Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake -
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Sujet: Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake - Dim 9 Mar 2014 - 1:23
Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira
feat : Jake MacClane
But I need something to pull me out this dump
Y avait des jours comme ça où quand le réveil sonnait, on l'éteignait et on se rendormait pour toute la matinée, pour réussir à émerger seulement vers 12h du lit, attraper deux trois vêtements, sortir grignoter un truc et retourner pioncer. C'était ce que Clove avait prévu lorsqu'elle avait éteint le réveil rageusement à 7h du matin pour enfouir sa tête sous son oreiller. Sauf que non. 5 minutes, 1à minutes, 20 minutes. Rien à faire, impossible de se rendormir. Oh elle aurait pu tendre le bras vers son sac au sol et sortir un ou deux somnifères à avaler, bien sur mais c'était pas vraiment raisonnable. Et aujourd'hui Clove voulait l'être. Enfin, du mieux qu'elle pouvait. Alors elle s'était levée en traînant des pieds, elle avait enfilé un vieux débardeur traînant au sol, son short et ses chaussures et était sortie en courant. Oui parce que pour Clove être raisonnable c'était bouger ses fesses, pas les asseoir sur une chaise en classe. Il fallait courir, courir jusqu'à en avoir mal aux pieds, jusqu'à être trempée de la tête aux pieds, jusqu'à ce que le souffle se fasse court et que le cœur batte à plein rythme dans la poitrine. Rapide morsure de la lèvre, et le goût du sang envahit sa bouche, la douleur son cerveau. Bien. Vraiment bien. C'était une bonne journée qui commençait, peut être irait-elle même faire un tour en mathématique aujourd'hui ou en histoire, pour célébrer tout ça. Alors Clove avait couru jusqu'à épuisement, elle avait couru jusqu'à oublier. Et puis merde elle était tombée. Ca arrivait de plus en plus souvent maintenant, quand son don s'activait alors qu'elle ne s'en rendait plus vraiment compte, quand elle ne regardait pas où elle marchait, quand elle ne sentait plus ce qu'elle écrasait. Et c'était la tête contre le gravier, les mains en avant et les genoux au sol qu'elle s'était retrouvée.
« Merde »
Y avait plus rien, plus de sensations, juste la vision des cailloux incrustés dans ses mains et du sang coulant le long de ses genoux. C'était toujours pareil de toute façon. Toujours. Elle aurait du courir plutôt à l'intérieur, elle avait voulu faire la maligne et voilà ce que ça lui offrait en retour. Des emmerdes. Clove se redressa doucement, gratta les cailloux de ses paumes et se dirigea vers un banc pour s'asseoir.
« Respire ma grande, respire... »
C'était pas le moment de paniquer. Non, vraiment pas. Pas le moment de faire une crise quand Charles n'était pas là derrière pour assurer. Tremblante elle fouilla dans les poches de son blouson pour tirer son paquet de cigarette et son briquet. Ils étaient jamais bien loin ces deux là, un peu comme sa béquille quotidienne, elle en avait besoin pour marcher. Après plusieurs essais infructueux à insulter de tous les noms son briquet elle réussi enfin à allumer sa cigarette qu'elle porta instantanément à ses lèvres. Ce fut comme un soulagement. Libérateur. Clove ferma les yeux pour savourer cet instant. L'idéal aurait été un de ces cachets qu'on lui avait refilé, le genre de décontractant bien dosé, pour aller avec. Mais elle n'avait pas ça et elle allait devoir s'en contenter. Clove rouvrit les yeux juste à temps pour éviter de se brûler avec les cendres et elle écrasa le mégot contre la pierre du banc avant de le remettre dans le paquet. Ouai, elle aussi elel avait vu Nausicaa et avait été traumatisée par le sort de la planète dans le futur. Les tremblements s'étaient stoppés mais pas son don, toujours actif elle ne ressentait rien, ni le vent, ni le soleil, ni même le sang qui commençait à coaguler au niveau de ses genoux. Inspirant un bon coup elle baissa les yeux pour regarder ces derniers : ils étaient vraiment pas en bon état, incrustés de graviers eux aussi, le droit était vraiment amoché. Charles allait encore lui faire la morale, lu demander ce qu'elle faisait de toute façon à cette heure à courir alors qu'elle aurait du être en cours. Oui, elle était une déception et elle le savait parfaitement. Rageusement elle délogea le dernier gravier de la chaire à l'aide de son ongle, tentant tant bien que mal de retenir ses larmes. Bon sang ce qu'elle avait envie de hurler, de frapper. Ce qu'elle fit d'ailleurs. Elle se leva d'un bon et comença à donner des coups de pieds au banc.
« Merde, merde, merde, merde, merde. Je vous emmerde tous. Et je t'emmerde Clove. Et puis merde. »
Ca y est, les larmes coulaient. Enfin. C'était pas vraiment aussi libérateur qu'elle l'espérait. Il fallait qu'elle arrête, elle le savait, à frapper comme une dingue contre la pierre elle risquait de se briser la cheville. C'était déjà arrivé une fois, elle avait frappé jusqu'à se rendre compte que l'os prenait un angle bizarre. Alors Clove donna un dernier coup avant de se rasseoir, essuyer ses larmes et se rallumer une nouvelle clope.
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Sujet: Re: Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake - Dim 9 Mar 2014 - 19:59
Don't let the world bind you down
Encore une journée comme les autres à Prismver. Levé tôt, passé par la douche, attaché la longue chevelure en une haute queue de cheval et mangé comme trois. Voilà mon rituel du matin, accompagné presque à chaque fois de Marlboro, mon lézard. J’avais ensuite enfilé mon uniforme et pris mon cartable de façon un peu lunatique, soit en fronçant les sourcils et en réfléchissant pensivement. J’allais commencer en anglais, sans doute la seule matière où je n’étais pas complètement paumé. Après tout, malgré le petit truc magique qui devait permettre à tout le monde de parler l’anglais, la grammaire et tous ces autres trucs n’étaient pas gagnés pour autant. J’étais né avec l’anglais, donc c’était assez facile pour moi de suivre le niveau, surtout dans une classe bourrée de E. La plupart étaient encore plus barjots que moi, et pourtant je n’avais pas l’air d’un premier de classe. Mais c’était notre réputation et on ne fait pas de fumée sans feu, c’bien connu. Alors donc, je m’étais pointé un peu en retard et était allé m’asseoir au bord de la fenêtre, dans le fond de la classe, mon arrivée faisant taire les causeurs le temps de me jeter un regard. Oui, c’est ça, regardez le grand méchant qui fait son entrée et allez pas lui chercher d’emmerdes, comparé à tous ces autres crétins moi je tiens à mon diplôme donc s’ils peuvent me ficher la paix, moi je m’en plaindrai certainement pas. La prof commença la leçon et je l’écoutai au départ attentivement, la première petite demi-heure. Quand j’avais compris que j’étais là pour rien, je m’étais barré sans demander mon reste, en plein cours, claquant la porte derrière moi tant et si bien que tout le monde se demanda sans doute pourquoi j’étais venu. Bande de cons, pas un capable de comprendre qu’elle était en train de répéter la matière du cours précédent, parce qu’aucun de ces guignols n’avait été fichu de l’écouter. Je me dirigeai vers la cour, parce qu’avec ça j’avais bien envie d’en griller une et que j’étais quand même pas assez con pour le faire en plein couloir. Pas que je me soucie du règlement, qu’ils essaient de m’enlever mes clopes pour voir. Non, simplement j’étais capable de comprendre que les gens qui ne fumaient pas, bah ils n’avaient pas à endurer ma fumée. C’était mon choix personnel et j’allais pas non plus aller les empoisonner avec ça. Vivre et laissez vivre quoi, j’suis sur que vous connaissez.
Donc, ouais, j’étais arrivé dehors et j’avais pris mes Marlboro, pas le lézard cette fois, les clopes, et m’en était allumé une. L’extérieur était plutôt calme, faut dire il y avait pas grand monde dehors en pleine heure de cours. Enfin, c’était sans compter la petite blonde plus loin. D’ailleurs, parlant d’elle, je fronçai les sourcils encore un peu plus quand je remarquai ses genoux, couverts de sang. M’enfin, c’était pas mon problème, j’allais pas non plus courir à l’aide de tous les sales gosses qui se faisaient un peu mal. Je venais de terminer ma cigarette et de la jeter dans une poubelle lorsque la naine se leva, se tournant vers le banc pour le ruer de coups. Si elle était en manque d’argent et qu’elle voulait en extorquer à quelqu’un, c’était pas la meilleure option, encore moins pour se défouler. Manger de la crème glacée comme toutes les autres pauvres filles elle connaissait pas? Dans tous les cas, elle semblait pas prête de lâcher l’affaire, même qu’elle semblait pas du tout être freinée par le banc qui, pourtant, avait l’air vachement solide, même qu’il commençait à être taché de tout le sang qui avait déjà coulé de ses genoux et je voulais même pas imaginer l’état de son pied après ça. Quand je vous disais qu’il y a des gens tarés dans cette école. Mais à la voir se rasseoir et s’allumer une nouvelle cigarette, essuyant des larmes, je poussai un soupir et m’approchai, les mains dans les poches, le regard toujours un peu menaçant. Je m’arrêtai à quelques mètres d’elle, la regardant de haut. Bah quoi, j’ai pas trop le choix! 1m88 et elle devait faire 1m65 à tout casser, sans doute moins, et elle était assise. J’allais pas non plus me mettre à genou devant elle quoi! J’aimais pas trop me mêler des affaires des autres normalement, mais je pouvais pas m’empêcher de me dire que cette fille là, ça aurait tout aussi bien pu être ma sœur et que ce pourrait toujours l’être en fait. Alors si c’était la Puce, j’aurais pas détesté qu’un type bien vienne lui demander s’il pouvait l’aider pendant que moi je pouvais pas.
« Hey, la naine. À ta place j’irais vite fait à l’infirmerie, faut pas laisser trainer ces trucs là. »
Et rien dans mon ton n’avait laissé croire à une suggestion. C’était un ordre et si la petite blonde voulait pas m’écouter, j’en avais rien à faire de la trainer là-bas par moi-même, de force si nécessaire. Dans tous les cas, je préférais tenter ça avant d’utiliser mon pouvoir. De un c’était embarrassant qu’un type comme moi ait un truc aussi nul, et de deux j’aurais l’air vachement con de m’écrouler de fatigue après ça. Surtout qu’un type grand comme moi, on ne traine pas ça jusqu’à l’infirmerie comme on le voudrait bien. Parce que bon, dans les films et toutes ces autres séries, c’est souvent une jolie petite gamine qui s’occupe des soins ou un truc du genre, mais en fait c’est du bidon. Vous avez pas idée de l’énergie que ça consomme que de soigner des blessures avec un pouvoir de guérison, c’est pas pour rien que je m’assure de toujours être au sommet de ma forme physique.
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Sujet: Re: Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake - Dim 16 Mar 2014 - 15:52
Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira
feat : Jake MacClane
But I need something to pull me out this dump
Clove inspirait, expirait, encore et encore, serrant bien trop fort sa cigarette, comme si elle cherchait une chose à laquelle elle pouvait se rattraper. Même si elle ne sentait pas ses doigts tordre le bâtonnet, elle le voyait se consumer et se briser petit à petit. Elle savait qu'elle le touchait. Et savoir c'était survivre. Et puis soudain quelque chose brisa sa concentration. Des mots, une voix pas très aimable, de l'ombre. Clove détacha son regard de sa main et leva les yeux. Bon sang ce qu'il était grand. Et rouge. Et tatoué. Et impressionnant. Elle avait envie de le frapper pour être aussi imposant, c'était injuste. Elle était tout son contraire, petite, terne, fade. Mais c'était pas ça qui la ferait flipper ; Non, elle, des grands comme ça, elle en bouffait au petit dej. Il venait de dire quoi déjà ? Il allait la prendre pour une retarder à ne rien répondre, se contentant de le regarder. Après tout elle l'était, retardée. Quand même un peu. Même ses parents avaient abandonnés. Bon. Apparemment il venait de lui dire d'aller faire soigner ses genoux. Le pauvre, s'il savait. Un rire nerveux lui échappa et elle se leva pour lui faire face. Pas une bonne idée. Elle lui arrivait à peine au menton. Mais qu'importe.
« La naine elle t'emmerde ok ? »
Ouai. Vraiment. Elle avait pas besoin d'un idiot décide de venir s'occuper d'elle. Franchement. C'était rien du tout. Y avait qu'à regarder ses cuisses ou ses bras, couverts de balafres roses/blanchâtres. Elle allait pas courir à l'infirmerie à la moindre blessure un peu superficielle non ? Et puis zut. En soupirant Clove se rassit sur le banc toujours en regardant l'inconnu. Elle était fatiguée. C'était fatiguant.
« Juste que si je vais à l'infirmerie elle va encore m'engueuler et parler aux profs et ça sera le bordel complet tu vois ? Et j'ai pas vraiment besoin de ca en ce moment. Compris le géant ? »
Oui. Vraiment pas. Et puis elle avait toujours détesté l'infirmerie. Ca lui rappelait à quel point elle était impuissante face à son corps, face à ce « don » qui n'en était pas vraiment un. Sérieux, qui s'était levé un matin en se disant : oh je voudrais pouvoir ne plus rien sentir physiquement ! Pas elle. Vraiment pas. Imaginez ce que c'était de ne même pas pouvoir sentir les aliments dans la bouche, de marcher sur des bouts de verre brisé sans s'en rendre compte et même, être incapable de ressentir le contact, pourtant essentiel, de gens comme son frère. C'était à en devenir fou. Et le monsieur devant elle ne devait sûrement pas avoir ce genre de problèmes existentiels. Peut être qui si. C'est vrai. On était dans une école de fous et certaines personnes avaient vraiment des dons merdiques. Genre, Charles. Ils étaient qu'une famille de dégénéré de toute façon. Clove sorti une nouvelle cigarette de son paquet et l'alluma, prenant bien soin à ne pas trop serrer trop fort cette fois ci, ça coutait cher ces merdes. Mais au moins ça la calmait. Elle était pitoyable pas vrai ?
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Sujet: Re: Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake -
Ô j'ai beau jouer les costauds, je sais comment ça finira - Jake -
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