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 Ah ma gad il est bleu.

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MessageSujet: Ah ma gad il est bleu.   Ah ma gad il est bleu. 1400359500-clockMar 26 Juil 2016 - 14:54

Ah ma gad, il est bleu.


Un baillemment bien bruyant et bien prononcé. Voilà ce que je fais. Les cours, les cours les cours, et encore les cours. C'est dingue ça, pas une minute pour jouer dans cet endroit hein ! Et puis pourquoi les prof me crient dessus quand je joue FlappyBird. Ça fait juste des petits bruits. C'est pas ça qui va zapper leur autorité, en plus ils en ont pas. Si ça se trouve c'est soit parce que plus personne y joue et donc ils me voient comme un monstre asbeen qu'il faut exterminer, soit ils ragent parce qu'ils ont jamais réussi à faire plus de 13. Hehe, moi c'est 100 mon record ! Je lance un regard de défi au prof de cinéma quand il nous dit que la classe est fini. Enfin !

Sans me faire prier je sort de la salle. Passe directement dans ma chambre pour prendre mes affaires. Non pas de gaming aujourd'hui. Techniquement j'ai un cour de photographie. Mais, si je vais dans le jardin pour prendre justement des photos, techniquement je ne suis pas dans l'illégalité. Tiré par les cheveux ? Pffff mais naaa ! Au pire j'aurai une retenue. Pooki vient se coller à mes jambes. Ses grands yeux bleu me dévisagent. Zelda lui saute dessus et une bataille féroce commence. Ridicule. Je renouvelle l'inventaire de mon sac : bonbons, lunettes de soleil, crème solaire, bouteille d'eau et paquet de cigarette avec son briquet. Parfait, tout est parfait. Sac sur le dos, et mallette sur l'épaule, je suis prête pour la chasse aux clichés. A un détail près. Où je vais ? Non parce que j'ai déjà fais des portraits et c'est ce que je préfère, des photos dérobées, des architectures, des textures, des photo de chats et de lézard... et des paysages, j'aime pas ça les paysages. Mais papa m'a conseillé de ne pas me reposer sur mes acquis, et jusqu'à maintenant, j'ai toujours délaissé les paysage et les fleurs. J'aime pas ça c'est ennuyant. Mais je dois le faire pour progresser... Est-ce que je veux vraiment progresser ? Arf et merde.

Bon. Je lève mes grosse fesses de sur mon lit, enjambe les deux hystériques, et sort de la pièce. Tel James Bombe, je me faufile dans le couloir pour sortir sans me faire remarquer. Ce qui a due être un échec parce que faut dire que je ne suis pas très discrète. Bref. Personne de m'a classe ne m'a vue, normale puisqu'ils sont en cours, je me dirige donc vers le jardin. Je sautille, soulagée de pouvoir enfin sortir pour prendre des photos. Parce que jouer, c'est bien, mais photographier c'est mieux. Surtout que j'ai beau ne pas aimer ça, on ne peut pas dire que les jardins de prismver soit laids. Loin de là. Je suis naturellement attiré par la partie "jardin japonais". On a rarement l'occasion de voir des jardins comme ça en Italie. Fait trop chaud. Perso, j'ai plutôt vue des champs de tomates, et c'est pas super à photographier.

Il fait plutôt bon. Je sort mon reflex pour tâter le terrain. Je dois toucher les choses pour trouver le bon angle, le bon cadrage. C'est comme ça que je fonctionne. Je passe donc mes mains sur les pétales de fleurs, leur feuilles, les arbres et leur écorce. Les écorces d'arbre, c'est jolie. ... Mais c'est une texture... Barf, tant pis, papa n'est pas là pour me réprimander de tout façon. Je m'avance vers ce qui doit être un cerisier et pose ma main sur le tronc. Ah, c'est parfait, c'est à la fois doux et rude. Je commence à tourner autour pour trouver le meilleur angle. Ma main droite touche une drôle de matière. Je baisse la tête. Est-ce que c'est un plante ? C'est super bien comme matière, je continue de trifouiller le... truc qui dépasse de derrière une sorte de buisson. Délaissant complètement mon ardre, je m'accroupis pour voir plus en détail le truc que je touche. Qui s'avère être raccrocher à quelque chose de bien plus solide. Le sourire aux lèvre de m'approche un peu plus et me penche en avant pour découvrir ce qui semble être un visage à l'envers. Un visage bleu. Ah c'est marrant il est bleu ! Wow, wait, il est bleu ?! Il est bleu ! Je me retourne pour le regarder à l'endroit. A la fois fascinée et complètement scotchée, je ne sais pas vraiment quoi dire. Est-ce que je viens vraiment de patouiller les cheveux d'un être inconnue ? Moui, apparemment. Bizarrement le fait qu'il soit bleu ne me choque pas tant que ça, c'est un jolie bleu e plus. Finalement un sourire gêné apparait sur mes lèvres.

- Ehehehehe... Saluuuut... Hehe...

Je m'assois en tailleurs par terre à côté de... lui ? oui lui, c'est un garçon apparemment. Enfin peut-être... Bref. Mécaniquement je le détail un peu plus, en plus il y a de quoi faire. Peau bleu, entièrement bleu. Les yeux brun, cheveux noirs... Et cornes ? Jubilation intérieure. Il a des cornes... Et des jolie lèvres, ça peut très bien rendre en photo ça...  Hum... Cornes... Texture... Arf arrête avec les texture... Ouais, mais cornes quand même, et bleu putain ! Bleu ! Je dois le prendre en photo.

- T'es bleu. Ai-je dis pour moi-même. Je tend la main vers son visage, les yeux remplient de paillettes Je peux te toucher ?

Ma décision est prise, je prendre ce jeune schtroumf en photo, et ça quoi qu'il m'en cout. On rencontre pas un avatar tout les jours...
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MessageSujet: Re: Ah ma gad il est bleu.   Ah ma gad il est bleu. 1400359500-clockJeu 28 Juil 2016 - 19:59




omg he's blue and proud to live hold it down »


Le pays des rêves.
Celui qui te dorlote et t'enlaces avec passion, te faisant goûter à sa fantasmagorie, te permettant de quitter ce monde qui t'afflige. Il te tend les bras, il est là. Tu le côtoies avec familiarité. Tant de temps passer aux côté de Morphée, toi, Orpheus. Et chaque nouveau rêve est comme le premier, tu finis par te demander quelle vie vaut la peine.
On se bouscule en fond, tu clos les paupières, puis les ouvres. Une après-midi de fraîcheur et un temps affranchi de liberté. Tu t'es isolé un moment donné, comme tu le fais avec autant d'aisance. Les cours mit de côté, les responsabilités, les relations. Tu joues la mélodie du solitaire, à la lyre, et ça te plaît. Pas de furie pour te déchiqueter, pas de descente – retour aux enfers, rien d'autre que toi seul.
Éclipsé après l'heure de midi, tu avais traîné ta carcasse jusque dans les jardins, désormais considéré comme un être des plus banals – la paix, ce que tu avais toujours désirée, était à portée de main. Peu nombreux était ceux qui n'était pas au courant de ton existence. Des centaines d'étudiants puis toi, le démon bleu de ces lieux.
C'était, les écouteurs enfoncés dans tes tympans que tu t'étais niché sous un arbre arborant la plus grosse ombre à portée, tu t'évanouis très vite, une lettre signée de la part de ta sœur, Prométhée, secouée par le vent. Rien que des formalités, elle t'informe des dernières nouvelles familiales et te parle des vacances que tu passeras avec eux pour Noël. L'insouciance te gagne en même temps que les regrets d'observer une tablée animée de conversation superficielle et enjouée par un père réfléchissant déjà à sa prochaine destination et une mère perturbée.
Tu es bien ainsi.
Tu songes et comprends pourquoi Prométhée n’eut jamais voulu quitter cet endroit où l'on pouvait être celui que l'on voulait. Avec un peu de chance, c'est ce qu'il t'arrivera.
Un voile écarlate semble ravir ton attention quand la roupille te gagne finalement. Tu n'es pas dupe. Arsène, c'est la même nuance qui danse dans ton idylle... Tu serais pas un peu fou sur les bords ? Fou d'elle.
Enfin on te tiraille. On veut te faire l'oublier. On veut te la sortir de la tête en commençant par t'avilir, te rendre chauve. Tes cheveux sont tirés, ta queue s'agite, ton visage est proche d'être déchiré. Un rêve, un cauchemar, tu ne distingues pas le réel du vrai. Au pire, ouvre les yeux ?
Ils éclatent de l'extérieur et dévisage avec noirceur ton assaillant. Tes oreilles sifflent un opéra irritant. Tu passes une main sur ton visage pour te dévoiler la figure. On t'assène sans question d'une remarque que tu ne sais que trop bien. « T'es bleu. »
Sans dec.
« Je peux te toucher ? »
Tu restes figé là, interloquer, à te remettre de ton lancinant sommeil de plomb. Rassemble quelques idées presque fixes et lance : « C'est pas c'que tu viens de faire ? » une voix caverneuse et tranchante tandis que tu te mets à bailler, en cherchant ton sac du bout de la queue. « T'es qui putain ? »



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MessageSujet: Re: Ah ma gad il est bleu.   Ah ma gad il est bleu. 1400359500-clockJeu 28 Juil 2016 - 22:11

Ah ma gad, il est bleu.


Personnage pour le moins... Intéressant. Il devait dormir parce qu'il se frotte le visage. Qui dort dans un jardin ? Dans un jardin on prend des photos. Sa couleur, le pardonne. Tiens c'est drôle de penser ça. Instinctivement je l'imagine en... autre que bleu ? Je le vois bien typé... noir... ou... indien... Oh indien ça lui irait bien, surtout avec un bindi. D'ailleurs c'est ça son pouvoir ou c'est juste un extraterrestre super classe ? Mes yeux s'agrandissent. Un extraterrestre... C'est super, E.T est avec moi ! En plus beau quand même. Une lueur de malice traverse mon regard : quand je vais raconter ça à Dom ! Il va exploser. Il a visiblement entendue ce que je me suis dis. Je souris. C'était sûrement complètement débile et il doit être au courant de sa couleur... Mais bon je suis comme ça près tout.

- C'est pas c'que tu viens de faire ?

Je hoche la tête pour admettre. Puis lève le doigt pour me justifier.

- En fait à ce moment la tu étais une plante pour moi, donc ça compte pas. Maintenant que tu es un schtroumpf, ça change tout !

- T'es qui putain ?

Réaction compréhensible mais qui ne fait absolument pas avancer les choses. C'est pas en me demandant qui je suis je vais pouvoir le toucher. Quelle mauvaise volonté. Je fronce les sourcil et pince le bout des lèvres.

- T'es pas très coopératif... Ça me dit pas si je peux ou pas.

Les points sur les hanches je tire ma mallette vers moi et l'ouvre. Le Graal. Une merveille. Plus précieux que les bijoux de la reine d'Angleterre, plus précieux que les toges du Vatican, que la Venus de Millau, que Mona Lisa : mes objectifs. Grand angle, macro, longue vue, pour les détails, pour les portraits, les paysages, les mouvements, tout. Ma grosse mallette en cuir rigide est remplie d'une dizaine d'objectifs, tous bien enveloppés d'un morceau de soie. En plus de mon appareil argentique et de mon Polaroid, je lui présente mes trésors. Ça suffira peut-être pour faire passer le message. Quoique non en fait je préfère l'expliquer de vive voix.

- Bonjour. Avramea Scipio... Je tend la main.

Regard éloquent qui l'aidera peut-être à se souvenir de qui je suis. Mais c'est vrais qu'en fait ma notoriété n'est présente qu'en Italie et seulement dans l'univers dans le quel je baigne... S'il n'a aucun lien avec photographie il ne peut pas trop savoir que... Peut-être même qu'il ne voudra pas... Non, on verra ça plus tard.

- Je suis... photographe. Enfin presque. Hum... J'ai 18 ans ? Et... Je suis Italienne.

Voilà qui je suis, réponse donnée, il devrait accepté que je le touche maintenant. Je peux pas le prendre en photo autrement.

- Tu sais que tu es un très beau modèle. Vraiment. Outre ta couleur je veux dire. Enfin bon il faut avouer que c'est très intéressant, mais même en faisant l'impasse la dessus, tu restes très beau. Et bon, j'aime prendre les personnes belles en photos tu vois, enfin personne n'est vraiment moche mais... Non, bon, tu ne voudrais pas être mon modèle ?

Je lui souris. Sans attendre plus longtemps d'avoir une autorisation de touché, je tend la main vers le point le plus intéressant : les cornes. Après ça sera au tour des joues puis des lèvres. Il est peut-être une sorte de démon plus qu'un extraterrestre, même si la dernière option est bien plus intéressante. Il faudrait le présenter au pape, il pèterait son string le petit vieux : "Satan est bleu ? Mais, mais... On m'avait dit rouge putain : rouge ! Les gars vous déconnez là !" Je rigole à cette pensée. Qu'est-ce que je peux être drôle !

Mes grands yeux ouverts, ma mains s'approche. Puis mon œil est attiré par quelque chose. Ça bouge. Un lapin ? Pas le moment, on est en présence d'un schtroumpf là. Mécaniquement je jette un coup d’œil à l'élément perturbateur. Pfff c'est qu'une queue. Je retourne mon attention sur mon objectif et avance tout doucement. Une queue vient troubler cet instant historique pour une seconde d'attention ridicule. Plus aucun respect pour les arti... Wait. Une queue... Une queue ? Une queue ! Je tourne violemment la tête. Avec une petite flèche au bout. Mazette, je suis vraiment face à Satan... C'est merveilleux ! J'ai toujours voulue lui poser pleins de questions ! Mes mains se dirige maintenant vers la flèche. En plus c'est trop mignon, c'est comme la queue d'un chat, ça ondule. Je vais finir par exploser.

- Tu, tu... Cornes et... Queue et... Oh la vache. Je le détail entièrement maintenant pour ne plus être prise au dépourvue. Même ses mains sont super ! C'est comme des griffes ! Tu es merveilleux ! C'est merveilleux !

Je prend sa main droite dans les miennes. Mes yeux se lèvent vers son visage. Je viens de rencontrer la coolitée personnifiée.
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MessageSujet: Re: Ah ma gad il est bleu.   Ah ma gad il est bleu. 1400359500-clockVen 29 Juil 2016 - 3:26




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On te bouscule.
Tu n'aimes pas ça.
Poussé sur la scène, à t'établir, enlevé à ton incubateur, tiré de la noirceur dont tu t'es si facilement habillée tout ce temps, on chasse tout ce qui t'a été cher pour finalement te souffler des mots que tu eues toujours voulu entendre. Ou que tu attendais à te transpercer sans vraiment consentir à leur signification.
Ton galbe se cambre, Stau'. Rien n'est comme avant, ce sentiment est... Nouveau. Anxieux, harassé, dérangé. Pour un être mû par l'insouciance, à l'appétit de l'ennui, l'humeur saccadée et rébarbative qui s'adonne à une non-productivité clinquante et dont le but premier est de se fondre dans la masse, la situation est paradoxale. Mais ton existence ne l'est-elle pas ? Quand la lumière vint allouer présence en ta personne, tu en vois ton esprit comme ton corps se raidir.
Elle te pousse à voir le meilleur en toi, et tu veux la déchiqueter pour ce qu'elle te prend, au premier abord. Trop différent ou pas assez ? Un spécimen rare. Un cobaye. Tu n'as rien comprit. Tu es ce que l'on croise une seule fois dans une vie, alors, pourquoi, avec tant de rage, pourquoi t'esclaves-tu parmi la tranquillité ? Car j'y ai trouvé confort.

C'en était une alarmante découverte pour elle, pour toi, rien d'autre que les fluctuations d'engouement d'une hystérique. Ça finira par lui passer, ils finissent tous par oublier, au final. La vue d'un corps bleu les satisfait à penser que la vie est malicieuse et réserve toujours des surprises au moins désireux de vivre auprès des autres. Ce que l'on nomme l'entourloupe, l'ironie du sort.
Elle déblatère, continue de parler, déballe son attirail comme pour faire valoir ses propos, ses machines ressemblent encore un peu plus aux outils d'un braconnier qu'à un véritable photographe. Tu es prit entre les mailles de son filet, saucissonné, piégé à tout jamais dans l'admiration qu'elle lie à sa passion. Elle continue de pomper l'air comme l'on assèche un verre d'eau après une éreintante traversée. Elle te vide, oui, c'est ça. De patience, de compréhension, d'empathie. Tu veux l'égorger avec ta simple voix, la voir crever pour la créature qu'elle pense rencontrée. Jusqu'à ce qu'elle prononce ces mots qui te pétrifie. « Tu es merveilleux ! »
À quel moment. À quel instant dans ta fastidieuse existence, l'on ai pu voir en ce diable la réelle beauté de son âme ?
Elle te chamboule, te tripote et te secoue sans que tu y prêtes plus attention que cela, quand tu stoppes ses gestes en l'empoignant férocement au niveau des avant-bras. Tu l'immobilises.
Tu aimerais te blottir, la remercier, feindre un geste de reconnaissance pour ensuite l'aimer. Mais encore une fois tu n'es pas de ce bord là. Tu la relâches lentement avant de siffler. « Avramea ? Satan, enchanté. » Tu signes un pacte avec les plus grands cœurs.
Tu vois le gouffre dans son regard qui se forme, et le vide qui ronge son visage, hébété. Tu pouffes brièvement en détournant les yeux. « J'déconne. J'm'appelle Stauskas. » et tout en lorgnant à ses appareils arrosés des pétales de fleurs tombant, tu retournes t'adosser contre le tronc le plus proche en lui tournant le dos, sortant des tréfonds de ton sac l'une des bande-dessinées japonaises que tu avais empruntée à la bibliothèque. « Pff... fais comme tu veux, j'm'en cogne. En revanche évite de parler de moi comme si je venais d'une autre planète... Tu éternuas promptement suite à quoi, tu retrouvas ton apparence humaine un court instant, le moment de finir ta phrase... Je suis humain après tout... »



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MessageSujet: Re: Ah ma gad il est bleu.   Ah ma gad il est bleu. 1400359500-clockLun 1 Aoû 2016 - 17:28

Ah ma gad, il est bleu.


Je ne crois pas qu'il soit vraiment content que je sois là. Sa tête n'exprime pas la plus grande excitation du monde... Ouh, faut que je prenne ça en photo ! Vraiment, plus ça va, plus il devient intéressant. Il faudrait que j'en apprenne plus sur lui, comme sa personnalité. Il doit y avoir certains traits de caractère que je peux retranscrire en photo.

Concentrée sur la queue. -Une queue quoi sérieux. Bref- Je tend le bras pour réussir à avoir un contact avec cette.... personne, mais une main m'en empêche. Une main bleu obviously. Je ne peux pas vraiment faire de geste, mais il a oublier mon autre main, que je pose sur la sienne. J'essaie doucement de desserrer son poing, mais il s'avère être bien plus fort que moi. Ça ne serre donc à rien. Légèrement déçue je grimace. Il est pas très marrant comme gars. Il fini cependant par me lâcher. Bien, je peux ressayer maintenant. Forceuse ? Collante ? Pffff, n'importe quoi.... Au moment où je me prépare à sauter, il ouvre la bouche et prend la parole.

- Avramea ? Satan, enchanté.

Scotchée. Encore. Il s'appelle vraiment Satan ?! Je suis un génie ! Un sourire commence à se dessiner sur mes lèvres entre ouvertes. Quand il pouffe et détourne le regard. Pourquoi ?

- J'déconne. J'm'appelle Stauskas.

Stau-quoi ? Humf, avec mon accent à couper au couteau je vais avoir du mal. Je vais lui trouver un surnom. Non, pas blue, c'est trop cliché et à peine originale. Lucifer. Non, Luci. Ah Luci c'est bien tiens. Je souris.

- Ok, je vais pas réussir à le dire, donc je vais t'appeler Luci plutôt. Tu peux m'appeler Ava, ou comme tu veux.

Il n'a pas vraiment le choix de toute manière. Mon cœur loupe un battement quand je le vois bouger. Il part ? Mais il ne faut pas, je doit le prendre en photo ! Finalement il ne fait que s'adosser à un tronc d'arbre. Ouf, on l'a échappé belle ! Il sort une bd. Quel supplice, si je l'ai touché plus tôt cet instant aurait été super beau. Il respire la tranquillité, mais en même temps il dégage une sorte de force, quelque chose, comme une puissance ? Je ne sais pas, c'est peut-être ce qu'on appelle une orra. J'ai jamais été très douée pour mettre des mots sur ce que je vois ou ressent.

- Pff... fais comme tu veux, j'm'en cogne. En revanche évite de parler de moi comme si je venais d'une autre planète...

Il éternue et pendant une seconde j'ai crue voir une autre personne, complètement différente. Est-ce la forme qu'il prend une fois "humain" à proprement parler ? Je dois dire que je suis très déçue. Luci indien était une bien meilleure idée que le Luci blanc tout pâle. Bon on ne peut pas dire qu'il ne soit pas beau dans tout les cas, mais je préfère de loin un Luci typé. Un extraterrestre bleu démoniaque typé indien, ça sonne mieux non ? Même si la thèse de l'extraterrestre est écarté, il essaie peut-être de protéger sa couverture...

- ... Je suis humain après tout...

- Donc c'est ça ton pouvoir ? Tu peux devenir humain ou devenir schtroumpf ? Je pensais que tu étais un extraterrestre infiltré pour étudier le comportement des humains magiques. Hum.. fais gaffe je t'ai à l'oeil.

Je lui lance un regard que je voulais soupçonneux. J'ai tout de même énormément de questions à lui poser. Je dois tout de même admettre que le 'tchoum était super....

Éclair de génie ! Une fois que j'aurai réussi à le toucher, je le ferai éternuer pour le mitrailler en mode rafale. Je suis diabolique et je m'en prend au diable. Un génie, voilà ce que je suis. Mais avant ça, il faut que j'élabore une stratégie. Doucement je me rapproche pour faire mine de regarder la bd avec lui. Une véritable espionne sous couverture. Malgré moi, je glousse en pensant à mon plan diabolique digne de Voldemort. Je lui souris innocemment puis pince délicatement la bd pour tenter de la lui enlever. Puis comme un chat qui bondi sur sa proie je plaque mes mains contre son visage.

Mission accomplie ! Je ferme les yeux et me concentre sur mon touché, car j'ai peur que le contacte soit interrompu. Grain de peau banal, ironique, ni peau de bébé ni peau de vieux mammouth, échantillon de corne, je remonte les mains, c'est comme des bosses. Je glousse en repensant à ses paroles "je m'en cogne" tu m'étonnes. Je retire mes mains, puis le dévisage. Épreuve intéressante. Honnêtement le visage ne suffit pas, mais je vais rester calme, je ne veut pas le faire fuir. Il trop précieux pour ça. J'ai déjà due le traumatiser, il ne faudrait pas que je me mette à l'observer sous toutes les coutures dés le premier shooting. De plus je n'aurais pas d'autre raison de le revoir si je fais tout d'un coup. Non, il faut y aller progressivement. Comme pour une glace, on commence pas le chocolat et on fini par l'intérieur. Tiens, drôle de comparaison. Je secoue la tête.

- Bon, reste comme ça l’esquimau. Enfin, comme toi quoi.

Je me glisse un peu plus sur le côté, histoire de voir l'arrière de sa tête. Sans vraiment me préoccuper de ses état-d'âmes, je baisse sa tête et inspecte le derrière de son oreille. Quoi ? Il faut bien que je sache comment ça se passe à cet endroit ! Est-ce que ça va partout, partout ? Non parce que bon, on pas intime non plus et je suis tactile mais faut abuser, le derrière de l'oreille me suffit.

- Vraiment ? C'est pas une blague ? Tu sais, vraiment, vraiment... Bah je trouve pas les mots. Tu vois, franchement... Ralala...

Je soupire aux anges. Bon, passons maintenant à la partie délicate. L'autorisation officielle. Je prend mon sac Kermit et lui ouvre la bouche, lui enfonce mon bras dans la gorge et en ressort mon carnet et un stylo. Je gribouille les thermes habituels du marché : "je sous-signé machin truc accepte d'être pris comme modèle par Avramea Jane Scipio, et de me voir ainsi exposé dans sa galerie numérique." puis je lui tend le carnet.

- Donc, voilà il faudrait que tu signe ça s'il te plait. Tu sais. Je dois te dire, si tu accepte, je voudrai t'insérer dans ma galerie numérique. Si tu veux pas, je comprend, je t'afficherai juste dans ma chambre sur mon bureau... Ou peut-être en fond d'écran... Oh, non tu serai vue, ça sera illogique du coup... Bref. Tu veux bien ?

Le regard plein d'espoir, je me moque un peu de la réponse en réalité. Je veux juste le prendre en photo. L'afficher serai un plus, parce qu'une personne comme ça ne devrait pas resté cacher, mais s'il veut rester pudique c'est son choix. Du moment que j'ai mes clichés.
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HRP : héhé souri je t'es pris en traitre pour la galerie numérique. Mouahahaha déso pas déso.
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