DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]
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Sujet: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Dim 9 Juin 2013 - 16:26
-« Bonjour, je m’appelle Hervé et je suis alcoo… »
Une simple pression sur un bouton, et la voix d’Hervé se coupe. Brutalement. Un petit soupir pour ma part ; je lève les yeux au ciel, quelques mots et il m’agace. Le programme télé est loin, si loin. Mais comme je ne suis pas un fainéant –sisi, je vous jure- j’ôte les pieds de la table basse et me penche pour saisir le magazine. Il est loin, je vous dis. Il a fallu que j’étende mon bras au maximum pour l’avoir. Les pages défilent, jusqu’à s’ouvrir à celles du jour. Ah. « Le dernier pour la route ». Pfff, bien sur, on y croit tous. On sait qu’il va guérir le temps du film et recommencer à boire comme un trou à la fin de sa vie. ON LE SAIT. CEY OBLIGE. Bref. Un bon navet bien français.
Je crois que je déteste tous les films touchant à l’alcoolisme ; il en va de même pour les bouquins. Ce navet pourrait passer en turc sous-titré chinois que je ne regarderais pas. Trop sensible, comme sujet, quand on est alcoolique sans avoir le choix ni aucun espoir de guérison. Mes doigts jouent sur un autre bouton ; je voulais zapper, même si rien ne me fait envie. Vautré dans le canapé, je ne me rends compte de mon erreur qu’après avoir fixé pendant trente bonnes secondes un écran noir à la place de la télévision. J’me suis trompé. J’ai éteint au lieu de zapper. M’enfonçant davantage dans les coussins en grommelant d’un air bougon, je cogite. Si je rallume la télé, j’consomme de l’électricité, trop, c’est pas bien pour la planète, et puis je ne suis même pas sûr de trouver une émission qui me plaise.
J’étends le cou ; un rayon de soleil vient heurter mes lunettes. Bon, très bien. Saisissant la besace qui traine au pied du canapé, la bouteille de vodka sur le buffet dans l’entrée, –un jour, je rangerais mes affaires au fur et à mesure, promis- je quitte le studio. Désert. Inhabituel, surtout pour un samedi. Je ne sais pas ou sont mes collègues ; on me tient jamais au courant de rien, dans c’pays, c’est une honte. Bouhouhouuuu, personne ne m’aime. Quelle injustice. Je suis gentil, pourtant. Hein ?
La question m’a tracassé tout le long du chemin. Parce que, pour entretenir mon corps de REEEVE, je suis allé à pied jusqu’à la rue Est –en fait, j’ai surtout pas le fric pour me payer le bus, toutes mes économies passent en vodka. Pouvoir de merde. Et donc, disais-je, la rue Est. De jolies batisses en pierre qui masquent des magasins lambda ; idéal pour se changer les idées. Ma mauvaise humeur commence à grimper. Il fait trop chaud, en fait, et ce film nullissime m’a déjà agacé à la base. Pis. J’suis tout seul, c’est pas drôle. Tout seul un samedi, quoi. J’ai passé une semaine pourrie, et le week-end s’annonce exactement identique. TROP NUL. Je vais partir en dépression. ET PERSONNE NE ME REGRETTERA. Mon destin est pire que celui d’un héros tragique. Pire que pour Hamlet. Seul, esseulé, dans une forteresse de solitude que je suis enfermé. Je flâne dans les rues, en me retenant de poser une main sur le cœur pour gueuler le genre de conneries dont j’ai le secret. Me comporter en adulte sérieux et responsable, de temps en temps. Marchant tout près des vitrines pour m’envelopper du maximum d’ombre fraiche possible. Y’a rien qui m’intéresse, c’est dingue ça. Pis j’commence à avoir soif.
Une gorgée de vodka ; c’est pas comme si je pouvais boire autre chose sans finir complètement ivre. Sur la voie publique en plus ; c’est passible d’une amende, il me semble. J’ai pas assez de fric pour me payer le bus, c’est pas pour me manger des prunes. Mais je la vois, la petite vieille qui me mate de travers. OUAIS C’EST DE L’ALCOOL QUE JE BOIS. Et alors ? Tu veux qu’on s’fight ? Je lui jette un regard noir, mais elle insiste. Argh.
-« QUOI? T'AS JAMAIS VU DE NAIN SEMI-ROUX AVEC UNE BOUTEILLE DE VODKA A LA MAIN? Nah mais j'vous jure, ces vieux, tous les même, bourrés de préjugés... QUOI? POURQUOI TU ME REGARDE COMME CA? BOUGEEEEEEUH, TU PRENDS TOUT LE PASSAGE AVEC TON DEAMBULATEUR! »
Je n’ai fait que dire la stricte vérité, Votre Honneur. Son déambulateur fait toute la largeur du trottoir. Je sais, c’est pas poli, il faut respecter nos ainés. Ils détiennent la sagesse, l’histoire, BLA BLA BLA.
Ah merde, je suis pas d’assez bonne humeur pour me laisser marcher sur les pieds par des soixantenaires. Surtout que même voutée, elle est plus grande que moi, cette retraitée. DIEU NON PLUS NE M’AIME PAS.
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Mer 12 Juin 2013 - 23:34
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Ven 14 Juin 2013 - 1:30
"Dieu ne m’aime pas."
Il me semble qu’une correction est nécessaire. En réalité, ce n’est pas que Dieu ne m’aime pas. C’est qu’il me DETESTE. Profondément. J’ignore complètement ce que je lui ai fait. Mais les faits sont là. Parmi TOUTE la population prismverienne, étendu à l’ensemble extérieur au pensionnat, ce qui fait tout de même un sacré paquet de monde, croyez-moi, il a fallu que ma route croise la sienne. A LUI. LUI. C’est pas possible. J’me suis d’ailleurs pincé le bras. Discrètement, hein. Ou peut-être pas. Tant pis, j’ai l’habitude d’avoir l’air bizarre. Mais dommage, ca n’a pas eu l’air escompté. C’t’à dire que je voulais que la rue disparaisse, et que je me réveille enfoncé dans le canapé, avec Hervé en fond sonore. Parce que même Hervé est mieux que ce qui m’arrive en ce moment. Mais… Raté.
-« Bah, alors ? Les professeurs n'sont pas content quand leurs élèves leur tiennent tête mais ils s'en prennent aux plus vieux maintenant ? Madame, je vous donne l'autorisation de le frapper avec votre petite canne. »
Non, vous ne rêvez pas. Je vous présente Wilson Braxils. Mon rê... Non, mon cauchemar. Je sais pas. Je suis perdu. Actuellement, j’ai juste envie de lui casser la figure –énorme blague, il doit faire une bonne tête de plus que moi, en hauteur comme en largeur. Il m’eneeeeeeerve. Comme c’est pas permis. Comme ca ne devrait pas être permis. Tsk. Pis d’où il prend le parti de la petite vieille, là ? Hein ? C’t’injuste. Remarque, je lui aurais moi-même probablement donné tort quelle qu’ait été la situation. Juste retour de flamme, alors. Je suppose. N’empêche que ca m’énerve. Smelfkesmgkes. Il faudra qu’on m’explique pourquoi je perds mes moyens quand il arrive, ce sale gosse. Merde à la fin.
-« C’est elle qui a commencée, d’abord. »
Best argumentation ever. Bienvenue en maternelle. Bravo, Wilhelm, de mieux en mieux, digne d’un homme de vingt-cinq ans, vraiment. J’esquive son regard tant bien que mal ; même derrière des lunettes noires, il me met mal à l’aise. Surtout en dehors des cours. Oh, je sais ce que je vais faire. Je vais m’imaginer qu’on est en cours. Voilà, comme ça, ça dissipera le malaise. Hu hu hu, je suis trop fort. J’ai à peine le temps d’imaginer un tableau qu’on me dérange. J’ai déjà suffisamment de mal à ma concentrer, Mamie, rooooooh, laisse-moi essayer en paix, au moins.
-« Les gamins de nos jours tous des insolents ! Délinquant ! Vas te faire voir toi, et l'autre fou hystérique aussi ! »
Un fou hystérique ? MOI ?! Je rêve pas, c’est bien de moi qu’elle parle, là ?! Mais quelle honte. Accusations mensongères. Mamie perd la tête. Elle devient sénile. Sa famille devrait songer à l’interner. Bon sang, ce que je regrette d’avoir croisé sa route. Si sa fratrie n’était pas aussi irresponsable, rien de tout ceci ne serait arrivé. RIEN. Mamie serait restée cloitrée dans sa maison de retraite et Wilson m’aurait pas vu. Je suppose. Pourquoi il la prend dans ses bras ? POURQUOI ? MAIS POURQUOI TANT DE HAINE ? Je suis jaloux. Je crois. Jaloux d’une petite vieille fripée. Voutée. Avec un dentier. NON. C’est pas normal. Pour un peu, je m’en bafferais.
Les penchants violents de Mamie se réveillent. Vas-y Mamie. FOUS-LUI LA MISERE. JE SUIS DE TOUT CŒUR AVEC TOI. FRAPPE. DE TOUTE TES FORCES.
Mon élève se contente de gémir. On dirait qu’il… Aime ça.
Haussement de sourcil. Il est maso, en plus.
Argh. Calmez-vous, mes hormones, calmez-vous. Ce n’est qu’un putain de minuscule gémissement, AH. JE SUIS SUR QU’IL LE FAIT EXPRES. IL SAIT QUEL EFFET IL A SUR MOI, CA SE PEUT PAS AUTREMENT. Je le hais, je vous dis. Et mes hormones aussi, je les hais. Quelle bande de sales traitresses.
Je réussis à me calmer. Ô miracle de la création. Ô joie. Peut-être que Dieu ne me déteste pas tant que cela, finalement. Il s’approche. Putain, Wilson s’approche. Je retire ce que j’ai dis. J’ai du tuer père et mère dans une vie antérieure pour mériter un tel traitement, je ne vois pas d’autre possibilité.
- « Bravo. Vous l'avez rendu de mauvaise humeur. Mémé aurait certainement accepté mon câlin. »
Qu’est-ce qu’il raconte ? J’écoute pas, me contentant d’un pas de côté pour m’éloigner. Il m’a tapoté le dos ce crétin. JE LE DETESTE. Il me donne comme une brusque envie de suicide. Mais je suis trop lâche pour me suicider, et je le sais pertinemment. Rangeant dans mon sac la bouteille de vodka à l’origine de cette histoire, croisant les bras, abordant une moue butée, je fais nettement la gueule.
-« Personne ne veut des câlins d’un grand dadais comme vous, Wilson. Vous devez être sacrément en manque d’affection pour espérer le contraire. Vous n’avez pas vu votre mamie depuis un petit bout de temps, hein ? »
L’autre vieille peau nous fusille du regard. Je préfère voir ça que relever les yeux vers monsieur Braxils.
-« Quoi ?! Circulez, y’a rien à voir. A moins que vous ne vouliez que ce délinquant pique votre sac. C’est un de mes élèves, et je vous promets qu’il a déjà fait bien pire. C’est un pervers, doublé d'un voleur, triplé d'un menteur. Pas du tout digne de confiance, vraiment. Il est dangereux. »
Je modifie LEGEREMENT la réalité. Mais trois fois rien, hein.
Mamie hésite ; Mamie ne sait pas si elle doit me croire ou pas. Mais je crois qu’à nous deux, on lui fait suffisamment peur. Mamie finit par s’éloigner, à petits pas méfiants, en grommelant derrière sa moustache –véridique, elle existe réellement, cette moustache. J’aimerais bien que Wilson lui court après et m’oublie. Je détesterais ça en fait. Je crois que je serais vexé. Je ne sais pas ce que je veux. C’est malheureux, quand même.
Je le regarde même pas. Des fois, c'est bien d'être petit. Je peux faire croire que j'ai juste la flemme de lever la tête.
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Sam 22 Juin 2013 - 15:49
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Dim 23 Juin 2013 - 23:09
Il y a une chose que je dois vous dire. J’ADORE quand on me donne raison ; même lorsqu’on le fait avec un ton dégoulinant d’ironie. Alors, quand c’est Wilson qui s'en charge, je semble totalement ignorer l’aspect hypocrite de la chose, acquiesçant, prenant la phrase pour ce qu’elle n’est pas ; un authentique compliment. Et y’a pas à dire, c’est bon pour le moral.
-« - Pourquoi vous avez dit ça ? Par votre faute elle y a vraiment cru. »
Je l’écoute s’agacer après le départ de la vieille moche et chiante ; mais c’est qu’il s’énerverait. Le pauvre, je le comprends, il a perdu le seul et unique amour de sa vie, je lui ai tout pourri son plan drague.
-« Fuaaa, c’était le but. J’ai très très légèrement aggravé la réalité, mais rien de bien flagrant, au fond. La preuve, elle m’a cru. Ne vous justifiez pas comme ça, vous avez l’air encore plus louche. »
… Pas vrai ?
-« Je vous fais peur, au fond ? C'est vrai quoi, vous vous éloignez, vous ne me regardez même pas. »
Merde, je suis repéré. Lâchant un « tch » de circonstance, je cherche un truc incroyablement intelligent à sortir. Sans succès.
Non, il ne me fait pas peur ; il me met juste mal à l’aise. J’sais pas s’il est capable de saisir la nuance, mais c’est pas moi qui vais lui expliquer. Je me contente de garder le silence. Tant pis s’il prend ça pour une confirmation de ses grotesques hypothèses.
- « Toujours besoin de boire à ce que je vois, vous êtes vraiment dépendant. »
Je ricane. Pardon, c’est sorti tout seul, c’est plus fort que moi. Monsieur Wilson n’a sans doute aucun moyen de savoir à quel point ce qu’il dit est juste. Cruellement juste. Touché, en plein dans le mille, coulé. Que voulez-vous que je réponde à une telle démonstration de l’évidence ? Oui, je suis dépendant, c’est un fait. J’y peux rien. Moi aussi, j’aurais voulu avoir un don wunderbar. Explosions, ce me semble, voilà de quoi il est nanti, lui. C’est cool. Ca en jette. Ca donnerait naissance à bon film, le genre de gros blockbuster américain comme je peux les aimer.
Moi, je dois boire pour être sobre.
Pouvoir de merde auquel même le plus mauvais ou suicidaire des scénaristes ne penserait pas, autour duquel même le meilleur ne pourrait produire quelque chose de potable. Me dire que je nourris une profonde dépendance vis-à-vis de l’alcool n’est donc même pas une insulte.
Je relève les yeux, enfin. Trouve le courage d’affronter tes peurs, Wilhelm, prouve que t’es un homme, un vrai, il serait temps. Putain, quelle idée il a eu d’être aussi grand, aussi. J’arrive plus à m’arrêter de rire.
Quel con.
-« J’irais aux alcooliques anonymes quand vous arrêterez de fumer. Et saurez écrire autre chose que votre nom. Il me semble avoir encore énormément de temps devant moi. »
Arrête de rire, petit débile. Je crois que quand je suis sérieux, ca fait plus stylé. J’y peux rien, c’est nerveux, je suis faible et stupide, j’arrive pas à m’arrêter. Au secours, mes neurones ont court-circuité. Au secours, pauvre d’eux, heureusement que monsieur Braxils essaie de les ressuciter en passant son bras autour de mon cou.
J’ai bien dit qu’il essayait.
-« Eeeeeehmékékevoufoutez ?! »
Interjection inarticulée symbolisant la surprise, associée à un manque de réaction inapproprié pour un membre du corps enseignant. Mon cerveau est un peu long à la détente, et me voilà embarqué avec lui.
-« Aller, tenez, puisque nous sommes là tous les deux, que diriez-vous qu'on passe un peu de temps ensemble, hein ? »
Je le déteste. De toutes mes forces. Genre. Genre. Geeeeenre il me parle comme si on était plus qu’élève et professeur… Tellement plus. Ou c’est moi qui suis parano ? Il me donne une profonde envie de suicide, je vous dis.
-« A moins que je vous fasse réellement peur. Vous pouvez le dire et ravaler votre fierté ce n'est pas plus mal... Au moins je partirai en vous laissant tranquille. »
D’où il me parle de fierté. HA HA HA. Si j’avais une once de fierté, ou d’honneur, ou de quoi que ce soit du genre, ca se saurait. Mieux, je ne m’enfuirais pas comme un dératé juste après lui avoir piqué ses clopes, je ne le mettrais pas au défi de boire plus que moi sans finir bourré tout en sachant pertinemment qu’à ce petit jeu, il va perdre. D’où il a vu que j’avais une minuscule miette de fierté ? Je suis une raclure, trop stupide et vivant dans l’instantané pour me préoccuper de ce genre de notion abstraite.
D’où il a vu que j’avais envie qu’il me laisse tranquille ? NON JE RIGOLE J’AI JAMAIS DIT CA, OUBLIEZ.
-« Ce n’est pas tant que VOUS me terrifiiez. C’est plutôt votre incapacité chronique à réaliser la moindre action intelligente et/ou utile qui me terrifie. »
Oh oui. Je suis fier de moi. Bravo à moi, bravo. Personne d’autre ne me félicitera, de toute façon.
Ironie –plus ou moins- cinglante ; voilà notre seul et unique mode de communication. Triste à dire. J’essaie de me défaire de son bras ; pas que j’aime pas marcher collé contre lui, mais… Imaginez, la petite vieille se retourne et elle nous voit. Ca va lui faire trop chelou dans sa tête. Limite ca sera Badgad, WTF IL EST PAS CENSE ETRE DANGEREUX CE MEC ?
Et elle se rendra compte du problème et elle comprendra qu’en vrai Wilson est gentil et elle reviendra et elle me piquera MON Wilson. Et comme il est gérontophile, ben il partira avec elle, et là, je dis NON. J’aurais su, je me serais fait une teinture blanche.
…
Mon dieu, qu’est-ce que je raconte.
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Ven 5 Juil 2013 - 21:50
Idiot but you're so fuckin' funny
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Pourquoi il riait ? Oh non, pourquoi j'étais certain d'avoir une petite remarque sur le fait que je fumais ? Enfin de ce côté là il n'avait pas tort : j'étais addict à la nicotine comme il l'était sans doute pour l'alcool. Je pouffais en l'entendant dire que je devrais aussi savoir écrire autre chose que mon nom. Ah ça vous connaissez bien, pas vrai ? Cependant je ne répondais pas et ne réagissais pas plus que ça : je n'avais rien à dire là-dessus. Un simple sourire suffira peut-être à l'agacer. D'ailleurs celui-ci semblait être assez surpris sur le fait de l'avoir toucher et lui proposer de passer du temps ensemble. Qui ne l'aurait pas été ? Entre lui et moi, c'était un peu la guerre sans réellement l'être au fond. C'est difficile à décrire. Enfin, si je ne pouvais pas me sentir puissant en cours je n'allais pas me gêner en étant à l'extérieur.
« Ce n’est pas tant que VOUS me terrifiiez. C’est plutôt votre incapacité chronique à réaliser la moindre action intelligente et/ou utile qui me terrifie. »
Je riais de nouveau, lui donnant deux coup sur la tête. Tandis que MONSIEUR tentait d'échapper à mon emprise : plus il tentait, plus je serrais mon bras autour du cou de quoi à ce qu'il ne réussisse à rien. Je l'entraînais avec moi tout en marchant. Gardant toujours le regard sur lui. Ça sentait un peu l'alcool : rien d'étonnant, mais sans ne rien vous cachez non plus j'avais drôlement envie d'en boire un petit verre. Enfin ce n'était certainement pas le bon moment pour lui proposer un petit verre pour que ça finisse ensuite à un concours de qui-tiendra-le-plus.
- C'est vrai, j'avais oublié à quel point je suis trop idiot pour vous. Heureusement que j'ai encore tout le temps pour vous prouvez le contraire. M'enfin, ce n'est pas demain la veille que je le ferais non plus, haha. Hey, après tout j'ai réussi à écrire mon nom, un jour je réussirai à écrire Bonjour en Allemand et correctement, ce sera déjà un gros progrès, pas vrai ? Finis-je en donnant un petit coup taquin sur le ventre du professeur, tout en restant coller à lui.
J'observais par la même occasion ce qui pouvait être intéressant : franchement rien pour le moment. Je nous arrêtais finalement devant un magasin de vêtement pour homme et femme avant d'y entrer : arg, ici comme là-bas c'était tout aussi blindé. Des choses traînaient, les femmes se disputaient pour la dernière chaussure à la mode qui restait et j'en passais. Ça ferait presque peur. Je le relâchais enfin.
- Oh, je sais ce qu'il vous faut. Je regardais autour de moi. Une petite amie haha ! Vous êtes célibataire pas vrai ? Vous deviez vraiment déprimer en ce moment, j'suis sûr. Je vais vous aidez parce que vous avez l'air d'un looser, j'suis gentil, hein, peut-être que grâce à ça vous le serrez aussi qui sait ?
Alors je le relâchais immédiatement et le tirais avec le poignet. Je. ne. le. sentais. pas. du tout en fait pour tout vous dire. Déjà je ne draguais pas du tout moi-même... et encore moins pour les autres. Je me frottais l'arrière du crâne et m'avançais finalement vers une jeune femme qui semblait hésiter sur le rayon vêtement pour homme. Je le poussais vers elle.
- Op opop, j'ai vu que vous hésitiez Madame, je vous présente M. Hartmann, un grand connaisseur sur les vêtements pour homme même s'il n'en a pas trop l'air. Finis-je tout bas avant de reprendre normalement. Demandez lui des conseils, profitez-en.
Il allait me tuer. Je n'en savais rien : au fond je ne souhaitais pas vraiment l'aider non plus, mais l'agacer le plus possible. Le voir grincer des dents et me fusilier du regard. J'ai toujours aimé mettre le bordel dans sa petite vie à Prismver, alors... je n'allais pas me gêner pour l’embarrassé petit à petit et le foutre dans des situations loufoques. La jeune femme souriait : c'était bien loin d'en être un vrai. Elle se forçait un peu, ou avait l'air d'avoir peur. Bah quoi ? On allait pas la manger.
- Bon super c'pas gagné.
@destiny.
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] Ven 12 Juil 2013 - 17:14
Il se colle à moi, me donne des petits coups. J’en ai marre. Marremarremarremarreeeeeeeuh. Il doit se sentir tout puissant, enfin libéré du joug de la salle de cours ; et il ose me répondre, ce petit impertinent. Herm.
-« Même écrire "Guten Tag" est au-dessus de vos capacités. »
Allez, bam, MANGE. Pffft. Ma répartie diminue avec la proximité de Wilson.
Quelle honte.
Et il me parle de célibat. Espèce. De. Connard. Mlsekgmeslgksmegk. Zen, Wilhelm, zen, il ne peut pas savoir. Le pire, c’est qu’il enchaine avec une histoire de petite amie. Keuwaaaah ? Hé, ho, on se réveille, mon petit, la meuf, c’est pas pour moi. Il me fatigue, je vous jure ; en plus, il y a du monde partout dans ce magasin tout pourri où il m’a trainé, et merde, s’il parle de petite amie, c’est qu’il est hétéro, merde, j’ai doublement aucune chance avec lui, merde, merde, merde. MERDE.
Et quand il me pousse en direction d’une pauvre demoiselle qui n’a rien demandé à personne, je trébuche et manque de me rétamer lamentablement. Voilà qui aurait été mauvais pour ma réputation, très mauvais.
-« Op opop, j'ai vu que vous hésitiez Madame, je vous présente M. Hartmann, un grand connaisseur sur les vêtements pour homme même s'il n'en a pas trop l'air. Demandez lui des conseils, profitez-en. »
WTF. Je vais le buter. Le tuer, le trucider, l’achever. Violemment. Le laisser agoniser dans son sang après l’avoir éventré ; on ne se méfie jamais assez des profs d’allemand, surtout quand ils sont petits. Zeeeeen, Wilhelm, zen. En plus c’est nul, comme plan drague, fu, même moi je ne tombe pas aussi bas quand je cherche mes coups d’un soir. Je pourrais m’indigner. Je pourrais l’engueuler, trouver un prétexte, n’importe lequel, pour lui donner deux heures de colle. Je pourrais, évidemment.
Je pourrais aussi agir d’une manière bien plus fourbe.
-« Mais enfin, chéri, je croyais que mon choix de vêtements te faisait tellement bander que c’était une marque de fabrique que tu ne voulais partager avec personne pour rester privilégié ? Aurais-tu changé d’avis ? »
Vous savez ce qui est le plus dur, dans l’histoire ? Probablement de le tutoyer ; alors que je mets un point d’honneur à vouvoyer mes petits morveux d’élèves afin d’instaurer une distance minimale entre eux et moi. Entre lui et moi tout particulièrement, de surcroit ; et me voilà obligé de renoncer à mes principes.
-« Décidément, ton altruisme te perdra, liebling. »
Le moindre mot d’allemand est bon à lui enseigner. N’est-ce pas ? Evidemment. La moindre façon d’enfoncer le clou est elle aussi à savourer.
-« Et ne m’appelle pas par mon nom de famille comme ça, enfin voyons, ca me rappelle notre différence d’âge, et tu sais bien que ca m’excite, petit coquin. »
Eh ben voilà. Si avec ça, le rouge, ne commence pas à lui monter aux joues, je ne sais pas ce qu’il faut que je fasse de plus.
Oh, si, je sais.
Venir me coller à lui est tellement simple, poser une main sur son torse, aussi. Je pousse le vice jusqu’à faire semblant de ronronner. Krr krr krr.
Berk berk berk. Je me dégoute moi-même. Non pas que mon comportement me fasse honte ; c’est plutôt l’immense satisfaction que j’en retire qui me fait dire que je suis une pourriture. Et finalement, je reporte mon attention sur cette pauvre femme qui n’a rien demandé et dont le seul crime est d’avoir été au milieu de notre jeu puéril sur base de sarcasmes.
-« Et donc, vous aviez besoin d’aide ? »
Le sourire de madame est tellement crispé que son fond de teint va commencer à craqueler ; j’ai envie de l’avertir, de la prévenir que son maquillage est cruellement menacé, mais elle se met à marmonner des trucs incompréhensibles. Je capte rapidement un « non, non, c’est bon, vous inquiétez pas » et, amusé, je la regarde saisir les premiers vêtements qui lui tombent sous la main
-« Tenez, regardez, j’ai trouvé, mais merci quand même hein. Bonne journée. »
Je ricane tandis qu’elle tourne les talons, à moitié paniquée. Une chemise hawaïenne et un pantalon à rayures. Pas besoin d’avoir fait des études de mode pour se rendre compte que c’est laid.
-« C’est très moche, même Wilsy ne porterait pas ça. Hein, Wilsy ? M’enfin après, vous faites ce que vous voulez. » -« Oui, c’est ca, j’fais ce que je veux. J’ai pas de conseils à recevoir d’un pédophile ! »
Ouh que c’est vilain ; tout de suite les grands mots. La jeune femme a perdu son calme, provoquant l’esclandre au milieu du magasin avant de définitivement partir d’un air sec. Je suis pas un pédophile ; ‘’Wilsy est majeur, mademoiselle’’ que j’avais envie de dire, mais elle est déjà partie et j’ai franchement pas envie de lui courir après. Est-ce qu’elle va trainer dans les rayons, attendant qu’on soit partis pour reposer sa sélection miteuse, ou vraiment acheter son ensemble, trop fière pour faire demi-tour ? Je m’en fiche, en réalité. J’ai l’impression qu’au fur et à mesure de la journée, je gâche la vie de plus en plus de gens.
Les pauvres. Pauvre de moi.
Vérifiant auparavant que personne ne nous regarde –l’attention des gens nous quitte vite, versatiles comme ils sont, préoccupés par la paire de chaussure de leur rêve, celle-là même qui va leur échapper s’ils ne courent pas-, je repousse finalement mon élève, avec brusquerie. Ma voix n’est plus qu’un sifflement agacé.
-« Ne me faites plus jamais ce coup-là, Wilson Braxils. Pauvre crétin. Si vous avez dragué votre copine comme ça, vous avez du mettre longtemps avant de sortir avec elle. »
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Sujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]
DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]
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