InvitéInvité | Sujet: Premier jour Jeu 16 Mai 2013 - 20:22 | | Assise sur un banc je contemplais le bout de mes chaussures. Ma minuscule valise était posée à mes pied, mon manteau sur mes genoux. Je m'étais perdue en cherchant le bâtiment principal, avant de me retrouver dans ce superbe jardin. Je n'avais pas osé demander le chemin aux quelques personnes que j'avais aperçu. Je songeais qu'il aurait fallu qu'un jour j'arrive à me débarrasser de ma timidité, un jour... Un peu fatiguée à cause du voyage jusqu'à l'école, je décidai de rester assise un moment. Je repensai aux adieux avec ma famille tôt ce matin. Les larmes de crocodiles de ma mère m'avaient blessée, bien que je sois habitée à son indifférence. Je savais qu' elle ne pleurait jamais pour quoi que ce soit, alors pour moi... Les traits crispés de mon père étaient dus quand à eux, je le savais, à sa colère de gâcher deux heures à me jeter dehors au lieu de travailler et ainsi agrandir sa petite fortune. Il me semblait que mes parents n'avaient jamais compris jusqu'où allait mon don. Ils croyaient que je pouvais simplement percevoir leurs humeurs en général vaguement, mais ils ignoraient à quel point je percevais ce qu'ils ressentaient, presque ce qu'ils pensaient. Je me remémorais à la perfection les derniers mots que mon géniteur m'avait adressé. « Essaie de te faire des amis! »
Ces mots jetés avec une ironie à peine dissimulée m'avaient ébranlée. Prise d'un soudain esprit de contradiction, je décidais de lui prouver que j'étais parfaitement capable d'aller vers les autres. Je me levai et me dirigeai d'un pas décidé vers un garçon qui venait d'entrer dans le jardin. Cependant plus je m'approchai, plus la résolution fléchissait. Je remarquai alors son immense et solide stature. Un sentiment d'intimidation commença légèrement à me saisir. Quand j'étais à une vingtaine de pas quand je commençais à me dire que j'avais eu tort. À une dizaine de pas, je réfléchissais sérieusement à dévier ma trajectoire et je ralentissais. Quand je m'arrêtai devant lui, mes yeux étaient fixés au sol, mes genoux tremblaient affreusement. Je tentai d'articuler dans un filet de voix: « Excusez-moi... » Au même instant, je me maudissais mille fois intérieurement pour cette idée stupide. J'allais m'humilier dès mon premier jour dans cette école. Oui brillante idée Sally, vraiment! |
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InvitéInvité | Sujet: Re: Premier jour Sam 18 Mai 2013 - 14:22 | | Rien... Il n'y avait rien de très enrichissant aujourd'hui pour Mavis, il avait certes pris connaissance des relations humaines du XVII ème siècle, mais au fond ça ne valait pas plus que d'autre actualité. Pourtant on peut dire que son cours préféré est l'histoire, car c'est peut-être l'unique moment où il peut être dynamique et débattre légèrement avec le professeur. Il allait devoir finir sa journée avec cette impression de vide qui le trotte depuis maintenant plus d'un mois. Son frère, son frère le manque...
Le lendemain, il prit la décision de se lever plus tôt qu'à son habitude, il était cinq heure et tous le monde dormait encore, d'après la rumeur Wyatt était celui qui réveillait tous le monde... Mavis regarda à travers la fenêtre et constata que le ciel était mitigé, il décida en conséquence de porter une veste au dessus de son uniforme le temps d'arrivé à l'intérieur de l'établissement. Cependant avant cela, il enfila ses chaussures et prit la direction du jardin. Une balade pour se ressourcer hein... De son cabanon jusqu'au jardin il n'en attendait rien, il ne faisait que marcher et penser. Il fallait mettre ses idées au clair, à savoir qu'il ne reverrait peut-être plus jamais son frère, mais une fois arrivé, on le coupa dans son hélan.
« Excusez-moi... » « O-Oui ? » Reprit-il avec étonnement. On venait de le sortir de ses pensées et s'en était peut-être pas plus mal. En face son interlocutrice était une fille, une nouvelle ou une fille inconnue ? Le jeune homme ne pouvait pas vraiment trancher, il n'était pas au pensionnat depuis très longtemps et n'avait pas encore mit un nom à toutes les têtes. Cependant, sans en connaitre la raison et surement parce qu'il n'y en a pas besoin, il fit un sourire délicat. Sans pensées perturbatrices, il reprit le cours de la discution.
« Puis-je vous aider ? » Il était très décontracté et sincère dans son attitude, cependant son visage était encore marqué par ce qui venait de le perturber précédement. Il espérait toutefois ne créer aucune confusion dans cette première rencontre... Si évidemment, la jeune demoiselle osait relever sa tête pour voir son visage. |
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InvitéInvité | Sujet: Re: Premier jour Jeu 23 Mai 2013 - 19:23 | | Mon regard était comme enchaînés au sol. Il m'était impossible de surmonter ma timidité pour le regarder en face. «O-oui ? »
A son ton, je comprenais que je l'avais tiré des ses réflexions. Ma gène monta d'un cran. «Puis-je vous aider?»
Continua-t-il poliment. Je le sentais sur de lui mais je n'osais pas relever la tête. Percevoir les pensées des gens ne me posait pas de problème en général mais je ne pouvais me détacher de cette impression de violer leurs intimités. Que pouvons-nous dissimuler si même nos émotions sont mises à nues ? Je me refusais à cette indiscrétion. Je réalisai qu'il devait attendre que je parle. «P-pardon... En fait je ne trouve pas, enfin je cherchais... ou plutôt on m'a dit d'aller au bâtiment administratif. Enfin je crois. »
Mon visage vira au pivoine alors que je bafouillais lamentablement. Je tentais de lui expliquer tout en lui montrant le bout de papier chiffonné qui était sensé me servir de plan. « J'ai voulu enfin essayé de me repérer avec le plan... et...eu...hé bien... Je me suis retrouvée ici.»
Ma voix baissait alors que je m'enlisais dans mon cafouillis. Les mots sortaient de plus en plus faiblement de ma bouche. « Je me disais que...Peux-être...Vous pourriez m'aider ? »
Après cette misérable tirade j'imaginais sans peine qu'il devait me prendre pour une folle. J'éprouvais néanmoins un peu de tristesse, j'aurai voulu faire bonne impression à la première personne que je rencontrerais vraiment dans ce pensionnat. Finalement mon père avait surement eu raison de me prendre pour une pauvre asociale introvertie. J'étais au bord des larmes avant même qu'il ne me réponde, les genoux tremblants. |
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