Est-tu sûr de vouloir jouer à ce jeu-là [ PV Caleb ]

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Le son strident du réveil sortit Chidori brutalement de son rêve. Elle poussa un long soupir et s’empressa de l’éteindre. Elle reposa sa tête contre son oreiller et passa une main sur son front. Elle n’avait pas beaucoup dormi, une fois de plus. Ces derniers temps, le sommeil ne lui venait pas facilement et elle se sentait de plus en plus agitée lorsqu’elle fermait les yeux et qu’elle s’endormait dans un profond sommeil. Elle tourna la tête en direction de son réveil et constata qu’il lui restait une demi-heure avant le début des cours. Elle n’avait pourtant qu’une envie, se rendormir, tellement elle était fatiguée. Elle poussa cependant un soupir et chassa sa couette d'un coup de pied.
Chidori était très frileuse et le changement de température la fit frissonner.

Elle se leva difficilement et sentit ses articulations se craquer. Elle passa rapidement devant son armoire où elle troqua son pyjama contre un tee-shirt moulant et un jean délavé. Elle passa environ dix minutes dans la salle de bain où elle passait clairement le plus de temps à chaque fois. Elle ne savait pas comment se coiffer et finit par se décider pour un chignon. Après la toilette, elle vérifia d’avoir toutes ses affaires et courut pour ne pas arriver en retard.

Dès qu'elle atteignit le hall, elle consulta sa montre et s’aperçut qu'il lui restait au moins un bon quart d'heure avant que les cours commencent. Son réveil avait trop d'avance et elle en payait les conséquences.
Tant pis se dit-elle en souriant. Elle allait profiter de ce temps pour souffler avant de commencer la journée. Rapidement, l'idée d'aller contempler le ciel lui vint et elle s'empressa de grimper les marches pour atteindre le toit.

Une fois arrivée, un sourire naquit sur ses lèvres et elle s'écroula par terre. Cela faisait plusieurs fois maintenant qu'elle se rendait sur le toit pour réfléchir et être au calme. Dès qu'elle avait envie de se lâcher, de pleurer, de se défouler ou tout simplement se reposer, elle venait ici et tous ses problèmes s'envolaient.
Elle commençait à peine à se détendre et à fermer les yeux, lorsqu'elle entendit du bruit.
Surprise, elle tourna la tête et l'aperçut. Chidori était complètement prise au dépourvu. Sa tête lui disait quelque chose. Pour une raison qu'elle ignorait, il s'était mis à la suivre et à l'aborder sans raison particulière. Elle le trouvait sympathique mais très étrange.

Ne sachant pas trop quoi faire, elle se tourna vers lui et lui adressa un large sourire.

« Salut » lui lança timidement la jeune déléguée en détaillant le jeune homme.
Il était de la même taille qu'elle, voir un chouïa plus grand qu'elle.

« ça fait plusieurs fois qu'on se croise et qu'on se rencontre non ? Je ne sais même pas comment tu t'appelles d'ailleurs ! Moi c'est Chidori, Chidori Kamiizumi » dit-elle en l'incitant à la rejoindre.

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Les joies de tomber malade.

Le jour s'était levé il y a déjà un bon moment et j'étais pris d'une furieuse envie de dormir. Le temps passait si lentement que je crus bien être resté assis sur ce banc pendant des heures, le regard éteint, l'esprit littéralement dans un autre monde. Vaillamment, je tentais de lutter contre mes paupières qui s'obstinaient à vouloir prendre congé. Combien de fois les alentours de ce jardin devenaient flous, les limites du ciel et de la terre ne faisant presque plus qu'un. Oui je me rappelle. J'avais la bouche pâteuse à force qu'elle soit entrouverte. J'étais ailleurs et c'est peu dire. De temps à autre, mes songes se mêlaient à la réalité, donnant des scènes tellement absurdes que je m'en effrayais presque. Voir des gens tomber du ciel en position étoile de mer, avouez que c'est flippant. Tellement flippant qu'avec toute la bonne volonté du monde je finis tout de même par m'avouer vaincu. C'était l'heure de la sieste ! Clopint-clopant, mes jambes m'avaient guidé sur le toit du pensionnat. Sur ce coup là je m'étais surpassé, toujours aussi surpris de ne pas m'être arrêté en chemin dans un escalier. Comme il m'était plusieurs fois arrivé de faire. Le courage, un truc qui me fait bien que trop souvent défaut. Toujours habité par cette vivacité de corps et d'esprit surprenante j'avais franchi la porte qui s'ouvrait sur le toit. Un sourire complaisant s'était alors étiré sur mes lèvres. L'atmosphère à son habitude pesante était ici étrangement apaisante. Peut-être trop. Mais mon cerveau n'était pas en état de tergiverser sur cette pensée. Pour l'instant tout ce qui le préoccupait était de pouvoir se mettre en maintenance pendant quelques minutes. Voir plusieurs heures. Voir plusieurs jours... Genre, énorme blague. Me dénichant un endroit douillet -quoique même du gravier me conviendrait- j'y posai mes fesses, cédant à la fatigue omniprésente qui reprenait son reste. Il dut s'écouler une seconde avant que je ne sois dans le pays des songes.

Je dormais à point fermé, bercé par une brise qui apaisait ma rêverie. Rêverie qui n'avait aucun sens, mais qu'importe. J'étais comme qui dirait : sans défense. Mais osef, je pense toujours à ce genre de détail un poile trop tard. Un poile, c'est tout. Il me semble avoir entendu la porte s'ouvrir une deuxième fois. Or, peu préoccupé par la compagnie d’autrui, je replongeai immédiatement. Certes, je ne fais pas souvent preuve de grande intelligence. Me contentant de changer de position je continuais là où j'en étais. Je reniflai. Une fois de plus ayant traîné dehors cette nuit, mon corps commençait à flancher. J'éternuai. J'crois que j'suis en train de tomber malade. J'étais vêtu d'un vieux jeans troué un peu trop grand, d'un T-shirt et d'un sweat rouge également trop grand. Et pourtant je pouvais sentir mes membres trembler. Ho fock. Lentement je me mis en tailleur, mais mains frottant frénétiquement mes yeux. J'abandonnai l'idée de dormir ici vu les défenses de mon corps que je pouvais presque sentir faiblir. Ayant perdu toute notion d'équilibre je me redressai, sautant un peu sur un pied. C'est à ce moment que l'aperçu. Cette fille, que j'avais promis de pousser à bout. Je ne sais même pas comment elle s'appelle. C'était peut-être une occasion de passer à l'attaque, mais comment dire, je n'étais pas au meilleur de ma forme. Je me dirigeai néanmoins vers elle. Enfin, elle remarqua ma présence. Elle m'adressa même la parole.

Alors que je me rapprochais d'elle je lui d'une voix nonchalante, même ma tension semblait plus basse que d'habitude. Effrayant.

_ Bonjour Chidori comment vas-tuuu ?

La forme ? Tout va bien ?

Et je m'arrêtais là. A nouveau en tailleur, je réfugiai mon menton dans mon écharpes et étirai mes manches au maximum pour rentrer mes mains dedans. Ces bouffonnes, elles étaient gelées. Quand j'eus comme une illumination.

_ Ha merde désolé, moi c'est Caleb. Caleb Awen.

Dis-je en lui tendant amicalement la main. Enfin, j'avais daigné la regarder.

T'as le droit de me frapper pour mon temps de réponse. Huhu. Désolée ><

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