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 Un après midi entre deux cours.

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Anonymous
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MessageSujet: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockLun 28 Jan 2013 - 18:36
Prismver avait répondu assez rapidement à ma demande d’emploi, en qualité d’assistant d’éducation, par une proposition d’entretien d’embauche. Je m’y rendit, sans cultiver d’espérance quelconque quant au dénouement de cette affaire et fut surprit de me voir accepté dès l’issue du rendez vous. Il est vrai que mon expérience faisait de moi le candidat idéal pour ce genre de poste, mais cela restait assez théorique. Je crois que je ne réalisais pas encore ce qui m’arrivait. Les choses s’étaient enchaînées très rapidement, après ce fameux coup de fil de ma sœur Sabine. Je rentrais donc à Londres avec un drôle de sentiment. D’une part, il y avait l’excitation de la nouveauté qui se profilait dans mon horizon et de l’autre, ce sentiment étrange que l’on ressent lorsque l’on retrouve un endroit dans lequel on n’est pas allé depuis longtemps. Cet espèce de sentiment de déjà vu… Où plutôt cette impression de retrouver son corps d’adolescent, comme si l’on retournait plusieurs années en arrière par la seule force des souvenirs. Cette fois ci, ma place serait toute autre. J’allais passer du coté des adultes. Je me rappelle encore ces visages incarnant l’autorité, dont je ne concevais, à l’époque, pas la profondeur. Comme s’ils n’existaient pas vraiment en dehors des heures de classe. Je devenais l’un d’eux. Quel étrange sentiment.
Eliot vint me chercher à la gare. Je lui racontais mon périple. Il fut ravis d’apprendre que j’étais engagé et cacha sa contrariété quand je lui annonçais mon départ imminent. En effet, travailler à Prismver signifiait déménager. Il me promit de venir me voir. Dans la soirée, j’appelais ma sœur et l’informa à son tour de mes projets. Elle marqua un enthousiasme plus mitigé que Eliot, mais m’encouragea tout de même sincèrement. Cette formalité derrière moi, je réalisais que je n’étais pas au bout de mes peines. En effet, il fallait que je règle de nombreux détails administratifs et l’appartement, dans lequel je logeais pour le moment, n’en était pas un des moindres. Les quelques semaines qui suivirent furent donc consacrée à la mise en ordre de tout ce qui avait à l’être. J’expédiais finalement mes affaires la veille de mon départ, l’esprit léger. Le lendemain, je partais pour Prismver après des au revoir sans larmes. Alexis m’accompagnait, sagement pelotonné dans sa boite, drogué aux calmants pour chat.
Le reste de l’installation se passa sans évènement notable et j’entrais en fonction dès le début de la semaine suivante. Ancien élève, il ne me fallu pas plus d’une demie journée pour retrouver mes marques. Rien n’avait changé, ou presque. La maîtrise des taches administrative me prit quelques jours, surtout à cause de la complexité du logiciel de traitement des absences. Mais globalement, ce n’était pas bien compliqué. Restaient les taches de surveillance qui représentaient le plus gros du travail et qui, pour le moment, ne m’avaient pas posée de problème réel. Les élèves ne me connaissaient pas bien et moi non plus. Je m’attendais à être « testé » dans les prochains jours, d’ici à ce que chacun prenne ses marques. Finalement, la première semaine passa rapidement, sans doute à cause de l’effet de la nouveauté. Je repris le lundi suivant l’esprit léger.

C’était une journée tout à fait ordinaire. Le ciel était dégagé et il faisait bon. J’avais donc choisi de m’habiller en conséquence : un simple Jean brut bien coupé assorti d’un T-shirt en coton ardoise à col en V et un pull léger en cashmere. Une tenue idéale dans la mesure où elle convenait aussi bien à la fraîcheur matinale qu’aux après midi chaude typiques de la saison.
Le dernier service de la cafétéria venait de se terminer. La plupart des élèves étaient sorti afin de profiter du beau temps avant la reprise des cours. Mon emploi du temps me plaçait en poste à l’extérieur. Je décidais de rester dans la cour intérieure, là où se concentraient la plupart des pensionnaires. Les nombreux espaces verts de Prismver affichaient leurs plus belles couleurs. Le printemps était presque terminé, mais il restait encore beaucoup de fleurs à contempler. J’appréciais particulièrement cette saison pour le contraste qu’elle offrait avec l’hiver. Après des mois de grisaille, la nature s’épanouissait à nouveau, comme une respiration.
Je marchais donc d’un pas lent entre les petits groupes d’élèves. Mon regard ne cessait d’osciller des uns aux autres. D’un coté, un groupe de filles assises sur un banc en train de rire, de l’autre des garçons échangeant quelques anecdotes près de la fontaine. Les plus jeunes jouaient encore au foot ou à la balle contre un mur. Certains restaient dans leur coin, tandis que d’autres ne cessaient de courir dans tous les sens. Je ne pouvais m’empêcher de me replonger dans mes propres souvenirs, me demandant lequel de ces jeunes je pouvais bien être à l’époque.
C’est alors que je vis un jeune garçon en train d’expérimenter son pouvoir, à savoir la maîtrise du feu. J’allais le voir et lui rappelait le règlement, forçant sur les consignes de sécurité et assortissant mon discours d’un ton ferme et correctement autoritaire. Ce dernier étant encore jeune, je lui fis un effet immédiat. Il s’excusa en rentrant la tête dans les épaules. De son point de vue j’étais sans doute impressionnant… L’adulte dans toute sa splendeur. Ceci fait, je m’en retournais, un petit sourire aux lèvres. C’était assez drôle de jouer au « grand méchant ». Enfin, drôle, non. Il n’y avait rien de sadique la dedans, disons que ça faisait étrange de se placer de l’autre coté de la barrière. Moi qui avait toujours vu les pions comme des être uniquement motivés par le respect du règlement… En fait ils sont aussi normaux que… moi. Le regard change avec l’âge.
Lentement, je me dirigeais vers l’arbre qui marquait le centre de la cour. Mon regard alla chercher ma montre. Je levais ensuite les yeux vers l’imposant végétal. Il surplombait l’espace d’une grande majesté. Pendant un bref instant, je me demandai à quelle espèce il pouvait bien appartenir. La botanique n’avait jamais été mon fort. Haussant les épaules, je fis volte face et m’adossa au tronc.
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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockMar 29 Jan 2013 - 9:51
La Chance c'est quoi ?



Apprendre à lire fut la meilleure chose qui m'est jamais arrivé, mais en même temps la pire. Lire me permettais de faire abstraction du monde qui m'entourait, me faisait oublier ces êtres dénués de tout intérêt qu'étaient les élèves de cette école. Tous sans exception n'avaient rien d'autre à faire que se chamailler, se bagarrer et se pourrir la vie pour une raison aussi dénuée de sens que les résultats scolaires. Mais les résultats n'étaient pas les seuls critères à être pris en compte, il y avait aussi le charisme et la capacité à nuire aux autres. Plus vous étiez un imbécile imbu de sa personne, plus vous étiez populaire... Complètement absurde. Ce n'est pas comme si je cherchais à être populaire, bien au contraire. J'en avais rien à fiche de ces idiots imbus de la personne voulant à tout prix se démarquer en étant le plus intelligent ou au contraire le plus stupide possible. Ça m'était bien égal d'être transparente, je voulais justement l'être ! Qu'on me laisse tranquille avec mes livres et ma musique. Mais justement ma capacité à me consacrer uniquement à un livre en faisant abstraction de tout ce qui m'entourait était également ma malédiction.

Car si on ne me remarquait pas la plupart du temps, il n'en allait pas de même quand je me donnais en spectacle. Et le pire c'était que ce n'était pas volontaire, j'avais une capacité extraordinaire à me mettre dans les pires situations possibles. J'étais déjà d'une maladresse peu commune en tant normale, mais il fallait rajouter à cela que je lisais en marchant (ce qui dans mon cas était une très mauvaise idée) et que pour être sûre de ne pas entendre les avertissements (quand il y en avait) je mettais mon casque sur les oreilles. En fait le but de la musique était de me faire oublier un peu les singes qui gesticulaient autour de moi et qui se complaisaient dans des discussions dénuées de tout intérêt ou dans des joutes verbales destinés à déterminer qui savait le mieux insulter l'autre. Bref rien que je ne voulais entendre. Si bien que j'étais devenue un véritable phénomène de foire. Les gens attendaient impatiemment qu'il m'arrive LE truc qui pourrait les faire écrouler de rire. Mais parfois on essayait de m'aider un peu à me ridiculiser un peu plus. On mettait des obstacles sur mon chemin, on me faisait des croches pattes, on me volait mes affaires etc. Les meilleurs en la matière étaient les classes A et E qui rivalisaient d'originalité pour me mettre dans les situations les plus pourries.

Les trois quarts du temps j'arrivais à me venger d'une façon ou d'une autre, mais parfois je ne pouvais pas le faire, car ils s'arrangeaient pour que je ne sache pas qui me tendaient les pièges. Du coup je me contentais de me venger sur celui qui riait le plus fort. Et bon sang que ça faisait du bien ! Mais les gens trouvaient toujours aussi drôle de me tendre des pièges c'était devenu une sorte de jeu, comme si je n'arrivais pas à me ridiculiser toute seule ! Et ce jour-là en fut un exemple assez concret (comme quoi je n'avais besoin de personne). J'étais encore en train de lire en me rendant à ma cabane pour récupérer des affaires pour mes cours de l'après-midi. J'étais vêtue de mon uniforme scolaire, comme d'habitude, cette fois je n'avais pas pris le temps d'attacher mes cheveux, car j'avais été trop à la bourre ce matin pour passer du temps à ça. Je m'étais contentée d'un petit coup de brosse vite fait avant de partir. Mon uniforme était encore très propre (il n'était pas rare que je le tâche pour une raison ou une autre) donc j'étais encore assez présentable. Je voulais me dépêcher d'aller à la cabane pour ne pas croiser un certain colocataire qui se sentait obligé de me tyranniser à chaque fois qu'il me voyait. Je supposais que c'était une sorte de marque d'affection de sa part... Ou pas. Je n'arrivais pas à déterminer clairement ce que je pensais de lui. Mais tel n'était pas le sujet.

J'essayais de marcher vite, en lisant et en écoutant de la musique, près d'arbustes fruitier remplis d'épines (c'était quoi ce truc ? !) : combinaison mortelle... Et ce qui devait arriver, arriva. Je me rendis compte que j'avais marché dans ce qui semblait être des excréments d'animaux, cela aurait pu s'arrêter là, mais non ! Je ne trouvai rien de mieux que de glisser sur cette... Immondice pour me retrouver dans les arbustes, le livre à la main, une jambe en l'air le casque dans les oreilles et les bras écartés. Vous imaginez ? Coup de bol pour une fois personne n'avait rien vu... Enfin je l'espérais, en fait tant que je ne voyais pas un attroupement devant moi pour se moquer sans même faire mine de vouloir m'aider j'étais contente. Mais bien sûr je n'arrivais à m'extirper de là. Comme je ne voulais pas abîmer mon livre avec les épines de l'arbuste qui ne manquaient pas de m'abîmer moi. Les épines s'enfonçaient dans ma peau et ne manquaient pas de me griffer et plus je me débattais plus je me faisais mal. La douleur me fit monter les larmes aux yeux, mais je teins bon, au bout de deux minutes je finis par abandonner. Ça faisait trop mal de se débattre alors je choisis d'attendre que quelqu'un veuille bien me dégager de là... Et si possible sans se moquer royalement de ma poire. Oui oui je sais c'était beaucoup demander... Mais comme on dit : l'espoir fait vivre ! En attendant je me réfugiais dans la lecture de mon bouquin.


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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockMar 29 Jan 2013 - 11:52
L’ennui commença à me gagner doucement. Surveiller les élèves pouvait être mouvementé, lorsque ces derniers faisaient des bêtises, mais la plupart du temps il n’y avait pas grand-chose à faire que de regarder à droite à gauche. L’équipe n’étant pas nombreuse, il était rare que l’on soit à plusieurs au même poste. Cela réduisait d’autant plus les chances d’avoir quelqu’un avec qui discuter. Je masquais un bâillement du revers de la main et tentais de décompter mentalement le temps qui me restait à travailler jusqu’à la prochaine pause. Dans ces moments là, l’envie de fumer était assez intense. Bien sur, il était hors de question d’allumer une cigarette au milieu de la cour, en plein service. Je laissais échapper un soupir. Mon regard oscilla d’une tête à l’autre, pour finir par se poser sur une élève. J’ignore pourquoi elle en particulier. Sans doute parce qu’elle était pratiquement la seule à être toute seule, justement. Elle marchait d’un pas vif, le nez dans un bouquin et les écouteurs vissés sur les oreilles. J’esquissais un sourire : le message était clair. Cela voulait dire « qui que vous soyez, n’approchez pas ! ». J’imaginais qu’elle devait être timide, ou alors ses amis avaient cours tandis que elle non, du coup elle se retrouvait sans groupe... Quelque chose dans ce genre.
Quoiqu’il en soit, elle paraissait très concentrée sur sa lecture. Le bon sens dictait généralement de choisir entre marcher et lire, mais dans son cas cela ne paraissait pas un problème. Je crois que le destin, un grand rigolo celui la, décida de la rappeler à l’ordre. Parce qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle glissa sur je ne sais quoi et se retrouva plongée dans un buisson d’épine. Je pouffais discrètement de rire, étouffant les sons dans mon poing fermé. Elle se débattait, comme une mouche collée sur une toile d’araignée, mais visiblement sans parvenir à s’extirper du massif. Pauvre louloute. Je me décidais à intervenir, quand un gamin de première année vint se planter devant moi pour se plaindre d’un autre élève. J’allais rapidement régler l’affaire, oubliant momentanément la jeune fille dans son buisson. Une minute plus tard, j’étais de retour près du grand arbre et constatait qu’elle était toujours coincée. Ahurissant : personne ne s’était bougé pour l’aider. Elle avait même reprit sa lecture, comme désabusée. Cela me fit sourire à nouveau. Elle avait l’air d’un sacré numéro dans son genre. En deux temps trois mouvement, j’étais à coté d’elle.
« Ça va ? Tu es à l’aise ?
Fis je gentiment avec humour, en me débrouillant pour la dégager des épines sans la blesser. C’est qu’il y en avait. Ce n’était pas un buisson de faiblard !
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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockMer 30 Jan 2013 - 9:48
Il est toujours agréable de se faire aider. =)



Je continuais à lire en essayant de me concentrer sur mon livre et non sur les épines qui me mangeait la peau, c'était difficile, mais pas impossible. Il y avait bien des élèves qui passaient devant moi, mais aucun ne s'arrêta pour m'aider, ils se contentaient de rire en se demandant ce que je foutais là et de passer leur chemin. Je ne m'en offusquais pas, tant qu'ils ne rameutaient pas toute une horde de débile profond près à se moquer ouvertement de moi et, histoire de rendre la chose plus amusante, faire des feintes en faisant semblant de vouloir m'aider pour me refaire tomber aussi sec. Il devait bien y avoir une ou deux personnes assez généreuses pour m'aider, mais soit elles ne m'avaient pas vu soit elles n'étaient pas présente. Ce qui ne changeait rien à la situation. J'espérais bien sortir de là avant la fin de l'après-midi, si je séchais encore des cours j'allais finir par me faire coller et ce n'était pas une option très réjouissante pour moi. Dans le genre des pires colles que j'ai eus, je devais servir des élèves à table... je vous laisse imaginer le massacre. Je ne pense pas qu'il soit utile de se répandre en détail sur ce malheureux évènement.

Ma lecture fut cependant interrompue par une voix, une voix masculine, qui n'était vraisemblablement pas celle d'un élève quand je voyais la tenue de son propriétaire. Je regardai l'homme qui se tenait devant moi, ce visage m'était encore inconnu, pourtant je connaissais assez bien le personnel à cause de mes diverses frasques. Mais j'avais vaguement entendu parler d'un nouveau pion maintenant que j'y pensais. Il avait l'air assez jeune. Il avait un air assez sympathique, il avait un air amusé sur le visage, mais pas moqueur, pas encore. Il m'aida à me relever tant bien que mal en essayant de me faire le moins de mal possible, ce qui ne devait pas être évident. Et je lui en étais très reconnaissante. J'avais bien quelques griffures mais rien de bien méchant ça faisait plus mal que c'était grave. Et de toute façon j'avais l'habitude de ce genre de blessures. Mon uniforme était ce coup-ci en piteux état, j'avais fait de nombreux accrocs... J'allais me faire tuer. Je portai la main à ma trousse à pharmacie, mais vu le nombre de griffures j'en avais pour la journée, alors je décidai de m'occuper de ça plus tard. Je mis on livre en sureté dans mon sac. Et je finis par lui répondre.

- Je n'ai pas fait exprès de me retrouver là dedans, je suis tombée. Et non ce n'est pas spécialement confortable alors je n'étais pas à l'aise. De plus je vais encore me faire engueuler pour mon uniforme et parce que je vais mettre des cochonneries partout dans la cabane... Et merci de m'avoir sorti de là, j'étais partie pour rester là un bon moment.

Je lui avais répondu le plus sérieusement du monde, après tout il m'avait demandé si j'étais à l'aise. S'il ne savait pas qu'être allongé dans un buisson d'épine n'était pas spécialement confortable ce n'était pas de ma faute. Et il me paraissait important de lui dire la vérité, car je n'aurai pas voulu qu'il tente l'expérience. Il m'avait aidé, il était donc de mon devoir de lui éviter pareille aventure. Ah ! J'avais oublié de sourire, on m'avait déjà fait remarquer qu'il fallait sourire quand on remerciait quelqu'un. Je m'efforçai donc de lui sourire, avec un temps de retard certes, mais je souris tout de même. Je lui avais répondu en enlevant le pus gros des saletés qui se trouvaient sur mon uniforme. Mais je m'étais efforcée de le regarder quand je lui souris, ce que je continuai en lui demandant :

-Vous êtes nouveau non ?

Question idiote puisque j’étais pratiquement sûre de la réponse mais bon, je m’efforçais d’être un minimum polie. Il m’avait aidé sans arrière pensé, ce qui était rare.



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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockMer 30 Jan 2013 - 11:50
La jeune fille se laissa faire, j’imaginais qu’elle n’était pas mécontente qu’on l’aide à se sortir de la. C’était une drôle d’idée d’avoir fichu des buissons épineux dans la cour du pensionnat tout de même. Quand on voit ce qui arrive. Enfin, je suppose qu’aucun jardinier ne s’attendait sérieusement à cela… Une fois debout, la demoiselle rangea son livre. Je profitais de ce court silence pour la toiser un peu plus en détail. Outre les nombreux accrocs sur son uniforme et les griffures sur sa peau, elle était plutôt jolie. Elle avait tout de la jeune fleur pas encore tout à fait épanouie, dont l’apparence évoque fragilité et délicatesse.
Une fois qu’elle eut remis ses affaires en ordre, elle répondit à ma remarque avec tout le sérieux du monde, m’expliquant qu’elle n’avait pas fait exprès, évoquant son embarra pour sa tenue et concluant par un remerciement. Bien sur, je n’oubliais pas le sourire un peu tiré qu’elle afficha en dernier, comme pour conclure en bonne et due forme. Finalement, elle me demanda simplement si j’étais nouveau. Les pensionnaires se familiarisaient rapidement avec le personnel, les nouvelles têtes ayant peu de chance d’échapper au radar de la nouveauté. Je souris et entrepris de répondre, usant d’une tonalité calme et douce qui m’était habituelle.
« En effet ! Je m’appelle Hugo Le Querrec, je suis le nouveau surveillant.
Au moins, comme cela, elle pouvait me situer. Sans laisser aucun blanc s’installer dans la conversation, je continuais.
« Et aucun souci pour tout à l’heure. C’est bien normal. Quoique certaines notions d’humanité semblent échapper à tes petits camarades. Je lui adressais un sourire. Enfin, tu n’étais pas obligée de te justifier aussi sérieusement. Je plaisantais… Simplement histoire de relativiser.
Tomber, ça arrivait à tout le monde et ce n'était pas grave. Bon, pour ce qui était de son uniforme, je compatissais. Moi même j'aurais eu les glandes d'abîmer mon pull en cashmere.
« Enfin passons… dis moi plutôt comment tu t’appelles.
Ce devait être la première pensionnaire avec qui j’avais un semblant de discussion. J’avais envi d’échanger un peu, fussent deux mots. Tous ces jeunes autour de moi, avec leur histoire et leur caractère… Les surveiller était une chose, mais à force cela creuse la curiosité. On a envi de savoir un peu qui est qui, de placer des noms sur les têtes. Je me souvenais de ma dernière expérience de pion, à Londres. J’avais eu la chance de créer ces fameux liens. J’en aidais ou conseillais certain, tandis que je riais avec d’autres. Ce genre de moments valait de l’or. Quand ça arrive, on a vraiment l’impression d’avoir servis à quelque chose.
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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockJeu 31 Jan 2013 - 14:21
Bienvenue Mr le surveillant =)


Hugo, il s'appelait donc Hugo, je ne m'étais pas trompée, il était bel et bien le nous surveillant. Le pauvre il allait avoir du boulot, ils n'étaient pas nombreux et avec toutes les conneries que pouvaient faire les élèves ici, il n'aurait pas le temps de s'ennuyer. Il semblait étonné voir un peu scandalisé que personne ne m'ait prêté assistance lorsque j'étais prisonnière des buissons. Moi je n'y faisais pas attention j'avais l'habitude et bientôt il en irai de même pour lui. Et peut-être même qu'il ne viendrait plus m'aider. Après tout ce genre de mésaventure était courante pour moi et les gens ne cherchaient pas longtemps à me venir en aide. Il était bien plus distrayant et amusant de me voir m'empêtrer dans différentes galères. J'étais un peu étonnée de voir qu'il existait des gens qui trouvaient normal d'aider quelqu'un en difficulté et non de se moquer de cette personne. Il était tout de même étrange. Il m'arrivait parfois de me demander si c'était de ma faute si les gens ne me venaient plus en aide et préférait me laisser dans mon merdier personnel. Après tout cela devait être lassant d'aider toujours a même personne. Par contre, je ne trouvais toujours pas normal qu'on se moque toujours de moi ainsi. Ce n'est pas comme si je le faisais exprès.

Il m'indiqua aussi que je n'aurai pas dû lui répondre sérieusement, car c'était une plaisanterie. Je haussai vaguement les épaules. Je ne voyais pas l'intérêt de dire quelque chose qu'on ne pensait pas ou poser une question à laquelle on n'attendait pas vraiment de réponse. Pourquoi se casser la figure à ouvrir la bouche si ce n'était pas pour parler sérieusement. Je ne voyais pas l'intérêt de dépenser ainsi de l'énergie pour rien. J'étais peut-être gênée de m'être fait avoir et de ne pas avoir su déceler le fait qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Je tombais toujours à côté lorsqu'on me faisait une plaisanterie. Et il s'agissait une preuve de plus de ma maladresse. Je n'arrivais pas à comprendre le cerveau humain comme les livres ou la musique. Pour moi les autres humains étaient un mystère bien trop compliqué. Et j'avais depuis longtemps abandonné l'idée de comprendre mes paires un jour. Je ne comprenais jamais leurs décisions, leurs façons d'agir ou encore leurs plaisanteries. Et en vérité je trouvais cela plutôt agaçant. Je ne me considérais pas comme moins intelligente qu'eux, peut être plus paresseuse que la moyenne, mais certainement moins que les E par exemple et pourtant eux avaient des amis et se comprenaient... Hugo le surveillant interrompit le fil de mes pensées déprimantes quand il me demanda de me présenter. Voilà qui allait me distraire. Je pris un ton assez amical et lui sourit, cette fois d'un vrai sourire amical.

-Je m'appelle Rowan Donovan, j'ai 17 ans, je suis donc en 6eme année classe C. Pour les autres élèves il ne faut pas faire attention. Ce genre de choses est habituel pour moi alors à force ils trouvent ça plus marrant de regarder que d'aider. Il m'arrive ce genre de choses entre deux et trois fois par jour. Je suis plutôt du genre maladroite. Mais quand ils abusent trop je me venge j'ai un don assez pratique pour ça. Je transfère les blessures et douleurs d'une personne à une autre. Je m'excuse d'avoir pris ce que vous avez dit au premier degré, je n'arrive en général pas à déceler ce qui est une plaisanterie et ce qui ne l'est pas. Il ne faut pas faire attention.

J'avais dit ma classe en montrant la couleur verte qui indiquait ma classe sur mon uniforme. Mon ton se fit un peu plus neutre et mon expression aussi quand j'abordai le reste de la conversation. Je me souvins alors que je n'avais pas dit bienvenue à Hugo le surveillant. Je m'empressai de corriger la chose, pour une fois que j'avais une conversation plutôt amicale et qu'en plus la personne était un minimum sympathique je ne voulais pas me montrer malpolie.

-Ah oui Bienvenue à Prismver, j’espère que vous vous plairez ici, et que vous ne serez pas trop débordé.



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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockJeu 31 Jan 2013 - 17:19
La jeune fille réagit par un sourire, avant de répondre. Elle s’appelait donc Rowan Donovan, un nom qui me laissa tout à fait perplexe en terme d’origine. Je tâchais tout de même de le mémoriser soigneusement. Par chance, j’étais plutôt doué pour associer nom et visage. Elle m’apprit également que cette maladresse dont j’avais été le témoin fortuit était habituelle, tout comme la réaction des autres élèves. Elle m’expliqua aussi la manière dont elle prenait sa revanche sur eux en utilisant son don. Un don assez impressionnant dans sa présentation, je l’admettais. Cela représentait une vraie responsabilité de pouvoir infliger des douleurs aux autres, de mon point de vue en tout cas. Il ne s’agissait pas de changer la couleur des choses ou de faire pousser des fleurs, mais bien de manipuler les sensations, de s’introduire dans la psyché des gens. Je me demandais, pendant un bref instant, comment on pouvait bien voir les choses avec un pareil pouvoir. Enfin, Rowan y était habituée, sans doute l’avait elle intégré et ne se posait pas ce genre de question. Je l’écoutais conclure sur cette histoire de plaisanterie en s’excusant à nouveau. Moi qui espérais détendre l’atmosphère, c’était raté. J’étais surprit de voir une jeune fille autant sur la défensive… à s’excuser et se justifier pour ce qui n’était, à mes yeux d’adulte, qu’une banalité. Elle devait vraiment en baver souvent.
Son geste avait attiré mon regard sur le foulard vert qu’elle portait et qui témoignait son appartenance à la classe C. Cette vision me fit aussitôt sourire. J’enchaînais immédiatement.
« Merci, je pense que ça ira… Au pire, je dormirais un peu moins. Je désignais le nœud d’un hochement de tête. Ainsi, tu es en classe C ? Figure toi que moi aussi, à l’époque où j’étais élève à Prismver. C’est une bonne classe, autant que je m’en souvienne. Les gens y sont relativement… Normaux ?
Le terme normal me semblait un peu tiré par les cheveux, je crois que cela s’entendit dans mon intonation que je n’étais pas très convaincu. Après tout, qu’est ce qui était normal et qu’est ce qui ne l’était pas ? Enfin, l’idée était la. A mon époque les C étaient ceux qui ne se prenaient pas trop la tête. Ils ne passaient pas leur temps dans les livres comme les A et ne faisaient pas de vague comme les E. Les élèves standard, disons. J’ignorais dans quelle mesure tout cela avait changé.
« Dis moi, ton don consiste en quoi exactement ? Tu peux blesser quelqu’un en lui transférant la blessure d’un autre, ou est ce simplement une illusion ? Cela ne fonctionne que pour la douleur ? Excuse moi, je suis un peu curieux. Si je t’ennuie avec ça, ne répond pas.
De la curiosité, certes. Disons que je m’intéressais à Rowan, simplement. J’aimais bien écouter quelqu’un m’expliquer quelque chose. Encore plus quand c’était personnel. La manière dont les gens parlent d’eux même en dit beaucoup sur leur façon de penser et comment ils perçoivent le monde.
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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockVen 1 Fév 2013 - 10:59
La connaissance c'est le pouvoir


Le nouveau surveillant était un ancien C, c'était assez surprenant, quoi que. E fait s'il avait été élève à Primsver il paraissait logique qui ait été un vert. Après tout, il était bien trop calme et sympa pour être un E ou un A. Et en général les A ne finissaient pas surveillant, sans vouloir être vache. Ils étaient trop bien pour n'être que surveillant. A la rigueur ils pourraient être directeur et encore... Mais c'était tout de même assez marrant qu'il ait été un C. Le fait qu'il ait été à ma place il y avait pas si longtemps (il n'avait pas l'air si vieux que ça) était assez marrant, pas qu'on vive la même scolarité mais j'avais espoir qu'il soit plus clément avec moi quand je devrais aller le voir quand je serais collée que les autres. Bon ça ce n'était pas sûr, car nous les C sommes tout de même un peu sérieux. Enfin ça dépendait avec quoi. Il prit avec humour (pour autant que je puisse en juger) le fait qu'il n'aille pas chômer, il était donc un minimum motivé. Il avait une tête sympathique en plus il serait populaire avec les élèves. Ce n'était pas plus mal, c'était assez pénible de ne pas l'être.

Les C des élèves normaux... C'était une façon de voir les choses pas la mienne, pas du tout même. Pour moi l'école était remplie de phénomènes de foires, moi compris. On pouvait difficilement passer pour normaux quand on était capable de faire ce que nous faisions. Ce qui me ramenait à sa demande d'expliquer mon ''don'', si ça ne me gênait pas. Ca ne me gênait pas du tout, au contraire avoir une vraie discussion, une discussion '' normale'' avec un humain adulte tait chose rare pour moi. Et je ne voyais pas pourquoi je ne voudrais pas expliquer. Après tout n'importe laquelle de mes anciennes victimes, si on pouvait les appeler ainsi pouvait donner des détails sur mes facultés. Je n'aimais pas particulièrement mon don, en situation de conflit il était assez chiant d'attendre les coups pour les donner. De plus, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Je n'étais pas particulièrement sadique donc voir les gens souffrir ne procurait pas de plaisirs particuliers. J'aurai préféré avoir un don en rapport avec la musique ou les livres. Un pouvoir pépère qui m'aurait permis de briller dans ce que j'aimais le plus et qui m'aurait motivé, mais non. Enfin, je faisais avec ce que j'avais. Et je devais avouer qu'il était assez pratique dans son genre.

-Normaux c'est vite dit, on ne peut pas dire que qui que ce soit ici soit normal. Et c'est justement la raison de notre présence ici n'est-ce pas ? Mais c'est vrai que les C sont ce qui 'éloigne le plus du phénomène de foire assumé. Tu ne m'ennuies pas avec tes questions, d'habitude je ne l'explique pas je le montre, ça change dans le sens positif du terme. Non en fait je guéris une personne pour en blesser une autre. Le receveur reçoit la blessure et la douleur. Souvent je transfère la blessure à la personne responsable quand cette dernière à agit en connaissance de cause. Je suis du genre à croire qu'on n'a pas le droit de blesser quelqu'un intentionnellement sans en payer le prix. Mais je ne fais pas que transférer mes blessures sur les gens qui le méritent. Parfois il m'arrive de blesser des gens avec mes maladresses, je transfère alors leurs blessures sur moi, car ils n'ont pas à payer pour mes erreurs, j'essaie d'être juste même si j'ai tendance à vouloir me venger quand on m'embête. T puis pour blesser quelqu'un je dois d'abord ressentir sa douleur alors j'estime que j'en paye le prix dans un certain sens.

Je finis ma tirade avec un sourire, j’étais devenue un peu trop sérieuse en essayant de me justifier. Je repris finalement la parole pour conclure.

-Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas. Et vous votre pouvoir c’est quoi ?



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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockVen 1 Fév 2013 - 18:36
Rowan rappela que la normalité était toute relative à Prismver. C’était vrai, chacun de nous se distinguait par un don. Nous n’étions pas des êtres humains ordinaires. J’oubliais parfois ce fait. Il faut dire que j’avais la chance de fréquenter des personnes douées de magie au quotidien. Cette faculté à faire des choses extraordinaires devenait finalement banale, en un sens. Je m’y étais habitué au point de l’avoir entièrement intégré. Tout ceci était une question d’identité personnelle. Dans mon cas, la magie faisait partie du quotidien. Mon père en avait, certains de mes amis aussi. J’avais effectué toute ma scolarité à Prismver, en bref, c’était normal. Elle était une part de mon identité, côtoyant ma nationalité ou mon orientation sexuelle, ou même mes goûts en matière de musique. Et ce n’était pas parce que certains autres n’en possédaient pas que cela me faisait me sentir différent d’eux. Du moins, c’était la manière dont je vivais les choses. Je concevais aisément que des avis divergent du mien. Puisque, si pour moi le fait d’être homo avait prit une place importante dans ma vie (on ne parle pas pour rien de communauté gay), pour d’autres la magie pouvait avoir cette place centrale. C’était là toute la richesse de la diversité.
Lorsque Rowan m’avoua passer le plus souvent par la démonstration que l’explication, je ne retins pas un sourire. Hé bien, j’aimais autant avoir échappé à l’expérience. C’était tout de même intéressant. Cette histoire de transfert de blessure sur un receveur… J’aimais bien constater quelle réflexion cela avait généré chez elle. Quelle morale ou code d’honneur avait pu en découler. Tout tournait autour de cette idée de justice, de mérite. Son opinion sur la question me rassura quelque peu. Je n’aurais pas aimé découvrir qu’un élève s’amusait à faire souffrir gratuitement les autres. En même temps, elle pouvait toujours me mentir ! Mais je la croyais tout de même sincèrement. Rowan me semblait une jeune fille plutôt équilibrée, du moins loin du schéma du sadique de base.
Enfin, elle conclu par une invitation à poser d’autres questions, si cela me venait. Et naturellement, elle me demanda quel était mon pouvoir.
« Pour le coup, une démonstration vaut mieux qu’un long discours.
Fis je en me frottant doucement les mains l’une contre l’autre.
« Ton pouvoir est étonnant, en un sens. Tu peux faire souffrir les autres, certes… Mais, si j’ai bien compris, tu peux aussi les guérir. Sauf que pour cela, quelqu’un doit endurer la souffrance. C’est une notion de sacrifice. C’est plutôt beau, je trouve.
J’ajoutais rapidement, avec un clin d’œil.
« Bien sur, faire souffrir c’est très mal, que je ne t’y prenne pas ! Je chuchotais, la morale, c’est histoire de dire que j’ai fais mon baratin réglementaire.
Le bon surveillant que j’incarnais se devait de rappeler ses élèves sur les règles de sécurité et l’usage des pouvoirs. Cette formalité accomplie, on ne pouvait plus rien me reprocher. Enfin, c’était surtout pour rire. Personne ne me surveillait.
J’approchais finalement mes mains près de Rowan. Elles étaient réunies et close, comme si je cherchais à tenir caché une boule. Je les ouvris lentement. Au creux de mes paumes se trouvait un majestueux et grand papillon. Ses ailes repliées étaient brunes, constellées de point semblables à des yeux.
« C’est un Morpho Menelaus, un des plus beau que je puisse faire.
Fis je dans un souffle. A première vue, il n’avait rien de particulièrement beau, si ce n’est sa taille. Ses ailes marron le rendait tout à fait banal. C’est alors qu’il ouvrit les ailes. On découvrit alors le sublime éclat azur qui faisait toute sa splendeur. Des ailes couvertes d’un lapis brillant à la lumière de multiples reflets et cernées d’un noir d’encre de chine. A mes yeux, une des plus belles choses de la création.

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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockMar 12 Fév 2013 - 11:52
Un joli papillon <3



Il me dit directement qu'il valait mieux qu'il me montre son pouvoir plutôt qu'il me l'explique, il était vrai que parfois il valait mieux une démonstration qu'un long discours, j'attendais donc la démonstration de son pouvoir, je me demandais quel type de pouvoir c'était. On ne pouvait pas deviner le pouvoir à la tête de l'utilisateur, comme on ne pouvait pas le choisir, car moi je n'aurai pas choisi celui que je possédais. Mais tel n'était pas le sujet. Il reprit la parole, mais cette fois pour commenter mon pouvoir. Il me parla de sacrifice et de beauté, ce qui ne manqua pas de m'étonner, mon pouvoir n'était pas beau. Il était spécial, surprenant, dérangeant même, mais pas beau. Je ne voyais pas où se trouvait le sacrifice là-dedans. On pouvait y voir la justice, mais tout dépendait de l'utilisateur. Quelqu'un avec moins de scrupule pourrait faire des ravages avec ce pouvoir, mais ça ne faisait pas de moi quelqu'un de bien pour autant. Quelqu'un de bien, de beau, n'aurait transmis que les blessures des autres sur elle-même. Elle n'aurait jamais transmis les siennes sur les autres. De plus la notion de sacrifice était assez légère dans le sens où peu de personnes acceptaient d'elle-même d'encaisser les blessures des autres.

Il me dit aussi qu'il ne voulait pas me voir faire souffrir les autres en ajoutant directement après que c'est juste pour dire qu'il ait fait son travail. Je hausse les épaules, de toute façon il était rare que j'utilise mon pouvoir devant une quelconque autorité. J'étais peut-être impulsive et j'avais sûrement un goût prononcé pour la vengeance, mais je n'étais pas idiote et je n'aimais pas particulièrement les heures de colles. Et puis de toute façon il fallait pouvoir prouver que j'avais transmis mes blessures aussi. Comment être sûr que la personne n'avait pas sa blessure avant. Bref je ne prêtai pas plus attention que ça à cette remarque, qu'elle soit seulement dite pour le style ou pas. Il ne m'est pas non plus venu à l'esprit qu'il plaisantait, dans le sens où c'était son boulot et qu'il était normal qu'il le fasse. De plus il était normal qu'il me rappelle le règlement après tout je venais de lui dire clairement que je n'hésitais pas à utiliser mon pouvoir sur les autres quand je le jugeais nécessaire.

Il me montra ses mains unies, je me demandais donc ce qu'il voulait me montrer, il semblait y avoir quelque chose ensuite dans ses mains. Puis il les ouvrit pour me montrer un papillon, il était assez gros, sur le coup je ne le trouvai pas si joli que ça, il était beau, mais cela en plus, mais quand il montra l'autre facette de ses ailes je ne pus m'empêcher de poussait une exclamation étonnée, il était vraiment magnifique. Un grand sourire s'épanouit sur mes lèvres. J'aimais vraiment beaucoup ce pouvoir, c'était digne de ce que je lisais dans mes livres. Je n'aimais pas spécialement me balader dehors et je ne passais pas beaucoup de temps à admirer le paysage, mais je savais tout de même apprécier à sa juste valeur un joli spécimen quand j'en voyais un. Et ce papillon était très joli. Je posai mon regard dans celui d'Hugo le surveillant. Et lui adressa aussi un sourire. Je pris la parole d'une voix plus enjouée à celle que j'avais utilisée jusqu'à présent.

-C’est très joli, j’aime beaucoup ton pouvoir, si j’ai bien compris tu les fais venir de nulle part. Tu les crée ou tu les fait venir d’ailleurs ? Tu peux faire apparaître d’autres espèces ?

J'étais vraiment curieuse, il était rare que je parle pouvoir avec les autres élèves de l'école, en même temps il était rare que je parle aux autres tout court. J'étais donc curieuse de savoir comment il utilisait son pouvoir, ses limites et aussi peut être comment il le vivait. Tout le monde avait une approche différente de son pouvoir comme du monde et je me demandais quelle était la sienne. Mon expression devint plus sérieuse, mais je ne perdis pas mon sourire tandis que je regardais de nouveau le papillon en parlant de nouveau à mon interlocuteur. Finalement j'avais peut-être eu de la chance en tombant dans ces épines.
-Je trouve ton pouvoir bien plus beau que le mien.



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MessageSujet: Re: Un après midi entre deux cours.    Un après midi entre deux cours.  1400359500-clockLun 18 Fév 2013 - 18:20
La jeune pensionnaire sembla apprécier la démonstration. Il était vrai que le morpho était un très beau papillon, suscitant facilement l’émerveillement chez les quelques observateurs privilégiés qui avaient eu la chance de l’admirer. Selon les livres, il était originaire de Guyane, mais j’ignorais sa répartition exacte et s’il était rare. Tout en me concentrant sur l’insecte, afin de guider ses mouvements, je tâchai de répondre à Rowan.
« J’ai mis beaucoup de temps à comprendre mon pouvoir. Mais il semblerait que ces invocations ne soient que de pures créations. J’utilise la magie ambiante, que je canalise dans mes mains, afin de les matérialiser. Toutefois, je ne peux que créer des espèces existantes. Il me faut avoir déjà vu l’animal auparavant… Avoir jugé de sa taille et de sa couleur… Après un simple entraînement me permet de les faire apparaître. Mon pouvoir ne fonctionne que sur les insectes. Tout ce qui est araignée, par exemple : je ne peux pas les faire apparaître. Il me suffit ensuite de me concentrer suffisamment pour les diriger.
Tout en parlant, j’illustrais mon propos d’une démonstration. Le papillon avait doucement grimpé au bout de mes doigts. Il s’envola et se mit à suivre le mouvement de la main qui l’avait fait naître. Je lui fit faire quelques cercles et autres courbes, tout en continuant mes explications.
« Laissés libres, ils vivent quelques jours… Entre deux et trois généralement. Ils meurent alors et tombent en poussière. Autrement, je peux les faire disparaître moi-même.
A ces mots, je fis revenir le papillon dans ma main et la claqua dans l’autre. En les écartant de nouveau, l’insecte avait disparu, laissant place à une poudre argentée qui se dispersa au premier souffle d’air. Je repris l’invocation et fis apparaître d’autres papillons. Ils étaient très différents les uns des autres, cette fois ci. Certains étaient uniformément doré, comme des voiles d’or, d’autre d’un vert tendre parcellé de taches et de motifs varié, orange, violet et rouge. Il y avait des ailes dentelées, d’autres rondes et même des papillons de nuit, poilus aux antennes en brosse. Je fis danser tout ce petit monde en une ronde folle, comme un ballet de feuilles en automne. L’exercice était difficile, mais j’avais envie de m’appliquer, pour une fois. Le regard curieux de plusieurs pensionnaires ne m’échappa pas. Je les ignorai et restais concentré.
« Mes parents avaient un ami entomologiste qui me laissait regarder sa collection, quand j’étais enfant. C’est comme ça que j’ai enrichi ma connaissance et mon pouvoir. Il existe des milliers d’insectes différents. Certains ont des formes incroyables, des couleurs en arc en ciel. Ils semblent n’obéir à aucune loi d’esthétique, tant on en trouve des tordus et des bizarres. Pourtant, ils inspirent tous une sorte de beauté et de perfection. C’est comme un essai de la nature à la vie. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire…
Les papillons finirent par se disperser. J’étais incapable de garder longtemps le contrôle sur eux. C’était d’autant plus difficile qu’ils étaient nombreux. L’un d’eux resta, cependant, je l’envoyai se poser sur la main de Rowan. Sa dernière phrase ne m’avait pas échappée.
« A ton âge, je n’aimais pas mon pouvoir. Je le trouvais inutile. J’enviais beaucoup mes amis qui maîtrisaient les éléments, les faiseurs d’illusions et les manipulateurs d’esprit. J’ai fini par comprendre avec le temps que le pouvoir dont on est doté ne diffère guère d’autres caractères qui nous sont propres. On ne le choisi pas, comme la couleur de nos yeux. Toutefois, on peut en faire quelque chose… et ils impliquent parfois de lourdes responsabilités. Ce n’est pas quelque chose d’anodin, c’est sur, mais ce n’est pas non plus au centre des personnes que nous sommes. Du moins, de mon point de vue. Je ne cherche plus à évaluer mon don par rapport à ceux des autres. Je vis avec, c’est tout… Et je m’en sers pour mettre un peu de beauté autour de moi. Enfin, cela m’arrive. Peut être même que c’est son coté inutile qui le rend beau… Je ne sais pas. Quoiqu’il en soit, je ne pense pas qu’il soit plus beau que le tiens. Ce don que tu possèdes te rend unique, tu n’es pas une fille comme les autres. D’ailleurs, je parierai que toi-même, tu te considères différente du reste du monde… Même de ceux qui ont un pouvoir, comme toi.
Je terminais sur ces mots, de la voix douce qui était la mienne. Mon regard croisa celui de Rowan, je lui adressais un petit sourire. Le papillon sur son bras n’avait pas bougé.

[ HRP : Désolé pour le temps de retard! J'ai eu une tonne de trucs à faire, milles excuses !! ]
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