"Qu'est-ce que tu fous sur le toit ? Ca ne fera pas de toi un ange de te rapprocher du ciel."
"C'est pour me rapprocher de toi."
Tu ne peux t'empêcher de sortir ce genre de répliques flirteuses, surtout quand on te pose des questions un peu intimes. Je sais aussi que tu aimes les endroits qui sont proches du ciel, non seulement à cause de Dieu, mais aussi parce que au fond, tu n'es qu'un petit oiseau. Un petit oisillon perdu qui joue la comédie pour faire face aux grosses volailles. N'essaie pas de voler, cependant ; tu n'es qu'un humain, Carlo, tu restes un humain, et c'est aussi pour ça que je t'adore. C'est pour ça que j'adore raconter ta vie. J'espère secrètement que tu vivras le plus longtemps possible, sans que tu meures stupidement dans une bagarre de rue ou pire, que tu meures par tes propres moyens. Je n'ai pas envie d'y penser ; rien que pour des motifs égoïstes. Je suis née avec toi, je suppose donc que je mourrai avec toi.
Tu n'es qu'un humain. Un humain a des faiblesses. Mais toi, tu veux être plus qu'un humain. Tu es un grand perfectionniste, et trop exigeant avec toi même. N'essaie pas de devenir un ange. Tu devrais redescendre, même si ça signifie que tu dois vivre avec ces poings éternellement tachés de sang. Ne te rapproche pas du ciel, Carlo. Tu risques de tomber. La chute serait rude. Elle te détruirait.
Sur le toit de la tour annexe, le silence règne à tes côtés. Le silence est l'un des rares qui sait t'écouter et te réconforter sans te blesser, et sans avoir peur d'utiliser les mauvais mots. Parce que le silence n'a pas besoin de mots. Les yeux ouverts derrière tes fausses lunettes, tu te penches, un livre à la main. Tu observes tout. D'en haut. Tu règnes. Tu es au-dessus de tout, sans être supérieur à tout. C'est une impression fantastique, n'est-ce pas ? The world is mine. Mais sans te sentir le roi du monde, tu te sens tout petit et tout grand à l'intérieur. Le soleil brille sur ta peau, le vent fouette tes cheveux. C'est si cliché que s'en est parfait. Tu oublies tes problèmes pour le moment. Tu fermes les yeux. Tu te détestes toujours, mais là, tu as même oublié qui tu es. Tu te sens plus proche de l'Univers entier. Tu ne sais même plus pourquoi tu es là. Et de toute façon, là, tu t'en fiches. Tu formes l'un de ces sourires magnifiques que j'adore, pendant que l'air pur remplit tes poumons.
Seuls des pas, que tu entends derrière toi, te font revenir à la réalité physique, la réalité dure et ferme, comme le béton que ces chaussures frappent. Pouf ! C'en est fini du moment spirituel de la journée. Tu te retournes pour voir quel inconnu se trouve dans ton dos. Toujours assurer ses arrières. Arrête, Carlo. Tu n'es plus en pleine guerre. Souffle. Respire.
[[OOC: j'ai fait un truc super court, j'espère que ça te convient. ]]
InvitéInvité
Sujet: Re: We're down under but we're reaching the sky. | Ft. Edean Cain Mar 21 Jan 2014 - 18:14
P.S. + Désolée, c'est assez court et ça n'avance pas beaucoup mais je suis pas très douée ! (je suis là pour m'améliorer aha)
621 MOTS selon compteurdelettres.com
Up in the sky, people are happy
J’observais le ciel par la fenêtre depuis l’arrière de la salle de cours. Quel cours ? Je ne savais même pas. En tout cas, ce n’était sûrement pas de la littérature car là, j’aurai été attentive. J’aimais la nature, j’y passais la plupart de mon temps quand je séchais, et je retournais en cours de temps à autre pour ne pas être collée. Dehors, le ciel était d’un bleu très clair, tandis que les nuages blancs formaient d’étranges dessins. J’en aperçu un en forme d’oiseau, et mon besoin de liberté se fit ressentir. Je devais sortir de cette salle au plus vite pour trouver un endroit calme, les E faisait bien trop de bruits. Alors, dès que la sonnerie retentit et que le prof - qui avait l’air aussi pressé de quitter cette salle que moi - quitta la pièce, je fis de même.
J’avais d’abord voulu aller à la plage, pour sentir le sable froid en cette saison sous mon corps, mais il y avait déjà des gens. Ils n’étaient qu’au nombre de 5, certes, mais c’était déjà trop. J’avais alors couru vers les ruines, qui, elles aussi étaient occupées par un groupe de jeunes louches qui me rappelaient les clochards contre qui j’étais obligée de me battre dans les rues de Londres. Mais ici, c’était différent, je ne voulais plus me battre, si il y avait quelque chose qui n’allait pas, je me faisais du mal à moi même, non pas aux autres !
Mon dernier recours était le toit en haut de la tour annexe, il n’y avait jamais personne là-bas ! Les élèves avaient bien trop peur de tomber, le toit n’étant pas protégé, et ils ne voyaient aucune utilité à aller si haut en période hivernale. C’était d’ailleurs assez paradoxale que je veuille m’y rendre, moi, la fille qui avait une phobie horrible du vide, la fille qui pleurait d’angoisse quand elle était à 2 mètres de hauteur. Moi, cette même fille qui pouvait voler et qui savait que par conséquent, même si il lui arrivait le malheur de s’approcher trop près du bord, arriverait à être sauver par ce “merveilleux” pouvoir qu’elle haïssait.
J’avais couru le plus vite possible pour rejoindre la grande tour, et monté les marches 3 à 3, à tel point qu’arrivait en haut, je manquai de tomber de fatigue. Une fois en haut des escaliers, une porte blanche se trouvait face à moi. Mon coeur allait explosé et je ne savais pas si mes jambes allaient encore me retenir longtemps car le chemin jusqu’ici avait été épuisant. De plus, je me devais d’être calme car derrière cette porte, il y avait le toit, et autour de ce toit, le vide et aucune barrière ne pouvant empêcher une chute accidentelle.
Après de nombreuses minutes à respirer bruyamment et à reprendre mes esprits, je me décidai à pousser cette porte et marchait lentement devant moi. Je ne mis pas longtemps avant d’apercevoir le jeune homme brun qui était assis au milieu du toit, à “ma place”. J’aurai peut-être du partir ? Mais il n’y avait pas d’autres endroits où je pourrais être tranquille. Et ce garçon n’avait pas l’air comme les autres, il dégageait un certain charisme et paraissait plutôt calme. Je m’avançai alors plus rapidement, me couchai non loin de lui et allumai une cigarette.
▬ Désolée, j’étais v’nue là pour rester seule et j’ai un putain de vertige donc ça serait pas une bonne idée que je me mette trop aux bords, tu vois !
Je fermai les yeux et tirai un coup sur ma cigarette pour ensuite recracher une bouffée de fumer. J’espérai que le brun ne s’énerve pas, et que je puisse rester ici. Et puis même si il n’était pas content, je ne dégagerai pas. Merde !
Ta tranquillité interrompue et ton moment de détente brisé en mille morceaux par l’intrus, tu te retournes pour voir qui en est le responsable. La première chose qui te frappe, ce sont ces cheveux rouges. Ils sont littéralement flamboyants – littéralement. Tu as en as vu de toutes les couleurs à Prismver, des verts, des bleus, des violets, même des arc-en-ciel – mais tous n’avaient pas cette…cette rougeur, cette flamboyance écarlate dont tu n’oserais pas t’approcher de trop peur, par peur de te brûler. Oui, de me brûler et de me faire carboniser, en fait, parce que la jeune fille qui se trouve en face de toi te paraît être une sacrée boule de feu.
Elle doit avoir seize, dix-sept ans, pas moins, mais tu n’avais pas eu le temps de la dévisager plus longtemps ; elle s’était couchée aussitôt, allumant une cigarette donc la fumée à l’odeur plus que supportable – tu n’oses toujours pas te l’avouer, mais tu adores cette odeur – après avoir lâché quelques mots de salutation avant même que tu puisses en placer quelques uns :
▬ Désolée, j’étais v’nue là pour rester seule et j’ai un putain de vertige donc ça serait pas une bonne idée que je me mette trop aux bords, tu vois !
Son ton, un peu braillard, faisait que ces mots peuvent être mal interprétés – et ça a été ton cas au début, alors que la confusion envahissait ton visage, et que tes sourcils formaient des plis entre tes deux yeux verts. Mais ses mots ne sont ni menaçants, ni mesquins, et tu souris, tournant à nouveau ton visage vers l’horizon. Le vent fouette à nouveau tes cheveux, les balançant devant tes yeux. Tu es dans un état un peu trop détendu, un peu trop groggy par l’ambiance silencieuse et zen de l’endroit ; tu ne sais pas trop quoi répondre. C’est l’occasion de te faire une nouvelle amie, non ? Même si elle ne semble pas très commode, un tantinet grognon, non ? Tu ne la juges pas, loin de là – tu as eu des amis bien pires.
Hm, il commençait à faire froid, et tu ne dirais pas non à une petite cigarette – non, non, surtout que tu as réussi à arrêter il y a peu… Mais l’atmosphère, la compagnie, l’endroit, tout s’y prête. Tu jettes un autre coup d’œil à celle qui te fait compagnie malgré elle. « Blanche fille aux cheveux roux, dont la robe par ses trous… » Voici le premier vers - de Baudelaire, il me semble - qui te vient à l’esprit en la dévisageant, même si elle ne porte pas de robe en ce moment. Vous vous trouvez sur le toit, il n’y a pas de barrière. Qu’est-ce qui empêcherait qu’elle te pousse et que tu tombes ? Tu ne la connais pas, mais ce qui est étonnant chez toi, c’est que ton premier réflexe n’est pas de te méfier des gens. Tu penses que tout ne peux qu’aller bien, jusqu’à ce qu’ils te prouvent le contraire – enfin, bon, je sens que ton dilemme est tout autre, et que tu ne penses qu’à autre chose : cigarette ou pas cigarette ?
« Pas de problème. Ca te dérangerait de me filer une clope, dis ? Ca fait longtemps que j’en ai pas eu… »
Ce qui est fantastique, c’est que tu es capable de dire les choses les plus dégueulasses du monde avec ce même ton calme, poli et pourtant sincère, loin d’être robotique. Et pour la cigarette, bon… Cinquante Pater Noster en latin à genoux nus sur du gros sel, ça marche comme repentance ? Tu ris à cette idée – un verre, une clope de temps à autre, ça ne change pas grand-chose, et ça ne fait pas trop de mal ; après tout, ce sont les abus qui pèchent, non ? Bon, essayons de sympathiser et d’en apprendre un peu plus sur ta voisine de toit.
« Je m’appelle Carlo, au fait. J’ai pas trop le vertige – c’est aussi un peu pour ça que j’aime ce coin. Et toi ? »
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: We're down under but we're reaching the sky. | Ft. Edean Cain
We're down under but we're reaching the sky. | Ft. Edean Cain
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum