ça glisse sur la langue, la déliquescence ● Clarissa.

Il paraît que l'amour ne vient jamais quand on s'y attend. Jusqu'à récemment, ce mot lui piquait la gorge, lui brûlait les lèvres. Alors Phoebus est arrivé. Ses yeux noirs incandescents, son sourire revolver, ses cheveux en bataille, son drôle de chapeau, les muscles tendus de son torse, son imposant tatouage. Il s'insinue lentement, comme un doux poison. C'est la vie qui a fait le coup. Elle s'est surement dit qu'il fallait qu'elle connaisse le feu, ces flammes qui ravagent tout et réchauffent en même temps, alors la vie l'a mis sur son chemin. Comme par magie, après neuf ans passés à l'académie, sans se voir, sans savoir. C'est le bouleversement qui change, qui perturbe, qui secoue. Parce qu'il est solaire Phoebus. Il est aimant Phoebus. Il l'accepte Phoebus. Tout entière. Et ça, c'était pas prévu au programme. Alors, elle apprend à aimer, maladroitement, excessivement, discrètement, avec hésitation, d'autre fois avec dévotion. Elle mesure plus les choses, le calcul n'est plus possible. Il l'a pris par surprise et à tout emporté sur son passage. Ils vont marcher ensembles, se dire qu'ils vont essayer, sans se douter, oh oui, sans se douter, qu'il y a des choses prédestinées et qu'ils en faisaient parties.

Le monde est ce qu'il est. Pour Clarissa, il craint plus qu'autre chose. Mais parfois, dans la vie d'une personne, aussi chaotique soit elle, il existe des petits points lumineux même dans le ciel le plus sombre. C'est ce que représente Song pour Clarissa : une de ses étoiles personnelles. C'est littéralement sa femme spirituelle. Elles se disent tout, même ce qui fait mal et ce qui se rapporte au passé, sans fioritures. C'est une amitié profonde, où elles se moquent l'une de l'autre, où elles connaissent les défauts et les angoisses de chacune et où joie et peine se partagent librement. Le jugement n'a pas sa place entre elles deux. Elles ont une sensibilité et une carapace communes. Quelque part, ce sont deux petits bouts de femme aussi vives et indépendantes l'une que l'autre. C'est la seule personne chez qui Clarissa peut dormir sans problème et se lâcher. Leurs beuveries sont par ailleurs légendaires ; elles se transforment en deux camionneurs et n'ont plus aucun filtre. Profondément attachée à elle, Song est pour Clarissa un pilier majeur. A noter, que c'est l'apprentie prof qui est la personne à contacter en cas d'urgence pour tout ce qui concerne Clary.

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Il y a entre eux une amitié discrète, à l'image du jeune homme. Elle respecte son tempérament effacé et c'est une personne qu'elle prend grand soin de ne pas brusquer. Pour autant, ils sont complices et s'ils ne trainent pas spécialement ensemble, ils parlent énormément quand ils se retrouvent. Clarissa comprend aussi le lien intense et dévorant qui le lie à sa sœur : celui qu'elle avait avec son père a déterminé toute sa vie, même après la mort de ce-dernier. Encore aujourd'hui, il lui est impossible de se départir de cette relation. C'est pourquoi, elle ne jugera jamais Killiam et qu'elle l'apprécie à sa juste valeur. On ne peut aimer comme ça, souffrir de cette manière, et être fondamentalement une mauvaise personne. En outre, elle apprécie d'autant plus ses taquineries qu'elle sait qu'il se comporte de cette manière seulement avec les gens qu'il apprécie. C'est une personne à qui elle souhaite, de sa façon si particulière, le meilleur.

Ça commence par un LMS envoyé tôt le matin : "J'ai trouvé un ouvrage très bien illustré sur les maladies vénériennes. Ça m'a fait penser à toi. C'est cadeau mon petit bouffon". Ça se retrouve ensuite en cours, à jouer à qui aura le plus raison. Ça se rejoint au réfectoire, provoquant un brouhaha indescriptible, lors de joutes verbales mémorables. Ça se téléporte pour un croche-patte et ça part dans un rire tonitruant à la moindre remarque, aussi sérieuse soit elle. Ça se cherche en continue et ça se chamaille comme chien et chat. Ça se lance des défis et des piques sans cesse. Ça préféra éviter de s'avouer profondément amis, ça s'accordera discrètement une œillade complice, ça attendra la fin de la soirée, quand tout se calme et que le spectacle se termine, pour que s'échangent fous rires et accolades espiègles, témoignage d'une insouciance perdue. C'est Othello et Clarissa, affectueuse tempête dévastatrice.

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Clarissa n'a pas pour habitude de cultiver ce qu'elle surnomme des "amitiés filles". Mais Joy est l'exception. Elle s'est imposée à elle petit à petit et c'est bien une des rares personnes à pouvoir rentrer dans sa chambre sans frapper. Summum de la grâce ultime pour la brune. D'abord colocataires et malgré leurs différences, elles ont percée leur carapace réciproque et elles sont devenues amies. Il est plusieurs fois arrivé qu'elles se confient sur leurs rapports aux hommes et aux difficultés rencontrées. Joy a même tenté de guérir Clary de sa peur phobique de l'engagement. Cependant, se tenant à distance des événements du pensionnat ces derniers temps, Clarissa ignorait jusqu'à lors ce qu'avait subi Joy et notamment que Phoebus avait été son premier amour. Si elles en avaient déjà vaguement parlé, jamais le prénom n'avait été cité. Il y a donc une légère tension entre elles deux à l'heure actuelle, le malaise et l'incompréhension étant mutuels. Mais pour une fois, Clarissa se sent prête à faire le premier pas et à prendre spontanément son amie dans les bras. Attention, grand moment en perspective.

Dès son arrivée à Prismver, Clarissa a du voir un psychologue. Elle était déjà suivie auparavant, notamment pour trois raisons : sa précocité lorsqu'elle était enfant, son léger spectre autistique et sa sensibilité. Bref, elle partait déjà avec un sacré bagage. Ça n'avait jamais été pertinent jusqu’ici et ça ne l'est toujours pas non plus au jour d'aujourd'hui. Elle s'est d'autant plus braquée à la mort de son père. C'est pourquoi, à l'arrivée d'Andrew Rosebury, ça n'a pas manqué, c'est lui qui a récupéré son dossier. Jusqu'ici l'administration avait fini par lâcher prise mais c'était sans compter le nouveau psychologue et son entêtement. Il collectionne les cas récalcitrants et ne semble pas se lasser du tempérament instable et difficile de Clarissa. Dernièrement, elle lui a lancé : "On ne peut pas guérir d'être soi, laissez tomber". Mais il s'accroche le bougre...

En ce qui concerne Will, il n'y a pas à dire, elle l'adore. Il a beau être son cadet et être surnommé le cerbère, il fait partie de ses meilleurs amis. Il l'accepte comme elle est, sans jamais lui reprocher d'être soudainement distante ou brusquement en demande. Il se montre très loyal et très protecteur avec elle, deux qualités qui le rendent indispensable à ses yeux. Il est plein de petites attentions aussi ; c'est toujours lui qui lui apporte des plats faits maison car il sait qu'elle ne mange pas du tout équilibré. De plus, ils partagent une passion commune pour l'escalade et partent souvent à l'aventure. Tous deux gardent un œil sur l'autre et il n'est pas rare de les voir se balader ensemble, les gens s'écartant sur leur passage (tous les deux étant catalogués d'une manière ou d'une autre).  

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Rien ne prédestinait ces deux là à s’entendre. On voit rarement un chat et un oiseau devenir amis. Et pourtant ! Pour Clarissa, Ézéchiel était à classer dans la case des gens lumineux, c’est-à-dire son opposé le plus total. Ils se sont donc apprivoisés lentement, la médiation discrète et juste de Killiam y étant pour beaucoup. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, ça a matché. Son franc parlé, sa familiarité, ses sarcasmes, c’est irrésistible. Ézéchiel la fait sourire et ses manière le rendent attachants. Ayant pour habitude de se préserver et de rester dans une forme de contrôle permanent, le contraste est saisissant. Mais le côté fantasque et libre de leur personnalité respective fait des miracles. Le jeune-homme est bien le seul à pouvoir se montrer tactile et envahissant avec elle. L’oiseau a su se faire l’ami du chat. En outre, Ézéchiel sort avec Killiam, ce qui est encore une preuve de son bon goût pour Clary.

A l'image de Song, Cecil est un pilier majeur dans la vie de Clarissa. C'est aussi, en dehors de son adoré défunt père, une figure masculine de référence. Leur complicité est inégalable et leurs conversations interminables. Il est sa bonne étoile et elle n'ignore pas qu'il veille sagement sur elle. Elle lui en saura toujours reconnaissante. Elles sont rares les personnes posant un regard si bienveillant sur sa si complexe et instable petite personne. Ils rient des mêmes choses et se nourrissent tous deux de littérature. Même si Cecil est un professeur et Clarissa une élève, leur amitié transcende leur statut respectif. En secret, elle se réjouit bien fort d'être son élève préférée. Elle peut aussi, sans s’inquiéter, redevenir une enfant avec lui. Et ça, c'est assez précieux pour être souligné. Son repère le plus fiable, c'est lui.

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Hyacinth c’est sa moitié, son tout, son délice, son âme-sœur. Il est sa Meredith Grey, elle est sa Christina Yang. Il est son Achille, elle campe le rôle de Patrocle. Il est Thelma et elle est Louise, et inversement. Il est le Wagner de son Nietzsche, le Chaplin de son Churchill. Ils s’adorent, au-delà de tout. Ils font l'amour pour preuve que la tendresse existe encore. Ils en rient de la vie qui fout le camp. Ils en pleurent de leurs blessures d'enfants jamais assez grands. Ils se retiennent mutuellement, ils se redonnent du souffle. Surement qu'ils finiront par partir tous les deux aussi. Ensembles, toujours.

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Il n’y a pas à transiger, entre Shanilae et Clarissa, ça ne passe définitivement pas. Évidemment, la B étant amoureuse de Phoebus, ça ne pouvait que la desservir. Si la brune n’est pas spécialement démonstrative en ce qui concerne son compagnon, l’idée qu’il puisse appartenir, même en pensée, à quelqu’un d’autre, la dérange affreusement. En plus de ça, les deux jeunes femmes ne sont pas du tout faites sur le même modèle. Ça coince donc d’autant plus. Dernièrement, Shanilae ne prend plus la peine de cacher son hostilité envers elle et en réponse à cela, Clarissa se braque d’autant plus et revêt sa carapace d’arrogance. Certaines personnes pensaient que Joy aurait pu servir de pont entre elles deux, mais c’est peine perdue. Il suffirait d’un mot au dessus de l’autre, d’une mauvaise journée ou juste d’un hasard, pour que le conflit soit ouvert.

Clarissa a assisté à l’arrivée de Yu à l’académie. Othello étant le parrain de ce-dernier, elle pouvait difficilement se tenir à l’écart. Chance ou malchance pour lui, il lui a plu tout de suite. Cette rage en lui, cette méfiance, cette insolence, elle se reconnaît beaucoup en lui. Puis cette volonté de réussir, de gagner, de prendre le dessus, d’être le plus fort, c’est terrible et fascinant en même temps. Elle aussi possède ce travers ; elle s’en est bien souvent rendue malade. Clary a reconnu en Yu un enfant blessé, au passé douloureux. Si elle a bien une idée du genre de vie qu’il a pu mener, elle se garde bien de le dire et l’observe toujours avec une bienveillance qu’elle ne se connaissait. Jamais elle n’aurait pensé employer l’adjectif maternel la concernant et pourtant, avec Yu, elle se montre protectrice, intéressée et soucieuse. Bien entendu, elle ne sait pas faire preuve de patience et a tendance à le taquiner, le prenant dans ses bras, frottant ses cheveux, plaquant son visage contre sa poitrine et déclarant bien fort, toujours en public : « Je suis là mon petit cœur, je t’ai manqué pas vrai ? Comme tu es mignon ! Toujours a faire de vilaines bêtises. » etc. Elle admet volontiers aimer l’embarrasser mais c’est seulement parce qu’elle tient à lui et que comme avec Othello, c’est sa manière d’exprimer son affection. Qu’il soit d’accord ou non avec ça, d’ailleurs.

Aux abris. S’il y a bien un type de personne avec qui Clarissa a beaucoup beaucoup de mal, ce sont les êtres comme Lola. A ses yeux, cette dernière est diaboliquement énergique, joyeuse et optimiste. C’est un trop qu’elle ne sait pas gérer et qui l’agace sans trop savoir pourquoi. La blonde est aussi d’une extrême naïveté et se fait avoir régulièrement. C’est pourquoi lorsque la A assiste à ce spectacle, elle est partagée entre sa détestation de l’injustice et son exaspération pour tant d’aveuglement. Elle garde donc ses distances. Trop « vivante » pour sa personnalité féline.

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Ah ! Hadès, son petit plaisir du moment. Ce qu’elle peut aimer lui tourner autour comme un chat autour d’une souris. Ils ont réalisé une mission pour les adlers ensemble, depuis lors, elle recherche son contact. Elle le trouve tout bonnement intéressant et les messages qu’ils échangent sont toujours très spirituels. Bien entendu, le gamer reste froid, mais elle n’a pas manqué de percevoir qu’elle avait aussi éveillé son intérêt. Et elle l’a vu sourire, presque amicalement quand même. En plus de ça, il lui a même offert une chaise de bureau à roulettes et elle adore les chaise de bureau à roulettes.

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