Sport ? Oh fok. - PV Kevin.

"Il est 8hoo ! Bon réveil à tous, bon courage à ceux qui ont cours, les routiers qui travai- "

J'éteignais la radio-réveil d'un geste brusque. Mon corps et ma tête sous le drap, seule ma main dépassait. Puis je le dégageais avec mes pieds. Me redressant légèrement, l'air un peu perdu et agacé à la fois. Dur, bordel que c'est dur. Je soufflais lorsque je venais de penser qu'on commençait avec deux heures de sport, j'étais dé-ses-pérée, et le pire, avec les autres classes. Les D et les C normalement. Ça va faire un d'ces boucans sérieux, trop de monde, de blabla, les matinées sportive ce n'était pas pour moi. Avec grand effort, je me levais et commençais à m'habiller en sûr-vêtement, à faire ma toilette puis mes affaires. Je me rendais par la suite au pensionnat, au salon, il y avait souvent de petit gâteaux par-ci par-là, alors je ne me gênais absolument pas pour en prendre un ou deux tranquillement. Lorsque finalement j'en sortis quelques minutes après, je levais la tête, le peu de nuages se dégageaient petit à petit, le ciel qui au départ, était rosé-orangé, prenait sa couleur bleu. Il n'y avait pas de vent, mais une certaine fraîcheur que l'on peut sentir de temps en temps les matins. Il n'empêchait que j'en avais les yeux qui pleuraient, ce n'était pas forcément agréable. Bref, c'est avec le sac à la main et d'un air nonchalant que je me rendais aux vestiaires. J'ouvris grandement la porte.

- Coucou, vous savez ce qu'on va faire ou pas ?
- Elyah la pooooorte ! Y'en a qui se change bordel ! Et ouais, athlétisme, enfin genre courir... Je crois hein.
- Han ? ops. Dis-je en rentrant puis la refermant. Athl... putain pas cette merde, non pas... HAHAHA mais. JE NE VEUX PAS COURIR. MÊME PAS EN RÊVE.

Je serrais les dents en grognant légèrement comme un chien. Courir, ce que je haïssais ça, enfin tout ce qui touche au sport en temps général alors bon. Heureusement qu'il n'y a pas de vent quoi sinon j'aurai été décoiffée à mort. Oui, c'est con, mais je suis tellement... je tiens à mes cheveux, et je n'aime pas les recevoir dans la gueule quand je cours. Limite quand ça m'arrive j'ai envie de les couper. Bon. faut que j'invente un truc pour ne pas me bouger le cul, genre : Oh m'sieur, j'ai mal à la tête j'me sens pas bien. ou encore le fameux problème FÉMININ car mal au ventre et désagréable. puis je suis tellement bien ici. Ouais j'aimerai bien me retrouver enfermé dans les vestiaires, toute seule, juste pour dormir pendant ces deux heures, putain, c'est mon plus grand rêve... de cette matinée. Je restais immobile, avec ma tête de fillequ'atropmaldormi, je devais certainement avoir des cernes, heureusement que j'ai mit du crayon noir et le trop jolie mascara sinon j'aurai eu l'air d'un zombie sans, haha... j'me tais. Et bien mon rêve de dormir ici se brisa lorsqu'on nous hurle à la porte que c'est l'heure de sortir. bordel.

- Ts, ça m'énerve... dis-je à voix basse avant de m'adresser au professeur. Monsieur... j'me sens pas vraiment bien à vrai dire je..
- Elyah, ça fait la troisième fois en trois semaine. Ça ne marche plus. Un coup votre jambe, un coup vos règles, un coup votre mal de tête, c'est bon.

Merde merde, grilléeeeeeeee. Bon tant pis, mais si je commets un meurtre en plein terrain parce que ça me gave, si je n'arrive plus à respirer car au bout de trois minutes je m'essouffle, genre je n'aime trop pas me retrouver dernière à courir au ralenti mais dix fois pire, enchaînant de tout petit pas nonchalant et découragée de voir que les autres sont à 60 m de moi. Oui c'est moi en sport, mo-ti-va-tion à fond, ouais... Si j'en avais la possibilité et si c'était vivant je l'aurai enculé bien profond celui-là. Bref, je baissais les yeux avant de lui tourner le dos, en mode boudeuse, shootant sur des cailloux les mains dans les poches -je l'aurai bien shooté lui-.

- Bien, puisque les autres classes sont également arrivés, vous allez commencer par faire quelques petits échauffement avant de faire trois tour de ce terrain.

Je tournais la tête et aperçus les autres classes de D, et de C. Je prenais un air encore plus blasé que tout à l'heure. Et je me retournais rapidement. Imagine y'a personne, imagine y'a personne, imagine y'a personne, imagine y'a personne. BLABLABLO je les entendais commencer à parler de tout et n'importe quoi, des ricanements de filles, puis des mecs qui se chamaillaient mutuellement. Bordel. C'était beaucoup plus calme il y a quelques secondes. Je fronçais les sourcils et m'éloignais à quelques pas pour pouvoir m'échauffer tranquillement.