Le Démon n'est pas toujours celui qu'on croit

J'eus un petit sourire en me guidant tant bien que mal dans les couloirs ce jour là, marchant, comme toujours, aux cotés de mon fidèle Haru qui, pourtant, semblait assez nerveux. Donnant des claquements de langue doux, pour le rassurer, je me perdis un instant dans mes pensées pour remarquer avec étonnement, que je m'étais fais quelques connaissances, comme ça, par hasard, dont l'une n'avait pas l'air de plaire tellement à Haru.
En même temps, je pouvais comprendre mon animal. Dès le premier contact, il ne l'avait pas senti et je l'avais entendu montrer les crocs et grogner comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Pourtant, ce garçon n'avait rien d'anormal à par peut être son pouvoir qui n'était pas censé faire plaisir en général.
Cependant, je me souvenais que nous nous étions aidés un jour, même si je ne m'en rappelais plus les circonstances exactes. Quoi qu'il en soit, j'avais pris la décision de faire un tour hors du pensionnat histoire de sentir un autre air sur mon visage :

« Allons Haru, il n'y a pas de quoi avoir l'air nerveux. Tu n'as qu'à te dire qu'il est comme les autres, non ?  Et puis il ne t'a pas de fait de mal que je sache, si ? »

Un aboiement indigné se fit pourtant entendre. D'accord, mon chien avait l'air de réellement en vouloir à Calior, le jeune homme dont je parlais. J'étais d'accord qu'il dégageait une aura pas tellement avenante mais ce n'était pas forcément sur son pouvoir qu'on devait le juger non ? Et puis, après tout, je n'avais rien contre lui personnellement donc tout allait bien à partir de là.
Réussissant cependant à faire comprendre à mon chien de sortir, nous finîmes par nous diriger vers la Grand Place. Alors que je marchais plus lentement que les autres, guidé par les bruits alentours et surtout par les aboiements de Haru qui me conseillait sur l'itinéraire à suivre j'arrivais plus ou moins à ne pas me perdre mais je me rendis ensuite compte que quelque chose n'allait pas.
En effet, Haru s'était soudainement arrêté et s'était mit à grogner. Étonné, je me penchais vers lui :

« Voyons mon beau, que se passe t il ? Tu as senti quelque chose ? Un danger peut être ? »

Puis, une voix retentit. Apparemment quelqu'un me saluais et cette voix me paraissais familière mais... Où donc l'avais je déjà entendu ? Alors que j'essayais de mettre un nom sur ce visage que je ne pouvais pas voir, Haru ne s'était pas calmé et continuait à pousser des grognements incessants, signe qu'il n'appréciait pas cette personne.
J'essayais de ne pas trop m'en soucier, le problème c'est que je ne pouvais pas avancer et que j'étais bloqué devant quelque chose qui ne plaisait pas à mon chier. Soudain, je me souvins à qui appartenait cette voix : mais bien sûr ! Cette voix et cette aura appartenaient sans doute à Calior Hellxus ! Aussitôt, un sourire s'afficha sur mon visage alors que je levais la tête pour le saluer, un peu maladroitement vu que je ne pouvais le voir :

« Tiens Calior, c'est toi ? Excuse moi je n'ai pas reconnu ta voix tout de suite. Comment vas tu ? Tu te promène ici seul ? »

Heureusement, après plusieurs heures de patience, je réussis à calmer les ardeurs de mon chien qui arrêta de grogner mais qui restait tout de même tendu tandis que je soupirais en me disant que la cohabitation entre les deux risquait d'être amusante dans le mauvais sens du terme...