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 Too much.

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MessageSujet: Too much.   Too much. 1400359500-clockMar 18 Mar 2014 - 15:36




Ca lui a fait l’effet d’une bombe quand il a vu, d’abord, les quatres heures collées à Ulysse. Quatre heure, c’est énorme. Surtout pour un A. Surtout pour Ulysse. Alors, à partir de là, il s’est mis à flipper. Il s’est mis à imaginer des scénarios; que leur rupture, ou le baiser à Sarah lui ai fait péter un câble. Qu’elle ait fait une connerie. Utilisation du don. Agression d’un élève. ... Ulysse ?! Agresser un élève ? Mais qui ? Pourquoi ? Et à la vitesse de l’éclair, derrière ses yeux inquiets, dans son esprit vif défilent Charlie, Neil, Sarah. Pas Neil, c’est impossible, il était avec lui à Londres. Sarah ? Non, ça lui semble tellement improbable. ... Charlie ? Son coeur se serre violemment, et il entrouvre les lèvres, inspirant avec force. Non. Non. Tu délire. Il secoue la tête, cherche alors des yeux l’endroit du panneau où sont affichées les rumeurs, se déplaçant de quelques pas; si Ulysse a agressé quelqu’un, Shu en a forcément parlé. Il balaye des yeux les rumeurs, recherchant son portrait, son nom, son surnom, n’importe quoi. Et alors, il trouve ce qu’il cherche.

Rumeur de Shu:

Il lui faut plusieurs lectures pour assimiler. Yeux écarquillés, il lit, relit, cille, réfléchi à toute vitesse. Défie la Reine ? Quand ? Pourquoi ? Et ces mots, qui font palpiter son coeur, battre ses tempes, se raccourcir son souffle. Bravo Entropy. Il recule, saisi ses cheveux d’une poigne, fixant le tableau, réfléchissant; complètement coupé du monde qui l’entoure. Un regard rapide à l’horloge: 10:30 am, dans une demi heure Ulysse sortira de la salle de colle. Il se met en route.

Et l’ascension est longue, jusqu’au sommet de la tour. A chaque marche il réfléchit, à chaque nouveau pas, une nouvelle question. Passé inaperçu au milieu des histoires de coeur. Alors c’est arrivé il y a un moment. Avant ou pendant les rumeurs de couple. Mais Ulysse connaissait déja son lien avec Entropy. Alors, ça s’est passé pendant ces deux mois. Pendant qu’il sortait avec Ulysse, elle défié Prudence. Subit sa magie. Prudence l’a mise k.o.

Et lui, il n’a rien vu. Il n’a rien vu mais se souvient parfaitement de la sensation du don de Prudence sur son propre corps. Elle l’a sonné, mais il était encore conscient. Il pouvait marcher. Il avait atrocement mal, mais Prudence y était allé doucement.

Mais elle a mis k.o Ulysse. Elle y est allé fort. Ulysse à dû souffrir, souffrir à un point que l’on ne peut même pas imaginer. Par sa faute à lui. Et il n’a rien vu. Elle ne lui a rien dit, et il n’a rien vu. Il s’arrête, en plein milieu des escaliers. Il respire avec force, rapidement; ses mains tremblent sur la barrière il se laisse tomber dessus, s’y agrippant, son regard tombant dans la hauteur de la cage d’escalier, dans le vide sous lui.

Calme-toi. Il ferme les yeux, déglutit, mais mains et lèvres tremblent. Et il étouffe. Crise de panique. Calme-toi. Il faut que tu lui parle. Calme-toi. Il appose son front contre la barrière glacée. Se force à respirer de grandes bouffées d’air. Ces crises sont apparues depuis que Prudence l’a attaqué. Comme si, quand le stress le prend violemment, son sang se remettait à faire n’importe quoi. Il a des fourmillements, des coups de chaud, il étouffe; les mêmes sensations que ce que lui ont fait le don de Prudence, mais de façon minime.

C’est arrivé très peu de fois. Et ça n’a jamais été grave. Il n’en a parlé à personne, comme d’habitude. Il parvient à se calmer, cette fois encore. Après une minute immobile, à ne se concentrer que sur sa respiration, il parvient à relever la tête, et doucement, se remettre en route. Mais il n’arrive plus à réfléchir. Pourquoi, Ulysse ? Quand, qu’est-ce qui t’a pris ? A t-elle voulu le venger ? Ca ne lui ressemble pas, et lorsque Prudence a attaqué Heath, ils n’étaient pas encore ensemble.

Il n’y comprend rien, ça lui fait mal, juste mal de savoir qu’elle lui a caché ça. ... Mais n’est-il pas lui même celui qui cache tout aux autres ?

Appuyé contre le mur, juste à côté de la salle, il attend, bras et jambes croisées, visage fermé. Il commence à y avoir du monde dans le couloir, à l’approche de 11h. Nerveux, il patiente, regarde l’heure sur son téléphone régulièrement.

Et, enfin, elle sort. Pas vu, ou ignoré, qu’importe, elle s’élance dans la direction opposée, si bien qu’il doit se redresser vivement pour lui attraper le poignet, lâchant son prénom comme une demande. Et, ne lui laissant pas le choix, il la lâche, s’approche d’elle pour la contourner, s’interposant entre elle et sa direction.

Alors, son regard tombe dans le sien. Pour la première fois, depuis leur rupture. Et c’est l’image d’un gouffre, d’un vide, qui s’impose à son esprit. Un vertige. Il croise les bras, glissant ses mains sous ses aisselles, inspirant une grande bouffée d’air, cillant. « Je... Salut, je... » Lèvres entrouvertes, il cherche ses mots, est totalement déstabilisé face à elle. il ne sait pas quoi lui dire, comment lui dire, comment se comporter, comment la regarder. Il ne sait pas si il a le droit de lui parler, si elle va le haïr, lui sourire, lui en coller une ou l’ignorer. Et toutes ces questions lui nouent la gorge, mais faut que l’essentiel sorte, alors il décroise les bras, lève sa main dans ses mimiques habituelles, hochant la tête. Et dans un souffle bas, car il y a du monde autour, lâche. « ... Prudence ? .. Un duel ? Quand, pourquoi ? Pourquoi tu me l’a pas dis ?! C’est quand on était ensemble Fanì, qu’est-ce que... »


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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMar 18 Mar 2014 - 21:13


everything is fallin' down



Honte. Culpabilité. Ulysse est tombée. La princesse parfaite est à terre. Trainés dans la boue par Shu, trainait à bout. À bout de nerfs, à bout de tout. Et elle s'enfonce en elle-même à chaque regard, elle creuse sa propre perte à chaque pas. Tout le monde la regarde, tout le monde l'observe. Avant Ulysse c'était miss perfection, maintenant c'est la A qui a défié Prudence et qui s'est fait mettre k.o, c'est la A qui est tombé amoureuse d'un membre d'Entropy. C'est la A qui passe quatre heures en colle pour utilisation abusive de son pouvoir sur un élève. Et ça la bouffe, ça la mange et l'eau de sa peine boue à chaque instant en y repensant. Car c'est profondément injuste qu'elle soit la seule à devoir subir la honte de la retenue. Alors que c'est Prudence qui a commencé à user de son pouvoir en première. Même avant elle, quand elle a attaqué Entropy et pourtant jamais on ne la verra en heure de colle. Parce que cette fille est une lâche, une petite protégée qui n'a pas à assumer ses actes.

Et ça Ulysse ça la dégoûte du système.

Elle soupire, son crayon tape nerveusement le bord de sa feuille. Ses cheveux sont lachés désordonnés, son maquillage est simpliste et elle n'a aucune trace de rouge à lèvre. Elle se sent toute petite minable, et en quatre heures elle a le temps de repenser à sa vie. Pourquoi a t'il fallu qu'elle tombe amoureuse d'Heath. Comment avait-elle pu être aussi naïve de croire que son amour était le plus important et qu'importe les épreuves elle aurait pu les surmonter. Surtout quand elle se rend finalement compte qu'elle était la seule à y croire. La seule à prendre des risques, à se mouiller. Lui ? Lui il a subit, il a vécu et il s'en est tiré dans une magnifique pirouette. Et c'est elle qui a tout perdu. Son amour, sa réputation, sa fierté.

Au revoir madame perfection. Au revoir Ulysse.

L'heure de la libération sonne enfin et elle est presque déçue, parce qu'elle aurait voulu rester enfermé ici plus longtemps. Parce qu'elle sait que de sortir sera pire que de rester enfermé.Parce que dehors il y a les gens, dehors il y a les regards, les messes basses. Et dehors il y a … Heath ?! Son cœur rate un battement, il tombe et diffuse un poignant frisson dans sa chute. Pourquoi il est là ? Qu'est-ce qu'il veut ? Non Ulysse. Résiste. Alors elle se tourne et marche aussi vite qu'elle peut, elle feinte l'ignorance, mais sa main vient saisir son poignée et c'est tout son être qui s'emballe. Faní.. encore. Elle inspire, se tient droite, et s'apprête à affronter le renard.

Je.. Salut, je...
Salut. Murmure. Ça lui a fait mal de se contenter de ça mais ça lui a fait encore plus mal de devoir lui parler. Elle a honte, alors comme lui sa voix est faible. Elle était pas prête à ça, prête à affronter son ex, comme ça à la sortie de sa première retenue, comme ça après avoir apprit que son meilleur ami l'aimait, qu'il avait embrassé Sarah et qu'il l'avait sûrement quitté pour retourner baiser Charlie. Elle n'était pas prête à affronter son échec, ses démons. Et elle se demande si tomber amoureuse de lui n'était pas là son véritable échec.

... Prudence ? .. Un duel ? Quand, pourquoi ? Pourquoi tu me l’a pas dis ?! C’est quand on était ensemble Fanì, qu’est-ce que... 

Elle fronce les sourcils. Oh non pas ça, tout sauf ça. Elle ne s'est expliqué avec personne et la dernière personne avec qui elle a envie de parler de ça c'est bien lui. Elle recule et se résigne. Elle connait l'emprise qu'il a sur elle et elle constate qu'il l'a toujours malgré tout ça, elle sait qu'elle devra y passer à un moment ou un autre alors pourquoi pas maintenant ? Pourquoi attendre ? Plus vite l'instant serra passé plus vite elle pourra s'en aller et enfin commencé à l'oublier.

Parce que. Je. Elle mordille sa lèvre. Mmh. Je te l'ai pas dis parce que j'suis rentrée en Grèce le soir même, j'en ai pas eu l'occasion.

Et puis c'est pas comme si il s'était alarmé et qu'il lui avait demandé de ses nouvelles plus que ça. C'est pas comme si il s'était arrangé pour l'appeler. C'est pas comme si il avait attendu passivement qu'elle rentre de Grèce tout en ne sachant pas si oui ou non elle allait rentrer auprès de lui. En bref, c'est pas comme si il en avait eu quelque chose à faire.

Et je te l'ai pas dis en rentrant parce qu'on avait d'autre chose à penser, j'avais d'autres choses à penser. Comme sa perte d'argent soudaine, son obligation de trouver un emploi dans de bref délais, la déception dans les yeux de ses parents quand ils ont vu ses blessures, la tristesse quand elle leur a dit qu'elle apprendrait à vivre par elle-même. Elle soupire, son cœur se sert. Et dans son ventre ça se tord dans tout les sens. Mais je t'ai dis qu'elle t'avait dans sa ligne de mire, voilà comment je l'ai su.

Et oui elle est bien conne Ulysse même au plus bas, elle avait quand même pensé à lui en premier. Elle déglutit, sa lèvre saigne à force de trop la croquer. Son regard se pose ailleurs, distant, lointain. Elle esquisse un sourire qu'elle essaye de rendre vrai. Et elle se force vraiment. Et ça paraît presque vrai. On pourrait largement y croire.

Mais qu'importe, tout va bien. Finalement ce n'était pas si terrible. Elle hausse les épaules, plante son regard dans le sien et sourit plus franchement. Je vais bien. Très bien.


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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMar 18 Mar 2014 - 21:45



Vraiment, Ulysse ?

Il la fixe, entre surprise et incompréhension. Réellement, elle lui a pas dit à cause de la Grèce ? Et elle a eu d’autres choses à penser après ? ... Il l’observe, essai de démêler le faux du vrai. Elle est étrangement calme. Elle semble sereine, trop sereine. Mais il la connaît - cet événement, ces heures de colle, ces rumeurs... Ca l’atteint forcément, il sait qu’elle est au plus bas,  il sait qu’elle souffre...

... Alors pourquoi est-ce qu’elle a l’air d’aller si bien ? Il refuse d’y croire,et en même temps, se trouve égoïste, horrible de chercher le malheur là où il n’est peut-être pas. Peut-être plus. « Mais qu'importe, tout va bien. Finalement ce n'était pas si terrible. Je vais bien. Très bien. » Il cille, la fixant, immobile. Elle a la tête haute sans être hautaine. Elle est forte et douce. Elle est sûre sans être suffisante. Elle est... diablement normale. Ca ne lui ressemble ni à elle, ni à l’état dans lequel elle devrait être après tout ça. Après tout ce qu’elle a subit.

Et pourtant, elle a l’air d’aller bien.

Elle semble vouloir reprendre sa route et il se pousse, dérouté. Ebranlé. Parce-que lui souffre encore de leur rupture. Il souffre du poids d’Entropy. Il souffre des rumeurs de Shu, du regard des gens. ... Et il y a cette histoire, avec Neil. Il se secoue mentalement l’esprit, déglutissant, revenant à la réalité. « ... Alors tant mieux... » Il sait pas si il doit y croire ou non. Si il a envie d’y croire.

Bien sûr qu’il voudrait que ce soit vrai. Qu’elle aille bien. ... Mais l’ironie qui voudrait qu’il souffre plus qu’elle le dérange. Egoïste, Heath. Tu es vil, sur ce coup là. Tu es mesquin. Arrogant. Méprisant. Fourbe. Le renard acquiesce de la tête en silence, dans son dos, et lâche, essayant de se donner un peu d’allure face à cette Ulysse qu’il ne connait pas. « Je suis content que tu aille bien. Vraiment. » Il le pense. Il veut le penser, le plus sincèrement du monde. Don’t trust the fox. Putain, Heath, c’est quoi ton problème ?

Blessé dans son amour propre ? Qu’elle l’ai balayé si vite de sa vie ? Oui. Non. Il en sait rien. N’a t-il pas embrassé Sarah juste après sa rupture ? N’a t-il pas, à Londres, .... « Je... Ecoute... » Il revient à elle, cherche ses mots, quelque part sur le sol. « ... J’ai du mal à te croire, Fanì. Je te connais... C’est sûrement par fierté, ou pour me rassurer, j’sais pas, mais je sais que tout ça t’atteint. Les heures de colle, Prudence... Si tu t’en es remise de la rupture, tant mieux, j’demande que ça. Mais c’est pas une raison pour me faire croire que tout va bien si tu souffre... » Il inspire, détourne de nouveau les yeux, glissant ses mains dans ses poches. « Si tu vas bien, tant mieux. Mais si c’est pas le cas, tu peux m’en parler... J’suis toujours là, je... j’serai toujours là pour toi, tu l'sais quand même... ? » Il déglutit, repose son regard dans le sien. Il a pas envie que ça devienne une relation superficielle, de Salut ça va ouais et toi systématique, qu’il n’y ait plus rien derrière. Parce-qu’il tient à elle, il s’est accroché à elle.

Mais là, il est face à Ulysse qu’il ne connait pas, une fille normale et qui semble légère, sans soucis; une fille qu’il ne connaît pas et qui le trouble, lui qui est, aujourd’hui, totalement paumé.
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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMar 18 Mar 2014 - 22:31


Real me


ceci est la musique parfaite mais elle est impossible à partager donc merci de cliquer

... J’ai du mal à te croire, Fanì. Je te connais... C’est sûrement par fierté, ou pour me rassurer, j’sais pas, mais je sais que tout ça t’atteint. Les heures de colle, Prudence... Si tu t’en es remise de la rupture, tant mieux, j’demande que ça. Mais c’est pas une raison pour me faire croire que tout va bien si tu souffres.. Si tu vas bien, tant mieux. Mais si c’est pas le cas, tu peux m’en parler... J’suis toujours là, je... j’serai toujours là pour toi, tu l'sais quand même... ? 

Il ne la connait pas. Se remettre de la rupture elle ? Non. Elle ne s'en remet pas. Elle ne se remet pas d'avoir aimé quelqu'un si fort pour rien. Car c'est ce qui en résulte de tout ça. Rien du tout. Juste des rumeurs abjectes, des images insoutenables de lui avec d'autres filles. Des piques dans son dos et la sensation d'avoir atteint l'enfer dans lequel elle croyait pourtant se complaire. Mais voilà. Ulysse s'est perdue. Ça fait deux mois qu'elle se perd, qu'elle cherche une lumière pour la guider dans la nuit. Elle avait besoin de ses bras, elle avait besoin de son amour pour avancer et briller à son tour. Elle avait besoin de lui à son retour de Grèce, elle avait besoin de lui quand elle se faisait tripoter à son travail, elle avait besoin de lui après avoir sauvé Charlie de Nathan, elle avait besoin de lui quand ses notes ont chutés, besoin de lui pour qu'il la rassure, la protège et l'aime. Elle avait besoin mais elle ne lui a jamais dit et il n'a pu rien faire de tout ça.

Mais c'est de sa faute à Ulysse. Toujours à vouloir passer pour une fille forte, une fille puissante sur qui les problèmes coulent. Une fille que l'on ne peut atteindre. Que même les poings n'atteignent pas. Une fille indépendante, brillante, intelligente.

Mais c'est faux. C'est un masque. Tout est un masque. Sa vie n'est qu'une pièce de théâtre. Un jeu de société. Elle avance ses pions mais reste en retrait, protégée, confinée dans une petite part de son cerveau. La vraie Ulysse a peur, la vraie Ulysse se déteste bien plus qu'elle ne déteste le monde. La vraie Ulysse voudrait hurler, elle voudrait craquer, se faire entendre. La vraie Ulysse n'a pas confiance, elle est traumatisée, frustrée. Mais voilà. Elle est déjà sortie la vraie Ulysse.

Elle a hurlé, la vraie.

Ce soir là quand ils ont détruits la chambre de Sarah, Ulysse s'est effondrée, et la porte s'est ouverte sur la vraie. La petite fille, celle qui a peur, celle qui a perdu son innocence à coup de fusil sur la tempe. La vraie. La vraie qui a quitté son coffre fort et qui gratte à la porte de son cœur depuis deux mois.

La vraie qui se lit dans ses yeux là maintenant tout de suite alors qu'Ulysse s'accroche à ses yeux depuis un moment déjà, ne sachant pas quoi répondre. Sa lèvre pisse le sang à force de la torturer avec ses crocs. Et elle a perdue la notion du temps, la notion de l'espace temps Ulysse. Elle s'est perdue dans ses yeux, dans ses yeux qu'elle aime mais qui reflètent son reflet immonde. Dans ses yeux qui la transpercent et qui arrive à lire au plus profond de son âme déchirée.

Et elle le déteste de percer ses masques aussi facilement.

Et puis elle entend les rires d'une jeune fille, elle détourne ses yeux, passe une main sur sa tempe, et elle déglutit. Elle n'en peut plus. Elle veut partir, elle veut s'enfuir mais ses pieds restent cloués sur le sol. Elle veut le quitter, l'oublier, le détester. Elle ne veut plus de lui dans sa vie parce qu'il la met en danger, parce qu'il réveille ses plus sombres démons.

Je vais bien Heath.

Elle ne veut plus l'aimer à en avoir le souffle coupé, Ulysse.

hrp : krkr #ff6699


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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMar 18 Mar 2014 - 23:27



Il l’a vu, devant le panneau d’affichage. Il a vu son regard troublé. Il a vu sa main dans ses cheveux, son regard inquiet vers l’horloge. Il l’a vu partir vers les escaliers, inquiet. Tellement inquiet.

Et il l’a entendu, dans les escaliers. Le souffle difficile. La barrière sur laquelle on tape, le fer qui tremble sous son poids. Il aurait pu entendre son coeur frapper son torse, tellement son inquiétude était grande, tellement Heath tremblait sous la culpabilité, sous la faiblesse. Et lorsqu’il a reprit son ascension, l’ombre l’a suivi. Silencieux. Presque immatériel. Tel un fantôme. Il a pourtant marché dans ses pas. Il l’a suivi, et s’est échoué au coin du couloir, invisible à leurs yeux. Un endroit où Heath n’a pu le voir, depuis tout le temps qu’il l’attend. Et pourtant, le mort l’a observé. Il commence à le connaître. Très bien le connaître. C’est le garçon qu’on imite facilement, tant ses mimiques sont nombreuses, tant le moindre de ses gestes révèle ses pensées. Mais le Renard est fourbe; on croit lire en lui, on le croit, et il trompe.

Drew n’apporte pas son intérêt à n’importe qui. Et si Heath est un véritable ami pour lui, c’est qu’il y a une raison. Oui, il l’apprécie. Heath est l’être se rapprochant le plus de ce qu’il était. Le Drew adolescent. Lui aussi, avait du succès auprès des filles. Lui aussi, brisait les coeurs. Lui aussi, trompait, tout en étant bon. Il avait, comme Heath, une beauté intérieure immense. Une beauté dont Sarah est tombée amoureuse.

Une beauté que Sarah a détruite. Une beauté qu’Anshu a piétiné. Une beauté que sa mort a enterré.

Et Heath est là, bien vivant. Il ressent. Il ressent toutes ces choses que Drew peut ressentir d’ici. Peur, inquiétude, culpabilité, mépris de soi-même, égoïsme, méchanceté, gentillesse, doute. Heath vit. Il vit tellement, aux yeux de du mort.

Et la belle apparaît. Le regard le plus profond glisse sur elle. Elle est belle. Elle est magnifique. Sublime créature. Passionnée. Passionante. Fascinante. Drew n’entend pas l’échange, mais son regard comprend tout. Et si Heath doute, si Heath ignore, lui voit. D’ici, il voit le regard d’Ulysse. Cette dernière est happée par les iris de celui qu’elle aime; aveugle. L’amour les rend aveugle, l’un et l’autre. Mais Drew, lui voit. Et Drew, lui, veille.

Et il l’entend hurler. Il l’entend hurler, là, au fond de ses pupilles. Elle hurle, elle hurle mais Heath n’entend pas. Trop vivant, Ulysse. Heath a son esprit, Heath a ses troubles. Il est perdu. Heath est au milieu de son labyrinthe; il ne peut pas te sauver. Il a ses choix à faire. Il a sa vie à faire. Et il a décidé que tu n’en ferai pas partie. Heath t’a sortie de sa vie, Ulysse.

Une main puissante se pose sur le torse du chef d’Entropy. Une main d’homme. Et de son autre bras, Drew entoure les épaules d’Ulysse, repoussant doucement Heath, l’éloignant d’elle. Son regard abyssal est ancré dans les yeux du jeune homme. Il le fixe. Il lui parle; nul besoin de mot. Il repousse Heath, enlace Ulysse d’une poigne forte, l’emmenant plus loin. Puissant. Protecteur. « Règles tes problèmes, Heath. » Mais le jeune homme est têtu. Le jeune homme ne veut pas voir Ulysse partir avec celui qui détruit tout - celui qui s’est détruit lui-même. Alors, lorsque le Rouge pose une main sur lui, c’est la poigne puissante de Drew qui lui saisi le col, et le plaque avec force contre le mur. Heath a beau être imposant - rien, rien ne s’impose face à celui qui a survécu. Et l’homme sombre siffle, plongeant son regard au plus profond de celui du jeune homme.

« Laisse la se reconstruire. C’est un ordre. » Et il le plaque de nouveau au mur, comme si son regard transcendant ne suffisait pas.

« Aide toi toi-même, avant de vouloir aider les autres. Tu ne fais que la détruire. »

Sans appel. Et le bras puissant du revenant vient de nouveau entourer Ulysse. Gardien. Et son simple regard suffit à faire baisser tout ceux qui sont moqueurs. Il avance, la force à le suivre. La porte presque. Mais dans les escaliers, au lieu de descendre, il emmène Ulysse plus haut encore. Tout en haut. Le toit.

Le vent violente leurs joues, emporte les cheveux d’Ulysse. Il y marche, le mort, sur le sommet de tout. De tout leur petit monde. Il l’a lâchée; libre. Cigarette aux lèvres, pieds au bord du vide, il l’allume, tire une taffe, et regarde au loin. Et sans la regarder, elle qui est encore dans son dos, il lâche simplement:

« Si tu veux crier, crie. »
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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMer 19 Mar 2014 - 0:19


touched


Ulysse espère encore. Elle voudrait qu'il la sauve, qu'il comprenne sa peine, qu'il lise à travers les lignes mais il en est incapable, il ne sait pas. Trop centré sur lui-même, trop égoïste, trop jeune dans son cœur d'Homme. Alors elle rechute, se referme, s'encombre, et sombre. Ses nerfs lâchent, ses poings se serrent. Elle s'apprête à se laisser couler Ulysse, parce qu'elle en a marre, la force qu'elle s'évertue à montrer la quitte. Démolie, à terre.

Et pourtant une main vient la sauver. Une main granuleuse, pleines d'entailles. Une main triste mais une main puissant. Une main d'Homme, une vraie. Et son cœur se sert d'un coup, ses muscles se tendent. Drew. Il est là, le marionnettiste. Il éloigne sa création, il éloigne son pantin, son enfant et il protège la belle. Il protège Ulysse d'Heath et d'elle-même. Juste à temps avant le grand plongeon, juste avant l'ultime déchéance. Et son visage quitte Heath pour observer celui de Drew. Dur, sévère sûr de lui.

Elle se perd dans ses yeux, à fleur de peau. Elle ressent. Et ça la trouble ce qu'elle voit. Tout de Drew la trouble car elle ne voit qu'une façade, un masque. Un monstre avec un cœur aussi brillant qu'un diamant. Mais un diamant brute, pas taillé correctement. Sa main s'accroche automatiquement à son tshirt qu'elle serre entre ses doigts fluets mais fatigués. Le temps s'arrête tandis que Drew éloigne Heath. Elle ne le voit déjà plus, elle préfère ne pas le voir, l'ignorer. Car elle a besoin de se détacher, elle a besoin de couper le fil rouge et pour ça elle a besoin de temps. Mais elle n'a pas su le lui dire, elle n'en a pas eu le courage et c'est Drew qui le fait pour elle.

Et ça la trouble. Bien plus que de raison.

Laisse la se reconstruire. C’est un ordre. Aide toi toi-même, avant de vouloir aider les autres. Tu ne fais que la détruire. 

Son cœur se sert. Comment fait-il ? Comment peut-il lire aussi bien en elle alors qu'elle s'était juré de ne pas lui laisser libre accès à pensées les plus intimes. Alors qu'elle s'était promise de lui résister. De résister à ses envies malsaines. Ulysse se meurt. Elle reste coite, muette. Son regard se baisse au sol – elle n'avait jamais baissé les yeux devant personne avant. Mais là elle a juste envie de jouir de sa protection, rien qu'une fois, elle a envie d'être faible, elle a envie de profiter de la force de quelqu'un d'autre. Pour la première fois elle a envie de se reposer sur quelqu'un. Parce qu'elle a plus rien à prouver maintenant, elle est finit. On ne la verra plus que comme Ulysse la fille en A qui s'est battue avec sa déléguée et qui a été collé pour ça.

Alors elle suit Drew, ses nerfs commencent à lâcher et ses jambes se font lourdes. Heureusement qu'il est là pour la soutenir. Heureusement qu'il l'aide à monter sur le toit. L'air frais sur son visage l'apaise. Elle prend le temps de fermer les yeux, de respirer avant de retenir son souffle et de ton contenir. Elle s'apprête à tout enfouir. Elle s'apprête à de nouveau enfermée la vraie et fragile Ulysse au fond de son coffre fort mais...

Si tu veux crier, crie.

Ulysse rate un battement. Ses yeux se posent sur Drew. Sur son dos puissant, carré. Elle repense à ses lms. Elle repense à son regard cette nuit là. Elle repense à ses mots à l'instant. Elle repense à tout, et elle est perdue. Elle est perdue parce qu'elle ne sait pas si elle doit l'aimer ou le détester. Elle ne sait pas comment jouer. Elle ne sait plus comment le faire. Et là tout de suite, elle ne s'est jamais sentie aussi proche et aussi loin de son meilleur ami. Alors ses doigts crispés sur son sac se détendent et elle le pose à terre. Elle s'avance lentement, hypnotisé par ce dos.

Ses bras viennent l'enserrer par derrière et elle pose sa tête son front sur son dos. Ses nerfs disjonctent, ses mains tremblent alors elle serre fort son tshirt comme tout à l'heure.

Et elle cri, d'un cri déchirant, qui lui détruit les cordes vocales. Un cri qui lui vide le cœur et fait ressortir ses larmes. Un cri qui s'étouffe dans le dos de Drew. Un cri secret entre eux deux. Un cri perdu, un cri mort.

Ses mains le serrent un peu plus. Sa voix se brise, elle se tait. Mais elle le sert un peu plus, encore plus. Parce qu'il est pas mort, il est là avec elle sur le toit et qu'il vient de la sauver de la dépression. Il vient de la sauver de la chute. Et par dessus tout il vient de lui prouver ceux à quoi elle a toujours cru, il a un cœur. Un vrai, qui bat, elle le sent à travers sa poitrine.

Merci.

hrp :  #ff6699
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InvitéInvité
MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockMer 19 Mar 2014 - 23:14


we aren't your anchor.


▲▼



Elle aurait dû s’approcher du rebord. Elle aurait dû se poser là, à côté de lui, et hurler, hurler à tout le pensionnat, hurler au monde entier.

Mais ce n’est pas ce qu’elle a fait.

Etreinte. Ca le surprend. Ca le trouble. Ca le choque. Un battement de cil, seule réaction trahissant cette profonde surprise. Car s’en est une. Et dans son dos, elle crie. Contre lui, elle crie.

Alors il reste de marbre. Figé. Ancré dans le sol, comme son regard sur un point fixe de l’horizon. Elle hurle, s’exorcise de ses démons, tout en s’aggripant avec force au tee-shirt de l’un d’eux. L’homme reste inébranlable, cigarette fumante au bout des doigts. Impassible.

Et pourtant.

Elle l’a senti, tout comme lui. Ce cri l’a transcendé, l’a pénétré jusqu’à atteindre son coeur qui, comme se réveillant soudainement, s’est mis à battre plus vite, plus fort. Parce-qu’elle a crié sa peine. Elle a crié sa douleur. Et ce sont ces sentiments qui touchent Drew. Ce sont ces sentiments qui l’habitent, le possèdent. Ce sont ces sentiments qui font se mouvoir cette chair. Comme si il n’était plus habité que de ça.

Et quand elle se tait, les paupières du jeune homme tombent. Il ferme les yeux sur le monde. Sur la réalité. Sur cet instant. « Merci. » Il ferme les yeux sur elle. Il la sort de son esprit, la sort de son monde. Il se détache d’elle. La repousse.

Seul.

Alors, seulement, son coeur ralentit. Alors, seulement, il retrouve ce pouls lent. Profond. Enfouit. Celui que l’on ne sent pas. Ses yeux se rouvrent, et de nouveau, sont vides. Du noir le plus abyssal. Ils sont de nouveau ces deux orbes ténébreuses, inaccessibles. Ils n’ont déja plus l’éclat qui y a jailli lorsqu’elle a crié. C’est déja enfoui. C’est déja terminé. Éphémère; ça n’a même jamais existé.

« Ne me remercie pas. »

Son poison se glisse de nouveau entre ses lèvres et le pénètre, glisse en lui, souillant tout sur son passage. Et il se retourne, venant lui faire face dans une proximité inhabituelle. Le souffle coupé, il laisse la nicotine envahir la moindre parcelle de ses poumons avant de, enfin, la souffler dans la visage de la belle. Son regard est ancré dans le sien, profond, puissant. Elle s’est accrochée à lui, pour crier. Elle s’y est accrochée de toutes ses forces.

« Ne vois pas en moi une ancre, Ulysse. » Ses yeux oscillent entre les siens, alors qu’il se nourrit de ce qu’il y voit. De ce qu’elle ressent. I eat what you feel. Les secondes passent et le Gardien s’éloigne, laissant place au Mort, laissant place au Démon qui observe la peine et la souffrance sans en être affecté. Le marionnettiste. Leurs visages sont proches, leurs corps sont proches. Et le Démon n’accepte pas que la fille ait crié si fort, si fort que le palpitant en a été troublé. Alors le Démon reprend le contrôle. Et le Démon dévore le coeur. Eloigne la menace. Dévore la moindre parcelle de lumière.

Et, dans le regard de Drew, elle peut très distinctement le voir s'éloigner, son ami, son gardien.

De sa main libre, il vient caresser sa joue, d’un doigt, glissant finalement sa main glacée dans sa nuque, sous ses cheveux, doucement. Tout doucement. Et il murmure, le regard transcendant. « A moins que tu ne veuille te noyer à mes côtés. »

Protège la.
Aime la.
Brise la.



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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockJeu 20 Mar 2014 - 0:57


eyes to eyes, heart to heart


Et le démon s'enfuit, il se recule. Lâche la belle et retourne à son état de bête alors qu'il commençait tout juste à entrevoir son humanité. Et Ulysse ne bronche pas, elle baisse juste mollement les bras et s'assure de sentir le tissu de sa jupe entre ses doigts. Ulysse se crispe alors. Elle ressent de la peur qui nait aux creux de ses reins. C'était déjà le cas avant quand elle le regardait. Drew est un homme capable de passer de l'ombre à la lumière en une demi seconde. Elle cligne des yeux, humides.

Ne me remercie pas.

Oh si. Il doit savoir à quel point elle lui est reconnaissante pour l'avoir empêché de sauter de la falaise. Pour l'avoir retenue juste aux bords du précipice. Pour l'avoir ramenée vers la lumière au risque de chuter à sa place. Et elle a peur de ça Ulysse, qu'il ne puisse plus se sauver lui-même. Il se retourne, son cœur se serre. Ses pieds restent fixés au sol, elle déglutit et ferme les yeux au contact de sa fumée de cigarette. Ses poings se serrent alors.

Ne vois pas en moi une ancre, Ulysse.

Son cœur bondit hors de sa poitrine. Elle y avait en effet penser. Elle avait cru pouvoir se reposer sur quelqu'un rien qu'une fois, mais il faut croire que son temps s'est écoulé et qu'il est déjà temps pour elle de se relever par elle-même. Et elle ne quitte pas ses yeux, elle s'y accroche. Le temps passe lentement, elle sent son souffle chaud contre sa bouche qu'elle mordille automatiquement. Son cœur bat à des rythmes effreinés et ça lui fait mal. Depuis Prudence, ressentir lui fait mal. C'est peut-être aussi pour ça qu'elle n'a pas su comment agir correctement avec Heath. Elle est troublée. Troublée par son regard. Il a l'air triste, perdu, recroquevillé au fond de lui-même. Un peu comme elle. Il pose sa main sur sa joue, elle est glacée sa main. Mais sa joue brûle à son contact, Ulysse. Il murmure et pourtant Ulysse a l'impression de l'entendre hurler.

 A moins que tu ne veuilles te noyer à mes côtés. 

Elle baisse une seconde les yeux. Tout ceci sonne comme une malédiction. Tout ceci sonne comme une fatalité. Tu vas te noyer Ulysse. Tu vas te noyer au fond de son âme, tu vas te noyer dans la pourriture et la tristesse. Elle inspire fortement. Elle ne veut pas de ça. Ou du moins elle aimerait bien le croire car elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut en réalité. Curieuse, elle aimerait bien faire un tour dans son monde pour comprendre mais réaliste, elle sait qu'elle ne rentrera jamais du voyage. Alors elle replonge ses iris rougeâtres dans les siennes et elle redresse le menton.

Je ne veux pas d'une ancre Drew, je veux un ami. Je ne veux pas me noyer avec toi mais, je veux bien remonter avec toi.

Et elle approche encore un peu plus son visage du sien. Elle se penche pour essayer de voir de plus près Toujours plus près, dangereusement trop près. Elle sait que sa remarque est veine, qu'il est déjà trop loin pour être sauver. Elle le sait et pourtant elle a envie d'essayer. Parce qu'Ulysse a une fierté mal placé et qu'elle aimerait lui rendre la pareille. Elle aimerait soulager le poids de sa propre vie sur ses épaules mais elle sait qu'elle n'en sera pas capable. Ni aujourd'hui, ni jamais.

Sa main vient caresser tendrement sa joue, la frôlant presque. Son visage se décompose lentement et elle souffle au creux de ses lèvres sa propre vision de la fatalité.

Oh Drew qu'est-ce que la vie a fait de toi.

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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockJeu 20 Mar 2014 - 9:39



« Je ne veux pas d'une ancre Drew, je veux un ami. » Il penche à peine la tête, tandis qu’un sourire railleur, perfide vient étirer ses lèvres. A peine. « Je ne veux pas me noyer avec toi mais, je veux bien remonter avec toi. » Souffle moqueur, et il détourne le regard lentement, désintéressé, provocant, mauvais. Mais elle s’accroche, Ulysse. Elle s’accroche à son ami, venant caresser sa peau sous ce regard de plomb qui revient la transpercer.

On ne touche pas Drew.  Personne ne touche jamais Drew. Dans la foule, on l’évite. Par peur, par dégoût, qu’importe. C’est lui qui brise les barrières de l’intimité, pas l’inverse. Qui est-elle pour oser faire ça ? Le toucher, c’est le rendre matériel. Le toucher, c’est lui rappeler qu’il est en vie. Le toucher, c’est se jouer de la distance qu’il impose entre lui et les autres. Entre lui et le monde. Entre lui et la vie. Et son visage est proche, à la téméraire Ulysse. C’est elle qui bouscule les barrières, vient effleurer les lèvres de l’homme des siennes. Ulysse pourrait en rendre plus d’un fou, agissant ainsi.

Mais Drew est déja fou.

Alors quand elle murmure, la main puissante du jeune homme, encore nichée dans son cou, glisse un peu plus haut et empoigne avec force ses cheveux. Il ne tire pas, il veut juste la saisir. La saisir avec assez de force pour que son regard la pourfende. Et d’une voix étonnement douce contrastant avec ce geste brutal, d’un sourire entre affection et démence, il murmure. « Réponds. Dis-moi ce que la vie a fait de moi. » Et sans lui en laisser le temps, de sa main libre au niveau de sa taille, il rapproche Ulysse de lui, glissant ses lèvres jusqu’à sa tempe, proche de son oreille, portant son regard mort sur l’horizon.

« Dis-moi... » Il resserre la poigne sur ses cheveux, les tirant cette fois sans retenue. « ... Est-ce que je suis fort, Ulysse ? » Et aussitôt, les lâche. Son corps se détend, sa gorge déglutit. « Ou est-ce que je suis faible ? » Il inspire du nez, reprend en douceur, sa main effleurant son cou, dans une caresse d’une délicatesse infinie. Yeux clos. « ... Est-ce que je fais le bien... » Et sa main descend, sans une once d’hésitation, sans vergogne, venant glisser sur son sein qu’il prend en main, ses lèvres se retroussant pour susurrer, le regard dément. « ... ou le mal. » Sourire mauvais. Et la seconde suivante, il la lâche totalement, revenant devant elle pour planter son regard dans le sien. Illisible. Indéchiffrable. Impassible. Impénétrable.

« Dis-moi ce que tu vois. »

Dis-moi que je suis fou.
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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clockJeu 20 Mar 2014 - 14:43


survivor


Ulysse déglutit, elle appréhende presque tremblante sa réaction. Ses yeux noirs la transperce, elle papillonne une seconde. Elle s'y attendait, elle avait prévu le coup alors son cœur s'était préparée à l'impact de ses yeux et de cette main non tendre dans sa chevelure sauvage. Et il l'approche lentement d'elle. Sa main quitte sa joue pour se poser, frôler son épaule. Ses doigts torturent son pouce et son regard le quitte pour se concentrer ailleurs. Sur l'horizon qui s'offre à elle. Sur la vie qui grouille sous ses pieds – à ses pieds.

Sa bouche reste close mais se crispe sous la douleur qu'il lui afflige. Elle ne dit rien, se concentre pour ne pas laisser la foule de sentiments contradictoires qui l'anime, la noyer. Ce serait lui donner raison. Ce serait tomber dans le précipice dont il venait à peine de la sauver. La douleur qu'il lui afflige en lui tirant les cheveux. La douleur qu'il lui afflige en lui caressant la peau. Quand il prend sa poitrine entre ses mains dures et quand il lui montre son sourire terrifiant. Il ne lui afflige que de la douleur.

Tellement de douleur que ça en deviendrait agréable.

Son regard se plante dans ses yeux et son cœur s’emballe. Dis-moi ce que tu vois.

Ses iris jonglent entre ses yeux. Ses dents croquent de nouveau sa lèvre. Son poing se serre sur son épaule. Elle déglutit, essaye de reculer mais en est empêché par sa main dans son dos. Alors elle se laisse envelopper par sa noirceur, elle se laisse tomber dans ses yeux. Ce ne serait que retarder l'échéance alors elle fonce tête la première dans son piège. Mais Ulysse n'est pas naïve, elle est préparée.

Je vois un homme. Un homme qui s'est perdu, un homme triste, seul et malheureux. Un homme qui a une âme mais qui l'a protégé tellement fort qu'il pense l'avoir perdu. Un homme qui a affronté la mort et qui s'en est sorti mais qui se cache derrière son immortalité pour justifier ses actes. Un homme qui ne sait pas si il est bon ou mauvais et qui me le demande en espérant se moquer de ma réponse tout en sachant pertinemment qu'il ne le sait pas lui-même.

Elle se rapproche un peu plus, ses lèvres viennent frôler les siennes et sa main se glisse le long de la courbe de sa nuque pour venir planter ses griffes dans à l'orée de ses cheveux. Son regard se durcit.

Je vois un homme mauvais, capable de me faire basculer dans le vide en un rien de temps si tel est son souhait, un homme qui me démolit le moral à coup de mot tranchants, qui s'amuse de mon malheur.

Et elle laisse ses ongles tracer quatre griffures rosâtres le long de sa nuque. Ses mains se glissent lentement et encadrent alors sa mâchoire. Elle approche sa bouche de son oreille, soupire longuement. Ses mains sont légèrement tremblante et son cœur vibre dans sa poitrine. Elle murmure.

Et je vois un homme bon, un homme qui protège ses amis, qui n'a peur de rien. À part lui-même. Un homme amoureux dont le cœur a été mit en lambeaux. Je vois un homme capable de se reconstruire physiquement en un rien de temps mais qui est incapable de se reconstruire moralement.

Elle lui embrasse la joue. Un simple contact. Comme une caresse. Puis elle se détache de lui. Elle se  recule, un peu. Ses mains retrouvent le chemin de sa jupe. Elle gonfle la poitrine. Son menton se relève, elle vient de reprendre un peu de courage Ulysse. Elle en est certaine maintenant, elle ne veut pas sombrer, elle ne veut pas finir comme Drew.

Tu es sans queue ni tête Drew.
Tu m'attires, tu me révulses.
Tu me fais peur.
Tu me fais peur parce que tu es imprévisible.
Et je déteste ça.


Son regard devient méprisant, vide, détaché.
Et elle se retourne, prête à partir.
Prête à le quitter.
Prête à survivre.

hrp : 8D #ff6699
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MessageSujet: Re: Too much.   Too much. 1400359500-clock
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Too much.
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