Ouji-sama and Hime-sama [PV Phileas]

« Tu m'agaces à être doué en tout. » disait souvent en rigolant sa professeur particulière, pendant des cours, au jeune garçon qui apprenait les richesses du monde. En plus d'apprendre les langues, les sciences, les lettres, il apprit également les arts et sa chère professeure lui apprit les courants artistiques, le cinéma, le dessin, la musique...

Le dessin, le dessin. Cela faisait un petit moment que Phileas n'avait pas touché un crayon. Il se trouvait être, comme dans tous les autres matières, très bon dedans, et appréciait de croquer de faire une petite aquarelle sur ce qu'il voyait, ou imaginait. Et ce jour-là, comme par hasard, il eut l'envie de faire des dessins. Il sortit des feuilles de cours de son sac, commença sur son lit à dessiner quelque chose. Sa française de professeur, avec ses beaux cheveux roux. Mais elle n'&tait pas vivante, elle n'était pas là, à ses cotés... et alors qu'il caressait les joues, le papier représentant son doux visage, un élan nostalgique vint lui faire monter des larmes à ses yeux. Il avait tellement envie de la revoir, elle, et ses chers parents.

Bien, c'était décidé, il allait envoyer un petit mail à cette jeune femme qu'il aimait tant, et sur le champ ! Il se redressait, enfila une veste au cas où il fasse trop froid dans les couloirs, et rampa calmement le long. Il se fit tout discret, se laissant mener par quelques mouvements de foule. Et c'est en montant les escaliers qu'il se rappela de cette salle. ;. Cette salle que les gens de sa section n'appréciait beaucoup, la salle illusoire. Il n'y était jamais vraiment passé, car il préférait aller dans la salle intemporelle, allant mieux avec sa personnalité et ses envies. M'enfin, si les dessins qu'on dessinait prenaient vie, ça sera une bonne excuse pour voir s'animer les personnes qui lui manquaient. Tant pis la salle informatique et les mails, il allait passer par là.

Lorsqu'il entra dans cette salle, Phileas ne put s'empêcher de s'émerveiller face à la scène qu'il voyait. La salle avait quelques élèves en son sein, mais pas foule non plus. Ne pas leur parler serait simple, et il allait pouvoir dessiner tranquillement. Mais en marchant, il vient reconnaître les eux longues couettes d'une personne qu'il commençait à un petit peu connaître. Une « amie », une petite princesse qu'il aimait choyer docilement et à qui il obéissait au doigt et à l’œil. A une petite Shiki qui était autant émerveillée que lui. Phileas vint lui tapoter l'épaule du bout du doigt, et lui adressa un timide ; « Coucou toi. ».

Même réaction à chaque fois qu'elle voyait Phileas dans les parages. Petite surprise puis câlin immédiat. Pas que cela dérangeait plus que cela le jeune garçon qui jouait le jeu et lui grattouiller gentiment l'arrière du crane en souriant tendrement. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que, comme d'habitude, Shiki l'ouvrit un peu plus fort que lui pour le submerger d'une phrase dite très, trop rapidement pour lui, un « Salut ! Qu'est ce que tu fais ici ? T'es pas censé travailler, toi ? » qui le fit hésiter et répondre par un vague « Bah, euh, on le week-end alo... » et il n'eut pas réellement le temps de finir sa phrase que Shiki se mit à faire autre chose. Elle dessina maladroitement des roses, et lui offrit en lui mettant dans les mains. Phileas esquissa un sourire en voyant le bouquet, et vient caresser les fleurs qui n'avait pas réellement de masse propre (chose qui le décontenançait un peu, étant un contrôleur de gravité).

« J'suis vraiment contente que tu sois venue ! »

Il était également tout content de revoir une petite princesse qui ne l'effrayait pas plus que cela. L'intimait, certainement, mais ce n'est pas pour changer de ses relations habituelles avec d'autres personnes. Il vient prendre son crayon, et dessiner sur le mur une écharpe avec deux petites boules ronds, des pompoms, à ses extrémités. Comme par magie, enfin c'en était mais c'est l'expression, celle-ci vient tomber sur le sol et Phileas en profita pour la mettre autour du cou de la demoiselle.

« Je suis content aussi, mais fais attention à ne pas attraper froid, à l'intérieur de l'établissement il ne fait pas toujours doux. » il ajouta en lui pokant le bout du nez « Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'amuses ? » en souriant.

Phileas vint enlacer la demoiselle et lui rendit le baiser qu'elle lui avait posé sur la joue, mais sur sa tempe délicate. Il l'écouta répondre, souriant doucement, ne voulant pas la couper dans ce qu'elle disait. Effectivement, elle s'amusait. Elle semblait s'amuser tout le temps, selon Phileas. Tellement s'amuser qu'elle devait aussi prendre son temps de travail comme temps d'amusement. Ahlala, incorrigibles ses E. Mais Phileas n'avait rien à lui redire. Car, un, nous étions en week-end tout de même ! Et que, deux, ce n'était pas digne d'un prince de déshonorer sa princesse par de vexantes paroles. Non, il fallait qu'il prenne un petit peu sur lui et qu'il se taise.

Sauf, bien entendu, pour répondre à sa question posée. Pourquoi était-il là, déjà ? Oui, pour rendre la vie aux personnes qui lui manquaient. Un vain espoir de revivre quelques moments de bonheur avec les personnes qui ont construit et vu grandir le jeune garçon. Il regarda le ciel, enfin, le plafond et se mit à réfléchir sur comment il allait bien pouvoir formuler sa phrase correctement. Il rebaissa rapidement ses yeux bleus et vint les plonger dans ceux de Shiki. En faisant des caresses sur ses looongs cheveux bleutés, il répondit un calme « Dessiner, comme tout le monde ici, je crois » et ajoutant avec une pointe de tristesse « De mémoire, une personne que j'ai aimé. Une non-sorcière qui m'a élevé avec mes parents. Je me suis dit que si les dessins prenaient vie ici, pourquoi pas elle ? ».

« Mais si tu l'aime, parle d'elle avec joie! Moi, je parle de tout le monde avec joie, parce que j'aime tous le monde! Faut croquer la vie à pleines dents, tu sais! »

Phileas ne sut pas trop trop comment réagir face à ça. Quand il pensait à sa famille et à elle, il avait surtout envie de tout envoyer en l'air et de prendre le premier train pour aller les rejoindre. Mais ses études ne devaient pas être gâchées par une simple nostalgie. En se décollant de la demoiselle, après l'avoir embrassé tout doucement sur le front, il reprit son crayon et vint dessiner sur le murs le portrait de sa chère prof. Il devait en parler en était heureux ? Avec joie ? Il allait surtout la déranger avec ses souvenirs et ses histoires d'enfant.

« Elle était française, celle que je dessine là... », il lui rajouta ses lèvres. « C'était ma prof qui me donnait des cours à domicile, parce que j'avais peur d'aller à l'école à l'époque. ».

Il continua un long moment à la dessiner, à faire chaque mèche de ses longs cheveux ondulés pour la rendre petit à petit de plus en plus réelle. Sur son dessin, elle avait même l'air plus enfantine qu'elle ne l'était en réalité, comme quoi, on ne peut pas être un professionnel du dessin non plus, lorsqu'on en fait si rarement. Et il continua, encore et encore de la détailler, en venant entre temps prendre par l'épaule Shiki et lui caresser la tempe et le coté du crane, doucement. Un buste, des épaules, des bras cachés derrière son dos et une grande robe. Proportionné, bien sûr. Et le dessin vient se décoller du sol, et croiser les bras sous sa poitrine. La même mimique qu'elle.

« Elle faisait pareil. Le dessin a fonctionné on dirait~ »

« Tu n'allais pas à l'école? Dis moi pourquoi... »

Phileas baissa le regard vers Shiki et se mit à réfléchir quelques instants à comment il allait bien pouvoir lui répondre. Faire le plus concis et le plus précis possible, pour qu'elle ne soit pas dépourvue par la réponse qu'il allait donner. En se tâtant le menton, le blondinet réfléchissait et cherchait ses mots. Expliquer en quelques phrases courtes pourquoi il n'avait jamais voulu aller à l'école... quelle tache compliquée. Surtout pour quelqu'un qui n’aimait pas tellement parler de lui et de son passé, bien qu'il n'eut pas été très mauvais (voire pas du tout).

Il se souvint de sa rencontre avec Shiki et dans quel état de timidité il avait été. Timidité qu'il manifestait envers tout le monde, donc comme exemple globale c'était plutôt une bonne idée pour débuter sa répondre. « Hm, tu te souviens de... notre rencontre ? Je suis pas extrèmement bavard quand j-je connais pas trop la personne en face et... quand j'étais petit, c'était encore plus excessif que maintenant... J'aimais pas trop le contact des autres enfants, trop turbulents comme moi et... je pleurais et je me réfugiais dans des coins, à la garderie pour commencer. » Il se mit à rire et continua son récit ; « Quand j'étais p'tit, ma mère pensait que j'étais autiste et avait vite abandonné l'idée de me scolariser. Et c'est en s'apercevant que j'avais des capacités plus grandes que la normale qu'elle a impatiemment cherché à me donner une éducation malgré mon petit défaut de sociabilité. »

Petit défaut, c'était un peu faible. Phileas pouvait parfaitement se souvenir du premier jour où elle l'avait vu, sa professeur. Il dessinait ou lisait, comme à son habitude, et l'avait ignoré pendant une matinée entière en pleurant alors qu'elle voulait simplement lui parler. Et c'est lorsqu'elle sut éveiller sa curiosité sur tel ou tel point qu'elle réussit à s'en faire un élève attentif. De la patience, tout est une question de patience.

La jeune française qu'il avait dessiné semblait écouter tout comme Shiki ce que Phileas racontait, et tendit les bras pour venir le câliner, comme s'il s'agissait réellement de son ancien élève. On aurait dit un couple, à cause de la manière plus enfantine dont Phileas l'avait dessiné, lui donnant à peu près son âge. Mais le blondinet ne ressentait pas la même chaleur qu'elle lui donnait et semblait ne pas trop porter attention à elle, pour ne pas souffrir de la voir s'effacer ''magiquement'' à un moment où à un autre. Mais cette illusion restait à leur coté, et jouait même avec les mèches de cheveux de Shiki qui semblait flotter dans les airs, pris par la douce chaleur que le dessin produisait. Un spectre, quelque chose comme ça, au final.

« Du coup, pour remplacer l'école, cette jeune femme me donnait des cours tous les jours. C'était un peu comme... une grande sœur, ou une seconde maman. ...La rentrée à Prismver fut un peu compliqué pour moi, vu que j'étais pas habitué à la masse d'élèves... Mais grâce à elle je suis ce que je suis actuellement et... Ne pas avoir été à l'école ça me dérange pas du tout, maintenant... » Il s'aperçut qu'il s'était légèrement égaré. Rahlala, les nostalgiques. « ...C-ca a répondu à ta question j'espère. », rajouta-t-il, souriant de manière gênée.

Phileas baissa le regard quelques instants, comme si il était gênée par ce que je lui avait demandé. Il commença à se tripoter le menton, sûrement pour réfléchir à la réponse. Après tout, c'était pas si facile que ça, de répondre à une question. Je continuais à le regarder, avec un regard plus insistant qu'avant. J'étais impatiente d'entendre sa réponse, et vite!

« Hm, tu te souviens de... notre rencontre ? Je suis pas extrèmement bavard quand j-je connais pas trop la personne en face et... quand j'étais petit, c'était encore plus excessif que maintenant... J'aimais pas trop le contact des autres enfants, trop turbulents comme moi et... je pleurais et je me réfugiais dans des coins, à la garderie pour commencer. »

Oh, c'était parce qu'il était timide. Ah, mais ça peut arriver à tout le monde, ça. Je fis un petit "Owwwwwww" discret, en lui tapotant la tête. Il rigola ensuite, avant de reprendre son récit.

« Quand j'étais p'tit, ma mère pensait que j'étais autiste et avait vite abandonné l'idée de me scolariser. Et c'est en s'apercevant que j'avais des capacités plus grandes que la normale qu'elle a impatiemment cherché à me donner une éducation malgré mon petit défaut de sociabilité. »

Si lui était autiste, qu'est ce que moi je serais. C'est fou! Phileas il est super intelligent, pas parce qu'il a peur des autres qu'il est autiste, hein! Et sa mère a bien fait de le scolariser, parce que sinon on aurait pas pu se rencontrer! Non mais oh! Je me tournais vers la femme qui était avec nous, et j'avais l'impression qu'elle écoutait. Ouais, un dessin qui écoute. Elle tendit les bras, je ne sais pour quelle raison. Elle s'étirait? Bah. Je la regardais bizarrement, cherchant à comprendre. Puis je sentis mes mèches se mettre à flotter. Elle jouait avec MES cheveux. Hiiiiiiiiiiiiiiiii! Ca me faisait pensé à un fantôme, j'étais donc paralysée.

« Du coup, pour remplacer l'école, cette jeune femme me donnait des cours tous les jours. C'était un peu comme... une grande sœur, ou une seconde maman. ...La rentrée à Prismver fut un peu compliqué pour moi, vu que j'étais pas habitué à la masse d'élèves... Mais grâce à elle je suis ce que je suis actuellement et... Ne pas avoir été à l'école ça me dérange pas du tout, maintenant... » « ...C-ca a répondu à ta question j'espère. »

Intéressant. Donc c'était sa prof par correspondance. C'était trop cool ça! Moi aussi j'aurais pu ne pas aller à l'école! Niiiiiiiiiiiiiiiih! La chance! Donc oui, ça avait répondu à ma question. Je lui fit un grand sourire, et je lui sauta dans les bras pour lui faire un câlin. Il était trop chou, ce Phileas! Je continuais à la câliner, en pensant à ce que j'allais dessiner. J'arrêtais alors, et je sortis mon grand crayon en un éclair!

Allez, viens t'amuser! On est ici pour dessiner, pas pour être nostalgique!

Il semblerait que ça ait répondu à sa question, vu la réaction de la demoiselle qui vint prendre dans ses bras son prince et le câliner. Phileas sourit timidement, et enlaça la demoiselle, posant ses mains sur son dos, sentant de la main droite sur la courbe d'une de ses hanches. Qu'elles sont étranges, ses formes que les filles ont et que les garçons ne possèdent pas. Sans vouloir paraître pervers ou trop touche-touche, Phileas caressait ce dos et ce qu'il pouvait de ses hanches et suivait la courbe de sa taille. Gody n'a pas ça, comme formes. Est-ce que ce sont les formes qui attirent les garçons normaux aux filles ? Phileas se le demandait, alors que la demoiselle le repoussa.

« Allez, viens t'amuser! On est ici pour dessiner, pas pour être nostalgique ! »

A vrai dire il était venu ici pour cela. Mais la volonté de la princesse est maîtresse, alors Phileas se courba un petit peu, de manière très poli et courtoise, comme il l'avait lu et vu dans de nombreux documentaires, et lui répondit un gentil ; « Pas de soucis, princesse. ». Il fixa le crayon de la miss et reprit le sien, et alla chercher avec elle un pan de mur propre, chose facile à trouver, en tenant par la main la miss. Sa professeur dessinée les suivait en sautillant comme une enfant. Pan de mur trouvé, Phileas lança un petit let's go en adressant un énième sourire charmeur à Shiki. Il se tourna vers le mur, brandissant son crayon, et réfléchit.

Il se mit à chercher des idées pour continuer la séance de dessin. Il se demandait si les écritures pouvaient prendre vie ; alors, il se mit à écrire une petit équation. Pas un truc très compliqué, une fonction affine, où il détailla l'inconnu. Puis, il écrivit une fonction inachevée, et en bas, écrivit la réponse qu'il connaissait avec les chiffres dans le désordre. Et par miracle, les chiffres se sont mis à se mouvoir et s'avancèrent pour créer la réponse. Mais les nombres se regardaient entre eux, comme s'ils cherchaient quelque chose. Phileas écrivit une petite virgule un peu plus loin, qui roula jusqu'au résultat, qui se figea une fois complet.

« ...Cool. »

Phileas resta émerveillé devant ça, et recommença l'opération une seconde fois. Les calculs prenant vie avait tout le temps raison, et quand il mit « 1+1=3 », le 3 se mit à disputer le second 1, en le poussant avec le =. Ce qui était plutôt fun à regarder, surtout pour le jeune homme. Jeune homme qui finit par tourner le regard vers sa princesse, en souriant, en cherchant à voir ce qu'elle dessinait, elle.