Sujet: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Mer 31 Mai 2017 - 16:47
hey ya i'm so sorry
Cela faisait deux jours. Deux long jours depuis cette soirée, depuis cette conversation, depuis tout ça. Deux long jours qui lui avait parut être une éternité et pour la première fois il s'en voulait. Il savait que ça, ce qu'il avait fait, ce qu'il avait dit, ce qu'il avait craché, c'était mal - vraiment mal.
Alors il avait cogité, il s'était fustigé et les messages qu'il avait eu de Killiam lui prouvait que tout n'avait pas explosé - qu'il avait réussit à l'éviter. Plus que cela, il se sentait mal par rapport à Théa - à toi. Il t'appréciait beaucoup même si tu instaurais cette distance, cet écart entre vous deux, même si parfois tu n'étais pas d'humeur ou pas trop là, il t'appréciait énormément. Tu lui rappelais un peu à sa sœur - physiquement parlant - et il ne pouvait nier jalouser ta relation avec ton frère, le fait que vous deux, étiez ensemble et présent au même endroit pour étudier, pour vivre, pour respirer. Or, à côté de ça, même s'il vous enviait, il était aussi très heureux pour vous, il ne vous voyaient pas être séparés, vous deux, c'était un tout, une évidence et il vous appréciaient beaucoup.
De ce fait, l'idée même d'oublier cette soirée et d'agir avec toi comme si de rien était lui était inconcevable. C'était peut-être la première fois qu'il jugeait que ça, ça, c'était vraiment quelque chose de mal, qui ne se faisait pas, qui n'avait pas lieu d'être. Alors, tout simplement, il s'était décidé à venir te voir, à te parler, à t'avouer, aussi clairement que cela, parce qu'il tenait réellement à toi, qu'il avait espéré que ça soit toi à la place de Clara.
Il avait espérer te croiser, t'emmener à l'écart ou il ne sait quoi mais finalement ça ne s'était pas fait. Ca le frustrait profondément, il voulait s'en débarrasser rapidement - de cette peur, de cette honte, de l'idée en elle-même. Ruminant ses pensées, il était partit à ta recherche depuis maintenant UNE HEURE. Ouais, une heure à fouiller les couloirs, à arpenter les jardins, à zieuter dans la bibliothèque - monter les étages, les descendre, les remonter, les redescendre.
Exténué, il s'était dit fuck et avait jugé qu'il te trouverait bien pendant la semaine au détour d'un couloir ou d'une salle de classe. Se disant par-là même que si tu te trouvais en ville, il pouvait toujours se torcher pour te trouver avec facilité.
C'est dans ses nobles pensées qu'il longeait le lac dans l'intention de rentrer dans la salle commune des cravates bleu, avec l'intention de beaucoup se plaindre, de beaucoup parler et de beaucoup s'ennuyer - c'est que ça faisait beaucoup.
Et c'est à cet instant qu'il te vit. Assise sur les rocher, les prunelles rivées sur les lignes d'encre qui parsemait tes livres. Simplement là, si paisible et si loin de tout comme si rien ne pouvait t'atteindre, comme si le monde s'arrêtait de tourner pour te laisser le loisir de lire seule, avec cette sérénité qui t'entourait. Il s'arrêta tout net et ne pu contrôler le mordillement qui survint sur sa lèvre inférieur alors que, étrangement, il s'inquiétait d'avance de briser ce tableau qui s'offrait à lui.
((l'idée de ne pas te déranger lui frôla l'esprit))
Il inspira grandement et marcha à ta rencontre ; mais pas comme il en avait l'habitude. Pas en courant, pas en te hélant, pas en souriant. Il s'avança, doucement, sans trop faire de bruit, retardant le plus possible l'instant où tu redressais la tête vers lui.
((sauf qu'il n'avait pas le choix, pas vrai ?))
Alors il s'installa près de toi sur ce rocher où tu te situait, plat et confortable, les jambes suspendu dans le vide ; sans te demander ton avis, sans même savoir s'il t'avais surpris ou si tu l'avais entendu arriver - puis sans te regarder, il observa le lac alors que sa voix venait enfin casser toute la magie de l'instant : théa. faut que je te parle. d'un truc. important.
et y avait peut-être une meilleure façon d'avancer les choses.
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c'est comme porter un fardeau un truc sale, caché sous la peau
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Jeu 8 Juin 2017 - 11:13
L'esprit ailleurs, un peu perdue entre les lignes de ce livre passionnant qu'elle parcourait depuis un moment maintenant. Le temps passait si vite sans qu'elle ne s'en rende compte, trop absorbée par son ouvrage, trop amoureuse de toutes les connaissances que celui-ci lui apportait. Elle ne faisait plus vraiment attention à rien, concentrée sur cette pierre, impressionnante, bleutée, photographiée en page 150. Elle aurait voulu la voir en vrai, pouvoir se faire un avis plus certain de la beauté de ce petit cailloux d'un lagon si parfait. Hypnotique. Poétique.
La brise, légère et si tendre, vient caresser son visage, chatouiller son nez et jouer avec ses mèches de cheveux. Un soupir, aussi fin qu'une respiration, doux sourire qui vient ensuite étirer ses lèvres. Tu sais, Ezechiel, Théa n'a jamais rien demandé de plus que ça. Rien de plus que ces instants de paix, sérénité extrême, qu'elle chérissait plus que beaucoup de choses dans cette école, sur cette Terre toute aussi ronde et entière puisse t-elle être. Pas plus que Killiam cependant, certainement jamais plus que lui. Mais, tu sais, il y a des choses auxquelles elle préfère ne pas songer parfois, des choses qui la rendent mal et qui l'effraient un peu bien qu'elle n'en montre rien. Killiam, sa relation avec lui, son éloignement... Ça l'effraie. Ça l'effraie tellement. Et pourtant. Pourtant...
Le bruissement de l'herbe cache à peine tes pas mais elle ne relève pas la tête vers toi. Elle ne te salue pas, ne sait pas vraiment si c'est bien toi, Ez', qui s'approche d'elle aussi doucement. Puis lorsque tu prends place à ses côtés et que ton odeur, si délicieuse odeur, s'infiltre dans ses narines, elle comprend que c'est bien toi. Oh c'est bien toi Ezechiel, seulement il y a quelque chose qui cloche. Quelque chose qui lui fait redresser la tête, un peu surprise, quelque chose qui lui dit que tout ne va pas bien. Que tu es différent.
Et ça se lit sur ton visage lorsque son regard s'y pose, ça se comprend dans tes yeux quand elle y plante les siens. À peine écarquillés, muette de ne savoir exactement ce qu'il te prend d'être ainsi.
Alors ça tombe comme une sentence irrévocable. Le poids que tes mots, si étrangers à toi, peuvent avoir sur elle.
Inquiète bien qu'elle ne devrait pas.
« Ça ne te ressemble pas, te souffle t-elle avant de replonger dans son livre, qu'est-ce qu'il y a ? »
Feindre l'indifférence pour se protéger, elle en avait l'habitude depuis toutes ces années passées ici.
ft. Ezechiel ❖ début mai
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Ven 9 Juin 2017 - 19:43
hey ya i'm so sorry
Il y a que ça ne va pas. Il y a qu'il n'en sait rien. Il y a tellement de chose Théa. Vraiment désolé pour ça.
A l'entente de ta voix, le battement de son cœur s'accélèra mais il ne semblait pas le remarquer plus que ça - ou peut être feingnit-il, pour se donner du courage. Les mains posées sur la pierre, ses doigts blanchirent quand ses dernières renforcèrent leurs poignes alors qu'il t'observait, repartit dans ton monde et il ne put s'empêcher de te détailler. Il n'y avait pas à dire, quand tu étais dans ton monde, tu lui ressemblais. Vous vous ressembliez et si ce fait le faisait généralement sourire, à cet instant, ne raisonnait que le grincement de ses dents.
ouais, j'sais... et il ne savait pas très bien par où commencer - ça aussi c'était une première. Que lui arrivait-il en ce moment ? Avec vous deux, il ne savait où donner de la tête et ses sentiments s'en retrouvait totalement chamboulés - il vous en voulait un peu pour ça, il faut le dire. Alors qu'avant, il n'aurait pas pris de pincette, ici et maintenant, il cherchait ses mots ; c'est à ne plus rien y comprendre.
en fait... j'ai grave merdé, ouais de ouf... poursuivit-il en détachant ses prunelles de ta petite personne pour les reposer sur l'horizon.
Tu diffusais cette atmosphère, un peu comme ton frère, cette tranquillité si juste qui l'attirait plus qu'il ne voulait l'avouer. Lui si pris dans l'agitation, le mouvement, n'était au final qu'attiré par ce besoin de silence, de calme, de sérénité. Peut-être était-ce à cause de ce qu'il se passait en ce moment ? Peut-être avait-il besoin d'une pause, juste d'un instant pour juste, juste, fermer les yeux et apprécier.
Ah. Les Kennett. Vous le menez comme un chef, du bout de la baguette et il ne sait plus où donner de la tête.
c'est à propos de killiam... enfin, de toi, mais, genre, y a deux jours on a parlés genre à une soirée tu vois et j'avais bu et... en fait, là, j'suis en train de te présenter des excuses mais j'ai juste l'air d'un pauvre minable...
Il reporta une nouvelle fois ses deux ambres sur toi et il te regardait franchement. A présent, il n'y avait plus aucune hésitation et cela trancha brusquement avec ses mots précédents. Il savait que, sa prochaine phrase était les faits et ce qu'il savait pas aborder et bien il galérait. Il y avait ton monde, ton univers, cette bulle perdue dans ce paysage éloigné de tout et de rien à la fois et sans plus y réfléchir, il éclata tout cela, d'une voix si tranchante, si vraie, sans la moindre empathie qu'elle ne pouvait que le caractériser - c'était lui : j'ai balancé que je préférais te voir crever à la place de ma sœur.
((et ça arrive juste comme ça))
bon... il y avait peut-être d'autre manière pour amener la chose. mais on ne refait pas, n'est-ce pas ?
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j'le suis, sincèrement désolé
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Sam 24 Juin 2017 - 10:57
Elle laisse le soin au vent de caresser vos visages, prend le temps de se dire doucement qu’elle devrait peut-être fermer son livre pour t’écouter. Mais, tu sais Ez’, elle t’entend Théa, elle t’écoute même si fuyante à travers les pages de son ouvrage mystérieux. Elle ne sait juste pas vraiment comment s’y prendre, elle sait pas ce que tu veux lui dire mais ça lui fait peur. Tu as l’air tellement triste et désolé, comme si tu allais lui annoncer un décès. Et pourtant, pourtant c’est impossible n’est-ce pas ? Mais elle y pense, quand ses doigts glissent sur le papier, tourne la page d’un mouvement si lent, faussement tranquille. Théa n’a jamais su mentir, mais elle a appris avec le temps à cacher ses sentiments, masquer son appréhension pour ne pas aggraver la tienne.
Elle ne les lit même pas, ces lignes d’encre noire, ne regarde même plus ces images qu’elle s’imaginait réelles avant que tu n’arrives à l’instant. Non, désormais il n’y avait plus que toi et elle, la brise dans vos cheveux et ses pensées. Ta voix hésitante et sa peur de l’avenir, sa peur de toi, de tes mots. Parce que tes mots sont cruels Ez’, elle le sait Théa, elle te connaît, oh pense te connaître si bien alors que tout est si faux. Si vrai quand tu mentionnes Killiam, ses iris se lèvent instinctivement et se plantent sur toi, ton profil si beau, tendre malgré la blessure qu’affichent tes yeux qui observent au loin. Elle aurait dû s’en douter, ne comprend pas pourquoi elle n’y avait pas songé avant. Peut-être qu’elle avait confiance, confiance en toi Ez’, peut-être qu’elle pensait que jamais tu n’irais jusqu’à faire du mal à Killiam parce que c’est ce quelle dit, ton expression : “J’ai fais du mal à Killiam.” On a parlé, j’avais bu. Ça te concerne Théa, mais ça a fait du mal à Killiam. Ils sont là. Tes mots.
Viennent douloureusement se forger dans son coeur. Je préférais te voir crever à la place de ma sœur. Marquent la sentence au fer rouge, indélébile.
Une main qui part brusquement, se claque sur ta joue violemment dans un mouvement incontrôlé. Et c’est Théa qui ouvre grands les yeux, Théa dont la surprise et les sentiments sont mis à nus, Théa qui pense à Killiam, Théa qui pleure de l’intérieur en ressentant, imaginant, ce qu’il a dû ressentir à cet instant. Killiam qui importe plus qu’elle-même, sa douleur à lui qui importe bien plus que l’horreur que tu viens de sortir froidement. Finalement. Elle avait confiance en toi, Ezechiel. Elle s’était dit que tu ferais l’effort de faire les choses bien malgré ton caractère, s’était soufflé dans un sourire que tu ne pouvais être si mauvais, qu’elle n’aurait pas su t’approcher autrement, qu’il en était de même pour Killiam également.
Sa main sur ta joue, encore chaude, brûlante, elle immobile le regard un peu vide. Pensive, choquée. Elle n’aurait pas cru entendre ça un jour, entendre ça de toi. Jamais. Elle aurait rit, Théa, si on lui avait dit tu sais ? Oui, certainement qu’elle aurait rigolé si fort qu’ils se seraient tous senti idiots. Elle avait confiance en toi. À la place de ma sœur, c’est si cruel venant de toi.
Elle en perd ses mots, ne réagit plus. Continue de s’imaginer ce qu’a pu ressentir Killiam lorsque tu lui as dit ça. Malgré l’alcool. Malgré les excuses. C’est si dur à pardonner. Ezechiel.
ft. Ezechiel ❖ début mai
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Ven 30 Juin 2017 - 18:19
hey ya i'm so sorry
a savoir ce qu'on te trouve toi, garçon étrange qui a chaque instant mélange le bon et le méchant avec une inflexibilité qui le prouve
Il ne l'avait pas vu venir, alors qu'aucun mot n'avait été échangé, le bruit mat de la gifle raisonna alors que sa joue brûlait d'une douleur toute nouvelle - et malheureusement justifiée. La tête légèrement déviée, il regardait fixement l'horizon qui se présentait à lui, plongeant ses prunelles légèrement voilées dans l'eau étrangement grisâtre.
Au fond, il l'attendait cette claque. Il l'attendait, pas par toi, mais par Killiam. Il avait essayé, essayé de le faire craquer, de lui donner une raison de lui foutre un coup de poing dans l'estomac et pourquoi pas même de lui décrocher la mâchoire. Au lieu de ça, c'était une gifle qui s'était imposée à lui, balayant sa joue d'une main un peu trop douce et c'était surement bien plus douloureux que tout les coups dont il avait cherché le réconfort.
( t r i s t e s s e )
Une bourrasque de vent vint faire voleter vos cheveux alors que par la même, elle emportait avec elle le son de cette souffrance partagée. Lentement, il pivota sa tête vers toi, reposant ses deux orbes dans la profondeur des tiennes, aussi stoïque et imperturbable qu'il pouvait l'être.
Étrangement, il tressauta comme parcourut d'un rire si bref qu'il ne dura qu'une demi seconde, alors qu'un sourire en coin venait épouser ses lèvres tandis que sa tête basculait légèrement et il semblait te regarder avec indulgence - alors que ce regard semblait lui-être adressé à lui-même.
merci.
Il était désolé, Théa, désolé de briser ce paysage dont tu faisais partie, si simple, si coupé du monde qu'il en était irréel alors que, lui, s'imposait dans ce décor imparfait. Dérangeant le bruissement de ton livre, le chuchotement de tes pensées, la douceur de l'instant. Oui, il était désolé Théa, mais il n'était pas capable de se refaire, de changer les choses, de faire autrement, Théa. C'est sa façon d'être - imparfait.
j'ai pas assuré. et tu dois m'en vouloir, autant pour toi que pour lui... en fait, j'ai pas compris pourquoi il a pas réagit de la même façon en me foutant une baigne... je l'ai déçu, je t'ai déçu et j'suis désolé.
et il grimaça étrangement, comme si la situation le dérangeait vraiment.
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essaye de ne pas trop m'en vouloir, je le fais déjà très bien de moi-même
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Ven 14 Juil 2017 - 21:46
Le temps semble s’arrêter un instant, une simple seconde pourtant devenue heure à l’assaut de ses pensées. Tous ces mots qui vrillent dans sa tête, cette colère qui boue lentement et qui la ronge, la ronge si fort après ton aveu. Tu as fais du mal à Killiam et elle t’as giflé pour ça, c’était sortit instinctivement, preuve certaine que lorsqu’il s’agissait de son frère il n’y avait plus que son coeur pour parler à sa place. Elle perdait la raison, elle qui restait si calme et réfléchie en toutes circonstances. Elle perdait la raison et ça l’effrayait, moins encore cependant que cette phrase qui tourne en boucle dans son esprit depuis deux minutes. “Je préférais te voir crever à la place de ma soeur.” Bon sang Ezechiel, mais pourquoi ?
Ça fait si mal. La douleur de son coeur qui se serre un peu plus la fait revenir à elle et elle abaisse son bras, ses yeux perdus dans ce vide, amer vide qui ne cessait de s’agrandir tout autour. Elle avait froid de cette solitude dans laquelle tu venais de l’enfermer si brutalement. Puis tu reprends la parole, tu la regardes peut-être mais elle ne fait pas vraiment attention, elle espère seulement que tes mots la feront sortir de là. Parce qu’elle déteste cet endroit mais ne parvient pas à s’en échapper, à force de trop penser elle finissait toujours par s’égarer. Puis, finalement, le temps reprend son cours sans prévenir et tendrement la brise vient jouer avec vos cheveux. Une bien maigre consolation, elle aurait tellement aimé que tu en sois la raison Ez’, mais son coeur lui crie que ce n’est pas toi qui vient de la délivrer. Non non ça ne peut pas être toi et l’affection de tes yeux, pas toi et tes regrets c’était impossible.
Ce doux sourire qui étire ses lèvres elle ne le devait qu’à elle-même, et à Killiam. À Killiam qu’elle s’imagine parfaitement lorsque tu mentionnes son nom, à Killiam parce qu’il est sa vie malgré tout ce qu’on pourrait en dire.
Elle s’était tellement battue qu’elle en avait oublié sa force. Et les murs s’étaient brisés soudain. Brutalement.
« Killiam n’est pas comme ça. »
Elle te souffle ces paroles le visage baissé, un peu triste, petit brin de nostalgie dans l’air. Des souvenirs de leur enfance qui reviennent, ces sourires de son frère pour masquer sa colère à elle, ces rires à deux, ces jours heureux et ceux bien moins bons. Ceux où tout n’allait pas forcément mais où Killiam se retenait, où il continuait avec son coeur de faire les bons choix, ceux qu’elle ne faisait pas lorsque ses doigts rataient les touches de son piano parce que sa colère se faisait trop grande et impossible à masquer.
Il avait toujours eu cette retenue Killiam. Elle ne l’avait jamais vraiment eu. Il avait toujours le sourire Killiam. Elle ne l’avait jamais trop souvent.
Mais elle l’aimait Killiam. Et ils se complétaient si fort, si bien.
« Il n’est pas de ceux qui blessent les personnes auxquelles ils tiennent. »
Il n’est pas comme toi, pas comme elle. C’est quelqu’un de bien Killiam, tu devrais en prendre grand soin.
« Désolée pour… Erm. Un regard pour sa main qu’elle relève à peine de sur ses cuisses, elle le détourne ensuite incapable encore de regarder tes yeux. Ça. »
ft. Ezechiel ❖ début mai
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Mar 18 Juil 2017 - 12:06
I
l l y a peu être ce silence qui s'installe entre vous, à l'image de votre relation un peu bancal, un peu - un peu pas normal justement. Il y a ses yeux qui papillonnent et qui se détachent de toi, pour s'envoler peut-être ailleurs, dans ce décor sans couleur. Pourtant, toi, Théa, tu en possédais une multitudes, peut-être cela s'écoulait-il de ton attitude -- de cette douceur, de cette candeur.
- killiam n’est pas comme ça.
Affirmes-tu comme une vérité générale, intangible, indestructible. C'est vrai. Killiam n'est pas comme ça. Ou peut-être l'aurait-il été s'il n'avait été qu'un inconnu, qu'une connaissance, moins qu'un ami -- le considérait-il seulement comme un ami ? Il en doute ; le temps d'un instant.
Pourtant, c'est vrai. Il n'avait pas été comme ça. Il avait encaissé, fermé les yeux, peut-être même pardonné. Il n'était pas comme ça, pas comme lui, pas comme les autres -- pour lui, surement, pour toi ; définitivement. Il était quelqu'un de bien - pas seulement, plus que ça, pire que ça.
(( ça l'intriguait ))
- il n’est pas de ceux qui blessent les personnes auxquelles ils tiennent.
Pas comme lui. Et peut-être que ce constat le fait doucement sourire, d'un sourire si triste et si las qu'il en semblait fatigué pendant un instant, comme si cette étincelle qui le suivait habituellement s'était - légèrement - éteinte. Il n'avait pas envie de lui faire du mal. Il n'avait pas envie de te faire du mal.
Faire du mal à l'un c'est faire du mal à l'autre. Alors comment devait-il faire pour ne pas voir la crispation sur vos visages ? Les poings serrées ou les claques au visage ? Comment devait-il s'y prendre pour comprendre ? Pendant un instant, il pense à te le demander, candidement, peut-être, puis se rétracte ; il n'est plus un enfant.
Et tu ne le connais pas vraiment. Il baisse les yeux.
Alors tu finis par t'excuser, un peu piteusement et sur le moment il, te trouva si douce, si simple, que cela le fit rire. D'un rire naturel, joyeux, loin de cette tension palpable qui s'était instauré, loin de la teneur qu'impliquait cette conversation ; parce qu'il jugeait qu'il avait fait ce qu'il fallait, point. Il était désolé. Certes.
Finalement il n'était pas bien compliqué. Peut-être un peu dérangeant. Assurément frustrant.
-t 'excuses pas ! je le méritais, je pense ? je le mérite toujours, et c'est ce qu'il a envie de souffler.
Il se détourne de toi, à nouveau, repose ses prunelles sur l'eau un peu étrange, verdâtre à l'image du ciel -- on le disait bleu, pas vrai ? Il n'était pas bien sûr que tu ais envie de rester plus longtemps avec lui, il n'avait pas non plus envie de te déranger aujourd'hui ; alors, devait-il partir ? Avais-tu autre chose à lui dire ? Lui, non.
Ou peut-être bien que si, seulement, il ne le savait pas encore.
- voilà. j'ai dit ce que j'avais à dire...
Il n'attendait pas le pardon. Il n'en voyais pas l'utilité. Sans savoir que cela changerais.
Un coup d’œil vers toi, un sourire - fugace - peut-être encore désolé, désolé de ne pas être quelqu'un de bien, de ne pas faire les choses correctement, de vouloir désespérément, inévitablement, devenir son ami - et puis, le tien aussi.
non, non, il n'était définitivement pas quelqu'un de bien
et son ton semblait te chuchoter est-ce que je dois m'en aller ?
InvitéInvité
Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa Dim 13 Aoû 2017 - 19:53
Elle écoute ton rire d'une oreille, un peu surprise et les sourcils relevés. Son regard se pose alors à nouveau sur toi et l'espace d'une seconde elle t'admire Ezechiel, elle t'admire parce que tu as cette part d'innocence en toi, cette part immense d'amour que tu peines bien trop difficilement à cacher et elle ne peut pas s'empêcher d'aimer ça. Elle ne peut pas s'empêcher de te regarder, Théa. De t'envier aussi.
Juste un petit peu. Avant que le rêve de se brise à nouveau.
« Tu ne le mérites pas non. »
Pour dire vrai elle n'en était pas certaine mais elle voulait croire que personne ne méritait la violence, que tu n'étais pas comme ça Ezechiel. Tout la poussait à tenter de te faire confiance une nouvelle fois et elle hésite, elle a peur d'être déçue une fois encore. Elle a peur de te perdre définitivement, toi qu'elle ne connaît pas si bien, peur de perdre votre relation, de tout abîmer par égoïsme pur ou par naïveté. Alors elle a réfléchi une demi-seconde croyant prendre le temps de bien y songer. Mais Théa n'est personne pour te juger, Ezechiel.
C'est parce qu'elle n'est personne qu'elle est capable de comprendre que tout le monde fait des erreurs. C'est parce qu'elle n'est personne qu'elle les accepte, qu'elle a décidé alors de laisser venir les choses sans se prendre la tête. Parce qu'elle n'est personne, elle a décidé de te pardonner et cette fleur qu'elle t'offre elle voudrait que tu la gardes, que tu la gardes précieusement comme un trésor Ezechiel. Elle voudrait tant que tu prennes cette main qu'elle te tend sans savoir si tu la mérites.
Peu importe si tu le mérites.
Un sourire vient adoucir ses lèvres alors qu'elle saute de son rocher sans un mot, pose son bouquin contre la pierre pour relever ensuite ses mirettes vers toi. Elle te regarde Ezechiel, t'observe doucement puis te tend une main. Pour le symbole.
« On marche ? »
Pour t'inciter à ne pas partir, sans trop savoir quoi dire.
ft. Ezechiel ❖ début mai
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Sujet: Re: [FINI] YOU REAP WHAT YOU SOW - feat. théa