Vaneloppe réapparaît à la fenêtre, et le blond tend la main pour laisser le petit lézard grimper dessus. Jetant un oeil au prof, il pose discrètement sa main sur sa table, laissant descendre le lézard de Betsabe et saisit de ses grandes mains le petit papier coloré. La cuisinière accepte son rendez-vous. Un rapide coup d’oeil à sa montre; dans vingt-minutes le cours se termine, il filera directement dans la cour intérieure pour la retrouver.
Betsabe et Jim ont toujours été proches. Dès l’arrivée de la cuisinière dans l’établissement, Jim a débarqué en cuisine dès la fin du premeir repas, pour la féliciter, et faire connaissance. Il a été le premier élève à l’accueillir, le premier élève avec qui elle a traîné, lorsque ses collègues étaient en cours. Jim étant capable, quand il veut, de beaucoup de maturité, et Betsabe ayant encore un côté femme-enfant, les équilibres se sont établis, le courant est parfaitement passé. C’est une amitié un peu vache qui s’est installée, tout deux s’insultant, se taquinant toujours. Mais une amitié solide. Si bien que Jim considère Betsabe comme une amie, comme n’importe quelle élève, tandis qu’elle oublie parfois qu’il en est un, justement, d’élève.
Il y a également un léger côté ambiguë à leur relation, puisqu’il est certain que, dans d’autres circonstances, si ils avaient eu le même âge, quelque chose se serait passé entre eux. Ce n’est plus un secret entre eux, et ils en rient, même si ils préfèrent éviter le sujet. Il leur faut éviter le sujet. Car le jour ou ils se le sont avoué, il y a de ça plus d’un an, ils se sont embrassé.
Mais cette relation devait en rester là, c’était certain. Trop dangereux, et sans réelle autre attirance qu’un attrait physique, ils se sont promis d’oublier tout autre sentiment, d’être des amis, sans plus, et sans arrière pensée. Et depuis, ils s’y tiennent, et c’est bien mieux ainsi. Leur amitié est forte, très forte; Jim considère Betsabe comme l’une de ses meilleures amies, et inversement. Il était d’ailleurs l’un des rares à être au courant pour son histoire avec Nemesis.
Mais Cale a parlé, à la fête sur la plage... Il a mis au grand jour l’attirance de Betsabe pour Nemesis. Depuis, et cela fait déja quelques semaines, Jim n’a plus vraiment de nouvelles d’elle; leur rendez-vous sera également l’occasion de reparler de tout ça... Ca, et puis, les fameuses rumeurs qui tournent sur elle. ... Il ne sait pas si c’est l’histoire de la plage qui a été déformée, il ne sait pas d’où viennent ses rumeurs, mais il veut lui en parler de vive voix, parce-que, cette fois, ce n’est pas rien. Faisant les cent pas dans la cour, mains dans les poches, regard au sol, il laisse son esprit vagabonder en attendant la jolie cuisinière, les lèvres sous son écharpe, le nez rougit par le froid.
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 19:03
Tu étais tranquillement entrain de faire la vaisselle quand tu vis l’espèce de lezard travestie de Jim se poser à côté de toi. Pincement au cœur. Tu ne l'avais pas revu depuis quelques semaines – depuis la fête à la plage à vrai dire. T'avais pas trop osé venir lui parler après l'avoir vu craquer comme ça et tu t'étais dis que si il avait besoin de toi il pouvait toujours te trouver. De toute façon tu ne gardais pas un très bon souvenir de cette soirée et tout ce qu'il s'était passé depuis l'avait un peu balayé de ton esprit. Tu poses une main sur ton ventre en souriant tandis que tu ouvres le papier. Ton cœur rate un battement.
Des rumeurs ? DES RUMEURS ? Déjà ? Tu paniques. Il te propose d'en parler de vive voix, tu fonces pour le retrouver, Jim ta grande tête blonde. Tu vérifies que tu as bien tout coupé. Le gaz, l'eau tout est ok. Bordel tu cours presque jusqu'à la cours intérieure pour le rejoindre. Calme toi Betsabe tu t'enflammes beaucoup trop vite là. Mais t'y peux rien. Tu t'enflammes toujours trop. Ça fait à peine deux jours que t'en as parlé à Eilween comment des rumeurs peuvent-elles circuler ? Tu soupires tandis que tu presses le pas dans les couloirs ignorant les regards étonnés des quelques élèves présents. Tu ouvres la porte, tout est blanc. T'es en short, t'as un simple tshirt trop large et un pauvre gilet trop grand. Tu as pris avec toi l'écharpe que Nemesis t'as offerte à noël et tu la mets autour de ton cou pour faire bonne figure et te donner un semblant de bonne conscience.
Tu t'approches de ton ami. Ça fait bien longtemps que Jim et toi vous n'avez plus cette simple relation d'étudiant personnel. Ça fait 3 ans que Jim est ton ami. Dès le premier jour ça a collé entre vous même si tu refusais de l'avouer prétextant garder un certain professionnalisme. Proche comme ton gosse – tu souris. Proche comme ton frère. Proche comme ton amant d'un soir une fois aussi. C'est tout ça que tu revois quand tu poses tes yeux sur lui. Tu soupires. Tu sors une clope – il faudrait que tu songes à t'arrêter d'ailleurs. Tu l'allumes tout en le rejoignant et arrivée à sa hauteur tu l'observes un peu avant d'ouvrir la bouche.
Bon je t'écoute. Tu sais déjà ce qu'il va te dire mais tu veux en être sûre avant de vendre la mèche par inadvertance. Tu contiens ton excitation, ta colère, ta joie, tout. Tu canalises tout en attendant qu'il ouvre ta boite de pandore. Ton regard est brûlant tandis que dehors il semble faire très froid.
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 19:31
Joke, heh ?
Vêtu d’une écharpe marine, veste noir ouverte sur un pull bleu marine, un slim gris anthracite enduit et des boots noir mal lacées, il jette un rapide coup d’oeil à sa montre. Légèrement nerveux, il pose son derrière contre le muret entourant la petite cour, et sort de quoi se rouler une clope. C’est à cet instant qu’une personne arrive, et il n’a pas besoin de lever les yeux bien haut pour la reconnaître, il connait ses vieilles chaussures par coeur. Elle marche jusqu’à lui, et le questionne après quelques secondes. Il lève les yeux vers elle, et son regard noisette s’arrête une seconde sur la cigarette qu’elle porte à ses lèvres. ... Une preuve que tout est faux, pas vrai... ?
« Alors alors... »
Il soupire, ne sachant pas trop comment tourner la chose. C’est à la fois délicat car intime, et en même temps, il pense qu’eux deux peuvent tout se dire... Il reste cependant un élève, même si ils ont tendance à l’oublier. Est-il assez proche de Bestabe pour parler de ça ? Et si c’était vrai, ne lui en aurait elle pas déja parlé... ? Non... Non, mais c’est faux. Il s’attend à ce qu’elle éclate de rire, lui frappe l’épaule, s’esclaffant que c’es n’importe quoi, qu’il est vraiment con. Jambes croisées, il répartit son tabac le long de la feuille, cherche ses mots. Il quitte cette dernière des yeux pour passer un regard circulaire sur la cour; il n’y a qu’un couple se bécotant à quelques mètres d’eux. Il baisse la voix.
« ... ‘disent que t’es enceinte... »
Il passe sa langue sur la feuille, la roule, glisse sa clope entre ses lèvres, fouillant sa poche à la recherche de son briquet en amorçant un léger rire nerveux, posant les yeux sur elle, hochant la tête.
« C’con hein... ? Ca sort d’où c’t’histoire... ? »
Il a beau sourire, faire le mec détendu, on voit à trois kilomètres qu’il est mal à l’aise, nerveux, et tendu. Il plisse finalement un oeil, tournant à peine la tête, la fixant, se stoppant dans son mouvement visant à allumer sa clope.
« ... C’des conneries, hein ? »
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 19:46
... ‘disent que t’es enceinte...
Et merde.. Tu piques un fard tandis que tu te glisses à côté de lui. Tu passes une main dans tes cheveux nerveusement et tu tires longuement sur ta cigarette. Tu baisses les yeux, essayant de calmer les pulsations un peu trop intense de ton cœur. T'es super mal à l'aise tout à coup. Même si Jim est ton ami c'est quand même un élève et il est beaucoup plus jeune que toi, t'es pas certaine qu'il comprenne. C’con hein... ? Ca sort d’où c’t’histoire... ? Hm.. Tu cherches tes mots. Ecoute Jim. T'es nerveuse t'as envie de tout lui dire mais tu sais même pas comment commencer. Tu hésites, ouvres la bouche puis la referme aussitôt. Merde merde merde. ... C’des conneries, hein ?
Tu glisses ton regard sur lui et tu souris en guise de réponse. Tu peux juste pas te retenir de sourire parce que t'es trop heureuse, trop effrayée aussi. Alors tu tires sur ta clope juste un instant et puis tu te lances. Bah.. j'aimerais bien te dire que non mais en fait ... gros blanc tu te places devant lui et niches ta clope dans ta main droite tandis que tu attrapes sa main de te main gauche. Je crois j'attend un enfant ouais. Gros sourire de niaise. Bizarrement c'est plus facile de l'annoncer une deuxième fois même si t'as toujours cette sensation bivalente de peur et de soulagement qui te prends au trip quand tu le dis.
Tu sers sa main pour te donner un peu de courage parce que là ton cœur fait juste la fiesta dans ta cage thoracique. T'as des larmes qui commences à te monter aux yeux et tu niches ton visage dans ton écharpe pour essayer de cacher ça. Tu ajoutes plus faiblement et plus calmement aussi. J'ai rendez vous en fin de semaine pour faire des examens donc t’emballes pas... Attends Betsabe tu parles à qui là ?
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 20:49
w.t.f
Trop sérieuse. Beaucoup trop sérieuse. Merde... Qu’est-ce qui se passe là... ? Il fronce légèrement les sourcils, essayant de maintenir en place son sourire, la regardant interloqué au fur et à mesure que les secondes passent. Elle... Elle lui fait une blague, hein ? Elle sourit. Il cille devant son regard lumineux, devant ses yeux pétillants. Il frissonne, ne pouvant s’empêcher de la fixer l’air de plus en plus grave, alors qu’elle se lève, venant se placer devant lui. Betsy, c’pas drôle... Il a envie de rire - nerveusement - de lui demander d’arrêter ses conneries, parce-que merde, il y croirait presque. Et lorsqu’elle lui prend la main, il ne sourit plus, la regardant avec des yeux écarquillés; si c’est une blague, elle est vraiment trop bonne actrice.
« Je crois j'attend un enfant ouais. » Sa clope tombe d’entre ses lèvres, roule sur les dalles de pierres, entre les chaussures de Betsabe. Il la fixe, son regard sautant d’un oeil à l’autre, son cerveau en mode freeze. Comme si il attendait qu’elle éclate de rire, comme si il cherchait au plus profond de ses pupilles où est la blague. Mais il comprend qu’il n’y a pas de blague, alors qu’elle lui sert la main. Elle a les yeux qui brillent, le sourire sincère, les joues rosies, la voix légèrement tremblante.
Probabilités qu’elle dise la vérité : 100%. BAM. Dans la tête de Jim, tout se bouscule alors. Betsabe. Est. Enceinte. ... WHAT THE FUCK.
« J'ai rendez vous en fin de semaine pour faire des examens donc t’emballes pas... »
Il lâche sa main, se penche en avant, le regard lointain, récupère sa clope qu’il niche entre ses lèvres avant de se lever, s’écarter d’elle, lui tournant le dos, portant ses mains jointes au dessus de son crâne. Il lâche un profond soupir, il a besoin de respirer, besoin d’oxygéner son cerveau.
« ... »
Il cille, continue ses cent pas, la regardant, puis détournant les yeux, cherchant ses mots, clignant de l’oeil. Il fini par allumer enfin sa clope, tire longuement dessus en fixant Betsabe, nerveux. Finalement, il se frotte les yeux, souffle sa fumée en détournant le regard.
« ... Je... J’pige pas... Tu m’a dis que t’avais personne... Ce... C’est quoi... » Il fronce les sourcils, étrangement nerveux. Si on les observait, on pourrait presque croire qu’il est le père. Sauf que non, c’est juste physiquement impossible, étant donné qu’ils n’ont jamais été aussi loin. Même si, peut-être, pendant quelques minutes, ils l’avaient envisagé, ce jour là, dans les cuisines.
« C’est... Nemesis... ? » Ajoute t-il à voix basse, alors que des élèves entrent dans la petite cour, allant s’asseoir sur un banc. Tirant une nouvelle taffe, il reprend, la regardant sans comprendre, toujours choqué.
« ... Tu le voulais ? C’est un accident... ? J’pige pas Bet... » Inquiétude, parce-que ce n’est pas rien. Choc, parce-qu’il apprend ça via des rumeurs. Jalousie, peut-être. Et incompréhension. Parce-que, pour lui, elle est l’une de ses meilleures amies, si bien qu’il oublie toujours qu’elle a sept ans de plus que lui.
... Sept ans... Il se passe la main dans les cheveux, nerveux, soufflant, reprenant ses cent pas en cloppant abusivement.
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 21:36
Tu l'observes et tu te mordilles la lèvre. Tu vois bien qu'il est bouleversé, tu ne le quittes pas des yeux tes mains se portent à ton écharpe que tu sers un peu. Tu respires le parfum qui s'y dégage et ça te rassure. Ça sent la maison, ça sent ton studio, ça sent Nemesis. Merde t'es mordue, dommage que ce ne soit pas réciproque. ... Je... J’pige pas... Tu m’a dis que t’avais personne... Ce... C’est quoi... Soupire. Tu cherches son regard, tu prends des gants avec lui – pas comme avec Eilween – mais tu sais que c'est pas forcément facile à réaliser pour un élève qui a d'autres choses en tête qu'une vie de famille. Je n'ai personne, j'te jure. Même si c'est pas l'envie qui t'en manques... T'essayes de le rassurer comme tu peux, parce que tu sens bien qu'il a du mal à encaisser. C'est pour ça que tu ne voulais pas lui en parler avant d'être sûre il a beau être un de tes amis le plus proche tu ne voulais pas l'inquiéter avec ça. Tu t'emballes déjà assez pour deux.
C’est... Nemesis... ?Tu piques un fard et tu lui donnes une petite claque sur l'épaule. Tu fronces les sourcils et fais les gros yeux. Bien sur que non idiot ! T'as chuchoté aussi tiens. Tu repenses aux rumeurs qui t'entourent et tu pris le ciel pour qu'il n'y en ai pas sur une éventuelle paternité de Nemesis. Et si rumeurs il ya tu espères vraiment qu'elles n'arriveront pas à ses oreilles ou pire, aux oreilles d'Anshu – t'as déjà du faire face à sa possessivité maladive pour le surveillant à la soirée de Jim, si il apprend ça, tu ne donnes pas cher de ta vie. Tu soupires pour décompresser.
... Tu le voulais ? C’est un accident... ? J’pige pas Bet... Tu te mordilles la lèvre et tu plonges ton regard dans le sien. T'as le visage un peu triste, un peu émue. Il a l'air si perdu on dirait toi il y a deux jours avec Eilween. Tu t'approches de lui et tu poses ta main sur son épaule.
Oui et oui. C'est compliqué Jim. Tu sais dans la vie on contrôle pas toujours tout. Tu te glisses à côté de lui et tu t'appuies sur le muret. Tu tires sur ta cigarette. Ça fait pas mal de temps que je me dis que j'aimerais bien avoir un enfant oui, et c'était un accident … oui... J'ai aucune idée de qui est le père, aucune idée de ce que je vais faire.. j'suis un peu perdue. Ton regard se pose sur lui. C'pour ça que j't'ai rien dis.
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 22:50
Shit !
Elle le tape doucement, fronce les sourcils, râle. Il hausse les épaules, répliquant que ça reste le plus plausible à ses yeux, que c’est pas sa faute. Tapotant sa cigarette, il la fixe, hochant doucement la tête. « C'est compliqué Jim. Tu sais dans la vie on contrôle pas toujours tout. »
... Il la fixe toujours, tirant sur sa clope, alors qu’elle a sa main posée sur son épaule. Il la toise, il le sent mal. Les probabilités se contredisent, restent floues; il s’efforce de lire dans son regard, mais ce qu’il y voit ne lui plaît pas. Ca ne lui plaît pas du tout.
« Ça fait pas mal de temps que je me dis que j'aimerais bien avoir un enfant oui. » Bon, certes, elle n’a pas à le crier sur les toits, il comprend parfaitement qu’elle ait gardé ça pour elle, ou du moins, qu’elle ne lui en ai pas parlé; s’aurait été plus bizarre qu’autre chose, étant donné leur relation légèrement ambiguë.
« Et c'était un accident … oui... » « ... Bet... » « J'ai aucune idée de qui est le père » « Putain de merde Betsa ! » « Aucune idée de ce que je vais faire.. j'suis un peu perdue. » « Mais putain... »
Il se détourne d’elle, porte ses mains à ses cheveux, les empoignant, clope au bec, fermant les yeux et reprenant ses cent pas. C’est pas possible, putain...
« C'pour ça que j't'ai rien dis. » « Mais putain, qu’est-ce que tu fous ! »
Cette fois, après le doute et l'inquiétude, c’est la colère qui prend le pas sur ses sentiments. Il jette un regard aux élèves présents dans la cour, dont certains ont tourné la tête vers eux. Fronçant les sourcils, il choppe le bras de Betsabe pour l’entraîner au plus loin, dans le recoin le plus isolé de la cour. Il l’isole dans le coin, coincée entre deux murs et lui. « Tu peux pas faire ça Betsy ! Putain mais t’a complètement craqué ! » Il jette sa clope, pose ses mains sur les deux murs, lui donnant appuie tout en lui barrant la route; hors de question qu’elle bouge de là. Il pose sur elle un regard sévère, la toisant du haut de son mètre quatre vingt huit.
« Merde, c’est qui l’adulte ici, c’est à moi de te dire que tu pars en couilles ? C’est n’importe quoi putain, t’a été voir qui ?! Combien de mecs ? Combien de fois ?! »
Il a la gorge qui se serre, ses veines palpitent sur son front, mais c’est bien l’inquiétude qui se lit dans son regard. « Tu peux pas faire ça n’importe comment bordel ! » Il se mord la lèvre, se rendant compte qu’il a peut-être parlé un peu fort. Un regard en arrière, les élèves leurs jettent des coups d’oeil intrigués. Entre Jim qui est connu de tous, Betsabe qui est ni plus ni moins que LA cuisinière, et les rumeurs de gosse qui tournent... Putain... Manquerait plus qu’on croit que c’est lui le père. A cette idée, Jim se recule vivement, se détournant d’elle, mâchoire crispée.
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 23:18
Il t'engueule, tu plisses les yeux. Il t'entraine au loin à l'abris des regards et tu le suis sans bronché parce que t'as pas envie de t'engueuler avec lui surtout pas devant tout le monde. Il te claque contre le mur. Tu lèves la tête et tu le toises les yeux encore luisants des larmes de joie qui coulaient tout à l'heure.
Tu peux pas faire ça Betsy ! Putain mais t’a complètement craqué ! Et pourquoi pas hein ? POURQUOI PAS ?
T'as envie de te casser parce que l'ambiance devient pesante et que tu préfères fuir plutôt que de t'engueuler avec lui mais ce connard t'en empêche. Il te toise même. Tu poses tes mains dans ton dos et tu ne faiblis pas face à son regard pleins de colère. Merde, c’est qui l’adulte ici, c’est à moi de te dire que tu pars en couilles ? C’est n’importe quoi putain, t’a été voir qui ?! Combien de mecs ? Combien de fois ?!
Il y'a quelque chose qui se fissure, tu sens ton cœur battre violemment dans ta poitrine. Les larmes te remontent aux yeux tandis que c'est un regard pleins de haine qui se glisse sur Jim. Tu peux pas faire ça n’importe comment bordel ! Il te gueule dessus, tu fermes les yeux et tu baisses la tête tandis qu'il se recule. Tes poings se serrent.
… Putain mais.. La colère monte et la déception aussi. Tu relèves le visage, une larme coule sur ta joue. Tu serres les dents mais tu n'arrives plus à contenir tout ses sentiments qui se bousculent en toi. VA TE FAIRE FOUTRE JIM ! De quel droit tu oses me dire un truc pareil ?! DE QUEL DROIT!! Les élèves vous regardent tu n'en as rien à foutre. Tu sais ce que tu vaux et tu as toujours entretenue une relation de confiance avec le principal. Il sait très bien que tu n'es pas du genre à coucher avec les élèves. COMBIEN DE MECS ? COMBIEN DE FOIS ? Tu craches tes mots. Tu t'prends pour ma mère ?! Sous prétexte que je suis insensible je peux pas avoir de relation sexuelle c'est ça ? Non mais tu t'entends parler … Tu le pousses, et il recule malgré lui parce que l'air de rien t'es plutôt forte Betsabe. J'ai aucun compte à te rendre. Et je peux faire ça comme je veux ! J'vais pas attendre de connaître le grand amour pour avoir ce dont j'ai toujours rêvé. Tu le pousses encore. Personne veut d'une femme comme moi. Personne t'entend ! Alors si je peux pas satisfaire un homme je peux au moins me satisfaire moi. Tu craques tu le pousses encore. J'AI LE DROIT D'ÊTRE HEUREUSE OK. Tu pleures et tu ajoutes plus bas avant de t'arrêter et de baisser les bras. J'ai le droit...
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Sujet: Re: whisper Sam 28 Déc 2013 - 23:46
Family.
« VA TE FAIRE FOUTRE JIM ! » Il rive sur elle un regard mauvais, colérique. Elle le prend comme ça ? Réellement ? Il s’inquiète pour elle, il est affecté par cette nouvelle qui, a ses yeux, n’est pas bonne, et c’est comme ça qu’elle régit ? Putain, il veut bien être gentil, adorable, compréhensif, et surtout tolérant, mais là on parle d’un gosse putain ! Il ne juge pas les gens, ne juge pas leurs conneries, mais là c’est juste du grand n’importe quoi ! Elle crie, répétant ses mots, et à cet instant Jim n’a d’autre préoccupation que de rester discret, pour sa réputation. Pour son image à elle. Tendu, il se contient, réellement, d’exploser lui aussi, de lui gueuler dessus, de lui hurler combien ce qu’elle a fait est insensé, et immature.
« Sous prétexte que je suis insensible je peux pas avoir de relation sexuelle c'est ça ? Non mais tu t'entends parler … » « C’est pas c’que je dis, putain... »
Y'a une différence entre se faire plaisir et élever un gosse ! Il râle, détourne les yeux, et elle le pousse, continuant de crier, le bousculant à plusieurs reprises. Finalement, il soutient son regard, l’écoute, mâchoire crispée. Et il la regarde, sa propre gorge se nouant sous ses paroles, sous son cri de détresse. Ils en ont déja parlé. La dernière fois qu’elle a explosé comme ça, pour lui avouer son ressenti, pour lui avouer combien elle souffre à cause de son don, c’était ce jour là dans les cuisines; le jour ou ils se sont embrassé. Il détourne le regard, déglutit, tendu. Touché. Touché par sa souffrance, il la connait, il sait que son don est un fardeau. Il le sait très bien. Mais elle ne peut pas, elle peut pas faire ça...
Lorsqu’elle se calme, il croise les bras, nerveusement, fixant le sol, poings et mâchoire crispés. Il se retourne finalement, ordonnant à haute voix aux élèves présents de dégager. Certains bougent aussitôt, d’autres traînent, surpris ou intimidés. Il fait quelques pas vers eux, leur gueulant de dégager tout de suite, et tout le monde s'exécute. Il rive de nouveau son regard sur elle. Il a envie de gueuler. Décidément, il y a vraiment des sujets sur lesquels il est à fleur de peau. Il lève les yeux au ciel, inspire avec force.
« Fais c’que tu veux alors. »
C’est dit froidement, un claquement sec dans l’air glacial. Il renifle, lui lance un regard méprisant, et s’éloigne d’elle, allant s’asseoir à l’autre bout de la cour, le cul sur le dossier du banc et les pieds sur l’assise. Il sort ses feuilles, son tabac, se prépare une nouvelle clope, reniflant régulièrement, enrhumé. Il la comprend. Il la comprend parfaitement. Mais pour lui...
« ...T’a pas le droit de le priver d’un père Betsabe... » Il secoue la tête, sans prendre la peine de la regarder. Il n’arrive pas à concevoir qu’on puisse faire ça. Certes, elle a le droit au bonheur, mais lui aussi. Elle a pas le droit de faire ça. Jim a des valeurs familiales précises. Son tatouage, une croix chrétienne sur le poignet, témoigne de la valeur qu’il porte à la Famille. Elle peut pas. Il peut pas, il peut pas ne pas la juger, sur ce coup la.
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Sujet: Re: whisper Dim 29 Déc 2013 - 0:12
La tout de suite t'as envie d'être toute seule. Tu craques. Ça fait une semaine que tu te retiens parce que c'est un peu dur pour toi et que tout se bouscule dans ta tête. Ça fait une semaine que tu as l'impression d'être une pute, un monstre parce que t'as aucune putain d'idée de qui est le père de ton futur enfant. T'as juste envie de remonter le temps et ne jamais avoir l'idée étrange de faire ce putain de test de grossesse stupide. Mais t'as pas pu. L'idée était trop tentante, l'espoir trop grand. Ça fait une semaine que tu vois des signes positifs partout. Oui Betsabe t'es enceinte enfin le test le dit, mais toi tu sens rien. T'as juste l'impression que quelque chose à changer en toi. Mais si c'était des illusions hein ? T'en sais rien. Et c'est pour ça que tu vas sur le continent samedi. Et t'es stressée, stressée de t'être enflammée trop vite, stressée par cette grossesse. Tu sais pas si tu seras capable de l'élever ce gosse. T'en sais rien du tout. Tu sais juste que t'as assez d'amour pour deux voir même pour trois.
Fais c'que tu veux alors.
Ton regard glisse sur un Jim qui s'éloigne. Ton cœur se serre. T'avais vraiment pas besoin de ça, vraiment pas besoin qu'il t'enfonce le couteau dans la plaie. T'étais heureuse pour de vrai mais maintenant t'as juste l'impression que ce que tu fais c'est mal. Alors quoi ? Tu vas prendre rendez vous pour avorter ? Tu peux pas. Tu peux pas passer à côté de ta chance. Tu t'approches de lui et tu renifles un peu fort parce que tu pleures. T'es juste assez proche de lui pour entendre sa remarque.
Tu t'assois à côté de lui et tu chouines. Tu cherches tes mots, tu reprends ton souffle. La colère s'est envolé avec tes larmes, et là il ne te reste que la peine et la honte.
.. Je sais très bien que c'est n'importe quoi. Mais je peux pas .. Tu soupires. Tu sais ma mère est morte en me mettant au monde Jim .. Tu déglutis, renifles et te frottent les yeux. Ta main se pose sur ton écharpe pour un peu de réconfort. J'peux pas avorter, j'peux pas tuer une personne sous prétexte qu'elle ne connaitra pas son père. Moi mon père m'a abandonné parce que j'étais une enfant insensible. Une fille du diable. J'ai pas eu de mère ni de père et pourtant je crois pas être une mauvaise personne. Donc j'suis désolée mais j'ai pas l'intention de fuir mes responsabilités. Je compte bien l'élever ce gosse.
T'as envie de fumer pour masquer ta peine. Tu sors ton paquet, tu l'observes un instant le faisant tourner dans tes mains. Et puis tu le jettes par terre juste en face de Jim. Parce que t'es une adulte, t'es responsable et tu es prête. Qu'importe ce que pense les autres. Tu sais que tu en es capable.
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Sujet: Re: whisper Ven 17 Jan 2014 - 13:29
selfish kid.
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Betsabe s’approche de moi, s’assied sur le banc, et pleure. Je déglutis, détourne le regard pour fixer le sol. Silence. Pourquoi ça m'énerve à ce point ? C’est vrai, c’est pas mon gosse, c’est pas ma meuf, pourquoi j’me sens comme ça ? Nerveux, je me passe la main dans les cheveux, alors qu’elle se met à me parler, parce-qu’elle en besoin. Mon regard reste fixé sur le sol, mais je l’écoute, oui. Evidemment que je l’écoute. C’est Betsabe. Je tiens à elle autant qu’à certains autres, y’a pas de barrière de rôle à tenir entre nous, pas de distance personnel - élève. Plus depuis notre baiser. Plus depuis qu’on a besoin l’un de l’autre, plus depuis qu’on est aussi proches que des meilleurs amis. On s’en fiche de la différence d’âge, elle ne veut rien dire. Rien dire du tout.
« ... T’es grande Betsy. Tu feras comme tu voudras. »
C’est difficile à dire, mais il est temps que je lâche l’affaire. Ca me regarde pas. Je n’ai pas à la juger, même si, franchement, c’est à mes yeux la pire connerie qu’elle pouvait faire. Non, j’ai poussé ma gueulante, je l’ai faite pleurer, se confier sur des détails que j’ignorais, il est tant de fermer ma gueule. Fermer ma gueule, et lui montrer que je suis là pour elle. J’inspire. ... Je suis là, oui. Mais Eilween aura plus sa place auprès d’elle que moi dans cette histoire. Parce-que, même si on a tendance à l’oublier, je n’suis qu’un gosse. Je ne suis que son élève, quelque part. C’est pas à moi de lui tenir la main pour aller voir ses résultats, et je sais très bien qu’elle n’attend pas ça de moi.
Je lève les yeux vers la sortie de la cour intérieur. J’ai pas envie de rester plus ici. J’me sens mal, comme à chaque fois que je m’engueule avec quelqu’un. C’est tellement rare, je déteste les prises de tête, je déteste décevoir les gens, leur ôter ce sourire que je m’applique à leur offrir tout les jours...
Je me lève, me passant de nouveau la main dans les cheveux. J’sais pas quoi fouttre. Je la regarde, détourne les yeux, soupire, enfonce mes mains dans mes poches.
« J’sais pas quoi te dire Bet. ... J’te souhaite bon courage. Et j’serai toujours là. »
C’est vrai Betsy, même si je le dis avec une gueule de quinze mètres de long, crois-moi. Mais là, j’ai juste besoin de me réveiller. J’sais pas ce qui m’a pris, j’sais pas ce qui se passe.
... Peut-être qu’en fait, j’ai toujours eu la sensation que c’était moi, ton bébé. Ton grand bébé, malgré nos cris, nos insultes, notre ambiguïté, notre baiser. J’suis qu’un gosse égoïste Betsy. Tout le monde le sait. Je me détourne doucement d’elle, me dirige d’un pas lent vers la sortie de la cour.
Betsabe maman, elle va devenir une femme responsable. Une femme mature. On ne pourra plus fumer et picoler dans sa cuisine. On pourra plus se taquiner, se séduire, dans cette relation ambiguë et défiant nos rôles de personnel-élève. Elle ne viendra plus à mes fêtes, parce-qu’il faudra garder bébé. Betsabe maman, c’est une Betsabe adulte. Et notre relation n’est ce qu’elle est que parce-qu’elle a encore cette âme d’enfant. Un gouffre va se creuser entre nous, et je vais la perdre. Je me mord la langue, et m’arrête, tournant à peine la tête pour fixer le sol.