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 DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]

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Anonymous
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MessageSujet: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]   DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] 1400359500-clockDim 9 Juin 2013 - 16:26
-« Bonjour, je m’appelle Hervé et je suis alcoo… »

Une simple pression sur un bouton, et la voix d’Hervé se coupe. Brutalement. Un petit soupir pour ma part ; je lève les yeux au ciel, quelques mots et il m’agace.
Le programme télé est loin, si loin. Mais comme je ne suis pas un fainéant –sisi, je vous jure- j’ôte les pieds de la table basse et me penche pour saisir le magazine. Il est loin, je vous dis. Il a fallu que j’étende mon bras au maximum pour l’avoir.
Les pages défilent, jusqu’à s’ouvrir à celles du jour. Ah. « Le dernier pour la route ». Pfff, bien sur, on y croit tous. On sait qu’il va guérir le temps du film et recommencer à boire comme un trou à la fin de sa vie. ON LE SAIT. CEY OBLIGE. Bref. Un bon navet bien français.

Je crois que je déteste tous les films touchant à l’alcoolisme ; il en va de même pour les bouquins. Ce navet pourrait passer en turc sous-titré chinois que je ne regarderais pas. Trop sensible, comme sujet, quand on est alcoolique sans avoir le choix ni aucun espoir de guérison.
Mes doigts jouent sur un autre bouton ; je voulais zapper, même si rien ne me fait envie. Vautré dans le canapé, je ne me rends compte de mon erreur qu’après avoir fixé pendant trente bonnes secondes un écran noir à la place de la télévision. J’me suis trompé. J’ai éteint au lieu de zapper. M’enfonçant davantage dans les coussins en grommelant d’un air bougon, je cogite. Si je rallume la télé, j’consomme de l’électricité, trop, c’est pas bien pour la planète, et puis je ne suis même pas sûr de trouver une émission qui me plaise.

J’étends le cou ; un rayon de soleil vient heurter mes lunettes. Bon, très bien. Saisissant la besace qui traine au pied du canapé, la bouteille de vodka sur le buffet dans l’entrée, –un jour, je rangerais mes affaires au fur et à mesure, promis- je quitte le studio. Désert. Inhabituel, surtout pour un samedi. Je ne sais pas ou sont mes collègues ; on me tient jamais au courant de rien, dans c’pays, c’est une honte. Bouhouhouuuu, personne ne m’aime. Quelle injustice. Je suis gentil, pourtant. Hein ?



La question m’a tracassé tout le long du chemin. Parce que, pour entretenir mon corps de REEEVE, je suis allé à pied jusqu’à la rue Est –en fait, j’ai surtout pas le fric pour me payer le bus, toutes mes économies passent en vodka. Pouvoir de merde. Et donc, disais-je, la rue Est. De jolies batisses en pierre qui masquent des magasins lambda ; idéal pour se changer les idées.
Ma mauvaise humeur commence à grimper. Il fait trop chaud, en fait, et ce film nullissime m’a déjà agacé à la base. Pis. J’suis tout seul, c’est pas drôle. Tout seul un samedi, quoi. J’ai passé une semaine pourrie, et le week-end s’annonce exactement identique. TROP NUL. Je vais partir en dépression. ET PERSONNE NE ME REGRETTERA. Mon destin est pire que celui d’un héros tragique. Pire que pour Hamlet. Seul, esseulé, dans une forteresse de solitude que je suis enfermé.
Je flâne dans les rues, en me retenant de poser une main sur le cœur pour gueuler le genre de conneries dont j’ai le secret. Me comporter en adulte sérieux et responsable, de temps en temps. Marchant tout près des vitrines pour m’envelopper du maximum d’ombre fraiche possible. Y’a rien qui m’intéresse, c’est dingue ça. Pis j’commence à avoir soif.

Une gorgée de vodka ; c’est pas comme si je pouvais boire autre chose sans finir complètement ivre. Sur la voie publique en plus ; c’est passible d’une amende, il me semble. J’ai pas assez de fric pour me payer le bus, c’est pas pour me manger des prunes.
Mais je la vois, la petite vieille qui me mate de travers. OUAIS C’EST DE L’ALCOOL QUE JE BOIS. Et alors ? Tu veux qu’on s’fight ? Je lui jette un regard noir, mais elle insiste. Argh.

-« QUOI? T'AS JAMAIS VU DE NAIN SEMI-ROUX AVEC UNE BOUTEILLE DE VODKA A LA MAIN? Nah mais j'vous jure, ces vieux, tous les même, bourrés de préjugés... QUOI? POURQUOI TU ME REGARDE COMME CA? BOUGEEEEEEUH, TU PRENDS TOUT LE PASSAGE AVEC TON DEAMBULATEUR! »

Je n’ai fait que dire la stricte vérité, Votre Honneur. Son déambulateur fait toute la largeur du trottoir.
Je sais, c’est pas poli, il faut respecter nos ainés. Ils détiennent la sagesse, l’histoire, BLA BLA BLA.

Ah merde, je suis pas d’assez bonne humeur pour me laisser marcher sur les pieds par des soixantenaires. Surtout que même voutée, elle est plus grande que moi, cette retraitée. DIEU NON PLUS NE M’AIME PAS.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil]   DA DA DA. Ich liebe dich nicht, du liebst mich nicht. [Wil&Wil] 1400359500-clockMer 12 Juin 2013 - 23:34

Idiot but you're so fuckin' funny
feat Wilhelm L. Hartmann.