Le temps des révélations est arrivé | Pv. Noahmur ♥

La neige semblait s’être réellement installée. Ce temps est beaucoup trop beau pour aller en cours. Même si personne ne serait là pour t’accompagner, tu voulais passer cette journée dehors, sans t’ennuyer à une place à écouter les profs déblatérer sur tout et n’importe quoi. Tu t’habilles chaudement, puis sors. Ton bonnet bien enfoncé, c’est avec un sourire que tu affrontes la neige qui tombe, tes bottes rendues blanches pas la neige. Cela te rappelle ton pays natal. Tu avançes dans la neige, tes bottes complètement blanches à cause de la neige, mais là, c’est le moindre de tes soucis. Tout ce que tu veux c’est profiter de ce temps. Alors tu en profites aussi. Tu commences à te comporter comme une gamine, comme si tu étais encore chez toi.
Au parc, tu t’amuses à faire des anges de neige, puis reste un long moment dans la neige, à sourire, puis d’un seul coup sans savoir pourquoi tu te mets à pleurer, tout doucement, ce sont des petits sanglots, mais assez fort pour que ton maquillage se mette à couler. Attrapant ton visage à deux mains tu essayes de te calmer. Cette neige te rappelle tous ces moments que tu passais avec Noah, avant. Tu l’aimes tellement. Tu n’arrives pas à croire que votre relation est simplement basée sur du sexe, désormais. Tu enlèves tes mains de ton visage et reprend ta respiration.

— Calmes toi Shery, ce n’est rien. Tu vas te reprendre en main et continuer à faire comme si de rien n’était.

Oui, tu te parles à toi-même, mais ça t’aide à faire passer ton stress. Tu attrapes une pleine poignée de neige et te la mets sur le visage pour faire disparaître ton mascara qui coulait. Maintenant, tu dois rentrer à ta cabane pour te remaquiller. Tu te lèves doucement et remets en place tes cheveux, en enlevant les quelques flocons qui restent dessus. Quand tu vois un jeune homme là-bas. Sourire. Tu avances. Petite main dans les cheveux, sourire à tomber. Tu lui tapotes l’épaule avant d’enfoncer bien profondément tes mains dans tes poches et de pencher ta tête du coté. Tu essayes d’être la plus charmeuse possible, pour essayer de t’amuser. Encore et toujours.

— Dis t’aimes la neige ? Parce que moi oui, c’est tellement beau, tous les sons sont etouffés quand elle tombe.

Le beau gosse se retourne. Noah. Tu as envie de rougir, mais essaye de faire en sorte que le rougissement n’apparaisse pas. Tu n’es pas très douée pour ça, mais tu essayes quand même. Parce qu’il ne t’intimide pas, c’est juste que tu pensais à lui et que ça te fais bizarre que ce sois justement lui que tu croises. Sa réponse te fait sourire, un sourire un peu plus naturel que ton premier. Oui, c’est Noah, pas besoin de faire semblant avec lui, il te connaît et sait comment t’es, pas la peine de faire semblant avec lui. Tu t’approches de lui et ferme les yeux, appréciant le calme qui régnait.

— Oui, c’est vrai que c’est beau. Et c’est une très bonne raison pour l’aimer.

Les flocons continuent de tomber, rendant tes vêtements et tes cheveux blancs. De ta main gantée tu les enlèves avant de pousser un long soupir. Le silence. Tu apprécies ce moment, où les gens sont en cours, laissant cet endroit dans une paix qui n’est pas habituelle. Oui, c’est comme si c’était fait exprès, comme si la neige avait choisi ce moment exprès pour tomber et ensevelir tout cela sous une énorme couche de neige blanche.
Attrapant la main de cet homme que tu aimes, tu te diriges vers un banc où tu t’assoies rabattant ton bonnet sur tes oreilles, puis essuie la neige à côté de toi. Tu le regardes ensuite, avant de te souvenir que normalement vous êtes censés être en cours. Un petit rire t’échappes en y repensant.

— Dis, tu penses pas que c’est un peu bizarre. On est censés être en cours et pourtant, on se retrouve tous les deux ici, à rien faire, puis tu te chuchotes à toi-même, espérant qu’il n’entende pas, comme au bon vieux temps…

Tu t’étires avant de lancer un clin d’oeil à Noah et tu tapotes la place à côté de toi. Dans ta tête tu essaye de te souvenir la dernière fois que tu t’es glissée dans son lit ou même que tu l’ai vu, comme ça, sans réussir à t’en souvenir. Un petit soupir t’échappes. Tu ne le vois plus aussi souvent qu’avant. Comme si… Comme s’il avait rencontré quelqu’un. Quelqu’un dont il est amoureux. Tu secoues la tête. Non, ce n’est pas vrai. Il te l’aurait dit sinon. Mais… Le doute est là maintenant. Sauf que tu n’oserais pas le lui demander. Pas comme ça en tout cas. Ta langue sort légèrement de ta bouche, le temps d’attraper un flacon. Tu lui souris à grandes dents, avant de poser une question. La question qui te passe par la tête, tu ne réfléchis pas vraiment.

— Dis, ça fait longtemps qu’on s’est pas vu ! Tu m’as manqué ! T’as des trucs de nouveaux ?

T’espères vraiment qu’il te dira que non, qu’il n’a rencontré personne. Et là, peut-être que tu oseras lui dire ce que tu ressens pour lui. Après tout, le moment est parfait. Vous êtes juste tous les deux, il n’y a personne autour. Et si jamais il te dis non tu pourras facilement l’oublier, tu le connais assez bien pour savoir qu’il oubliera vite et que tout redeviendra comme avant.

Il a quelque chose à t’annoncer. ton sourire se fane un peu. Tu t’en doutais, en plus il avait l’air perdu dans ses pensées. Tu fermes les yeux et laisses ta tête ballotter en arrière, serrant assez fort tes poings. Voilà, tu es presque sûre qu’il a rencontré quelqu’un. Ta voix s’élève, presque comme un chuchotis, couvrant à peine le bruit du vent alentour.

— Tu… aimes quelqu’un, c’est ça ?

Ton coeur se serre, tu n’y crois pas, ne veut pas y croire. Ce serait trop dur à accepter, devoir cesser de toucher son corps, s’amuser à flirter avec lui. Et le voir avec une autre fille. Les voir se tenir la main et s’embrasser. Non. Oublies ça, ce n’est pas grave. C’est la vie. Tes yeux se rouvrent doucement, mais ta tête reste en arrière, à regarder les nuages qui laissent entrevoir des bouts de ciel bleu.
Tu restes un petit moment comme ça, perdue dans tes pensées, n’écoutant pas ce qu’il dit, puis remets ta tête en position normale, tes cheveux cachant ton visage. Tu attrapes de la neige qui traînait et commences à en faire une boule, que tu continues de tourner dans tes mains, malgré la rondeur parfaite.
Tu tournes un instant tête vers le beau brun, clin d’oeil, puis vise la fontaine qui se trouve à quelques mètres d vous, avant de la lancer. Elle atterrit dessus et fait une belle trace blanche. Tu souris, puis regardes dans les yeux Noah. Ce yeux qui t’ont tellement fait fondre, et qui appartiennent à quelqu’un d’autre, dorénavant. Tu fermes les tiens, inspires un grand coup puis les rouvres. Tes mains tremblent encore mais tu les caches dans tes manches. Bon, le moment est venu de savoir la fille que tu devrais tuer, le lendemain. Sans que Noah s’en aperçoive. T’avais entendu parler de quelqu’un qui pouvait faire souffrir les gens en les regardant dans les yeux. Bref. Tu ouvres ta bouche, hésitant à poser la question qui te taraude.


— Quic’estlafillequet’aimes?

T’as sorti ça d’une traite, espérant qu’il n’y ferait pas trop attention, ou au moins que tu n’aurais pas à répéter.
Gênée, tu baisses, la tête, passe la main dans tes cheveux. Si tu n’aurais pas été en robe, tu aurais remonté tes genoux et les aurait entourés de tes bras. Mais là tu peux pas. Tu te contentes simplement de jouer avec tes mains.

“D’un garçon”. Un petit rire amer t’échappes. Tu sais, tu n’es pas le centre du monde, chérie. Tout ne tournes pas autour de toi, et tu viens de t’en rendre compte. Ca fait mal, ton coeur se serre encore plus fort, tu respires lentement, pour essayer de te calmer. Un mec. tu es été détrônée par un mec. Tu te demandes bien ce qu’il a de plus que toi. tu as pourtant changée avec les personnes que tu aimes, tu n’es plus aussi garce qu’avant. Tu essayes même de faire des efforts. La preuve, t’es devenu la vice-présidente du club de musique. Chose que tu n’aurait pas été capable de faire avant.
Une larme roule sur ta joue avant de tomber sur ton gant. Instinctivement tu essuies la trace qu’elle vient de faire. Tu ne pleureras pas devant lui. Tes poings se ferment, ta gorge se serre. Tu souris avant de le regarder dans les yeux.

— Je te souhaite plein de bonheur !

Peut-être que c’est à cause de tes yeux larmoyants que ton expression n’est pas très convaincante. Mais après tout, tu devrais savoir qu’il allait évoluer, qu’il tomberait amoureux de quelqu’un d’autre, même si tu aurais préféré que ce soit plus tard.
Les sentiments, malheureusement, ça ne se contrôle pas. Tu lui fais un petit baiser sur la jour, puis te lèves.
Les mains dans les poches, tu lui tournes le dos et laisses quelques larmes couler. Tu te l’autorises, vu qu’il ne peut pas te voir. Bizarrement tu souris également. Parce que tu veux essayer de le récupérer. Quand tu veux quelque chose tu l’as. En attendant, tu gardes ta bouche close, avant d’enfin réussir à prendre la parole, tout en essayant que ta voix chevrote le moins possible.

— On… on reste amis n’est-ce… n’est-ce pas ?

Tu espères qu’il restera sur le banc. Il ne t’as jamais vu pleurer et ce n’est pas maintenant que cela commencera. Heureusement que personne n’est là. De toute façon, si quelqu’un d’autre que vous était là, tu n’aurais jamais réagi comme ça. Tu te connais assez bien.

Tu lui est reconnaissante de te laisser seule. Tes émotions peuvent s’exprimer sans honte. Tes larmes ont cessées, laissant de simples traces sur tes joues, mais tu n’as pas envie de les enlever, tu laisses. De toute façon, tu risques de pleurer à nouveau. Tu restes encore dos à lui, ne souhaitant pas qu’il voit ton visage, ni tes yeux rougis par les larmes. tu es bien trop émotive en ce moment.
Tu fermes les yeux et repense à une chanson. Qui n’exprime peut-être pas tes sentiments, mais qui est très belle. Tout doucement tu te mets à la chanter.
Quand tu la termines tes yeux se rouvrent et tu souris. Vous pourrez rester amis et ça compte pour toi. Parce que tu as encore besoin de sa présence à tes côtés.
Tu as une soudaine envie de te blottir dans ses bras pour pleurer toutes les larmes de ton corps. Mais il ne te l’a proposé alors tu n’oses pas. Tu n’oses plus. Parce que ses sentiments pour toi ne sont plus qu’amitié alors que toi tu tu l’aimes, tu l’aimes de tout ton coeur. Et la même question revient encore et toujours te torturer l’esprit.
Pourquoi lui ? Pourquoi pas moi ? Je suis pourtant belle et j’essaye d’être sympa alors pourquoi ?
Tes mâchoires se serrent à nouveau, comme lorsque tu te retient de pleurer et tout ton corps se tend. La jalousie et la tristesse étreignent ton coeur. Ton envie de pleurer est trop forte. Tu vas dans les bras de Noah et éclates. Tant pis pour l’honneur, tu es une humaine après tout.

— Pour-Pourquoi ? Est-ce qu’il a quelque chose de plus que moi ?

Son odeur te fais du bien et tu restes là, tant qu’il ne te repousse pas. C’est très certainement les derniers moments où tu peux te permettre d’être comme ça. après il sera trop occupé avec son “Robbie” et tu n’en auras certainement plus le droit.

Dans ses bras, tu ne te retiens plus, et déverse tout ton chagrin. Tout ce que tu ressens pour lui et qui ne sera, malheureusement, jamais possible. Et pourtant, en toi tu gardes une lueur d’espoir, pour qu’il revienne vers toi un jour. En attendant, tu profites d’être dans ses bras. Parce qu’il ne te repousses pas, contrairement à ce que tu pensais qu’il allait faire. non, il te garde dans ses bras et te console, du mieux qu’il peut en tout cas. Et toi, comme une grosse profiteuse, tu profites de chaque geste tendre qu’il a envers toi, chaque caresse, chaque baiser, comme si c’était le dernier. C’est ce que tu sens au fond de toi. De toute façon, votre relation ne sera plus jamais la même, c’est sûr. Mais tu ne veux pas. Tu ne veux pas l’oublier. Il compte tellement pour toi. Tu n’arriverais pas à ne plus pouvoir te comporter avec lui comme maintenant. Ca te semble impossible, irréalisable et pourtant, tu vas devoir faire avec.
Tu t’accroches à son T-shirt, trempé à cause de tes larmes et remonte ton visage vers lui, interrompant ses caresses. Un salopard qu’il a dit ? Oui, il ne doit vraiment pas contrôler de qui il est amoureux pour être amoureux d’un type pareil. Mais bon, il faut d’abord que tu te fasses ton propre avis… Tu laisses un sourire s’immiscer sur tes lèvres, lui laissant un baiser sur sa joue, avant de le lâcher et d’essuyer tes larmes. Tu as honte maintenant, mais tu as encore besoin de ses caresses, au moins quelques secondes, voire minutes. Pour accepter ça. Tu le regardes en vitesse, avant de baisser la tête. Timide, toi ? Non, juste gênée. Gênée d’avoir pleurer devant lui pour quelque chose d’aussi superficiel. Tu mets quelques mèches derrière tes oreilles et rentre tes mains dans tes manches.

— Dé-Désolée je sais pa-pas ce qu’il m’a pris.

Tu attrapes sa main et te lèves, l’entraînant avec toi. Tu avances un peu, puis te tournes d’un seul coup vers lui.

— Tu veux faire quelque chose ? Histoire d’oublier ce moment assez… gênant…

Oui, tu veux l’oublier, tu es tellement honteuse d’avoir pleuré face à lui...

Tu restes sur place. Tu ne sais plus quoi faire. Marcher ? non, tu ne saurais pas quoi lui dire. Et lui, là, en face de toi, te demandes ce que tu aimerais faire. Le seul soucis, c’est que tu n’en sais rien. T’es totalement perdue là. Tu te balances d’avant en arrière. Vraiment, tu t’es mise dans un beau pétrin à pleurer devant lui. Ton  coeur est serré par la jalousie, oui, mais tu es égoïste, également. Il doit être gêné par la tournure qu’on prit les évènements. Tu souris et le regarde en face. Non, tu ne lui avoueras pas, tu es bien trop orgueilleuse pour ça. A la fontaine, il y a sûrement de la glace. Il faut que tu arrives à l’emmener par là. Tu attrapes de la neige en vitesse, essayant de faire en sorte qu’il ne te voit pas, puis t’approches de lui. Cette atmosphère est beaucoup trop tendue à ton goût. Mais le pauvre, tu dois le troubler avec tous tes changements d’états. Quoi que, normalement, il doit être habitué, vous avez quand même été ensemble…
Tu le prends d’un seul coup dans tes bras, fermant les yeux et sentant son odeur.

— Excuse-moi, je n’aurais pas du m’emporter comme ça, je ne sais pas ce qu’il m’a prit…

Tu lui fourres ensuite la neige dans son haut et étales ce qu’il te reste dans la main dans son cou. Tu recules ensuite jusqu’à la fontaine, sourire narquois aux lèvres, poses tes mains sur tes hanches et le défies du regard.

— Ça va ? C’est pas trop froid ?

Revoilà la Shery habituelle, que ne se laisse pas abattre par les évènements, même si ce que tu viens de faire est plus gamin qu’habituellement. Mais c’est un début. Le temps que tu te sentes mieux.

couleur : #5198EA

De loin, tu le vois prendre de la neige pour former une boule. Tu souris et attrape toi-aussi de la neige. Avec la fontaine, tu en as un bon paquet de disponible. Tu formes une boule et le regarde dans les yeux.

— Alors mon beau, tu me la lances cette boule ?

Tu reste sur tes gardes et essayes de te concentrer. Parce que, derrière toi, se trouve une fontaine remplie de glace. Et tu aimerais lui faire un dernier cadeau. Tu fronces les sourcils et serres les dents, pour essayer de faire ce que tu veux. Une sorte de bracelet. Taillé avec des symboles rappelant des ailes d'anges. Juste histoire qu'il se souvienne de toi. Tu doutes pouvoir y arriver, mais essayer na jamais tué personne. Alors voilà, tu essayeras. Advienne que pourra. Mais, pendant que tu étais concentrée, une boule arriva droit sur toi, te faisant perdre ta concentration. Tu relèves la tête. Un énorme sourire apparaît sur tes lèvres. La guerre est déclarée. Ta boule est déjà prête. Tu te mets à courir dans sa direction et la lance, d'un seul coup. Tu ne sais pas si elle a atteint son but. Tout ce qui compte, c'est que ta surprise soit réussie. Tu te concentres encore. Il faut que y arrives. Tes mains, d'elles-même, forment une seconde boule. Tu te précipites sur Noah et la lance sur lui, puis le cloue au sol. Avant d'éclater de rire. Tu t'amuses mêler ses cheveux à la neige. Et éclates de rire. Bon, tu espères que ça a fonctionné. Même si tu ne le penses pas. Tu t'allonges par terre et regarde le ciel. Des nuages passent. Les flocons de neige tombent sur vous. Rah.... Arrête Shery. Tu te fais du mal là.
Tu te relèves et te diriges vers la fontaine. Tu jettes un coup d'oeil à l'intérieur et te retiens de sauter de joie. Ca a fonctionné. Le bracelet est là. Sûrement un miracle. Et il n'est pas super bien fait, mais il est plus ou moins rond. C'est déjà ça. Tu retournes en courant vers Noah et t'accroupies devant lui, attrape ses mains et le lui glisse à l'intérieur. Tu lui fais un petit sourire.

— Désolée, ça ne ressemble pas tellement à ce que je voulais... Mais voilà. C'est déjà ça.

Tu restes comme ça. Il ne faut pas qu'il pense que c'est une preuve d'amour ou quoi que ce soit dans ce style. Non. Enfin, si, un peu. Mais non. Il faut qu'il pense que c'est un simple geste d'amitié. Point à la ligne.

H.S : T'en fais pas, moi c'est pas mieux ... ♥