L'heure de la vengeance a sonné! PV October

Vous vous demandez ce que je faisais dans cette cuisine remplie de couteaux, ciseaux, hachoirs et autres objets fortement dangereux ? Et bien la réponse est simple j'étais collée. J'avais été condamnée à faire la plonge parce que j'avais encore séché les cours de sport. Ce n'était pas juste. J'aidais la communauté en ne m'imposant pas ces cours. Personne ne voulait faire équipe avec moi, ce que je comprenais tout à fait. Je ne me voyais pas imposer ma présence alors que je n'avais même pas envie d'aller à ce cours. Mais bien sûr ce n'était pas réglementaire les cours étaient obligatoire et autres conneries du genre. Et comme la dernière fois que j'avais été collée j'avais été mise au service et que le désastre avait été totale, on m'avait attribué la plonge. Au moins là je ne risquais pas de gâcher de la nourriture ou de casser la vaisselle. Mais c'était me sous-estimer, car si pour la nourriture il était sûr que je n'en gâcherais pas, c'était loin d'être le cas de la vaisselle. De plus on m'avait confisqué mon MP3, j'étais interdit de musique pendant ma colle, car vous comprenez sinon ce ne serait pas une punition... La blague.

J'étais donc en train de faire la vaisselle quand j'entendis du bruit provenant de l'entrée. Ce qui n'était pas logique, car je devais être seule ici, ça faisait un moment que la cuisinière avait fini de tout préparer et tout le monde avait été servi. Il n'aurait dû y avoir aucun bruit. Je jetai donc un oeil vers l'entrée de la pièce pour voir un élève qui était en classe E (merci le système des couleurs). Il s'était figé en me voyant, mais se détendit en voyant que je n'étais qu'une élève. Il était donc persuadé que je le laisserais commettre son méfait et ne rien... Même pas en rêve ! Il me dit de ne pas faire attention à lui et de continuer ce que j'étais en train de faire. Mais je ne bougeai pas. Je lui répondis cependant que s'il n'était pas là pour m'aider à faire la vaisselle il avait plutôt intérêt à dégager. Mais bien sûr il ne repartit pas cela aurait été bien trop facile. Il me répondit qu'il voulait juste quelques cookies, que ce n'était pas la mère à boire et que je n'avais qu'à faire comme si je n'avais rien vu. Mais je restai butée sur ma position. Alors, il n'attendit pas mon consentement et se dirigea vers les gâteaux. Mais je me dépêchai de lui bloquer le passage. Ce fut le début du désastre.

Car quand on est maladroite on ne se dépêche pas dans une cuisine et encore moins pour quelques malheureux cookies. Mais je ne voulais pas qu'on m'accuse d'avoir volé quoique ce soit. J'étais persuadée que ça me retomberai dessus et il en était hors de question. Bref je me retrouvais sur la trajectoire de cet idiot de E qui, non content d'être un voleur, était aussi violent. Il me poussa sans ménagement hors de son passage. Mais qu'est ce qu'ils avaient ces cookies ils rendaient les gens plus intelligents ou quoi ? Ils devaient être sacrément bons pour qu'un E se batte pour eux. Mais bien sûr tel n'était pas le problème mais c'était plutôt ce qui suivi qui en fut un. En me poussant je glissai bien évidemment et me cassa la figure. Mais que croyez-vous qu'il y avait sur le chemin ? Une table ! Que je me pris en pleine face... Je ne savais pas qu'on pouvait voir des étoiles en plein jour avant ce moment-là. J'allais avoir une belle bosse et bien douloureuse. Ce crétin ne s'inquiéta même pas, il se servit et avant que je puisse me relever et reprendre plus ou moins mes esprits il fila vers la sortie.

J'entendis le bruit de la porte qui s'ouvrait à nouveau, mais il était impossible que ce soit le E qui l'ait ouverte. Il y avait eu trop peu de temps de passé. C'était des renforts, mais pour qui ? Je doutais que le E ait emmené quelqu'un avec lui, les E n'étaient pas assez intelligents, ou organisés pour cela, mais on ne savait jamais. J'espérais tout de même que c'était un prof ou un surveillant, ou même la cuisinière ! Mais pitié pas un autre E. Déjà en 1vs1 j'étais perdante alors à deux contre un... Mais je voulais quand même me venger. J'avais un mal de tête pas possible et ma future bosse promettait d'être bien douloureuse. Alors, je voulais me venger, rien de tout cela ne serait arrivé si ce crétin n'avait pas insisté. Mieux ! S'il n'était pas venu du tout. Et je lui devais bien une bosse et un bon mal de tête.

Ce moment où tu te dis que c'est foutu, que t'es foutue, car celle qui va s'en prendre plein la tête quand on verra qu'il y a eu un vol ce sera toi. Et bien ce moment tu le hais. Mais heureusement pour moi la personne qui entra dans la cuisine ce n'était pas un autre E, mais une A. Et il était bien connu que ces deux-là ne pouvaient pas se voir en peinture. Alors, oui là j'ai eu un mince espoir. Certes il était trop tard pour les cookies, mais il y avait encore un espoir pour que le E prenne cher et j'en avais très envie. J'entendis un bruit sourd, le crétin avait dû se ramasser. Comme c'était triste... Bien fait ! Je vis ensuite une main devant moi pour m'aider à me relever. Cette main appartenait à une fille, je l'entendis plus que je le vis puisqu'elle se moqua de lui. J'acceptai la main avec gratitude et avec même un sourire. Cette fille si elle voulait lui pourrir la vie je l'y aiderais avec joie ! Les étoiles devant les yeux étaient parties, mais j'avais un sacré mal de crâne maintenant. Ce mec il allait morfler. Il était déjà facile pour moi de me venger quand on ne faisait que se moquer de moi et que j'étais de bonne humeur à la base. Mais cet idiot allait morfler.

J'étais déjà super en pétard, car j'étais collé, en plus je n'avais pas ma musique. Et le pire c'était qu'il y avait un livre que je devais rendre demain et que si je voulais le finir avant de le rendre il fallait que je passe une nuit blanche. Bref ce pauvre mec me faisait chier quand il ne fallait pas. Mon niveau de tolérance était au ras des pâquerettes. Je posai mon regard sur la fille qui m'avait aidé, j'avais bien vu elle était en A, ça se voyait à son noeud de couleur violette, il y avait peu de A que j'appréciais, en fait il y avait peu de personnes tout cours. Mais chez les A à la base c'était encore plus rare, mais elle j'avais décidé que je l'aimerai bien. Car de un elle voulait foutre une raclée à ce crétin de E et en plus elle ne m'avait pas laissé par terre comme une conne, à me débrouiller toute seule. Et il était si rare qu'on vienne m'aider dans ce genre de situation qu'elle avait gagné tout de suite ma reconnaissance. Le seul A que je considérais vraiment comme un ami c'était Darren mais, je voulais bien avoir une autre amie si elle le voulait. Mais tel n'était pas la question il fallait d'abord que je fasse payer à ce crétin. Je regardai la jeune fille dans les yeux et lui adressa un ''Merci'' sincère avec même un sourire ! Oui oui c'était rare.

Puis mon attention se reporta sur le E qui était encore à terre, apparemment lui aussi s'était bien ramassé et il avait du mal à percuter. Je souris méchamment et lui transféra ma jolie bosse et mon mal de crâne. Oh que ça faisait du bien ! Le E poussa un juron se demandant ce qu'il se passait. Il était bien sûr assez gênant d'avoir un mal de crâne comme celui que j'avais avec en prime une belle et un oeil au beurre noir, d'ailleurs son oeil commençait déjà à prendre une jolie teinte. Je ne devais pas être belle avoir quelques instants plus tôt. Je ne savais pas qu'on pouvait chopper mal ai crâne en se prenant une table de face, mais apparemment si. Faut dire que je ne suis pas tombée droite, mais sur le côté si bien que j'avais réussis l'exploit de me faire mal au niveau de l'oeil, mais aussi du crâne. Un véritable exploit ! Le mec avait du mal à s'en remettre je poussa un ricanement fière de moi. Oui c'était puéril mais c'était jouissif. C'était dans des moments pareils que j'aimais mon pouvoir, j'avais tendance à le détester les trois quarts du temps mais là tout de suite je l'adulais. J'eus une poussée d'intelligence il faut croire, car je me dirigeai vers les tiroirs de la cuisine et sortis la corde qui servait à attacher la viande. Elle était fine mais solide et même si j'étais maladroite je savais parfaitement faire des noeuds. J'eus un sourire plutôt sadique et regarda la fille qui était en classe A en lui montrant la corde.

-Tu m’aides ? C’est maintenant ou jamais !