sous le pont de mirabeau coulent la seine et nos amours ft. jack

c'est impensable.
la colère ronge le bout de ses doigts malgré son faciès si impassible alors qu'elle manque de claquer la porte au nez du pauvre a qui la suit. elle a le cœur qui tambourine encore terriblement fort alors que la scène tourne dans sa tête (encore et encore) toujours aussi irréelle. elle n'a pas dit mot du trajet (du séjour) a joué la poupée si parfaite (qu'elle incarne depuis toujours) qui diffère malgré tout de ce qu'elle est d'habitude.

c'est impensable.
elle jette ses affaires sur le sol, dans un coin de la pièce, tire la chaise de son bureau sur laquelle elle s'assoit (si gracile, si calme, si composée, si élégante) l'envie de la saisir et de l'éclater contre la fenêtre montant doucement mais sûrement (pas encore) il faut juste attendre qu'il parte et elle s'en donnera à coeur joie.

— assis toi où tu veux.

(mais) reste loin de moi. ne m'approche pas (ne m'approche plus) je ne sais pas ce que je serais capable de faire si tu marchais sur mes plates bandes dans l'état actuel des choses. je ne veux pas avoir à faire à toi (à ta vie) à tout ce qu'il en suit et pourtant te voilà, regarde toi, jack. je crois qu'en cet instant, tout ce que j'avais pour toi se transforme en mépris, en haine peut-être (c'est passager, je sais que tu n'as rien fait) que toi et moi n'y pouvons rien et ne pouvons rien y faire.

— ton avis, sur le sujet ?

parce que vous n'avez pas encore eu l'occasion d'en parler (parce qu'elle les a fuis, lui et le sujet) ne voulant rien comprendre, rien entendre ces derniers jours passés hors de l'académie. non, vraiment. c'est impensable.

(et elle jette
un regard si vague dans le coin de la pièce
si rapide pour que tu ne comprennes pas
que vous n'êtes pas deux, cette après-midi
dans sa chambre


mais bien t r o i s)