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 Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockLun 28 Jan 2013 - 19:57




Keep calm and
gimme your book.


Aucune inspiration, aucune idée digne de ce nom, rien à faire. Alec n’avait pas cours cet après-midi, et il s’ennuyait profondément. Vous savez, le genre d’ennui où vous vous demandez toutes les trois minutes ; « qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ? ». Et vous ne trouvez jamais de réponse. Pourtant, ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Mais lire un livre, vous n’avez pas celui qui vous plait, faire du violon, vous avez la flemme, aller voir des gens, vous n’avez pas d’ami vous savez qu’il n’y a personne d’intéressant dans les parages, dessiner, vous ne savez pas, aller bronzer sur la plage, c’est pas intéressant, travailler, vous avez déjà fait tout vos devoirs. Sauf la punition pour la semaine prochaine parce que vous avez été un peu insolent durant le cours de Biologie, m’enfin ça, vous verrez la veille pour le lendemain.
Même manger, vous n’avez pas envie. Alec n’avait pas envie de manger. Incroyable mais vrai. Sa chambre était déjà impeccablement rangée, ses affaires pliées et triées, et le moindre grain de poussière éradiqué. Bref, le jeune homme n’avait rien à faire, et pire encore, rien envie de faire. Pour un peu, il aurait eu envie d’un cours d’Histoire. UN COURS D’HISTOIRE. Il s’en serait pendu de désespoir. S’il n’était pas aussi extraordinaire et indispensable à la société, évidemment.

C’est donc en traînant des pieds avec l’énergie et l’enthousiasme d’une larve atrophiée qu’il se dirigea vers un des salons du rez-de-chaussée. Peut-être y trouverait-il une idée fantastique pour rompre l’ennui qui s’était abattu sur lui depuis –il consulta sa montre à gousset- huit bonnes minutes maintenant, par exemple une personne à taquiner, peut-être qu’il serait contraint à attendre que le temps passe en regardant le vent secouer les feuilles des arbres du parc, peut-être même qu’il devrait faire son devoir supplémentaire de bio. Mais au moins il serait assis.
Dommage pour lui, le salon était dramatiquement, fatalement, affreusement vide. Pas le moindre étudiant à l’horizon. Shit. Personne à qui étaler son awesomeness.

Alec s’assit avec lassitude dans un des canapés, et remarqua enfin une jeune fille très discrètement installée dans un fauteuil à quelques pas de lui. Mais ce qu’il observa comme beaucoup plus intéressant dans l’immédiat était l’objet qu’elle tenait. Un livre. Mais pas n’importe quel livre. Il aurait reconnu cette couverture, dans des tons bleutés et poétiques, entre MILLE, tellement il l’avait cherché –en vain.

« Bal de givre à New York »

L’histoire d’une amnésique. Comme de par hasard. D’un autre côté, c’était exactement pour cette raison que cet ouvrage avait retenu l’attention du garçon.
Il paraissait que la fin vous laissait vraiment sur les fesses, pour parler poliment. Mais genre, vraiment vraiment, genre le bloc de béton que vous n’avez pas vu fondre sur vous malgré tous les indices et qui vous écrase d’un coup. Du moins, si Alec ne la devinait pas avant les trois derniers chapitres, ce qui arrivait très fréquemment.
Bref, c’était un livre que le jeune homme voulait ab-so-lu-ment lire, et qu’il avait été bien incapable de trouver à la bibliothèque, preuve supplémentaire s’il en était besoin des grosses lacunes de celle-ci. Alors le voir entre les mains de cette fille…
Il changea de siège pour venir se jeter dans celui qui était le plus proche de l’adolescente.

« Eh, il faudra impérativement que tu me passe ce livre ! » lança-t-il avec un sourire enthousiaste.

Eh non, il n’abordait pas les filles selon le classique « Eh mademoiselle, t’es charmante, ca te dirait une glace à la menthe ? ». Il n’aimait pas les glaces à la menthe. Et puis, ce n’était pas comme s’il l’abordait pour le plaisir de le faire. Elle était plutôt jolie, avec son -sans doute faux- air de poupée de porcelaine, ses longs et soyeux cheveux noirs et ses yeux qu’il découvrait bleus maintenant qu’il s’approchait. Mais peu lui importait. Ce qu’il voulait, c’était le bleu du bouquin, pas le bleu de ses yeux.

C’est alors qu’il vit.

Beuh, une C. UNE C. Comment il le savait ? Le vert. C’était une C avec un nœud vert autour du cou. Le vert, la couleur de la classe des médiocres, ceux qui n’étaient ni bons ni mauvais. Ceux qui passaient complètement inaperçus. Ceux à qui personne ne s’intéressait, mais qui passaient leur temps à vouloir s’occuper des autres.
Malgré tout, Alec voulait lire ce bouquin. Alors, il ne montra absolument pas la façon dont il considérait ces gens, et continua de sourire d’un air sympathique, avenant, ouvert.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockMar 29 Jan 2013 - 20:28
Et moi qui pensais être tranquille...



Il était 13h et je me cachais. Je ne restais pas dans ma cabane pour la simple raison que c'était là où on me chercherait en premier. Mais pour une fois je ne me cachais pas d'un élève qui voudrait m'intimider ou encore me faire des farces, mais d'un prof. Et pas n'importe quel prof, le prof de sport ! Ce crétin s'acharner à vouloir me faire participer à ces séances de tortures. N'importe quelle personne censée aurait admis qu'il était inutile de m'obliger à participer et ne m'aurait obligé qu'à faire acte de présence. Mais non ce crétin était un sadique et voulait que je participe à ces séances où le maître mot était souffrance. Je ne voyais pas l'intérêt de participer à ce genre de choses même en mettant ma maladresse de côté. Je ne voyais pas le côté positif du sport, on en sortait exténué, puant de sueur et parfois même blessé (très souvent dans mon cas). Et n'aimant pas particulièrement puer le mort et n'étant pas particulièrement masochiste je m'abstenais. Mais ce crétin ne voulait pas abandonner, du coup il envoyait toujours un élève, un surveillant ou se déplaçait lui-même pour venir me chercher... Alors, je me cachais.

Certes à la base le salon n'était pas une idée extraordinaire, mais d'habitude je ne traînais pas par ici, j'évitais les endroits peuplés le plus possible. Si je devais me ridiculiser autant le faire devant le moins de monde possible. Et à force de me débusquer un peu partout il commençait à connaître les endroits que je préférais ou détestais. Je me cachais donc dans un fauteuil dans lequel on ne pouvait pas me voir de l'entrée. Et comme je ne voulais pas bouger avant la fin de l'après-midi je m'étais préparée. J'avais dans mon sac une bouteille d'eau, des biscuits, bonbons etc. plus mon calepin au cas où j'aurai une histoire qui me viendrait à l'esprit, des stylos et surtout un livre. Un livre que j'avais emprunté à la bibliothèque et qui avait pas mal de bons échos. Il s'agissait pour une fois d'une histoire pas très fantastique ni particulièrement romantique. Mais le thème de l'amnésie et du suspens m'intriguait. Pour une fois je n'avais pas lue la fin, car je lisais en général la fin pour m'assurer qu'elle n'était pas pourrie ou triste. Comme j'avais en horreur ce genre de livres. Mais là comme la fin faisait tout le livre (d'après les commentaires que j'avais lus sur le livre), je ne me voyais pas la lire.

J'avais échangé mon casque pour des écouteurs (mon casque étant dans mon sac), comme ça, ça me permettait de garder une oreille libre et ainsi entendre tout intrus venir. J'écoutais un mélange de musique de mangas, de rock et de musiques en version instrumental, le tout dans le désordre puisque j'avais mis mon MP3 en lecture aléatoire. Je n'aimais pas pouvoir prévoir à l'avance quelle musique allait passer. Bref j'étais bien tranquille dans mon fauteuil à lire un livre qui était réellement intéressant et distrayant quand quelqu'un entra. Je l'entendis s'asseoir sur un des canapés, il ne s'agissait donc pas du prof de sport ni de quelqu'un censé me chercher, je me détendis donc et me remis à ma lecture. Mais je ne sais pour quelle raison, la personne qui venait d'entrer se dirigea vers moi. Chouette ! Encore quelqu'un pour me déranger ! Qu'est ce qu'ils avaient tous à venir m'embêter les uns après les autres. Je ne demandais rien d'autre que de la tranquillité. Etait-ce trop demandé ? Le fauteur de trouble m'adressa la parole...

« Eh, il faudra impérativement que tu me passe ce livre ! »

Je levais la tête de mon livre et regardais brièvement l'opportun qui osait réclamer mon livre alors que je n'en étais qu'au début. Il croyait sérieusement que j'allais dire '' Oui tiens je t'en pris !'' ? Même pas en rêve ! De plus il ne m'avait pas fallu longtemps pour voir qu'il s'agissait d'un A. La poisse quoi, il n'était pas suffisant qu'un élève vienne m'emmerder alors que j'étais en train de lire, il fallait qu'en plus ce soit un A. Il était surement de ceux qui se croyaient mieux que tout le monde et surtout mieux que la pauvre petite C que j'étais. Et son petit air de bisounours ne me trompait pas. J'avais deux A comme coloc', dont un qui m'avait élu anti-stress personnel. Et j'avais été assez souvent victime de ces crétins pour ne pas me fier à un air amical. Surtout qu'avec son look, il était très difficile de ne pas voir son air un peu pédant. Et même si ça n'avait pas été le cas je n'aurai pour rien au monde donné le livre que j'avais emprunté sous mon nom à quelqu'un d'autre alors que je ne l'avais même pas fini !

Je poussai un soupir et plongea mon regard dans le sien. Il n'était pas vilain, même plutôt mignon, pour autant que je puisse en juger. Mais il n'était pas aussi intéressant que mon livre, mais c'était souvent le cas des choses qui n'étaient pas un livre. Je ne m'intéressais pas assez aux gens pour leur trouver un quelconque intérêt, mais je savais reconnaître un garçon mignon quand j'en voyais un. Mais la seule chose qui m'intéressait véritablement chez les gens c'était s'ils allaient ou non me prendre pour cible et venir m'ennuyer. Bref je lui répondis avec un ton assez neutre, dans le sens où moi je ne fatiguais pas à sourire. Je fis comme si je n'avais pas compris qu'il voulait le livre dans l'immédiat. Après tout je doutais qu'il veuille m'adresser la parole ensuite, mais quitte à passer pour une demeurée à ses yeux autant le faire jusqu'au bout.

-Ok… lorsque je l’aurais fini.

Bref espoir, aussitôt anéantit. C'était un A s'il s'ennuyait il n'avait qu'à relire ses cours comme seul les A savent le faire et si ce n'était pas le cas il n'avait qu'à attendre. De toute façon, qu'il le veuille ou non il devrait attendre, j'aurais surement fini le livre d'ici ce soir, il pourrait y avoir accès dès demain. Ce n'était tout de même pas la mer à boire si ? Juste après lui avoir répondu je repris ma lecture sans autre forme de cérémonie. Avec un peu de chance il aurait comprit le message. Mais bizarrement j'en doutais fort...


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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockMer 30 Jan 2013 - 23:30




Hey, C-girl
I'm just bored.


La jeune fille avait ostensiblement exprimé son envie de se débarrasser de lui. Que ce soit par un soupir dépité lorsqu’Alec s’était assis en face d’elle, ou par son regard aussi courroucé qu’agressif lorsqu’il lui avait finalement adressé la parole.

Eh. Mademoiselle. T’es en C. Alors tu me regardes pas comme ça. Je suis ton SUPERIEUR HIERARCHIQUE. Au-dessus de moi, il n’y a que les professeurs, et le directeur. Et encore. Toi, tu es une minuscule C, avec un petit nœud d’un vert ridicule, alors tu fais preuve d’un peu de respect. T’as pas vu ma cravate ou tu es trop médiocre pour comprendre que le violet c’est la couleur des vainqueurs, des meilleurs, des A quoi ? Que c’est MA couleur, et que je la porte encore mieux que tous les autres ?

En opposition avec ces pensées méprisantes (et méprisables), le sourire du brun s’agrandit encore d’un cran. Il avait cru la voir se figer, stressée qu’on l’ait remarquée. Alors soit c’était quelqu’un qui n’était pas du tout à l’aise dans ses rapports avec autrui, soit il y avait quelque chose d’autrement plus dérangeant dans le fait qu’on vienne lui parler. Qu’elle se soit retranchée dans un fauteuil dont il était impossible de deviner l’occupant en arrivant était des plus significatifs. Voilà une constatation qu’il devrait conserver dans un coin de son esprit, afin de la réutiliser intelligemment –comme toujours- un peu plus tard dans la conversation.

Mais il se retint de l’énoncer immédiatement, étant donné que la fille avait finalement relevé les yeux dans sa direction, des yeux qu’elle avait auparavant replongé aussi sec dans son livre trois secondes après les en avoir sortis. Elle semblait plus déterminée, cette fois, à observer avec application l’importun qui la troublait dans sa lecture emplie de solitude et de félicité. Non sans avoir soupiré de manière peu engageante au préalable, bien évidemment. Alec se sentit jaugé, sans s’en formaliser le moins du monde, et donc sans se départir de son éternel sourire. Lorsqu’il s’agissait de comprendre les gens avant de les connaître, il n’y avait pas meilleur que lui, et il ne ressentait donc pas la moindre inquiétude. Il se permit même de procéder à sa petite analyse personnelle.
Que ce soit dans son regard distant, dans les écouteurs dont l’un était encore fiché dans son oreille, ou dans ses mains crispées sur le bouquin à la couverture bleue qui avait attiré l’attention du jeune homme, il sentait que cette fille était quelqu’un de fermé, qui avait tendance à s’enfermer dans son propre monde et trouvait fort désagréable d’en être arrachée par autrui, comme il venait de lui faire subir. Des gens qu’elle avait sans doute du mal à comprendre d’ailleurs, malgré l’insistance avec lequel elle le fixait. Ou peut-être que ces même gens ne l’intéressait pas. Il ne pouvait pas non plus tout déterminer au premier coup d’œil.
Leur échange visuel perdit légèrement en intensité scrutatrice lorsque la jeune fille prit la parole.

-Ok… lorsque je l’aurais fini.

Quoi ? Oh, le bouquin. Elle devait parler du bouquin. Alec faillit grogner de mécontentement. Il le voulait maintenant, lui. L’utilisation du futur pour sa phrase précédente n’était qu’une pure figure de style.

Elle avait usé d’un ton d’une neutralité à toute épreuve. Tout comme son expression faciale. Elle ne faisait pas, contrairement à lui, usage du sourire, mais du détachement absolu. Il n’y avait qu’une seule interprétation possible dans ce genre de situation. L’interprétation « fiche moi la paix, et va crever en enfer si ca te fait plaisir, tant que tu reste loin de moi. »
A tous les coups, elle faisait exprès de jouer les demeurées pour qu’il reparte la queue entre les jambes. Ou alors elle était vraiment à la masse, comment savoir avec les C ? Elle avait repris sa lecture aussitôt ses cinq mots prononcés. Conclusion obligatoire ? Elle simulait. Juste pour qu’Alec la lâche.

Manque de chance, le jeune homme était têtu. Impatient. Egoïste. Il n’avait pas l’intention de la laisser tranquille aussi facilement. Ce bouquin, il le cherchait depuis au moins… Trois jours, ce qui pour lui, désireux d’obtenir ce qu’il voulait TOUT DE SUITE, s’apparentait à une traque de longue haleine. Alors le voir entre les mains de cette fille, avec l’autocollant de la bibliothèque collé sur la quatrième de couverture comme pour le narguer… Hors de question de le laisser filer aussi facilement.
Il résista à l’envie de lui arracher des mains, d’effacer la mémoire de l’adolescente pour s’enfuir tranquillement avec le bouquin et œuvra avec davantage de diplomatie.

-« Oui mais voilà, ce qui m’embête, c’est que quand tu l’auras fini, tu le remettras dans les rayonnages de la bibliothèque, et un bibliophage aux cheveux gras se jettera dessus comme un sauvage sans autre objectif vital. Conséquence obligatoire, je ne pourrais jamais le lire. Et puis, dis-moi, tu ne devrais pas être en cours, plutôt que sournoisement cachée dans le salon ? » demanda le brun, sans se départir une seconde de son sourire –qui s’était fait un peu plus moqueur, il est vrai.

On a dit davantage de diplomatie. Pas davantage de tact. Ai-je précisé que jusqu’ici, Alec s’ennuyait ? Conséquence obligatoire, il était encore plus désagréable que d’habitude avec les gens qui faisaient obstacle entre lui et son plaisir immédiat. Il usait d’une franchise intimidante, et prévoyait même l’éventualité de proférer des menaces, alors qu’il aurait pu orchestrer une manipulation savante et agréable pour cette demoiselle qui ne demandait probablement qu’un intérêt franc et amical.
Mais une C. C’était pour l’instant au-dessus de ses forces.

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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockJeu 31 Jan 2013 - 23:10
C'est dur de se débarrasser d'un parasite...



J'avais vaguement espéré qu'il parte après que je l'eus envoyé bouler. Mais non ce crétin restait là et je me doutais que ce n'était pas pour me dire qu'il attendrait gentiment que je finisse ce bouquin. Ce qui m'exaspéra encore un peu plus. Je ne demandais rien d'autre que de la tranquillité. Je ne demandais pas la lune ! La bibliothèque était remplie de livres, il devait bien en avoir un autre susceptible de l'intéresser. Alors, pourquoi fallait il qu'il veuille à tout prix le mien ? Je serais arrivée à la fin, je lui aurai dit de patienter juste une demi heure, mais là je n'étais qu'au début du livre et je ne l'aurai pas fini avant le début de soirée. Et je ne comptais pas donner ce livre avant de l'avoir fini, surtout que je ne voulais pas lui donner sans passer par la case bibliothèque. Car s'il abîmer le livre je ne voulais pas être tenue pour responsable, pas moyen. Quand on abîmait un livre on pouvait être interdit d'emprunter des livres durant un moment et je ne pouvais pas vivre sans eux. Alors, il attendrait. Puis comme je m'y attendais il reprit la parole le merdeux.

-« Oui mais voilà, ce qui m’embête, c’est que quand tu l’auras fini, tu le remettras dans les rayonnages de la bibliothèque, et un bibliophage aux cheveux gras se jettera dessus comme un sauvage sans autre objectif vital. Conséquence obligatoire, je ne pourrais jamais le lire. Et puis, dis-moi, tu ne devrais pas être en cours, plutôt que sournoisement cachée dans le salon ? »

Est-ce qu'il voulait m'intimider ? Le pauvre... J'étais tellement habituée à ce genre de jeux puéril que ça ne me faisait plus rien. Je n'étais pas du genre à me laisser faire et s'il croyait que parler du fait que j'étais mal à l'aise en sa présence et que je devrais être en cours allait me faire paniquer et fuir en lui laissant ce qu'il voulait il se trompait sur mon compte. Comme les livres pour moi comptaient plus que les blessures que je pouvais recevoir, ils comptaient plus que les heures de colles que je pouvais éventuellement recevoir et surtout ils comptaient plus que ces êtres insignifiants qu'étaient cette espèce sous-développée de A imbue d'elle-même et trop concentrée sur elle-même pour voir que le monde n'était pas à ces pieds. Bref je ne tremblai pas à l'annonce du fait que j'étais censée être en cours. Si j'étais maladroite je n'étais pas une heureuse et je n'étais pas du genre à fuir lorsqu'on me faisait ch*er. Bien au contraire j'étais du genre à riposter.

-Si, mais il me paraît évident que je sèche ce cours... Quand au bouquin je suis désolé, mais je ne compte pas te le donner tout de suite, tu n'es pas le seul à avoir envie de se livre et tu devras attendre comme tout le monde. Mais je me permets de te signaler néanmoins qu'il y a un magnifique système existant à la bibliothèque qui s'appelle la réservation. Ce qui évite que quelqu'un te coiffe au poteau. Mais tu devrais le savoir puisque tu es visiblement en A et je croyais que les A étaient intelligents... à moins que tu sois un E qui ait volé la cravate de la couleur douteuse des A... Sans vouloir te vexer bien sûr.

Je l'avais regardé dans les yeux avec toujours mon ton neutre et mon visage dénué d'expression et baissé mon regard sur sa cravate quand j'avais parlé de cette dernière. Je me doutais que le fait que je le compare à un E le mettrai en colère. Après tout il n'y avait pas pire insulte pour un A. Je n'étais pas particulièrement belliqueuse normalement et je ne cherchais pas particulièrement les ennuis -ils n'avaient pas besoin de moi pour me trouver- mais je n'aimais pas particulièrement qu'on me dérange et encore moins qu'on insiste pour me prendre un livre. Si j'en avais un autre dans mon sac encore à la rigueur et encore c'était hautement improbable. Mais là je n'en avais pas d'autre et il était inconcevable pour moi de ne pas avoir de livre sur moi. Ce n'était plus arrivé depuis que je savais lire. Alors, vous m'imaginez abandonné un de mes trésors aux mains incompétentes de ce A ? Un trésor dont je n'avais pas encore profité pleinement. Il pouvait toujours rêver.

J'y avais été peut être été un peu fort, mais je n'étais pas spécialement de bonne humeur non plus. Et je ne savais pas pourquoi j'avais l'impression que ce mec se payait de ma tête et qu'il me méprisait sans me connaître. Je ne lui avais pas encore fait profiter de mes maladresses, tout ce qu'il savait de moi c'était que j'étais en C et que j'avais le livre qu'il voulait. Mais j'avais l'impression que c'était la combinaison de ces deux choses qui faisaient de moi sa cible. Pas de chance j'avais tendance à rendre coup pour coup. Et avec moi la fausse gentillesse ne marchait pas. Surtout quand il avait cassé son jeu de faux gentil avec son ton moqueur. Je n'aimais pas la moquerie. Et j'avais pour principe de ne pas céder face à elle. Après tous les trois quarts du temps je me vengeais des moqueries de mes camarades. C'était ma première source de vengeance. Je n'avais pas particulièrement envie de m'en faire un ennemi, j'en avais déjà trop. Mais je ne voyais pas vraiment comment les choses pouvaient s'arranger.

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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockVen 1 Fév 2013 - 12:38


Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] Tumblr_mhj5iunvZF1riai1io1_500
100% pur A.

En voilà, une jeune fille qui était beaucoup moins timide que ce qu’elle paraissait à première vue. Alec était vaguement satisfait. C’était une excellente distraction qui se profilait, rompant brutalement l’ennui assommant dans lequel il avait menacé de s’embourber jusqu’ici. Certes, en sa qualité de grand impatient, il aurait préféré pouvoir profiter du bouquin immédiatement, mais un peu d’exercice rhétorique n’était pas mal non plus, et ne pouvait pas lui faire de mal.
Enfin, ça, c’était son état d’esprit lorsqu’elle lui avait jeté un regard noir, pas lorsqu’elle avait pris la parole. Ok, elle était très fière de sécher les cours (« Wahou, tu t’es trop prise pour une rebellzz, bravo »), mais elle avait sous-entendu qu’il était idiot. Elle l’avait même accusé d’être en E.

Tu veux que je te prouve exactement à quel point je suis différent de ces espèces de sous-déchets même pas dignes d’être appelés résidus d’humanité que sont les E ? Mon Dieu, ce qu’il avait envie de lui effacer la mémoire. Comme ça, si tu aimes tant ce livre, eh bien c’est magique, tu te retrouveras en immersion ! Franchement, ce serait pas fantastique ? Tu en aurais de la chance. Je suis jaloux. Tu veux qu’on teste, ici-même et maintenant ?
Alec s’efforça de se calmer. Cette sale petite… Cette adorable jeune fille avait sous-entendu qu’il était en E. C’est pas grave. Pas de souci. C’est normal, elle est en C, le médiocre milieu, qui enviait donc les deux extrêmes et qui ne pouvait s’empêcher de faire des hypothèses stupides. C’est pas grave. Il n’allait pas l’étriper. Non, non, non. FLOWER POWER. Elle ne méritait pas qu’elle use de son pouvoir sur elle. Même si cela aurait été beaucoup plus pratique pour récupérer l’ouvrage qui l’intéressait tant. Même s’il mourrait d’envie de la voir chercher son chemin et demander, avec un air désespéré, son nom aux gens qui passaient. Même si cela lui aurait fait un peu d’exercice.

Si, au fond de lui-même, il fulminait, extérieurement, le garçon était resté d’une impassibilité absolue. Mieux que le meilleur des joueurs de poker. Le brune avait pris la mouche à partir du moment où il avait laissé percer de la moquerie dans ses mots. Et son discours aigri à propos de ses semblables, c’est-à-dire les A… Etait-elle souvent victime de leur mépris, voire de vilaines farces ? C’était le prix à payer pour le nœud vert. Et pour il ne savait guère quelle autre crime. Les A qui martyrisaient les gens des classes inférieures, juste parce qu’ils y étaient, n’était pas si fréquents que cela. M’enfin, ce n’était pas ses oignons.

Alec passa ses longues jambes par-dessus le rebord du fauteuil d’un geste nonchalant, s’étira, fit craquer ses poignets, et… Dans une détente du bras qu’elle n’avait pas pu voir venir, lui prit le livre des mains –en faisant bien évidemment attention à ne pas corner la moindre page. Inutile de regarder la fille, il devinait d’ici son expression outrée, courroucée, agressive. Sans rien ajouter pour le moment, il observa l’intérieur de la couverture de l’ouvrage, en intercalant son index pour marquer la page à laquelle il était ouvert jusqu’ici par pur reflexe. Comme ce livre venait de la bibliothèque, il devrait y avoir une fiche avec, inscrite dessus, une liste de patronymes et de dates assorties.
Et il trouva bien évidemment ce qu’il cherchait, c’est-à-dire le nom auquel s’était effectué le dernier emprunt.

-« Ma petite… Rowan Donovan. »

Le « petite » n’était en rien révélateur d’une quelconque moquerie ; c’était une fait, cette demoiselle, comme beaucoup de gens, était plus petite que lui. Quant à son nom… Il était bizarre. Alec n’était même pas sur de l’avoir prononcé correctement. Il venait d’où ? Peut-être que quand ils se connaîtraient mieux –même si dans l’immédiat, il doutait que ce soit le cas un jour-, il lui demanderait. Pour l’instant, il avait d’autres chats à fouetter.

-« Tu devrais faire attention à la façon dont tu parles au gens. Imaginons que je sois vraiment un sous-résidu d’homme, c’est-à-dire que je sois en classe E. Ou même que je n’ai aucun respect pour les livres. Ajoutons à cela que mon pouvoir soit la combustion instantanée. Il désigna le livre. Si je fais brûler ce bouquin, que tu as emprunté à ton nom, comment tu te justifieras auprès des bibliothécaires ? Ce serait dommage de ne plus pouvoir emprunter de livre pendant trois semaines… »

Alec était sûr que cette possibilité était pour la jeune fille inenvisageable. Ses livres étaient son oxygène, sa seule source de distraction, le moyen pour elle de s’enfermer dans une bulle des plus confortables.

-« Je me débrouillerais pour ne jamais être impliqué, bien évidemment. Tu as de la chance que j’ai énormément de respect pour les livres. »

Il était vrai qu’il aurait été totalement incapable de faire subir le moindre traitement du genre de celui qu’il avait évoqué à ces êtres de papiers. Le jeune homme avait bien trop d’estime pour eux, étant donné qu’ils étaient une source d’information mille fois plus intéressante que ses lamentables professeurs. Et même s’il mentait bien, il doutait d’être capable de faire gober le contraire à quelqu’un qui semblait aussi mordu de lecture que cette brune.
Maintenant qu’il avait cet ouvrage à couverture bleue entre les mains, il hésitait toutefois entre le lui rendre et s’en aller pour marquer son désintérêt à son égard, autant que son manque d’envie d’être aperçu en discussion avec une C ou alors partir avec le livre, et le lui redonner ce soir –peut-être. Ca tombait bien, il avait cours de biologie cet après-midi, et il détestait son enseignante. Voila qui lui laisserait amplement le temps de finir sa lecture, sèche intensive à l’appui.

Alec eut un petit sourire. Au fond, ils se ressemblaient plus qu’il ne le semblait, avec cette… Rowan. C’est en l’honneur de cette constatation qu’il resta pour voir comment elle allait réagir. Et puis parce qu’elle aurait pu prendre la fuite pour de la lâcheté, aussi.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockSam 9 Fév 2013 - 18:22

Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 3114282209_1_11_XLxhGwYb

Ce type est un homme mort ><



Ce crétin m'avait pris le livre des mains, il m'avait pris mon livre alors que je n'avais pas fini de le lire. Le seul crétin à l'avoir fait avant lui c'était Alvin. Mais entre lui et moi c'était spécial, on s'aimait pas, mais presque quoi, enfin si je l'aimais peut-être un petit peu parce que je l'avais pas encore tu ». Pourtant, je n'y avais sérieusement songé plus d'une fois. Et en plus comme c'était mon coloc', et qu'il aimait les livres autant que moi et que lui il était gentil je lui pardonnais presque à chaque fois je dis bien presque. Mais lui, cet autre A, ce crétin qui n'avait même pas eu la courtoisie de se présenter je n'avais pas l'impression de lui pardonner. Mais j'avais comme l'impression qu'il s'en fichait pas mal. Mais ce qu'il y avait de bien avec moi c'était que les gens ne se moquaient pas longtemps de mes humeurs. Car quand j'étais fâché c'était souvent mauvais signe. Mais je me contrôlais encore. Mon regard puait la colère et l'indignation, mais cela allait encore. Cela aurait pu passer si seulement il n'avait pas ouvert la bouche.

-« Ma petite… Rowan Donovan. »

Déjà je n'étais pas petite, si lui c'était une asperge c'était pas mon problème. Mais il n'avait pas le droit de me qualifier de petite aussi facilement, après tout il existait des gens bien plus petits que moi. Et surtout je n'avais pas le souvenir de lui appartenir donc son ''ma'' il pouvait se le garder. Et je n'avais aucunement l'intention de changer cet état de fait. Si je devais appartenir à quelqu'un ce serait.. personne ! Et puis quoi encore ? Mais il était certain que le dernier sur ma liste ce serait ce crétin de A. Et puis ça m'énervait de ne pas connaître son nom alors que lui si. Et le pire c'était qu'il ne l'avait même pas demandé il s'était renseigné tout seul, comme il avait pris MON livre. Ce foutu A était vraiment exaspérant. J'espérais qu'il allait vite me rendre le livre, car dans le cas contraire j'aurai été contrainte d'agir. Et je n'aimais pas trop ça. Je préférais de loin être bien tranquille avec un bon livre. En fait c'était le cas avant qu'il ne vienne tout bousiller ce crétin. Qu'est-ce que j'avais fait dans mon ancienne vie pour en mériter une aussi pourrie ? Sérieux je n'avais tout de même pas commis un meurtre ? Quoi que.. j'en étais surement capable, tout dépendait des circonstances. J'étais énervée qu'il m'enlève mon livre et qu'il m'appelle aussi familièrement, mais ce n'était rien par rapport à ce qui suivi.

-« Tu devrais faire attention à la façon dont tu parles au gens. Imaginons que je sois vraiment un sous-résidu d’homme, c’est-à-dire que je sois en classe E. Ou même que je n’ai aucun respect pour les livres. Ajoutons à cela que mon pouvoir soit la combustion instantanée. Il désigna le livre. Si je fais brûler ce bouquin, que tu as emprunté à ton nom, comment tu te justifieras auprès des bibliothécaires ? Ce serait dommage de ne plus pouvoir emprunter de livre pendant trois semaines… Je me débrouillerais pour ne jamais être impliqué, bien évidemment. Tu as de la chance que j’ai énormément de respect pour les livres. »

Il voulait détruire un livre... Il voulait détruire MON livre ?! Je n'écoutai même pas la suite de son put*in de discours à la noix, tout ce que j'ai retenu de son monologue c'était qu'il avait l'intention de brûler mon livre comme une simple bûche dans une cheminée. Et il croyait que j'allais le laisser faire?! Mais même pas en rêve. Vous savez, il existe des moments comme ça dans votre vie où après coup vous vous rendez compte que ce n'était pas si grave et qu'il n'était pas nécessaire de se mettre autant en colère. Mais bien sûr ce n'était pas un de ces moments, ma colère était totalement justifiée. Mais étrangement j'étais comme vide, j'avais l'air d'un calme olympien. Et intérieurement je ne bouillais pas, mes idées étaient très claires... Enfin c'est ce que je croyais, je me rendis compte que ce n'était pas tout à fait le cas quand je transférai une de mes blessures au genou sur le A sans m'en rendre compte. Je me blessais souvent et à force je ne me souvenais plus quand et où je me faisais quoi. J'avais même tendance à oublier en avoir.

Cette blessure devait remonter à une journée à peu près, car elle me faisait encore mal, mais elle n'était pas assez récente pour que je me souvienne d'elle. Elle se rappela à mon bon souvenir quand elle me quitta. Mais je ne tentai pas de la prendre après tout je ne savais même pas si j'étais en état de le faire. Un air surpris dû tout de même traverser un court instant mon visage, car il était rare que j'agisse ainsi sans m'en rendre compte. D'habitude c'était le contraire qui se passait, je n'arrivais plus à faire agir mon pouvoir. Très vite mon regard redevint calme, très calme, trop calme. Il attendait que je réponde, il s'attendait peut être à ce que je pleure, que je le supplie de me rendre mon livre et surtout de ne pas le détruire. Mais il se trompait, je n'avais aucunement l'intention de me rabaisser ainsi. Je n'avais pas l'intention de plier, s'il se croyait être le seul à être têtu, impatient et désagréable quand il n'avait pas ce qu'il voulait il se trompait, car je n'étais pas mal dans mon genre moi aussi. Je penchai la tête sur le côté et souris avant de répondre.

-Imagine toi que je sois une horrible mégère qui n'hésitera pas à se venger s'il arrive quoique ce soit à son livre. Imagine que je me mette extrêmement en colère s'il je ne récupérais pas ce qui est mien encore pour les deux semaines à venir comme le montre les règles de la bibliothèque. Et imagine que je sois capable de transférer mes blessures et celle des autres sur toi à chaque fois que je te verrais. Et crois moi je peux m'arranger pour te croiser très, très souvent. Car tu vois sans livre je risquerais fortement de m'ennuyer et comme je devrais cet ennui à ta pauvre personne je me verrais comme dans l'obligation de te le faire payer, comme je devrais te faire payer pour avoir détruit ce livre. Et moi tu vois... je ne rigole pas, si tu brûles ce livre je te le ferai payer cher.

J'avais parlé avec calme et mon regard était froid presque vide, il ne montrait pas ma colère, mais une froide détermination, je n'avais aucune intention de me laisser faire. Tout ce que je voulais c'était récupérer ce livre et m'en aller pour avoir enfin la paix. Ce A je le trouvais vraiment désagréable. Je comprenais son intérêt pour ce livre, car il était vraiment bien. Mais je ne voyais pas comment les choses pouvaient s'arranger. Après tout je ne pouvais pas copier ce livre pour qu'on puisse le lire tous les deux. Puis une idée me traversa l'esprit, quelque chose qui pouvait résoudre le problème. Ma colère s'évanouit pour un mince espoir. Il y avait encore une chance pour que le calme revienne et que nous profitions tous les deux du livre sans faire d'histoire. Je repris la parole d'une voix tout aussi calme, mais plus aimable. Mon regard n'était plus aussi froid.

-Et si on lisait plutôt ce livre à deux? On le lit chacun notre tour à haute voix, chapitre par chapitre,, à moins que je ne lise complètement à haute voix, ou que ce soit toi qui le fasse. Comme ça on pourra tous les deux profiter en même temps du livre. C'est la seule solution que j'ai trouvé qui pourrait nous contenter tous les deux. Je suis même prête à relire le livre du début. Et comme tu connais maintenant mon prénom il serait tout de même bien de me dire le tien.

Non ce n'était pas une blague, oui j'étais passée du coq à l'âne. Oui j'avais changé mon humeur en moins de temps qu'il en fallait pour le dire, mais la balle était dans son camps. C'était à présent à lui de jouer. Mais je n'y croyais pas trop.



HRP:
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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockMar 12 Fév 2013 - 12:59


Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] Tumblr_mhzk5fRacb1roeuw4o1_500
Shut up and die, Amnesia.
Pour un peu, Alec aurait vraiment cru que Rowan allait sortir de ses gonds suite à sa précédente tirade. Mais il n’en fut rien. Après un regard qui prenait la première place des regards courroucés et agressifs qu’on lui avait lancé jusqu’ici –et ce n’était pas peu dire…- la jeune fille sembla retrouver un calme olympien. Extrêmement intéressant. Même si elle était franchement dégoutée qu’il lui ait dit qu’elle était petite –tout le monde détestait quand il faisait ça, c’était génial- et que des envies de meurtre avaient plus que probablement traversé son esprit, à égalité avec des pensées du genre « mais qu’ai-je fait pour mériter ça ? » -rien, Dear, les A sont juste des chieurs-, elle réussit, après quelques secondes d’effort, à rester neutre.
Pas mal, gamine. D’après tout ce qu’Alec avait pu observer sur ses semblables, une telle maîtrise de soi-même était rare, même si elle n’était pas forcément volontaire. Comme il s’en rendit compte lorsqu’il sentit quelque chose le picoter au genou. Il ne s’était pas blessé, pourtant. Rien ne lui était tombé dessus. Bizarre. Mais l’explication ne devait pas tarder à venir.

En effet, Rowan émit l’hypothèse qu’elle avait la possibilité de transférer ses blessures sur autrui. Le jeune homme sourit. Vu ce qui venait de lui arriver, c’était bien plus qu’une hypothèse, c’était la vérité. Sur exactement le même mode que celui qu’il avait précédemment employé, elle menaça de lui pourrir la vie jusqu’à ce que mort s’ensuive si jamais il osait toucher ne serait-ce qu’à une page de ce précieux bouquin.
AH AH AH. Genre. Ces avertissements n’avaient pas le moindre effet sur Alec. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que s’il se décidait à s’en aller avec le livre, il effacerait la mémoire de cette petite C. Ainsi, elle ne se souviendrait absolument pas de leur rencontre, et elle aurait donc du mal à mettre en place sa ridicule petite vendetta. « Je te le ferais payer cher » ? Le jeune homme ne put s’empêcher de ricaner d’un air mauvais. Malgré toute sa hargne, cette fille avait bien moins la situation en main qu’elle ne voulait le faire croire. Et même s’il avait une petite plaie au genou, quelle importance ? Il connaissait son nom et son pouvoir, tout ce qu’elle savait de lui, c’était sa classe. Et encore.

Alec : 2. Rowan : 0.

Victoire écrasante pour lui, une fois de plus. Vraiment, il était trop fort. Pour un peu, il se serait lancé des fleurs, et si ses pieds n’étaient pas si loin de sa tête, il les aurait embrassés.
HERM. Ou pas.
Enfin bref. Pour en revenir à Rowan… Si elle croyait l’impressionner avec son regard aussi glacial qu’un blizzard soufflant à l’extrême nord de l’Alaska, elle se fourrait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude. Si elle croyait qu’il baisserait la tête en acquiesçant d’un air soumis devant sa détermination de fer, elle se fourvoyait au plus haut degré. Le sourire goguenard du jeune homme s’agrandit encore d’un cran.
Evidemment, il n’allait pas lui dire pourquoi il était aussi sûr qu’elle serait bien incapable de mettre ses menaces à exécution. Il ne révélait pas la nature de son pouvoir à n’importe qui. Mais il voulait qu’elle sache, qu’elle sente qu’elle était en position de faiblesse. Qu’elle ne pourrait strictement rien faire de ce qu’elle projetait de mettre en place. Que s’il le décidait, elle ne remettrait jamais plus la main sur lui, ni sur ce livre. Qu’il dominait l’échange.
Toutefois, comme LUI, il avait écouté son monologue jusqu’au bout, il avait pu noter que cet effort n’avait sans doute pas été partagé. Cela, ça l’agaçait au plus haut point.

Bitch. I’m fabulous. Donc quand je parle, tu m’écoutes religieusement.
Alec fit tourner entre ses longs doigts le bouquin qu’il tenait encore, en le fixant d’un air absent, sans négliger de conserver encore et toujours la page à laquelle il avait été ouvert jusqu’ici.

-« Tu ne m’as pas écouté. Je t’ai dit que je respectais les livres. Enormément. Plus que la plupart des êtres humains. Ce sont des sources d’informations et de divertissement, bien plus intéressantes que l’immense majorité d’entre eux. Ainsi, il est hors de question et hors de propos que je fasse subir à cet ouvrage un quelconque traitement qui le mette hors d’usage. » rétorqua-t-il d’une voix d’une neutralité et d’un détachement qui n’avaient rien à envier à ceux de la jeune fille.

Il fit une courte pause, avant de reporter son attention sur celle-ci, et de lui jeter un regard perçant.

-« D’autant que je n’ai pas lu son contenu. Ce serait encore plus stupide de le détruire dans ces conditions, tu ne crois pas ? »

Alec était sûr qu’au moins sur ce point de vue, ils se rejoignaient. Leur mode de fonctionnement pouvait être par ailleurs complètement, diamétralement, définitivement opposé, mais il était sûr que l’un comme l’autre, ils avaient plus d’estime pour les livres que pour le commun des Hommes.
Quelques instants plus tard, une minuscule lueur d’espoir éclaira les yeux de Rowan parmi toute l’animosité dont ils s’assombrissaient à son propre égard. Comme si elle avait trouvé une solution à leur différend. Sa voix et son expression était un peu plus avenante lorsqu’elle reprit la parole.
Effectivement, enlevez le « comme si », elle avait trouvé une solution. Du moins, elle était persuadée de l’avoir fait. Celle-ci consistait, je cite, à lire ce livre à deux, chacun leur tour, à haute voix. Elle concéda même un effort que le jeune homme salua, le reconnaissant à sa juste valeur -intérieurement, évidemment-, c’est-à-dire qu’elle lui offrait de reprendre sa lecture depuis le début. Elle conclut en demandant son nom, soulignant que comme il s’était permis de chercher le sien sans autorisation, ce serait la moindre des choses. Mouais. Ce point de vue se défendait.

M’enfin, revenons-en au plus important. La lecture à haute voix.
Alec ne put s’empêcher de sourire et d’arquer un sourcil devant cette proposition qui paraissait à première écoute si saugrenue.

-« Le lire à voix haute ? Comme un conte que lisent les mères au moment de coucher leurs bambins ? »

Le jeune homme se mordit la lèvre sitôt qu’il avait fini sa phrase. C’était stupide. Sa propre mère aurait bien pu lui lire des tonnes de contes pour l’aider à s’endormir, il ne le saurait absolument pas. Peut-être qu’en réalité, il avait eu une histoire fétiche, qu’on lui avait tellement lue qu’il l’avait ensuite connue par cœur. C’aurait été quoi ? Jack et le Haricot Magique ? Hansel et Gretel ? La Toison d’Or ? Il laissa ses yeux et ses pensées dériver pendant quelques secondes. Avant de brusquement revenir à l’instant présent.

Ne pense pas à ça, Alec. Tu ne te souviendras de rien, de toute façon.

Et c’était vrai. Il ne se rappelait de strictement rien. Pas la moindre image de mère affectueuse au bord de son lit, pas la moindre voix de père qui lisait doucement une histoire à son fiston pour l’aider à trouver un sommeil paisible. Tcheu. Il devrait avoir l’habitude. Il était amnésique, il allait falloir qu’il s’y fasse.

Change de rengaine. Sujet suivant.

Rowan. Lire le livre à voix haute. Chacun son tour. Dire son prénom.

-« Moi, c’est Alec. »

Il n’en croyait pas ses oreilles. Jusqu’ici, il avait l’avantage. Pourquoi il lui avait dit comment il s’appelait ?! Qu’est-ce qu’il allait faire maintenant ? Lui rendre son bouquin, lui donner son numéro, et lui proposer de porter son sac à dos ? N’importe quoi.

Zen. On se calme.

Il n’était pas dans son état normal. Il se consola tant bien que mal en se souvenant qu’elle ne connaissait toujours pas la véritable nature de son pouvoir. Oui. Il était narcissique. Il avait besoin de sentir qu’il était supérieur, qu’il avait encore et toujours une longueur d’avance sur elle.
Il fallait qu’il retrouve son flegme, sa distance habituelle.

Ne pas se laisser abattre par des considérations sans intérêt.

Il avait toujours beaucoup de mal à accepter la forme que prenait son passé. Un immense drap noir. C’était un abysse dangereux. Il était en train de tomber dedans. Pourquoi ?! Il avait habilement mené le jeu jusqu’ici. Pourquoi il fallait que tout ça lui retombe dessus alors qu’il n’y avait strictement aucune raison pour, hein ? C’était ridicule.

Rowan. Lire le livre à voix haute. Chacun son tour.

Alec eut un sourire. Un sourire qui se voulait hautain, mais qui était en réalité faible et pâle.

-« Lire à voix haute ? Bonne idée. Merci, mais non merci. On en aurait pour des heures. »

En temps habituel, il aurait sans doute ajouté qu’il n’était pas un gamin à qui il fallait faire la lecture, que s’il voulait ce livre, comme il l’avait maintenant entre les mains, tant pis pour elle, mais il était encore un peu perturbé. Rien de bien sérieux. Mais c’était suffisant pour redonner un peu de chaleur à son ton, habituellement si moqueur et distant.
Il espéra que, comme la plupart des gens, Rowan passerait à côté de ces symptômes révélateurs de sa faiblesse temporaire. Lui-même les détecterait immédiatement, mais il était une exception… Il excellait dans ce domaine, et il souhaitait que la jeune fille ait, quant à elle, quelques lacunes sur le sujet, du moins autant que la majorité des êtres humains, et qu’elle ne verrait rien de son changement d’humeur.

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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockSam 16 Fév 2013 - 0:35

Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] Tumblr_mhg1avFJWJ1rhjbsso1_500

Pourquoi tant de haine?



J'avais conscience de lui avoir transféré ma blessure au genou, il devait donc avoir compris que je ne plaisantais pas avec mes menaces. Et que je n'hésiterais pas une seule seconde à mettre celles-ci à exécution. Mais ce... truc gardait son air important, sûr de lui et hautain. Il m'énervait, dire que peut être j'aurai pu devenir quelqu'un comme lui. Je n'étais pas particulièrement idiote, certes cela m'aurait surement demandé plus de travail que l'être arrogant qui se trouvait en face de moi. Mais je savais que je pouvais y arriver quand je me donnais la peine. Pour mon père j'aurai pu faire l'effort de travailler régulièrement voir même avec acharnement. Car c'était mon père, mon ancre, le seul de mes parents. Mais maintenant il était parti et je n'avais pas à faire semblant d'être une personne que je n'étais pas. Je n'avais pas l'intention de changer et je n'enviais pas la place de ceux qui trimaient comme des malades pour réussir leurs vies. Je n'enviais pas ces gens qui jugeaient les autres sur leurs résultats scolaires. Les bonnes et mauvaises notes ne déterminaient pas le caractère ou le mérite d'une personne.

La preuve en image, le mec en face de moi était l'un des plus intelligents du pensionnat, mais il ne valait rien en tant qu'être humain. Bon ok j'y allais un peu fort. Après tout je ne le connaissais pas , c'était peut-être un chic type qui sais. Je croisais à nouveau le regard goguenard du A... Non j'étais sûre de moi c'était un crétin. Il méritait mon transfert et toutes les insultes qui me traversaient l'esprit. Et croyez-moi il y en avait des insultes. Je me demandais bien pourquoi il était si sûr de lui. Ok c'était un A, mais le fait de risquer d'être blessé à chaque fois qu'on croisait la même personne avait de quoi effrayer, ou du moins refroidir n'importe qui. Mais lui non, il restait sûr de lui et complètement persuader que je ne pouvais rien contre sa personne. C'était tout de même énorme! S'il était si sûr de lui cela devait être dû à son don, du coup je me demandais quel genre de pouvoir il possédait. A voir sa tête il devait s'agir d'un pouvoir capable de me contrer, mais il y en avait peu. Et je me demandais bien ce qu'il pouvait être. Ma curiosité était piquée, mais je ne me voyais pas lui demander la bouche en cœur quel était son pouvoir alors je la fermai et écoutai ce qu'il avait à me dire.

Il parla, il parla même beaucoup. Et tout ça pour me dire qu'il n'avait pas l'intention de détruire le livre, car il respectait trop ce qu'il représentait pour cela. Il ajouta même après une courte page de pub.. euh une courte pause qu'il serait stupide de le détruire avant de l'avoir lu. Notons que c'était bien lui qui l'avait dit. Encore une fois je ne comprenais pas la manière de faire de mes paires. Je me demandais l'intérêt d'effectuer une menace si l'on n'avait pas l'intention de la mettre à exécution. Ok j'aurai dû l'écouter jusqu'au bout et je m'étais un peu beaucoup emballée.. Mais il ne méritait pas que je lui consacre plus de temps que cela. Je n'avais aucune envie de l'écouter me faire des menaces pour obtenir ce qu'il voulait. De toute façon il l'avait à présent ce bouquin. Alors, pourquoi m'emmerdait-il avec ça? Il me menaçait alors qu'il n'avait qu'à s'en aller. J'aurai été bien en peine de le suivre avec ma maladresse légendaire. Mais je n'allais certainement pas le lui rappeler je n'avais aucun pendant pour le masochisme contrairement à ce que certains pourraient penser (je ne vise personne).

Je retins cependant l'idée générale, mon livre serait sauf, ouf! Il n'avait aucunement l'intention de détruire ce magnifique ouvrage, car selon lui il respectait trop les livres pour cela. J'étais heureuse d'apprendre que le livre ne risquait plus rien et que même qu'il était l'otage de ce truand il ne risquait pas lui-même pas grand-chose. Mais tout de même j'étais assez triste à l'idée d'avoir des points communs avec ce grossier personnage. Il était assez navrant de voir que je partageais des centres d'intérêts avec des personnes ayant si peu de sens commun. Certes j'étais malle placée pour parler, mais tout de même.. J'avais quand même le droit de ne pas être ravie, même si pour le coup cela servait mes intérêts. Le fait de partager le même (quoique que je doutais qu'il aime les livres de la même façon que moi) intérêt que lui pour nos amis les livres me servait dans le sens où au moins le livre ne craignait rien. Mais en même temps c'était cet intérêt commun qui était la cause du conflit général. Bref j'aurai aimé ne pas l'avoir croisé aujourd'hui. Sur tous les élèves de ce pensionnat il avait fallu que je tombe sur le type qui voulait à tout prix mon livre ! Si ce n'était pas de la malchance ça...

Puis il se moqua de mon idée, avec son petit air ironique sur le visage. Mais c'était sa phrase qui me perturba le plus. C'était vraiment ce que les mères faisaient à leurs enfants ? Je n'en avait aucune idée, je lisais rarement de livres sur les relations mère fille. Je n'avais jamais connu cela et je pensais que me renseigner sur le sujet ne ferais que me blesser. Et je pensais avoir déjà assez de blessures comme ça (sans vouloir faire de mauvais jeux de mots). Je n'avais jamais connue ma mère, il paraissait que je lui ressemblais physiquement énormément, mais je n'avais jamais vu de photos. Que ce soit mon père ou mes grands parents, personne n'avait voulu m'en montrer soit disant pour ne pas me faire souffrir pour rien. C'était plus eux qu'ils ne voulaient pas blesser si vous voulez mon avis. Du coup j'étais un peu curieuse, voir même assez envieuse de ceux qui avaient une telle connaissance des relations parents/enfants. Car si je n'avais pas spécialement connu ma mère, mon père lui je n'en gardais que de vagues souvenirs. Assez de souvenir pour le regretter et le maudire en même temps. Bref cette simple phrase me dérouta et me rappela mes lacunes en la matière et ouvrit en passant d'anciennes blessures.

Mais j'étais assez douée pour ne pas m'attarder sur les moments douloureux de mon existence ( heureusement!), j'étais assez forte pour mettre un événement dans une boite et la fermée à clef et jeter la clef. C'était ainsi plus simple pour passer à autre chose. Et c'était assez pratique. Il était mauvais pour mon équilibre mental, déjà précaire, de m'attarder sur les moments embarrassants, et douloureux de ma encore très courte existence. C'est ainsi que je me repris très vite et si mon visage avait pu laisser apparaître la douleur qui m'avait abritée un court instant je savais que ce n'était plus le cas. De plus la reprise de parole par mon interlocuteur mit une fin définitive aux pensées dérangeante. Et contre toute attente il se présenta. Je pouvais (enfin) mettre un nom sur son visage. Je n'aurai pas cru qu'il m'aurait dit son nom, mais s'il l'avait fait et je ne pu m'empêcher de le dévisager.

Je remarquai que lui non plus ne semblait pas dans son état normal, enfin autant que je pouvais en juger. Je ne le connaissais pas assez pour en parler, mais il me semblait bien que sa belle assurance n'était plus vraiment au rendez-vous. Je me demandais bien pourquoi. La phrase suivante il était encore tout fier de lui et là il semblait plus hésitant, moins sûr de lui. Je me demandais ce qui avait changé. Peut être qui lui aussi avait un passé douloureux. Et que sa phrase l'avait lui-même mit dans l'embarras. Non c'était impossible, il serait tout de même assez étrange qu'il se soit lui-même mis dans cet état. Mais je ne voyais pas ce qui avait pu à part cela changer son ''aura''. Il reprit la parole pour envoyer mon idée aux orties. Ce qui me semblait injuste. Après tout, cette idée n'était pas mauvaise et puis c'était la seule solution qui pouvait nous satisfaire tous les deux. J'étais par conséquent assez frustrée qu'il balaye ainsi mon idée lumineuse... De plus son argumentation ne tenait pas. Des heures ? Mais il comptait lire le livre en cinq minutes peut-être ? Je ne pu m'empêcher de répondre, un peu sans réfléchir c'est vrai.

-C'est ce que fait une mère alors ? Je savais pas. Tu vas bien ? De toute façon il y en a pour plusieurs heures de lectures, alors qu'elle se fasse seule ou à deux ne changera rien à la durée de lecture non ?

Pourquoi avais-je prononcer les trois premières phrases ? J'étais idiote ou quoi ? De une, le fait que je n'avais pas connue ma mère, personne 'était au courant au pensionnat, je n'en avais pas parlé, ce n'était pas mon sujet de conversation favoris. Alors, pourquoi j'avais dit ça ? C'était pourrie comme phrase. C'était plus ou moins une phrase, en fait deux, que je m'adressais à moi-même. Et la troisième... Je m'imaginais clairement me prendre une remarque cinglante. Mais il était vrai que j'étais un minimum curieuse. Je me demandais ce qui pouvait déstabiliser un mec aussi sur de lui. C'était assez étrange. Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'inquiétais pour lui je ne le connaissais pas assez pour cela. Mais j'étais curieuse, peut être à cause du fait qu'il aimait aussi les livres (ne cherchez pas à trouver un rapport). En tout cas il avait éveillé mon intérêt, ce qui n'était pas spécialement bon signe. Je n'étais pas spécialement maso et je n'avais pas envie qu'on me rétorque que ça ne me regardait pas. Comme au fond je le savais déjà. Quant à ma dernière phrase, j'en étais assez contente, c'était la seule potable, celle qui apportait une argumentation solide en faveur de mon idée. Je m'étais adressée à lui sur un ton qui se voulait indifférent et neutre, mais je n'étais pas vraiment sûr du résultat. J'avais conscience que mes émotions contradictoires pouvaient peut-être se voir sur mon visage. Mais encore fallait-il savoir le déchiffrer.

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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockJeu 21 Fév 2013 - 1:02


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It was a MASTERPLAN
De quelle stupidité il avait fait preuve avec sa phrase précédente. Non, franchement. Alec se maudit. Lui qui réfléchissait toujours avant d’agir, qui pesait soigneusement le moindre mot et l’effet que celui-ci aurait sur son interlocuteur, il s’était tiré une balle dans le pied tout seul. Son amnésie était sa plus grande faiblesse. Et il avait fallu qu’il la réveille de lui-même.
D’un autre côté, il n’était pas le seul à sembler dérangé par l’évocation d’une présence maternelle attentionnée juste avant d’aller se coucher. Perturbé comme il l’était lui-même, il n’en était pas sûr à 100% comme c’était le cas habituellement, mais le visage de Rowan lui sembla traversé par un éclat mélancolique. Même si cet éclair fut aussi furtif que discret, à voir la jeune fille se tortiller légèrement sur son siège, ce sujet la mettait mal à l’aise aussi.
Peut-être qu’ils étaient à égalité sur ce point précis.
Peut-être pas. Peut-être que la brune mettait beaucoup plus facilement ces soucis de côté alors que lui-même s’enfonçait dedans.

Cette hypothèse sembla étayée par le regain de self-control et de calme qui prit place sur les traits de Rowan, alors qu’Alec peinait à retrouver le flegme qui lui était pourtant si habituel.
La jeune fille semblait étonnée qu’il lui ait donné son nom. Effectivement, le principal intéressé était lui-même surpris d’avoir divulgué cette information capitale, alors elle, elle aurait pu l’être à moins. Tant pis. C’étaient les règles d’une société civilisée de se présenter, alors elle n’allait pas se plaindre, si ? Elle aurait dû être contente de pouvoir mettre un nom sur ce visage, qu’elle devait surnommer « cafard », « parasite » ou « emmerdeur » jusqu’ici.
D’ailleurs, elle le dévisageait avec beaucoup plus d’instance, maintenant. Alec soutint son regard. Problem ? Peut-être que tu crois que je t’ai donné un faux nom ? J’aurais pu. Genre, j’aurais pu dire que je m’appelle Barthelemy, ce qui n’est pas tout à fait faux. Mais quel intérêt ? Je ne suis pas en espion en mission top secrète qui veut s’emparer des secrets que tu aurais pu dissimuler dans ce bouquin.

Quelques émotions contradictoires bataillaient sur le visage de Rowan. De la surprise, de la tristesse, une espèce de calme qui n’en était pas vraiment, et de la curiosité, aussi. De la curiosité de pourquoi Alec était moins agressif et hautain ? Zut. Cela voudrait dire qu’il était repéré.
De la frustration fit son apparition lorsque le jeune homme rejeta son idée qu’elle devait trouver lumineuse –et qui était loin d’être dénuée d’intérêt, nous sommes d’accord. Elle ne convenait simplement pas à Alec, qui était tristement reconnu pour ses capacités exceptionnelles à embêter son monde.
A la surprise du garçon, ce ne fut pas ce sujet qu’elle aborda en premier lorsqu’elle reprit la parole. Il s’était attendu à une petite remarque salée concernant sa faiblesse temporaire, car la brune lui paraissait quelqu’un d’agressif qui considérait que la meilleure défense était l’attaque. Conception tout à fait honorable en soit, surtout quand on était confronté à quelqu’un d’aussi agaçant qu’Alec, mais passons. Donc. Rowan sembla rebondir sur la lecture que faisaient les mères à leurs enfants, plutôt que sur sa présentation bancale. Tant mieux.

-« C'est ce que fait une mère alors ? Je savais pas. »

Vraiment ? Voilà qui confirmait ce qu’il pensait. Rowan aussi était mal à l’aise lorsqu’on évoquait une agréable présence maternelle. Elle n’en avait jamais connue ? Elle était orpheline ? Le jeune homme se voyait mal faire un immense sourire et lui demander. Si c’était à lui qu’on avait posé la question, il aurait sûrement envoyé bouler le plus sèchement du monde celui qui avait l’insolence de lui parler de ce genre de trucs. La jeune fille aurait plus que probablement agi de même à son égard, et il ne pourrait pas le lui reprocher. Bien au contraire.

Toujours était-il qu’il sentait poindre en lui un sentiment qui était loin de lui être coutumier. De la compassion. Si, si. Le rappel de son amnésie avait tendance à rendre le garçon plus humain. Plus ouvert. Moins hautain. Il oublierait presque que cette fille était en C, qu’il était donc parti avec un à-priori négatif sur elle, pour la classer dans une autre catégorie de gens qui attiraient spontanément, quant à eux, son empathie.
J’ai nommé les gens qui ont un passé compliqué et préfèreraient tout en oublier. Alors que lui-même donnerait très cher pour retrouver le sien. Le pire, c’est qu’il pouvait tout faire disparaître de leur mémoire, si la personne le lui demandait.
Mais lui, il ne retrouverait jamais rien.

Bref. Rowan cachait bien sa tristesse. Alec n’était pas sûr de la profondeur que celle-ci revêtait. Quelle était la nature de la cicatrice qu’elle cachait. Si elle désirait vraiment oublier ces blessures qui avaient constellé sa vie ou si elle préférait vivre avec en se disant « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».
Il aurait voulu savoir. Mais ce n’était pas une curiosité malsaine comme celle qu’il ressentait habituellement. Pas le genre de curiosité qui disait « je veux tout savoir, et tout de suite », celle qui le caractérisait en temps normal. Le genre, « Raconte-moi, s’il te plaît ».
Il allait de surprise en surprise, et donc il se tut, un air pensif habitant ses traits. Il avait une relation très particulière avec les souvenirs des autres. Que ce soit en raison de son pouvoir ou de son… Souci avec les siens.

-« Tu vas bien ? »

Le jeune homme tressaillit, surpris par cette question. Pour un peu, il en aurait franchement sursauté. Il ne s’attendait pas à être dérangé dans ses réflexions par une demande de ce type. Il se tourna vers Rowan pour braquer ses yeux sur elle, et observer attentivement son visage. Peut-être qu’elle trouverait étrange ce regard aussi insistant qu’intrigué, mais il s’en contrefichait comme rarement.
Elle se moquait de lui, ou bien ?
On aurait bien dit que non, et que cette demande avait franchi ses lèvres avant qu’elle ne puisse la retenir. Ou alors, peut-être que c’était à son tour de ressentir un sentiment de triomphe, une odeur de victoire, et qu’elle voulait l’asseoir davantage encore, face à la déstabilisation de son interlocuteur. Elle ferait bien d'essayer d'en profiter, dans la mesure ou c'était très rare de voir Alec dans cet état. Mais il ne laisserait pas les choses se dérouler ainsi. Pas aussi facilement.

-« Que… Pourquoi tu me poses cette question ? Ce n’est pas comme si la réponse t’intéressait, si ? »

Alec n’était pas agressif –enfin, un tout petit peu, mais trois fois rien. Beaucoup moins qu’il ne l’aurait été en temps habituel, en tout cas. Sa question était teintée de sincérité. Il se demandait bien pourquoi quelqu’un avec qui il avait été, somme toute, plutôt désagréable, faisait mine de s’inquiéter de ses états d’âme. Il doutait que ce soit de la véritable inquiétude, plutôt… De l’intérêt. De la curiosité.
Si cette fille voulait juste récupérer des informations qui lui permettraient de lui rendre la monnaie de sa pièce, c'est-à-dire de lui pourrir la vie, qu’elle le dise tout de suite, on serait fixé. Le jeune homme n’avait l’intention de lui faciliter la tâche.

D’autant qu’il pouvait lui retourner l’interrogation. Elle aussi semblait plutôt perturbée, et sa question démontrant sa totale ignorance à propos des mères était bien loin d’être anodine.
Alec la nota dans un coin de sa tête. Petit post-it ou il y avait marqué « Rowan n’y connaît absolument rien aux relations mère-enfants > orpheline et refuse de se renseigner sur le sujet > Trop douloureux (?) ».
Ah, il se sentait redevenir un minimum lui-même. A noter les petites faiblesses des gens, de déductions en déductions. Il reprenait des munitions, ce qui était loin d’être un luxe inutile dans cette situation ou il était potentiellement affaibli.
Hmmmbref. Il avait le don pour partir dans des considérations qui l’éloignaient du sujet, alors même que Rowan recommencait à parler. S’il ne faisait pas attention, il allait finir par louper ses débuts de phrases et fragiliser davantage encore ses positions –oui, Alec se prend pour un soldat quand il se sent mal.

-« De toute façon il y en a pour plusieurs heures de lectures, alors qu'elle se fasse seule ou à deux ne changera rien à la durée de lecture non ? »

Ah mais non, Rowan. La question à débattre, ce n’était pas d’alterner les chapitres, loin de là. Ce qui le perplexifiait –non ne cherchez pas dans le dictionnaire, ce mot n’existe pas- davantage, c’était de lire à voix haute. C’est ça, qui était long, pas de devoir s’échanger le livre toutes les trente pages…

-« Tu lis aussi lentement dans ta tête qu’à voix haute, toi ? »

La formule était dépréciative, mais ce n’était, pour une fois, pas complètement voulu. Alec n’était pas agressif, il était juste franchement sceptique. Il mettait toujours beaucoup plus de temps à lire un texte à voix haute- par exemple, lorsque les profs le désignaient pour le faire en pleins cours (ce qui arrivait souvent, à croire qu’il avait vraiment une voix trop sexy...)- qu’il ne lui était nécessaire pour le parcourir intérieurement.
Alors si Rowan lisait aussi vite qu’il le faisait dans sa tête, tout en parlant intelligiblement, il voulait bien qu’elle s’occupe de l’ensemble de l’ouvrage. Ca ne le dérangeait pas qu’on lui fasse la lecture. Il aimait bien se faire servir, et puis… Ben… Peut-être que ca lui plairait bien qu’on s’occupe de lui comme le gosse qu’il ne se souvenait pas avoir été.
Hors de question qu’il exprime cette pensée à voix haute, évidemment.
Mais comme il doutait que la jeune fille ait la fantastique capacité détaillée ci-dessus, ils risquaient fort de se retrouver dans une impasse. Situation assez inconfortable à laquelle il ne voyait que deux solutions.

1°/ Prendre le livre, et effacer la mémoire de Rowan avant de partir tranquillement. Le truc de base, qui était sûr de fonctionner, et qui ne prendrait que 3 secondes. Même si utiliser son pouvoir à tort et à travers, ça ne lui plaisait pas beaucoup.

2°/Rendre le livre à Rowan.

Comment pouvait-il envisager cette possibilité, qui ne lui correspondait tellement pas ? Hm, peut-être qu’il resterait la taquiner après lui avoir rendu son bouquin, histoire de sauver la face.
En tout cas, en soi, ce serait la solution la plus juste. La brune ne lui avait strictement rien demandé, après tout. Et puis… Et puis, il ne savait pas. Il en avait juste marre de se battre. Il y avait trop de questions qui tournaient dans son crâne pour qu’il ait envie de continuer à négocier pour un bouquin qu’il n’avait maintenant même plus envie de lire.

Et puis, il fallait bien avouer que cette fille avait éveillé sa curiosité.
En geste d’ouverture, il lui tendit le livre, l’index toujours coincé entre la page 68 et la page 69. Le premier compromis qu’il faisait depuis… Un bout de temps. Alec espéra que cette fille s’en rendrait compte. Sinon… Eh bien, tant pis. Il n’allait pas perdre le restant de sa journée pour un bouquin, quelle que soit la force avec laquelle il avait eu envie de le lire. Il ferait comme n’importe quelle personne lambda, c’est-à-dire perdrait du temps à passer par la bibliothèque pour le réserver, et voilà.
Mon dieu, ce qu’il était las pour penser à des choses de ce genre. ABANDONNER FACE A UNE C, quoi. S’il avait su… Ben, il l’aurait su, et puis voilà. Pas sûr qu’il se soit abstenu de venir taquiner Rowan



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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clockMar 7 Mai 2013 - 17:29
Des nouvelles de ce rp ? :3
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MessageSujet: Re: Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]   Même les C sont capables de lire. [PV Rowan] 1400359500-clock
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Même les C sont capables de lire. [PV Rowan]
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