HOT PAST

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remember

Là, assis au pied du lit, le regard dans le vague. Oh qu'il avait envie de s'en aller, tout d'un coup. Ses bras, son cou et le bout de ses doigts étaient bandés. Oh qu'il ne se sentait mal à l'aise.

Il avait ressentit de vives douleurs sur ses brûlures et n'avait d'autre choix que de rendre visite au cher infirmier et celui-ci c'était fait étrangement un plaisir de bander ses plaies, marmonnant des choses sur les cadavres et d'autres trucs un peu bizarre.

Il l'avait finalement laissé afin qu'il puisse se reposer, stipulant qu'il allait chercher quelques papiers chez les D et les E. Anshu se trouvait donc là, immobile, les jambes s'agitant dans le vide. Il grimpe sur le lit de l'infirmerie, grommellant sur la qualité du matelas.

Il n'avait pas revu Corentin. Pas depuis la dernière fois de la salle commune. Même pas pour aller un peu s'entraîner. Cette relation commençait à occuper de plus en plus son esprit et si ce garçon commençait à faire l'ignorant en assumant pas son homosexualité... Il ne pourra pas faire grand chose pour lui. "Je veux bien qu'on essaye", c'était ses paroles. Essayer, Corentin. Si ça ne marche pas, autant tout arrêter du ne trouve pas ?

Il crache sa haine en insultant le vide en égyptien. Le pire dans tout ça, c'est qu'il avait croisé Noah après de très très très longs mois d'ignorance. En fait, ça devait faire une bonne année qu'il le fuyait discrètement, qu'il avait même la trouille de le croiser dans les couloirs parce qu'il était trop lâche pour l'affronter.

Mais seulement. Il y a quelques jours, il l'avait croisé dans les couloirs, avait croisé son regard et s'était souvenu.
Car il est impossible de ne pas s'en rappeler.
Peut-être qu'Anshu a obtenu la première fois de Corentin.
Mais c'est Noah qui s'était emparé de la sienne.

Avant le cousin de Drew, avant Drew lui-même et avant Aleksander, il y a eu Noah. Il aimait cet homme charismatique - ne s'occupait pas tellement de sa classe monstrueusement faible. Il aimait ses lèvres, ses cheveux - en fait, tout de lui était désirable.

Ils avaient longuement parlé, aurait presque pu s'en faire un ami vu l'enthousiasme qu'il avait. Mais c'était juste une relation bien plus délicate et torride qui s'était imposée. Tout ça c'était passé beaucoup trop vite en fait. Anshu n'était pas réellement timide, mais son assurance s'était envolée ce jour-là. La peur lui prenait sauvagement la gorge. Et pourtant, c'est en trouvant son regard que son masque de pierre est réapparu. C'est en caressant sa chevelure qu'il était plus rassuré. Et ça, Anshu ne savait même pas si c'était volontaire, cette chaleur rassurante qui émanait de lui, derrière ce corps robuste et imposant.

Autant dire qu'il était un parfait incompétent. Trop peur de ça et la sensation de ceci entre ses doigts était trop étrange et gênante et l'embarras d'être nu devant lui et tout ça et tout ça. Mais il allait juste à son rythme, parce qu'au fond personne ne semblait réellement pressé. C'est Noah qui lui a presque tout apprit dans la la matière interdite par la morale, et c'était le seul qui occupait son lit, d'ailleurs.

Seulement. Il y a eu Aleks. Et cette relation s'est brisée en morceau. Du moins, c'est Anshu qui avait prit soin de la broyer. Il avait soudainement ignoré Noah dans les couloirs, tentant avec cette méthode de se faire oublier par le brun. Je serais fidèle à Aleksander, tels étaient ses mots. Quel Prince galant.

Encore plus galant lorsqu'il trouve les bras de Drew alors qu'il était encore en couple, ayant pourtant dit à Noah qu'il allait rester fidèle. Sa jalousie possessive l'incitait même contre son gré à se mordre les doigts en voyant les nombreuses conquêtes qu'avait accumulé Noah de son côté. Et la mort de Drew s'en suivit. Et puis Corentin, et même encore actuellement Corentin.

Il avait réussi à presque l'effacer de sa mémoire, mais c'est sa foutue aventure dans les couloirs qui l'a forcé à se souvenir de l'an passé, des longues et nombreuses nuits torrides auxquelles ils auront eu droit.

Soupir. Vraiment. Déjà que les choses n'allaient pas pour le mieux alors si une personne de plus allait s'immiscer dans ses pensées... Il s'allonge, roulant sur le ventre. Léger sursaut quand la porte s'ouvre. L'infirmier doit en avoir terminé - c'est vrai, ça faisait déjà une bonne demi-heure qu'il s'en était allé. Vraiment. Cet imbécile aurait pu le laisser retourner chez lui quand même. Ses dents grince alors qu'il tourne la tête en direction du bruit, attendant que la silhouette se montre derrière le rideau.

Son sang ne fait qu'un tour et lui monte ardemment au visage. Ses yeux s'écarquillent, son rythme cardiaque s'accélère de manière sauvage. Oh Allah. Tu as vraiment une dent contre moi espèce d'enfoiré...

Silence. Déglutit. Lentement. Prend ton temps Anshu. Tu ne peux plus rien faire ; prit dans son propre traquenard. Il risque un regard vers lui, se redressant pour prendre appui sur ses mains.
Si je l'aurais haï, cela aurait été tellement plus simple. Mais seulement, je ne peux absolument pas détester celui qui m'a ôté mon innocence et m'a tendu la main dans la luxure. Ses lèvres s'entre-ouvrent. ..Ah... Q-quelle agréable surprise, Noah.
Quelle agréable surprise.

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Tu a l'air sans vie, complètement hors de portée et éloigné du reste des étudiants. Pourtant, tu es là, mais ton esprit semble avoir pris congé un instant, voyageant au travers de divers univers inimaginables et irréels. Autant dire que ton regard inexpressif et que ton sourire fané ne fait pas l'attraction des plus jolies jeunes femmes pour le moment, et c'est pour le mieux. Aujourd'hui, tu ne cherches pas réellement à te faire repérer par la gent féminine autant que masculine ; tu ressens l'indéniable besoin d'être seul, de pouvoir penser et respirer librement, que tu n'as pas besoin de jouer le rôle d'une autre personne lambda.

Tu entreprends donc, malgré l'aura plutôt négative -et sans raison valable- que tu dégages, d'imiter un sourire plus ou moins amical dans l'espoir d'être soudainement à l'abri des regards indiscrets qui t'observait depuis un moment. Que fais-tu ici, de toute façon ? Pars, ces adolescents t'insupportent pour le moment, tu n'es vraiment pas de bonne humeur. Tu t'évinces donc de la foule disgracieuse, cherchant un endroit calme et placide qui te permettrait d'évacuer tes mauvaises ondes dans le silence et la solitude.

Ta première pensée se rapporte à l'infirmerie, pièce dont tu n'as jamais vraiment osé allez visiter pour ne pas causer de trouble subversif à la population peu nombreuse qui se renouvelait de jour en jour. Cependant, tu te sens légèrement égoïste pour le moment et décides de t'y rendre. Tu tâcheras au moins de faire le minimum requis et d'expulser ta mauvaise humeur avec un sourire sympathique et d'une voix chaleureuse, question de ne pas perturber les patients.

En fait, tu n'avais pas voulu y penser tout de suite mais cette histoire à décider de te sauter à la figure. Tu avais réussi à oublier cet épisode plutôt offensant de ta vie, mais ta mémoire trouvait bon de se rafraîchir en cette journée radieuse dans le but de détruire ton humeur (ce qu'il parvient à faire rapidement). Tu te remémorais le temps où Anshu et toi étaient proche et tu bouillonnais intérieurement de rage. Ce n'est pas du fait qu'il t'ait laissé tomber pour quelqu'un d'autre qui t'ait offusqué, c'est surtout car il avait dit jurée fidélité à la personne alors qu'à peine quelques semaines plus tard, il trouvait réconfort dans les bras d'un autre homme lambda de l'école.

Juste y pensé blesse ton orgueil et ton cerveau a l'air de trouver bon de recenser cette histoire vexante à répétition dans ta tête.

Tu entres, ne prêtes aucune attention aux gens et cherche un endroit où t'asseoir. Personne ne viendra pourrir ta journée à l'infirmerie, tu en es persuadé. Pourtant, cette voix qui te salue d'une manière particulière te ruine incontestablement le moral. Tu esquisses un faux sourire et tourne ta tête dans sa direction avant de lui répondre d'une voix mi-rassurante :

« Oh, bonjour Anshu. »

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Bonjour Anshu, qu’il disait. Presque naturellement, comme s’il saluait un pote - mais tu le sais très bien, je ne suis pas ton pote, Noah. Sa manière de réagir était presque irritante, pour dire. Mais on discernait sur son visage ce rictus crispé. Pourquoi ça ? C’est sûr qu’entre les deux, ce devait sans doute être lui, le plus sur le cul.

Cependant, c’était l’égoïsme du Prince qui le forçait de penser ça. Il ne pensait qu’à lui, lui et à sa propre douleur. Mais quelle douleur, Anshu ? C’est de ton plein gré que tu l’as amèrement recalé. S’il y en a bien un qui doit se plaindre, c’était lui.

Il lui rend alors son sourire, et l’emplacement de son masque parfaitement posé lui offrait un sourire parfaitement naturel. Il souffle. … Ne prend pas cette mine désabusée… Soupir, il serre les poings à s’en faire blanchir les jointures. Viens t’asseoir.

Sans plus aucune hésitation à présent, il le fixe longuement. Son expression faciale n’était pas des plus joyeuses. Anshu était facilement irritable. Il fulminait - ne pouvait-il donc pas prendre une face plus enthousiaste ? Vraiment. Je veux bien qu’il soit sur le cul de me croiser dans un tel lieu - de me croiser tout court même -, mais ressasser le passé ne servira à rien.

Lol

Dixit celui qui ne pense qu’à son passé et à sa douleur, il vient presque faire des réflexions aux personnes en meilleur état que lui. Et encore, à le regarder, il ne ressemblait qu’à une coquille dénuée de sentiments et d’âme.

Ses souvenirs ne sont pas assez profonds pour qu’il se remémore s’il était ainsi avant ; dans tous les cas, ce visage n’attirera pas les proies qu’il capturera le temps d’une nuit. Alors la réponse était déjà toute conçue et plausible, d’ailleurs - non.

Il l’observe s’asseoir au pied du lit, cillant. La tension était incontestablement palpable, il fallait. Il y avait de quoi, en réalité. Il se rapproche un peu de lui, sourcils haussés.

Le silence était pesant. Trop pesant à son goût. Mais… Mais ils n’avaient plus rien à se dire. Salut bonjour ça va quoi de neuf…? Ce n’est pas le moment de discuter comme s’ils se côtoyaient depuis belle lurette et qu’ils étaient inséparables.

Leur relation tenait juste sur un fil, trop fragile pour en être réellement un. Même avant, la discussion n’était pas tellement au rendez-vous - ils communiquaient plus par le biais des gestes et c’était amplement suffisant pour se faire comprendre et manifester leur attachement. Du moins, c’était ce que lui pensait. Mais le soit disant amour qu’il portait pour Aleksander semblait être plus fort que l’attachement qu’il vouait à Noah. Il aurait pu entreprendre un jeu dangereux avec le feu - risquer de se brûler au péril de son couple. Il aurait pu.

Et finalement, c’est justement en entreprenant de ne pas le faire qu’il s’était le plus brûlé. Il observe ses bandages un instant. C’est vraiment l’ironie du sort qui s’abat sur lui.

Il aspire l’air, allant chercher son regard. Noah. Temps de pause, il attend qu’il le regarde. Tu me détestes ? Ses mots étaient vagues, peu clairs. Mais il n’avait aucune arrières pensées, il devait comprendre ce qu’il lui disait. La question était brève, claire et précise. Je suppose qu’on peut s’expliquer maintenant que nous sommes tranquilles, parce que si on ne le fait pas, notre silence sera aussi problématique pour toi que pour moi. Il se mord la lèvre, Noah n’avait pas parlé, mais il sentait déjà sa susceptibilité lui grimper à la gorge. Détourne le regard. On a sans doute autre chose que ça à penser, n’est-ce pas...

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Le jeune homme t'invite à t'asseoir à ses côtés tout en soupirant et par simple politesse, tu cèdes et accepte sans grande conviction. Tu n'es pas d'une nature très rancunière, donc toi-même tu ne comprends pas pourquoi tu réagis ainsi. Ce n'est pas ton genre. Il te propose de changer d'air, de donner un aspect un peu plus joyeux mais tu n'arrives pas à te convaincre de le faire. Tu restes donc de marbre, neutre et sans émotions alors qu'il s'apprête à entamer la discussion.

Tout en scrutant les blessures de l'adolescent, tu penses qu'il aurait été préférable de jeter un coup d'oeil avant d'entrée. Cette option n'aurait été d'autant plus avantageuse pour toi que pour lui. Peut-être cela t'aurait évité une rencontre aussi peu désirable ?

Malgré ton esprit négatif, tu l'écoutes d'une oreille sourde ; ton attention n'est pas tout-à-fait là. Pour commencer, tu avais la forte impression qu'Anshu allait sans doute t'inciter à t'endormir à force de te parler de ça. Forcément, lorsqu'il y a des pensées négatives, elles commenceront à affluer de partout. Tu ne savais pas si tu allais parvenir à endurer l'Égyptien, surtout avec le comportement irrité et tête-en-l'air que tu démontrais dans l'instant présent. Soupir.

Mais ce que tu apprécies le moins, c'est que par-dessus tout, il a infiniment raison. Si vous ne vous expliquiez pas tant que vous en aviez l'occasion, votre relation serait vouée à l'échec et jamais vous ne réussiriez à l'évoluer de façon saine et ordonnée. Les passées torrides, c'est fini pour toi. Tu dois passer à autre chose. Seulement, tu as encore de la difficulté à t'adapter au fait que tu sois en couple et que tu ne peux plus te permettre toute ces petites folies d'antan.

Tu ne le déteste pas, tu lui en veux simplement pour avoir été si pitoyablement humilié. Certes, personne n'était au courant de tout cela mais si tu ressentais cette humiliation, c'était car tu avais eu l'impression d'être rejeté, tu n'avais plus eu l'impression d'être aussi attirant qu'avant et c'est cela qui t'a blessé. De savoir fait menti pour aller trouver mieux, voilà ce qui t'a détruit.

« Non, je ne te déteste pas. Si tu as quelque chose à conter, alors profites-en tant que tu en as la chance. »

Pourquoi parles-tu sur un ton aussi froid ? Tu dis ne pas le détester, mais ta voix semble te trahir. Tu sais très bien que tu n'agis pas comme cela en temps normal alors pourquoi aurait-il le droit à ce que tu te comportes autrement avec lui ? Ne lui fait pas ce plaisir. Réagis comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et que tu allais parfaitement bien, que tu n'étais pas insulté par son comportement outrancier et provocateur il y a de cela quelques mois. Tu as trop de fierté pour ça.

« Mais alors, comment veux-tu expliquer des faits aussi peu justifiables ?, enchaînes-tu en essayant de créer un semblant de sympathie et peut-être, d'amitié. »

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Les mots du brun glissent à son oreille, les glacent, les gèlent, pénètrent jusqu’à son cerveau, longent vicieusement son corps. Frisson. Tellement, tellement de froideur. Ses mots étaient plus froids qu’un iceberg. C’était douloureux. Passé en force - touché. La stratégie ne marche pas toujours pour atteindre son coeur, à première vue.

Il sourit, crispé. Un rire jaune s’en suivit. Ahah… Ne te méprend pas non plus Noah, je ne suis pas là pour te présenter des excuses, juste pour qu’on discute.

Car oui, bien entendu qu’il devait en fournir, des excuses. Mais l’orgueil de monsieur était bien trop imposant pour qu’il s’excuse. Vu l’état glacial et inquiétant de Noah - ce n’était même pas sûr qu’il les accepte, alors il n’allait même pas risquer de se faire pardonner.

Pour lui, c’est déjà tracé. Les plaies sont ouvertes, elles ne se referment pas. Pas tant qu’il ne s’excusera pas - et elles resteront ouvertes bien longtemps, tellement longtemps que la peau aura le temps de pourir, que la plaie ne saignera même plus tellement le temps passé était important, mais elle creusera toujours plus profond dans ses entrailles - elle atteindra bientôt son coeur.

Et son coeur est trop endommagé pour qu’il risque de l’abîmer une fois de plus, alors, même contre son gré, il sera obligé de s’excuser, tôt ou tard.

Dans tous les cas, qu’est-ce que ça changera à leur relation ? D’après les rumeurs, Noah était en couple avec lui. Il avait entendu ça y’a pas très longtemps de la part de ses camarades de classe, et il n’avait jamais cherché à creuser plus loin sur la chose. Et Anshu est avec Corentin.

Même si c’était il y a un an, il ont eu le temps de grandir, de posséder plus de maturité encore. Si l’égyptien aurait vraiment eu le choix, il serait resté cet adolescent puéril qu’il était autrefois. Si ça ne tenait qu’à lui, il ne se serait même pas foutu en couple et irait lui aussi chercher à droite et à gauche pour satisfaire son appétit sexuel.

Mais c’est les personnes qu’il a rencontré cette dernière année qui l’a fait grandir. Contre tout attente, c’était toutes ses personnes, entretenant un lien positif ou même négatif qui l’ont fait évolué. A présent, il peut se montrer responsable et adulte, et c’est plus par instinct que par réelle envie.

Lui aussi a sûrement grandi. Lui aussi il a dû évoluer dans sa tête, peut-être même qu’il arrête de jouer l’infidèle. Ou peut-être qu’il est comme avant, simplement. Mais s’il est quotidiennement glacial comme ça… Ça ne devait pas vraiment être agréable.

Il l’observe parler, silencieux. Il n’avait pas comprit le sens de sa dernière phrase. De quoi parlait-il quand il parlait de “faits peu justifiables” ? Dans tout ça et à cause de sa longue réflexion sur ces mots, il n’avait même pas remarqué le ton moins froid qu’il avait employé.

Anshu soupire et glisse une main dans ses cheveux, observant le plafond. Nouveau soupir.
Hm… C’est vrai que je n’ai rien à expliquer concernant ça. Mais faut savoir que je ne pensais pas tromper Aleks avec Drew. Si mes souvenirs sont bons, on était bourrés quand on l’a fait la première fois, m’enfin bref… Si tu penses que je t’ai prit pour un con car j’ai baisé avec un autre alors que je t’ai dit non à toi… Ce n’était pas tellement ça. Ça s’est fait si vite que moi-même je ne m’en suis pas rendu compte. Prend-le comme tu veux, si tu veux continuer d’éprouver de la rancoeur à mon égard, je ne t’en empêche pas. Mais au moins, tu seras fixé.

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Tu écoutes attentivement ses dires et, malgré que tu ait deviné qu'Anshu pouvait révéler n'avoir aucune limite à la boisson, tu as une certaine complexité à adhérer à sa justification. Depuis maintenant un bon moment toute la confiance que tu avais placée en lui s'était instantanément dissipé, envolé. Disparu. Tu n'arrivais plus à lui faire confiance tellement ton cerveau te donnait l'impression que ses paroles étaient fausses. Tu te lèves et prends possession de la première chaise que tu aperçoit ; ce n'est pas que le sol est inconfortable, mais oui. Tu entrecroises les bras tout en les déposant sur ton torse et, après t'être lâchement laissé tomber sur le dossier de la chaise, dépose le mollet de ta jambe droite sur ta cuisse gauche. Tes yeux sont fermés et tu souffles en direction de tes bras. Tu évinces un sourire amusé ; son excuse n'est certes, pas des plus originales mais tu penses pouvoir le croire sur ce coup-ci. Tu ne t'acharneras pas sur ça pour le moment, tu as mieux que ça à faire pour le moment. Ça ne te regarde pas s'il avait bu ou non, tant que tu as quelque chose pour te prouver à toi-même qu'il ne doit pas avoir fait exprès.

Comme tu n'es pas quelqu'un de très têtu, tu ne cherches pas à le contredire. Tu n'es pas ici pour ça. Autant dire que tu n'étais même pas ici pour le rencontrer au départ. Ce n'était pas ton idée de départ de venir le voir, déjà que tu n'étais pas au courant de sa présence à l'infirmerie. Pourtant, semblerait-il que venir soit une bonne chose pour le moment. Peut-être alliez-vous enfin réussir à résoudre cet incident ? Tu l'espères pour le mieux car tu n'aimes pas ignorer ainsi une personne.

Mais là, là. Tu ne sais pas quoi dire ou comment agir. Plus aucun son n'arrive à sortir de ta bouche ; tu bloques et tu ne sais pas pourquoi. N'aurais-tu tout simplement rien à dire face à ses aveux plus ou moins importantes ? Tu avais attendu des explications depuis tellement longtemps mais maintenant tu n'en as tellement rien à faire que tout cela ne t'affecte plus du tout. Tu t'en fiche comme ce n'est pas permis, pour tout dire. Tu te moques bien de tout ce qu'il dira, cette histoire ne t'importe plus autant qu'avant, c'est certainement pour cela que tu bloques et que tu ne parviens plus à recenser ce douloureux souvenir du passé. Tu ne fais qu'étouffer un rire légèrement nerveux et reportes ton attention sur le garçon.

« C'est tout ? D'accord, lui réponds-tu, toujours en préservant ce sourire sympathique. »

Pour toi, c'est comme si la discussion est désormais close. Tu penses que maintenant, tout est redevenu normal ; vous pourriez vous parler comme si de rien était ou encore sortir entre bons amis. Pourtant, tu sembles avoir oublié qu'au fond de toi, tu es toujours pleinement affecté par cette histoire et que tu ne t'en remettras pas de sitôt. Tu ne seras plus jamais capable de te comporté comme avant en compagnie d'Anshu et tu le sais ; vous avez cherché à passer par-dessus cela sans vous expliquer et maintenant que vous le faites, tout ça n'en vaut plus la peine.

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Boum. Vraiment. N'arrivait-il pas à discerner la signification de ses propos ? Même si au fond il savait qu'il n'avait rien d'autre à comprendre, il ne pouvait s'empêcher d'être irrité face à ses mots.

Ce "C'est tout" ne sonnait pas aussi froidement au contraire, il serait presque amical pour dire. Mais Anshu ne pouvait pas le voir ainsi - on ne peut pas tourner la page aussi facilement, Noah ne peut catégoriquement pas se comporter ainsi.

De toutes les personnes qu'il a rencontré, Noah était sans nul doute la plus énigmatique et mystérieuse - un véritable sphinx. Ses pensées semblaient être protégées par un genre de bouclier plus ou moins invisible et si jamais on se risquait à l'effleurer ne serait-ce que du bout des doigts... Ce sera le néant. La recherche sera infructueuse. En fait, je sais.

Il doit tout simplement être tellement puissant psychologiquement qu'il est impossible de déchiffrer la moindre parcelle de son être. Car même puissant, Anshu est totalement éloigné de ce que le brun pouvait être.

C'est rageant. Foutrement rageant. Lui qui avait apprit à lire comme dans un livre ouvert au bout de certains temps, prendre conscience de ça était une véritable abomination. Le changement en seulement une année était tellement drastique.

Il l'observe, sur la chaise à côté. Franchement, je ne sais plus trop quoi lui dire. Ce gars là n'a pas de conversation- il ne cherche pas à l'approfondir. C'était... Presque soporifique. Mais vraiment presque. Et c'est d'ailleurs ça qui lui arracha un baillement après quelques minutes interminables de silence.

Presque déjà épuisé, il laissa finalement son corps s'échouer mollement sur le matelas, enserrant l'oreiller contre son torse entre ses frêles doigts.

Qu'importe. Parlons plutôt de toi. Soupir. Tu sors avec.... euh... Robbie machin, si je ne m'abuse, hm ? Verdict ? Au lit, qu'est-ce que ça donne ? Sourire faussement niais alors qu'il ne s'attend pas forcément à ce qu'il réponde à sa question. Tu vas toujours voir autre part ? Il est... d'accord pour que tu aies quelques amants ? Ou alors n'en as-tu pas ? Peheu. Dans ce cas, je t'applaudis.

On aurait pu constater de la méchanceté dans ses paroles et son ton, juste pour la jouissance que l'embarras peut procurer. Mais pourtant, il n'y avait rien de tout ça. Juste se renseigner sur sa personne, histoire de.

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Après que ton interlocuteur se soit pathétiquement laissé tomber sur le matelas, il décide de faire durer la conversation un peu plus longtemps en prolongeant ces phrases et en changeant de sujet. Cette fois-ci, il opte pour converser à propos de ton nouveau couple. Pourtant, il était plutôt récent et tu te questionnais sur le fait certaines personnes déjà au courant. Discrètement, tu sondes tes pensées à la recherche d'un infime souvenir pouvant peut-être te remémorer la fois où tu aurais parler de tout cela à quelqu'un. Il y avait Shery, certes, mais le pensionnat au complet était déjà au courant de votre relation d'antan, et tu savais pertinemment que la jeune femme n'avait que trop d'orgueil pour aller parler de cette actualité à quiconque. Les derniers choix remontaient soit de ta dernière rencontre avec Sarah ou sinon, cette rumeur affirmative ne provenait que de la bouche de ton chez compagnon.

Tu ne peux nier le lien qui vous unis autant car tu en es fier que car tu l'aimes d'un amour pur et sans limite. Quoique tu désapprouves l'indiscrétion évidente de ta cher Sarah (comme Robbie n'est pas du genre à hurler ce genre d'information). Avec le don dont elle a hérité, il n'est plausible selon toi qu'elle l'est automatiquement deviné et qu'elle se soit activement pressée à aller le crier sur tous les toits.

« Oui, je suis en couple avec lui. C'est certainement le meilleur coup que j'aurai su tirer de ma vie pour le moment, mais ne va pas croire que je fais ça exclusivement pour le cul, Tu soupires, un peu agacé de voir que les gens ne savent pas que tu ne serais pas simplement qu'un homme qui cherche de l'attention. C'est agressant de savoir que les autres humains ne remarquent pas que tu as aussi des sentiments et que toi aussi, tu as besoin d'amour. Tu continues. Je n'ai pas besoin « d'amants », avoir un seul mec me suffit énormément. »

Anshu semble croire que tu n'es qu'un salopard de premier rang, ce que tu ne peux pas réellement contredire pour la simple et bonne raison que tu as toujours eu des pulsions mystérieuses t'attirant dans le lit de quiconque tu oses croiser. Ou de les emmener par toi-même, comme tu avais fait avec le jeune homme ici présent. Tu n'aimais pas que les gens que tu rencontrais fassent autant référence à la matière sexuelle ; tu avais beau avoir une grande fixation sur ce genre de détails, tu ne vivais pas que pour ça.

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Son sourire ne l'avait pas quitté une seule seconde. Noah était quand même adepte de paroles profondes et spirituelles!
Foutaises.
Il n'y croyait pas une seconde - et pour preuve, un sourire horriblement niais s'était dessiné sur ses lippes pâles. Quel idiot. Noah a toujours été ce connard de première qui ôtait toujours élégamment et sans aucune vergogne la virginité de ses pauvres victimes - et on ne pouvait pas contester ce qu'il faisait, car dire que ses pratiques étaient désagréables serait un véritable mensonge.

Il se mord la lèvre inférieure, se redressant lentement, prenant appui sur sa main - il étouffe un rire. Vraiment. Il ne parvenait vraiment pas à le croire. Il connaissait plutôt bien Robert - et il ne pensait vraiment pas les voir en couple tous les deux. Tout était à cause des foutus détenteurs de pouvoirs psychiques - aucun secret n'est à l'abri. Même sa relation avec Corentin était déjà exposée au jour alors que ça ne faisait que très peu de temps.

Rire puissant, envahissant la pièce. Moqueur, mauvais, néfaste. Ses épaules s'agitent sous les spasmes euphoriques. C'était en repensant et en repensant à ses paroles qu'il avait parvenu à trouver cette connotation comique - frôlant le ridicule.

Son rire s'estompe alors qu'il essuie du bout des doigts la goûte salée s'étant logée sur le coin de son oeil. C'était bref mais intense. Et un sourire narquois étire ses lèvre, dévoilant sa canine. Un homme te suffit, tu dis. Il glisse du lit et se lève, se plantant devant le brun. Il le dominait en hauteur parce qu'il était assis - mais Noah était catégoriquement plus grand que lui.

Ses doigts bandés glissent le long de son cou, il dépose son index sous son menton en relevant ce dernier, l'incitant à lever la tête vers lui. Ne me fais pas rire... Félin. Joueur. Son sourire disparaît. Il prend un visage sérieux. Tu as changé. J'ignore si c'est une bonne chose ou pas. Tu es un salop, Noah. Et c'est ce qui m'attirait chez toi, avant ton corps. Or, je ne parviens plus à discerner l'once de saloperie.

Son autre main rejoint sa nuque, laissant ses doigts courir le long de sa peau pour arrêter sa course au niveau de sa joue, glissant son pouce sur le commissure de ses lèvres. Et son sourire refait surface. Ça m'attrise tellement... Mais je suis satisfait que tu aies pu... le rencontrer. T'es pas une bête sans coeur, je le sais bien. Mais comprend quand même mon étonnement face à ça... Je ne suis sans doute pas le seul a avoir réagit de la sorte.

Il approche son visage du sien, le fixant dans le blanc de l'oeil. J'espère que ce que tu dis est vrai. Lentement, il le libère de son emprise. Je sais que tu ne pourras pas laisser tes partenaires éternellement. Voyons ensuite combien de temps tu tiendras.. Hehe.

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Le jeune garçon commence à tripoter ta magnifique figure de manière douteuse et sans rechigner, tu le laisses s'amuser. Tu connaissais bien le tempérament plutôt provocateur de ton interlocuteur et tu savais à quel point il adorait sous-estimer les gens peu importe les valeurs qui pouvaient se camoufler en eux. Il avait tendance à prendre tous ceux qu'il croisait de haut alors que parfois, il n'avait aucune raison valable de le faire. Peut-être était-il tout simplement trop fier du fait qu'il soit le Prince d'Égypte ? Pourtant, ce dernier n'a pas autant d'influence que la reine d'Angleterre, tu penses donc qu'il peut désormais arrêter sa course à la victoire sur son grand cheval. Ce n'est sans doute pas toi qui iras vanter le fait que tu aies couché avec le prince d'un pays d'Afrique ; personne ne doit vraiment connaître l'existence du jeune Égyptien, de toute manière. Tu n'en as jamais entendu parler à la télé.
Il continue son immense blabla inintéressant pendant encore quelque temps, toujours en tentant vainement de te rabaisser alors que ça ne fonctionne aucunement. Ce n'est pas comme si son avis te serait utile tôt et tard et ce n'est pas non plus comme si tu lui en avais demandé une. Il pourrait parler autant qu'il voudrait, tu n'écoutes rien de tout ce qu'il te raconte. Ça entre d'une oreille et sort automatiquement de l'autre ; tu fais exprès de ne pas entendre ce qu'il dit. Il t'insupportes autant pour son caractère ennuyant que pour tout ce qu'il est à l'intérieur. Pour toi, Anshu n'est plus que l'illusion d'un simple mensonge.

« Pense ce que tu veux, ce n'est pas comme si ton avis me serait utile à quelque chose, déjà que je ne te n'avais rien demandé au départ. »

Il te lance en quelque sorte un défi auquel tu ne vois pas l'utilité d'y répondre. Tu te tais donc, laissant la conversation sombrer dans un silence ennuyant mais également inquiétant.

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Invité**Invité**

remember

Soupir. Ce gars restera vraiment quelqu'un d'ennuyeux. Il se rasseoit donc, jambes croisées. Le silence enveloppe les alentours. Ah mais bordel, si j'avais fait ça à Drew, on serait déjà en train de se toucher - voir même plus ! Même s'il est actif seulement quand il est au lit, en dehors de ce dernier, la preuve est donc bien qu'il reste plutôt mou et inintéressant.

Moue boudeuse. Franchement. Tout ne sera jamais comme avant, c'est impossible. Autant ça peut être facilement oublié si c'est Anshu, autant ça ne peut pas totalement l'être si c'est Noah. Il a dessiné au marqueur sur sa peau et s'en est allé sans rien faire à côté. Normal que ce soit lui qui souffre le plus. ...Normal.

Il souffle, ne sachant plus quoi trop dire. Il n'a pas réellement parlé de sa douleur ou de son mécontentement vis à vis de ce qu'il s'était passé auparavant. Alors il ne peut rien faire pour lui. Il ne peut pas lui en forcer à en parler durant de longues années de sa vie. Il respectait son choix - sans doute pour la première fois.

Tisser des liens en regagnant sa confiance ne sera pas bien compliqué. Anshu était un pro dans la maîtrise de l'hypocrisie. Après tout, il était bien une sorte de sensei ou on ne sait quoi pour Gautier. Et pourtant, il ne l'aimait pas le moins du monde, sa gueule était aussi importante que celle d'une personne lambda de l'école.

Il laisse sa tête tomber en arrière en basculant légèrement, mains soutenant cependant son corps. Yeux entre ouverts, il fixe le plafond. Quel idiot - je parle de Noah là. Il serre les dents avec force. Un profond soupire s'échappe de ses lèvres - il sonne le gong.

Bien Noah. Il detourne le regard autre part, prenant une face des plus ennuyées. ... Je n'ai plus rien à te dire, si tu en as fini avec moi je suppose que tu peux t'en aller. Et il balaie l'air de sa main.

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« citation citation citation citation citation citation »

Suite à l'audition de sa dernière phrase, tu ne te gênes pas pour te lever sur tes deux jambes et remettre ta chaise à son endroit de départ. D'un côté, tu es bien content de partir mais d'un autre point de vue, tu restes déçu ; cette petite discussion avec Anshu, quoiqu'elle ait été quelque peu ennuyante, occupait ton temps. Tu devais trouver de nouveau quelque chose pour t'occuper. Par malheur, tu n'avais rien à ajouter pour faire durée la conversation ne serait-ce que quelques minutes de plus. Tu étais d'une manière gênée de le laissez sur une note aussi silencieuse et mystérieuse. Tu avais peut-être la chance d'arranger ce malentendu, alors pourquoi l'empêchais-tu d'au moins essayer de mettre un terme à ce froid entre vous deux ? Enfin, tu qualifies tout cela comme étant un « froid », mais c'est plutôt toi qui est rancunier et qui n'arrive pas à le pardonner.

Tu n'as aucunement l'envie de partir maintenant. Cependant, il n'y a strictement rien pour te retenir. Qu'allais-tu bien pouvoir faire ici, de toute manière ? Essayer de provoquer l'Égyptien serait en quelque sorte une mauvaise idée. Ça ne pouvait que faire empirer votre relation.

Tu te retournes, laissant ton regard détaillé le jeune homme avant d'esquisser un sourire au bord de tes fines lèvres. Tu rigoles intérieurement et lui adresse de nouveau un sourire au travers de ton regard. Dans un élan de bravoure, tu oses finalement lui répondre avant de te diriger vers la porte.

« Repartons à zéro, alors. »

Tu fixes celle-ci, portant ta main à la poignée avant d'ajouter quelque chose.

« Je ne comprends même pas pourquoi je fais la gueule, de toute façon. Ce n'est certainement pas comme si l'on était un couple, dis-tu en rigolant discrètement. »

Il ne restait plus qu'à savoir si lui aussi, désirait tout reprendre depuis le début. Faire comme si rien ne s'était passé et peut-être converser comme de bons amis. Tu te doutais déjà qu'il n'allait pas refuser ta proposition, pensant sans doute que le garçon ne voudrait pas se dire que sa dernière conversation en ta compagnie fût aussi peu fructueuse.

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NOAH&ANSHU

Noah semble attendre quelque chose, Noah se lève, Noah marche, Noah se trouve devant la porte. Du vent. Il aurait pu venir juste pour lui foutre un coup de pied au cul - pour son plaisir personnel. Il faisait souvent ça avec Warren - et ma foi, on peut penser que ce mioche fait 1m40 mais il fait quasiment sa taille -, c'est tout aussi agréable.

Mais il se contente d'esquisser un sourire faux et trop niais pour sa mesquine personne, entrecroisant ses doigts pour glisser ses mains derrière sa nuque.

Il cille un court instant, faisant une moue plutôt désapprobatrice. Rien ne pourra être comme avant, rien ne pourra repartir à zéro. Il le sait bien. Mais qui ne tente rien n'a rien, et si ce garçon possède assez de conversation et de couilles pour pouvoir l'amuser... Pourquoi pas.

Son temps de réflexion étant trop long, Austin avait déjà bien eu le temps d'enchaîner sur une connerie. Un rire narquois s'échappe de sa gorge et s'étouffe rapidement entre ses lèvres alors qu'il le fixe.

C'est sans doute ta douce puérilité qui revient à toi, 'bécile. Plus fort que lui, il devait sortir ça. Parce que c'était peut-être vrai, aussi. Une personne ordinaire aurait sans doute fait la gueule pour qu’elle chose, qui, n’est tout de même pas rien, mais le Prince ne se base que sur sa propre vision des choses et surtout pas sur ce que les autres ont déjà vécus.

Il soupire comme pour effacer ces paroles de sa bouche trop arrogante et ferme un court instant les yeux avant de n'en reposer qu'un seul sur Noah, à peine ouvert.

...OK. Repartons à zéro, Noah.

#764A61

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