Sujet: Lamentful miss ♫ [PV Aaron] Ven 7 Mar 2014 - 14:37
Lamentful miss ♫
feat.Aaron N. Strauss
Les étoiles brillaient de mille feux cette nuit, la lune était dans son manteau de quartier et ils avaient même prévu une pluie d'étoiles filantes. Mais Sonera s'en fichait royalement. Tout ce qui lui importait, c'était de trouver un endroit où passer ses nerfs et exprimer son ressentiment en toute liberté. Quelque part où personne ne la verrait, même si la soirée était bien avancée et que tout le monde devait être sorti ou dormait. Car elle était sur le point de craquer, et un petit rien pourrait allumer l'étincelle de sa mauvaise humeur. Et une Italienne en colère... Du moins elle, car Soni s'en balançait de connaître les autres italiennes en colère. Tout ça pour dire que Soni était une hystérique quand elle était de mauvaise humeur. Alors qu'elle errait au premier étage, allez savoir pourquoi, ses yeux bruns (pour une fois qu'elle sortait sans ses lentilles) se fixèrent sur le pont reliant la tour annexe. Et tout en haut de cette tour... Le toit ! Elle en aurait presque sautillé d'hystérie.
Sans aucune manière, elle ouvrit la porte en imaginant que ses parents se trouvaient à cette place et la referma avec autant de délicatesse qu'un lion qui ferait sauter la tête d'une gazelle. Elle se foutait bien de savoir qu'il y avait des gens qui dormaient à cette heure-ci, elle se foutait de les réveiller ou non, tant qu'ils ne venaient pas la voir. Et tant pis si un membre d'Entropy venait lui casser... Ah non pas ça. Quoiqu'au moins, la jeune fille pourrait se défouler autant qu'elle voudrait. Arrivée à l'extrémité du pont, Soni refit de même avec la porte qui se présentait à elle et regarda la petite brisure qu'elle venait de faire à la porte. Tant pis, c'était fait et si elle devait en payer les conséquences, elle le ferait. On verrait quand elle serait de bonne humeur. Avant de monter les escaliers, elle soupira fort, attendant d'être arrivée en haut pour relire ce que ses abruties de cons d'enfoirés de parents lui avaient envoyé, mais cela ne l'empêcha pas de proférer toutes sortes d'insultes en italien à leur encontre.
Une fois sur le toit, Sonera put enfin respirer à sa guise. Elle inspira profondément, expira profondément et sortit une lettre chiffonnée de son manteau noir. La jeune fille l'avait déjà lue une bonne dizaine de fois mais jamais elle ne se lassait de pester contre ses parents. Après tout, ils lui avaient rendu l'enfance impossible, elle devait bien le leur rendre, même si ce n'était pas en face. Encore plus à sa mère, qui avait écrit le bout de papier tâché de café.
Citation :
À notre chère fille,
Ta grand-mère nous a appris que tu étais partie dans une école spécialisée pour les débiles comme toi. J'espère que tu sauras t'intégrer parmi eux mais entre cas sociaux, vous devriez bien vous comprendre non ? Je ne comprendrais jamais ce qui cloche avec toi, peut-être t'avons-nous mal élevée... En tout cas, nous avons prévenu ton grand frère que tu étais partie sans donner de nouvelles, d'adresse ou tout autre contact de chez ta nonna Cordelia. Nous espérons que tu ne viendras pas démentir tout cela, il a le droit de vivre sa vie de jeune adulte en paix.
Bien à toi, tes parents qui t'aiment.
« Et mon culo, c'est de la pancetta peut-être ? Pff abrutis de parents, même pas foutus de reconnaître leur tort... »
Et une fois de plus, Soni s'énerva. Nouveau chapelet d'insultes en italien, proférés comme un boucher énumère ses pièces de viande. Elle était habituée à ce genre de mot et cela commençait à la blaser plus qu'autre choser, mais ce coup-ci, ils avaient menti à son propre frère. Son grand frère, la personne qu'elle respectait le plus en ce monde, la personne à laquelle elle tenait le plus et pour qui elle aurait fait n'importe quoi (sauf sauter d'un pont, elle tenait à sa vie, cela va de soi). Et même si Falco Di Gregorio n'avait pas toujours été un garçon modèle, Sonera le voyait comme un exemple. Et ses propres parents lui avaient menti. Ils auraient tout aussi bien pu dire qu'elle était morte, c'était la même chose.
Elle repéra une vieille palette abandonnée contre le muret, dans laquelle elle alla frapper avec le pied. Manque de chance, avec sa force de microbe, Soni eut plus mal que le morceau de bois, qui se contenta de bouger de quelques centimètres sans pour autant se casser. Elle retint à grand peine un grognement de douleur. C'est alors qu'un mort vint l'emmerder. Oui clairement l'emmerder, il n'y avait pas d'autres mots. Tout ça pour lui dire que les morts avaient besoin de repos, au même titre que les jeunes de son âge. Et ce dernier point ne lui plut pas du tout.
« D'abord, JE. NE. SUIS. PAS. UNE. GAMINE ! Ensuite, si vous voulez vous reposer, eh bien allez autre part merde ! La Terre est immense et il faut que vous veniez me gonfler quand j'ai MOI AUSSI besoin de calme ! Alors maintenant, cassez-vous et laissez-moi passer mes nerfs sur cette... Palette... Bon ok, je la ferme. Je suis pathétique... Désolée... »
Sonera alla donc s'asseoir à côté de la palette, qui serait sûrement sa seule amie cette nuit, et sortit de sa poche de manteau un porte-clés en forme de lapin. C'était un cadeau que son frère lui avait fait. Et alors qu'elle le tripotait comme un gri-gri précieux, les larmes vinrent. Une à une, puis en cascade. Vraiment, elle était pathétique. Elle cacha son visage entre ses bras, posés sur ses genoux repliés et se contenta de pleurer comme une gamine. Ca allait bien avec sa taille de microbe et son visage de poupée...
(c) Riva - Dragounours Rose
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Sujet: Re: Lamentful miss ♫ [PV Aaron] Dim 9 Mar 2014 - 23:19
❝ Lamentful miss ♫ « Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit ?...»
La sonnerie de Prism’ se fessait entendre, les cours de la journée, étaient enfin terminés, comme à son habitude, Aaron n’avait pas suivi un de ces cours, qu’ils soient générales, ou en option. Il avait eu une illumination, suite à ses cours de musique et de philosophie, il se ne voulait pas perdre le fil de cette inspiration. Il se dirigea rapidement vers sa chambre, déposa ses cours, avant de prendre son matériel de composition, et sa guitare, qu’il avait enfin reçu la veille. Il gribouilla quelques choses sur son carnet, puis se détendit, avant de s’habiller chaudement, sachant à l’avance qu’il n’allait pas rentré avant minuit. Il enfila une chemise blanche, un pantalon marron, accessoirisé de bretelles et de basket de la même couleur, avant de prendre un gilet rouge, et une écharpe noire, et de se diriger vers le toit avec son matériel, prêt à composer.
Arrivé à destination, il s’installa en hauteur, sur le toit de la cage d’escalier, commençant à composer, il y avait un silence, un magnifique silence, laissant ainsi une certaine liberté à son aspiration de notre beau brun. Il chantonna, composa, et retranscrit ce qu’il avait fait dans son carnet. Lorsque l’inspiration ne venait plus, il écoutait de la musique, puis s’assoupit. Les heures passèrent à vive allure, sans que le jeune homme s’en aperçoive.
Il fut réveillé brusquement par la porte que quelqu’un avait, « dé-li-ca-te-ment », refermé derrière lui. Qui pouvait passer ses nerfs ici, Aaron regarda l’heure, il ne pensait pas qu’il s’était assoupit aussi longtemps… Il se fit tout petit, et observa celle qui l’avait réveillé. C’était une jeune fille qui avait l’air d’avoir l’âge de sa sœur, et qui mesurait à peu près un mètre cinquante. Il se donna une claque, pour reprendre conscience de la situation. Il l’observa de là où il se trouvait, elle semblait en colère, elle se dirigea dans la direction du jeune homme. Que pouvait-elle bien faire aussi tard sur le toit ? Il entendit un autre bruit, elle venait de donner un coup de pied à la palette qui se trouvait non loin des deux adolescents, elle n’avait pas l’air très forte physiquement, vu comment elle poussa un grognement de douleur, ce qui attira l’attention de notre mystérieux brun, surtout lorsqu’elle cria.
► D'abord, JE. NE. SUIS. PAS. UNE. GAMINE ! Ensuite, si vous voulez vous reposer, eh bien allez autre part merde ! La Terre est immense et il faut que vous veniez me gonfler quand j'ai MOI AUSSI besoin de calme ! Alors maintenant, cassez-vous et laissez-moi passer mes nerfs sur cette... Palette... Bon ok, je la ferme. Je suis pathétique... Désolée...
A qui pouvait-elle bien parler ? Etait-elle schizophrène ? Aaron l’observa encore un peu, la jeune fille n’avait pas l’air méchante, mais elle était le genre de personne qui interloqué facilement notre petit « espion ». Il la vit sortir quelque chose de son manteau, puis l’entendit pleurer, Aaron ne pouvait pas voir ce qu’elle pouvait bien faire… Qu’avait-elle bien sorti de son manteau ? Un couteau, un pistolet peut être ?... Allait-elle se suicider, ici, sous ses yeux ? I l s’imagina les pires scènes qu’un être humain pouvait s’imaginer. Avant même qu’il le réalise, il sauta su toit jusqu’au sol, atterrissant ainsi aux côtés de la jeune fille sans bruit, avant de lui prendre le poignet, et de voir un porte clé en forme de lapin, il leva immédiatement les mains, en reculant.
► Excuse-moi… je pensais… je pensais que tu allais te suicider… Vraiment désolé…
Oh la boulette, quel idiot, il n’y a que lui qui peut s’imaginer ce genre de chose à cette heure de la nuit… Il la regarda sans bouger, laissant le silence s’installer, il était presque gêné de sa réaction. Il se calma, puis baissa les mains, et observa la jeune fille qui avait les larmes aux yeux…
Pathétique. Sonera se sentait pathétique. Nulle. Débile. Pleurer pour ça... Mais ses parents avaient réussi à toucher le seul point faible qu'elle avait les concernant. Habituellement, leur comportement ne l'atteignait même pas mais là c'était différent. Maintenant, son frère allait s'inquiéter, peut-être retourner ciel et terre pour la retrouver, ou bien... Ne rien faire du tout. Parce que leurs parents lui auraient peut-être dit même qu'elle était morte. Soni imagina son frère faisant son deuil, la pleurant sur un cercueil qui ne contiendrait même pas son corps. En fait, elle imagina tout et n'importe quoi capable de la faire pleurer encore et encore. Jusqu'à ce qu'elle ne se décide à sortir le lapin en porte-clés que Falco lui avait offert et qu'un fou ne sorte de nulle part et tombe à côté d'elle, pour lui prendre le poignet et découvrir... Un porte-clés ! Surprise, Sonera lâcha un cri et releva la tête pour finir par se relever entièrement et faire un bond en arrière, le visage rougi par les larmes.
Alors que le garçon se confondait en excuses, l'Italienne fut partagée entre l'envie d'éclater de rire et celle de lui jeter des insultes à la tête. Elle opta pour un troisième choix, celui de la dérision.
« Oui, j'ai décidé de mettre fin à mes jours avec ce superbe lapinou. Original non ? »
Un sourire humidifié par les larmes se dessina sur son visage et elle renifla bruyamment. Vachement ladylike, n'est-ce pas ? Soni se retourna pour chercher son paquet de mouchoirs en papier et se moucha aussi discrètement qu'elle le put. La honte quoi... Elle avait hurlé, elle avait pratiquement descendu la porte de ses gonds (ou presque hein, n'exagérons rien) et s'était tapé le pied contre une palette sous prétexte qu'elle voulait... Taper une palette pour s'énerver. Sans oublier son dialogue avec un mort, qui avait du paraître simple monologue de grosse débile aux yeux, ou plutôt aux oreilles du beau brun. Enfin, de ce qu'elle voyait avec sa vision floutée et humide, il était pas dégueu. Cette impression qu'il la prenait pour une folle lui tira d'abord un rire étouffé, puis un rire franc.
« Tu dois te dire que je suis complètement folle mon pauvre ! Entre me défoncer un pied sur cette gentille palette qui ne demande qu'amour et paix, ma tirade contre le monde... Enfin contre un chieur de mort, et ma face qui doit être en mode panda à cause du maquillage et des larmes... Enfin excuse-moi de t'avoir dérangé. Je... Je vais rentrer maintenant, j'ai assez fait de dégâts pour cette nuit. »
Des dégâts peut-être pas, passer pour une nouille c'était certain. Malgré son rire d'il y avait quelques instants, Sonera n'en avait pas moins le coeur lourd et pleurer devant quelqu'un était assez humiliant comme ça. Elle se dirigea donc vers la porte du toit, qui menait plus bas dans la tour annexe. Elle conserva son sourire pour rassurer le presque inconnu, même s'il lui disait bien quelque chose. Devon ? Arthur ? Un truc dans le genre. Mais une fois qu'elle l'eut dépassé, les larmes reprirent de plus belle. Malgré toute la bonne volonté qu'elle mit, Soni lâcha quand même un sanglot étouffé. Mais elle avait assez honte comme ça de s'être faite épinglée par un presque inconnu...
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Sujet: Re: Lamentful miss ♫ [PV Aaron]
Lamentful miss ♫ [PV Aaron]
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