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 Family business

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MessageSujet: Family business   Family business 1400359500-clockJeu 25 Aoû 2016 - 12:27
family business
Je déteste entendre les gens se plaindre ou plutôt, je me demande pourquoi ils se plaignent alors qu'ils sont en bonne santé. Je me suis jamais plainte ouvertement, je n'ai jamais dis à mes parents, mon frère ou aux médecins à quel point la chimio et autres traitements liés à mon cancer étaient douloureux ... À quel point la maladie m'avait fait souffrir autant physiquement que mentalement. Et aujourd'hui encore, alors même que je suis en rémission, la maladie arrive à me tourmenter. Mais je me tais, je ne me plains pas. Parce que je n'ai pas besoin de la pitié des autres. Combien de fois des oncles ou des tantes se sont apitoyés sur mon sort : "pauvre petite, elle ne méritait pas ça". Chers oncles, chères tantes, étais-je la seule à ne pas mériter de souffrir du cancer ? Les autres personnes le méritent-elles ? Non, personne ne mérite de souffrir du cancer. Je ne suis pas un cas isolé, c'est pourquoi je préfère qu'on ne s'attarde pas sur mon sort. D'autres enfants, d'autres personnes souffrent dans ce cruel monde. Je ne suis pas le centre du monde.

Les jours sont longs ici, le temps passe beaucoup plus lentement qu'à Londres. C'est peut être pour ça que je passe mon temps à scruter le paysage, ressasser le passé. Au coucher du soleil, il n'y avait personne dans les couloirs, et c'était agréable de se sentir seule au monde. Les rayons orangés du soleil se reflétaient dans la baie vitré, offrant une atmosphère chaude et chaleureuse à ce lieu de passage. Je quitta le paysage des yeux, avant de me laisser tomber contre le mur, et d'enfouir ma tête entre mes genoux. Harisson me manquait. Il est vrai que j'avais cherché à m'éloigner de lui mais, il avait fait la même chose et je n'avais jamais compris pourquoi. Le temps où nous étions toujours ensemble et où je me glissais discrètement dans son lit la nuit me manquait. J'aimerai tellement renouer avec lui, ne plus tenir mes engagements... Cependant ce n'était plus possible, plus maintenant. En un an les choses avaient évoluées. Mes dernières prises de sang n'étaient pas très bonnes, et indiquaient un taux de plaquettes en dessous de la moyenne. Ce qui était probablement le signe d'une rechute. Les médecins étaient confiants, mais moi pas. J'avais abandonné l'espoir depuis bien longtemps.

Ah ! Que le temps me semblait long ici. Je venais même à me demander pourquoi j'avais décidé de venir ici. Habituellement je n'essayais de ne pas trop y penser, je me disais qu'ici, au moins, personne ne me connaissait, et que personne ne viendrait à pleurer ma mort. Au fil du temps, Harisson et mon père m'avait probablement doucement oubliée, et je ne pouvais que m'en réjouir. Du moins j'essayais de m'en convaincre.

On disait souvent que le monde était petit, et c'était probablement vrai. La probabilité que je croise Harisson ici était probablement très faible. D'ailleurs, je ne croisais presque jamais mon frère au pensionnat, et lorsque cela arrivait, nous échangions seulement un sourire, faux probablement. Parce que je voyais bien que lui aussi n'était pas heureux. Mais qu'est que je pouvais bien faire dans mon état ? La seule chose que nous pouvions faire était nous fuir éternellement.

Aujourd'hui les choses étaient différentes. Je n'avais pas envie de lui adresser l'un de mes faux sourires. Je devais lui dire que mes résultats n'étaient pas très bons. Je ne voulais pas qu'il l'apprenne par mon père, je trouvais ça bien trop cruel. Il était peut être temps pour moi de prendre mon courage à deux mains, et de briser toutes ses années de silence. Doucement, je vins me glisser derrière lui, avant d'attraper le bas de son t-shirt :

- Ah... Attends...

Depuis combien ne lui avais-je pas adresser la parole... Je pris une grande inspiration, comme pour me donner du courage.

- Il faut que je te parle de quelque chose d'important, tu as un peu de temps à m'accorder ? Tu as l'air débordé à chaque fois que je te croise...

J'avais dis ça sur un ton presque ironique. Je ne valais sûrement pas mieux que lui mais, je crevais de savoir qu'il pouvait m'avoir remplacée. Je n'étais probablement pas la sœur qu'il aurait rêvé d'avoir. Personne ne voulait d'une petite sœur cancéreuse.

Dis moi mon cher frère, si la mort devait m'emporter demain, me regretteras-tu ? Regretteras-tu de t'être éloigné de moi, de ne pas avoir eu un geste affectueux envers moi ?
©Gau

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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockVen 26 Aoû 2016 - 21:36
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Il faut le comprendre, ça a jamais été facile pour lui. Les sentiments, s'ouvrir, partager une connaissance qu'il n'aurait même pas voulu existante. Ce n'était pas simplement des problèmes, mais des problèmes qui ne pouvaient se résoudre. Avec le temps, la naïveté des gens qui se pensaient en mesure de l'aider ne l'agaçait même plus - comment auraient-ils pu se douter de sa situation ? Si sa vie avait été différente, peut-être l'aurait-il été aussi. Il en était même certain - il l'avait constaté de ses propres yeux, littéralement. Peut-être Harrison serait-il devenu un héros, quelqu'un digne de respect et d'admiration, un gamin un peu utopique au moral de fer ; et si son cerveau lui hurlait de ne pas penser aux possibilités, la raison ne pouvait lui ordonner de ne pas le faire - car c'est là que résidait son don. La réflexion éternelle. Les regrets sans limites. Il n'aurait pas su compter le nombre d'univers qu'il était incapable de sauver - et il pourrait passer l'entièreté de son existence à leur salvation qu'il n'aurait pas fait l'ombre d'une différence. Il y avait trop de possibilités, trop d'horreurs, trop de mauvaises choses impunies. Comme un voyageur du temps qui voulait endosser la responsabilité de pouvoir tuer les pires entités du monde avant qu'elles ne se produisent, Harrison portait en lui le poids de sa magie d'espace - à la différence près qu'elle était bien plus vaste qu'une simple ligne temporelle. Quelque part, tourner le dos à ses pseudos responsabilités aurait pu suffire, mais il n'était pas ce genre de personnes - car les sentiments qui guidaient ce mal-être étaient avant tout bons. Le britannique était trop bon, trop solidaire - et bien que ses expériences morbides aient transformé ses sourires en l'épave d'un visage humain, il ne pouvait effacer ses émotions, car elles étaient à l'origine de ses états d'âme. S'il perdait cette humanité, plus rien n'avait de sens ; s'il cédait à la facilité d'un absence émotive, rien ne saurait être pire - même le désespoir le plus profond dans lequel ces univers étaient à même de le plonger.

Harrison connaissait ses limites. Mais pour autant, sa situation actuelle ne lui semblait pas plus mielleuse - et alors qu'il imaginait le pire, sa solitude lui apparaissait comme un pauvre compromis à son destin funeste. Cette résolution, personne ne pouvait la comprendre, et lorsqu'il regardait les choses sous cet angle, son choix devenait une triste condition d'esprit imposée par les événements.

Il se demanda un instant s'il était propre à cet univers ou s'il le connaissait dans chacun d'entre eux - c'était quand même ironique. Il souffrait de ne pouvoir régler les problèmes de tous les univers alors que le pire d'entre eux résidait en celui-ci. Harrison s'autorisa un maigre sourire, plus porté par l'amertume qu'un quelconque sentiment positif - expression que son visage effaça lorsque quelqu'un agrippa son bras. Surpris par cette intervention, le jeune homme croisa le regard de sa jeune sœur. Son incompréhension avait fait beaucoup de mal à Harrison - mais il ne pouvait se permettre de noircir la vision du monde d'une fille dont la vie s'écoulait doucement. Son désespoir pouvait bien profiter de ce silence, il s'en moquait ; il ne le laisserait jamais étreindre les croyances de sa cadette. Durant une seconde, le A considéra Cassiopée du regard, se demandant si elle ruminait autant de pensées dans sa tête à chaque fois qu'elle le croisait - et il avait beau s'instaurer une limite stricte dans ce qu'il révélait à sa sœur, il était prêt à faire l'impasse pour la rassurer.

« Que je sois débordé ou pas, ça n'a pas d'importance. Je suis disposé à t'accorder mon temps à n'importe quel moment. »

Il garda le silence et appuya ses paroles d'une œillade sérieuse. Parfois, il se disait que sa cadette oubliait la raison de la venue de Harrison à Prismver - ce n'était pas une impression d'obligation provoquée par la maladie de Cassiopée, loin de là. C'étaient ses sentiments personnels. Ce n'était pas surprenant qu'elle le pense si loin, Harrison s'était éloigné d'elle ; et de tous les univers visités, c'était bien celui-ci qui lui faisait le plus mal - pour cette raison précise.

« Écoute, je ne veux pas que tu penses qu'il y a un problème entre nous,  j'ai simplement mes propres soucis à gérer. Il tourne la tête, baisse la voix. Et puis, je préfère te laisser penser au grand-frère que j'étais plutôt qu'à ce que je suis devenu. »
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockVen 26 Aoû 2016 - 23:09
family business
Comprendre. Un mot si difficile. Comme il était dur de comprendre quelqu'un. Je n'avais jamais réussi à savoir ce qui tracassait Harisson. Je l'avais observé des années sans comprendre ce qui pouvait bien le déranger autant. C'est peut être pour ça qu'il cherchait tant à s'éloigner de moi. Bien que je pensais souvent le contraire, je savais parfaitement que mon frère ne cherchait pas à s'éloigner de moi parce que j'étais malade. Il n'était pas comme ça, il n'avait jamais été comme ça. Lui qui était toujours resté fidèle à lui-même, que je sois malade ou non. Pas comme nos parents qui avaient eu un soudain élan d'affection à mon égard lorsque l'on avait découvert mon cancer. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque Harisson annonça qu'il pouvait m'accorder son temps à n'importe quel moment. Il savait comment m'atteindre :

- Je sais bien que tu seras toujours là pour moi. C'est... juste que j'ai parfois l'impression que tu m'évites. Et j'aime pas ça. Je vois bien que beaucoup de choses te tracassent, et ça me rends malade de pas pouvoir t'aider. J'ai envie que tout redevienne comme avant.

Je ne comptais pas le questionner pour autant, c'était à lui de me parler, et non à moi de forcer les choses. S'il venait à m'interroger sur mon état d'esprit actuel, je ne serais probablement pas en mesure de lui répondre. J'avais bien trop honte d'être lâche et pathétique. Je vins croiser son regard. Il n'avait pas changer, il était toujours le grand-frère que je chérissais et admirais tant, bien qu'il semblait visiblement penser le contraire :

- Je ne pense pas qu'il ait un quelconque problème ENTRE nous non plus. Je pense plus que le problème vient de NOUS.

Ma main s'avança doucement vers la sienne avant de l'attraper. J'avais oublier à quel point ce simple geste pouvait auparavant me rassurer. C'était toujours lui qui me tenait la main lorsque les infirmières me piquait. Sa main était toujours aussi chaude, bien qu'elle me semblait aussi plus grande qu'avant. Le temps passait si vite parfois. Il avait tant grandi, alors que moi j'étais restée une enfant incapable de le comprendre :

- Je m'en fiche totalement que tu aies changé. Qu'est que cela peut bien faire ? À mes yeux tu seras toujours le même. Les gens changent c'est normal. Tu sais j'ai changé moi aussi... Peu importe ce que tu es devenu. Je t'aimerais et je t'admirais toujours autant. Pourquoi penses-tu le contraire ?

J'avais trop parlé, cela ne me ressemblait pas. Je lâcha sa main avant de reculer un peu. Je fuis désormais son regard, bien trop gênée pour oser le défier. Trop d'émotions, trop de sentiments que je n'étais pas en mesure de comprendre m'envahissaient.Je ne devais pas oublier, la raison pour laquelle je lui avais adressé la parole :

- À vrai dire ce n'est pas pour ça que je suis venue de te voir. Je voulais te dire quelque chose. Quelque chose que je ne tiens pas que tu apprennes par papa.

Je finis par relever la tête et croiser à nouveau son regard. Il doit bien le voir, que ce n'est pas une bonne nouvelle. Oh, Harisson je suis tellement désolée. Je suis tellement désolée d'être malade, de te causer tant de maux. Pardonne moi s'il te plait...

- Mes dernières prises de sang ne sont pas très bonnes. Mon taux de plaquettes est bien en dessous du seuil normal. Si ça ne revient pas à la normale, si mon corps continue de les détruire alors... Je devais recommencer les traitements, le cancer sera de retour.

Je ne quitte pas son regard. J'aurais aimé pouvoir lire ses pensées, savoir ce qu'il pensait de moi, de tout ça :

- Je suis tellement désolée de t'infliger tout ça...

Les mots sortent tout seuls. Cela fait des années que je voulais m'excuser, de le faire souffrir. Je n'y étais sûrement pour rien, je n'avais jamais demandé ou même cherché à être malade. Cependant, j'étais quand même responsable de mon cancer. Même indirectement, j'étais liée à son malheur. C'était donc aussi ma faute si les gens souffraient.

Harisson... J'aimerais tellement que tu me prennes dans tes bras, que tu me dises que tout ira bien... Mais ce n'est pas possible n'est-ce pas ?

 
©Gau
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockLun 5 Sep 2016 - 19:00
Family Business
Harrison avait toujours été une personne honnête, dans la mesure du possible. Il avait toujours fait de son mieux pour ne jamais cacher ses pensées, pour clarifier au mieux ses sentiments et espérer l’empathie. Personne ne pouvait saisir l’étendue du secret que Harrison tenait, il en était conscient, et le fait qu’il ne puisse parler de son don le rendait encore plus incompris aux yeux de tous. Ils le pensaient fermé, égoïste, cherchant à tout mettre sur ses épaules - mais Harrison n’avait pas le choix. Il n’était pas idiot. Il aimait sa soeur, plus que toute autre, il aimait sa soeur qui l’avait soutenu tout ce temps et qui se battait pour vivre - et il détestait de ne pouvoir partager sa douleur. Il n’était pas idiot. Il aimerait pouvoir raconter sa peine, laisser ses proches en soutenir le poids avec lui - mais il n’avait pas le choix. Il se fermait par obligation, soumis à cette limite magique qu’il ne pouvait simplement pas contourner. Harrison ne voulait pas mourir - mais parfois, il songeait à cette opportunité comme quelque chose de moins douloureux que de devoir garder ce secret.

Ce n’est pas tant qu’il avait changé, Cassiopée. Quelque part, ton frère restait le même - ce garçon un peu trop soucieux des autres au point d’en renoncer à son futur. Il restait le même, bien trop altruiste pour rendre crédible cette image froide qu’il tentait de dégager. Il n’avait pas d’autre choix que de se renfermer - et comme une réponse à cette erreur qu’on lui forçait de faire, il se donnait à coeur d’en faire une seconde. Il buvait tant pour oublier, buvait comme si l’alcool allait noyer le futur qu’il effaçait à chaque fois - comme pour retrouver dans la boisson son sens de la réalité. Il était perdu, Harrison, privé de repères, de gens sur qui s’appuyer - forcé à la solitude avec les responsabilités qu’il n’avait d’autre choix que de porter. Tu ne peux pas l’aider Cassiopée - il aimerait que ce soit le cas, crois-le sur parole, devenir quelqu’un d’autre que ces égoïstes qui essaient de régler toute chose par eux-même. Si seulement tu pouvais comprendre, si seulement tout devenait évident - faisant disparaître cette rancune que tous gardaient envers lui.

« Je ne peux pas. Ce n’est pas une question d’état d’esprit, il m’est physiquement impossible de parler de mon don. »

Il pouvait au moins dire ça - sans avoir à expliquer ses nombreux efforts, à détailler chacun des futurs auxquels il avait renoncé. Il avait vu tant de choses Harrison, tant de fois ses proches mourir. Il avait voulu changer les choses, tourner le dos à une réalité qui semblait immuable - se croyant capable de régler les moindres problèmes. Tu ne peux pas mourir, pas tant qu’il est là. Il t’a vue le faire tant de fois, trouvant une solution à proposer, comme un gain de temps désespéré. C’est pour ça qu’il déteste cette maladie, qu’il refuse de rester à tes côtés - il ne peut pas simplement admettre de ne pouvoir effacer ce problème comme il l’a fait avec tant d’autres. Si seulement il avait découvert ce don plus tôt - si seulement il avait pu revenir dans le passé te prévenir du cancer qui te frappait maintenant. Si seulement Cassiopée, mais il n’était qu’un incapable - ne pouvant se satisfaire du travail accompli dont personne n’entendrait jamais parler, se découvrant à chaque reset un nouveau problème à affronter. Il ne pouvait pas se prélasser dans un bonheur illusoire, pas quand le monde lui avait confié une tâche si importante - et il refusait de laisser le hasard décider de son destin maintenant qu’il savait comment l’éviter. Ferme les yeux Cassiopée, ne fais pas face à cette expression vide. Entends sa réponse mais ignore le ton qu’il aborde - ce sont les signes d’un désespoir qu’il n’est même plus capable de cacher. Il règlera tout ça si tu lui donnes les détails - il règlera tout, comme il l’a toujours fait, conservant ta santé dans ce malheur quotidien.

« Comment ça se fait ? Tu te nourrissais bien ? Tu dormais comme il fallait ? Vu comme tu prends soin de toi, ce n'est pas normal, il doit y avoir une raison. On va régler ça. »

Ce n’est pas une réaction normale, ce n’est pas ce qu’il faudrait dire. Mais il a oublié l’idée d’assurer un futur auquel il ne compte pas assister - sa dernière sauvegarde remonte à quatre jours, et il s’en servira pour prévenir ce qui te tracasse maintenant, même si ça revient à effacer ce moment que vous passez ensemble.
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockMer 7 Sep 2016 - 13:19
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Les choses avaient tellement changées entre nous. Et j'étais responsable de tout ça. Parce que j'avais fuis, lâchement. J'étais une idiote pas vrai, Harrison ? Je t'avais abandonné au moment où tu avais le plus besoin de moi. Mais tu sais, j'avais peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne rien pouvoir faire. Et par dessus tout, j'avais peur de mourir. C'est l'une des raisons qui m'a poussée à m'éloigner de toi. Je voulais que tu m'oublies, que ma mort ne t'atteigne pas. Je voulais simplement te protéger. Cependant, j'avais fini par me rendre compte que mon vœu était égoïste. Je ne pensais qu'à moi. Il était trop tard par s'excuser, néanmoins il n'était pas trop tard pour réparer, rattraper le temps perdu.

Harrison n'avait pas besoin de me le dire : je savais que je ne pourrais rien faire pour lui. Je n'avais jamais été douée avec les sentiments autant avec ceux des autres que les miens. Mais je pensais au moins que ma présence suffirait à soulager un peu ses maux. Malgré tout les engagements que j'avais pris, j'étais vraiment décidée à renouer avec toi, Harrison. Alors, si je suis prête à faire des efforts, je veux que toi aussi, tu en fasses.

- je... Je veux qu'on arrête de se fuir

Malaise, gêne. Tout ces maux auxquels j'étais désormais habituée. J'attrapa une mèche de mèche de mes cheveux avant l'entortiller autour de mon doigt avec zèle. Les mauvais habitudes ne se perdent jamais :

- Je sais que je suis responsable de notre éloignement. J'ai cherché à te fuir. Mais crois-moi, j'avais mes raisons

Je pris une grande inspiration. Je ne savais pas comment lui dire. Comment lui expliquer que c'est par peur de mourir que je m'étais éloignée de lui. Ce n'était pas facile à dire, j'avais beau essayer de lui dire, les mots me restaient coincés au travers de la gorge. Je ne voulais simplement pas qu'il sache. Qu'il sache à quel point sa petite sœur était lâche. J'avais honte, tellement honte.

- Tu veux bien ?..

Sa réaction n'était pas normale. C'est comme s'il cherchait à prévenir les malheurs qui me tombaient dessus. Ce n'était pas parce que je me nourrissais peu, parce que mes nuits étaient rythmées par les cauchemars que la maladie me frappait de nouveau. Tu étais loin du compte Harrison. C'est juste le destin qui avait décidé de s'acharner sur moi, simplement :

- Harrison... Je pense pas que ce soit lié. C'est juste le destin qui s'acharne contre moi.

Je croisa son regard avant de faire l'esquisse d'un sourire ironique :

- Il y'a des tas de personnes mauvaises sur Terre. Tu sais, des fois, je me demande pourquoi c'est moi qui doit subir tout ça et pas elles.
 
©Gau
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockMer 14 Sep 2016 - 14:40
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Si seulement les choses étaient un peu plus simples. Juste un peu, juste assez pour lui.

Il ne désirait pas tout résoudre, simplement être en mesure de le faire - avoir la possibilité d’en parler pour ne pas porter ce fardeau à lui seul. C’était tout ce qu’il demandait. Ne pas oublier, ne pas voir les choses se résoudre par elles-mêmes comme sous l’impact d’une impulsion magique, d’une inspiration humaine que le destin lui découvrirait - ce genre de résolutions, Harrison n’en voulait pas. Et la raison était aussi simple qu’elle guidait ses pensées en tous les domaines, il n’y croyait plus. Il était ainsi, sa vie était ainsi - et plutôt que de se morfondre sur son destin, il décidait de l’empirer en cédant aux vices de l’alcool. Sur ce point, Harrison était immature - il buvait pour oublier la peine et empirait son état pour soulager la peine de sa situation. Vraiment, c’était aussi ridicule que les raisons qui l’avaient poussé à s’éloigner de sa sœur - il faut dire que cet alcoolisme avait fini par en faire parti. Le gamin qu’il avait vu en ville avait raison, mais pour autant, le britannique ne parvenait pas à se défaire de ce qui était devenu presque un besoin - et il en oubliait le plus important. Il n’avait même pas rassuré sa triste sœur, sortant tout juste d’examens négatifs - concentré sur la possibilité de tout recommencer comme il l’avait toujours fait.

Un futur imparfait était exclu. Un futur sans elle n’était pas même envisagé - et à force de vouloir le modifier à sa convenance, Harrison compliquait les choses. C’était vraiment lui, ça, aggraver les problèmes en désirant les faire disparaître - mais avec le temps, il avait fini par s’y faire. L’important, dans tout ça, c’était de savoir prendre du recul et de ne pas s’entêter - et s’il en était difficilement capable dans un quotidien dont il était le maître, lorsque les choses concernaient sa soeur, tout devenait plus facile. « Je vais faire au mieux. » C’est tout ce qu’il assura. Il ne promit pas qu’il ne s’éloignerait pas, qu’il ne ressentirait pas le besoin d’éloigner le perfectionniste dépressif qu’il devenait, au point d’en tourner au narcissisme - il se contenta d’espérer, lui aussi, par cette remarque qu’il pensait nécessaire. Il voulait lui offrir de l’espoir. Mais Harrison n’était pas le genre à exprimer ses sentiments - il était davantage dans la logique rassurante, pour autant que ses paroles gardent ce réalisme auquel il était raccroché.

« Les notions de bien et de mal sont subjectives, jusqu’à un point absurde. Aussi surprenant que ça puisse te paraître, pour certains, tu peux être de la pire espèce. »

Il s’avança et posa une main sur la tête de sa cadette comme il avait l’habitude de le faire. Un geste simple et rassurant - Harrison n’était pas très expressif mais ce genre de manies lui étaient propres, aussi sobres qu’expressives. Il prit une légère inspiration, pensant à une remarque pour la rassurer - il n’était pas certain que cet indice lui soit accepté, que sa voix ne se couperait pas, mais il décida de prendre le risque, si tant est que ça pouvait aider sa sœur.

« Je peux combattre ce destin. Alors, ne laisse pas tomber. »
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockVen 16 Sep 2016 - 13:52
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Si seulement tout avait été différent . Si seulement je n’avais pas été aussi lâche et égoïste. Je n’étais rien, pas même une personne à part entière. Parce que je n’avais jamais eu de personnalité propre, je ne portais que des masques, afin de tenter de me dissimuler dans la société. Je ne vivais qu’avec des regrets, je n’avais plus foi en rien, en personne. Est-ce la maladie qui me rendait si peu confiante ? Les choses auraient-elles étaient autrement si je n’avais jamais eu rencontré le cancer ? Aurais-je pu vivre sans regrets ?

Mon principal regret était d’avoir abandonné Harrison, je n’avais jamais été là pour lui, même lorsqu’il en avait le plus besoin. Parfois, je me disais que j’aurais dû mourir à la place de ma mère, mon frère aurait été probablement plus heureux. Je pense même que sa vie n’en aurait été que meilleure si je n’avais jamais vu le jour. Le cancer n’aurait pas accaparé l’attention de mes parents, ils se seraient occupés de mon aîné et de tous ses problèmes.  Néanmoins, avais-je le droit de penser à ce genre de choses ? N’était-ce pas égoïste de ma part – encore une fois - ? N’était-ce pas cruel de souhaiter son bonheur par ma disparition ? Qu’est qu’un monstre sans sentiments tel que moi pouvait en savoir.

Mais, je voulais changer, réellement. Être capable d’aider Harrison, bien que je m’en pensais incapable. Pour l’aider, il fallait déjà que l’on arrête de se fuir mutuellement, que j’arrive à avoir une meilleure image de moi, accessoirement. Je voulais qu’il me promette que les choses allaient changées, que tout allait redevenir comme avant, dans le meilleur des mondes… Mais il ne me donna pas sa parole, il ne me promit rien. C’en était blessant… Bien qu’il m’épargnait un potentiel mensonge. Je détournai le regard, contrariée :

-           Je veux vraiment renouer avec toi. Tu me manques Harrison. Je n'ai plus que toi, il n'y a que toi qui puisse me rassurer, il n’y a qu’avec toi que je me sens bien, que je me sens vivante.

Mon regard fini par croiser le sien à nouveau, j'avance une main légèrement tremblant vers lui, avant de finalement la laisser retomber :

- Je me sens vide sans toi

Se libérer, parler. C'était sûrement une bonne chose. Cependant, je ne pouvais pas avouer à mon aîné à quel point la maladie me rongeait autant physiquement que mentalement. C'était bien trop dur :

- Je ne sais pas combien de temps il me reste... Je veux passer le restant de mes jours à tes côtés...

Sa main effleura doucement mes cheveux. Qu'est que les gestes d'affection m'avaient manqués. Mes yeux brillants se perdirent dans les siens, je n'arrivais plus à bouger. Je me sentais tellement mal, pourquoi je lui disais tout ça ? Pourquoi est-ce que j'empirai encore les choses ? Il était déjà bien assez mal comme ça. Moi aussi, j'allais mal.Toutefois je ne voulais pas le montrer, je ne voulais pas avouer que l'idée de mourir me paralysait de peur, que je ne voulais plus de tout ça... Je n'en voulais plus. Sans que je m'en rendre compte, quelques larmes vinrent perler aux coins de mes iris, trop de souvenirs refaisaient surface. Des sentiments que j'avais trop longtemps refoulés, intériorisés, cachés derrière mes nombreux masques. MAis, ils commençaient à se briser doucement.

Bientôt, ce fut un flot de larmes, des gémissements incessants, un torrent de sentiment que je ne comprenais pas, que je ne pouvais plus contrôler. Je me jetta dans les bras d'Harrison machinalement, humant ses effluves qui m'avaient tant manquées :

-           Reste avec moi

Les caprices d’une enfant trop longtemps refoulés. J’étais consciente d’agir comme une enfant pourrie gâtée, une égoïste, mais je ne contrôlais plus mes sentiments. Je voulais seulement que Harrison soit rien qu’à moi, que tout redevienne comme avant.

Mais c’était impossible

J’étais morte de peur, terrorisée à l’idée de pouvoir disparaître du jour au lendemain, bien que mes pensées pouvaient parfois prétendre le contraire. J’avais besoin de mon frère plus que jamais.
©Gau
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockVen 7 Oct 2016 - 14:16
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Son problème, il l’avait toujours su, était la communication. Il ne savait pas comment réagir, et ce, même dans une situation où quelques mots d’approbation auraient suffit comme réponse. Harrison n’était pas émotif. Il n’aimait pas dire ce qu’il ressentait - et pourtant, ce n’est pas l’envie de parler qui manquait, en vue de la spectaculaire franchise dont il savait faire preuve parfois. Simplement, Harrison était comme ça, et s’il devait reprocher une unique chose à sa soeur, c’est son incapacité à le comprendre. Il n’était pas comme ça. Il n’était pas ce grand-frère modèle qu’elle voulait, et ça, même avant qu’il ne soit victime de ce don - il ne pourrait jamais lui apporter cette affection qu’elle désirait. Et puis, au-delà de ça, il ne pourrait jamais lui appartenir - il craignait trop la solitude pour accepter de se soumettre à une telle restriction. Parmi tout ce qu’aurait pu lui demander Cassiopée, il ne pouvait pas l’accepter, et elle en était consciente.
Il la connaissait par coeur - elle savait l’étendue de l’égoïsme dont elle faisait preuve, l’assumait simplement ; mais cette demande était bien trop douloureuse pour qu’il pardonne aveuglément l’initiative au nom de la rareté de ses caprices. C’était un mensonge. Et s’il fallait accepter la cécité qu’elle s’imposait, le fait qu’elle détourne ainsi les yeux d’une vérité à même de lui apporter le bonheur, il se refusait à lui faire plaisir. Il posa ses mains sur ses épaules et posa une distance, le visage exempte de cet amour fraternel qu’elle espérait sûrement découvrir - mais il n’était pas question qu’un surplus de gentillesse gâche toutes les possibilités qui s’offraient à elle.

« C’est évident. » répondit-il. « Mais je ne veux pas t’entendre dire qu’il n’y a que moi. Tu ne feras pas de pire insulte envers tes proches, et ce sont des personnes dont il faut prendre soin. »

Là, c’était bien plus facile. Une leçon de vie, froide, objective, sans y mêler ses sentiments personnels. Ses proches, Harrison en prenait soin à sa façon - il répétait sans cesse les mêmes instants douloureux jusqu’à pouvoir échapper à leurs conséquences.
À sa façon, derrière son image glaciale, il était le plus chaleureux d’entre tous - il avait simplement fait le choix de ne pas le montrer. Un choix partiel, à vrai dire ; son pouvoir le lui imposait à moitié - sa personnalité se chargeait du reste. Bien entendu, même si sa soeur refusait d’écouter ses conseils, Harrison ne la laisserait pas tomber - mais il était là pour veiller à son bonheur et ça commençait par l’aider à mûrir. S’il la gardait à ses côtés comme une enfant, ça ne l’aiderait pas - et cette décision égoïste risquait d’emporter son bonheur, également.
Égoïstement, humainement, Harrison ne pouvait s'y résoudre - pas aussi facilement.

« J’ai bien vu tout ce que tu me reproches, le fait de m’être éloigné ou de sembler différent. Mais ce n’est pas moi qui ait le plus changé. » Sourire amer, il la regarde avant de murmurer une évidente vérité. « Quand est-ce que tu as commencé à ne plus croire en rien ? »
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockDim 9 Oct 2016 - 19:40
Family business
Je n’aurais jamais dû l’interpeller, j’aurais dû le laisser partir, comme d’habitude. J’avais fait preuve d’égoïsme en lui demandant de rester à mes côtés, j’avais espéré quelque chose qui n’arriverait jamais.  Encore une fois, j’avais été idiote. Je savais que j’aurais dû me taire, essayer de ne pas arranger les choses. Tout simplement parce que je ne comprenais pas mon frère. Il devait probablement m’en vouloir d’avoir formulé une requête aussi égoïste.

- Non… oublie, ce n’est rien… C’était égoïste, pardon…

Oh, Harrison, tu sais. Contrairement à ce que tu penses, tu es la seule personne sur qui je peux compter, qui pourrait bien être nos autres proches ? Notre père, qui s’était intéressé à moi uniquement parce que j’étais malade ? Non, je n’avais que toi Harrison.

- Je sais que je dois prendre soin de ceux que j’aime. Et c’est pour ça que j’aimerai t’aider. Mais, à part toi ou papa… Qui est-ce que je peux chérir ? Sur qui est-ce que je peux compter ?

Je m’étais toujours reposée sur mon frère, j’avais toujours pensé qu’il était la seule personne à me rendre heureuse. Cela devait probablement lui peser aujourd’hui, puisqu’il semblait me le reprocher. Cela me faisait mal, évidemment. Bien qu’au fond, je savais qu’il n’avait pas totalement tort. Mais, que pouvais-je faire ? J ‘avais toujours été ainsi, je ne pouvais plus changer, plus maintenant.

- Non, tu te trompes Harrison… Je ne te reproche rien, rien du tout… C’est moi la fautive, je le sais.

Je baissai la tête. J’étais consciente que si notre relation était dans cet état aujourd’hui c’était par ma faute. C’est moi qui portais tous ses maques, c’est moi qui m’étais éloignée de lui. Je n’avais pensé qu’à moi en fait. Le fait de m’éloigner des autres pour les protéger n’était qu’une façade, un tissu de mensonges. Je ne faisais que faire souffrir mon entourage en agissant ainsi. En essayant de me protéger du monde extérieur, que j’ai trop peu connu. Soudainement, je releva la tête vers mon frère :

- Ne.. plus croire en rien ?

Non… Je ne voulais pas qu’il sache, à quel point j’étais désespérée, pathétique et faible. Pas lui, pas le frère que j’aimais tant. Je ne savais quoi lui répondre, je me contenta de reculer légèrement, avant de serrer mes cheveux :

- Je… je ne sais plus…

Avouer, il n’avait plus vraiment le choix. Bien que je ne savais pas comment exprimer mon désarroi. Comment pourrais-je lui dire qu’il m’arrivait de penser que la mort serait une bonne chose ? Nous avions déjà perdu notre mère, il réagirait sûrement mal s’il savait que sa sœur nourrissait ce genre d’idées.

- Pourquoi me demandes-tu ça ? Je fais si pitié à voir ?

Sourire ironique, je plonge mon regard dans le sien. Si seulement je pouvais revenir en arrière et tout effacer…
©Gau
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MessageSujet: Re: Family business   Family business 1400359500-clockVen 21 Oct 2016 - 14:12
Family Business
De nombreuses choses, le rôle de grand-frère est ce que Harrison détestait le plus. Ce n’est pas qu’il détestait sa sœur, mais il n’aimait pas les responsabilités - il en avait déjà beaucoup avec son pouvoir et il s’estimait incapable d’en tenir la moindre. En matière de conseils, le britannique était admirativement mauvais - pour la première et simple raison qu’il était incapable de les appliquer.

À bien des égards, il était critiquable - et les rares avertissements donnaient à sa cadette pouvaient s’appliquer à lui. Harrison ne savait pas analyser les gens, bien au contraire, et s’il était capable de comprendre Cassiopée, c’est parce qu’il connaissait les mêmes torts qu’elle. Personne n’était parfait, il en était conscient, et sa jeune sœur se moquait probablement de ses défauts - mais malgré ça, il ne pouvait bêtement se plier à de telles facilités. Ce n’était pas son genre. À dire vrai, il était incapable d’agir ainsi - il était trop respectueux de ses normes et de ce qu’il s’efforçait d’arranger au quotidien. Quand on a la possibilité de changer les choses, la perfection n’est plus une option - et cette malédiction se répandait en lui, dévorant sa personnalité que le désespoir avait déjà déformé.

Harrison se perdait, éprit dans un devoir sans fin et sans récompense autre qu’une obligation suivante. Il prit une légère inspiration, cherchant des mots justes pour essayer de répondre à sa sœur sans se laisser emporter par ce qui n’était même plus lui. Il ne voulait pas être ce héros temporel de l’ombre, altruiste qui se donnait pour les autres. Il voulait simplement être Harrison. Un grand-frère aimant qui tenait à sa cadette plus que tout et qui aurait tout sacrifié pour qu’elle ait une vie normale. En un sens, il arrivait à lier ces deux rôles - mais le premier n’avait cesse de piétiner les précieux sentiments du second qu’il espérait pouvoir tenir à l’écart de tout.

« Je pense que personne ne pourrait te reprocher de perdre le moral dans ta situation. »

C’était simple, mais vrai. Il soutint son regard, gardant le silence pour quelques instants. De bien des gens, Cassiopée avait eu l’une des pires enfances qu’il ait connu - et bien qu’il maudisse son destin, elle était sans doute encore plus malchanceuse que lui. Comme souvent, cette simple pensée le fit se sentir pathétique quant à son propre comportement, et peut-être était-ce lâchement l’une des raisons de son éloignement. Harrison soupira doucement et détourna son regard, prenant un ton plus calme pour la suite de ses mots.

« Mais c’est mon rôle de ne pas te laisser le faire. »

Simplement. Sincèrement. Il lui sourit, illustrant ses pensées de ce geste si rare qu’il en devenait indiscutablement réel. Il ne voulait pas la voir comme ça, elle le savait, et il se refusait à le faire. La famille était sacrée - dans son cas, sa sœur en était l’unique référence. Harrison n’était pas seul. En un sens, il le savait, mais pour deux enfants si maladroits, cette vérité simple devait être rappelée de temps à autres.

« On va passer plus de temps ensemble, en échange, essaie d’appliquer mes conseils. »
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