Sujet: My way to pretend [ft. Theo] Dim 10 Déc 2017 - 2:55
My way to pretend
"It's good now and then, not to have to worry about millions eyes staring at you"
Lueurs d'or et rideaux virevoltants marquent le début de soirée, des iris azur fixent le soleil aller se coucher.
C'est souvent le matin qu'il est seul, à courir mais ce n'est assez - donc il se dit qu'il peut traîner là ou il n'a pas à entendre Shani et Clarissa se disputer, là ou il n'est pas obligé de s'occuper pour combler un vide.
Prendre son temps.
Il prend moins le temps de prendre du temps. Les cours l'occupent, ses hobbys l'occupent, les autres l'occupent. Ce qu'il appelle temps pour lui n'est au final que une énième façon de juste passer le temps. Cela le fatigue plus qu'il n'aimerait l'admettre.
Entre les fêtes, les coups d'un soir, l'illicite à boire des fois le prennent, parce que c'est ça prétendre à vivre, quand une vie est pleine de péchés et qu'on n'ose prier. Ce n'est même pas si agréable des fois, ni si fréquent au final, baisers et alcools à la gorge - ça le chauffe, du coup il appelle ça de l'amusement comme un autre, hébété. Il n'en n'a que faire du pardon divin, Owain.
((Il se souvient avoir toussé sa race après qu'on lui ai proposé de fumer, ça l'a traumatisé, le blond))
Quand c'est pas un problème de maths particulièrement compliqué pour le fun, c'est de la lecture, et quand il ne bosse pas, c'est socialement qu'il s'occupe, qu'il rit comme il rit si bien. Puis entre deux cours il sommeille, et manque le suivant. Il est de ceux qui gagnent de l'énergie en compagnie, ceux qui scintillent comme happés, naturellement charmés par leur entourage, une étincelle allumée par les flammes et fumées alentours. C'est des particularités, des sourires, des phrases d'accroches, particularités et attentions qu'il remarque, qu'il souhaite revoir chez eux mais qu'il leur donne tout autant.
Mais même là alors qu'il pourrait dire en aimer des gens, Owain, il pense que passer du temps seul fait du bien. Si la promesse d'une bonne douche aux bungalow est tentante, vu que Shani était au club là, il pense qu'il la croiserait pour sûr. Le pire ce serait Lance.
((Leur délires peuvent être tellement penchés, c'est fou))
Il n'a pas besoin d'être celui qui fait rire les masses ici, là où il n'y a pas de reflets de la perception de sa personne, là où il ne se pousse pas à être au mieux de lui même et inatteignable. Faillible, l'est-il dans un sens, mais c'est de ces moments où il se le permet - où il se le pardonne, parce même la meilleure des personnes au monde ne peut le lui offrir, lui seul, face à ce qu'il est, ce qu'il ne voudrait pas être pourrait.
Il reste là les cordes de sa guitare acoustique sous les doigts, à s'appuyer contre les comptoirs. C'est pas le bébé qui lui a fait saigné des doigts la première fois. Celle là est encore chez lui, parce qu'il ne pensait pas rester assez de temps pour avoir besoin d'en jouer.
Les premiers accords sonnent un peu faux. Il fronce les sourcils parce qu'il était sûr de l'avoir accordée. A, F, C, G... ça sonne mieux comme ça. Owain s'était fait des idées qu'il semblait.
Il refait les premiers accords histoire de bien commencer. Il va pas dire que la musique c'est ce moyen pour lui d'échapper la pression qu'apporte la société ou quoi, parce que ce stress, il l'extériorise plutôt par le sport et ses addictions aux fêtes. La guitare c'est, l'instrument que t'apprend pour pécho d'abord, et puis après c'est celui avec lequel tu t'auto-challenge pour flatter ton égo quand tu les réussis.
Parce qu'il a ce pouvoir là Owain pense qu'il triche, bien trop souvent sa démonstration excédait sa compréhension et il jouait un morceau sans en comprendre les subterfuges, le charme. Puis il a arrêté d'utiliser son pouvoir pour jouer, parce qu'il prendrait mal qu'il existe quelqu'un qui aie le même rapport avec le cinéma que lui avec la guitare.
En fermant les yeux, il pense entendre une voix non loin. Une voix de ventre, un son qui l'attrape et le tient, une lumière dans la pénombre, peut-être encore un peu loin du D. Il remarque que c'est avec ses notes que s'accordent la voix. Owain tourne la tête, à la recherche de qui ça peut bien être.
Il n'en voit rien pour l'instant, mais s'en est que plus attrayant. Il fait d'identifier le visage de cet inconnu sa quête personnelle.
Un samedi soir, jsp quel mois
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Sujet: Re: My way to pretend [ft. Theo] Dim 10 Déc 2017 - 14:47
MY WAY TO PREDEND. Ft Owain.
People fear death, it comes it takes. The one we love, with no regrets.
Tapoter avec tes doigts, s'enivrer dans les airs. Le son coule dans tes veines, dans l'bleu du ciel.
C'est si bon. Si délicat. Théodore, tu te glisses hors de la réalité et plonges dans ces méandres sans fin. Ces bouts de vie écrites sur des parchemins, des notes qui s'élèvent et que tu écrirais sur un papier, un jour, un matin. Les murmures de la chanson te parlent, les harmonies s'ajoutent et les basses fracassent. L’entièreté de ton être se perd dans l'enchaînement mélodique. C'est si bon de se sentir seul, cette force sereine prenant place dans tes poumons pour te faire respirer un air bien moins chaotique.
Si la musique est ton poison, délicieux soit-il, les instruments eux restent des objets visant à ta survie. Car, tandis que les animaux, les mammifères vivent de nourriture, des contes enchantés où s'unissent l'amour et la nature, toi tu te contentes de bouffer des symphonies. Pas besoin de survivre dans les forêts alors que tu n'as que tes doigts pour commencer et jouer. Or, même si tes phalanges dégagent de l'air, même si tes pas virevoltent dans l'atmosphère, tu ne restes pas là, immaculé comme la pire des salopes à traîner dans une chambre qui ne te ressemble en rien. Rien ne collait à ta personnalités. Tu pars, tu marches. Alors, Théo, tu fermes juste les yeux en dansant sous les effets de la guitare qui dans tes oreilles chantonnent et qui non loin se rajoutent comme une prière, celle qu'on sifflerait à des mômes.
Boum. Tes écouteurs rejoignent le sol, mais tu es tellement ancré dans ta bulle que tu continues toi-même ce qui se joue, ne te préoccupant pas de savoir si quelqu'un stagnait dans les pièces et si quelqu'un entendait ta voix et sa maladresse. Parce que ouais putain tu te laisses aller, tellement ennuyé par les cons de cette île qui ne savent pas c'qu'est la vie en dehors de leurs rêves d'enfants gâtés.
Cause I'm howling like a wolf I'm shouting out my soul I'm flirting with the moon I'm calling out to you Cause I'm howling like a wolf
Les cordes vocales se brisent, les chaînent qui autrefois ne faisait que s'enliser commence à fondre tant tu respires la quiétude d'un moment seul ; fermé. Pourtant Théodore, tu ne comprends pas, tu ne sais pas ce qu'il se passe et pour toi c'est le silence complet qui s'propage dans ton âme, dans les endroits obscures de ton esprit infâme. Tes paupières se ferment et tu oublies beaucoup de chose dans le simple soupire que tu ressors. C'est comme se détendre, arrêter de faire souffrir tes muscles ou l'sang qui sillonne dans ton cœur. C'est comme se jeter un bon sort et finir totalement dans la douce quiétude de l'univers.
Hide, hide, hide, hide away. But you will find me. We're hoping, hoping, hoping, love will find a way but that will not be easy
tu n'vois même pas qu'on t'accompagne que ta voix par en éclat, que ton esprit cri et aboie, tu n'vois que toi, seul entouré de ton âme.
((tu ouvres une porte, tu continues à traîner la poussière à tes pieds, tu bouges jusque la cuisine sans regarder que t'es pas l'seul ici, mais pourtant bien dans ta misère.))
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Sujet: Re: My way to pretend [ft. Theo] Sam 16 Déc 2017 - 23:52
My way to pretend
"We're flirting with the moon, I'm calling out to you"
Ses pas traînent. Il ne veut pas briser ce qu'il entend. Il ne veut pas toucher ce qu'il voit. Un pas de trop serait être intrusif à casser la beauté du portrait. Une chevelure d'ébène lui fait dos, d'un trois quart. Des écouteurs se balancent à ses côtés. Lui aussi a arrêté de marcher. Ce sont ses sens qu'il a éveillé. C'est cette voix qui lui tire de son sommeil.
((Ne bouge plus Owain.))
Il se demande si c'est ça prendre le temps: s'effacer. L'histoire d'une soirée, s'oublier. Non pas s'enlacer - la compagnie lui rappelle qu'il lui faut plaire qu'il lui faut plus. Ni s'enivrer dans autres plaisirs. Il se tient là Owain, après avoir fait le chemin jusqu'à l'autre entrée des cuisines. Il a ralenti.
((Tu es tout sauf finesse.))
Il a ralenti au son d'une voix, d'une clarté, cristalline. Propre, tenu, soigné - et il se sent ne pas être à sa place là à gratter sa guitare comme un con.
((N'ouvre pas ta bouche.))
Il inspire par la bouche. C'est instinctif.
Ses mains sont moites.
Et il ignore - Il ignore si c'est parce que ce qu'il entend l'étonne dans sa grande beauté, ou parce qu'il sent comme une forme de pression lui peser les épaules là.
Owain expire. Il n'a pas tant de raison de s'en faire. Il sourit à ses doigts qui continuent de tenir ses cordes, s'appuyant sur un autre comptoir, s'asseyant même dessus, allant frapper contre l'instrument pour le rythme.
Que les cuisines lui soient sa scène, que ce soit lui au centre de tous les regards, au centre de son regard. Un instant au moins. Owain ferme les yeux, il se laisse aller. Plus qu'un accompagnement, ils pourraient faire un tout. On ne le remarque pas et c'est que ça lui va plus que bien.
Il aurait horreur que ça s'arrête. Vous auriez l'air moins seuls d'un coup lui et toi.
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Sujet: Re: My way to pretend [ft. Theo] Dim 17 Déc 2017 - 21:14
MY WAY TO PREDEND. Ft Owain.
(( La musique vient faire battre les pleures et le sang de ton cœur. Concerto d'une mémoire qui prend l'ange pour lui offrir sa douceur. ))
Tes veines sont des notes qui se jouent dans l'univers et tout ton être danse dans les nuages et l'espace pour oublier des calvaires. Les mélodies te font oublier ces cicatrices qui dessinent ton corps, elles te font oublier la douleur que tu idéalises lorsque tu laisses ton pouvoir te bouffer entre les mailles d'un alligator. La bête dévore ta chair quand ça se déclenche et sous ta peau se tâchent de fines ou profonde étendues de souffrance. Ce sont pour toi des rayons de soleil, la dureté d'une vie dans l'ignorance des merveilles. Mais pourtant tu les fais disparaître lorsque ton âme fricote avec un orphéon imaginaire ou dans l'harmonie des paroles qui t'attaquent en éclairs.
(( Tu restes dans une bulle de savon celle qui ne s'éclate qu'une fois que tu atterris ))
Et l'explosion ce fait lorsque tu aperçois le visage d'un gars accoudé. Guitare entre les doigts les accords suivent ta voix avant qu'elle ne meure dans un souffle saccadé. Alors les cris du loup s'éteignent, la musique se stoppe comme la fin d'un disque dans une arcade. Un choque s'empare de toi-même. Un choque qui ne te correspond pas. Tu étais, Théo, celui qui surprenait les gens par ta façon de vivre, l'existence même du gars qui ne savait pas ce qu'était l'empathie dans un monde en crise. Et là, à son paroxysme profond ton esprit se faisait ébranler. Les fils s'emmêlent dans tes pensées et tes songes se perdent, c'est comme ne pas comprendre une sorte de théorème.
(( la surprise s’imprègne dans ton regard d'une clarté fine il devient vert noir ))
Run, run, run, far from (him) me.
L'oxygène quitte ton corps et tes iris restent ancrées dans ceux de ce gars blond. Son âme ne te plaît pas, tout comme le sourire qu'il t'offre. L'envie de lui foutre une baffe et de l'rendre à la poussière dans un silence. Or, tu reviens dur. Une pierre, une brique qui s'enlise avec du goudron, tu deviens dur tant dans ta surprise que dans le manque d'air de tes poumons. Putain. Tu le fixes, le zieute. Un animal féroce près à se défendre à n'importe quel mot qu'il osera balancer. Un tigre qui boufferait un lion dans l'eau, la savane où même dans les étoiles qui brillent sans jamais cesser.