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 wavelength} pryaskas

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MessageSujet: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockVen 22 Juil 2016 - 21:59




wavelength and waterstorm make us honey suffocate in a relation you can only fear »


Tu l'attends.
Et elle viendra.
Ils le finissent tous.
Une sourdine cacophonique rongeait la perfidie nuptiale alors que de amers ténèbres se refermaient en une mâchoire d'acier tout autour, petit à petit. Le vent, lui, crépitait en silence sur une triste sérénade empalé par une chaleur légèrement lourde. Tandis que des ombres peu nombreuses se mouvaient à pas de loups, irradiées d'une centaine de nuances de lumières émises par leurs discrètes activités, un tempo craquelé, saccadé par un bruissement d'annihilation dominait ce théâtre aveugle. Une nouvelle rupture ; un nouveau son. Annonciateur d'une régularité à laquelle on pouvait identifier un geste, une mimique ridicule ou une action anodine. Quelques secondes furent capturées dans un bocal de verre et s'étouffèrent en vacarme dans cette maison du vide : la symphonie s'était rompue pour laisser place à un éternuement rustre, puis, un reniflement saccadé par la fraîcheur de la nuit. Le tien. Tu pouvais le deviner, au plus profond de toi tu le savais, quand tu n'arborais pas cette forme azurée que tu jugeais comme ta véritable peau, tu te sentais plus affaibli. Plus docile. Plus humain...

Tes canines claquetèrent. En dépit de la température de la soirée, une connerie s'était méchamment décidée à te faire agoniser d'un rhume rustre. Si tu patientais sous ce kiosque les talons tempêtant en rythme avec la rudesse d'un fouet qui tranchait l'air comme un métronome bosselé par le temps, c'était pour elle. Pryam. Un brin de cheveux aussi clair que ta figure.
Dans la lueur sombre qu'arborait les réverbères, un grain de saturation luisait, déchirant la toile d'une ultime nuance. Elle était là, comme prévu. Il fut fastidieux de récolter des informations sur une personne qui passe son temps à se donner l'air d'un fantôme. Néanmoins tu avais finalement réussi à te renseigner sur sa ballade au clair de lune, et comment avec toute la vice qui te parcourt, tu serais susceptible de la mettre dos au mur, ce soir-là.
Elle avait passé son temps à t'éviter comme la peste. Une bonne dizaine de fois déjà. Le regard tremblant, pâle et frêle. Elle te regardait avec ces gros yeux gorgés de colère et d'effroi. Comme un monstre au fond d'une armoire.
Il t'était indéniable de la considérer autrement qu'un sujet intéressant. La dèche, de ton côté. Voilà comment étaient présentées les choses. Un quotidien sans saveur si ce n'est ce que tu pouvais faire pour t'occuper. Mais très vite la routine donne la nausée.
À croire que t'en était diaboliquement friand, de ces contextes mélodramatiques qui dérangent le monde. Enfin, pour combler ce bleu caribéen qui vous parfaisait tout deux d'une énième couleur, tu voulais comprendre son comportement. L'intéressée déambula les pavés et tourna au croisement de l'Arbre Monde, toujours illuminé à cette heure-ci de la soirée. Un amas de touristes encore présents sur la place vaquaient à admirer ce géant de feuilles de d'écorce déchirant le ciel. Tu frappais dans tes mains à plusieurs reprises, comme pour les dépoussiérer, ou plutôt les réchauffer. Dans cette filature, tu t'amusais sans vraiment marquer quelconque contentement. Sur la réserve, t'enfonçais tes paluches au plus profond dans tes poches, qui vinrent se confondre avec les restes de cookies censés te garder humain un laps de temps.
Un rugissement provenu des enfers se détailla de tes cordes vocales, nouées par l'effort. Bientôt, elle gagna le lieu escompté. Les sources thermales. Avec une paire de minute d'intervalle, tu mimas sa présentation à l’accueil et t'engouffras flegmatiquement dans les vestiaires. « Qui se serait attendu à ça... » Un souffle emporté par la buée se dégagea de tes poumons alors que tu te glissais sans t'en soucier dans les bains réservés aux femmes. Vides. Un rideau presque compacte obstruait toute vue, et ne laissait alors place qu'à l'appel de ses sens. Silencieusement et sans grand mal, tu te recroquevillais sur le bord des bains, près de la barrière de bambou, tout ce que t'avais à faire n'était qu'à attendre, afin que vous puissiez vous donnez l'un à l'autre et déclarer cette ambiguïté qui vous ronge. À moins qu'elle ne soit déjà là...



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MessageSujet: Re: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockSam 23 Juil 2016 - 16:02
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Tu rêves d'un verre - de deux, peut-être ; non, sûrement de trois. Tu rêves de plus, d'une bouteille entière ; peut-être même d'une mer entière d'alcool - ça n'est qu'une excuse, ce dont tu rêves vraiment c'est un sommeil sans images ni bruits, un sommeil profond quitte à avoir la nausée et des maux de tête insoutenables le lendemain - et s'il te faut remplir tes poumons d'alcool à t'en noyer pour y arriver, tu n'hésiteras pas une seconde.
((Tu fuis))
Encore, toujours - c'est le cas depuis que tu es gosse ; tu as toujours couru pour échapper à tous tes problèmes - te voiler la face ? tu sais faire ((c'est bien la seule chose)) mais quand tu dors, quand tu rêves ((ils ressortent)) ils te hantent ((te torturent)) et tu le vois lui qui
((le Monstre dans le Placard))
Tu y crois encore - même à dix sept ans et oh comme tu souhaiterais arriver à te convaincre que ça n'est qu'une histoire d'enfants, arriver à t'en défaire - mais il a planté ses griffes dans ton corps, lanciné ta peau pour en faire de la charpie et un jour, sûrement, il aura ta carcasse pour l'accrocher en trophée avec tous les autres ; comme Maman te le disait si bien.
Qui plus est, difficile de ne pas y penser quand même la réalité vient te le rappeler - tu ne sais pas son nom ((honnêtement, tu ne veux pas le savoir)) tu ne sais rien de lui, juste le voir t'horrifie et à chaque fois c'est plus fort que toi
((Tu fuis))
Lui, avec sa taille démesurée, avec ses crocs qui ne sont pas humains, avec sa peau de la même teinte que tes cheveux qui te fait penser que tu lui ressembles et oh non tu ne veux pas - surtout pas, pas lui avec ses ongles trop qui ressemblent à des griffes, ses yeux qui te font froid dans le dos et sa manie de te suivre, de vouloir te pousser dans tes derniers retranchements, chercher à gratter la surface pour exposer à vif cette plaie qui ne se refermera jamais
((Le Monstre dans le Placard))
Mais en vrai.
Palpable.
Tangible.
Alors que tu souhaiterais qu'il ne soit rien d'autre qu'un de tes nombreux cauchemars, un songe un peu trop teinté de l'ombre dans le placard - mais non, il est là. Il est toujours là. Même ce soir - quand tu veux juste te libérer l'esprit, profiter un peu. Alors, pour une fois, tu es sortie - encore, ça t'arrive de temps en temps. Il fait nuit - il fait froid et en même temps lourd, c'est l'été. Tu n'en tiens pas compte, un simple gilet sur le dos alors que tu ne fais attention à rien et certainement pas au monde qui t'entoure, musique plantée dans tes oreilles avec ton casque. Tu ne supportes pas la rythmique du monde extérieur - elle est trop brutale, elle te bouscule sèchement. T'as mal - c'est le bandage sur ton ventre qui te tire - ou alors le pansement sur ton genoux ? Tu ne sais plus trop ; tu t'en fiches, t'as l'habitude. Tu devines les pavés qui claquent sous tes chaussures, les silhouettes que tu manques de bousculer, l'Arbre Monde qui brille trop pour tes yeux, alors tu ne lui accordes même pas un regard et tu t'engouffres un peu plus tard dans ta destination, les sources thermales. Tu passes peu de temps à l'accueil, faisant les choses vite et bien pour mieux passer les vestiaires. Tu déposes tes affaires rapidement, jetant bandages et pansements au passage et tu enroules simplement une serviette à ta poitrine, rattachant ta chevelure en un chignon haut pour ne pas qu'elle te gêne, finissant par entrer dans les bains. Il fait chaud - ça frappe ta peau. La condensation est quasiment opaque alors que tu t'avances dedans quasiment à tatillon - tu aimes bien les bains.
Enfin, tu les aimais bien.
Jusqu'à ce qu'une épiderme rentre dans ton champ de vision. Tu bugues, sur le coup. Ton cerveau a du mal à faire le lien - pourtant c'est lui. Il est là, assis sur le bord des bains. A quelques centimètres de toi, simplement. Et tu il vous
((Tu ne le reconnais pas))
Il est trop humain pour ça, trop humain pour toi. Alors tu fais fi de sa présence - tu n'es pas de ces gens gênés par la chose après tout. Tu rentres dans l'eau lentement, allant poser ton dos contre l'un des bords du bain, posant ton cou sur le rebord et tu regardes le plafond, soupirant un coup.
((Calme))
Tu oses fermer les yeux, respirant calmement en appréciant ce moment à sa juste valeur et oh Pryam, si tu savais - profite, profite oui.
Il ne va pas durer très longtemps.





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MessageSujet: Re: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockLun 25 Juil 2016 - 16:01




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Opaque. Un monde de brume. L'ignorance et la suggestion... Poussé à faire travailler ton esprit, tu réagis comme tout les autres. Tu végètes. Le pire. Le meilleur. Tu tends à songer à ce qui pourrait le plus te mettre dans une position inconfortable, au contraire, t'innove pour un débouché aisé. N'est-ce pas là ce que font les hommes ? Se créer des peurs ? Se préparer au plus favorable ?
Tandis que la chaleur ambiante te fait suinter et étouffer, tu sens ma gorge fondre. L'eau est fendue, et ses ondes ricochent en ta direction, vaguelettes qui détaillent ton second reflet. Tu ne t'étais pas vu aussi – normal ? différent depuis des lustres. Les mèches de charbon qui tombent sur ta peau de porcelaine finissent par s'évanouir et s'éparpiller quand tu piques une tête dans le bouillon, évoquant un grand bruit derrière. Tu te faufiles au ras d'un sol de pierres chaudes, entre les bulles d'airs et parmi la température de l'eau faisant rougir ta peau, jusqu'au rocher trônant au milieu de la marrée calme.
Elle s'inscrit mollement, entre les lumières tamisées et les rideaux de fumée qui se déchirent, de sa silhouette marinant du haut de sa poitrine à ses orteils, dans le périmètre. Tu te poses, rendu invisible par l'émanation de nuages blancs, en tailleur sur le sommet culminant de la roche fiévreuse. Sa sensation sur tes mollets est apaisante, alors que tu te retrouves là à l'épier, les paupières plissées. Elle ne semble pas avoir tenu compte de ta présence, et laisse peser un soupir qui s'accouple à la vapeur tout autour ; celle la même qui lui confère une allure libre et inaccessible.
Il n'était pas là question du calme avant la tempête, mais du calme dans la tempête.
Tu empoignes un caillou ardent, bloquant entre les jointures de la roche, une anodine tige de bambou, que tu coinces entre tes dents puis, resserre brièvement le projectile et le laisse se nicher tout près de Pryam, en un silencieux vacarme. Tes yeux la transpercent comme si ils lisaient au plus profond de son être. Comme si ils pouvaient communiquer avec ses démons les plus sincères.



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MessageSujet: Re: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockLun 25 Juil 2016 - 20:40
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Tu pensais peut-être y arriver ; ne serait-ce qu'en partie. Chasser de ta tête ces démons qui te hantent, chasser de ton corps ces peurs résiduelles qui te suivent depuis toujours - les laisser au fond de l'eau si pure et translucide brouillée par l'opacité de la brume. Tu t'y perds, un peu - tu t'y abandonnes ; tu dénigres ton être entre deux vapeurs de condensation qui te montent à la tête et et et
tu voudrais couler
t'oublier quelques instants
un sentiment de passivité qui te va si bien - qui te correspond tant toi qui ne réagis à rien. Il n-y a plus que la clapotis des quelques gouttes sur le bain, le bambou qui vient taper contre la roche ou encore l'eau qui se renouvelle, le mouvement de tes jambes dans l'eau et surtout, à part ça lui si doux si précieux à tes oreilles
((silence))
qui berce ton coeur, nourrit ton âme d'une béatitude qui t'atrophierait presque. Et tu voudrais bien mourir maintenant, effleurant du bout des doigts un brin de sérénité et de bien-être dans ta vie insalubre. Il y a dans ces lieux un petit quelque chose de magique, un petit coin de paradis qui renforce ta bulle, la rend encore plus imperméable à l'extérieur sans aucune aide de musique tonitruante dans tes tympans mais oh voilà oui, voilà qu'encore et toujours
on te réveille
on te brusque
on te brise
ton coeur loupe un battement sans que tu ne sursautes pour autant à l'éclat qui résonne dans tes oreilles en un bruit aiguë, tournant la tête pour voir le projectile que l'on t'a lancé couler en même temps que ton instant de tranquillité - certaines personnes ont une faculté incroyable quand il s'agit de piétiner sur le territoire des autres - déconcertée, voilà ce que tu es. Tu tournes tes yeux fatigués et mornes vers la silhouette qui domine, là-haut sur le rocher, là-haut où tu la vois enfin.
Tu devrais avoir peur ((peut-être)) sûrement ((fuir)) sortir doucement sans te précipiter pour ne rien laisser penser ((boom boom boom)) ça siffle dans tes oreilles en même temps que ton corps qui se crispe et se rétracte.
noir noir noir
boom
il est tard tard tard
boom boom
et tu es seule si seule
boom boom
au fond du placard
b o    om
Tu voudrais fuir mais tu sens tes jambes qui tremblent dans l'eau, tes ongles qui se plantent dans ta serviette - les pupilles qui se rétractent le coeur qui boom jusque dans tes tempes et la sueur froide qui descend dans ta nuque malgré la chaleur de la pièce. Tu finis par arriver à te redresser, visant clairement la sortie du bain sans discrétion - parce qu'il n'y a que vous deux et que
cette fois
maman
n'ouvrira pas les portes du placard
pour faire partir le monstre du noir





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MessageSujet: Re: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockJeu 28 Juil 2016 - 16:50




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Tu la regardes s'effriter comme la plus friable des roches.
Elle tombe sans s'annihiler. Ses restes deviennent cendres. Et dans ta superbe mêlée à sa peine, tu ne comprends pas. Tu la détestes, tu la maudis, de te voir comme un cauchemar, comme son pire cauchemar... mais tu te complais à ce que ce soit toi plutôt qu'un autre.
Elle, s'effraie en toute autonomie. Elle tente de chasser ses réminiscences de nuits blanches qu'elle a passé à avoir des idées noires. Son esprit ne s'est pas machinalement plié à la discorde, il y a été forcé. Tu le sais. Stigmates.
Quitte à comprendre ce qui la fait fuir, comprends avant tout ce qui la fait souffrir.
Mais ce n'est pas toi, ça.
Tu ne t'accordes pas à goûter à la peine des autres. À chaque jour suffit sa douleur, à chaque homme suffit sa haine. Alors pourquoi était-ce si compliqué pour elle de te voir tel que tu es ? Inoffensif. Ta nature réfractaire t'aurait convaincu de tourner les talons et d’aller t'égarer à tiers kilomètres à une distance qu'elle ne pourrait abrutir, pourtant tu restais figer là. À attendre que ce parfum de démon dont tu te pâmes finisse par la rassurer, finisse par la convaincre que tu es un homme. À attendre qu'elle étouffe ton espoir avec ses dernières larmes.
T'es contradictoire en un sens. C'est comme si le regard de certain était apte à te constituer, alors que rien ne pouvait te briser. Tu es la pierre de ton propre édifice, inébranlable. Et lorsque tu la vois craindre sous ta forme humaine, tu abandonnes. Ta nuque chute par dépit, tes membres tremblent. Elle s'en va. Elle te laisse là, seul.
Tu avais, sans qu'elle te le demande, choyé ses épaule de confiance. Elle pouvait. Elle était différente. Tu n'étais rien d'autre qu'un homme après tout, et un Sawyer dans l'âme. Qu'en aurait pensé tes parents ? Qu'ils aillent se faire foutre. Tout ça n'avait plus d'importance.
Tu ressentais les symptômes qui annonçait ton retour à ta forme initiale. Rien ne changeait, la douleur demeurait la même. Mais ce n'était que physique. La peau recouverte de bleu, cornes, queue et ongles poussèrent pour t'extirper un gémissement atroce. C'était un bonheur sous forme de malheur. Rien ne valait de se retrouver, d'être en paix avec soi-même.
Avant que Pryam ne puisse esquisser un pas de plus, tu décollas de ton perchoir en un bond. La vigueur de ta forme et l'amplitude qu'elle te conférait te faisait bien reprendre conscience de qui tu étais vraiment. Tu atterrissais comme sur un nuage, gainé sur la pointe de l'orteil. Tu constatais, toujours embrumée, sa silhouette déambulée avec finesse et légèreté, quelques mèches filaient sur ses épaules transies et arrosées. Tu déployais ta queue comme un lasso et la retins par la taille, sans modération. Oui, ton manque de tact était cinglant et dépourvu d'agrément.
Tu la fis tournoyer jusqu'à ce qu'elle te fasse tête. Tu n'agissais là que par instinct, tout ce que tu voulais, c'était sentir son regard planté dans le tien, un regard sans peur. Ton ombre la bouffait. Bientôt, elle ne serait que poussière, emportée par ta carrure s'étendant jusqu'au plafond. Monté sur tes guibolles, tu te penchais en sa direction, la gueule renfrognée, les sourcils levés. Tu la jugeais. « C'est quoi ton problème ? » Une flopée de mot accompagnée par la fuite de ta serviette succédant le mouvement de ta queue qui desserrait son étreinte. Nu désormais. Tu constatais le ridicule de la situation en intensifiant ton regard pour qu'elle ne baisse pas les yeux, alors que tu ramassais ton voile de pureté à l'aide de cette unique queue qui te désignait. Tu la resserras à tes hanches et repris, comme si de rien était. « J'te cause. »



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MessageSujet: Re: wavelength} pryaskas    wavelength} pryaskas  1400359500-clockSam 30 Juil 2016 - 13:27
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Tu t'effondres - tout s'écroule en toi. Tu sais ne rien avoir pris ce soir mais t'as l'impression d'être aussi légère que lourde, le sang en ébullition et l'épiderme terriblement froid - ton estomac est tellement serré que tu jurerais qu'il va se perforer. Les images devant toi se brouillent - les sols des sources redeviennent le parquet de ta chambre par instants et tu jurerais pouvoir toucher les peluches qui traînent sur le sol, à moitié déchirées.
Tout est dans ta tête.
Mais tu ne le sais pas, Pryam - tout semble si vrai. Tu as l'impression de cauchemarder éveillée - ça te terrifie. Tu ne maîtrises plus rien - ni ton rythme cardiaque affolé, ni ta respiration qui se fait déjà plus sifflante, ni ton expression si apathique en temps normal et qui est maintenant celle d'une gamine mortifiée par ses cauchemars d'enfant. Son geignement de douleur sonne à tes oreilles comme un terrible cri - prédateur.
Il va te faire du mal.
Tout ton être te le hurle - et il n'y a personne pour l'enfermer au fond du placard où tu n'as pas ta place. Le laisser là-bas pour de bon - toi qui t'en croyais débarrassée en quittant la maison des horreurs qui te servait de chez-toi ; balivernes. Il s'envole et décolle de son trône, là-haut, pour atterrir non-loin et il te tire ; tu roules et tournes en manquant de glisser sur le sol mouillé des bains, reprenant ton équilibre comme tu le peux en chassant tant bien que mal la nausée qui parcourt ton être. Il a prise sur tes hanches et tu ne peux t'en défaire et
son ombre
te recouvre de la tête aux pieds, il te surplombe toi et ta petite taille. Tu te sens trembler si fort que le monde te semble incertain et bancal ; tu pourrais t'évanouir, honnêtement. Tes yeux fixent son visage déformé par tes hallucinations - il en devient hideux monstrueux est plus approprié alors que tes iris bleues se peignent de peur et de dégoût. Tes pupilles se rétractent sous la frayeur qui te prend et sa voix te parvient en un lointain rugissement. Tu te sens défaillir et ta gorge se serre - pour une fois, même si le voulais, rien ne sortirait de tes lèvres. Et oh Pryam tu ne comprends pas tu ne comprends plus tu te perds entre ta vision changeante qui t'éblouie et te fait tanguer et toutes ces heures enfermées dans le noir à attendre qu'on te dise que tu as été sage et et et tu
pleures
silencieusement parce que ta gorge est trop nouée pour laisser filtrer des sanglots. Tu n'arrives pas à détourner la mer agitée qui te sert de regard de ses babines, ses orbes effrayantes que tu croirais injectées de sang et
il y a des larmes qui roulent simplement sur tes joues, qui se perdent entre les gouttes du bain sur ta peau
Tu ne sais pas quoi faire
Tu as peur
Tu te meurs, un peu
Il te tue à petit feu sans le savoir
Et tout ce que tu arrives au bout d'un moment à sortir en faisant abstraction de ta respiration trop saccadée qui te lance pour une crise d'hyperventilation ce sont des excuses incompréhensibles, beaucoup trop basses - la voix enrouée par toutes ces années de silence.
Et tu te sentirais presque disparaître dans son ombre.





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