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 Leftovers. (ft. Charlotte)

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Leftovers. (ft. Charlotte)   Leftovers. (ft. Charlotte) 1400359500-clockSam 25 Nov 2017 - 10:03
leftovers
Ça fait mal et tout tournoie, ça fait mal et il fait noir. Ça fait mal et le monde semble teinté de rouge plutôt que de ce même gris fade, ça fait mal mais ce monde est coloré. L’écarlate n’est pas une peur quelconque mais un intérêt soudain, instinctif, inattendu, surpuissant. Ça fait mal et je me sens vivante, plus immobile que jamais, les os brisés, le corps jeté au sol comme une serpillère pitoyable, poussiéreuse et sans intérêt. Ça fait mal mais ce n'est bientôt plus qu'un brouillard macabre et omniprésent, trop envahissant pour demeurer au centre de mon attention. Je la ressens s'immiscer en moi comme un parfum délicieux porté pour une triste occasion, liquide coulant, les parois brisées par les points d'une colère dessinée de toute part.

L'intelligence semble bien fade devant une violence si sauvage, instinctive, grandissante. Le plan en miettes, genou broyé, né écrasé, les os hurlant à une revanche soudaine qui pourrait les faire si facilement imploser. Pas maintenant, crois-moi. Le goût du sang s'élève à l'entente des bruits environnants, indescriptibles, de ce naturel qui ploie au regard d'un état si mauvais qu'il s'en rapproche de l'alcool et de tous ces vices qui, comme le mien, se dévoilent être un peu trop persistants. Je sens ces mains se porter à mon contact et je déteste ça, je sens mon attention désirée par ces actions, une voix qui parle, la peur de ne plus jamais me retrouver. Je ne veux pas m'endormir pour ne pas avoir à me réveiller. Je me concentre sur cet instant, sur mon présent, sur mes envies imminentes. Je me concentre sur cet instinct si pesant que ces présences viennent perturber et cette conclusion si simple que j'aurai formuler. Je veux les trancher, les briser, les découper.
Et tout se coupe, en réponse à cette volonté.

Vous avez eu de la chance que l'on vous ait trouvé aussi vite, mademoiselle.
Et ils auront de la chance si je ne les retrouve pas.

Il a l'air surpris. Je le suis aussi. Mon regard est toujours teinté de cette couleur rouge qui bascule déjà dans les roses, flotte devant l'univers comme un rappel de cette agonie permanente. Quelqu'un m'a trouvé, amené là. Quelqu'un a rompu ce moment d'extase, cette agonie si plaisante comme le bout du chemin. My journey is over. L'était-il vraiment - et cette interrogation m'agace devant cette terminaison qui semblait plus que parfaite et qui relève maintenant d'un imparfait détestable. Le monde m'agace, m'attirant à lui une fois encore, me forçant à brandir de nouveau cette volonté. Le monde m'agace, bien trop collant, comme fier des spécimens qui le détestent. Il me déteste presque autant que je hais, et comme récompense à cette formidable volonté, m'autorise à m'éteindre, l'espace de quelques temps.

Je n'ai que peu de souvenirs de cette période, comme si ma mémoire me couvrait des pires actes dont je suis responsable. Rien ne semblait pire que la possibilité de planter quelqu'un qui m'est resté en mémoire comme un indéfectible plaisir, mais je n'en contrôle rien. Je me revoie petite fille, victime des décisions d'un esprit déjà bien assez tordu, le lendemain de ces trous de mémoire insupportables qui m'empêchaient de cerner ma propre nature. Je me revois frustrée, colérique, détestée. Je revois les regards troublés de ces médecins dans une colère qu'ils noient dans l'inquiétude. Ça m'est égal, quelque part.
Je sais qu'ils y passeront aussi. J'ignore combien de temps je suis ici mais une attelle maintient l'une de mes jambes bien droite, quelques pansements s'éparpillent sur mon visage couvert de quelques bleus encore. Le plus gros a eu le temps de partir, déjà si vite - comme le plaisir d'une situation que je veux retrouver. Je me dirige vers lui, d'or et déjà. La mission n'est pas finie et le plaisir ne fait que commencer. Rentrez et reposez-vous, Miss Remington, vous êtes très faible. J'avance, déterminée, prête à subir le châtiment de ma propre volonté. Mon corps ne se brisera pas avant que ne le fasse sa volonté. Je suis au niveau des cabanons, ma main trouve instinctivement le mur, cherchant cet appui qui semble frôler l'essentiel. Cette dépendance m'énerve, fait vibrer mon calme d'une colère froide et mes muscles se tendent tandis que la douleur revient. Je vacille, tombe sur le sol, résolue -  observant avec une curiosité immense ces tâches vermeilles qui recouvrent mes pansements.

Combien de temps suis-je restée là-bas ?
Visiblement pas assez.
Combien de temps suis-je restée là-bas ?
Sûrement bien plus que je ne devrais.


robb stark

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Leftovers. (ft. Charlotte)
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