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 Unsaid.

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MessageSujet: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockJeu 27 Fév 2014 - 13:31


frustration



▲▼



La balle qui frappe le parquet dans un battement régulier. Les chaussures qui crissent. Les souffles. Les appels à la balle, la signalisation d’un mouvement. Charlie, sifflet en main, nous rappelle que c’est la dernière action avant la fin de l'entraînement. Je dribble en tête de raquette, protégeant la balle d’un Neil ayant pour seul but de me la voler. Coup d’oeil à Gautier, marqué par Lysander. Coup d’oeil à Pytha, marqué par Skygge. Bloqués. Les secondes passent, faut que je fasse quelque chose. Pytha vient faire un écran à Neil et je file dans la raquette, passe à Gautier quand Skygge s’interpose entre le panier et moi. Je ressors sur le côté, profitant du mouvement autour de Gautier pour me déplacer discrètement derrière les trois points, loin de l’action. Gautier passe à Pytha, le roux shoot et prend son propre rebond, m’envoi la balle dans une passe puissante. Démarqué, j’arme mon tir et shoot à trois points, la zone où je suis le plus dangereux pour l’équipe adverse. Le ballon s’élève dans un tir parfait.

Et une main puissante s’écrase contre la balle. J'atterris, la balle rebondissant non loin de moi, tandis que Charlie siffle la fin de l'entraînement. Souffle.

Je me penche en avant, fébrile, les mains sur les genoux,fixe le sol en roulant ma langue dans ma joue, à bout de forces. Frustration. Se prendre un contre, ça fait mal à l’égo. Encore plus quand c’est à 3points, alors que c’est sensé être mon point fort. Et encore plus quand... « Putain mec... C’était violent. » Je me redresse dans un sourire faiblard et prend l’avant-bras de Neil qui saisit également le mien. Tape sur l’épaule l’un de l’autre, dans notre check à tout les deux. Je le lâche et m’approche du banc; ma bouteille est vide, je pique deux gorgées dans celle de Neil avant de lui tendre, retournant sur le terrain tandis que les mecs partent aux vestiaires.

J’suis perturbé. Je le suis depuis le début de l'entraînement, ça s’est vu. J’ai fais des actions de merde, j’ai pas été à la hauteur. La tête ailleurs, déconcentré. Encore légèrement nerveux, je ramasse la balle d’une main, fais quelques dribbles. La vérité, c’est que j’ai pas le niveau. J’ai plus le niveau. Avec les années, les mecs se sont vraiment amélioré, alors que moi je suis resté constant. Avec Lys et Gautier, j’fais parti des poids plume de l’équipe, comparé à Pytha Skygge ou Neil. Alors, pour nous, c’est d’autant plus difficile. Mais même Gau et Lys s’améliorent, j’le vois. Et tout le monde voit que moi, c’est pas le cas. Au contraire. Cette frustration quotidienne m’a déja fait louper des entraînements. J’me suis même inscrit au baseball histoire de changer, et vais là-bas à certaines heures ou je devrais être au basket. ... La vérité c’est que je vois tout le monde progresser autour de moi, et au lieu de me tirer vers le haut, ça me démotive.

Mais je dis rien. Je souris, je ris, je fais semblant de le prendre à la rigolade. Un coup d’oeil vers le banc; Neil est toujours là. Il partira pas sans moi, je le sais. Il s’approche, et automatiquement, on se place en position de 1v1. Mais je fais plus le poid face à Neil. C’est évident.

On a commencé ensemble. Premier entraînement. On a touché notre premier ballon de basket le même jour. On a fais les mêmes entraînements. On a toujours eu le même niveau. On a progressé ensemble. On connaît notre jeu par coeur; on est de redoutables coéquipiers car notre alchimie est parfaite. Mais on est aussi redoutables l’un contre l’autre, parce-que justement, on se connaît par coeur. Et jusqu’ici, on se tirait la bourre, avec notre niveau égal. Il est grand mais je suis plus rapide. Il a plus de détente mais je suis plus adroit. On se complète.

... Et c’est pour ça qu’il sait ce que je ressens. Si y’en a un qui a pu remarquer la différence de niveau, le fossé qui se creuse entre eux et moi, c’est bien celui qui joue avec moi depuis dix ans. De toute façon, Neil me connaît par coeur. Il sait quand ça va pas, je peux rien lui cacher. Ce mec me comprend mieux que ma propre mère. C’est flippant, des fois.

Je me concentre. Dribble. Je fixe Neil, face à face. Ses attitudes. Son regard. Sa position. Je détaille jusqu’au moindre frémissement de muscle, prêt à agir en conséquence. Une ouverture; je feinte et pénètre la raquette. Mais il revient rapidement, et de nouveau, se dresse entre moi et le panier. Dans mon dos, je me sers de mon corps pour lui faire obstacle, protège ma balle, maintient mon dribble. Il se presse contre moi, ses longs bras faisant pression sur mon dribble. Je me dégage de lui, change de rythme. je dribble entre mes jambes, feinte, change les rythmes et direction. Shoot. Contre. Souffle. Je défend, suis le rythme, m’impose solidement entre le panier et lui. Mais il est plus puissant. Plus grand. Lay-up, je fais pas le poids. Il marque. Je reprend la balle, déterminé.

Et durant un moment on continue comme ça, rien que tout les deux. On termine sur un 10 à 6 pour lui. Super idée, me voila encore plus frustré qu’à la fin du match.

Vestiaires. J’me laisse tomber sur le banc, sors mes fringues de mon sac dans un soupir, et ôte mon débardeur. Une bonne douche me fera du bien, c’est généralement elle qui fait passer la colère du mauvais perdant que je suis. Je me lève, vais pour enlever mon bas, en chaussettes, quand le lézard de Joach apparaît, grimpant jusqu’à ma main. Je déplie le petit papier, lis et m’esclaffe, hochant la tête en fourrant le mot dans mon sac, rieur. Et je me déshabille, vais me mettre sous l’eau, sourire aux lèvres. Au moins, sa connerie m’a remonté le moral. Un peu.


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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockJeu 27 Fév 2014 - 23:39
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Enorme fail ;w; Post en reconstitution :/






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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockVen 28 Fév 2014 - 1:22


jealous ?



▲▼



Douche rapide, l’eau est jamais très chaude ici. A peine mouillé, je me savonne avec mon gel douche, grossièrement, juste histoire de. Pas plus d’une minute pour me rincer, et c’est réglé. Reniflant, j’attrape ma serviette, suspendue au robinet de douche voisin. Je la met sur ma tête, me frotte les cheveux quelques secondes et passe au séchage de mon corps, rapidement. Les cheveux en vrac, le visage rougis par le séchage, je noue ma serviette autour de ma taille et sors du coin douche, rejoignant Neil. J’ai laissé tomber la frustration du match, je suis pas du genre à me prendre la tête quinze ans pour un truc si futile. Mon meilleur pote est excellent au basket, et tant mieux pour lui. J’suis fier de lui.

« Tchh. Il te veux quoi le Joach ? Il t'as proposé de se caser avec toi ou bien ...? »
« ... Ptet’ bien. »

Un demi sourire aux lèvres, je prend soin de ne pas regarder Neil. Je me sens étonnement léger, me permet même cette plaisanterie grotesque. ... Non mais franchement. Neil, c’est sa spécialité, ce genre de remarques méprisantes. Sa possessivité, je m’y suis habitué. J’ai pris des pincettes, longtemps. A lui expliquer qu’il sera toujours mon meilleur pote, que je peux avoir d’autres amis et continuer de l‘apprécier lui. Parce-que, j’ai bien compris son problème, à force. Il méprise les gens que j’apprécie. A chaque fois. C’est juste qu’il est possessif envers son meilleur pote. C’est bizarre, mais c’est comme ça. Au début, je l’ai pris en pitié, le rassurant. Puis, ça m’a gavé, et j’ai commencé à l’envoyer chier, lui rappelant que j’suis pas à lui. Ca a été violent, plus d’une fois. Ces derniers temps notamment, quand il me fait une remarque du genre, je l’envoi chier.

Mais aujourd’hui, là, maintenant, je teste l’humour. J’suis plus à ça près, des remarques j’en ai tout les jours à foison, alors autant faire des petits tests. Je préfère en rire qu’en pleurer, et là, ça devient limite un jeu. Parce-que Neil en manque pas une. Sa jalousie est maladive. Je lui ai dis, vraiment, c’est pas faute d’avoir essayé de lui ouvrir les yeux. Mais pas moyen, il est toujours aussi possessif avec moi. Alors, sachant qu’il ne changera pas, je relativise. Autant en rire.

« ... Franchement Neil, t’en a d’autres des questions à la con ? »

Je secoue la tête, soupire, sourire aux lèvres, et saisit mon caleçon que j’enfile sous ma serviette avant de me débarrasser d’elle.

« Joach est hétéro, arrête avec ça. Notre bromance, c’est juste un gros délire. »

Oui, Joach et moi, on joue les gays. Ca nous amuse, ça amuse le groupe, ça amuse tout le monde. Tout le monde, sauf Grincheux. Oui, j’ai fini par le surnommer comme ça, le Neil.

« Enfin. Ptet que j’devrais sortir avec lui, juste pour que tu la ferme. Hétéro ou pas, j’suis sûr qu’il me voudrai. »

Je pouffe de rire à cette idée. Oeillade à Neil. Il ne rigole pas. Pas du tout. J’enfile mon jean et, avant même de le fermer, saisi mon tee-shirt pour fouetter l’épaule de Neil avec.

« What. Is. Your. Fuckin. Problem. Dude. Détends toi, merde ! »


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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockSam 1 Mar 2014 - 19:40
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Frustré, tu es frustré jusqu'à l'os. Tu attends en silence une réponse. Un refus clair et net de la part d'Heath suite à ta question. Mais il ne vient pas. Tu te ronges un ongle, attendant que ton pote daigne parler. Tout ça te stresse de plus en plus, et cette histoire de Joach n'arrange rien. Tu essayes de penser à autre chose. Tu te dis que dès que tu seras au bungalow, tu t'offriras enfin une bonne douche froide pour décompresser. Puis après, tu iras faire un tri dans tes playlist sur Grooveshark.

« ... Ptet’ bien. »

Tu ne sais même pas si c'est l'adrénaline dû au sport qui te rends si nerveux, ou si c'est tout simplement sa réponse qui ne te satisfait vraiment pas. L'échec sonne dans ta tête d'un tintement sans appel. Tu te demandes s'il plaisante. Il sourit.  ça ne te rassures pas pour autant. ça fait pas mal de fois que vous vous disputez sur le sujet Joach. Tu n'aimes pas forcément le remettre sur le tapis, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Même si ça finit toujours mal, tu recommences. Depuis quelques jours, tu essayes d'être plus agréable avec lui, mais au final, il y a toujours un déclic qui fait que ça ne fonctionne pas. Il est cool, certes. Mais il est bien trop proche d'Heath.

« ... Franchement Neil, t’en a d’autres des questions à la con ? »

Tu déglutis laissant sa question emplie d'ironie dans le vide. Bien sûr que t'en as. Tout un paquet même. Tu te met à observer le sol du vestiaire en comptant les carreaux. Tu pries silencieusement pour qu'il n'en rajoute plus. Tu ne sais pas si tu tiendra assez pour le supporter. Ces remarques cassantes taillant dans l'humour, tu as du mal à les digérer. Et il t'en balance de plus en plus.

« Joach est hétéro, arrête avec ça. Notre bromance, c’est juste un gros délire. »

Justement, c'est une des choses qui te gêne. Ces délires hasardeux et inexpliqués que d'ordinaire Heath ne ferait pour rien au monde, il les réservent à son Joach. Jamais il ne ferait ça avec toi, et ça te tortures. Au fond, t'en a rien à battre qu'il soit hétéro. ça te saoules, point barre. Tu secoue la tête, continuant de détailler le sol avec frustration attendant que ton meilleur pote finisse son discours cassant de la journée.

« Enfin. Ptet que j’devrais sortir avec lui, juste pour que tu la ferme. Hétéro ou pas, j’suis sûr qu’il me voudrai. »
«  -Tss. »

Tu lâches ta bouteille. Elle tombe, allant buter contre les carreaux. Tu relèves la tête vers lui, manquant de t'étrangler en silence. A la place, un sifflement ténu s'échappe de ta gorge. C'est la pique de trop. Indignation. Frustration. Échec. Néant. Cette spirale t'emporte. Tu te mords les lèvres jusqu'au sang, tâchant de ne pas lui en foutre une. T'as beau être en colère, jamais tu ne lèverais la main sur lui, tu t'en voudrais bien trop par la suite. Ce serait.. contre nature. Lui, il rigole. Tu te raidis encore plus. Même le fait qu'il te fouette avec son tee-shirt ne te fait pas rire. Ton moral est à zéro. Littéralement.

« What. Is. Your. Fuckin. Problem. Dude. Détends toi, merde ! »

Tu le fixes. Il veut que tu lui dises quoi ? Que t'es fou de lui depuis tes treize ans ? Que vous êtes meilleurs amis depuis tout ce temps et qu'il n'a toujours aucune idée de ton orientation sexuelle ? Que t'en a rien à foutre de Joach et que c'est lui qui t'intéresses ? Bref, tout ça te submerges. Tu résistes pour ne pas tout lui balancer à la gueule et le laisser seul dans les vestiaires avec le fardeau qui te ronge jour et nuit. Tu fais craquer ton cou avant de te lancer, gardant une attitude sérieuse. Tu ne souris plus, loin de là. Tu te contente de déballer ce que tu penses, sans lui laisser le temps de t'interrompre.

« T'es vraiment arriéré comme mec, c'pas possible Heath.. Tu veux quoi ? Que je me plie en deux, là, de suite ? Que je t'applaudis ? Que j'te dis Bravo huhu Dude, c'est trop bon ? »

Tu te lèves ensuite, ramassant ta bouteille que tu as laissé tomber. Puis tu te contentes d'attendre et d'en rajouter une couche.

«  T'sais bien que ça me fais pas rire ce genre de conneries. »

D'attendre quoi ? ça par contre, t'en as aucune idée.




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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockSam 1 Mar 2014 - 22:15


blinded



▲▼



« T'es vraiment arriéré comme mec, c'pas possible Heath... » Je soupire, me détourne de lui pour enfiler mon tee-shirt. « ... Bah voyons, c'est moi l'arriéré... » Mon humeur est un véritable yo-yo. Il faut dire qu’en ce moment, Joach a le don de me rendre euphorique, tandis que Neil me met facilement sur les nerfs. Et cette pensée me saoule. J’veux pas perdre Neil. j’veux pas que Joach le remplace - c’est impossible de toute façon. Mais c’est pas le même genre d’amitié. La nôtre se dégrade, et ça me fait mal, en vérité.

« Tu veux quoi ? Que je me plie en deux, là, de suite ? Que je t'applaudis ? Que j'te dis Bravo huhu Dude, c'est trop bon ? »
« J’aimerai bien ouais. Comme les autres, j’aimerai juste que tu rigole sans te prendre la tête. »
«  T'sais bien que ça me fais pas rire ce genre de conneries. »

Je m’arrête dans mon geste, tandis que j’étais en train de ranger ma serviette dans mon sac. Je m’arrête, et prend quelques secondes pour l’observer. Il s’est levé, et de nouveau, me dépasse d’une demi tête, me fait me sentir faible, fragile. Je cille, mais continue de le fixer, droit dans les yeux.

C’est difficile. Entre Neil et moi, y’a toujours cette espèce de tension. Une confrontation. Depuis toujours. Qui est le plus fort. Qui est le plus rapide. Qui a les meilleurs notes. On est les meilleurs coéquipiers, mais aussi dans une genre de rivalité constante. Et... qui domine l’autre. Y’a qu’avec lui que je ressens ce besoin de me sentir fort. Ce besoin d’être le chef de notre duo. Celui qui décide. Celui qui choisit. Mais Neil est loin d’être le mec qui se contente de suivre, docilement. Et quand il est là, à me dominer de toute sa hauteur, avec son regard empli de ce je-ne-sais-quoi, j’me sens minable. J’inspire. Et comme souvent, c’est quand j’ai ce sentiment d’infériorité que je me met à me rebeller, et c’est là que ça part en couilles. Juste parce-que ce sombre idiot est plus grand que moi.

... En vérité ce sombre idiot a un nombre incalculable de qualités que je lui envie. Et ça, j’en ai jamais parlé à personne. Parce-que je chasse ça de mon esprit 24/24. Mais ce sombre idiot, je suis jaloux de lui. C’est bien le seul de qui je suis jaloux, et de qui je me sens inférieur. ... Mais ce qui m'énerve le plus, c’est qu’il se gâche la vie avec je ne sais quoi, alors qu’il a tout pour être heureux. Tout. Mais non. Il passe sa vie à courir après je ne sais quoi. Et ça m'énerve. Il a le don de me mettre les nerfs en vrac, et plus je le regarde, plus ça monte. « T’es con. » Je fourre ma serviette dans mon sac, bien décidé à clore le débat ici, mais ça me parasite l’esprit, et je ne tiens même pas quelques secondes de plus avant de me redresser, écartant légèrement les bras pour m’adresser à lui. « T’es jaloux de Jo parce-que j’ai des délires avec lui que j’ai pas avec toi ? Bien... Tu veux que j’te tripote, te séduise et joue les gay avec t...»

Wait. Je cille, et un violent frisson me prend les bras. J’ai quelques secondes d’absence, mon regard perdu dans le sien. Neil n’a jamais eu de copine. Du moins, je ne l’ai jamais vu avec quelqu’un. J’ai fini par en conclure qu’il était gay. Et qu’il osait pas me le dire, par peur que je le juge, alors qu’il se contentait de voir des mecs sans que je ne le sache.

... Et évidemment, je me suis demandé ce qu’il pensait de moi, du coup. Mais le fait de prononcer ces mots m’a fait faire le lien directement, entre sa possessivité et ses probables attirances homosexuelles. J’hausse les sourcils, ferme les yeux et lâche un petit rire, reportant mon attention sur mon sac, feignant l’humour en rangeant mes dernières affaires. Comme si de rien n’était. « Franchement Neil... Tu me vois te faire c’que je fais à Jo... ? C’est juste chelou, t’es mon ami d’enfance, puis c’est pas pareil... J’ai des délires avec lui, et d’autres avec toi, faut pas être jaloux en amitié, ça a aucun sens. » Je ramasse mon sac et le met sur mon épaule. Cette conversation est beaucoup trop étrange.


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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockDim 2 Mar 2014 - 21:24
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Tu es toujours debout. Tu l'observes. Tu te poses tant de questions. Tu sais que tu pourrais avoir des réponses. Mais tu n'oses pas. Tu t'en veux de ne pas lui dire ce que tu ressens. Tu t'en veux de ne pas lui avouer. Car au fond, ça te détruit, et ça ronge votre amitié. Depuis votre rencontre, vous ne vous êtes plus quittés. Sauf durant un an. Tu ne l'as pas bien vécu. T'as changé, pas forcément en bien. Tu t'es endurcis. T'as trouvé d'autres intérêts. Malgré ça, c'est toujours Heath qui passe en premier.

« T’es con. T’es jaloux de Jo parce-que j’ai des délires avec lui que j’ai pas avec toi ? Bien... Tu veux que j’te tripote, te séduise et joue les gay avec t...»

Pas jouer, mais oui, tu aimerais bien. Tu te retournes. Tu sais que tu ne lui as jamais avoué ton orientation sexuelle. Tu en es bien conscient. Mais pour toi, Heath n'est pas plus bête que les autres. Donc tu pensais le laisser capter tout seul comme un grand. De plus, ce n'est pas comme si tu le cachais. Certes, tu ne le cris pas sur les toits. Mais te voir t'excuser et refuser de rester auprès de jolies nanas à la Saint Valentin aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Si tu ne le lui a pas dis, c'est juste car il est celui à qui tu veux léguer ton cœur et que tu redoutes un détachement. Un oubli de votre amitié. Tu te souviens de ton ancien bahut. Là-bas, les gays n'étaient pas vraiment appréciés. Ils étaient vus comme des reclus, juste parce que leurs attirances étaient différentes. Les autres leurs balançaient des remarques désobligeantes, pensant qu'ils n'avaient aucun besoin de virilité. T'en avais entendus un bon paquet. Les trucs du style "Pourquoi t'es pas dans les toilettes pour gonzesse, c'est ton crédo en général j'me trompe ?" ou encore le truc culte "Arrête de mater tout ce qui bouge "lancé en plein milieu des vestiaires. T'en as entendus des conneries. Tellement que ça t'as mis les nerfs et que t'as fermé ta gueule, sans pour autant le nier.

« Franchement Neil... Tu me vois te faire c’que je fais à Jo... ? C’est juste chelou, t’es mon ami d’enfance, puis c’est pas pareil... J’ai des délires avec lui, et d’autres avec toi, faut pas être jaloux en amitié, ça a aucun sens. »

En amitié oui. Tu es tout à fait d'accord. Mais ça fait bien longtemps que tu n'es plus dans cet état d'esprit. Tu t'apprêtes à lui avouer. Puis là, ça se bloque dans ta gorge. Encore. Et c'est à ce moment que tu te sens con. Comment t'as pu croire que ça passerait ? Tu as peur. Peur de vous détruire. Peur de te détruire. Tu ne veux pas ressembler à Fitna. Tu ne veux pas changer du tout au tout juste pour rester son meilleur ami. Tu ne veux plus broyer du noir. Tu ne veux pas non plus finir seul, sans personne à qui te raccrocher. Dilemme. Tu te sens lâche. En six ans, tu n'as pas changé. Tu te défiles une fois de plus. ça te déchire. Mais tu ne vois pas vraiment quoi répondre. Ton air inexpressif ne lui montre pas à quel point tu souffres. Tu ne souhaites pas qu'il le voit. Il s'en voudrait sans doute. Mais il ne pourrait rien y changer. C'est comme ça.

Tu fermes les yeux, secoue ta tête, puis ouvre le bouchon de ta bouteille d'un litre à moitié pleine. Par chance, Skygge et Pytha n'ont pas bu dedans. Quelques part, au fond de toi, tu reprends espoir. Une dernière fois. Tu repenses aux bons moments passés avec lui. Même si t'es du genre pessimiste actuellement, il y en a tellement que ça te remontes le moral. Peut-être qu'un jour, tu auras ta chance. Mais pas aujourd'hui, l'expression d'Heath te l'a bien fait comprendre. Tu pivotes ensuite avec dextérité, et lui balance le contenu de ta bouteille dessus. Tu t'attends à le découvrir déconcerté. Toi aussi, tu comprends pas ce geste. Tu cherchais un truc pour couper court à cette discussion qui risque de tourner au carnage si tu ne l'arrête pas. Tu te confieras un autre jour. Ton corps a réagit sans te laisser le temps d'y réfléchir.

"Hmm. Après réflexion je te trouves bien plus drôle comme ça qu'en train de débiter tout un tas de connerie sur ta bromance."

Constatation. En même temps, tout est plus attrayant que le sujet Joach et la discussion conflictuelle dans laquelle vous vous êtes lancés. Autant retourner au bungalow et se taper des délires. Même si ça signifie avoir Joach pas loin. Enfin, tu ris. Tu souris. Et tu le regardes. Tu fais la moue, prend sa tête avec une main et le fait se placer devant le miroir afin qu'il admire ton travail.

"Pas toi ?"

Tu le laisses devant la glace, et sort ta serviette propre avant de lui tendre.

"Bon aller tiens Dude, reste pas trempé comme ça, à la sortie des nanas risquent de te sauter dessus, ça contrarierais tes plans avec Joach. "

Ironie. Sarcasme. But enjoy.




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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockMer 5 Mar 2014 - 13:15


playful



▲▼



SPLASH.

Je garde les yeux clos, un instant, sentant l’eau couler sur tout mon visage.

... Je venais d’enlever mes lentilles pour mettre mes lunettes. Je rouvre les yeux, ne vois rien derrière les gouttes qui sont encore sur les verres. Je souffle un léger rire, secouant doucement la tête en ôtant mes lunettes pour les nettoyer dans le bas de mon tee-shirt.

« Hmm. Après réflexion je te trouves bien plus drôle comme ça qu'en train de débiter tout un tas de connerie sur ta bromance. »
« Blaireau. »

Je lève les yeux, lui jette un sourire sans vraiment le voir, flou. Alors, sa main imposante vient écraser mon crâne pour me faire pivoter devant le miroir, et il se fout de moi. Je remet mes lunettes en place, ma vue s’éclaircie, et constate la gueule que j’ai, à moitié trempé - surtout au niveau des cheveux. MERCI NEIL, J’AVAIS PAS REMARQUE QUE J'ÉTAIS TREMPE.

« Bon aller tiens Dude, reste pas trempé comme ça, à la sortie des nanas risquent de te sauter dessus, ça contrarierais tes plans avec Joach. »

Je récupère la serviette, frotte rapidement mes cheveux avant de la laisser pendre autour de mon cou dans un « tsss. » après lequel je vais récupérer mon sac que je glisse sur mon épaule. Alors, je lève les yeux sur lui, un fin sourire aux lèvres et une lueur taquine dans le regard. Je fais un pas.

« T’en fais pas Neil, le seul que ça excite de me voir mouillé, c’est toi. »

Et je lui colle une main au cul en le frôlant, lui lançant un regard narquois, pour le dépasser et quitter la salle sans un regard en arrière.

... C’est pas si dramatique, en fait. Si il tient absolument à ce que j’ai les mêmes délires avec lui qu’avec Joach, si c’est la seule chose qui peut le faire sourire... pourquoi pas ? A l’instant, c’était un test, et je me rend compte que ce n’est pas si terrible que ce que j’imaginais. j'ai balancé cette phrase, j'aurai balancé la même à Joach, c'est pas vraiment sérieux. C’est bien la première fois de notre vie que je le touche comme ça, j’aurai bien aimé voir sa tête. Enfin. C’est lui qui l’a cherché. Il me réclame la même amitié que celle que j’offre à Joach - si y’a que ça, j’vais lui donner. Je m’arrête dans le couloir, n’entendant pas ses pas derrière moi.

« Bon, tu viens, Princesse ? »

...On va voir si ça l’amuse tant que ça. Enfin, autant appeler Joach princesse est assez simple, vu qu’on a la même carrure. Autant, la princesse, entre Neil et moi, ça a plutôt tendance à être moi, vue sa putain de carrure. ... Dans notre supposé couple, même si ce n'est qu'un délire, aucun doute qu'il serait le dominant. Cette pensée m’agace. Je baisse la tête, passe un coup de serviette sur mon tee-shirt, tout mouillé.


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MessageSujet: Re: Unsaid.   Unsaid. 1400359500-clockVen 7 Mar 2014 - 15:44
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Euphorie. Rire. Sarcasme. ça fais un moment que tu rumines dans ton coin. Et t'en a marre. T'as bien vu que ça changeait rien, alors tu tentes de trouver des choses plus constructives pour ne pas te fighter toutes les trente secondes pour x ou y motif. Bon ok, balancer ta flotte dans la tronche d'Heath, c'est pas quelques choses de très réfléchi. Mais tu voyais pas quoi faire d'autre à part ça pour te sortir de ce pétrin. Tu redoutes toujours de lui avouer la vérité. T'as peur qu'il se moque. Même si pour toi, Heath est au dessus de ça, aucun doute que ça entacherait votre amitié. Tu l'observes. Il semble un peu désorienté. T'as même oublié qu'il avait ses lunettes. Il ne doit plus voir grand chose à cause de ta connerie.  

« Blaireau. »

Tant d'amour dans un seul mot. Il te sourit sincèrement, malgré les gouttes qui lui tombent sur le visage. Tu t'attendais plutôt à ce qu'il te gueule un peu dessus où à ce qu'il joue le frustré. Mais non.

« T’en fais pas Neil, le seul que ça excite de me voir mouillé, c’est toi. »

Si tu savais à quel point tu dis vrai. Tu restes silencieux, répondant mentalement. En effet, il est toujours aussi beau pour toi. Mais ton subconscient te dictes que les filles de Prismver ne supporteraient pas non plus d'avoir sous les yeux pareil spécimen. Après tout, ça fait bien 7 ans que tu craques pour lui. Certes, son caractère y est pour quelques choses. Mais son physique également. Sa bouille taquine te fais littéralement fondre. Pareil pour ses yeux de couleur chocolat. Et tu ne penses pas avoir de mauvais goûts en matière d'hommes. Donc les filles devraient penser la même chose. PAFF. Main au cul. Sur le moment, tu comprend rien à ce qui t’arrive. Le feu te monte aux joues immédiatement. Tu rougis. Ta face doit au moins avoir la même couleur que la teinture de Pytha en ce moment. T'y comprends rien. Tu te demande même ce qui a bien pu réellement se passer et si t'as pas rêvé. Tu tournes la tête dans un sens, puis dans l'autre. Il n'y a que toi et lui. Personne d'autre. Puis ensuite, tu te met à le suivre du regard. Fort heureusement, il ne te fixais pas l'instant d'avant. Sinon il aurait certainement remarqué ton regard de paumé.

«Ouai, ça doit être ça.»

Tu murmures trois ans plus tard. Ironique. C'est pas dans les manières d'Heath de faire ça. Habituellement, il réserve ces niaiseries à Joach. Mais avec les crises que t'as piqué, il a dû se dire que s'il faisait pareil avec toi, tu cesserais de les lui briser. Bizarre. Tu sais pas vraiment quoi faire. T'es limite complétement abusé. Si ça continue comme ça, tu ne sais pas si tu le supporteras. Une fausse relation vaut-il mieux qu'une inexistante ? Ces sous-entendus exagérés ne risquent-ils pas de te faire craquer à force ? Tu ne risques pas de lui réclamer davantage par la suite ? Toutes ses questions te bousillent le cortex, si bien que tu restes planté au milieu des vestiaires au lieu de le suivre.

« Bon, tu viens, Princesse ? »

Lui aussi il a remarqué que tu ne suivais pas le mouvement. ça te tracasses de pas savoir quoi faire.  Tu le fixe, réfléchissant à une potentielle réponse reposant sur la modération de tes sentiments. Princesse... C'est un peu exagéré quand même. Depuis quand les princesses sont plus imposantes que leur prince ?

« Objection Ackland. C'est toi La Princesse. J'ai une tête de gonzesse sérieusement ? »

Tu gueules pas, mais t'as haussé le ton. Ok, c'est nul. C'est con. Mais tu voyais pas quoi lui répondre d'autre. La vérité ? Certainement pas. Autant mettre une robe et lui demander de l'épouser. PTDR. Hors de question. T'as beau être gay, c'est pas pour autant que tu tiens pas à ta virilité.

« En plus regarde, on a plus l'impression que je viens de te sauver de la noyade que le contraire, non ? Si on omet le fait que c'est moi qui t'ai balancé l'eau à la gueule. »

Et t'en rajoutes une couche en plus de ça. Comme si c'était pas assez. Tu l'as sortis de façon si narquoise et naturelle que ça te surprends presque. Enfin, tu emboîtes le pas afin de le rejoindre, rangeant ta bouteille vide dans ton sac de sport.




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