Jimul ? Fanim ? ☆ Bitch vs Slut

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Elle se déhanchait au rythme de la musique. Elle avait une robe courte blanche en dentelle et les cheveux lâchés sauvagement. On était bien loin de l'Ulysse que l'on connaissait à Prismver. La respectueuse et sérieuse Ulysse. Elle fermait toujours les yeux quand elle dansait, passant une main sur sa jambe pour remonter légèrement l'ourlet de sa jupe, provocante sans le vouloir. Toujours dans son monde. Elle avait des talons noirs sur lesquelles elle était plutôt à l'aise. Quand on apprend à se tenir comme une vraie femme depuis l'enfance on sait marcher en talon c'est dans notre nature. Ulysse avait l'impression de se retrouver dans les rues d'Athènes quand elle sortait en douce pour danser jusqu'au petit matin. Elle se revoyait trainant lascivement le plus beau mec de la boite dans une ruelle sombre pour l'embrasser à pleine bouche avant de le quitter prématurément pour qu'il lui court après. Elle adorait se sentir importante comme ça, elle adorait toute cette attention que l'on lui portait dès qu'elle se rendait indispensable et pourtant insaisissable. Retour à la boite de nuit la musique avait changé et elle était plus lente. Ulysse se rapprocha d'un beau brun qu'elle avait déjà repéré depuis plusieurs nuits déjà et l'invita à danser un slow avec elle. Elle nicha son visage dans son cou. Il sentait bon, elle sourit automatiquement. Elle n'était plus au pensionnat elle pouvait se laisser aller et ça lui faisait du bien. Elle y était allé seule. D'habitude elle était accompagné de Cale et ils dansaient toute la nuit mais pas cette fois et quand elle y allait seule elle dansait avec d'autres personnes. Elle leur parlait, les charmait. Elle aimait ça.

La musique se stoppa et Ulysse lâcha le brun pour s'accouder au bar. Elle demanda un el diablo au barman qu'elle connaissait bien maintenant. Il la draguait depuis longtemps mais elle faisait comme si de rien était ainsi elle ne disait pas oui mais elle ne disait pas non, non plus. Sa boisson arriva et elle glissa la paille dans sa bouche. Elle regardait autour d'elle avec un petit sourire. Car on ne sait jamais si quelqu'un tombera amoureux de ce sourire.

Elle se retourna sur sa chaise croisant les jambes elle posa ses coudes sur le bar, sortie les seins et balaya la boite du regard. Un personne attira son intention et aussitôt son sourire la quitta. Que faisait cette pouffiasse de Jim T. Reed ici ? Il n'était pas à la plage entrain d'organiser une de ses fêtes de pouilleux ? Elle se mordit la lèvre, bon nombre de ses amis y allaient encore et elle s'en voulut à peine. Elle ne parlait pas d'eux de toute façon. Elle, elle n'y mettait plus les pieds depuis l'histoire avec Ash et déjà avant ça la soulait. Elle préférait cent fois la boite de nuit ou les autres soirées pourvu que cette blondasse n'y soit pas en sommes. Elle l'avait perdu de vue mais l'idée même qu'elle puisse le croiser lui donner la gerbe alors elle prit son verre en main pour rejoindre la foule sur la piste de danse et ainsi se fondre dans la masse.

Le bras en l'air, emportée pas la musique elle se balançait de gauche à droite lentement. Elle avait fermé les yeux et la musique l'envahit peu à peu. Elle sortait les seins, sautillait de temps en temps. Faisait aller sa tête de gauche à droite et puis de haut en bas. Elle avait un petit cul de poule quand elle ne chantait pas les quelques paroles qu'elle connaissait. Ce n'était pas souvent les mêmes musiques dans cette boite c'était bien appréciable car sinon elle en aurait déjà eu marre. Le brun arriva pour danser collé à elle plaçant ses mains sur ses hanches. Elle le dévora du regard tout en buvant sa boisson. Mais il ne l'amusait plus – dommage pour lui – car il était revenu. Il n'avait pas résisté et c'était dommage car si il n'était pas revenu elle serait aller le chercher, ou peut-être pas qui sait ? Elle lui adressa un sourire en coin puis lui transmit un Dégage de ma route sac à merde. Elle observa son regard noir, le soutint et eu un sourire plus prononcé quand il s'en alla en râlant. Satisfaite elle se remit à danser quand quelqu'un la bouscula un peu trop violemment. Elle reconnu sa vieille mèche rose et ses cheveux blonds platines comme décolorés comme toutes ses femmes vulgos qui voulaient se donner un genre. Ulysse se mordit la lèvre. Le regard noir, elle adressa un sourire à la salope.

Oh tiens salut Jim je ne t'avais pas reconnu.

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Seriously ?

DON’T EVEN LOOK AT ME. Les lettres, fluorescentes, brillent dans mon dos, sur mon tee-shirt noir large, tandis que je danse.

En boite, il y a deux types de personnes. Celles qui dansent, et celles qui bougent. Soyons clairs, la plupart bougent. Ils croient danser, mais ne font que remuer leur corps.

Mais nous, on danse. Ce petit groupe d’inconnu autour moi. On se remue, et chacun notre tour, l’un de nous vient au milieu du cercle, et Danse. C’est pas n’importe qui, qui entre ici. Ceux qui entrent là savent de quoi on parle, quand on parle de Danse. Une passion. Une façon d’être. Une façon de vivre. Je les regarde, chacun, et mon tour vient tout seul. Je me retrouve au milieu du petit cercle, et bouge. La musique m’habite totalement. C’est elle qui manie chacun de mes muscles, et je deviens pantin du rythme shake l’intégralité de mon corps. La musique, ce n’est pas juste un son agréable aux oreilles. C’est un coeur qui bat au son des enceintes. C’est des vibrations dans chacunes de tes veines. C’est une transe qui te fait tout oublier. Et dans cette transe, je me laisse porter. Dans cet état, je n’ai besoin d’aucune substance pour m’envoler. La musique, juste la musique.

Et parce-que les règles du jeu sont ainsi, une fille sort à son tour du cercle, et danse face à moi. J’observe ses mouvements, juge son style. Son allure. Son charisme. Parce-que la danse, ce n’est pas que de la technique. C’est tout l’ensemble de ton être, qui respire la danse. Elle est sacrément douée. Le rythme fait bouger nos corps à l’unisson, simplement face à face, et l’on s’observe l’un et l’autre, à la fois dans le défi et l’intêret que l’on porte à notre concurrent-partenaire. Car c’est un duo autant qu’une bataille. Qu’importe, le seul but est d’impressionner. Alors on se tourne autour, on s’affronte, avec pour seule arme nos aptitudes de danseurs. Tantôt elle tantôt moi, nous sommes sifflés, encouragés. Et personne d’autre ne semble vouloir entrer dans le cercle: c’est notre moment, et il intéresse assez le groupe pour offrir le spectacle.

A la fois fier et amusé, taquin et impressionné, je joue le jeu, ne pensant qu’à cet instant. Mais un battle mixte tourne souvent de la même façon. Il faut amuser la galerie. Et tout le monde sait ce que veut le peuple. Alors nos corps se rapprochent, se frôlent, se poussent doucement. Sa jupe à volants tourbillonne autour de moi, elle me provoque avec une main au cul, sur mon skinny rouge rubis. Sourire. Une main dans son dos, et je l’attire à moi, la distance entre nos corps se réduisant. Amuser la galerie. Simplement. Je la lâche, souhaite m’éloigner, mais elle saisit ma main, tourne, et vient coller son dos contre mon torse. Elle remue son fessier contre moi. La chaleur de notre danse monte d’un cran. Le groupe crie, siffle dans tout les sens, nous pousse à faire monter un peu plus la température. Elle me regarde, ses grands yeux bleus enflammées. Toujours de dos, elle glisse sa main derrière ma nuque, attire mon visage contre le sien. Nos souffles se croisent. Sa langue glisse sur ses lèvres.

Stop. Lui adressant un clin d’oeil, je me libère d’elle, m’incline, et sort du cercle, hué par la troupe déçue. Qu’importe. J’aurai pu continuer avec la demoiselle. Rendre l’entourage admiratif; je l’ai fais plus d’une fois. Mais je n’en ai pas envie. Je suis pas venu pour séduire, j’en ai aucune envie. Il me manque. Ce serait juste dix mille fois mieux si il avait bien voulu venir. Mais me voila seul. Je suis là pour m’amuser, pour danser, faire la fête. En aucun cas je n’ai envie de faire quoi que ce soit qui lui manquerait de respect, même si il est évident que ça concorde mal avec ma passion pour la danse, et mon attrait pour la boite de nuit.

El Diablo en main, je retourne sur la piste. Ma partenaire de battle est toujours dans le cercle, m’adresse un regard. Je détourne les yeux. Don’t even look at me. Un coup, alors que je me retourne, retenant de justesse le liquide de mon verre. Elle me parle. Sa voix. Son visage, transformé. Ses cheveux, sa tenue. Ses jambes. Il me faut quelques secondes pour encaisser ce que je vois, et alors, un sourire goguenard se pointe sur mes lèvres. « Oh pourtant moi je ne change pas tu sais, je n’ai pas besoin d’avoir deux façades... » Sous-entendu qu’elle est presque méconnaissable. Alors elle a une vie de fêtarde cachée ? Elle ? J’hausse un sourcil, portant ma paille à ma bouche. « Je savais pas que t’avais de bons goûts. » Allusion à nos cocktails, exactement identiques.

Sérieux, qu’est-ce qu’elle fout là celle la ? Le pire, c’est qu’elle a l’air à l’aise, dans mon monde.

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Oh pourtant moi je ne change pas tu sais, je n’ai pas besoin d’avoir deux façades...

Elle tique, ferme les yeux une seconde. Il est évident qu'il parle de sa personnalité, ça l'amuse comme ça l'agace. De quel droit se permit-il de la juger ainsi ? Il ne connait rien à sa vie. Il ne la connait pas du tout même, la preuve il a l'air bien étonné de la voir ici. Bah alors queutard tu penses être le seul à t'amuser ?

Je savais pas que t’avais de bons goûts.
Tu ne sais rien de moi Jim.

Directe, méprisante. Ulysse baisse les yeux sur son verre. Elle sourit faiblement ils boivent la même chose. Si elle n'était pas totalement fan de cette boisson elle l'aurait jeté à la poubelle directement. Rien que l'idée d'avoir quelque chose en commun avec lui la dégoûtait. C'était si puéril. Elle termina son verre tout en observant Jim. Sous les feux des lumières stroboscopiques de la boite il avait presque l'air beau.

Elle avait envie de se donner une baffe pour avoir oser penser un truc pareil. L'alcool ne faisait jamais son effet sur elle. Du moins pas aussi vite qu'elle l'aurait souhaité ainsi elle ne pouvait pas mettre cette faiblesse passagère sur le compte de la boisson. Ulysse recula de quelques pas tout en soutenant son regard. Elle ne rompait pas le lien tout en se laissant porté par la musique. Elle balança lentement entrainée par les basses. Ulysse n'était pas une excellente danseuse mais elle savait bouger. Elle avait le rythme dans la peau et la passion qui pulsait à travers la moindre fibre musculaire.

J'ai envie de te voir ramper à mes pieds Jim T. Reed j'ai envie de te faire chuter de ton piédestal Jim T. Reed.

Elle ondulait, provocante tout en le regardant. Il lui inspirait la haine, mais elle dansait pour lui. Son seins qu'elle mettait en avant alors qu'elle les cachait au pensionnat, ses jambes dévoilées à demi mot, ses cheveux qui collaient à son front. Ses lèvres rouges vermeilles qu'elle suçotait avec plus de provocation qu'à l'école. Alors Jim ça t'étonnes ? Tu croyais quoi ? Qu'elle passait ses nuits à réviser toute seule dans sa chambre ? Et bien non, bienvenue dans son monde Jim T. Reed.

Ulysse ferma les yeux, rompant le contact et puis elle s'éloigna un peu de lui, se retourna. Elle oubliait tout en se laissant porté par le son. Jim T. Reed n'existait pas. Il n'était pas là. Elle pouvait s'amuser, profiter, flirter. Il n'était pas là.

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toxic

Non, je ne sais rien de toi. Du moins, le peu que je sais m’insupporte déja. Et je sais que c’est réciproque. On ne se supporte pas. On est pas du même monde, même si il est troublant de la voir dans ma boite préférée, en train de siroter ma boisson préférée. J’ai l’impression qu’elle souille cet endroit, tant elle n’a rien à y faire. Je la regarde de haut, narquois. Parce-que tout n’est que question de jeu de pouvoir. Et le pouvoir, c’est moi qui l’ai. Parce-que je soupçonne en elle de la jalousie envers moi. Ca se lit dans ses regards méprisants, ça claque dans sa voix glaciale. Tu m’envie Fani. Tu m’envie et je le sais.

Je la fixe, yeux dans les yeux, alors qu’elle se recule, ondulant son corps en rythme. Et elle me fixe, provocante. Je n’ai pas l’intention de baisser les yeux le premier. Ah, merde, c’est fait, me voila vrillant mon regard sur son décolleté provocant, ses courbes ondulant, ses jambes qui me semblent bien plus alléchantes que ce que j’imaginais. Je me mord la langue, relevant mon regard dans le sien, alors qu’elle se retourne, m’ignorant. Mon regard brûle sa nuque, dérive sur son cul, et je fais demi tour, passablement agacé. Je la hais. Je hais cette salope... toxique ?

La musique change, je souris, passant ma langue sur mes lèvres. Demi-tour. Je n’ai pas de mal à la retrouver, elle n’a presque pas bougé. Je l'interrompt dans ses mouvements, la bousculant doucement. « Tiens tu me tiens ça ? Merci. » Et sans lui demander son avis ou même la regarder, je lui colle mon verre entre les mains et poursuit ma route pour, quelques pas plus loin, grimper sur le bar où tout deux avons commandé nos boissons. Habituel, ici, les gens y étant accoudés me font place, et mes pas commencent à y glisser. Il ne faut que quelques instants pour que des filles, toutes proches d’Ulysse, se rapprochent, me sifflant, criant.

C'est chaud. C'est suave. C'est sexy. Et bientôt, il y a tout un petit groupe dansant au pied du bar et me levant son verre, appréciant la façon dont je bouge mon corps, mon énergie, mon charisme. Il faut dire que j'ai ma réputation, ici aussi.

Et je fais le show.

J'ai capturé toute l’attention, Fani. Même la tienne. Je vrille mes yeux sur Ulysse, arrogant, moqueur, murmurant les paroles de la chanson; il est bien aisé de lire sur mes lèvres ce que dit la reine des Bitch. « ♪ Don't you know that you're toxic ♫ »

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Elle danse, elle se sent bien, elle s'en fout. Toxic passe c'est parfait pour endiabler le dancefloor. Malheureusement ce n'est pas de l'avis de la pouffiasse qui la rattrape et lui claque son verre dans les mains comme si Ulysse était une servante. Il se dandine tel une poule vers le bar sur lequel il monte pour faire son show. Ulysse lève les yeux au ciel et s'approche. Il se donne purement et simplement en spectacle comme toujours. C'est ce qu'elle déteste le plus chez lui. Cette suffisance ce besoin de d'attention constant. Tout comme elle... ils ne savent pas à quel point ils se ressemblent c'est amusant. Toutes les filles sont à ses pieds il en joue. Il se déhanche, fait exprès de relever son t shirt pour laisser entrevoir sa peau. Elle ne le quitte pas des yeux, croise de nouveau les bras, et ne lèvera pas son verre vers cet idiot.

Il bouge bien, c'est un fait. Elle sait qu'il fait partie du club de danse de prismver. Elle ricane un instant sans aucune autre raison que le désir irréversible de se moquer de lui. La musique lui brûle les entrailles, elle voudrait bouger, se déhancher elle aussi mais le mépris la paralyse. Danser dans l'ombre quand Jim danse dans la lumière ? Non merci.

Il plonge son regard dans ses pupilles rouges. Elle garde le contact, lis sur ses lèvres les paroles de la chanson qu'il lui adresse. Si elle sait qu'elle est toxique ? Elle sourit en coin, ses yeux teintés d'une lueur d'amusement.

Que tu te donnes en spectacle pour m'impressionner me flatte mais il est temps de te faire redescendre sur terre Jim T. Reed.

Elle s'approche, féline, dangereuse. Elle ne le quitte pas des yeux elle l'observe avec admiration, des étoiles dans les yeux. Elle s'approche comme attirée par lui. Son sourire s'élargit, il pense avoir gagné. Il a bien tord. Une image lui traverse l'esprit le temps de quelques secondes son sourire suffisant le quitte tandis que celui d'Ulysse s'agrandit. Elle avait le ciel dans les cheveux et maintenant elle a de la pluie dans les yeux. Tu vois tout le mal que tu fais aux autres Jim T. Reed ? Elle continue de s'approcher vers le bar son admiration feintée s'éclipse sous une lueur noire. Une nouvelle fois cette image qui s'infiltre dans l'esprit du blond. Elle est toxique, Ulysse. Elle n'a aucun scrupule Ulysse. Arrivé à sa hauteur elle lui lève son verre et le termine avant de le déposer à ses pieds. La musique change et elle s'éloigne.

Elle glisse jusqu'au centre de la piste de danse. Elle se laisse aller aux rythmes des notes. Se caresse les bras, sort la poitrine, se baisse un peu pour remonter aussi sec, remontant l'ourlet de sa robe. Elle lève un bras passe l'autre derrière sa tête. Elle se caresse les cheveux. Son petit numéro a attiré de nombreux males qui s'approchent tous d'elle avec un regard lubrique, elle ouvre les yeux et sourit en coin. Tu vois Jim T. Reed tu n'es pas le seul à déchainer les foules.

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It hurts

Je danse. Je danse, et je suis terriblement bien. En bas, les gens me regardent, tout sourires, ou dansent entre eux, chauffés par l’ambiance que j’ai mis dans ce coin de la boîte. Et si je soulève légèrement mon tee-shirt en glissant mon doigt sur le bas de mon ventre, yeux clos, c’est parce-que je pense à Morgan. A lui, et à lui seul. Elles peuvent bien me dévorer des yeux, les trois nanas devant, je les regarde même pas. J’suis dans mon truc, dans ma transe, et c’est à lui seul que je pense. Parce-que c’est lui qui me donne confiance en moi. C’est lui qui me fait me sentir sexy. C’est lui qui fait de moi le Roi de la Fête. Alors, même si il n’est pas là, je danse pour lui. Et puis pour elle. Ashley. Je danse pour... Non. Non. Yeux clos, je fronce légèrement les sourcils, comme dans un mauvais rêve, et rouvre les yeux pour la chasser de mon esprit. Mais je la vois. Elle pleure. Elle crie. Sa main crispée dans ses cheveux. Elle a mal. Pourquoi j’y pense maintenant ? Je suis heureux, tout va bien, pourquoi... Mes yeux tombent sur elle, à mes pieds. Et à la seconde ou nos regards se croisent, mes visions d’Ashley en larmes cessent. Comme pour dire Gagné, t’a trouvé.

Salope. Elle se tire, de sa démarche traînante. Je sens les regards sur moi, me rendant compte que je suis totalement sorti de ma transe - et de l’ambiance. Je saute en bas, ignorant les regards.

Pourquoi elle me bouffe les nerfs à ce point ? J’ai toujours ignoré les rageux bordel, Dieu sait qu’ils sont nombreux... Je me contente de les ignorer, ou de les provoquer, et il en faut peu pour qu’ils s’avouent vaincus... Mais pas elle. Et encore une vision d’Ashley. Depuis que j’ai rompu, elle m’en balance en tête, que ce soit en cours, ou n’importe quand. Probablement quand elle juge que je prend trop l’attention ? Oui mais voila, ces visions me font du mal. Encore. Ca passera, mais pour l’instant, ça me nique juste toute l’euphorie que je peux avoir. Ca me baise toute ma bonne humeur.

Me baiser. Voila tout ce que cherche à faire c’te biatch. Pourquoi elle s’intêresse à moi ? Elle peut pas juste me fouttre la paix ? Je tourne la tête vers le barman, tape sur la table, demande un random shot que j’avale en me redressant. Je marche vers elle. J’en ai marre. Il est temps de voir ce qu’elle a réellement dans le ventre.

Je sais que je l’insupporte. Que le simple fait de me voir la débècte. Tant mieux. Je pose ma main sur l’épaule du type qui lui fait face, le décale pour me glisser entre eux. Il a du me voir sur le comptoir, parce-qu’il me cède sans broncher. Pas pour rien que j’ai été vers lui, les probabilités qu’il me repousse étaient faibles. Probablement à cause de son taux d'alcoolémie élevé et de l’autre jolie nana qui danse juste là, pour laquelle il n’a qu’à se retourner.

Me voila donc près d’Ulysse, et tête penchée, je lui tourne autour. Je l’observe, mais ne sourit plus. J’ai clairement le coup d’Ashley qui me reste en travers de la gorge, comme à chaque fois qu’elle s’en prend à moi comme ça. Elle bouge bien. Elle est à l’aise. Trop à l’aise. Trop victorieuse, dans le regard qu’elle me lance. Je me glisse derrière elle. Je porte mes mains aux siennes, sur lesquelles je fais simplement glisser mes doigts, remontant à ses poignets. Probabilités que mon contact physique la répugne : 50%. L’agace ? 50%. Mes doigts glissent le long de ses bras, alors que j’approche mon visage près de sa joue, sans d’autre contact entre nous que mes doigts. Mon visage est proche du sien. Probabilités que ça la gène : 50%. Probabilités qu’elle aime ça ? 50%. Putain de merde, j’enrage que ça ne bascule pas d’un côté ou de l’autre. Alors, arrivés sur ses épaules, mes mains glissent le long de ses flancs, venant sagement se poser sur sa taille, alors que je danse derrière elle, de façon toute à fait respectable, sans la toucher. Mon bassin suit le sien, mais aucun contact physique n’est fait. Mais mes mains sur sa taille, elles, font l’effet désiré. Probabilités que ça l’agace : 68%. Alors, je glisse mes lèvres près de son oreille, et demande en un souffle, sans railleries ni mépris:

« Si tu me méprise autant, pourquoi ne pas simplement m’ignorer, Kopulos ? »

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Il n'en a pas fini avec elle visiblement. Il lui tourne autour, il a le regard mauvais. Ulysse a le regard victorieux. Elle jubile, oh si il savait à quel point le voir avec ce visage l'enchante. Elle continue de danser même si il s'approche un peu trop prêt. Elle avait l'infime conviction qu'il allait la rejoindre pour lui casser la gueule mais visiblement ce n'était pas dans ses attentions. Dommage, elle attendait le jour où elle allait pousser à bout le célèbre je m'en foutiste Jim T. Reed.

Il pose ses mains sur les siennes et il fait glisser ses mains sur ses bras dans un geste d'une lenteur infinie. Ulysse fronce les sourcils mais ne dit rien. Elle se contient car ce geste lui donne mal au cœur. Son cœur a raté un battement mais pas pour les bonnes raisons. Elle n'a qu'une envie c'est de se retourner et de lui en mettre une. Elle ferme les yeux. De loin on pourrait croire qu'il ya de la tension sexuel dans l'air qu'ils se cherchent, se charment. Si seulement ils savaient à quel point le dégoût lui serrait le cœur... à moins que ce soit de l'excitation ? Il approche son visage du sien, elle sent son souffle dans son cou et se mordille la lèvre. Elle se raidit quelque peu. Il sent bon le salaud. Si seulement il pouvait s'éloigner. Il pourrit son mental. Dont you know that you're toxic Jim T. Reed. Ses mains glissent sur ses hanches il se met à danser derrière elle. Ulysse bouillonne. Elle ne l'a pas invité, il n'est pas gonflé de la toucher avec si peu de respect comme si toutes les femmes étaient forcément d'accord pour être touché par cette lopette de Jim T. Reed. Ses sourcils se froncent un peu plus – si c'est possible. Il s'approche de son oreille elle réouvre les yeux, déglutit.

Si tu me méprise autant, pourquoi ne pas simplement m’ignorer, Kopulos ?

Tiens c'est bien vrai ça ? Pourquoi ne pas simplement le laisser vivre et ne pas lui donner d'importance. Alors que c'est un des choses qu'elle déteste chez lui : l'importance que les gens lui donnent. Alors peut-être que si elle le déteste autant c'est justement parce qu'il a de l'importance pour elle. Son contact la dégoûte mais si il veut jouer alors Ulysse aussi va rentrer dans la partie. Ses mains se glissent sur ses cuisses dans lesquelles elle enfonce un peu ses ongles. Elle inspire soupire longuement pour se contenir.

Peut-être parce que j'en ai pas envie. Elle ressert ses poings contre sa cuisse lentement, elle parle faiblement. Peut-être que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour attirer ton attention ? Elle lâche ses cuisses et pivote lentement sur elle même pour être face à lui ne manquant pas de coller son bassin contre lui pendant le geste. Peut-être que j'ai juste envie de te pourrir la vie parce que ça m'amuse ? Elle glisse une main sous son menton, le regard neutre pour une fois. Elle lâche ça sans animosité, elle psalmodie presque. Peut-être que j'y arrive pas tout simplement.

Elle lâche son menton, ses sourcils toujours légèrement froncés. Un blanc tandis que les lumières stroboscopiques se déchainent sur eux. Elle sourit alors tout en continuant à se mouvoir sur la piste. Elle ondule ses hanches toujours emprisonnées par ses mains. Ses mains à elles sont sur sur cuisses et joue avec le bas de sa robe. Son sourire s'étend tandis qu'elle se rapproche de son oreille.

Et toi alors Jim pourquoi tu ne m'ignores pas ? Pourquoi tu me provoques si je te fais mal ? Elle laisse passer un instant. Pose à peine ses mains sur son torse. Peut-être que la raison pour laquelle je ne t'ignore pas c'est parce que t'as pas envie que je t'ignore Reed.

Elle se détache, le pousse légèrement pour se dégager de son étreinte. Elle a bien sentie que si elle ne l'avait pas poussé elle n'aurait pas été capable de s'échapper de son emprise. La musique s'emballe, elle quitte son regard pour agiter sa crinière rousse et remuer ses fesses en rythme.

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disgusting

« Peut-être parce que j'en ai pas envie. » 50%. « Peut-être que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour attirer ton attention ? » 60%. « Peut-être que j'ai juste envie de te pourrir la vie parce que ça m'amuse ? » 70%. « Peut-être que j'y arrive pas tout simplement. » 88%. Je lève le menton, laissant son doigt m’effleurer, alors que je la regarde de haut, cette fois-ci de face. Mon corps se laisse aller au rythme, et mes mains descendent de sa taille à ses hanches, toujours sans aucun autre contact. Juste pour l’énerver. Parce-que c’est à qui faiblira le premier. Qui craquera le premier. Mais heureusement, elle n’a pas encore dégainé l’arme fatale. Oh non, c’est pas ce que vous croyez, même si il est évident que sa poitrine bondissante sous mes yeux et ses cuisses beaucoup trop découvertes ne me laissent pas de marbre. Non, l’arme ultime, c’est bien son pouvoir. Et si pour le moment elle pense m’attendre avec la vision d’Ashley, je prie pour qu’il ne lui vienne pas à l’esprit de me montrer Mike et Morgan.

Parce-qu’alors, je ne serais plus sûr de rien.

Mais pour le moment, je m’en sors bien. Je le sais. Je vois l’effet que je lui fait. De la haine. De la jalousie. De l’admiration. Et peut-être... une once de désir ? 50%. Frustration.

« Et toi alors Jim pourquoi tu ne m'ignores pas ? Pourquoi tu me provoques si je te fais mal ? Peut-être que la raison pour laquelle je ne t'ignore pas c'est parce que t'as pas envie que je t'ignore Reed. » Je plisse un oeil, imperceptiblement. Touché. Pourquoi je l’ignore pas ? Parce-que je la hais. Ca va au delà de l’indifférence. Alors je peux pas l’ignorer. « Du mal ? Qui a dit que tu me faisait du mal ? » Mensonge. Camoufle le. Une main dans le bas de son dos, je la rapproche vivement de moi, sans m’appliquer à être doux. Glissant une jambe entre les siennes, je fléchis légèrement, bassin en avant et haut du corps en arrière. Je regarde un instant nos jambes se frôler dans la danse, et lève les yeux sur elle. « Il en faut plus que mon ex en larmes pour me faire tomber. J’assume c’que je fais, moi. » Et elle, est-ce qu’elle assume ? « Mais assumer, tu sais pas vraiment c’que c’est, pas vrai ? » Mes yeux se baissent alors que ma main qui n’est pas dans dos vient glisser, du bout du doigt, sur son cou. Je pose mon regard dans le sien. Je ne souris pas. Et mon doigt continue sa petite descente, jusqu’à la naissance de sa poitrine. « Toi tu n’assume rien... Tes airs de sainte-ni-touche que tu te donne... » Mon doigt quitte sa peau, ma main quitte son dos, et je me dégage d’elle. « Tu t’applique à ériger une façade. Une façade dégueulasse. Mais même au delà de ta façade, t’es dégueulasse.» Je me tourne dos à elle, fermant les yeux, me laissant toujours guider par le rythme.

Probabilités pour qu’on s’ignore après ça ? 72,69%. Enfin.

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Je t'en pris Reed il n'y a qu'à voir comment tu réagis pour voir à quel point ce que je te fais ça te déplait. Elle se retrouve de nouveau coller à lui. Ca commence à devenir une habitude depuis le début de la soirée, dès qu'elle s'échappe de son emprise il s'arrange pour l'enfermer à nouveau à croire qu'il ne peut plus se passer d'elle. Haha si seulement ils s'aimaient cette hypothèse aurait pu être envisageable mais, pas là. Ils se détestent c'est plus fort qu'eux. Au fond ils n'ont pas vraiment de raisons valables ils ont juste besoin d'haïr. D'haïr à en crever. D'haïr à ne plus se lâcher.

Il en faut plus que mon ex en larmes pour me faire tomber. J’assume c’que je fais, moi. Mais assumer, tu sais pas vraiment c’que c’est, pas vrai ?

Elle tique mais ne faiblit pas devant son regard teinté de mépris. Visiblement c'est à son tour d'entendre des choses qui font mal. Et il continue avec ses mots qui tranchent tandis qu'il lui caresse la peau. Elle, elle ne bouge presque plus et se contente de le regarder. Son cerveau commence peu à peu à se déconnecter, elle n'a qu'une envie c'est partir de s'éloigner. Parce qu'il a raison et que ça fait mal. Elle n'a jamais supporté d'avoir tord. Mais alors que Jim se permette de la remettre à sa place comme ça … c'est trop.

Elle ne le supporte plus. Elle ne supporte plus sa voix, ses yeux. Elle déteste sa bouche et sa chevelure radioactive. Elle ne supporte plus sa peau qui s'enflamme sous ses doigts non plus. Il descend vers sa poitrine elle arrête de respirer. Tu t’applique à ériger une façade. Une façade dégueulasse. Mais même au delà de ta façade, t’es dégueulasse.

T'es dégueulasse Ulysse tu entends ? C'est Jim qui l'a dit t'es contente maintenant ? Et il lui tourne le dos, mauvaise idée. Son sang brûlent dans ses veines, elle se sent mal. Tout s'assombrie autour d'elle, est-ce parce que son regard n'a jamais été aussi noir ? C'est sûrement ça. Jamais on ne lui avait manqué de respect à ce point. Elle arrête de danser, s'approche de lui, lui bondi presque dessus pour attraper le tissu de son tshirt qu'elle sert horriblement fort entre ses poings. Elle est presque aussi grande que lui. Elle approche son visage de sa nuque, pose son front dessus un instant et elle agrippe fort son tshirt, tellement fort que ses ongles lui font mal mais, elle s'en fiche ce n'est pas du sang qui coulent dans ses veines c'est de la haine. Son visage glisse jusqu'à son oreille où elle murmure d'un ton sec.

T'as peut-être l'air d'un mec cool et sympa aux yeux de 99% des étudiants du pensionnat Jim mais moi tu me berneras pas, si t'assumes tes actes c'est parce que tu veux te donner bonne conscience parce que tu supporterais d'être détesté par tout le monde Jim. Sans personne tu n'es rien, t'es insignifiant, un moins que rien. Tu viens de briser ton image de mec sympa sous mes yeux. Tu m'as dis des mots ignobles Jim alors c'est con mais.. elle ricane à son oreille. Visiblement on est pas aussi différent que je le pensais et ça tu vois ça me dégoûte. Tu m'dégoûtes parce que t'es aussi dégueulasse que moi Jim T. Reed.

Et elle le lâche, passe à côté de lui et se précipite vers la sortie parce qu'elle n'a qu'une envie c'est de lui casser la gueule mais qu'elle ne peut pas parce que se serait avouer ses faiblesses et avouer qu'il a raison sur son compte. Et ça, elle peut pas. Alors elle sort devant la boite pour prendre l'air 5 minutes, elle sert les poings ça la démange. Elle a envie de taper dans quelque chose la maintenant tout de suite mais elle peut pas parce qu'il y a des gens autour. Être enfermé dans son image de fille parfaite c'était pas vraiment la liberté qu'elle recherchait en venant ici. Elle se permet de grogner et pose ses paumes sur son front tout en tapant légèrement. Elle se sent envahie par la frustration, ça va pas du tout.

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white flag

La fumée s’envole, quittant mes lèvres, mon visage levé au ciel, yeux clos. Elle s’envole, doucement, dansante, et la volute meurt dans les étoiles.

J’ouvre les yeux. Je l’ai suivie, encore. J’ai encaissé ses paroles. Mais elles m’ont fait plus de mal que je ne le voudrais. Pourquoi. Pourquoi cette rage envers moi ? Skygge, Drew, Fani. Pourquoi cet acharnement à me haïr, parce-que je suis heureux ? Parce-que, tout ce que je veux, c’est rendre les gens aussi heureux que moi ?

Oui, j’ai fais du mal à Ashley. Beaucoup. Mais j’offre le sourire au quotidien, à une multitude de gens. J’ai blessé Ashley, mais je panse les blessures de Morgan en retour. J’suis pas dégueulasse. Elle a pas le droit de dire ça. C’est injuste. Et faux. Je m’efforce, tout les jours. Même quand j’ai pas le moral, j’affiche un sourire. Et je me force à oublier mes tracas pour offrir du soleil autour de moi. C’est mon seul et unique but. Alors pourquoi me tirer avec hargne dans l’obscurité ?

J’ouvre les yeux sur le ciel, debout et silencieux à côté d’elle. Et visage toujours tourné vers les cieux, je viens glisser ma clope roulée entre mes lèvres, une seconde fois. Probabilité qu’on ne se ressemble beaucoup plus qu’on ne le veuille ? 87,56%.

« J’fais pas exprès de faire du mal autour de moi, Fani. »

Confidence. Mon bras s’abaisse, tapote le cône.

« Le mal que je fais, c’est du dommage collatéral. J’ai blessé Mike pour rendre Morgan heureux. J’ai blessé Ashley pour rendre Morgan heureux. Et je te blesse parce-que... »

Je claque des dents, baissant la tête, regard sur la clope au bout de mon bras. « Parce-que tu me blesse. » Nouvelle taffe. Souffle. « Je sais que je fais mal à Ashley. Et ça me brise le coeur. Alors arrête.»

« ...S’il te plaît. »

▬ Lix ▬CODE COULEUR : #FF1A48

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J’fais pas exprès de faire du mal autour de moi, Fani. Le mal que je fais, c’est du dommage collatéral. J’ai blessé Mike pour rendre Morgan heureux. J’ai blessé Ashley pour rendre Morgan heureux. Et je te blesse parce-que... Parce-que tu me blesse Je sais que je fais mal à Ashley. Et ça me brise le coeur. Alors arrête. ...S’il te plaît.

Il l'a encore suivie mais elle a rien dit. Elle a plus envie de rien là c'est fatiguant de mépriser le monde. C'est fatiguant de détester Jim T. Reed alors qu'il a tout du mec bien. Elle l'avait haït parce qu'il avait fait la même chose que son première amour. Sauf que lui il s'en veut et il fait au mieux pour rendre tout le monde heureux. Ulysse s'appuie contre le mur et observe le ciel avec lui. Elle connait pas les sentiments positifs comme ça, elle s'en éloigne même. Son seul bonheur c'est la jubilation d'exister en étant la meilleure de toute. Son seul bonheur c'est de vivre en ayant le respect des autres. Son seul bonheur c'était de détruire les autres... Parce que c'est comme ça qu'elle se sent bien. Ca fait bien longtemps qu'elle s'est perdue Ulysse. Elle aurait pu demander à Jim comment on fait pour être heureux mais elle n'est pas assez honnête pour ça, alors elle tourne son visage vers lui et le regarde dans les yeux.

Je ne peux pas.

Elle sert les dents, mets ses bras autour d'elle pour se réchauffer parce qu'elle est en robe et qu'il fait froid dehors. Elle baisse les yeux un instant. Elle a jamais fumé et l'odeur de la cigarette la débecte un peu. Elle n'est pas aussi forte psychologiquement qu'elle n'y paraît. Elle repense une seconde aux paroles de Jim et la frustration envahie de nouveau son cœur. Il est quand même entrain de la supplier d'arrêter parce qu'elle lui brise le cœur. Ce connard est quand même entrain d'être gentil avec elle après tout ça... Ce mec est détestable.

Je peux savoir pourquoi ? Elle lève les yeux vers lui, plonge son regard dur dans le siens et se déplace pour se placer devant lui. Elle se retient plus et claque son poing dans le mur juste à côté de lui. C'est violent il est étonné, personne ne se doute de sa force avant de l'avoir sous les yeux. Elle se penche un peu.

Pourquoi sérieux ? Pourquoi t'es là à me demander d'être gentille avec toi ? Tu t'confis ? Tu m'implores ? Où sont passés tes couilles Jim ? Pourquoi même après tout ça, même après tout ce que je t'ai fais, tout ce que je t'ai dis t'as pas qu'une envie c'est de me démolir la gueule? Tu vois c'est pour ça que tu me dégoutes. C'est ta gentillesse qui me débecte. Tu sais quoi ? Oublie ce que je t'ai dis Jim, toi et moi on a rien à voir. On se ressemble pas du tout.

Elle s'éloigne, elle saigne mais elle s'en fiche. Elle s'éloigne encore, son regard est triste mais elle pleure pas. Certainement pas devant ce mec. Franchement se faire battre par la gentillesse c'est pitoyable mais c'est pas de sa faute, elle supporte pas ça. Elle a toujours appris à agir par intérêt, la gentillesse c'est vraiment pas un truc qu'elle connait et qu'elle a envie de maitriser. Avant elle savait, maintenant elle sait plus, c'est comme ça elle est dégueulasse Ulysse.

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Us.

« Je ne peux pas. » Je tourne le regard vers elle, l’observant. Il n’y a pas de mépris. Pas de colère. Pas de moquerie. Juste de l’incompréhension, et de la résignation. Parce-que ma demande était vaine, je le savais à la seconde ou je prononçais ces mots. Mais je suis honnête. Et profondément gentil. C’est comme ça. Parce-que, quand Skygge m’a frappé, j’ai tendu l’autre joue. Quand Skygge m’a frappé, je suis retourné le voir plus tard. Skygge m’a cassé la gueule, et c’est pour ça que je m'évertue à devenir son ami. Parce-que je ne suis qu’un gentil. J’suis pas capable de haïr qui que ce soit. Même elle. Même elle, je pourrais l’apprécier. Il me suffirait de le vouloir. Et je sais que j’y arriverai. Parce-que c’est ainsi; j’suis fait pour être aimé. C’est ptet injuste, c’est ptet dégueulasse, mais j’y peux rien. Je sais me faire aimer. Peut-être parce-que j’aime profondément en retour. J’aime tout le monde. Alors tout le monde m’aime. C’est ptet juste un simple retour des choses.

Mais Fani n’aime personne. Et à ce que je sache, pas grand monde l’apprécie. Enfin, elle a quand même le coeur de mes meilleurs amis. Crystal, Ashley, même Anshu. Alors, bon sang, pourquoi entre nous ça fonctionne juste pas ?

Elle apparaît devant moi. Frappe le mur. Je la regarde, intensément. J’observe chaque trait de son visage se déformant. Chaque lueur de détresse dans son regard. Chaque signe de colère, chaque détail me prouvant qu’elle est à bout. Je ne suis pas fier. Je ne ris même pas d’elle, et je ne la crains pas non plus. Je reste stoïque, observant. J’essai de comprendre. Pourquoi. Elle me crache son venin. Et moi, je me contente de la fixer, l’écoutant, clope au bout du bras se consumant. Elle craque. J’ai gagné.

Pourtant, je n’en tire aucune satisfaction. Parce-que je suis le premier a avoir baissé les armes, en me confiant. J’y peux rien, j’suis pas un méchant, j’suis pas un connard. Skygge, Mike, toi, Ashley... vous aurez beau essayer de m’en convaincre. Je sais qui je suis.

Je porte ma clope à mes lèvres alors qu’elle s’éloigne. Elle me déteste parce-que je suis gentil. Pourquoi... Pourquoi s’efforcent-ils de pourrir dans le noir, même quand on leur apporte la lumière. Pourquoi est-ce qu’on arrive pas à s’apprécier. Pourquoi est-ce qu’on arrive pas à s’ignorer. Je connais désormais la réponse. Probabilités: 100%.

C’est parce-qu’on en a pas envie.

Je porte ma main à mes lèvres, cette fois pour mieux porter ma voix, mon autre main dans ma poche depuis longtemps. « Kopulos. » Elle marche. Et puis, elle fini par s’arrêter. Je souris. « J’te déteste. Salope. »

C’est parce-qu’on en a besoin.

Je lui adresse un clin d’oeil, et jette ma clope, avant de faire demi-tour et retourner dans la boite.
Dans mon monde. Mon monde, d’où je l’ai chassée.

C’est parce-que c’est notre façon de nous apprécier.

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