InvitéInvité | Sujet: Re: Galerie Textuelle de Nyly Jeu 7 Nov 2013 - 15:16 | | Les écrits en cours When the sun falls (01/..) Prologue: - Spoiler:
« Un choc... Une main douce et chaude... Un contact de lèvres sur des joues... Une lumière bleue qui bouge dans tous les sens... Des cris et des pleurs... Des soupirs... Des battements de coeur... Un peu moins... Encore moins... Et plus rien. »
Johana, victime d'un accident de voiture, se retrouve sans mère du jour au lendemain. On lui apprend qu'elle a un père qui ne connaissait pas son existence, et qu'elle va aller vivre avec lui, au Japon. Mais Johana ne peut plus marcher, et a des chances de ne plus jamais pouvoir. C'est avec l'aide d'un étudiant effrayant et mesquin qu'elle va retrouver goût à la vie, et tenter de remarcher.
Chapitre 1 - Spoiler:
L'histoire de la France n'avait jamais vraiment passionné ses élèves et le professeur Minegishi le savait parfaitement. Néanmoins, il ne pouvait arrêter son enseignement, ce qui avait toujours été sa grande passion. Il avait énormément voyagé, ça avait commencé très jeune, et aujourd'hui encore, dès qu'il le pouvait, il s'organisait des petites sorties culturelles. Son pays étranger préféré avait été la France, où il avait vécu un bon moment, et avait trouvé un poste de professeur de Japonais dans une grande université parisienne. Il avait gardé ce poste durant trois années, avant de finalement être renvoyé pour être sorti avec une de ses élèves. Même si pour lui, elle représentait plus qu'une simple élève. Du jour au lendemain, il n'avait plus eu de ses nouvelles, elle ne venait plus en cours, et ne décrochait jamais à ses appels. Il avait essayé plusieurs fois de la revoir mais sans succès. Il était donc retourné dans son pays pour devenir professeur de Français à l'université de Tokyo, depuis maintenant presque vingt ans. Il aimait son job, transmettre aux étudiants les plus belles coutumes des pays étrangers et leur faire découvrir d'autres horizons.
Il regarda un instant sa classe, sans bruit, avant de finalement recommencer son discours que peu d'entre eux écoutaient. Il fut interrompu par la porte qui s'ouvrit sur un de ses collègues, le visage visiblement peiné. Il s'excusa au prêt de ses élèves et se dirigea vers lui.
« Pardon de te déranger en plein cours.. Mais il y a un appel urgent de France pour toi dans la salle des professeurs. » « De France? »
Il se dirigèrent ensemble vers la dite salle, et Hiro réfléchissait. Qui pouvait bien l'appeler en France? Cela faisait longtemps qu'il y avait perdu tout contact. Lorsqu'il décrocha enfin le téléphone, son visage blanchit, et il dut s'assoir pour ne pas que ses jambes ne flanchent sous son poids. La fameuse petite amie dont il n'avait plus eu de nouvelle venait d'avoir un accident de voiture et avait perdu la vie. Il n'en revenait pas, il avait le coeur serré et sentait ses yeux s'embrumer.
« Monsieur Minegishi, nous avons une demoiselle à l’hôpital, qui était dans la voiture de mademoiselle Moreau, inscrite sous le nom de Minegishi Johana. Serait-ce votre fille? »
Minegishi Johana.. Minegishi? C'était l'information de trop. Il ne comprenait pas, pourquoi l'appelait-on pour une histoire vieille de presque vingt ans? Et puis comment pourrait-il avoir une fille? En y repensant, il avait couché avec cette élève, il l'aimait tellement. C'était peut-être çà, la cause de sa disparition, c'était peut-être pour çà qu'elle avait arrêté de lui parler. Hiro espérait qu'elle n'ait pas fait çà pour le protéger, sachant qu'il avait perdu son poste à cause de leur amour, car ça voudrait dire qu'elle l'aimait encore.. Jusqu'à sa mort.
« Attendez... Je ne comprend pas. Johana était la fille de Laura? Quel âge a-t-elle? » « Dix-neuf ans monsieur. »
Dix-neuf ans. C'était exactement le nombre d'années qui s'étaient écoulées depuis qu'il était revenu au Japon. Se pourrait-il que.... Il ne savait plus quoi penser, si bien qu'il s'embrouillait de long en large, en repensant à son passé, à son regard, à son rire, à Laura.
« Et vous dites qu'elle porte mon nom? Mais comment... » « C'est ce que nous essayons de savoir monsieur, Mademoiselle Moreau étant décédée, vous devenez son tuteur légal. Elle vous avait désigné comme le père de Johana sur son extrait de naissance. » « Je vais prendre le premier vol, je vais venir. »
Il raccrocha avant de finalement poser ses yeux sur son ami et collègue qui n'avait pas bougé de son côté. Il n'en revenait pas, pourquoi diable Laura lui avait caché l’existence de sa propre fille? Sans doute pour le protéger, mais il lui en voulait tellement, car il l'avait tant aimée, qu'il serait resté pour elle. Il aurait tout fait pour sa famille. Un sourire illumina son visage, il avait une fille, il n'était plus seul, il avait fonder une famille.
« Raito.. J'ai une fille. »
Son ami le félicita et le prit dans ses bras, avant de finalement le laisser filer. Il entreprit d'aller dans la classe de Français afin de les prévenir du départ soudain de leur professeur et les libéra. De son côté, Hiro se dépêchait, il était plus qu’excité à l'idée de rencontrer le fruit de son amour de jeunesse, et pressé de rattraper tout ce temps perdu.
Somewhere behind the sea (01/..) Prologue: - Spoiler:
« Lorsqu'elle regarde sur le pont, éclairée seulement grâce à la lumière de la lune, et respirant la douce brise que lui prête le vent du sud des Bermudes, elle croit rêver. Car ici, Roxanne est comme tout le monde, elle en oublie son statut, son nom et même son sexe. Mais en y regardant bien, et surtout en regardant le visage de celui qui est derrière la barre, elle se dit qu'elle n'est pas comme tout le monde, et que le Capitaine K lui laisse la vie sauve peut être pour autre chose qu'une rançon.
Qui a dit que les pirates n'avaient pas de coeur?»
Chapitre 1: - Spoiler:
« Dame Roxanne, vous ne devriez pas sortir à cette heure ci de la nuit, surtout en ville il n'y a que manants et sauvages. » « Ne t'en fais pas Irina, ce n'est pas eux qui me font peur. Et puis, une fête comme celle-ci je ne peux la louper. » Dit la jeune fille avant de s'échapper par la grande porte d'entrée.
Roxanne Di Maria est une jeune fille de famille riche, née dans une belle maison, chaude et accueillante. Étant la fille du chancelier d'Astréa, elle était constamment surveillée par Irina, une vieille nounou qui reste encore à ses côtés tant elle l'aime. Mais Roxanne en a marre, elle rêve de liberté, elle rêve de vraie vie, d'aventure, de nouveautés. Car cette vie ne lui convient pas, et encore moins les projets qu'a son père à son égard. Comme si la marier avec un coincé obsédé par son rang et son argent pouvait l'intéresser. Il l'a connaissait bien mal, et c'est pour dire, il ne passait pas vraiment beaucoup de temps avec elle. Depuis que sa mère est décédée, celui ci a mis comme une barrière autour de lui, interdisant à quiconque de se rapprocher trop près de lui, et même à sa propre fille. Roxanne en a souffert, elle qui aime l'affection, qui aimait jouer avec son père étant plus jeune, ne peut plus rien lui demander de la sorte. Elle en trouvait çà navrant.
Arrivée en ville, elle pris soin de cacher sa tenue, de loin peu commune pour les gens du peuple, sous une immense cape brune, accouplée d'une grande capuche doublée de longs poils de bête, pour qu'elle puisse y cacher sa tête propre et bien coiffée. Elle regarda la ville émerveillée, tous ces gens qui prenaient du temps pour travailler, qui savaient la dureté de la vie, de gagner un bon lit chaud après une dure journée de labeur, elle les enviait. Même si leur vie n'était pas toujours rose, les familles restaient unies, et combattaient le mal ensemble. Et c'était surement çà qu'elle aimait le plus chez eux. Elle s'approcha d'un marchand de tissus et y découvrit un ensemble d'étoffes plus somptueuses les unes que les autres. Du bleu, du rose, du rouge.. Les couleurs étaient parfaites et le tissus irrévocablement doux et bien tissé.
« Bonjour ma petite dame, ces tissus semblent bien vous intéresser. » « Bonjour.... Et bien, ils sont remarquables, c'est vous qui les avez fabriqués? » « Évidemment, moi et ma petite fille faisons tout nous même. » « Ils sont vraiment très beaux. Vous devriez peut-être les proposer au chancelier, ça vous... » « Ce vieux chien galeux? Pas question, il ne penserait qu'à lui et au peu d'argent qu'il me donnerait alors que ce travail c'est toute ma vie. Je préfère de loin ne pas lui donner mes tissus. »
Elle était interloquée, voilà ce qu'on pensait de sa famille dans la ville. En même temps, n'était pas la réalité? Son père était devenu imbus, il n'était plus le même homme et devenait méprisant avec les villageois. Elle comprenait que personne ne les aime, et qu'il valait mieux ne pas montrer son visage. Elle le salua avant de se retourner pour continuer son petit tour dans la fête quand son corps en bouscula un autre. Elle avait été projetée au sol, le corps en face du sien ne devait pas être si léger que çà. Elle n'avait pas fait attention, que dans sa chute, la capuche de sa cape s'était retirée, et les pans de la cape un peu écartés, dévoilant à tout le monde, qu'elle n'était pas une fille du village.
Un jeune garçon était devant elle, au sol lui aussi et la fixait comme s'il venait de voir un monstre. Son visage reflétait tellement de choses qu'elle ne comprit pas ce qu'il venait de se passer et sentit son corps se relever seul. Enfin seul.. C'était plutôt une main qui vint l'aider à se lever et la tirer à l'écart de tout le monde, à l'abri dans une ruelle sombre.
« Erwan... Heureusement que tu étais là, j'ai cru que mon heure avait sonné. » « Tu devrais faire plus attention, je ne serais pas toujours là pour assurer tes arrières princesses. » Dit il. « Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler princesse! » « Comme tu veux princesse. » Reprit-il avec un regard espiègle.
Erwan était son ami d'enfance, mais son ami secret. Car depuis toujours, Roxanne avait pris l'habitude de s'échapper du château sans que sa nounou ne le sache et venait jouer avec lui, bien souvent sur la plage et profiter qu'Estréa était un grand port de pécheur, pour gouter à de nouvelles choses, manger de nouveaux poissons. Ils étaient inséparables, et même encore aujourd'hui, Erwan était comme un frère pour elle, elle l'aimait beaucoup. Il n'avait pas de famille, et elle avait essayé de le faire adopter par la sienne, mais son père était déjà rentré dans sa phase méprisable à ce moment là, il avait refusé catégoriquement. Mais ça ne l'empêchait jamais de descendre le voir, même si ce qu'il s'était passé aujourd'hui n'était pas la première fois que ça se produisait.
« Comment çà tu ne seras pas toujours là? » demanda-t-elle un fois qu'elle avait capté ce qu'il lui avait dit.
Il mit un moment à lui répondre, car il savait que ça ne lui plairait pas. Il savait que ça allait lui faire du mal, mais il savait aussi comment elle était. S'il ne le lui disait pas, elle en souffrirait encore plus et s'en rendrait malade au point de le haïr. Il respira un grand coup avant de finalement lui expliquer.
Il avait trouvé du travail, sur un bateau de pirates. Il allait partir faire le tour du monde, se faire de l'équipage sa nouvelle famille, gagner de l'argent et être nourris et logé. Il était fier de lui, il avait une nouvelle vie et ce, avec un des plus grand pirates du continent, le Capitaine K, un capitaine que l'on dit intransigeant et capricieux, froid et orgueilleux. Une vraie plaie, mais il était un des meilleurs, alors il ne devait pas abandonner et devenir un vrai pirate. Roxanne le regardait, triste et pensive. Elle ne voulait pas qu'ils soient séparés, elle ne voulait pas le voir partir, mais il le fallait, il avait décidé, et s'il pouvait faire partie du meilleur équipage d'Estréa, c'était une bonne chose pour lui. Mais elle entendait tellement de choses sur les pirates, qu'elle avait un doute sur la fiabilité de son avenir. Elle devait le protéger, elle devait s'assurer qu'il était bien, et au fond d'elle, elle en avait marre d'être la fille du chancelier d'Estréa. Elle voulait partir.
« Emmène moi avec toi! »
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