Tu sors de ton appart en coup de vent, sans cravate ni veste, chemise même pas boutonnée jusqu'en haut pour retrouver Orion sur la grande place. Tu le vois rapidement arriver et le salut d'un geste. "Ca a été rapide. On doit vraiment pas habiter loin." Et tu te diriges sans plus tarder vers le port.  

Ni une ni deux, tu préviens rapidement Alexis que tu dois gérer un truc avec Joy ; elle semble prise dans son bouquin et ne te pose pas plus de question... enfin, maintenant. Un simple t-shirt orange, usé et rapidement enfilé par dessus ton bermuda bleu marine, tu enfiles tes tongs pour rejoindre Matthew.
Il est déjà là, tu as les cheveux en batailles et comme lui pour une fois, ta paire de lunette posé sur ton nez. « J'habite juste ici. » Tu désigne un petit immeuble au toit fleurit, juste avant de le suivre en direction de chez Joy et Phoebus.

T'étais pas particulièrement ravie de te faire à nouveau remettre au visage ton incapacité à contrôler un pouvoir, surtout que celui-ci ça ne résultait pas d'un blocage quelconque, tu ne le sentais juste pas se plier à ton envie - moindre - de se désactiver sur ta personne malgré tes nombreuses tentatives avec ton copain.

C'est donc un peu remontée que tu vois deux silhouettes approcher par la fenêtre de ta nouvelle demeure avec Phoebus. Et tu pestes, sachant qu'ils ne te laisseraient pas t'en tirer facilement

"Sérieux? J'habite là aussi. Le rez-de-chaussée côté cours, celui avec le jardin." Ris à cette coïncidence Matthew, parce qu'une fois arrivée l'ambiance ne sera pas la même. Mais déjà, vous arrivez au niveau du logement du petit couple Zafon. Tu lances un regard en biais au brun avant d'appeler la jeune femme. "Joy, ça suffit. Arrêtes de te défiler. On veut juste t'aider."

Tu ouvres deux grande billes derrière tes deux verres et tu partage l'instant de rire légèrement nerveux avec Matthew ; la suite ne sera pas aussi belle. « Avec Lexi on a emménagé au dernier étage, l'appartement qui donne sur le toit. » Tu décide de passer devant pour toquer à la porte de chez Joy. Traversant la petite pacerelle, tu vous annonces d'une voix aux échos pourtant joyeux ; comme pour te donner du courage. « C'est nouuuuus ! On est lààààà ! »

La porte étant débarrée, tu les attends allongée sur ton lit, les bras croisés et le regard noir. Tu retiens cependant difficilement un rire en entendant Orion annoncer leur venue, t'attendant à une mine aussi boudeuse que la tienne de leur part et pas à ce genre… D'intervention.

"Je vis très bien avec mon pouvoir d'annulateur, merci, je n'ai pas besoin d'aide."

Tu suis Orion jusqu'à la porte de la cabine de la jeune femme. Tu ne franchis néanmoins pas la porte, t'accoudant à l'encadrure de la porte. Tu n'aimes pas entrer sans y être invité. "On est pas venus pour te forcer à prendre des cours particuliers en pleine soirée." Tu croise les bras, regardant l'anglaise d'un regard agacé. "On s'inquiète seulement de ta réaction à un conseil. Il y a un problème ou quoi?"

Contrairement à ton coéquipier dans cette affaire, tu entre dans la cabine comme en territoire conquit. Joy est ton ex, ton amie aussi et... elle est sérieuse avec sa remarque ?! Tu fronces les sourcils Orion et écoute Matthew qui s'exprime, juste avant de sur-enchérir. « Grave, c'est quoi ton soucis ? »

Tu observes Orion rentrer, et ta moue d'enfant contrarié se décontracte légèrement. Juste un instant cependant, parce que leurs remarques à tous les deux t'irritent davantage. Et te blessent. "Vous me traitez comme si j'étais une incapable avec mon pouvoir. C'est pas parce que j'étais bloquée avec le premier que je le suis avec celui-ci..." Et vivement que Phoebus rentre, que tu te blottisses dans ses bras.

Tu soupires, un air désapprobateur sur le visage. Lèves les yeux aux ciel en signe plus visible de ton jugement, Matthew, histoire d'être sûre qu'elle comprenne à quel point cette interprétation est stupide. "Ce n'est absolument pas ça." Tu te remets sur tes pieds et fini par entrer dans la pièce, une moue dubitative aux lèvres. "On s'inquiète pour toi, Joy. C'est tout. Et je ne me pardonnerai jamais de ne pas t'avoir poussé à au moins essayer de te débarrasser de l'effet d'annulateur sur toi s'il t'arrivait un jour quelque chose et que je ne pouvais pas te venir en aide.". A présent accroupi devant le lit, face à ton ami, tu pose tendrement ta main sur le haut de sa tête.

Elle ne te désespère pas, non, elle t'énerve. Tu as clairement l'impression qu'elle joue l'enfant, voire pire, l'ignorante. Ça te rend fou Orion. Tu te contente pourtant de serrer les dents, parce que Matthew semble bien plus diplomate que toi. Enfin... cela ne t'empêche pas d'être légèrement vexant. « Si justement, tu as un blocage avec celui là aussi, faut ce rendre à l'évidence quand même. » Tu soupire bruyamment tout en essayant de te calmer. « Matthew a raison, écoute le bordel ! » C'est toujours pas ça, mais elle devrait comprendre pourquoi t'es excédé non ?

Tu ignores les remarques d'Orion, celles-ci te piquant trop à vif pour que tu puisses y répondre tout en saluant l'effort diplomate de Matthew. Tu lâches un soupir et attires Matthew dans tes bras pour lui faire un câlin. "J'ai déjà essayé bon nombre de fois avec Phoebus, ça n'a rien donné. À un moment, si même un professeur de maîtrise de pouvoir ne peut pas m'aider, je prends ça comme un signe." Tu comprenais leur préoccupation - du moins, celle de Matthew - mais tu pouvais rien faire de plus. Littéralement rien.

Tu te laisses entrainer par la brunette, l'enlaçant tendrement à ton tour. "Rome ne s'est pas construit en un jour." Tu prend un peu de recule, séparant votre étreinte pour la regarder dans les yeux. "La maîtrise demande du temps. J'ai encore découvert des trucs en dernière année alors que je ne pensais plus progresser. On peut pas être sûr de ce que donne ton pouvoir à son maximum mais... "Puis tu t'arrêtes en pleine phrase, pensif. "En fait, peut-être qu'on peut. Y a bien cette potion ambplificatrice de pouvoir, non?"

Tu décide de t'asseoir, un peu à l'écart, mais toujours autant attentif sur les propos qui viennent à être prononcé. Tu voudrais rester sage, mais tu ne peux t'empêcher quelque remarque telle que : « Je suis persuadé que Phoebus n'a jamais dis qu'il ne pouvait rien pour toi... avoue que t'as préféré baisser les bras Joy. » Ça te tuais, elle avait un don d'annulation, pas un métronome, elle pouvait s'en sortir... elle devait s'en sortir. Un soupire de plus t'échappe. « Ouep, il y à la potion, en espérant qu'elle ne fasse pas plus de ravages. »