Sujet: I'm leaving the batcave Ven 3 Jan 2014 - 20:08
Le test était un faux positif. Faux positif. Faux positif. Autre chose mademoiselle, Vous êtes atteinte d'une forme de maladie très rare appelée Endométriose. Maladie très rare. Endométriose. Endométriose. Vous avez très peu de chance de mettre un enfant au monde un jour. Très peu de chance de mettre un enfant au monde.Très peu de chance.Peu de chance. Je suis désolé, désolé, désolé.
Ta gueule putain.... Ta gueule! TA GUEULE! FERME TA GUEULE PUTAIN!!!
Stop. Ouvres les yeux. Dehors la nuit ouvre ses bras, chasse les dernières lueurs de l'aurore. Soupire. Il pleut, est ce que le ciel pleure à ta place Betsabe ? Parce que toi tu ne pleures pas. Tu n'as pas réussi, pourtant ce n'était pas l'envie qui t'en manquait. Eilween avait pleuré elle, elle t'avait prise dans ses bras. T'avais dis que tout irait bien qu'il y avait encore de l'espoir mais pour toi tout était fini. Le feu avait trop brûlé, trop détruit tes entrailles. Dévorant tes tripes, se nourrissant d'un espoir trop grand. Tu te voyais déjà maman. Tellement stupide. N'importe quoi. Tu regardes par la fenêtre et tu sers le carton que tu portes un peu trop fort. Tes yeux se glissent lentement dans ta chambre, tu observes le bordel que tu y as mis, le reflet du bordel de ta vie. T'as pété un câble en rentrant chez toi après ta dernière journée de travail, t'as tout balancé dans tout les coins. T'avais voulu évacuer ta rage, ta honte. T'as cru qu'en explosant, toute te peine allait partir, mais non. Le studio ressemble à rien maintenant, t'es trop conne. Main sur ta tempe, tu essayes de sourire. Tu te calmes, tu souffles, tu t'allumes une clope et tu ranges tout. Tu prépares tes cartons. De toute façon t'avais prévu de partir. Cette idée c'était imposé à toi comme une évidence quand tu avais quitté le cabinet du docteur, et avait continué à germer dans ton esprit tandis que tu prenais le bateau pour retourner sur l'ile. Tu étais rentrée tard la veille, t'avais vu personne, surtout pas Nemesis. T'aurais pas supporter de le croiser tout en sachant pertinemment que des rumeurs circulaient sur vous deux. Tu pensais pas que t'aurais pu te sentir aussi mal que quand t'avais appris la nouvelle. Naïve Betsabe. Mais non. Les lendemains sont toujours plus horribles que les précédents. T'avais du passer la journée à faire semblant de sourire. Tu avais pris sur toi pour subir les messes basses dans ton dos quand tout ce que tu voulais faire c'était hurler que non putain de bordel de merde tu n'étais pas enceinte. Tu avais du servir de la nourriture à des enfants. Des enfants qui, dans quelques années te quitteront à jamais, te laissant seule avec ta maladie étrange et ton insensibilité. T'avais failli craquer en plein milieu du service, c'était trop dur de supporter tout ça. Vraiment. Alors t'étais allé voir le directeur, tu lui as tout expliquer sur un ton monotone, et t'as posé un congé à durer indéterminé.
Et te voilà maintenant seule chez toi à faire des cartons. Tu quittes le studio après 3 ans. Tu as pris un appartement en ville. Loin du pensionnat, loin de tout. Pour faire ton deuil. T'as besoin de calme, t'as besoin de repenser à ta vie, être tranquille pour déprimer, tranquille pour pleurer. Et c'est pour ça que secrètement tu espères que Nemesis ne rentrera pas ce soir. Tu espères ne pas le croiser et partir en douce comme une lâche. Parce que si tu quittes ton studio, c'est aussi un peu lui que tu quittes... L'expression te fait rigoler. Tu viens à peine de prendre conscience de tes sentiments que déjà tu ne les assumes plus du tout. Mais comment tu pourrais ? Comment tu pourrais passé ta vie à observer l'homme que tu aimes de loin tout en sachant pertinemment que jamais tu ne pourras l'atteindre à moins de briser le mur de ton insensibilité, le mur de ta quasi stérilité. C'est simple, tu peux pas, t'as pas la force de le faire. T'as plus la force de te battre pour qui que ce soit. Tu l'aimes mais ta peine – épais nuage gris planant sur ton cœur meurtri – est bien trop puissante pour laisser ton amour briller au grand jour. Tu plis tes vêtements, ta main tombe sur une écharpe. Son écharpe, celle qu'il t'a offerte à Noël. Tu la prends entre tes mains, tremblante et tu la portes à ton cœur. Putain t'es dévastée Betsabe. Vague d'émotion qui te prend les tripes. T'as les yeux qui luisent Betsabe, mais tu pleures pas, pas encore. Soudain un bruit de porte qui s'ouvre. Ton cœur se serre, et merde.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Ven 3 Jan 2014 - 23:00
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
Ça faisait quelques jours déjà que tu sentais les regards posés sur toi. En temps normal, on baissait la tête à ton arrivée, ou on te fuyait. Ce qu'on fait toujours. Mais une fois le dos tourné, tu pourrais presque deviner les murmures, les questions que personne n'ose poser. Mais comme tu n'as aucune preuve qu'on parle bien de toi, tu ne vas rien demander. Mais ça commence à t'énerver.
Regagnant la salle des professeurs, tu t'es laissé tomber sur le canapé en grognant. Deux surveillants présents t'ont accordé un sourire, un hochement de tête. Tu leur as rendu leur signe avant d'aller te servir un verre d'eau. Et quand tu entends un léger et discret rire, ta main se crispe sur le verre. Tu poses le verre si violemment sur la table que de l'eau s'en échappe et que les deux autres sursautent. Tu leur adresses un regard si noir qu'ils se figent.
▬ Qu'est-ce qui vous fait rire au juste ? Vous et les élèves. Me prendre pour un con, c'est une des dernières choses qu'il faut faire. Alors déballez votre sac, ou je vous encastre dans le mur.
Des menaces qu'ils savent que tu peux mettre en application. Tu t'es toujours arrangé pour te faire la réputation de l'enfoiré de surveillant intransigeant qui n'hésite pas à user de son don ou de violence pour faire respecter le règlement. On te connaît, donc on évite de te chercher des ennuis ou te contredire. Les deux autres se regardent puis, après une courte hésitation, l'un d'eux se lance.
▬ Il y a une rumeur qui court sur toi... et Betsabe.
Tu fronces les sourcils. Tu t'approches, croisant les bras. Ils ont un mouvement de recul.
▬ Mais encore ? ▬ Il paraît que Betsabe est enceinte... ▬ ...et donc ?
Ton interlocuteur hésite, regarde l'autre, hésitant. Le second reste muet.
▬ On dit que... enfin... que t'es sûrement le père de l'enfant...
Tu écarquilles les yeux. Tu t'attendais à tout, sauf à ça. Et tu exploses de rire, ce qui fait sursauter les deux autres. Tu secoues la tête, essuyant une larme de rire au coin de ton oeil. Tu repars prendre le dossier que tu trimballes tout le temps avec toi.
▬ Rien que ça. La bonne blague. Les gens savent plus quoi inventer. C'est d'une puérilité digne d'un élève friand d'histoires d'amour à l'eau de rose. Et vous, vous y croyez. C'est pathétique.
Tu quittes la pièce. Tu as fini ta journée. Sur le chemin du retour, tu repenses néanmoins à cette fameuse rumeur. Quelle idée d'inventer quelque chose pareil ? Betsabe enceinte ? Non, elle t'en aurait parlé. Vous êtes colocataires et amis, après tout. Non, ce n'est décidément pas crédible cette affaire. Tu arrives en vue du studio mais tu ne t'y arrêtes pas, te dirigeant vers la ville. Quelques courses s'imposent. Mais, en chemin, tu te rends compte que tu n'as pas ton porte-feuille. Tu grognes et fais demi-tour. Tu cherches ta clé une fois devant la porte et tu la clenches par réflexe. A ta grande surprise, elle n'est pas fermée. Betsabe serait là ?
Tu entres donc, refermant la porte d'un coup de pied. Tu entres, te dirigeant vers le salon en commençant à ouvrir la bouche pour appeler ta colocataire. Mais tu es coupé dans ton élan en voyant les cartons amassés dans le salon. Tu clignes des yeux, surpris. Quelqu'un emménage et on te prévient pas ? Tu cherches Betsabe et arrives devant sa chambre. La porte est ouverte et elle est là, au sol, à faire les dits cartons. Oui, les faire, pas les défaire. Figé, tes yeux se plongent dans les siens.
▬ ...qu'est-ce que ça signifie tout ça ?
Et là, tu te dis que, si tu avais eu ton porte-feuille, elle aurait eu le temps de partir sans te prévenir. Tu sers le dossier dans ta main, ton bras prenant appui sur l'encadrement de la porte.
▬ Tu déménages comme ça ? Sans prévenir ?
Tu vois ça comme une trahison. Car Betsabe est ton amie. Et la trahison est une chose dont tu as horreur. Comme tant de personnes.
Sujet: Re: I'm leaving the batcave Ven 3 Jan 2014 - 23:25
..qu'est-ce que ça signifie tout ça ?
MERDE MERDE MERDE Non. Putain c'est juste pas possible. Tu lèves ton regard vers lui, vers Nemesis. Il est là planté contre la porte de ta chambre un regard sombre posé sur toi. Tu sens tes joues rosir, tu bafouilles. Je .. euh.. T'alignes même pas deux mots c'est pitoyable. Tu baisses les yeux et tu sers les poings. On dirait une enfant sur le point de se faire gronder.
Tu déménages comme ça ? Sans prévenir ?
La culpabilité te serre le cœur, tu déglutis. Ta main se pose sur ton front, tu appuies dessus un peu fort et même si tu sens rien tu sais que tu risques d'avoir une marque si tu continues. Alors tu baisses la main tu te relèves et tu grattes ton pouce avec ton index nerveusement tout en faisant mine de chercher quelque chose. Tu ne le regardes pas dans les yeux, t'y arrives pas. Oui alors écoute Nemesis. Je.. Tu prends un carton par terre et tu le poses sur ton lit, surtout il faut que tu es l'air normale. Il faut pas qu'il se doute de quoi que se soit, surtout pas. Parce que si il le fait, il va te questionner et t'as tout sauf envie de parler de ça maintenant. Alors tu prends sur toi, tu fronces les sourcils et tu plis tes vêtements que tu poses sur ton lit, à côté du carton. T'es dos à lui. Tu soupires. Oui je déménage. Je comptais te laisser un mot en partant. Hm...
Tu ranges tes vêtements dans le carton. Tu cherches tes mots, putain tu sais pas quoi dire. Et c'est exactement la raison pour laquelle tu ne voulais pas le croiser, surtout pas. T'as aucune putain envie de te justifier. Alors tu prends ton carton dans ta main, tu te diriges vers la porte, tu passes devant lui sans le toucher, juste à côté. Tu ressens son regard posé sur toi. Tu te mordilles la lèvre tu murmures. Putain. Tu claques ton carton par terre un peu trop fort. Tant pis ce ne sont que des vêtements après tout. J'ai besoin de me retrouver toute seule, pour me ressourcer, souffler enfin toutes les conneries du genre ok ? Tu te retournes et tu affrontes son regard, enfin du moins tu essayes. Alors je suis désolée de ne pas t'en avoir parlé avant mais à ma décharge je pars sur un coup de tête j'avais pas du tout prévu ça. C'est juste que..
Tu soupires, baisses les yeux te gratte le haut du crâne. C'est juste que t'avais pas prévu que tu serais incapable de tomber enceinte, que t'avais pas prévu de perdre le seul vrai rêve de ta vie. La tristesse te prend au cœur, l'émotion te rattrape et tu renifles. Tes yeux luisants font le passe passe entre lui et les cartons. Rien laisse tomber.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Dim 5 Jan 2014 - 17:15
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
Elle bafouille et fuit ton regard. Tu te retiens de dire quoi que ce soit. Tu veux des explications. Comprendre pourquoi elle s'en va. Est-ce ta faute ? Pourquoi ça le serait ? Tu n'a rien fait qui puisse justifier une si importante mesure. Si tu avais fait quelque chose, vous vous seriez simplement disputés. Il y a autre chose, mais quoi ?
▬ Oui je déménage. Je comptais te laisser un mot en partant. Hm... ▬ J'aurais préféré que tu me le dises en face plutôt que d'agir aussi lâchement.
Elle porte son carton, passe devant toi en prenant soin à ne pas te toucher. Ce qui te fait tiquer. Elle te cache quelque chose. En la touchant, tu pourrais lire son rythme cardiaque et l'interpréter aisément. Mais elle a bien fait attention à ne pas te laisser ce plaisir. Tu la suis du regard, bras croisés. Elle lâche son carton un peu brutalement.
▬ J'ai besoin de me retrouver toute seule, pour me ressourcer, souffler enfin toutes les conneries du genre ok ? Elle se retourne et soutient ton regard du mieux qu'elle peut. Tu ne te démontes pas, le regard sombre. Alors je suis désolée de ne pas t'en avoir parlé avant mais à ma décharge je pars sur un coup de tête j'avais pas du tout prévu ça. C'est juste que... ▬ Que quoi ?
Elle fait la navette entre les cartons et le sol, renifle. Tu fronces les sourcils, décroisant lentement les bras. Y a quelque chose qui cloche.
▬ Rien laisse tomber. ▬ Tu plaisantes j'espère ?
Tu t'approches, te plantant devant elle, cherchant à capter son regard.
▬ T'es peut-être du genre à faire certaines choses sur un coup de tête, mais pas un truc aussi gros qu'un déménagement. Tu me caches quoi ?
Elle ne dit rien. Tu la fixes, réfléchissant longtemps. Puis ça s'impose à toi comme une évidence. Tu la fixes, interloqué.
▬ C'est à cause des rumeurs qui circulent à notre sujet ?
Non, si c'est vraiment ça, ce serait franchement énorme. Betsabe n'est pas insensible mentalement, mais de là à fuir pour échapper aux rumeurs... Au contraire, si elle fuit, elles ne feront qu'augmenter. Et être pires. Tu vois la rubrique rumeurs de la gazette de Prismver afficher un gros titre et expliquer un truc totalement dingue. Du style : Nemesis a quitté Betsabe après avoir appris qu'elle était enceinte et la jeune femme est partie. Tu secoues la tête avant de soupirer.
▬ Honnêtement, est-ce que c'est les rumeurs qui te font fuir ? Ou est-ce autre chose ? Tu marques une assez longue pause. Comme moi par exemple ?
Sujet: Re: I'm leaving the batcave Dim 5 Jan 2014 - 17:58
Tu plaisantes j'espère. Battement de cœur. Il s'approche et t'as presque envie de reculer mais t'oses pas bouger, tu baisses les yeux, t'essayes de ne surtout pas le regarder mais il n'est pas d'accord et capte ton regard. T'es peut-être du genre à faire certaines choses sur un coup de tête, mais pas un truc aussi gros qu'un déménagement. Tu me caches quoi ? Merde. Tu piques un fard. Tu ouvres la bouche, tu t'apprêtes à dire que tu ne lui caches rien mais non. Non, tu peux pas. Trop honnête ou trop conne ? T'aimerais juste t'enfuir, le pousser, et te casser. T'as les jambes qui tremblent quand il te fixe avec son regard sombre. T'as peur de ce qu'il va dire, tu t’apprêtes à lever les mains pour les poser sur sa bouche mais c'est trop tard. C'est à cause des rumeurs qui circulent à notre sujet ? Tes mains restent en l'air deux trois secondes. Tu te grattes le nez, tu baisses les yeux. Ah oui les rumeurs. Tiens t'avais presque oublié ces merdes là. Tes épaules s'affaissent tandis que dans ton cœur ça se serre. Et c'est le tsunami qui revient pour une nouvelle vague de tristesse. Tu déglutis, tu te mords les lèvres. Non non non. Pas question de craquer. T'as réussi à tenir toute une journée, tu peux encore tenir une ou deux heures. Mais il faut vraiment qu'il arrête de te parler, qu'il arrête de se questionner sur tout ça. Pourquoi il peut pas juste accepter que tu t'en ailles ? C'est parce que tu ne l'as pas prévenu ? La belle affaire.
Honnêtement, est-ce que c'est les rumeurs qui te font fuir ? Ou est-ce autre chose ? Touché. Tu relèves les yeux plongeant ton regard azurée dans le sien. Tu attends qu'il parle parce qu'il semble avoir quelque chose à dire et que pour une fois toi t'as juste envie de rien dire. Oui Betsabe, pour une fois tu fermes ta grande gueule. Comme moi par exemple ?
… Une seconde, deux secondes. Allo allo je crois qu'on a perdu le cœur de Betsabe. Inspiration profonde. C'est pas possible. Tu ouvres la bouche choquée. Tu recules, tiens t'as retrouvé tes jambes. Ta main brasse de l'air, s'approche de ton nez, tu poses ta main sur ta bouche, hausse un sourcil. Woo. T'as les nerfs qui vont bientôt lâcher tu le sens, c'est pas bon. Tu te sens oppressée, t'as l'impression de te noyer. Alors tu rigoles, tu rigoles et t'as aussi un peu les larmes aux yeux. Sérieusement Nemesis ? T'es vraiment entrain de me demander ça là ?
Tu pars dans un fou rire, mais y a rien de joyeux là dedans. Putain tu commences à craquer c'est pas bon. Vraiment pas bon du tout alors tu t'éloignes le plus possible. Tu portes tes mains à ton visage. Merde ça coule putain non. Respire, respire. Tu te penches un peu en arrière tandis que la paume de ta main tape ton front. Tu renifles. Tu expires. Honnêtement qu'est ce que ça peut te foutre? Tes yeux se posent sur lui, le regard dur. Ouais toi aussi tu sais le faire, toi aussi tu peux te la jouer méchante. Betsabe enceinte et Nemesis futur papa hein ? Une pause. Tu craches presque tes mots. Dommage t'arrives trop tard.
Tu plisses les yeux et tu perds ton sourire. Putain de merde. T'as les yeux qui pleurent tout seuls mais tu continues encore et encore d'essuyer tes larmes. T'as du noir partout sur les mains, tu dois être dégueulasse. Merde putain. Tu passes devant lui sans le regarder, tu le bouscules, et tu fonces dans ta chambre claquant la porte derrière toi. Tu t'assois au pied de ton lit, la tête appuyé sur la couverture, tu fixes le plafond avec intensité essayant tant bien que mal d'arrêter de pleurer. Quel con d'enfoncer le couteau dans la plaie comme ça.
hrp : coucou jtm krkr.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Dim 12 Jan 2014 - 19:28
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
Elle rit, mais ça sonne si faux que tu ne te permets même pas un sourire. Tu hausses simplement un sourcil, fixant longuement la femme en face de toi. Elle est nerveuse. Même sans ton don, tu peux le sentir. Il suffit de l'écouter rire. Il suffit de l'observer. Elle est loin d'être naturelle.
▬ Sérieusement Nemesis ? T'es vraiment en train de me demander ça là ?
Elle repart dans un rire presque dément tandis que tu continues à la regarder comme si elle était en train de délirer après un mauvais trip. Tu pousses un soupir en levant les yeux au ciel. De toutes les réactions qu'elle aurait pu avoir, rire est bien celle qui indique que quelque chose ne va pas. Non pas qu'elle ne rigole jamais, mais ce genre de rire... non, c'est pas Betsabe ça. Elle s'éloigne, semble s'essuyer les yeux, renifle. Tu te redresses, surpris. Betsabe qui pleure ? Oui, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. C'est officiel. Betsabe ne craque jamais devant les gens, jamais. Sauf des larmes de rire, à la limite. Mais pas ce genre de larmes qui laissent à goût amer sur un visage.
▬ Honnêtement qu'est ce que ça peut te foutre ?
Tu décroises les bras, faisant un pas vers elle. Vous êtes deux bêtes, deux animaux sauvages et indomptables. Et elle sait parfaitement que te mettre en colère est une des dernières choses à faire. Si elle peut se contrôler, toi non. Car tu es bien plus imprévisible qu'elle. Insaisissable, incontrôlable. Libre. Elle t'offre un regard dur, sévère. Tu t'arrêtes, mais pas par peur, ni parce que tu es intimidé.
▬ Betsabe enceinte et Nemesis futur papa hein ? Un court silence. Dommage, t'arrives trop tard.
Ça te fait l'effet d'une gifle. Tu écarquilles les yeux. Elle passe à ta hauteur, en larmes, et claque la porte de sa chambre. Tu restes figé un moment avant de regarder la porte de sa chambre. Tu ignores ce qui te choque le plus. Le fait qu'elle ait presque confirmé que tu étais le père de son enfant, ou le fait que ce soit "trop tard". Mais qu'est-ce qui est trop tard au juste ? Tu te masses la nuque, ta main se posant sur ta hanche. C'est quoi ce bordel encore ? Tu soupires et, tu finis par toquer à la porte de sa chambre.
▬ Ecoute Betsabe...
Tu tournes le dos à la porte, t'y adossant avant de te laisser glisser jusqu'au sol. Genoux pliés, tu poses tes bras dessus, le crâne appuyé contre la porte.
▬ Je te demande pas de me laisser entrer, juste de m'écouter.
Tu inspires, cherchant tes mots.
▬ J'ai pris connaissance de cette fameuse rumeur pas plus tard que tout à l'heure. Pour moi, c'était juste que du vent. Parce que je pensais que tu me faisais suffisamment confiance pour me parler de quelque chose comme ça. Mais, vu ta réaction, quelque chose me laisse à penser qu'il y avait peut-être une part de vérité dans tous ces ragots. Tu marques une pause, soupirant. Sache que je suis loin d'être un lâche. S'il s'avère que tu portes réellement un enfant de moi... je prendrai mes responsabilités. Je suis un homme d'honneur, Betsabe. Pas un vulgaire mec qui t'aurait abandonné comme une chienne.
Tu redeviens alors silencieux, laissant tes mots parvenir jusqu'à elle. Au fond, malgré tout ce que t'as pu dire, tu sais que tu aimerais devenir père. On dit que c'est le plus beau cadeau qu'on puisse recevoir dans une vie : devenir parent. Tu pousses un soupir face à son silence, et tu te lèves.
▬ Si tu veux réellement partir, je n'ai pas le droit de te retenir. Tu es maîtresse de ta vie, y a que toi qui puisse décider.
Tu t'approches des cartons, les regardant d'un oeil amer, les poings serrés.
▬ Mais laisse-moi au moins t'aider au lieu de te braquer.
Tu regardes la porte de sa chambre.
▬ Je ne t'ai jamais détesté, Betsabe, sache-le.
Mais, au fond de toi, tu ne peux pas t'empêcher d’interpréter son départ comme un abandon. Alors tu lui en veux. Beaucoup. A tel point que tu regrettes presque de t'être attaché à elle plus qu'à n'importe quelle autre femme. La trahison d'un ami est bien plus douloureuse que toutes les autres trahisons.
Sujet: Re: I'm leaving the batcave Mar 14 Jan 2014 - 22:28
Souffles. Fermes les yeux et souffles, c'est le seul moyen pour ne pas sombrer. Tes griffes se plantent dans les fibres de ton tapis. Il pleut dans tes yeux comme il pleut dans ton cœur. Tes yeux sont ouverts pourtant tout est noir autour de toi. Les ombres t'encerclent. Ta main se pose sur ton ventre que tu caresses doucement.
Ecoute Betsabe... Je te demande pas de me laisser entrer, juste de m'écouter. Tes yeux se posent sur ta main sur ton ventre. T'as la gorge nouée, la gorge crispée c'en est presque douloureux. Tu t'es jamais senti aussi mal. Les mots de Nemesis flottent dans l'air et plongent dans ton cœur comme un poignard. Tu lèves les yeux vers la porte, tu glisses lentement sur le sol pour t'en approcher. Stupide masochisme. Tu renifles. Tu poses ta main sur la porte, il n'y a quelle entre lui et toi. Tu pourrais presque le sentir derrière. T'as sa sensation aux bouts des doigts. Saches que je suis loin d'être un lâche. Tu le sais. T'as envie de le lui dire mais t'y arrives pas. S'il s'avère que tu portes réellement un enfant de moi... je prendrai mes responsabilités. Je suis un homme d'honneur, Betsabe. Pas un vulgaire mec qui t'aurait abandonné comme une chienne. Tu souris, tu peux pas t'en empêcher. Ton front se pose contre la porte et ta main se crispe. Tant d'espoir gâché. Tu aurais pu l'avoir ta fin heureuse. Il aurait pris ses responsabilités, il t'aurait pas laissé seule. Mais ça n'a plus d'importance et c'est bien là qu'est le problème car ses mots si chauds, si doux ne sont que du poison qui se déversent dans ton cœur. Car l'espoir est vain, le rêve est corrompu. Tu n'auras pas d'enfant Betsabe. Tu n'auras plus d'amant non plus. Puisque tu t'en vas. Tu quittes tout ça. Tu le quittes. Avant même que « tout ça » ait commencé. Un dernier sanglot.
Tu glisses sur le sol, ta tête se pose sur le parquet et tu te mets en position du fœtus. Tu essayes d'imaginer ce que ça fait. Tu croises tes bras sur ton ventre que tu sers un peu. Tes yeux regardent dans le vide et les larmes cessent petits à petits. Il vient de t'achever sans le vouloir. Tu n'as pas les mots pour lui répondre, tu as tant de choses à dire mais tu ne sais pas par quoi commencer. Tu l'entends soupirer et tu poses tes yeux sur la porte. Il se lève, tu l'entends. Un frisson te parcoure l'échine, tu te redresses. Si tu veux réellement partir, je n'ai pas le droit de te retenir. Tu es maîtresse de ta vie, y a que toi qui puisse décider. Tu fermes les yeux. Mais laisse-moi au moins t'aider au lieu de te braquer. Tu renifles. Tu te mords la lèvre.
Je ne t'ai jamais détesté, Betsabe, sache-le.
Ton cœur se serre. Vague d'émotion dans ta gueule. Tu inspires très fort. Peut-être un peu trop. Tu connais Nemesis depuis longtemps et tu n'as pas le souvenir de beaucoup l'entendre dire ce qu'il ressent. Tu ne l'as jamais entendu te dire qu'il t'appréciait. Tu te souviens t'être questionné la dessus plusieurs fois et le voilà entrain de te dire qu'il te t'a jamais détesté. Ta paume frotte ton front et glisse sur tes joues. Tes doigts viennent essuyer tes yeux. Il a le droit de savoir. Il doit savoir puisque de toute évidence il n'a pas compris. Tu te relèves lentement, tu prends appuie sur la porte. T'as les jambes qui tremblent, correction, tout ton être tremble. T'as la frousse, t'as mal. Un peu de tout. Tes doigts se glissent sur la poignet que tu tournes lentement. Inspiration. Souffles. C'est le seul moyen pour ne pas sombrer Betsabe.
Tes yeux vitreux se posent sur lui. Lui, Nemesis O'Connor le surveillant, lui, celui qui a volé ton cœur, lui, qui vient juste de le faire exploser, lui, Nemesis, Lui.
Tu t'approches lentement jusqu'à te planter devant lui. Ta bouche reste close t'arrives pas à l'ouvrir. Tes yeux pleurent mais les larmes ne coulent pas, tant de peine, tant de tristesse. Tant d'amour envolé, gâché, piétinée, le cœur en milles morceaux, le cœur en miettes. Allez un peu de courage Bestabe.
Je … Je ne suis pas enceinte Nemesis. Tu ne quittes pas son regard, tu ne t'en détaches pas, c'est ta force. Et... je ne le serais probablement jamais parce que je suis malade...
Une seconde, deux. Ta vision devient flou. C'est trop dur de mettre des mots, c'est la première fois depuis la fin de ton rendez vous avec le médecin que tu dis ce que tu as à haute voix. Ça te semble encore plus réel maintenant. Ta poitrine se compresse, t'as le souffle court. Ta main se pose sur son bras que tu sers un peu parce que t'as besoin de te rattacher à quelque chose. J'suis pas enceinte Nem. Tes yeux quittent les siens, tu regardes dans le vide. Ta bouche avale de l'air mais ça ne semble pas suffire à tes poumons. J'suis pas enceinte.. Les larmes coulent sur tes joues. T'as chaud, t'as froid. Putain tu sais plus. T'as le souffle court, les jambes qui flageolent tu vas te casser la gueule. Ton regard se pose un peu partout mais n'y restent pas longtemps tes doigts serrent son bras un peu plus. Ton monde s'écroule une nouvelle fois.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Mar 14 Jan 2014 - 23:04
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
Elle finit par sortir. Sa respiration entrecoupée de sanglots attire ton attention et tu pivotes vers elle. Elle pleure, et tu ignores pourquoi. Tu l'observes, ne sachant pas vraiment quoi dire, ni quoi faire. Elle avance, s'approche de plus en plus pour finir par s'arrêter devant toi. Tu la fixes, silencieux, immobile. Et elle finit par avouer qu'elle n'est pas enceinte, qu'elle ne peut pas.
Tu fronces les sourcils. Plus que la nouvelle, c'est sa réaction qui te laisse sans voix. La Betsabe forte et battante avait laissé place à une Betsabe dévastée, perdue. Sa main se pose sur ton bras. Tu ne la repousses pas, tes yeux rivés sur son visage. Elle répète qu'elle n'est pas enceinte. Et sa voix est si brisée que tu comprends à quel point elle aurait voulu avoir un enfant. Elle respire avec difficulté, semble sur le point de s'effondrer. Sa main s'accroche un peu plus à ton bras.
Tu soupires alors, un soupir désolé. Ton bras libre entoure alors sa taille, la ramenant contre toi, tandis que l'autre se place autour de ses épaules. Tu la sers contre toi, frictionnant machinalement son dos. Les battements de son coeur sont si rapides, si affolés que tu te permets d'user de ton don pour la calmer. Ta joue contre le haut de sa tête, tu restes ainsi pendant un moment, cherchant les mots.
▬ Je suis désolé Betsabe.
Des mots simples dont elle n'aura certainement rien à faire, mais il fallait qu'elle sache. Nouveau soupir.
▬ Si je peux faire quoi que ce soit, dis-le.
Tu pivotes la tête et tu déposes tes lèvres sur sa tempe. Insensible, elle n'aura rien remarqué, mais elle aura vu ton geste. C'est l'essentiel. Tu recules un peu, la libérant de ton emprise. Ta main se pose sur sa tête, comme tu le ferais avec un élève déprimé -et que tu affectionnes.
▬ Tu es une battante, Betsabe. Si tu y mets tout ton coeur, je suis persuadé que tu parviendras, un jour, a réalisé ton rêve. Ne t'arrête pas à un premier échec.
Un sourire rassurant ourle tes lèvres. Ne pas montrer de tristesse, mais lui montrer ta force, qu'importe où tu puisses la puiser. Ça lui donnerait du courage.
Sujet: Re: I'm leaving the batcave Mer 5 Fév 2014 - 20:28
Soupire en écho tu le vois te prendre dans ses bras mais tu te crispes. C'est un coup de couteau en plus qu'il t'offre car tu ne le sens pas. Tu ne sens pas ce léger acte de compassion et ça te fait paniquer un peu plus. Les larmes coulent et tu t'arrêtes de respirer un instant. Ta poitrine te brûle. Tu ressens jamais la douleur mais là tu sais que t'as mal. Tu sais que tu souffres et que rien, même pas l'homme que tu aimes ne pourra te sauver. Tu vois le monde avec un filtre gris et tandis que ton visage ce pose sur son épaule et que tu te laisses aller en sanglot, tu te demandes un instant à quoi bon vivre dans un monde qui te fait autant de mal.
Ton cœur cesse de battre à tout rompre. Surprise, ça te sors momentanément de tes pensées noires. Tu relèves naïvement le visage et ton regard croise le sien, choquée. Il vient d'utiliser son pouvoir sur toi. Tu plisses les yeux, les larmes coulent encore. Tu as senti sa magie agir sur toi. Tu as senti ton cœur se calmer tandis qu'il usait de son don sur toi. Lui et toi. Tes joues rosissent tandis que tu reprends difficilement ton souffle.
Je suis désolé Betsabe. Si je peux faire quoi que ce soit, dis-le.
Tes yeux luisent. Tu tortures ta lèvre tandis que tu ne réponds pas. T'as envie de lui dire de te garder près de lui. T'as envie de lui demander de te câliner encore, de nouveau calmer ton cœur comme ça mais tu ne réponds rien. Tes yeux le font sûrement à ta place. Mais tu n'en fais rien. Parce que tu te considères comme un fardeau – aujourd'hui particulièrement. Aussi tu ne bronches pas quand il s'éloigne de toi avant de déposer ce que tu penses être un baiser sur ta tempe. Tes yeux se ferment un instant, tu humes son parfum, le même que sur l'écharpe. Soupire tu te détestes.
Tu es une battante, Betsabe. Si tu y mets tout ton coeur, je suis persuadé que tu parviendras, un jour, a réalisé ton rêve. Ne t'arrête pas à un premier échec.
Tu baisses les yeux, détournes le regard. Putain tu te détestes tellement. Tu recules un peu. Tes doigts tortures ta main tandis que ton esprit sombre à peu plus.
Tu comprends pas Nemesis... Je suis malade... J'ai quasi aucune chance de réaliser mon rêve.
Soupire tandis que la vérité te claque à la gueule. Tu te recules un peu plus, dépitée. Tu sembles sur le point de sombrer mais tu tiens encore. J'suis rien. Juste une femme enfermée dans un corps qui ne sent rien, un corps qui ne peut même pas donner la vie.
Sourire. Tu relèves la tête, tu le regardes et tu souris sans trop savoir pourquoi. La nouvelle passera mieux avec un sourire. J'suis rien putain. Tu te mords la lèvre tes mains sur posent sur tes hanches et tu tournes sur place pour regarder un peu autour de toi. Tes iris se posent sur le bureau. Celui sur lequel tu t'étais assis quand tu avais bu du whisky avec Nemesis cette nuit là. Puis tu regardes la cuisine là où tu t'étais brûlée et ou il t'avait engueulé parce que tu faisais pas attention à toi. Tu regardes sa chambre. Le nombre de fois où tu avais regardé cette porte fermée en espérant le voir sortir. Comment tu ne t'en ais pas rendu compte avant ? Tu l'aimes putain. Tes larmes coulent plus faiblement, tu renifles. La nostalgie dépose un voile sombre autour de ton cœur déjà bien meurtrie. Comment tu peux seulement prétendre aimer quelqu'un Betsabe. Tu viens de le dire t'es rien du tout. Tu sers qu'à faire à bouffer à des jeunes qui te considèrent comme une frigide avec des gros seins. Soupire. Tu dois partir d'ici. Tu dois vite finir ce déménagement. Tu dois vite t'éloigner de lui parce que t'as pas le droit de l'aimer. T'as pas le droit d'aimer qui que ce soit en fait. Ton regard croise de nouveau le sien, et tu te figes en tentant de reprendre une expression normale. Sourire. On arrête les drames maintenant Betsy.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Sam 8 Fév 2014 - 18:12
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
▬ Tu comprends pas Nemesis... Je suis malade... J'ai quasi aucune chance de réaliser mon rêve.
Tu l'écoutes attentivement, pensant qu'elle est stupide de baisser les bras de la sorte.
▬ J'suis rien. Juste une femme enfermée dans un corps qui ne sent rien, un corps qui ne peut même pas donner la vie.
Elle relève la tête, t'offrant un sourire fade, faux.
▬ J'suis rien putain.
Tu hausses un sourcil. Tu ignorais qu'elle aurait un jour une si mauvaise estime d'elle-même. Tu la fixes longuement, cherchant tes mots. Si tu n'étais pas ce genre de mec qui ne frappe jamais les femmes, tu lui aurais retourné une bonne baffe pour la faire redescendre sur terre. Mais tu en es bien incapable. Tu soupires, secouant la tête en fixant les cartons déposés ici et là.
Puis elle te regarde, semblant chercher au plus profond d'elle pour retrouver une force quelconque, un courage. Tu t'avances vers elle et tu lui donnes une bonne tape sur la tête. Elle ne sent rien, mais bon.
▬ Betsabe Baratchegaray. Tu es la femme la plus conne qu'il m'ait été donné de rencontrer.
Tu croises les bras, plongeant ton regard sévère mais sincère dans le sien.
▬ J'peux pas prétendre savoir c'que tu ressens. Mais arrête de te morfondre. Elle est où la Betsabe farouche qui se bat pour avoir ce qu'elle désire ? T'es peut-être malade mais t'es pas condamnée putain !
Condamné. Ce mot te paraît si familier que, en temps normal, tu esquisses toujours un sourire quand tu l'entends ou le prononces. Mais pas cette fois. Elle pourrait mal le prendre, mal l’interpréter. Tu soupires et lui tournes le dos, poing contre ta hanche, l'autre se frottant ton front.
▬ T'es pas rien Betsabe. Je t'interdis de dire ça. T'es bien plus que des gens comme moi. T'as une chance de pouvoir réaliser ce qui te tient à coeur. Prends cette chance, lui crache pas dessus. Ne fais surtout pas la connerie que d'autres ont fait. Même si les chances sont infimes, elles existent. C'est mieux que rien du tout. Alors s'il te plaît, arrête de jouer à la conne.
Tu inspires profondément. Toi, la seule chance que t'avais de survivre, tu l'as rejetée. Tu te masses la nuque, ne sachant pas quoi ajouter d'autre.
▬ Ecoute Betsabe. Concernant le fait que tu puisses rien ressentir, tout ça. Y a que toi qui peut le décider. Si tu travailles assez dur, tu pourras contrôler ce don et c'est toi qui décidera du moment où il prendra effet. Mais il faut travailler ça. Comment, je sais pas. Je suppose que ça va de paire avec la volonté...
Tu te tournes vers elle et tu brises la distance qui vous sépare. Tu la fixes un moment avant de t'éloigner de nouveau.
▬ N'abandonne pas le combat. Promets-moi au moins ça avant de partir.
Sujet: Re: I'm leaving the batcave Dim 9 Fév 2014 - 14:20
Il s'approche et ton cœur se sert très fort. Est-ce qu'il va le sentir. Tu aimerais bien, tu aimerais bien qu'il réutilise son don sur toi rien qu'une petite fois. Mais non il s'approche et il le tape la tête, tu sens rien mais t'as vu le geste et automatiquement tu fermes les yeux. Et puis tu le regardes choquée. Incompréhension totale.
Betsabe Baratchegaray. Tu es la femme la plus conne qu'il m'ait été donné de rencontrer. Papillonne Betsabe. Mindfuck. Tu ne bouges pas d'un poil tandis que tu fais le passe passe entre ses pupilles ténébreuses. Tu tortures de nouveau ta lèvre inférieure tandis que tes yeux s'embrument. J'peux pas prétendre savoir c'que tu ressens. Mais arrête de te morfondre. Elle est où la Betsabe farouche qui se bat pour avoir ce qu'elle désire ? T'es peut-être malade mais t'es pas condamnée putain !
Tu baisses les yeux, tu détestes quand il te cri dessus. Tu détestes quand il a raison de te crier dessus. D'habitude tu répliques toujours autre chose comme un petit animal vexé qui veut pas s'avouer la vérité. Et ça part dans des disputes violentes où chacun cri plus fort que l'autre. Il te rend tellement niaise tellement petite et faible. Mais tu repenses à ses paroles, elle est où la Betsabe farouche qui se bat pour ce qu'elle désire .. ? Cette Betsabe là elle est partie, elle est morte. Cette Betsabe là elle existe plus parce qu'elle est trop faible pour se relever. Et ça te fait du mal de te dire que tu viens de perdre toute ton identité. Ça te fait du mal de voir que t'es plus que l'ombre de ton ombre. Soupire.
T'es pas rien Betsabe. Je t'interdis de dire ça. T'es bien plus que des gens comme moi. T'as une chance de pouvoir réaliser ce qui te tient à coeur. Prends cette chance, lui crache pas dessus. Ne fais surtout pas la connerie que d'autres ont fait. Même si les chances sont infimes, elles existent. C'est mieux que rien du tout. Alors s'il te plaît, arrête de jouer à la conne.
Ta bouche reste close mais ton âme se recroqueville sur elle même. Tu renifles et tu t’essuies les yeux en vain. Parce qu'au fond il a raison, raison sur toute la ligne mais t'es juste trop aveuglé par la peine pour t'en rendre compte. T'es ridicule. T'es conne. T'es qu'une pauvre conne Betsabe mais là tu peux rien y faire parce que le feu qui brûlait en toi s'est attisé et tu ignores comment le faire reprendre.
Ecoute Betsabe. Concernant le fait que tu puisses rien ressentir, tout ça. Y a que toi qui peut le décider. Si tu travailles assez dur, tu pourras contrôler ce don et c'est toi qui décidera du moment où il prendra effet. Mais il faut travailler ça. Comment, je sais pas. Je suppose que ça va de paire avec la volonté...
Tu te retiens de rire. Ça fait des années que tu essayes de le contrôler. Il croit quoi cet idiot. 3 mois – depuis cette nuit là – tu essayes de le contrôler encore et encore sans relâche parce qu'enfin tu savais ce que s'était de sentir. 3 mois que tu te concentres comme une folle pour ressentir. Pourquoi t'as cru être tombé enceinte à son avis ? Le bébé que tu croyais avoir est pas arrivé par magie dans ton ventre. Tu relèves les yeux quand tu le vois s'approcher. T'as les yeux vides, t'as le cœur qui fait mal. Au moins t'es encore vivante. Mais si c'est ça être vivante tu préférerais plus l'être. Tes yeux plongent dans les siens. Ta main serre ton jean. Et puis il s'éloigne de nouveau et t'as une nouvelle vague de malaise qui te prend aux tripes.
N'abandonne pas le combat. Promets-moi au moins ça avant de partir. Dis moi Nemesis, Tu attends qu'il se retourne. Pourquoi j'ai l'impression que tout ça sonne comme un adieu alors que je ne fais que déménager ?
Peut-être parce que c'est le cas. Tu ignores si tu reviendras après tout. Tu ignores si tu auras la force de revenir. Tu ignores le temps que ça prendra. Tu ignores ce qu'il va se passer pendant ton absence. Au fond – très égoïstement – tu espères que rien ne changeras et qu'il sera toujours là quand tu reviendras. Mais si ça se trouve il aura rencontré quelqu'un et il sera heureux. Une femme qui pourra lui donner de l'amour, une femme qu'il pourra toucher, sentir, et qui le sentira aussi. Une femme qui pourra porter son enfant. Qui pourra l'aimer proprement sans disputes et sans gamineries. Tu l'espères vraiment pour lui parce que toi tu pourras jamais lui donner tout ça. Tu t'approches, tes yeux ne quittent pas les siens. Tu réduits la distance entre vous deux comme si ta vie en dépendait. Etreinte. Tu te mets sur la pointe des pieds. Ta joue se glisse contre sa nuque, ton menton se pose sur son épaule, tandis que tu fermes les yeux et que tu t’imprègnes de son parfum. Une main se glisse dans ses cheveux. T'as le cœur qui bat très fort et il le sait. Long soupire. Et puis tu quittes ses bras mais la distance ne réduit que de peu. Tu relèves les yeux vers lui, moue dubitative. Je suis désolée de pas t'avoir prévenu pour mon départ... Désolée pour.. ça.. Main sur ton ventre. Une seconde deux trois. Renifles tandis que ton pouce caresse ce petit ventre vide. Les rumeurs et tout... hm. Tu te racles la gorge. Ta main quitte ton ventre pour venir essuyer tes larmes. Allez souris. Si c'est vraiment la dernière fois que tu passes un moment avec lui autant que ça se passe dans la « bonne »humeur.
Allez tu m'aides à terminer mes cartons? J'ai besoin de bras forts de toute façon. Rire sincère. Tu lui tapes le bras et tu t'éloignes. Mon dieu. Si déjà quitter ses bras te fait cet effet qu'est-ce que ça va être quand tu vas partir tout court. Tu retournes dans ta chambre et tu juges ce qu'il te reste à faire. Plus grand chose... Il te reste des livres, des cds et encore quelques vêtements dont une écharpe rouge reconnaissable entre mille. Tu la fixes. T'as encore mon porte clé ? Oeillade dans sa direction, petit sourire en coin. J'te conseille de le garder au cas où j'te manque trop. Haha. Et tu rigoles, de ton rire de camionneuse. Et ça te fait du bien. Ça te fait du bien de rire un peu. Même si la tristesse est toujours là, rire ça te donne le courage de continuer ce déménagement.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave Dim 9 Fév 2014 - 21:28
BETSABE & NEMESIS
goodbye my lover goodbye my friend you have been the one you have been the one for me
▬ Dis moi Nemesis.
Tu te retournes, l'observant d'un regard interrogateur. Elle poursuit.
▬ Pourquoi j'ai l'impression que tout ça sonne comme un adieu alors que je ne fais que déménager ?
Tu regardes les cartons, réfléchissant. Puis tu hausses les épaules. C'est vrai que tout ça sonne comme un adieu. Mais elle ne déménage pas à l'autre bout de la planète non plus. Tu te masses la nuque avant de poser ton regard sur elle.
▬ J'en sais rien. Peut-être parce que tu reviendras jamais ? J'veux dire... si tu partais pour quelques jours, t'aurais pas besoin de prendre tout ton bordel. Et puis... t'es aux cuisines, moi dans les couloirs. On risque pas vraiment de beaucoup se croiser.
C'est là que tu te rends compte qu'au final, vous passez peu de temps ensemble. C'est dommage. Betsabe est l'une des rares personnes avec qui tu pourrais te lâcher totalement. Ce que tu as déjà fait il y a de cela 3 mois. Une soirée qui a dérapé. Non pas que tu le regrettes, mais ce n'était pas forcément une bonne idée. Surtout quand on voit comment ça se passe maintenant.
Soudain, elle s'approche, se collant presque totalement contre toi. Ses mains passe derrière ta tête, s'attardent un moment dans tes cheveux. Tu la regardes droit dans les yeux, ne saisissant pas vraiment le pourquoi d'un tel geste. Et tu remarques les battements rapides de son coeur. Battements que tu n'arrives pas à interpréter car plusieurs explications sont plausibles.
Et elle s'excuse. Pour son départ, pour la fausse gestation, pour les rumeurs, pour tout en somme. Tu la regardes, secouant la tête de manière à la rassurer. Pourquoi tu lui en voudrais au fond ? En réalité, il n'y a que le fait qu'elle s'en aille qui te déplaît. T'as jamais apprécié la trahison, l'abandon. Betsabe finit par s'écarter, retrouvant un sourire que tu qualifies de maladroit et forcé. Mais, bien vite, elle semble reprendre la pêche, sans que tu comprennes pourquoi ni comment.
▬ Allez tu m'aides à terminer mes cartons ? J'ai besoin de bras forts de toute façon.
Elle rit et tu lui réponds par un sourire.
▬ Heureusement que je suis là alors.
Elle part dans sa chambre pendant que tu fermes ses cartons avec de l'adhésif. Sa voix te parvient au bout d'un moment.
▬ T'as encore mon porte clé ? J'te conseille de le garder au cas où j'te manque trop. Haha.
Tu tournes machinalement la tête vers ton manteau. Tes clés y sont, avec le porte clé représentant un chaton accroché avec. Tu la regardes tandis qu'elle semble s'amuser de sa dernière remarque.
▬ T'es vraiment atteinte hein.
Tu fermes un nouveau carton avant de pousser un soupire. Tu la regardes avant de fixer les cartons, te perdant un peu dans tes pensées.
▬ Tu sais. J'pensais pas que ça puisse arriver un jour. J'pensais être le premier à me barrer. Quand l'heure serait venue pour moi de tout abandonner. Et finalement, c'est toi qui part.
Tu secoues la tête, esquissant un sourire.
▬ Tu fais vraiment chier Betsabe. Petite pause. Et c'est qui qui va me préparer mes desserts à la mangue le soir ? Tu fais vraiment chier hein.
Dans le fond, tu veux pas dire que c'est le fait que tout te tombe d'un coup dessus qui te fait chier. Tu grognes avant de reprendre ton activité. Plus tard, te voilà dehors en train de porter les cartons pour les placer dans le véhicule de location. C'est vraiment bizarre. Ça va te faire un vide énorme, mine de rien. Tu te tournes vers elle.
▬ Le dernier carton a été chargé. Pause. Voilà... t'es prête à partir donc.
Tu t'approches et tu te penches un peu vers elle, embrassant son front du bout des lèvres. Elle ne sentira rien. Et pourtant, tu sais que, quelque part, elle est capable de le ressentir.
Tu sors la tête de ta chambre pour le regarder avec un sourire. Attendrie, tu le vois jeter un coup d'oeil en direction de son manteaux - là où il y a ses clefs surement. Et puis tu rigoles tout en retournant à tes cartons. T'es vraiment atteinte hein. Sourire. Tu sors de ta chambre avec un carton de plus. Celui de tes cds que tu gardes avec toi depuis que t'as 13 ans. T'as pleins de compiles que tu écoutais tard le soir avec Eilween là dedans. Soupire tandis que tu plonges dans tes pensées en écho à Nemesis avant qu'il te ne sorte de ta nostalgique torpeur.
Tu sais. J'pensais pas que ça puisse arriver un jour. J'pensais être le premier à me barrer. Quand l'heure serait venue pour moi de tout abandonner. Et finalement, c'est toi qui part.
Tu sors de ta torpeur, les yeux brumeux. Interloquée piquée par la curiosité tu aimerais bien savoir ce qu'il entend par abandonner. Moue tandis que tu comprends que finalement si ce n'était pas toi qui été partie ça aurait été lui de toute façon... Votre histoire n'est décidément qu'une vaste rêverie. C'est toi qui part. Toi la désenflammée enflammée. Pour être franche tu aurais aussi cru que ce serait lui le premier. La vie vous réserve vraiment de drôle surprise. Tu fais vraiment chier Betsabe. Et c'est qui qui va me préparer mes desserts à la mangue le soir ? Tu fais vraiment chier hein.
Culpabilité. Envie. Tout ça te pèse sur le cœur. Tu souris, d'un sourire mélancolique parce que tout dans vos gestes te rappellent des adieux. Des adieux définitifs. Tu te penches pour prendre un carton et le scotcher avec lui. Je sais. Mais bon comme ça peut-être que tu arrêteras de faire le mec qui sait pas cuisiner parce que toi et moi on sait très bien que c'est pas vrai.
Tu jettes un coup d'oeil vers la cuisine et tu te remémores votre poulet et votre bûche à la mangue. Cette soirée avait été.. pleine de surprises, bonnes comme mauvaises, mais quand tu y repenses c'était un agréable souvenir. Un souvenir à garder précieusement dans le coin de ta tête pour ne pas qu'il se fasse aspirer par le trou béant dans ton cœur.
***
Il ne vous à pas fallu bien longtemps pour terminer tout ces cartons. Ta vie se résume donc à ça... Toute ton existence réduite à un petit camion de location. Tu te sens pitoyable et triste aussi. Parce que quand il charge le dernier carton le bruit de celui-ci sur le métal de la camionnette sonne la fin de ta vie au studio 8. Mais retiens tes larmes Betsabe. Tu te mords la lèvre. Le dernier carton a été chargé. Voilà... t'es prête à partir donc. Ouaip.
Il s'approche de toi, tu retiens ton souffle. Ses lèvres sur ton front, que tu ne sens pas, sont comme un dernier coup de couteau dans le cœur. Ça te fait si mal tout ça. Tu fermes les yeux, souffle pour évacuer le trop pleins d'émotions qui te prend aux tripes.
Je te maudis, lâcheuse. Prends soin de toi.
Sourire, tu ouvres les yeux et tu te penches pour le prendre une dernière fois dans tes bras. Tu murmures à son oreille. Ferme là Cabron. Toi aussi prends soin de toi et merci pour tout... Je.. Je t'aime. Je reviendrais vite pour te botter les fesses c'est promis.
Ton étreinte se desserre et tu le regardes comme jamais tu ne l'avais regardé avant. Avec amour. Parce que c'est peut-être la dernière fois que tu le verras et que ça te fait mal. Souffle, essuie la larme qui perle ta joue et souris parce que tu veux pas que la dernière image qu'il ait de toi soit celle d'une femme en pleure.
Au revoir. Au revoir Nemesis, Au revoir Eilween, Au revoir Jim, Au revoir Prismver. Au revoir les jours heureux.
Tu tournes le dos, et tu montes à l'avant du camion sans un mot, sans le regarder. Au fond de toi tu sais que tu as fais le bon choix en quittant le studio parce que si tu ne t'étais pas éloignée toute ta peine aurait fini par te submerger. Tu aurais fini par couler au plus profond de ton désespoir. Tu aurais fini par te foutre en l'air Betsabe. Le bruit du moteur gronde en toi et tu attends d'avoir quitté la pension pour pleurer.
***
Ton appartement est petit, plus petit que ton studio. Il fait froid, il y a de la poussière partout. Tu regardes tes cartons posés n'importe comment autour de toi. Tu fermes ta porte d'entrée et tu t'écroules à ses pieds. Ta main tape nerveusement le sol à la recherche d'une cigarette. La flamme de ton briquet sera ta seule source de lumière avec la lune mais tu t'en fiches. Tu t'en fiches de tout maintenant parce que t'as le cœur en pleure. Et t'as mal, vraiment mal. Ton souffle s'entrecoupe de sanglots bruyants qui briserait le cœur de n'importe qui. Tu fais peine à voir comme ça Betsabe. L'ombre de ton ombre. L'ombre de rien. Petite chose faible et inutile. Souffles ta fumée, tu suffoques, tu sombres. Et t'as personne pour te tendre la main Betsabe, t'es toute seule maintenant.
jtm fort bb.
TOPIC TERMINÉ À BIENTÔT POUR DE PROCHAINES AVENTURES NEMSABIENNES.
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Sujet: Re: I'm leaving the batcave
I'm leaving the batcave
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