Des retrouvailles plus qu'attendues [PV : Olivia Winchester]

Un cadeau pour Olivia

Le voilà enfin ! J‘ai enfin reçu un appel pour me dire que le colis que j‘attendais vient d‘arriver. Ce n‘est pas mon genre d‘attendre un colis mais j‘ai du faire une exception lorsque j‘ai vu une superbe bague en or blanc avec de l‘améthyste dessus, une pierre précieuse violette qui est ma couleur préférée. Un peu comme une mini signature indiquant que ce cadeau est bien de moi. Mais je vous vois venir avec votre question. Pourquoi achètes-tu une bague alors que tu n‘es pas sûr de pouvoir revoir cette fameuse Olivia un jour ? Et bien je vais juste vous répondre que même si je suis un analyseur, je reste un être humain et donc je suis ampli d‘espoir et donc j‘espère la revoir un jour.

Je met alors ma veste et fonce vers le bureau où mon colis m‘attend. Je suis quand même extrêmement heureux de pouvoir aller chercher cette petite surprise que je vais offrir à ma douce avec énormément de chance. Je suis sûr que ça lui fera plaisir bien que je ne puisse la contacter depuis maintenant bien longtemps… Pourquoi donc ? Car j‘ai eu un problème que je n‘avais pas du tout prévu. Je n‘avais pas du tout le moindre réseau sur Prismver et donc, je n‘ai pas du tout pu contacter la jeune blonde aux cheveux courts dont je suis tombé amoureux. Mais je comptes bien revenir la voir aux prochaines vacances afin de lui offrir mon présent en m‘excusant de n‘avoir pu lui donner de nouvelles… Je suis sûr qu‘elle a du énormément s‘inquiéter à cause de ça et je m‘en veux malgré que ce ne soit pas de ma faute. Elle me manque quand même terriblement…

Une fois arrivé au bureau, je sors ma carte d‘identité afin de montrer que je suis bien le propriétaire du colis qu‘ils ont en main. J‘ai désormais enfin mon colis ! Mais une idée me vient ensuite. Pendant que je suis dans la gare, je pense aller faire un tour dans le magasin qui vend des mangas afin d‘ajouter un petit shojo à la bague pour Olivia. Je sais qu‘elle adore le romantisme et donc qu‘elle dévorera le livre avec plaisir. Je me diriges donc vers le magasin en traversant la gare par laquelle je suis arrivé à Prismver et une fois arrivé, je me diriges vers le rayon des mangas à la recherche d‘un petit truc qui fera plaisir à la fille que j‘aime sans même savoir à ce moment là que je vais la revoir bien plus vite que je ne pouvais l‘imaginer.

Le retour de l‘amour !

Après être resté pas mal de temps devant le rayon des shõjos, je me décides enfin à en sortir un de l‘étalage que j‘offrirais sûrement à Olivia. Je regardes la couverture en souriant et me décides à me lancer pour jeter un coup d‘œil au livre par curiosité. Je dois avouer ne jamais m‘être vraiment intéressé aux mangas en dehors de Détective Conan ou Meitantei Conan comme on dit au Japon. Je feuillettes donc le manga page après page en constatant que les dessins plaisent à l‘œil. Je commences à avancer vers la caisse tout en jetant un coup d‘œil aux pages de bouquin lorsque je me cognes à une personne qui ne manque pas de me faire savoir que ça ne lui a pas du tout plu avant même que je ne puisse avoir le temps de m‘excuser de ma négligence.

Tu pourrais faire attention espèce de gros boulet de me.

Je m‘arrêtes net sur le coup en entendant la voix qui m‘interpelle avec une certaine agressivité non dissimulée. Je ne regardes pas encore la personne qui semble vraiment énervé étant trop sous le choc du son qui parvient à mes oreilles. Cette voix… Je pourrais la reconnaître parmi des centaines voir plus ! Je gardes vraiment la tête baissée en regardant la couverture du manga que je sers fortement entre mes mains. J‘essaie de retenir mes larmes afin de ne pas avoir l‘air d‘un faible, surtout si je me suis trompé de personne bien que ça me semble peu probable. Je me décides alors enfin à lever la tête vers la jeune fille qui semble surprise de me voir avant de reprendre sur ses dernières paroles.

Vas-y casse toi sinon je te cogne jusqu‘à ce que tu me supplie d‘arrête en pleurant ! Boulet !

Plus de doute possible. Cette façon de parler, c‘est vraiment Olivia et puis ce physique… Elle a vraiment changée. Ses cheveux ont poussé, vraiment. Puis ce corps… Elle est plus… féminine… Elle ne semble pas m‘avoir reconnu ou elle ne veut pas du tout se l‘avouer la connaissant. Elle doit penser qu‘elle a rêvé en me reconnaissant lorsqu‘elle avait sa mine surprise et se mise aussitôt à redevenir agressive pour cacher son moment de doute. Cependant moi j‘en suis sûr, j‘ai bel et bien ma douce Olivia devant moi et très vite, je ne peux m‘empêcher de la serrer dans mes bras sans même lui avoir dit le moindre mot. Je lui pose une main dans sa chevelure blonde que je commence à caresser et une autre dans son dos pour la plaquer un peu plus contre moi. Je l‘ai toujours prise ainsi dans mes bras afin qu‘elle me reconnaisse juste avec ce geste. Je laisse un instant de silence plané entre nous pour voir si elle m‘a reconnu par ma façon de la serrer contre moi et je souris en affirmant qu‘elle a du me reconnaître étant donné qu‘elle ne m‘a pas repoussé comme elle l‘aurait fait à n‘importe quel inconnu. C‘est pourquoi, je me décides enfin à faire taire ce silence pour lui adresser mes premiers mots, heureux de revoir enfin la fille que j‘aime…

Tu m‘as tant manqué Olivia… Je n‘ai pas pu te contacter à cause du réseau défaillant d‘ici… On ne peut contacter personne en dehors de cette île… Je suis si heureux que tu sois là…

Je la desserre ensuite un peu et la regardant un bref instant dans les yeux avant de fermer les miens et l‘embrasser, mon cœur battant à un rythme insupportable tellement c‘est fort et rapide.

Un sentiment de bonheur sans fin

Je me laisse totalement aller à notre baiser et à la serrer contre moi. Comme si tout autour de nous n‘a plus la moindre importance, comme s‘il n‘y a que nous deux, ici, maintenant, dans cette immense gare. J‘ai toujours les yeux fermés, je ne la regarde pas. Je tiens à mieux apprécier la sensation que me procure notre baiser. D‘ailleurs, chose à laquelle je ne m‘attendais pas du tout, elle se met à glisser sa langue entre mes lèvres pour venir caresser la mienne. Je n‘ai jamais vu Olivia si entreprenante et je dois avouer que je suis réellement surpris, agréablement surpris. Alors, je la rejoins dans son initiative en caressant moi aussi sa langue avec la mienne, replongeant ainsi cet instant dans un profond silence. J‘essaie aussi d‘étouffer les grosses questions que j‘ai maintenant dans le coin de la tête : Olivia a-t-elle un pouvoir elle aussi ? L‘a-t-elle découvert récemment ou le savait-elle lorsque nous étions encore ensemble ?

Pour le moment, je me tais, faisant mine de rien et finissant enfin par séparer nos langues, puis nos lèvres. J‘écartes donc mon visage du sien, légèrement, et ouvre les yeux pour de nouveau admirer la fille qui fait chavirer mon cœur, qui me rend incapable de n‘importe quelle réelle manipulation sur elle, qui me rend franc, protecteur et heureux, qui m‘a fait découvrir la douleur de la perte d‘un être cher et aimé pendant un long moment, qui m‘a donné du fil à retordre pour enfin l‘acquérir suite à mes erreurs, la fille qui m‘a permis de changer en m‘améliorant pour résumer la chose. Elle a vraiment changé et je comptes bien lui montrer que je l’ai remarqué. C’est alors que je lui souris, commençant à lui parler.

Tu as bien changé depuis la dernière fois que l‘on s‘est vu. Tu es plus… féminine. Tu es encore plus ravissante comme ça.

De simple mots qui peuvent en dire long, surtout pour Olivia. Je mets une main dans ma poche, gardant mon sourire. Je pense que je vais attendre encore un peu avant de lui montrer ce que j‘ai prévu de lui offrir. Alors je sors ma main de ma poche et regarde un peu autour de nous avant d‘ajouter.

J‘étais justement dans le coin car je pensais à toi et ce que je pourrais t‘offrir si je te reverrais un jour. Si j‘aurais su que ça serait si rapidement, je m‘y serais pris plus tôt pour enfin me décider à voir ce que je pourrais t‘offrir.

Sur mes derniers mots, je me frottes la nuque en riant doucement, gêné.

Moi ? Un pervers ?!

Je-j’ai l’air plus féminine parce que mes seins ont grossi c’est ça hein ?! P-Pervers !

Sur le coup, je n‘ai vraiment pas compris pourquoi est-ce qu‘elle me disait ça. Surtout que je dois avouer ne même pas avoir posé ne serait-ce qu‘une seconde mes yeux sur sa poitrine. C‘est après sa remarque que je me rends compte qu‘en effet, elle a grossi mais sinon, je ne l‘aurais pas remarqué ou pas de suite, bien trop occupé à lui montrer que je suis si heureux de la revoir. Mais je connais Olivia. Elle a toujours été douteuse sur le fait que je sois aussi pervers que la plupart des hommes ou non et d‘un côté, je la comprends. En soit, elle sort avec moi sans vraiment savoir qui je suis enfin… Ce que je veux dire, c‘est qu‘elle ne sait pas grand-chose de moi. J‘ai essayé de changer ça mais je reste toujours si mystérieux… J‘espère vraiment qu‘un jour j‘arriverais à me livrer à elle. Je m’efforce donc de sourire et de lui répondre pour la rassurer comme je l’ai toujours fais.

Ola Ola… Depuis quand suis-je un pervers ? Je n‘avais même pas posé mon regard sur ta poitrine. T‘es vraiment une idiote par moment !

Idiote… J‘ai souvent employé ce terme pour Olivia. Non pas que je la trouve si dénuée d‘intelligence que ça mais j‘emploie surtout ce mot de manière affective et je pense qu‘elle le sait depuis le temps puisqu‘elle ne rechigne pas quand je lui dis. Je pose ensuite ma main sur le dessus de sa tête et lui ébouriffe doucement les cheveux, chose qu‘elle a toujours adorée que je fasse. Mais elle ne semble pas avoir réagi à la suite de mes paroles disant que j‘avais un cadeau à lui offrir, ce qui a pour résultat de m‘ennuyer un peu, moi qui voulait lui faire plaisir. Mais bon, ce n‘est que partie remise et je comptes bien lui faire enfin remarquer maintenant qu‘elle semble enfin à mon écoute.

En plus tu me traite de pervers alors que j‘ai dis que j‘étais ici pour le cadeau que je t‘offrirais quand on se reverrait.

Je la prends dans la main et la tire avec moi après avoir ramassé tous les shõjos qu‘elle comptait s‘acheter dans un sac puisque bien entendu, je comptes les payer à sa place. Nous passons alors par la caisse et je paie sans même lui avoir demandé son avis sur la question avant que l‘on sorte finalement dans la gare, sans pour autant que je ne lâche sa main. Une fois sortis, je lève la tête vers le ciel en souriant. Je sens que cette journée va être encore plus splendide que le temps ensoleillé et sans nuage qu‘il fait.