Barre toi. Casse toi.
Tu rumines. Putain, tu vas les démonter ces pauvres types qui te demandent d'aller voir cet ... cet... homme. Hurm hurm pour lui dire de faire ses cours. Qu'est ce que t'en à foutre sérieusement. Il veut pas apprendre aux autres l'économie, bah c'est SON problème. Pas le tient. Fuck it.
Et en plus tu sais même pas où il est. Tu tournes en rond depuis 1h. C'est trop. Trop pour toi. Tu vas péter un câble. Il te font chier. Il te fais chier. Il peut pas faire ses cours merde ! Tu serais pas obligée de le voir, pas obligée de lui parler. Tu veux fuir. Faire comme si on t'avait jamais demandé ça. Mais le problème, c'est que toi, quand tu fais ton travail tu le fais bien. Tu refuses jamais. Ok, ça te fait chier sur le coup mais tu le fais. Parce que ton boulot c'est ce qui te permet de pas t'ennuyer, c'est tes petits aléas de ta vie monotone.
D'un air nonchalant tu déambules dans les couloirs. T'as fait tout les étages, il t'en manque plus qu'un. L'annexe. Ton cœur se serre lorsque t’arrive à la bibliothèque. Il est là. Il lit. Putain, tu vas le buter. Tu vas lui faire manger son livre. Tes pas résonnent dans toute la bibliothèque. Tu vois un pauvre garçon, pleurer. Tu soupires. C'est pas un homme. Un homme sa pleure pas. Le pire c'est qu'il vient te parler comme si de rien n'était. Tu le regardes alors d'un air blasée, et tu l'ignores. ça te dégoutte ce genre de personne. Mais bon pas autant que Jens.
Voilà. Tu te tiens en face de lui. Habillée d'un t shirt rouge qui met tes formes en valeurs accompagné d'un slim effet cuir et bien évidemment d'une de tes incontournables paires d'escarpins rouges. Ton cœur s'emballe, se pince. Tu ne fais pas attention à ça. Tu rejettes ce sentiment et tu le traduis pas la haine, le dégoût de lui et même de toi. "Plutôt que de lire, tu devrais aller faire tes cours." Dis tu sèchement.