i'll be there for you ☆ pv skygge.

Je boutonnais soigneusement la chemise de Skygge, concentrée sur ma tâche. Une fois accomplie, je me nouai les cheveux en un chignon négligé et me dirigeai vers la cuisine, enfilant au passage mes pantoufles pingouins. Je versai alors le pop corn dans un saladier en plastique -un bol étant trop étroit selon moi-, le pris sous le bras, attrapai le dvd auparavant posé sur mon lit et sortis du cabanon d'un pas pressé. Il faisait déjà presque nuit. Mon regard se posa brièvement sur les quelques astres puis dériva en direction des cabanes.

Je m'avançai, mes chaussons émettant un bruit assez perturbant -et inquiétant- à chacun de mes pas, tandis que ma main, elle, s'aventurait déjà nerveusement dans le récipient. Je mastiquais prudemment et lentement, aux aguets. Comme si un Cale sauvage allait surgir d'un buisson et se jeter sur moi pour me voler mes pantoufles. Lorsqu'un bruit de feuillage se fit entendre, je crus à une mauvaise blague -je sentais la crise cardiaque arriver-. Et aussitôt, je détalai, protégeant malgré tout ma nourriture qu'il serait bête de perdre en chemin. Inutile de savoir qu'il s'agissait en faite d'un lézard imprudent. Non, dans ce cas je me serais sentie plus ridicule que me le sens déjà. Je m'arrêtai finalement brusquement devant la porte de la cabane de Skygge. Trouvée. J'allais y entrer. Mais avant je repris mon souffle. Quelle sportive, franchement. Quelques instants après, je lâchai un soupire puis poussai la porte dans un geste de pure brute -changement soudain d'attitude-, brandissant mon dvd, un sourire fier aux lèvres.

« Regarde ce que j'aaii! Apparemment il est bien alors je me suis dit qu'on pourrait le regarder ce soir. »

Sans attendre une quelconque réponse de sa part -ni même vérifier qu'il était bien seul. dans le pire des cas ils partiront-, je glissai le disque dans le lecteur dvd, m'avachis à ses côtés et tirai une couverture sur nos jambes, déposant ensuite le saladier sur les miennes croisées -à moi le pop corn, à moi-. À cet instant j'étais des plus enthousiastes, me lèvres étant figées en un sourire ravi. Regarder un film avec Skygge, c'était un très bon programme pour ce soir. Je jetai d'ailleurs un regard à ce dernier, plongeant les mains dans la nourriture cinématographique.

« C'est un film d'horreur. Ça te dérange pas? » mon sourire s'élargit. « T'auras pas peur? » Et c'est moi qui dit ça.

Tu attends sagement, ayant pris le temps de ranger ta chambre. Enfin… ranger est un bien grand mot lorsqu’on s’appelle Skygge. Tu as simplement mis tes caleçons sales dans la corbeille à linge dans ta salle de bain. Tu as installé des coussins au sol, les calant de manière parallèle à la télé. Tu mets une couverture au sol, juste devant les coussins. Tu sais que tu vas avoir à faire à une frileuse.

Quand tu perçois des mouvements à l’entrée de ta chambre, tu sais que c’est elle. La rose rentre sans invitation, comme à son habitude. Tu esquisses déjà un sourire, observant ses longs cheveux roses. Sa mine réjouie lorsqu’elle te tend un dvd n’accentue qu’encore plus ton sourire. Tu poses une main sur sa tête, ébouriffant légèrement ses fins et doux cheveux.

▬ Regarde ce que j'aaii! Apparemment il est bien alors je me suis dit qu'on pourrait le regarder ce soir.
▬ Sans problème. Va t’installer, je vais le mettre.

Tu te penches devant la télé, insérant le disque dans le lecteur, puis tu vas t’asseoir sur un des coussins, tapotant celui à côté de toi. Volty s’y installe, tirant déjà la couverture au dessus de vos jambes, gardant jalousement le pop-corn pour elle. Tu t’adosses contre ton lit, derrière vous, bras croisés, alors que le film se met en route. Tu lui jettes un regard amusé, découvrant son sourire. Tu retiens difficilement un rire, portant ton regard sur la télévision.

▬ C'est un film d'horreur. Ça te dérange pas ? T'auras pas peur ?

Tu la regardes, sourcil arqué. Et cette fois tu ris. Tu te penches vers elle, lui chipant du pop-corn que tu ingurgites rapidement, te redressant.

▬ Moi avoir peur ? Tu sais très bien comment ça va se terminer, Volty.

Tu remarques alors qu’elle porte ta chemise. Tu souris, attendri. Nombreux sont ceux qui se sont demandés si vous étiez en couple. Elle te pique tes vêtements, dors parfois avec toi, grimpe sur ton dos, etc… Mais Volty n’est que ta petite soeur de coeur. Sans doute la fille que tu aimes et chéris le plus. Antanasia arrivant juste après. Tu ne tolères pas qu’on embête ta Volty, c’est comme ça. Tu fais un méchant sister complex, c’est-à-dire que tu voues un amour fraternel sans bornes pour Volty et que tu la surprotèges.

Le film démarre enfin, agrémentée d’une musique digne d’un suspense intéressant. Tu voles quelques pop-corn à la rose, ne t’occupant pas de ses grognements. Volty c’est une radine de la nourriture. Même avec toi, malgré qu’elle soit plus docile en ta compagnie.

▬ Comme je sais comment ça va se finir, je suppose que tu voudras rester dormir ici. Je me trompe ? Je suis prêt à le parier si tu oses prétendre l’inverse.

Tu lui adresses un sourire avant de tapoter doucement sa tête, replongeant ton attention sur le film.

Il rit. Aussitôt, j'esquisse une moue vexée. Bien évidemment qu'il se moque. Au fond, ça ne me surprend même pas. Mais tout de même. Il aurait pu faire preuve de. Je ne sais pas, un minimum de tact? Non, ça, il ne sait pas faire -ceci est une pensée de rageuse touchée dans son égo-. Et pour en rajouter une couche, il pioche dans mes pop-corns. Oh, l'im-pru-deennt. Ceci dit, je me contente d'un grognement désapprobateur.

« Moi avoir peur ? Tu sais très bien comment ça va se terminer, Volty. »

...L'IMPRUDEENNT. Ne joue pas avec moi, homme, tu risques de le regretter. La tête haute, je fais mine de l'ignorer, presque à la limite de dire "que nenni, que nenni". Mais quand le film démarre, c'est toute mon assurance qui s'envole. Je déglutis difficilement, et plonge de nouveau ma main dans la nourriture. Où je rencontre une autre main. Regard vif. Ok, tout va bien, c'est celle de Skygge. ...Non, qu'est-ce que je raconte, tout ne va pas bien, une main autre que la mienne se sert. Je grogne de nouveau. Ceci est mon dernier avertissement, Sky', j'espère que tu en as conscience.

« Comme je sais comment ça va se finir, je suppose que tu voudras rester dormir ici. Je me trompe ? Je suis prêt à le parier si tu oses prétendre l’inverse. »

Il le fait exprès. Je lui jette un regard noir -du moins, j'essaie-, et réplique un « dans ce cas, parions » plein d'une fausse assurance. J'essaie de sauver l'honneur, on ne m'en voudra pas. Il me tapote finalement la tête en souriant, geste auquel je réponds par un marmonnement boudeur. Je redirige mon attention sur l'écran, où, par un hasard hasardeux, apparaît une image des plus angoissantes. Le genre d'image où tu te dis "omg il va se passer un truc", et que, même si tu t'y attendais, tu sursautes quand ça arrive. Par réflexe, je me rapproche un peu plus de Skygge. Avec toute la discrétion dont je peux faire preuve. S'il le remarque, je mettrais ça sur le compte de son rôle de bouillotte. Sourcils froncés, doigts crispés, je fixe la télévision dans un tel état de concentration que je me surprends moi-même.

Sursaut. Cette musique, bordel, cette musique. Dès qu'il y a un mouvement brusque dans le film, elle se sent obligée de l'accompagner avec un son puissant qu'on ne saurait prévoir. Souffle qui se veut rassurant pour moi-même. Pas de panique Voltaire, pas de panique. Les images continuent de défiler. Je mâche lentement et avec prudence le pop-corn, toujours aussi attentive. On commence à mieux comprendre ce qu'il se passe. Cela ne m'aide en aucun cas. Lentement, mes doigts glissent sur la couverture et viennent chercher la manche de Sky' que j'agrippe fortement. Je suis si tendue que j'en deviens paranoïaque. Je n'ose même pas tourner la tête vers lui de peur de croiser le regard d'un inconnu psychopathe plutôt que le sien. Oui avoir mit ce film de mon plein gré peut être considéré comme un acte masochiste vu l'état dans lequel il me met.

Les première scènes à faire vomir ne sauront tarder. Alors je m'empresse de manger tant que je le peux encore. Il faut savoir anticiper dans la vie. Regard rapide vers Skygge. Je suis rassurée de voir qu'il est encore là, mais fierté oblige, ne montre aucun signe de joie. Je me mordille la lèvre et, avec un peu de regret, tourne de nouveau mon regard vers l'écran. Je grimace, serre la manche. Il semblerait que c'était une mauvaise idée de vouloir regarder ça. J'aurais dû prendre un truc plus soft. Du genre. La petite sirène ou bambi -non-. Et dire qu'il va falloir que je sorte seule, dans le noir, pour regagner mon cabanon. ...Non, je crois que je vais dormir ici. Au diable la fierté et tout ce qui s'en suit.

hrp ; ce retard mooonnnstre ;A; désolée désolée. si quelque chose va pas, skyype. ♥

« HAAAAAAAAAAAAAAAAA ! PUTAIN MON DIEU C'EST HORRIBLE !
- AAAAAAAH, QUOI, OH MON DIEU. SALOP. T'ES QU'UN SALOP. »

J'ai débité ça à une telle vitesse que je ne suis pas sûre d'avoir saisit moi-même ma réplique. Le cœur battant à cent à l'heure -je sens pointer l'attaque-, j'hésite à lui donner une gifle mais opte plutôt pour une tape dans le bras. Tape qu'il ne doit même pas avoir sentit puisque, actuellement, il s'esclaffe comme si on regardait un film humoristique. Film que je ne regarde d'ailleurs pas. Je profite de la diversion et m'accorde un instant de répit, un peu de compassion. Dans un soupire qui se veut rassurant pour moi-même, je replonge ma main dans le pop-corn, avant de voir deux énormes bras -vraiment, j'ai tendance à plaindre ceux qui se sont attirés ses foudres- venir s'écraser contre moi. Sursaut. Ce taré me tuera un jour.

« Allez allez, ne sois pas fâchée. T'aurais vu ta tête. J'étais obligé de le faire. »

Le « t'aurais vu ta tête » n'était absolument pas nécessaire. D'un geste lent, je lève la tête, mon visage traduisant exactement cette pensée : « tu vois mon visage? c'est pas drôle ». Et il en profite pour m'embrasser le front, le traître. Il sait qu'il est aussi aisé de se faire pardonner que de vexer avec moi. Enfin, surtout dans son cas. Je me contente d'un grognement, accompagné d'un : « je te déteste » plus ronchon que crédible. Et, ne le sentant pas décidé à me relâcher, je lève les yeux sur lui, curieuse.

« Tu m'en veux pas hein ?
- Bien sûr que si. »

Réponse aussi spontanée que sincère. Peut-être plus spontanée en faite. Et lorsque sa main vient tirer ma joue -j'ai l'impression qu'il va l'arracher d'une minute à l'autre-, je me sens bouillir. C'est pas possible d'être aussi. Agaçant. Je m'apprête à me retourner pour garder égoïstement ma nourriture -punition suprême-, mais il me coupe dans mon élan.

« Pour me faire pardonner, je t'offre la tablette Milka qu'il y a dans ma table de chevet. Ça te va comme deal ? C'est plutôt équitable, non ? »

L'arme fatale. Je lui jette un rapide regard, et il se lève. Bon. Je ne vais tout de même pas refuser. Sauf que je me retrouve seule face à l'écran. Qui par ailleurs présente la silhouette d'une charmante fillette. Le genre de gamine qu'on fout dans les caméras cachés et qui font pleurer les victimes quand ils se retrouvent seuls avec dans un ascenseur défectueux -cette vidéo m'a marqué. je ne sais toujours pas pourquoi le fait que ce soit un gosse rajoute de la frayeur à la chose-. En silence, je me rapproche le plus possible du mur, avec une concentration extrême.

Il se rassoit, et moi, je me jette littéralement sur le chocolat que j'entame aussitôt dans un geste plus nerveux qu'autre chose. Du calme. Pense à ta ligne. Et bientôt, sa tête se pose sur mon épaule. C'est fou ce sentiment de solitude qui me submerge alors que je réalise qu'il n'en a rien à foutre du film. Toutefois muette, je continue de mastiquer, analysant le déroulement du film. Et lorsque je sens le moment fatidique arriver, soudain, j'éteins la télévision. QUEL COURAGE VOLTAIRE, FRANCHEMENT. Je m'apprête à me justifier du genre « il était nul ce film, pas crédible du tout, ahahahahah », mais le visage d'un môme inconnu à la fenêtre me coupe dans mon élan. Je le fixe un instant. Bug.

Et là, c'est la panique totale. Réflexe de survie, je jette la première chose qui me tombe sous la main dans la vitre, soit un bouquin -je n'allais tout de même pas lancer mon saladier-, tout en hurlant quelque chose semblable à « GBBGHBHSBHG AAAAH ». Inutile de préciser que le pauvre petit a prit la fuite. Figée dans mon geste, je reste le bras tendu quelques secondes avant d'accorder un regard à Skygge. Ok, il doit me prendre pour une folle psychopathe. Reprenant place en parfait contrôle de moi-même, je bredouille.

« Ça y est, on commence à être stalkés par les mômes maintenant, c'est pas possible ça, aucune éducation. »

J'ai fait ce que j'ai pu. Je lâche finalement un soupire puis, lentement, m'enfonce dans le couverture, marmonnant.

« Et je dors ici ce soir. Il fait froid dehors. »

hrp ; bon ok ça s'arrange pas mais je je, je vais essayer d'être plus rapide ;w; -c'est nul en plus-