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 ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre.

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Anonymous
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MessageSujet: ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre.   ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre. 1400359500-clockDim 10 Mar 2013 - 5:16

Lydie & Brent

La vie était quelque chose que l’on ne désirait pas, on naissait, tout naturellement, et on se devait de l’agréer. C’était une offrande qui s’était montrée à nous, une attestation de notre existence. On était tous là pour au moins une raison, celle de subsister, on allait la présager, tôt ou tard, enfant ou accompli. Paraissent ultérieurement en nous des forces et des faiblesses, de la volonté, du courage, ou de l’apathie et l’indécision. Les liens que nous avions avec les autres évoluaient ou se distendaient, il nous était alors irréel d’échapper à la souffrance, aux blessures affligées par ces êtres qui nous font du mal. Parfois, il nous arrivait de poser cette question : Etait-ce un rêve, ou bien la réalité ? Nul ne le savait. En vérité, le rêve était uniquement une illusion de notre autre vie, celle qui nous semblait être la plus idéale. Cependant, cet idéal de vie n’existerait jamais, c’était uniquement une utopie, à laquelle s’ajoutent les désirs les plus intenses de bonheur éternel. Cette forme de bonheur ne durait guère, il était évident qu’à travers cette phrase si connue « après la pluie vient le beau temps », il y avait une grande part de vérité. Ils disaient que le sourire traduisait le bien-être, mais tout cela est faux. On pouvait sourire alors qu’on fondait de désespoir, qu’on pleurait en se rendant compte que l’implosion allait être très menaçante. C’était les conséquences justement de ce sourire dissimulé qui ne désirait pas attirer la curiosité des autres s’il était effacé. Les autres pouvaient soit nous accepter, soit nous rejeter, calculant ainsi nos qualités et défauts, or, plus le temps passe et plus la loi du plus fort prend place. Et personne ne peut interférer face à cela, l’exclusion était inévitable pour les faibles.

Eprouveras-tu l’envie de connaître cette fille qui présente ces contraintes ? Elle n’est pourtant nullement insociable si tu lui témoignais ton honnêteté. Cette demoiselle qui a tant souffert dans le passé à cause de sa timidité, de son manque d’assurance et de sa crainte. Auras-tu le courage de mettre en confiance cette fine colombe qui risque de se brûler les ailes au moindre choc. Ce cœur qui est devenu si fragile à présent, que va-t-il lui advenir d’ici quelques années si tu ne changeais pas cela ? Vas-tu au contraire prendre peur d’une telle responsabilité et fuir, la laissant ainsi dépourvue de tout bouclier, de tout allié ? Regarde cette innocence même dormir, elle était la pureté incarnée, monde de niaiserie qui la plongerait dans les pires cauchemars qu’elle n’eut jamais connus. Ce jour-là, elle s’était réveillée plus tôt que de coutume, une chose la contrariait, cette mission qu’un certain jeune homme nommé Ethan lui avait demandé d’accomplir. Elle se sentait terriblement coupable, ayant débuté l’abord du prénommé Brent quelques jours auparavant. Lydie voulait arrêter toute cette supercherie, ce n’était guère de son genre de comploter pour de tels buts ; la vengeance. Elle n’était au final qu’une simple victime parmi tant d’autres des hommes, sans aucune protection, elle ne pouvait se permettre de renoncer à l’achèvement de ce plan. Ayant déjà été bien trop loin, en lui parlant, pensait-elle, le plus naturellement possible. Cette fois-ci, elle avait décidé de l’éviter un certain moment, elle se devait de réfléchir, cogiter sur un procédé qui lui permettrait de s’en tirer sans mal et le plus vite envisageable. C’était en ouvrant le robinet et en prenant une douche bien brûlante qu’elle escomptait reprendre ses esprits. Pitoyable, sans aucun intérêt, tels étaient les adjectifs qui la définissaient, selon elle. Au final, elle ne valait pas mieux que tous ces dragueurs, elle était entrain de jouer avec les sentiments de quelqu’un, même si elle se doutait qu’il n’en avait nullement à son égard. Ca restait tout de même de la manipulation, de calculer tout du début à la fin avec les consignes d’Ethan commençait à l’insupporter.

Liberté, c’était le but recherché, une fois ce plan terminé, elle n’accepterait plus jamais de telles choses. Une fois sortie de la chambre après s’être vêtue d’une resplendissante robe de couleur corail, mettant en valeur non seulement sa longue chevelure dorée, mais également ses grands yeux verts brillants. Aujourd’hui allait être l’une des rares journées où elle avait détaché entièrement ses cheveux éclatants, en effet, elle les attachait toujours, ne serait-ce qu’un peu. Jour pourtant comme un autre, rien n’allait différer, sauf sa crainte de se retrouver en face de cet être. Fort heureusement, ils ne se trouvaient pas à fréquenter la même classe, or, ils ne se croiseraient que rarement. Non, elle ne le détestait pas, plus elle lui parlait, plus elle l’appréciait, c’était une très grande faiblesse pour la poursuite de ce plan qui était pourtant bien parti. Une fois arrivée à proximité de la salle de la classe A, ce qu’elle craignait le plus arriva, elle s’était retrouvée face à Brent. Non, elle n’avait pas eu le temps de réfléchir à son acte qu’elle fuit aussitôt son regard, s’empressant de rejoindre la salle. Il n’allait certainement pas comprendre ce geste, mais elle ne pouvait être confrontée à lui à nouveau. Du moins, pas avant qu’elle soit certaine qu’elle ne tombera en aucun cas dans son piège. C’était risqué, elle le savait très bien, mais elle allait tout de même continuer de prendre ses distances, ce qui allongerait probablement la durée du plan. Les heures passèrent à une vitesse surprenante, vint donc le coucher de soleil aux alentours de dix-sept heures. Dans le but de voir ce spectacle, elle décida de se rendre sur le toit du pensionnat. Cela lui permettrait peut-être d’y voir plus clair, peut-être que les rayons et la chaleur du soleil allaient lui apporter la lumière qui lui fallait pour décider de ce qu’elle ferait. Il faisait vraiment beau, une température agréable et un vent des plus doux caressait les cheveux de la jeune blonde. Ses yeux pétillaient d’admiration devant ce spectacle qui était des plus saisissants, qui donc pouvait se plaindre de ce temps ? Personne, du moins, elle l’escomptait.

Elle prit place en s’asseyant, tranquillement, en déposant son sac par terre. Un petit sourire s’était dessiné sur ses lèvres, elle n’arrivait plus à comprendre certaines choses, mais elle ne voulait plus y penser à cet instant. Parfois, il y avait du bon à se retrouver seule, ce moment avait duré une bonne vingtaine de minutes. Le soleil avait disparu du champ de vision, tout s’obscurcissait à présent. Elle se releva lentement, elle était sur le point de prendre son sac lorsqu’elle entendit des bruits de pas s’approchant de la porte menant au toit. Lydie se tourna donc brusquement vers cette personne qui allait sortir, cependant, cette inquiétude lui revint d’un seul coup. Et si c’était…. Non, il n’y avait pas de « si », en effet, elle coupa vite cours à ses divagations en apercevant Brent. Pourquoi maintenant, se demandait-elle. Elle était perdue, ignorant quelle attitude elle devait adopter, sachant qu’il avait sûrement remarqué que quelque chose n’allait pas aujourd’hui. La blonde était dans un état de faiblesse et ne désirait surtout pas le voir quand elle était comme cela. Son visage était dans l’incapacité de dissimuler sa surprise et son embarras. En le voyant ainsi, elle eut tout de même le courage d’articuler quelques mots, en essayant d’être la plus naturelle possible.

« Mais… C’est toi… Brent. Je ne m’attendais pas… à te voir ici. »

Elle ne se serait jamais doutée qu’il vienne tout seul sur le toit, peut-être avait-il rendez-vous ? Elle ne comptait pas rester plus longtemps ici. C’était bien trop dangereux, sachant qu’elle n’était d’humeur à lui parler normalement, cela lui faisait encore plus mal en sachant qu’elle l’appréciait. La jeune fille lui fit tout de même un petit sourire, en espérant qu’il ne lui pose pas de questions. Elle devait partir, elle le savait, cela sentait mauvais pour elle.



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MessageSujet: Re: ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre.   ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre. 1400359500-clockSam 30 Mar 2013 - 20:58
Lydie & Brent« Ce sourire ; laisse-moi en faire une arme pour percer le bouclier qui protège ton cœur. »
Le réveil sonna, plus tôt qu'il ne l'aurait souhaité ; annonçant cela dit au jeune homme, une nouvelle journée qui se présentait. Celui-ci toujours fortement attaché à son lit, n'avait guère le courage d'ouvrir les yeux pour affronter ce nouveau jour. Son envie de prolonger sa grasse matinée, se faisait ressentir, mais un soleil faisant son apparition à sa fenêtre, martelant alors son visage de ses rayons ; ne permit pas au jeune homme de rester bien longtemps endormi. Dans un élan de bravoure, sous le poids d'une fatigue qui ne semblait pas déterminer à s'en aller, il éleva sa main jusqu'à sa table de chevet, laissant celle-ci se balader, dans le but de retrouver son téléphone qu'il avait posé là, la veille. Sans aucune difficulté à le dénicher, il se donna la peine d'entrouvrir les yeux pour prendre connaissance de l'heure. 9 H 50. Par chance, son premier cours ne débutait qu'à onze heures, lui laissant ainsi du temps pour se consacrer à ses propres affaires. Sous l'influence de sa propre indolence, il s'extirpa de son lit, en rampant jusqu'à la salle de bain pour y faire un brin de toilette ; et ne lui fallut que très peu de temps pour y ressortir, fin prêt. Habillé d'un simple tee-shirt blanc, qu'il avait pris soin de surmonter d'un collier tombant jusqu'au bas de ses pectoraux et d'un pantalon slim ; il quitta la chambre, refermant derrière lui, la porte de celle-ci à clef.

À présent, Brent ne trouva pas autre chose à faire, que de déambuler dans les couloirs, sans avoir en tête une destination bien précise. Par habitude, le jeune se retrouvait de nouveau seul. À vrai dire, cette solitude dont il s'affublait, il en était la cause et le souhaitait. Cela avait pour raison de lui donner la chance de réfléchir ; de songer à toutes ses rencontres passés. À faire le tri, entre ses réels amis et ceux qui ne le côtoyaient que dans l'unique but de saisir la lumière qui émanait de sa propre popularité. Il en était conscient, il ne pouvait mettre sa confiance qu'en une poignée de gens, mais qui ? Lui-même ne détenait pas la réponse à cette question. Il ne préférait donc pas s'attacher, rester à l'écart, tout en gardant un certain contrôle sur ses relations, afin de ne pas être oublié -et de se faire désirer, par la même occasion-. Ainsi était sa méthode pour ne pas souffrir et lui donner la chance d'arborer ce même sourire, qui avait souvent perdu de son sens. Cette illusion de bonheur qu'il dressait sur son visage, était destiné à voiler ses réels émotions, même dans les pires moments, ce sourire restait intact. C'était sa façon d'être, on ne pouvait le changer, malgré les réflexions qui lui étaient adressés à ce sujet.

Perdu une nouvelle fois dans ses pensées, il ne prit pas conscience, qu'il s'était rendu devant les salles des élèves de la classe A. Il fut ramené à la réalité, par le brouhaha agaçant provoqué par la rentrée en classe. Surpris, il balaya du regard les alentours, à la recherche d'un visage familier et il la trouva, elle. Il l'avait rencontré quelque temps auparavant et avait sympathisé avec. La belle Lydie ; il ne la connaissait pas si bien que cela, mais l'appréciait déjà énormément, et pour lui la seule chose qui comptait à ses yeux, en étant à ses côtés, était que ce sentiment devienne alors réciproque. Elle avait en elle, tout ce que Brent aimait chez une femme, loin l'envie de s'en faire une amante, il laisserait le cours des choses se faire, mais au moins une amie, c'est ce qu'il aurait voulu. Il plongea alors, son regard dans le sien, lui adressant un simple sourire sincère, espérant recevoir le même en retour. Cela dit, l'effet de son sourire n'eut pas le résultat souhaité. D'un regard fuyant, elle reprit marche, de manière accélérée afin de pénétrer dans sa salle de cours. Le jeune homme, perplexe, resta quelque peu bloqué à la vue d'un tel comportement, des questions fusant dans son esprit. Il laissa par la suite échapper un léger soupire, quelque peu déçu, avant de rebrousser chemin, pour se rendre à son premier cours de la journée.

La sonnerie qui annonça la fin des cours, venait tout juste de retentir. Chaque élève, pouvait se consacrer un peu de temps. Comme chaque soir, le garçon avait fait un bref retour dans sa chambre, pour y prendre sa guitare ; et comme chaque soir, il allait se poster sur le toit, pour y délecter le spectacle que mère nature pouvait lui offrir, sous quelques accords qu'il aura préalablement placés, pour rendre la scène bien plus sublime qu'elle n'aurait pu l'être. En peu de temps, il arriva au pied du bâtiment, empruntant ses marches pour parvenir à son sommet. Sa guitare prenant le rôle d'un poids durant cette traversée, il prit plus de temps qu'il ne devrait pour s'y rendre, mais après quelques minutes et une volonté peu commune, il arriva à la dernière marche. Soudain, son attention fut attirée par une personne qui l'avait malheureusement devancé. Mais ce n'était pas n'importe quelle personne, c'était la même qu'il avait croisé aujourd'hui et qui avait fuit face à lui. Il ne savait pas quoi penser en cet instant, devait-il faire demi-tour, ou tout simplement aller la voir pour comprendre ? Cela dit, la jeune femme prit l'initiative de débuter la conversation. Elle semblait quelque peu embarrassée et le blondinet l'avait très bien compris. Ne voulant pas lui tourner le dos, il prit marche, ramenant sa main derrière sa tête, commençant à gratter celle-ci, un sourire bien ancré sur son visage.



« Et bien, je ne m'attendais pas à te voir ici non plus Lydie. Je viens ici tous les soirs, pour regarder le coucher de soleil et m'entraîner quelque peu à la guitare.. Et toi, tu attends quelqu'un ? »
© Codage par Brent J. Stewart alias "Dr.Brownie"
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MessageSujet: Re: ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre.   ♦ Un bien mauvais jour pour une telle rencontre. 1400359500-clockLun 1 Avr 2013 - 2:37

Lydie & Brent

Interpréter un rôle, incarner un personnage, ou du moins, obliger une rencontre sans que le destin n’en soit intervenu était invraisemblable. C’était une implication que Lydie n’aurait jamais su tenir, du moins, avant qu’un certain Ethan n’en lui réclame l’exécution. Imaginez-vous aborder quelqu’un, à contrecœur, en ayant des objectifs bien précis, nullement l’envie de connaître cette personne. Au lieu de découvrir ses qualités, vous n’expérimenterez que ses défauts, écoutant inconsciemment les ouï-dire qui l’ont choisie pour cible. La jeune fille ne comprit point la raison qui l’avait convaincue d’accepter de réaliser une chose aussi improbable, peut-être qu’Ethan avait usé de son pouvoir pour cela, éventualité qu’elle ne saurait confirmer. A présent, elle était telle une marionnette guidée, ou plutôt contrôlée par ce garçon qui la contraindrait d’une manière ou d’une autre à mener à bien cette mission. Regardez là, elle se sent coupable, elle s’en veut, non seulement de s’être rapprochée Brent pour des raisons inexpliquées, du moins, celles qu’avait donné Ethan n’étaient guère plausibles. En plus de cela, elle devrait le laisser après avoir tissé un lien avec lui, chose qu’elle ne souhaitait surtout pas entreprendre. Peut-être pourrait-on qualifier cela comme étant une prise au piège, à son propre jeu, sauf que n’était pas qu’un exsangue jeu, mais de visibles affinités avec lui. Dire qu’elle avait fui son regard et ne lui avait pas rendu son si rassurant sourire qu’il lui avait adressé. Lydie ressentait une douleur indescriptible au fond d’elle, assurément, elle aurait tant aimé le rencontrer dans d’autres circonstances.

Elle s’imaginait une autre rencontre, celle où elle ne saurait rien de lui, ni son nom, ni l’image que d’autres auraient de lui. Elle découvrirait alors sa personnalité, sans la moindre influence, ni la moindre appréhension. Une simple relation amicale serait alors née, elle l’aurait tant espéré, mais la vie réservait bien des surprises. Il était temps de cesser de rêvasser, Lydie se tapota les joues, elle ne comprenait pas pourquoi elle pensait tant à lui, à la vision qu’il allait avoir d’elle si il découvrait la vérité. Mieux valait ne pas le concevoir, de toute manière, il n’allait pas le soupçonner pour l’instant, du moins, c’est ce qu’elle supposait. Lydie devait se contenter de lui parler, occasionnellement, n’étant pas dans la même classe, ils n’avaient pas la possibilité de se voir souvent. De plus, lorsqu’elle lui parlait, il y avait toujours ce fossé qui la séparait de lui. Elle se montrait toujours distante, le peu d’instants qu’elle passait en sa compagnie en ne se rappelant la mission étaient minimes, cependant, elle ressentait un bien-être tout particulier, en étant à l’aise à ses côtés lorsqu’elle omettait son objectif. Lydie lui avait sûrement fait de la peine en l’évitant ces temps-ci, si seulement elle pouvait tout abandonner et discuter avec lui normalement, sans la moindre barrière. Mais, elle ne pouvait négliger la promesse qu’elle avait faite à Ethan, malgré qu’il n’ait pas forcément fait l’effort de lui expliquer clairement la situation et les raisons de cette vengeance.

Alors que Lydie était venue sur le toit pour se changer les idées, c’était raté. Ce plan ainsi que Brent occupaient une grande partie de ses pensées. Sa gentillesse lui rendait la tâche plus difficile, et la chaleur de son sourire la touchait tout particulièrement. En admirant le coucher du soleil, elle ne pût s’empêcher de supposer que Brent profitait sûrement du spectacle. Or, elle était loin d’imaginer qu’il la rejoindrait, à sa plus grande surprise. En le voyant, elle eût du mal à en croire ses yeux. Lydie méconnaissait le fait qu’il vienne sur le toit. Il devait probablement rejoindre quelqu’un, ou bien appréciait-il, comme elle, de s’isoler du monde pour être au calme ? Peu importe, elle ne savait plus quel comportement elle devait adopter. Fuir ou rester ? Si elle partait immédiatement, il lui poserait inévitablement la question à laquelle elle ne pourrait répondre. La jeune blonde lui fit un faible sourire, qui était tout à fait sincère, malgré qu’elle soit préoccupée par la suite des évènements. Le voir sourire la mettait toujours aussi mal à l’aise, et le voir s’approcher n’arrangeait guère les choses. Elle détourna alors son regard du sien pour le diriger vers le soleil qui avait déjà disparu du cercle visuel. Lydie était néanmoins surprise que Brent vienne tous les soirs à cet endroit, il lui avait déclaré que c’était pour contempler le coucher du soleil et jouer de la guitare. Elle se rendit alors compte qu’ils se ressemblaient véritablement.

« C’est bien dommage, le soleil ne t’a pas attendu pour disparaître…. » Répliqua-t-elle. « Je suis surprise, j’ignorais que tu jouais de la guitare. »». Elle ajouta ensuite, en réfléchissant à sa question. « Et bien, oui, j’attends quelqu’un... Mais il semble que cette personne a oublié notre rendez-vous... »

Menteuse, déloyale, simulatrice, pensait-elle. Lydie éprouvait de la pitié pour elle-même, comment avait-elle pu lui répondre cela ? Elle cherchait tout simplement un moyen pour le fuir, ne plus être confrontée à lui, ne plus attiser sa curiosité, son intérêt. Alors qu’elle n’osait guère recroiser son regard, toujours de dos à lui, elle observa les lumières qui éclairaient Prismver. La nuit dissimulait de belles choses mais en montrait d’autres qui ne manquaient pas d’attrait et de splendeur. La jeune fille devait être prête à tout pour réussir ce qu’elle devait entreprendre depuis des jours, mais elle en était en incapacité, surtout à ce jour. Une journée durant laquelle elle se sentait faible, désarmée face à l’honnêteté de ce blond qui attirait son sa sollicitude, son attention. Quelque chose la tracassait, c’était d’aller contre sa volonté de rester aux côtés de Brent pour échapper à sa curiosité, à son envie de la connaître, qui était réciproque. Lydie se tourna spontanément vers lui, sans se douter que cette confrontation allait avoir un effet des plus affligeants sur elle. Vite, elle devait partir, elle n’était pas dans son état normal, elle allait craquer, elle le sentait. Alors, avant qu’il ne la voie dans un état désolant, elle se devait de prendre congé et de s’éloigner au plus vite de lui. Ce n’était absolument pas sa journée, elle était bien trop faible pour penser à cette foutue mission. Tout en baissant la tête et en mettant ses mains derrière son dos, confuse, elle déclara.

« Je… Je dois te quitter, je m’en vais rejoindre la personne qui était censée… me retrouver sur ce toit. Je te laisse donc à tes occupations. »

Elle devait s’en aller, ses yeux commençaient déjà à briller d’abondants éclats, il ne devait se douter de rien, rien du tout. Tout en se détournant de nouveau de lui, Lydie se baissa pour prendre son sac, elle entama ensuite une rapide marche vers la porte, empressée de ne plus l’avoir à sa proximité. Fuis vite Lydie, fais vite, fais vite, se répétait-elle, incertaine.



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