Le sourire aux lèvres, je marche dans les ruelles en grandes enjambées, l'humeur joviale. Traîner en ville seule me fait le plus grand bien. Loin de ce pensionnat, loin des fous qui le peuplent. Juste le brouhaha des passants. Magnifique moment. A renouveler dans la semaine. Je m'étire, plonge ma main dans la poche de mon manteau kaki et ô combien confortable, en ressort une paire d'écouteurs reliés à mon iPod. Je les placent aussitôt contre mes oreilles et presse le bouton de l'appareil.
Le son est faible, histoire que je puisse entendre ce qui se déroule autour de moi -combien de fois ma mère m'a dit qu'à l'inverse je risquerais d'être écrasée par une voiture parce que je n'entendrais pas les avertissements des autres, juste, combien de fois pour que ce soit devenu un réflexe-. La première musique démarre. Je reconnais aussitôt down de jason walker. Déprimant. ...Tuez moi. J'enfouis mon visage dans mon écharpe, réajuste mon bonnet et plonge mon regard sur mes palladiums noires -mes lacets sont défaits. vie de merde-. Je les ai enfilé avec un slim bordeaux et un pull blanc ce matin. Parce que cette tenue est pire que confortable. Ça me console un peu.
Dans un soupire, je m'accroupis -oui, en plein milieu de la rue, et alors?- et m'applique à refaire mes lacets. Je me rate une fois. Je marmonne des injures, choque une grand-mère au passage, et finit par réussir ce foutu nœud. Satisfaite, je me redresse. Et là, c'est le drame. Je me prends une personne non identifiée, manque de perdre l'équilibre, recule d'un pas. Je m'apprête à m'excuser mais soudain je sens un liquide glacé sur mon haut. J'ai un mauvais pressentiment. Lentement, je baisse les yeux.
De la glace. Bordel. De la glace. Je pose sur la fille un regard horrifié. C'est sans doute un peu exagéré mais pour le moment, je suis trop surprise pour faire preuve de bon sens. Elle mange une glace en plein hiver, mais qu'est-ce que c'est que ça? Muette, je la détaille. Elle a les cheveux roses -au moins elle a bon goût-, plutôt longs. Elle est jolie. ...J'ai encore plus la haine. Je devrais balancer la phrase habituelle, du genre « tu pouvais pas faire gaffe pauvre conne?! », mais aucun son ne sort. Décidément faire une scène, c'est pas mon truc. Surtout que je lui en veux pas des masses non plus -ouais, enfin, pas mal quand même-. Je finis par marmonner, sans réellement faire attention à sa réaction.
« ...putain finalement c'est une journée merdique qui s'annonce. »
Premier réflexe à la con : j'essaie d'en enlever mais je m'en fous plein les mains. Deuxième réflexe à la con : je goûte la glace -tant qu'à faire-. Troisième réflexe à la con : je m'essuie les mains sur mon pull. A quoi ça a servit, à rien. ...Je n'en reviens pas moi-même de la stupidité avec laquelle j'ai agit. J'ai envie de soupirer avec désespoir, me passer une main dans les cheveux. MAIS BIEN SÛR, JE NE PEUX PAS. Je suis maudite. Qu'ai-je donc fait pour mériter ça?
god... why?
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Sujet: Re: vdm ☆ pv victoria. Jeu 9 Jan 2014 - 5:26
Respiration bruyante. Volute blanchâtre qui s'élevait doucement dans les airs après chaque expiration. Souffle anormalement saccadé. Il faisait chaud, trop chaud. Pourquoi s'être autant couverte ? Bonne question. Ma foi, elle ne savait pas vraiment, à vrai dire. Certes, la température extérieure se rapprochait inexorablement du 0. Certes, les nuages camouflaient l'astre solaire, qui désormais peinait à éclairer le pensionnat. Mais le fait était qu'elle brûlait toujours autant de chaleur.
Les informations avaient déclaré avec un sang froid inhumain et troublant qu'un froid polaire souffleraient sur les côtes de l'île à sorcière. C'était le drame, la calamité assurée. Un crainte sans nom harcelait son esprit dés lors, cultivant avec une cruauté immodérée la peur aux tréfonds de sa conscience. Alors, Victoria, point habituée à des températures aussi basses, et en grande partie affolée par l'annonce émise lors de ce flash-info salvateur, s'était plus que préparée à affronter cette tempête. Le choix des habits qu'elle porterait en ce jour de grand froid fut fastidieux et d'une extrême complexité. Car oui, figurez vous qu'il fallait tout d'abord veiller à sélectionner uniquement les vêtements d'un matériaux assez résistant pour protéger ses membres d'une éventuelle congélation, qu'il fallait s'assurer que ce soit tout de même de la marque, du luxe et qu'il fallait également s'enquérir que l'ensemble resplendisse d'élégance et de classe. Ta coquetterie et ce désir de faire bonne impression en toute circonstance te perdra un jour, Victoria.
Une fois cela fais, la jeune femme se concocta un goûter spécial journée hivernale, composée d'une tasse de thé Earl Grey bien chaude (les anglaises boivent beaucoup de thé, c'est bien connue) et de quelques douceurs pour rassasier son appétit d'enfant en pleine croissance. Quelque chose à se mettre sous la dent réchauffait aisément son corps déjà frigorifié à l'idée de se jeter dans le Pôle Nord prismverien. Oh, mais vous devez vous dire, pourquoi s'infliger la peine de trainasser sa carcasse jusqu'en ville par ce temps ? Parce que les aventures, le danger, Victoria, ça la stimulait considérablement. Tans pis si elle risquait de s'écorcher, qu'importe les aléas climatiques qui menaçait de s'abattre sur Prismver, l'envie de vivre de nouvelles sensations avait incessamment le dessus. Farouche et têtue, lorsqu'une idée lui trotte dans la tête rien ne pourra la dissuader de la réaliser, l'adrénaline s'emparant déjà de son esprit combatif. Mais il est vrai que certaine fois, sa maladresse lui joue des tours et mademoiselle se retrouve dans de forts mauvaises postures.
Imprudence quand tu nous tiens.
Bref, il était grand temps pour elle d'aller braver le zéphyr et le froid. Se parant d'écharpes et de gants, la demoiselle se prépara mentalement et saisit la poignée de la porte qui lui faisait face. Inspire, expire. Souffle un bon coup. Et ça y est, elle emboîta le pas. Ça y est, elle de trouvait dehors. Ça y est, la morsure agressive du froid sur son faciès… Ou la douce caresse plutôt. Il ne faisait pas froid, il faisait doux. Pas de vents polaires, pas de température largement en dessous de zéro. Rien de toutes ces choses là, rien de tout ce qu'elle redoutait. Elle en fut presque déçu, car là n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Dommage, elle devra tout de même s'aventurer jusqu'en ville, pourquoi rentrer chez sois après s'être autant couvert après tout ? Mieux vaux tenter le coup. De plus, elle pourra toujours en profiter pour faire du shopping et quelques emplettes.
« FIGHTING ! » cria-t-elle pour se redonner du courage.
Sur le chemin, beaucoup de personne se mirent à la dévisager. En effet, on discerna de la surprise sur leur visage, mêlée à un soupçon d'incrédulité. Vous vous demandez sûrement pourquoi, rassurez vous je vais de ce pas éclairer votre lanterne. Il se trouve que, notre chère Victoria, à trouver le moyen de se vêtir d'une jupe en pleine hiver et bien des gens ne peuvent pas concevoir cela, n'osant pas imaginer à quel point elle doit avoir froid sous ce modeste vêtement. Détrompez vous messieurs dames : l'anglaise est actuellement entrain de mourir de chaleur et cela ne fait que croître au fil des minutes, pour une raison inexplicable et inconnue de tous. Figurez vous qu'elle trouva même intéressant l'idée de se payer une bonne glace bien fraîche, sous le regard perplexe des individus aux alentours. (on se demande d'ailleurs où elle a bien pu la dénicher) Tout un mystère cette demoiselle.
Elle parvint finalement à la rue est de la galerie marchande, sa glace toujours bien en main. Son regard se posa sur des vêtements affichés en vitrine d'un magasin, captivé par la veste en cuir beige qu'arborait l'un des mannequins de plastiques. Oh qu'elle semble douce, qu'est ce qu'elle auront envie de se l'acheter et oh combien elle… Wow wow wow WOW. L'anglaise venait tout juste de trébucher sur une pauvre passante qui ne demandait rien qu'un peu de tranquillité, l'entraînant dans une chute douloureuse. En prime, elle lui renversa sa glace dessus, salissant tout ces habits. Lorsqu'elle réussit à se redresser, Victoria lui lança un regard paniqué, reflétant toute sa gêne et son affliction.
« Oh mon dieu je suis vraiment désolée, je ne voulais vraiment pas je… Je… »
Ses joues s'empourprèrent de carmin et ses yeux devenaient humides. Comme pour une personne sur le point de pleurer un bon coup, mais en plus craquant. Évidemment.
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Sujet: Re: vdm ☆ pv victoria. Sam 11 Jan 2014 - 20:10
Toujours fixée sur la glace. Toujours en état de choc. Non, j'exagère. Néanmoins, je sens comme une vague de désespoir s’engouffrer dans mon cœur broyé par les tréfonds du mal. Je prends cet accident très au sérieux, c'est important, c'est la preuve même que je suis vouée au malheur -cette pensée est d'un pessimisme à toute épreuve-. J'ai toujours su que Dieu ne m'aimait pas. A la minute où j'ai vu Alvin je l'ai su. Décidément je pense trop à lui. Je reste de marbre, m'appliquant à faire songer à la jeune fille que j'ai un self-control hors du commun. Mais, intérieurement...je suis folle de rage. Parce qu'au fond on le sait tous, c'est à cause des lacets, si je m'étais pas abaissée je l'aurais vu arriver. Voilà, voilà, je n'ai plus qu'à jeter mes palladiums au feu, c'est l'objet de Satan, combien de fois j'ai trébuché sur le vide avec ces chaussures, hein, combien de fois?
Je finis par retirer mes écouteurs, les manipulant avec précautions en pinçant les fils entre mes ongles. Faudrait pas les salir. Je les range dans la poche de mon manteau, bien dans le fond, et jette un regard à la rose. Je m'apprêtais à lui lancer une réplique qui se serait voulu agressive mais qui serait sans doute sorti d'une manière si peu convaincante qu'elle aurait ri, mais, contre toute attente, je la vois à la limite de pleurer. Hein?
« Oh mon dieu je suis vraiment désolée, je ne voulais vraiment pas je… Je… »
Bug. Ok. Du calme Voltaire, tu sais gérer ce genre de situations tout à fait présentes dans ton quotidien. C'est tout-à-fait normal. ...Grosse panique. Dans ma tête, c'est juste l'alerte rouge, avec le cerveau qui gueule « elle va chialer, vite, un truc, faites quelque choooose ». Ça aussi c'est tout-à-fait normal. Mais voir une fille pleurer en partie à cause de moi, ça me met mal à l'aise, alors on évite. J'aime pas ça, après je me sens obligée de la consoler, et je sais pas faire. J'enlace pas les passants dans les rues, moi. Silence ébahi et ma foi assez pesant, je finis par réagir, avec un léger sursaut qui veut dire « je viens de percuter ce qui m'arrive ».
« Ah, mais t'inquiète pas, ça arrive... » Faux. « Je veux dire, c'est pas si grave, te mets pas dans des états pareils. Je l'aimais pas des masses ce pull, de toute façon. » Faux². « Et... Désolée pour ta glace, hein. » POURQUOI JE M'EXCUSE, AU JUSTE?
Je me mordille la lèvre, non pas par gêne -c'aurait pu être le cas-, mais parce qu'à force de rentrer mon ventre dans le but d'éviter tout contact avec la crème glacée, je finis par avoir quelques difficultés respiratoires. Pas de soucis, je gère, je vais rentrer au pensionnat comme ça et basta. Je chopperais la crève et j'irais pas en cours avec motif valable. Bon plan. Je finis par lui adresser un petit sourire -un peu forcé je dois dire, mais n'ayant pas l'air bien méchante, elle parvient à s'attirer un minimum de ma sympathie-. Mais ne nous emballons pas trop vite. Je sors finalement un paquet de mouchoirs dont je viens de réaliser la présence, heureuse de m'en être rappelée, et débute le nettoyage maximum possible avec des mouchoirs. Enlever le plus gros, en somme.
« Ça se nettoie de toute manière..non? »
On reconnaît bien là mes talents ménagers. Non mais sait-on jamais, cette glace est peut-être louche, faut dire, le type qui lui a vendu ça devait pas être très net. Je jette un rapide coup d’œil aux alentours. Peut-être qu'il n'est pas loin, et qu'à l'instant, il peut constater à quel point sa foutue glace a fait des dégâts. A voir si ça l'amuse. Je lève les yeux au ciel. Au pire, je m'en fous, je vais rentrer à Prismver, regagner mon cabanon, vérifier qu'il y a pas Kaiden et mettre mon pull à la machine. Quelle journée, franchement.
hrp ; c'est rien, t'inquiète pas -j'ai fait bien pire- ♥ Et désolée ça fait pas énormément avancer, mais pour la suite je me suis dit que ça servait à rien d'en rajouter ;w;' Si quelque chose va pas, skype.
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Elle renifla bruyamment, certainement à cause des larmes qui perlaient au coin de ses prunelles et de la fraicheur extérieur. Très classe Victoria. Ses yeux scrutèrent timidement la victime de sa glace et, voyant qu'elle avait affaire a une fille tout bonnement adorable, la culpabilité lui pris sauvagement les tripes. Et ça ne fit qu'empirer lorsque cette dernière lui annonça que ce n'était point grave. Mais évidemment que c'était grave ! À cause d'elle, cette pauvre fille devra se racheter un nouveau pull, alors que celui ci lui saillait parfaitement bien le buste. Si ça se trouve, c'était même son préféré. Elle se pinça la lippe inférieur, gênée de sa bêtise. Gênée de lui être tomber bêtement, c'est le cas de le dire, dessus. L'anglaise devait faire quelque chose. Si elle la laissait se dépatouiller tant bien que mal avec son mouchoir, son interlocutrice risquait d'attraper un mauvais rhume ou autre maladie embêtante. Réfléchie Victoria, réfléchie. Elle jeta un coup d'oeil circulaire à la rue, paniquée. Et, soudain, oh dieu merci de ta bonté et Ghandi pour lui avoir souffler cette sage idée, elle vit un magasin qui vendait des soldes et, presque automatiquement, une illumination lui vint. Vu que la Queen B était venue faire du shopping, elle pouvait aisément se procurer un nouveau pull pour l'inconnue qui lui faisait face. Sourire enjouée. Hors de question qu'elle la laisse rentrer chez elle ainsi. Hors de question qu'elle lui fasse se racheter un nouveau pull. La rose allait prendre les choses en main et se faire pardonner pour sa gaffe.
Soufflant une mèche de son visage, l'étudiante lui tendit une main et la releva sans trop de problèmes. Suite à cela, elle essuya les larmes sur ses joues d'un revers de manche en arborant un timide rictus.
« Tu sais quoi ? J'avais prévue de faire du shopping seule, mais tu vas m'accompagner. Je vais te racheter un nouveau pull. Même deux. Voir trois. Autant que tu veux, tant que ça suffit à me racheter ! » elle marqua une pause. « Ah et le refus n'est pas une option, évidemment. » poursuivit-elle d'une voix enjouée.
Clin d'oeil amusée. N'attendant pas sa réponse, Victoria empoigna sa main et la tira vers les magasins avec elle. Première boutique : Zara, ils possédaient des beaux produits à un prix honnête. Evidemment, il n'y avait pas grand monde, vu la température qu'il faisait dehors. Mais cela n'était pas un problème, bien au contraire, le manque évident de clients s'avérait être un avantage considérable. Inutile de se batailler pour obtenir un t shirt ou une cabine de rechange. À chaque fois que la rose apercevait une chose qu'elle aimait ou qu'elle pensait beau pour sa compatriote, elle poussait des exclamations joviales et quelques peu folâtres, accompagnant celle-ci de grand gestes et de sourires. D'ailleurs, c'est bien beau d'embarquer une inconnue dans sa séance shopping histoire de se racheter, mais il serait peut être temps de connaitre son prénom. L'anglaise se tourna vers elle, épousseta un peu sa jupe et poussa un "hum hum" très peu significatif.
« Suis-je bête, j'ai oubliée de me présenter haha. Je m'appelle Victoria et toi ? Je suis sur qu'on va bien s'entendre, malgré ce petit accident qui nous a mal fais commencer, je l'avoue. »
Généralement, comme les gens la reconnaissait (être populaire ça a ses avantages), Victoria n'avait pas besoin de s'introduire à quiconque. Mais il semblerait que ce n'était pas le cas, aujourd'hui. Bah, en même temps, elle n'était pas non plus l'une de ces célébrités qui faisaient les couvertures de magazines peoples chaque jour, normal que tout le monde n'ait pas son faciès inscrit dans leur têtes.
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Sujet: Re: vdm ☆ pv victoria. Mer 5 Mar 2014 - 0:36
« Tu sais quoi ? J'avais prévue de faire du shopping seule, mais tu vas m'accompagner. Je vais te racheter un nouveau pull. Même deux. Voir trois. Autant que tu veux, tant que ça suffit à me racheter ! »
Silence. Je cligne des yeux. Une fois. Deux fois. Trois fois. On est en train de me proposer des pulls gratuits. En pleine rue. ...J'avoue être prise complètement au dépourvu. Hébétée, je tente de formuler une phrase – sans succès, les sourcils froncés par l'incompréhension. Elle sourit d'un coup, et elle me dit ça. C'est un changement radical.
« Ah et le refus n'est pas une option, évidemment. »
Achevée. Je n'en reviens pas. En temps normal je me serais jetée sur l'occasion, du genre « ok pas de soucis, je veux bien cinq pulls, tu peux même m'acheter un slim ». Mais là, je suis presque gênée par l'aisance et le soudain élan de générosité de cette fille. Je m'apprête à tout de même décliner poliment sa proposition -je ne me sens pas d'humeur profiteuse-, mais il lui suffit d'un clin d’œil pour me saisir la main et me traîner avec elle. C'est un kidnapping, nous sommes d'accord.
C'est donc en pleurant intérieurement que je me fais embarquer dans Zara. Même si je l'avoue, j'adore ce magasin. Mais tout de même. C'est une situation très très embarrassante. Et j'ai toujours cette tête de paumée ahurie. Encore sonnée, je l'observe littéralement groupiter sur les habits. Et à peine ai-je songé à tenter une fuite qu'elle se tourne vers moi avec un enthousiasme fou.
« Suis-je bête, j'ai oubliée de me présenter haha. Je m'appelle Victoria et toi ? Je suis sur qu'on va bien s'entendre, malgré ce petit accident qui nous a mal fais commencer, je l'avoue. »
Silence. J'ai déjà entendu ce prénom. Je la dévisage quelques secondes, incrédule. Elle a les cheveux roses, elle s'appelle victoria, elle ne semble pas dépasser la vingtaine. Il n'y en a pas une à chaque coin de rue. Ok. Pas de panique. ...La sortie de secours n'est qu'à quelques mètres. Cours Voltaire, cours. Hésitante, je finis par soupirer.
« Voltaire. » ...Ce prénom est vraiment louche. « Écoute, euh, Victoria, c'est très gentil de te part, mais te sens pas obligée de me racheter un pull, je vais pas t'en vouloir toute ma vie pour ça, tu sais. »
A moins que j'ai l'air d'une psychopathe prête à emporter dans sa tombe sa haine pour une inconnue maladroite. J'espère que non. Quoiqu'il en soit, je n'aurais au moins pas le regret de l'avoir laissé faire sans rien dire. Après, si elle insiste, ma foi... Je ferais preuve de noblesse et j'accepterais. Dans un total esprit de sacrifice, bien entendu. C'est évident.
Dans un petit sourire qui veut clairement dire « je suis en train de paniquer comme je n'ai jamais paniqué dans ma vie et sache que je suis déjà une grande paniquée », j'observe rapidement les habits. Et c'est une véritable torture que de se dire qu'on pourrait en profiter. Mais voyez comme je résiste. Je suis actuellement en train de fixer une robe de manière très significative malgré moi et oui nous sommes en hiver, mais on m'a bien renversé une glace dessus aujourd'hui.
Je finis par détourner le regard, chantonnant activement dans ma tête « résiste, prouve que tu existes », qui est très approprié dans cette situation. Bon je crève d'envie de la prendre, rien ne va plus.
« Hum, si c'est pas indiscret, » voyez cette aisance et cette confiance que j'ai quand je lui parle « tu serais pas à prismver? »
Bon au fond, je me doute un peu -beaucoup- de la réponse, mais ainsi j'aurais confirmation avec en plus une diversion excellente. Avec un peu de chance, j'arriverais à la traîner dans le café le plus proche sans qu'elle le remarque, on parlera, et elle paiera moins cher que dans une boutique de fringues. Bon plan, Voltaire, bon plan.
hrp ; c'est nul, et j'ai pas répondu vite, désolée ;A; si ça va pas, hésite pas à me le dire ♥