mon expression impassible et ennuyée ne s’accorde pas du tout avec mes paroles. C’est vrai, la mort des inconnus me laisse de marbre mais ce n’est pour autant que j’agis avec mépris à ce sujet. Je suis simplement impassible - tu vois où je veux en venir, pas vrai ? J’ai connu quelqu’un dans cette situation - ou plus justement, j’ai ouïe dire que quelqu’un ne l’avait pas surmonté.
Durant une seconde, je considère l’éventualité qu’elle n’en ait que faire - je ne mène pas assez de discussions avec les gens pour savoir ce qui se fait ou non. Je suppose que c’est une question d’habitude, dans ce cas, autant prendre les miennes dès maintenant.
« J’ai entendu parler d’un élève comme vous. Il était immortel très jeune mais il n’a mit que quelques mois à crever quand son don a changé. Je ne suis pas certaine que ça vaille tellement le coup. »
Je hausse les épaules. Vous voyez, je peux faire preuve d’un peu de sociabilité. Je ne me contente pas de casser salement mes interlocuteurs - il m’arrive de discuter normalement, et même si c’est de la mort d’un gars dont je ne connais même pas le nom, c’est déjà un début.
« J’ai pas pris le temps de vous sauver pour que vous creviez derrière. »
InvitéInvité
Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau Dim 3 Juil 2016 - 13:08
CASSANDRA & AMELIA
l’avenir me manquait
Tu ne le faisais pas exprès, de parler de ton immortalité avec des sous-entendus. C'était devenu une habitude.
- Oui je suis immortelle. C'est triste oui, mais je peux en parler sans sous-entendus. C'est juste une vilaine habitude. Mais, qu'importe.
Amelia était froide, tu n'avais pas l'habitude de discuter avec des personnes ainsi. Cela te mettais un peu mal à l'aise, fallait l'avouer.
« J’ai entendu parler d’un élève comme vous. Il était immortel très jeune mais il n’a mit que quelques mois à crever quand son don a changé. Je ne suis pas certaine que ça vaille tellement le coup. »
Cling. Quelque chose venait de se briser en toi. Ton coeur, ton pauvre petit coeur venait de prendre un bien grand coup. Aiden n'était pas parti, il ne t'avait pas abandonnée. Non, loin de là. Il était parti, la mort l'avait emporté lui aussi. Qu'est que tu t'en voulais. D'avoir cru qu'il t'avait lâchement abandonnée. Ton regard se perd dans le vide, tandis que ton corps reste inerte. Tu ne sais comment réagir. Tu ne sais pas si doit pleurer, hurler, crier, ou te morfondre sur ton destin funeste. Des espoirs encore brisés. Tu vins cacher ton visage avec tes mains. Tu ne sais même pas quoi faire, les sanglots restent bloquer dans ta poitrine. Tu n'y crois pas. Tu te dis que ce n'est pas possible, qu'il n'a pas pu mourir. Après tout, cela fait des années -que dis-je, des siècles - qu'il échappe à la mort. Comment aurait-il pu mourir ? Tu n'arrives pas à l’imaginer... mort. Plonger dans un profond sommeil. Ce n'est clairement pas possible, elle parle de quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ?
Tes mains retombent le long de ton corps, ton regard se dirige maladroitement vers celui d'Amelia :
- Aiden... Est-ce qu'il s'appelait Aiden ?
Tes iris ne quittent pas les siennes. Tu veux qu'on te dise que ce n'est qu'un rêve, une mauvaise blague, ou alors que ce n'est pas lui. Tu n'y crois tout simplement pas. Pourtant, quelque chose au fond de toi ne cesse de répéter : "ne te voile pas la face, il est bel et bien mort. Ne crois pas en l'impossible, tu vas souffrir encore plus". Parce que c'était probablement Aiden, il était la seule personne dans cette situation que tu connaissais. Tu respira bruyamment, retenant quelques sanglots :
- Je ne vais pas mourir, malheureusement. J'échappe à la mort depuis bien longtemps. Elle ne m'aura pas aussi facilement.
Rire forcé. Tu baisses les yeux, avant de serrer les draps du lit d'hôpital :
- Tu peux rentrer si tu veux, je ne veux pas te faire perdre ton temps. Tu viens de finir les cours, tu as sûrement envie de rentrer te reposer. Je dirais à la CPE que c'est moi qui t'ai renvoyé. Tu n'es pas responsable de mon état, tu n'as pas besoin de rester.
Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau Dim 17 Juil 2016 - 1:06
l'immortalité est un fardeau
Je pense que le plus dur dans ce genre de situations, c’est de garder un visage impassible. Ne prétends pas me comprendre. Ne prétendez pas, tous autant que vous êtes, en être capable. Je ne suis pas comme vous. Ce n’est pas contre la tristesse que je lutte - ce n’est pas contre les larmes ou les remarques stupides que vous vous adressez que je me bats. Tout ça n’a rien à voir - car c’est une joie incompréhensible que je peux ressentir. Je n’ai jamais été douée avec les sentiments alors je ne peux l’expliquer - mais ce sourire se dessine sur mes lèvres en mmême temps que la compréhension le fait dans mon esprit. Elle le connaissait. Je viens d’annoncer un deuil avec le plus grand manque d’empathie - et la situation est telle que cette professeur ne se doute même pas de mon tempérament. Je crois que c’est ce qui me rend si heureuse - ce malheur auquel j’assiste, cette tristesse dont je me sens responsable. La culpabilité m’accable, toute une négativité qui s’amasse et que j’acccueille à bras ouverts. Ce malaise et ce désespoir me clouent sur place - et je ne peux me résoudre à suivre ses indications et à partir en oubliant cet instant.
Je ne peux juste tourner le dos à tout ce que j’aimerais pouvoir ressentir, ou ne serait-ce que comprendre. J’en suis incapable, je le sais bien - et tout ceci m’attire, comme une toile inéluctable, comme une humanité que j’aimerais embrasser. Je ne sais pas ce que je veux, ce que je suis, je ne suis même pas sûre d’avoir bien saisi la situation - mais cette expression me semble si belle que je ne peux qu’en rechercher la provenance. Tu sais, ma chère professeur, j’aimerais te le confier, mais le plus beau dans tout ça, c’est de te laisser dans le doute. Je sens ta résolution, ton besoin d’avancer dans ta certitude - alors je feins l’ignorance, je feins le doute, je feins la tristesse qui noue ma gorge. Bien sûr qu’il s’appelait Aiden ; lui qui était si effacé tenait tant à le dire lorsqu’il était au seuil de la mort.
C’est amusant comme les sentiments nous changent, et j’aimerais voir si ta colère te changera comme sa peur l’a changé dans ses derniers instants. Tu peux hurler ma chère professeur, énerve-toi, fais-moi cracher la vérité que tu as besoin d’entendre - fais-le, si tu arrives à faire exploser tes sentiments sur ce visage bercé d’une innocence si bien interprétée.
Je ne m’attends à rien, tu sais. Je sais bien que tu en es incapable, et peut-être est-ce la pitié qui me pousse à te libérer de cette agonie, ou la curiosité de la suite de tes agissements. « Oui, Aiden. » Je laisse ma voix presque inaudible former cette phrase courte pour ne pas que le manque d’émotions s’en ressente. Si tu savais ce que j’aimerais te dire, tout ce que j’aimerais savoir - comme j’aimerais que tu me décrives la tristesse que tu ressens. Je crois que finalement, le plus beau dans tout ça, c’est d’apporter le dernier coup pour te voir t’écrouler une ultime fois.
C’est tellement plaisant de voir deux immortels périr, réaliser l’impossible - mais ne va pas te faire des idées pour autant. Je ne déteste pas, tu sais. Je n’ai rien contre toi. Je profite simplement de ce qui m’est offert - et si tu dois t’en prendre à quelqu’un, maudis ce destin qui t’a mené ici tout comme je profite de ce que le mien m’a donné. Laisse-moi profiter de ça un peu plus. Laisse-moi croiser ton regard plein de larmes, laisse-moi effacer ta tristesse et ton deuil ; laisse-moi te rendre le sourire pour mieux le voir s’effacer au fur et à mesure de ta vie sans fin.
« Vous le connaissiez ? Vous étiez proche de lui ? Auquel cas, j’imagine que ses dernières paroles vous intéressent. »
Je suis désolée de mentir tu sais, mais ma curiosité l’emporte. Ou peut-être que je ne le suis pas, c’est sûrement ça à vrai dire - mais sache que ce n’est pas contre toi. Je ne déteste pas les gens, je ne te déteste pas - mais je refuse que leur existence ralentisse mes désirs.
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Sujet: Re: l'immortalité est un fardeau
l'immortalité est un fardeau
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