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| Une sauterelle, vous avez dit? | |
| InvitéInvité | Sujet: Une sauterelle, vous avez dit? Mar 29 Jan 2013 - 12:20 | | Aujourd’hui, il faisait très beau. Très beau et très chaud, l’été n’était pas loin. Je regrettais d’avoir mit une chemise à manche longue, même si elle était blanche. Il faut dire qu’elle allait tellement bien avec mon jean… Ce même jean qui m’avait valu le titre de mister sexy butt à la Java à Paris. Enfin, ce n’est pas le sujet… Il faisait très chaud, donc. Généralement, cela pouvait soit donner l’envie irrésistible de sortir, soit de rester à l’intérieur bien au frais. Dans mon cas, c’était davantage la première option qui primait. Sauf que, pas de chance, mon emploi du temps me collait à l’intérieur. Je devais effectuer mes rondes dans les couloirs du 4ème étage. Autant dire que je n’avais pas grand-chose à faire. Les classes B et A avaient cours ici, ils étaient les seuls à s’y rendre. Le calme de l’endroit était presque déconcertant, comparé aux étages inférieurs. Pour ma part, c’était la première fois que j’y mettais les pieds. J’avais effectué toute ma scolarité en classe C ou D. Je devais bien admettre qu’ils ne plaisantaient pas avec cette histoire de lutte des classes… Tout était propre, bien entretenu et d’une qualité largement supérieure que le reste du mobilier. Il n’y avait pas le moindre graffiti sur les murs, pas le moindre éclat de peinture nulle part. Quelque part, j’avais du mal à réaliser que des élèves fréquentaient réellement cet endroit. Je veux dire… On peut être studieux, propre et soigné, mais il y a bien un moment où on a envie d’enfreindre les règles. Un moment où notre esprit d’ado échappe à notre contrôle et s’accorde des petites sensations fortes. Mon regard heurta un grand rideau rouge qui couvrait une fenêtre… Probablement pas, il faut croire. Cet excès de discipline avant l’âge me laissait perplexe. Ce n’est pas que j’encourageais à enfreindre le règlement -mon métier était justement de le faire respecter-, mais disons que cela me paraissait une phase normale propre à la jeunesse que de chercher à se confronter aux limites. Enfin bref. Je commençais à m’ennuyer un peu. Si j’avais été à l’étage des E, je suis sur que j’aurais pu fumer discrètement sans que cela se remarque, mais la, c’était mort. L’air était plus pur ici qu’au sommet du mont Blanc. Tant pis pour moi. Enfin, tant mieux, fumer est très mauvais pour la santé. Bref ! Puisque je n’étais jamais venu ici, je n’avais qu’à en profiter pour faire le tour. Un couloir, des salles de classe… Rien de bien passionnant. On entendait vaguement des voix en arrière fond, celle des professeurs, percer les portes comme un murmure étouffé. Un peu dépité, je fini par m’adosser à un mur et mettre les mains dans mes poches. Tiens ? Il y avait quelque chose de poisseux dans celle de droite. Je retirais ma main et constatais qu’elle était couverte de confiture. De la confiture ? La mémoire me revint, j’avais récupéré une dosette dans le train… Visiblement elle s’était percée. Gé-nial. Un vieux mouchoir me permit de me débarrasser du gros de la substance, mais mes mains continuaient de coller un peu. Quelle sensation désagréable… J’essayais de me les frotter pour me débarrasser du reste de sucre. Mauvaise idée : une sauterelle jailli d’entre mes doigts. Quel idiot ! Mon regard parcouru tout le couloir à la vitesse de l’éclair, jusqu’à se fixer sur un point vert vif qui tranchait avec le rouge de la moquette. Cette sauterelle était d’une belle taille : je me surprenais moi-même. Il valait mieux que je m’en débarrasse avant qu’elle ne se faufile je ne sais où. J’approchais, mais la bestiole se déroba d’un petit bond mesquin. Nouvel essais, nouvelle déconfiture. Elle finit par se glisser sous une porte. Echec… Mes yeux se levèrent : aucun panneau n’indiquait le numéro de la salle. Je soupirais de soulagement. Une étrange impression me saisit toutefois, que pouvait il bien se trouver derrière cette porte ? Pour un peu, ce n’était qu’un banal placard… Ou une salle de classe inusitée. La curiosité étant mon fort, je saisi la poignée afin de lever le voile sur ce mystère.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Une sauterelle, vous avez dit? Lun 4 Fév 2013 - 13:23 | | Savoir que l’été approchait me réjouissait d’avance. Pour moi, les beaux jours, la chaleur et les boissons fraiches voulait signifier qu’il y aurait de plus en plus de monde en ville. En gros, je pourrais faire mal à plus de monde ! Je m’en frottais déjà les mains. La méchanceté c’était mon domaine, on ne m’en sortait pas si rapidement. Comme on dit, plus on commence tôt, plus on a de mal à s’arrêter. Dans mon cas c’est déjà trop tard, les gens subissent tellement ! Même le personnel pour tout vous dire. Mais si justement le personnel était là, dans ce couloir et me croisait je serais collée jusqu’à la fin de mes jours. Heureusement, personne ne m’avait vu ni avait vu Wyatt lorsque nous nous sommes amusés dans la classe es E. C’était notre revanche à tous les deux, c’était un vrai délice. Là je ne compte pas faire grand-chose. Je suis juste dans un coin, cachée près des casiers avec une boîte en verre capable de contenir une vingtaine de rats tassés. Je ne souris pas, je ne souris jamais. Je suis avec mon bloc-notes à la main en train de créer des rats pour les mettre dans cette fameuse boîte. J’avais entendu parler de la salle des grandeurs. J’avais donc envie de tester un truc avec les petits rongeurs, pour voir si cette salle à notre étage –à nous les B et A- n’était pas une connerie pour attirer les jeunes.
Je range tout, je me lève et saisis la boîte pour me mettre en route. Quand je serais dans la pièce, au moment fatidique j’aurais intérêt à lâcher ce que j’aurais dans mes mains. Soit la boîte grandira, soit seulement les rats, ou le tout. Je rigole, un rire sadique. J’arrive presque. Le couloir est désert et tellement calme qu’on risque de m’entendre mais je m’en fiche, je fais peur à la plupart des gens de toute manière, et j’aime ça. Je suis devant la porte et je tends ma main vers la poignée. En entendant des pas –un surveillant je pense- j’entre dans la pièce en fermant discrètement la porte pour avancer. Ni une ni deux, je balance la boîte en l’air mais rien d’intéressant ne se passe. Elle retombe juste sur le sol en se fracassant tout comme mes œuvres d’arts. Je soupire, mon pouvoir ne marche donc pas ici ? Quel dommage, je recommencerais plus tard pour bien m’en assurer.
J’avance de quelques pas, le tournis me prend et je grimace, tombant vulgairement sur le sol en poussant un cri de douleur. Est-ce là ma récompense ?! Je n’ai jamais mérité qu’on me torture ainsi ! Si on a plus le dr… MA MAIN ! J’écarquille les yeux et la fixe. Elle bouge toute seule, elle grandit. Mon utre main fait pareille. J’ai mal partout et j’ignore pourquoi, mais je tiens le coup, je ne regarde pas autour de moi le paysage blanc, au point qu’on croirait ne pas voir de murs ou de plafonds. Dès que j’ouvre les yeux je ne sens plus rien. Et d’un coup je me sens bousculée, je me laisse faire et quand ma tête heurte le sol je regarde. Une sauterelle géante, de la taille d’un humain qui est au-dessus de moi. Je me débats mais sa force est décuplée. Et d’un coup, je me sens revenir à ma taille initiale. Je tremble, j’ai peur. La bête parait beaucoup plus grande maintenant ! Je fais un roulé-boulé et me relève pour courir, mais je me cogne dans le corps de quelqu’un. Sans attendre et sans prendre le temps de regarder son visage je passe derrière lui et l’attrape par la taille, la tête posée sur son dos comme si je le prenais pour un bouclier. Là, son odeur me disait quelque chose. Quand je reprends mes esprits je remarque que c’est un des autres surveillants, et ma gorge se noue, pas parce que c'est un surveillant mais parce que je parais effrayée devant quelqu'un, ce que d'habituelle je préfère éviter.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Une sauterelle, vous avez dit? Lun 4 Fév 2013 - 23:32 | | J’ouvris la porte d’un geste lent et légèrement hésitant. Il me semblait avoir entendu comme un bruit provenir de l’autre coté de la cloison. Je craignais de déranger quelqu’un en entrant. Quoique, un surveillant a toujours une bonne raison pour entrer quelque part. Je poussais la porte. L’intérieur ne ressemblait à rien de connu. Le sol était granuleux et avait une texture de terre. Il y avait de hautes structures d’un vert vif qui s’élevaient de toutes parts. A mieux y regarder, je compris qu’il s’agissait de brins d’herbe, dont les proportions dépassaient l’imaginaire. Bien sur ! J’étais dans la salle des grandeurs. On m’avait souvent parlé de cette salle qui génère des paysages aléatoire en grand format, mais je n’avais jamais eu la chance d’y aller. Cette fois ci, j’étais visiblement dans un jardin, ou quelque chose de la sorte. En plus des herbes, il y avait des fleurs immenses et colorées, des gouttes de rosée comme des coupoles et toute sorte de mousse et champignon. On se croyait presque dans le pays des merveilles de Alice. Je fis quelques pas dans ce décors invraisemblable, quand, surgit de nulle part, une jeune fille me percuta en plein ventre. Sans me laisser le temps de réagir, elle passa derrière moi et se cramponna à ma taille, terrorisée. Alors ça, c’était plutôt inattendu ! J’essayais d’apercevoir son visage à force de contorsion. La précipitation ne m’avait pas permis de la reconnaître, quoique je doutais lui avoir jamais adressé la parole. « Qu’est ce qui t’arrive ? Fis je, d’un ton qui traduisait une curiosité trempée d’inquiétude. Le destin lui épargna la peine d’une réponse, car une énorme sauterelle apparut soudain d’entre les brins d’herbe. Sa tête vaguement ovale était surmontée de deux yeux composés, comme des milliers d’alvéoles jaunâtres. Les plaques qui formaient sa face semblaient glisser les unes sur les autres au rythme de ses mandibules, tandis qu’elle palpait le sol de sa paire d’antenne immense. C’était particulièrement déroutant, encore que je ne voyais pas l’ensemble de son corps. La bestiole avança vers nous rapidement. Je savais que les insectes se déplaçaient vite, mais vu à cette échelle, c’était pire. Elle commença à m’inspecter avec ses énormes antennes. « Oh put… Je ne terminais pas ma phrase. C’est qu’il y avait une élève, la grossièreté n’était pas professionnelle. En vérité, je n’étais pas franchement à l’aise. Les sauterelle ne mangent pas les gens, si ? Une fois encore, le destin me procura la réponse. La bestiole me sauta dessus avec ses grosses mandibules dentées ouvertes. Je l’esquivais in extremis et, dans le même mouvement, attrapais la pensionnaire par la taille. Après ? Euh, j’ai couru avec la jeune fille sous le bras. Bon, c’était un peu brutal comme présentation, mais les circonstances étaient spéciales. La fuite dura quelques minutes à peine. Juste le temps de trouver un endroit caché de cette affreuse sauterelle. Je crois que nous étions au pied d’un grand châtaigner, à la vue des feuilles mortes alentour. L’arbre semblait monumental vu d’en bas. Je n’en distinguais même pas la cime. Doucement, je reposais la jeune fille à terre. La course m’avait essoufflé. Je m’adossais donc à une châtaigne et repris progressivement ma respiration. « Hé ben, ça ne rigole pas ici. Fis je en riant à moitié. Ce n’était pas que la situation me semblait particulièrement comique, disons que c’était une manière de décompresser. Mon regard fini par trouver l’étudiante. Avec tout ce chahut, je n’avais même pas eu le temps de la regarder. C’était une brunette assez mignonne, bien que ses traits trahissent une enfance à peine quittée. « Comment tu t’appelles ? Demandais je dans la foulée. J’avais retrouvé mon calme et on sentait, dans mon intonation, que j’étais préoccupé. Cette histoire de sauterelle me travaillait. Je me demandais si il s’agissait de la même sauterelle que j’avais invoquée, ou d’une autre. Ce que l’on introduisait dans la salle des grandeurs ne finissait pas par grandir ? C’est ce qui se disait. Quoi qu’il en soit, j’espérais ne pas la recroiser. J’aime bien courir, m’enfin pas pour sauver ma peau. Au bout d’un moment, ça lasse.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Une sauterelle, vous avez dit? Mer 6 Fév 2013 - 15:23 | | Un cri reste coincé dans ma gorge lorsqu’il m’attrape pour m’emporter dans sa course folle. Je ferme les yeux. J’aurais préféré qu’il me laisse pourrir ici qu’il me touche ! Mais il ignore sûrement que j’ai envie de lui faire un très mauvais coup, là. Pourtant, il va bien falloir que je lui rende la pareille ! Il vient de nous éviter de nous faire bouffer par une sauterelle géante, bestiole la plus immonde qu’elle soit. Je sentais les secousses l’on subissait chaque fois qu’il posait un pied devant l’autre. J’ai donc rouvert les yeux pour savoir ce qui se passait et je me suis un peu plus accrochée à lui pour ne pas tomber. J’avais vu un extérieur blanc, mais là des grands brins verts s’élevaient vers le ciel qui me paraissait très loin, le sol était granuleux, il fallait presque sauter pour contourner les pierres géantes. Oui, c’est ça, nous étions sur le sol d’un jardin ! J’ai grimacé sur le moment, et j’ai senti mes propres pieds toucher les pierres. Une nouvelle grimace a traversé mon visage avant que je fixe ce qui se passait en bas. Je me suis accroupie pour toucher. J’ai senti un frisson me parcourir le dos, c’était froid mais bouillant, râpeux et insupportable au toucher. Je me suis ensuite redressée pour regarder derrière nous l’énorme arbre. Je n’avais jamais pensé voir un jour un arbre si grand, au point qu’on verrait les détails de son écorce. Je soupire, rassurée, jusqu’à ce que la voix du surveillant traverse mes oreilles.
« Comment tu t’appelles ?
Forcément, je ne souris pas et je le fixe dans les yeux, penchant légèrement la tête sur le côté. (Heureusement qu’il y a mon épaule sinon elle serait tombée par terre) Je réfléchis même si ça ne se voit pas. Comment vais-je lui faire comprendre quel est mon nom ? Mon sac a disparu, je n’ai donc pas de crayon. Les pierres sont trop grosses pour que je puisse dessiner avec quelque chose de convenable et mes ongles ne sont pas assez taillés pour tracer un perroquet dans l’arbre histoire qu’il parle pour moi. Je soupire et regarde autour de moi, avant d’avoir une idée. J’avance vers le surveillant, j’attrape son poignet avec une violence qui n’était pas voulu et avec le peu d’ongles que j’ai le lui trace « Jessyca » sur le bras. Plan B comme on dit !
Je m’écarte de lui et regarde autour, analysant la situation. La bête n’est pas là mais elle risque de revenir. Je m’assois par terre et fixe l’homme qui est là. Je ne prends pas la peine de recoiffer mes cheveux emmêlés, je ne suis pas comme toutes ces filles qui aiment bien se faire belle pour tout le monde, oh non ! Moi je suis une rebelle, une sorcière, celle que tout le monde évite d’approcher pour éviter de recevoir un coup d’on ne sait trop quoi. Oui, j’ai l’habitude d’être méchante avec les gens, du coup j’ai développé une certaine technique pour rendre mon regard plus intense et plus insistant, pour améliorer ma force et ma vitesse même si ça ne me sert pas à grand-chose et j’ai également appris à rester calme en toutes circonstances. Et cela m’étonne donc de ne pas avoir fait plus de mal à ce mec. C’est vrai, juste rayer la peau de quelqu’un en appuyant dessus est bien ridicule. Je ne bouge pas, ni même les paupières.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Une sauterelle, vous avez dit? Dim 17 Fév 2013 - 23:39 | | La jeune pensionnaire m’adressa un regard et resta silencieuse. La tête légèrement penchée sur le coté, elle m’évoquait un chat en train de réfléchir à la manière de s’y prendre pour se faire comprendre de l’humain en face. Ils avaient cette manière parfaitement hautaine et mystérieuse de scruter les gens. Une manière qui attisait un petit quelque chose de difficile à définir, mais qui avait trait à la fascination. Puis, se décidant, elle avança vers moi et, d’un geste peu ménagé, m’écrivit sur le bras du coin de l’ongle. Ma peau naturellement matte marquait particulièrement et je pus lire distinctement les lettres de son prénom, Jessyca. Son mouvement était brutal, traduisant sans doute une certaine irritation de la course folle que je lui avais imposée bien malgré moi. Il était vrai que, pour une jeune fille, se faire saisir et trimbaler de la sorte n’avait rien d’agréable. J’en étais désolé, mais tant pis. C’était un cas de force majeure. Je la vis ensuite scruter brièvement alentour, pour finalement s’asseoir par terre. Son regard croisa le mien à nouveau. Il était très intense, bien que dénué d’expression. Avec ses cheveux emmêlés, elle m’évoquait vraiment un animal. Ou plutôt un être à la frontière entre l’homme et l’animal. A la manière d’un flot d’émotion contenu, chaotique, qui se traduiraient par un regard, elle avait une aura à angles vifs, comme une pierre non taillée. J’avais l’impression que cette fille était en colère. Mais pas spécialement contre moi. En général. Une sorte de colère interne, latente. Sans doute me trompais je : ce n’était qu’un sentiment.
Laissant de coté ces quelques considérations, j’en retournais à notre situation concrète. L’endroit me paraissait intéressant : infiniment vaste et sans doute rempli de merveilles. Je mourrais d’envie de faire un tour. Outre les hautes herbes, j’imaginais trouver des fleurs et autres plantes qui, à cette échelle, seraient sans doute merveilleuses à contempler. Une simple pâquerette revêtirait alors l’allure d’un trésor de sphères dorées duveteux à l’odeur de miel, dans un écrin de soie rosée fièrement dressée. « Dis moi Jessyca, fis je d’un voix douce qui m’était habituelle, que faisais tu ici ? J’ignorais encore que cette dernière refusait de parler pour de bon, pensant encore qu’elle s’était contentée d’exprimer un mécontentement passager dans une attitude mutique. Sans m’éloigner d’elle, j’allais regarder ça et la, écartant de tant à autre un brin d’herbe. J’espérais entrevoir quelque chose de suffisamment intriguant pour me donner envie de partir en exploration, car le souvenir de la sauterelle me restait en travers de la gorge. Persistait surtout ce doute selon lequel elle aurait pu naître de mes mains. Auquel cas, cela signifiait que j’étais en mesure de reproduire le phénomène. Toutefois, un essai me paraissait risqué, toujours à cause de l’épisode précédent. C’est alors qu’un bruissement, qui rappelait davantage une sorte de craquement, attira mon attention non loin de la. J’allais en direction du bruit et abatis trois brins d’herbes avec effort. Plusieurs fourmis passèrent devant mes yeux. Certaines portaient des graines, d’autres des brindilles. Je fini par comprendre, à y regarder d’un coté et de l’autre, qu’il s’agissait d’une colonne et qu’elles allaient vraisemblablement du jardin à la fourmilière, multipliant les allés retours. J’avais lu quelque chose à ce sujet. Les fourmis dites ouvrières partaient en exploration et, lorsqu’elles trouvaient quelque chose d’intéressant, appelaient leurs homologues. Se formait alors une colonne de fourmis. Elles allaient et venaient de la ressource à la fourmilière et ce jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à récolter. Cela me rappela un film dans lequel les héros, dont on avait accidentellement réduit la taille, se retrouvaient à chevaucher une fourmi. Je me demandais si un tel exploit était possible dans la réalité. Un mince sourire aux lèvres, je détournais la tête à la recherche de Jessyca. « Que dirais tu de faire un tour ? Tant qu’on est ici. Fis je avec un certain enthousiasme. Il y a sans doute des trucs pas mal à voir… Quoiqu’elle en pense, je n’allais pas la lâcher. C’était une question de responsabilité. En tant que surveillant, je devais veiller à ce qu’il ne lui arrive rien.
[ HRP : Milles excuses pour le temps de réponse ! J'ai eu une tonne de boulot T-T ] |
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