Sonera fut la personne la plus heureuse du monde quand son pied toucha enfin la terre ferme, après le voyage en bateau, la Via Libertà étant exceptionnellement fermée pour travaux. Quand le panneau était apparu à ses yeux, elle aurait pleuré toutes les larmes de son corps, elle se serait roulée par terre en tapant des pieds ou se serait enchaînée quelque part pour que Nolan ne la décroche pas. Mais elle n'en n'avait rien fait, tout simplement parce que la jeune femme était trop fière pour laisser voir que sa plus grande phobie l'entourait chaque jour. Pendant le trajet, rapide, quinze minutes à peine, Soni broya littéralement la main de son camarade de classe alors qu'elle se concentrait pour ne pas tourner de l'oeil, les lèvres obstinément closes, les dents serrées.
Et sa libération vint enfin. La terre, le sol pavé de l'appontement. Elle n'aimait pas vraiment Venise et se demanda pourquoi elle avait invité Nolan dans son pire cauchemar, au lieu de lui proposer d'aller à Naples. Au moins là-bas, il y avait de l'eau mais pas à quelques centimètres d'elle ! Sonera lâcha la main du jeune homme et le regarda, crispée.
« Ne parle de ça à personne. Bienvenue à Venise, ma pire hantise ! Et la plus belle ville du monde en même temps. » Terrible paradoxe, il va me prendre pour une débile...
Maintenant, il fallait marcher jusque chez elle. Ce n'était pas spécialement loin et ils n'avaient même pas besoin de prendre de gondole ! La jeune fille lui expliqua qu'elle préférait au maximum rester loin de ces trucs flottants sans entrer dans les détails. Oh il se demanderait pourquoi mais pour l'instant, Soni se concentrait sur ses pas et l'itinéraire les conduisant à sa maison. Avec les personnes qui se promenaient encore sur les voies, elle avait instinctivement pris la main de Nolan pour ne pas le perdre, tenant de l'autre son sac pour le séjour. Surtout dans le petit labyrinthe de rues où ils venaient d'entrer.
Son pas assuré les menèrent rapidement à la résidence secondaire de la famille Di Gregorio, une vieille bâtisse de caractère bâtie assez loin d'un canal. Sonera déverrouilla le portail et fit entrer Nolan dans la roseraie de l'entrée, où tous les rosiers ou presque étaient en fleur. C'était l'endroit que la jeune femme préférait par-dessus tout, tous lieux confondus, surtout à cette période de l'année où la douceur de l'air se mêlait aux effluves florales. Dans les dernières lumières du jour, elle se mit à parler à voix basse. Du moins douce.
« Et nous voilà arrivés à destination ! C'est euh... Chez moi. Et grand aussi. M'enfin si tu te perds, je te retrouverai toujours, il y a des morts dans la maison ~. » Avec un petit sourire malicieux, elle se mit sur la pointe des pieds et lui planta un baiser léger sur la mâchoire, comme à son habitude quand ils étaient debout tous les deux. Cherche pas, tu grandiras plus, petit microbe...
Puis elle se dirigea en sautillant vers la lourde porte cochère et entra, en ayant frappé au préalable. Elle parla d'une voix forte, brisant le silence paisible qui régnait dans la maison, avec une petite musique en fond, pour appeler sa grand-mère et signaler leur arrivée.
« Nonna Cordelia, siamo arrivati ! » La jeune fille se stoppa alors qu'elle avançait vers le salon d'où provenait les échos d'un piano à queue et regarda Nolan en souriant, reprenant en anglais. « Ca va aller ? T'en fais pas, ma mamie parle anglais aussi bien que toi. Tu peux lui parler français aussi ! »
« En effet my dear, ma sono Italiano. » [En français et anglais dans le texte /PAN/] Sonera sursauta car elle n'avait pas vu sa grand-mère arriver ni entendu le piano s'arrêter et lui sauta dans les bras en riant joyeusement. Tu m'as tellement manquée... Elle chercha du regard une autre personne, quelqu'un d'autre qui lui manquait affreusement. Sans succès. Il n'était pas là. Son sourire disparut mais refleurit quand elle se tourna vers Nolan pour les présentations, en anglais.
« Mamie, je te présente Nolan, il est dans ma classe. Et NON pas ce regard, je le connais. » Sourire en coin des deux femmes, portraits crachés sur deux générations. « Nolan, je te présente ma grand-mère, tu peux l'appeler Cordelia. Il peut, hein ? »
La vieille dame acquiesça en souriant et tendit la main à Nolan. « Enchantée, jeune homme. Sincèrement. » Non mamie, ne dis rien de plus. Rien sur mon incapacité à me sociabiliser normalement. Rien sur le fait que j'ai l'air si heureuse avec quelqu'un, un garçon. Avec quelqu'un d'autre que Falco. Et ne dis pas non plus qu'il... « Vous êtes un charmant garçon, ça me rassure. » Trop tard... Facepalm de la part de Soni, qui rougit légèrement.
HRP : Oh c'est long... °-° Mamie parle en slateblue
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Sujet: Re: Venezia in tasca Lun 14 Avr 2014 - 11:44
N-S à Venise
1er jour de l’enquête sur Sonera Di Gregorio.
J’ai découvert, en arrivant à Venise, que Sonera m’a en fait emmené dans la ville qui anime à la fois toutes ses peurs et toutes ses passions. Bizarre. Etrange. Je dirais même plus, douteux… non, en fait, je comprends très bien. Mais ça a dû être difficile pour elle de vivre son enfance dans une ville entourée d’eau si elle en a peur… à moins que cette peur résulte d’un traumatisme récent ? Je me pose beaucoup de questions, mais je pense qu’il ne vaut mieux pas les lui demander. Je sais qu’elle me l’expliquera le moment venu !
Deuxième découverte : sa maison et sa famille. C’était vraaaaiment génial ! Sa maison est incroyablement belle. Apparemment, elle aime particulièrement aller dans la roseraie. Elle aime les fleurs ; je note ! Bref. Je l’ai aussi entendue converser en italien avec sa grand-mère (qui parle aussi anglais), nonna Cordelia, et j’ai eu l’impression de voir une autre Sonera ; celle qui a l’air réellement heureuse, qui perd la notion du temps. Par ce regard qu’elle lance à sa grand-mère qui déborde de bonheur, ou même quand elle regarde la ville autour d’elle, j’ai l’impression de la voir plus vivante que jamais...
Et sa grand-mère, parlons de sa grand-mère : évidemment, j’ai remarqué qu’elle avait des airs de ressemblance avec Sonera, mais surtout, elle me lance des regards curieux. Comme si elle fondait ses espoirs en moi, et ça gêne l’italienne. Moi, ça m’amuse ! D’ailleurs, quand je l’ai rencontrée, Cordelia m’a dit que j’étais charmant, d’un ton qui pouvait ajouter un « pour ma petite fille ». J’en ai rigolé et j’ai changé de sujet, mais Sonera n’avait pas l’air très à l’aise. Normal… !
Le lendemain matin, Nolan se lève alors que le soleil est haut dans le ciel : à dix heures. Il faut croire que leur voyage, et surtout la promenade nocturne qu’’il a fait avec Sonera et sa nonna, l’a bien fatigué… il va falloir qu’il se fasse à ce rythme. Cela lui rappelle les journées passées avec Rose, son amie hyperactive : elle ne lui laisse jamais une minute pour se reposer. Nolan adore ce rythme de vie, même s’il ne l’emploierait pas de lui-même… on se sent toujours plus vivant quand on a pas le temps de penser !
Bref, après s’être préparé et douché, Nolan a (tenté) d’aller jusqu’à la cuisine sans se perdre, mais a fini par faire le tour de la villa en la cherchant. Quand il arrive, il voit Sonera qui est en train de lire (HRP : dis-moi si tu veux que je change cette activité !), parfaitement préparée. Evidemment, elle se lève toujours plus tôt que lui… il se demande si elle l’attend depuis longtemps et se sent coupable de ne pas avoir mis de réveil. Il y pensera pour le lendemain…
« Buongiorno, bella ! »
Lui lance-t-il en essayant d’avoir un bon accent (ce qui est, il est sûr, raté). « J’espère que tu n’as pas attendu une limace comme moi ! La prochaine fois, je t’autorise à me faire tomber du lit si c’est nécessaire… ! » Nolan ne peut alors plus ignorer les odeurs qui torturent son nez depuis qu’il est entré dans la cuisine, et il se tourne vers la table remplie de mets qui ont tous l’air délicieux. Alors qu’il allait saisir le pichet de lait, il stoppe son mouvement et se retourne vers Sonera.
« Est-ce que par hasard, tu m’as attendu pour manger…? Et tout ça, c’est l’œuvre de ta grand-mère, n’est-ce pas ? Elle est vraiment trop généreuse, on ne pourra même pas en manger la moitié ! »
S’exclame Nolan, aux anges.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Lun 14 Avr 2014 - 12:41
Venise dans notre poche
feat Nolan Ambrose
Samedi matin - Un petit déjeuner au poil ~
Le lendemain de leur arrivée, Soni ne profita même pas de pouvoir faire la grasse matinée pour plusieurs raison : sa chambre était à l'étage le plus haut, celui qui prenait le soleil toute la journée et même le matin, ensuite parce que son arrière-arrière-arrière-grand-mère avait décidé de lui faire la conversation et enfin parce qu'elle était tout simplement trop excitée pour pouvoir se rendormir. La jeune femme réfléchissait à tous les endroits où elle pourrait emmener Nolan pendant leur séjour, ce qu'ils pourraient faire à la maison ou à l'extérieur, si elle tomberait encore une fois dans un canal, tout ça tout ça...
Soni finit de prendre son bain dans sa superbe baignoire XVIIIème, en émail et avec des pieds en pattes de lion qu'elle avait choisie elle-même et s'habilla rapidement. Pour une fois, quelque chose de peu voyant : un simple short en jean sur des collants couleur chair où des arabesques étaient imprimées dessus, faisant comme un tatouage sur ses jambes fines et un chemisier à jabot. Il fallait quand même une touche d'originalité à sa tenue quand même !
Elle jeta un regarda à sa montre-collier quand elle eut fini. Neuf heures... Elle laisserait Nolan dormir, il en avait sûrement besoin après le voyage d'hier et leur balade. L'Italienne descendit donc à la cuisine pour aider sa grand-mère à préparer leur petit déjeuner, qu'elle attendrait pour manger. Que son ami soit réveillé et qu'il trouve la cuisine. Cordelia ne lui avait pas facilité la tâche en lui donnant une jolie chambre, avec une belle vue, mais qui était éloignée des pièces de vie !
Quand toute la préparation fut terminée, Sonera se jeta dans un fauteuil du salon attenant à la cuisine et prit son livre sur la table basse. La quatrième intégrale de Game of Thrones, sacré bouquin bien lourd pour sa petite taille mais elle se fichait bien du poids du papier, quand le poids des mots la transportait loin. Elle ne vit même pas Nolan arriver et sursauta quand il lui fit un petit salut en italien. Elle le lui rendit en souriant, en anglais avec son petit accent qui faisait glisser ses "r" et ses inflexions typiquement italiennes.
« T'as le droit de dormir mon chou, t'en fais donc pas ! J'ai juste une euh... Lointaine aïeule qui m'a posé des questions ce matin, sur Prismver et tout ! Elle est gentille mais super curieuse. »
# Merci ma chérie, mais je t'entends ! Je prendrais ça comme un compliment #
Soni eut un sourire gêné vers la voix qui s'élevait et fit un petit geste de la main comme pour balayer tout ça en marmonnant un petit « Désolée ». Le jeune homme se douterait de ce qu'il y a alors elle haussa les épaules en l'observant avec une expression presque niaise sur le visage. Comme toujours depuis quelques temps, quand elle le suivait du regard sans qu'il ne s'en rende compte. Sa remarque la fit rire.
« Eh bah t'as pas fini de manger ! Ma mamie est toujours comme ça. En fait non, c'est toute la famille qui est comme ça, mais bon, je ne parlerais pas de choses qui fâchent huhu. Elle est partie faire quelques courses à terre donc pour l'instant, on peut raconter pleins de bêtises. Et prévoir ce qu'on va faire aujourd'hui aussi ! »
Sonera posa son marque-page dans le creux de son livre et le remit à sa place pour aller prendre son petit déjeuner. Quand Nolan s'assit, elle en profita pour lui déposer un baiser léger sur le front en souriant. Cordelia avait préparé un cappuccino fait maison et elle ne put résister à la tentation et s'en versa un bol plein, accompagné de croissants et d'un pain au chocolat aux amandes. Encore une fois, sa grand-mère avait pensé à elle et ses caprices culinaires !
« Mange ce que tu veux et ce que tu peux, sachant qu'ici on ne mange pas avant quatorze heures, voire quinze heures ! On pourra aller voir Murano si tu veux, là où ils font des miroirs et des vitraux ! Même si on va devoir traverser en bateau encore... Je mourrais en revenant à Prismver, je te jure ! »
Une pensée étrange traversa son petit esprit de blondinette désabusée. C'était étrange de se retrouver hors du pensionnat, en tête-à-tête avec Nolan, dans un décor plus que romantique. On dirait presque un couple... Non non non ! Faut pas que je pense ça moi ! Même si finalement, ça lui plaisait bien. Elle manqua de s'étouffer avec son cappuccino, plongée dans son esprit et s'excusa auprès du jeune homme sans pour autant lui expliquer le pourquoi du comment.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Mer 16 Avr 2014 - 16:29
Nolan Ambrose a écrit:
N-S à Venise
Sonera lui annonce une nouvelle fois qu’une fantôme est venue lui parler à une heure matinale. Un défunt membre de sa famille, certainement, qui voulait prendre des nouvelles… Nolan ne s’habitue toujours pas à ce genre de révélations : à chaque fois que Sonera parle des fantômes qu’elle voit, il a toujours une seconde d’incompréhension en mode ‘Hein ? Un mort ? Aaaah oui…’.
« Oh… bonjour, aïeule de Sonera. Je suis enchanté d’entendre parler de vous, vous avez l’air de former une belle famille, vous tous, les Di Gregorio… à Prismver, on forme aussi une espèce de famille, et votre descendante y est tout aussi bien adaptée. »
Nolan parle ainsi dans le vide, et il n’obtient pas de réponse, ce qui ne l’étonne pas. Il se sent maladroit. Est-ce que les morts sont susceptibles vis-à-vis de leur situation ? La fantôme se moquerait-elle de lui ? Et peuvent-ils jeter des malédictions ou des mauvais sorts quand ils sont en rage ? Et est-ce qu’ils traversent les murs ? Le garçon est sûr que Sonera s’est déjà posé toutes ces questions, et qu’elle a déjà pu y avoir des réponses, contrairement à lui. Elle est si curieuse d’ailleurs.
A cette pensée, Nolan sourit puis va s’asseoir sur la chaise la plus proche des croissants. Sonera le suit et se lève, avant de lui embrasser le front avec amitié. Trace délicieusement indélébile. Quand il la regarde se servir, il a l’impression d’avoir l’air niais, à trouver extraordinaire tout ce qu’elle fait.
« Bon. Ce matin, je vais prendre exactement les mêmes choses que toi, puisque je sais que tu es toujours de bon conseil quand il s’agit de nourriture… »
Et sur ce, il se sert aussi du cappuccino, prend un croissant et un des pains au chocolat. Tout en goûtant le pain, il écoute les indications de Sonera :
« Mange ce que tu veux et ce que tu peux, sachant qu'ici on ne mange pas avant quatorze heures, voire quinze heures ! On pourra aller voir Murano si tu veux, là où ils font des miroirs et des vitraux ! Même si on va devoir traverser en bateau encore... Je mourrais en revenant à Prismver, je te jure ! »
« Un lieu plein de miroirs ?? Ahah, tu me comprends si bien. J’aimerais obtenir un nouveau miroir de poche, je pourrais en acheter un là-bas ! D’ailleurs, est-ce qu’il y a des rues avec plein de musiciens, dans cette ville ? Ou des spectacles gratuits ? Je vais sûrement te poser pleeein de questions, mais puisque je peux avoir une guide rien que pour moi, je vais en profiter, eheh.
Et pour le bateau, hum… étant donné que tu m’as déjà broyé une main, je t’autoriserai à broyer l’autre, et puis je te raconterai des blagues tellement drôles que tu en oublieras que tu ne seras pas sur la terre ferme ! …oh, délicieux ce cappuccino… waouh… »
La bouche pleine, Nolan faillit sursauter quand il entend que Sonera s’étouffe avec sa boisson et se précipite vers elle pour lui taper le dos, d’une façon over-dramatique. Cette dernière s’arrêtant et s’excusant, il brandit un poing victorieux :
« Like a boss ! Je vous ai sauvé la vie, et ce ne sera pas la dernière fois, ma chère Dame. »
Sur cette ânerie, Nolan retourne s’asseoir, une vision de lui ayant pris dans les bras Sonera, comme un couple cliché de drame romantique, dans l'esprit. *Eh oh, tu vas te calmer, là… c’est qu’un voyage, c’est qu’une invitation… chez sa famille, quand même. Non, stop. Abruti.*
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Sujet: Re: Venezia in tasca Jeu 17 Avr 2014 - 0:23
Venise dans notre poche
feat Nolan Ambrose
« Un lieu plein de miroirs ?? Ahah, tu me comprends si bien. J’aimerais obtenir un nouveau miroir de poche, je pourrais en acheter un là-bas ! » Sonera haussa un sourcil à cette phrase. Dans cette atmosphère si détendue, si différente de Prismver, elle avait presque oublié que Nolan pouvait parler et voyager à travers les miroirs. S'ils y allaient (et ils iraient parce que ça semblait vraiment lui plaire comme idée), elle le mettrait en garde. « Et pour le bateau, hum… étant donné que tu m’as déjà broyé une main, je t’autoriserai à broyer l’autre, et puis je te raconterai des blagues tellement drôles que tu en oublieras que tu ne seras pas sur la terre ferme ! » Elle ne dit rien car elle avait la bouche pleine mais ses yeux bruns en dirent long sur sa façon de pensée. No comment ! Mais c'était Nolan, venant de lui, elle laissait passer. Comme elle laissait passer beaucoup de choses avec lui.
Sa toux soudaine sembla le surprendre et il se précipita vers elle. Quand Soni s'arrêta enfin de tousser à cause du cappuccino qui était mal passée, les joues rougies et les yeux humides, elle ne put s'empêcher de sourire de l'autosatisfaction du jeune homme et elle rentra dans son jeu, en faisant un petit mouvement de tête gracieux, une courbette du cou en somme.
« Vous m'en voyez heureuse, mon preux Chevalier. Je n'aurais su m'en sortir sans votre précieuse aide. » Et elle reprit le petit déjeuner, honteuse de s'être à moitié étouffée à cause de ses pensées. Heureusement Nolan ne lisait pas dans les pensées !
Samedi après-midi, aux environs de 16h
Le déjeuner venait de terminer et Sonera aida sa grand-mère à débarrasser la table. Quand tout fut bien rangé dans le lave-vaisselle, elle laissa Nolan en plan quelques instants en courant à sa propre chambre. Elle avait besoin de son ordinateur et son appareil photo numérique pour y mettre les souvenirs qu'ils avaient pris dans la matinée. Elle ramena tout son matériel dans le salon, toujours au pas de course et manqua de tomber à plat ventre en y arrivant presque, lâchant un petit cri de surprise et un joli juron en italien.
« Et maintenant, revoyons ce qu'on a pu observer ce matin... »
La première photographie parla d'elle-même... Nolan s'était pris en selfie sur le bateau, Soni dans ses bras, la tête cachée dans son cou pour ne pas voir l'eau autour d'eux, les doigts crispés sur le t-shirt du garçon. Elle soupira en souriant. « On devrait peut-être l'effacer non, elle est ratée, je tire une tête bizarre dessus... »
Mais elle n'en ferait rien, malgré sa peur panique sur le bateau, ça restait un "bon" souvenir. Parce que c'était avec lui ? Parce qu'il m'a tenue dans ses bras tout le trajet ? Ou juste parce que je suis retournée "à la normale" ? Sonera connaissait la réponse, pas besoin d'avoir Wikipédia dans sa tête ou de parler avec les morts pour le savoir, mais elle refusait l'évidence, comme toujours. Et il était là, dans le canapé, juste à côté d'elle. Elle sentait le parfum de Nolan, elle pensait même sentir son souffle sur son bras nu, tellement la chaleur était déjà invivable. Elle avait même attaché ses cheveux en queue de cheval haute, qui laissait voir le tatouage sur sa nuque. Wake up girl, c'est que Nolan. Que lui.
En inspirant profondément mais discrètement, elle passa aux autres photos de Murano. Finalement, ils y étaient allés et s'étaient achetés exactement le même miroir de poche. Elle sortit le sien et sourit au jeune homme.
« T'es quand même un sacré copieur, je l'ai vu en premier ! Je devrais vous occire sur le champ pour cet affront, mon preux Chevalier ! »
Petit sourire malicieux de Sonera. Cordelia la héla de la cuisine, après un coup de fil.
« Les enfants, pas de bagarre s'il vous plaît ! Considérez ça comme le Destin ! » Mamiiiiie pitiééééé ! Comme si j'avais pas assez de mal comme ça... « Et je voulais vous dire que ce soir, je vais à une petite fête, vous surveillerez la maison donc. »
« Mais Mamie ! On peut sortir quand même hein ? Je voulais lui montrer le palais des Doges dans la nuit qui tombe ! »
« Bien sûr que vous pouvez, mais ne rentrez pas trop tard. Et chut Soni, je te vois arriver avec ta vue basse. Je suis une femme responsable, je rentre quand je veux. » C'était dit d'un ton sec et sans appel. Sonera se retourna vers l'écran d'ordinateur en grommelant.
« Je suis pas responsable moi peut-être ? »
« Je t'ai entendue ma chérie ! Rappelle-moi qui est tombée dans un canal à six ans et a failli se noyer ? »
Les yeux chocolat de Soni dévièrent un instant sur ceux magnifiquement magnifiques de Nolan pour tenter d'y voir quelque chose. De la pitié, de la moquerie. Mais à quoi bon. Elle s'enfonça rageusement dans le canapé en croisant les bras sur sa poitrine et poussa un soupir de dédain en regardant à l'opposé de Nolan. Il allait la prendre pour une imbécile maintenant.
HRP : J'ai encore fait super long ;w; Mamie parle toujours en slateblue o/ Tu me diras si tu veux que je modifie certains trucs aussi :x (c) Riva - Dragounours Rose
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Sujet: Re: Venezia in tasca Dim 27 Avr 2014 - 17:14
N-S à Venise
« Et maintenant, revoyons ce qu'on a pu observer ce matin... »
Assis côte à côte, les deux amis regardent les photos qu'ils ont pris pendant la journée. En voyant celle qu'il a pris sur le bateau, Nolan rigole. C'est peut être un peu cruel d'avoir pris une photo à ce moment-là...
« On devrait peut-être l'effacer non, elle est ratée, je tire une tête bizarre dessus... »
« Maiiis non ! T'es toute cute dessus ! Bon, j'adore aussi cette photo car j'ai l'air d'un super héros dessus. Genre je viens de te sauver d'une attaque de requins ou quelque chose comme ça... »
Ils passent quelques photos; il y en a des monuments de la ville, d'eux, et de choses random que Nolan a pris comme des bouts d'objets ou du ciel. Oui, il aime polluer la mémoire des appareils photos. Ensuite viennent les photos du Murano. En la voyant, Sonera sort de sa poche le miroir :
« T'es quand même un sacré copieur, je l'ai vu en premier ! Je devrais vous occire sur le champ pour cet affront, mon preux Chevalier ! »
« Mais, ma demoiselle, j'ai suivi vos choix pour vous faire honneur ! Je mériterais toutes les grâces du monde pour ces bonnes attentions, ne les prenez pas mal ! »
« Les enfants, pas de bagarre s'il vous plaît ! Considérez ça comme le Destin ! »
La grand-mère de Sonera vient mettre fin au conflit avec un argument qui lui plaît assez. Le destin, ha ha... mais Sonera a l'air de moins apprécier son intervention. Quoiqu'il en soit, la nonna continue sur sa lancée et leur dit que la maison sera sous leur responsabilité le soir-même. Elle a l'air active, cette grand-mère... comme sa fille ! D'ailleurs, elle dit qu'elle avait prévu qu'ils aillent visiter le palais des Doges.
« Le palais des Doges ? Comme dans Assassin's Creed ?? »
Laisse échapper Nolan. La grand-mère le regarde curieusement, mais elle n'a pas le temps de s'adresser à lui, car Sonera reprend la parole et affirme qu'elle est responsable... puis la grand-mère évoque un événement de son enfance qui a l'air de la gêner. Une noyade. Ou presque. De quoi il peut s'agir ? Ce serait la source de sa peur de l'eau ?
« Eh ben ! Ta nonna a le chic pour dire ce qu'il faut pas ! ... en tout cas, j'suis sûr que tu nagerais comme un poisson maintenant. »
Nolan n'est pas doué pour ce genre de situations. Il met ses mains sous ses jambes et se met à se balancer, sans savoir quoi faire. Serait-elle en train de bouder ?
« Du coup, on fait vraiment la paire ! Entre toi, et moi qui a peur dès que je suis à deux mètres du sol... »
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Sujet: Re: Venezia in tasca Dim 27 Avr 2014 - 23:11
Venise dans notre poche
feat Nolan Ambrose
Sa grand-mère avait osé parler de sa presque noyade devant quelqu'un. Si elles avaient été seules, aucun doute que Sonera aurait fait une crise de nerfs et lui en aurait voulu, même si ça aurait été un peu inutile. Or, elles n'étaient pas seules et elle avait assez honte de sa phobie pour que Cordelia n'en rajoute pas. La gorge serrée, elle laissa son regard errer sur la baie vitrée - le paysage qui s'y trouvait derrière, en retenant des larmes rageuses. Oui elle avait peur de l'eau, oui elle avait honte, oui elle n'aimait pas qu'on le lui jette à la tête comme ça.
« Eh ben ! Ta nonna a le chic pour dire ce qu'il faut pas ! ... en tout cas, j'suis sûr que tu nagerais comme un poisson maintenant. »
La voix de Nolan la tira de ses réflexions rageuses et elle dut se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas sourire. Il fallait qu'elle reste un minimum crédible dans ses bouderies, quand même, vous voyez ? Et toi tu as le chic pour me faire sourire n'importe quand... Elle soupira et ne répondit que par un grognement, tout simplement parce qu'elle ne voulait pas parler de ses capacités à la natation. Sans crier gare, Soni sortit de sa contemplation du paysage et vint installer sa tête sur les cuisses de Nolan et s'affala de son long sur le canapé, le regard fixé sur la photo affichée à l'ordinateur. Le garçon qui lui tirait la langue, quand elle avait voulu le prendre en photo à un moment.
« Du coup, on fait vraiment la paire ! Entre toi, et moi qui a peur dès que je suis à deux mètres du sol... »
Cette phrase plus la photographie, cela fit sourire enfin l'Italienne. Oui, il lui en fallait très peu pour sortir de sa tête de cochon. Elle attrapa une mèche de ses cheveux attachés et joua avec, alors qu'elle répondait.
« T'as le vertige ?! Zut alors, moi qui pensais mon chevalier vraiment sans peur et sans reproche... Je vais devoir changer alors ? »
Soni se mit sur le dos, de manière à pouvoir regarder Nolan et lui sourit, amusée. Elle ne changerait de "chevalier" pour rien au monde, elle en prenait de plus en plus conscience. S'ils n'avaient pas été dans la même classe, peut-être que Nolan n'aurait jamais fait sourire la jeune fille, à chaque jour qui passait depuis son arrivée au pensionnat. Ils n'auraient pas partagé beaucoup de choses, un repas en tête-à-tête et un voyage à Venise entre autre. Elle se rendit compte que son regard s'était perdu sur le visage du blond et qu'elle était encore partie loin dans ses pensées, oubliant le monde réel. Elle soupira et détourna ses yeux noisette qu'elle trouvait trop communs.
« J'ai peur de l'eau depuis que je suis tombée dans un canal de Venise oui. J'ai voulu rattraper ma peluche que j'avais jeté dans l'eau... Par caprice, à cause de mon frère. Et plouf ! J'ai plongé la tête la première dans le canal. Sauf qu'en robe, dans un truc aussi profond et crade qu'un canal vénitien, difficile de garder son calme. »
Pendant sa petite explication, Soni avait réussi à garder son calme mais quand elle eut fini de raconter cet épisode, la scène lui revint en mémoire. Juste s'imaginer la tête sous l'eau suffisait à lui faire perdre pied, c'était aussi simple que ça. Se fichant bien que sa grand-mère soit là, Sonera se releva pour s'asseoir d'un côté des jambes de Nolan et passer les siennes, minces et pâles, par-dessus, pour finalement s'accrocher au cou du garçon. C'était puéril et spontané, mais il lui fallait un moyen de se calmer, et c'est le seul qu'elle avait trouvé. Et dans un souffle :
« Désolée... Et toi, ton vertige alors ? »
(c) Riva - Dragounours Rose
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Sujet: Re: Venezia in tasca Jeu 8 Mai 2014 - 19:58
N-S à Venise
Au début, Sonera ignore à moitié sa remarque mais, alors qu'il cherche une autre phrase à dire pour détendre l'atmosphère, elle se retourne vers lui sans prévenir et va poser sa tête sur ses genoux.
Surpris, Nolan aurait presque pu fuir et aller s'asseoir plus loin, mais... non, elle est trop mignonne comme ça, et c'est un peu étrange de la sentir contre lui. Mais étrange au sens positif. Attendri, Nolan lui sourit bêtement et saisit une mèche de ses cheveux avec laquelle il se met à jouer. En regardant la photo sur laquelle ils s'étaient arrêtés, elle sourit et se met elle aussi à jouer avec ses cheveux, avant de lui répondre :
« T'as le vertige ?! Zut alors, moi qui pensais mon chevalier vraiment sans peur et sans reproche... Je vais devoir changer alors ? »
A ses dires, elle se retourne vers lui et lui lance un regard amusé. Vexé, Nolan s'écrie :
« ...Certainement pas !! Aucun chevalier ne pourrait vous protéger avec tant de dévouement que moi ! Vous seriez prête à me destituer de ma vocation juste pour un vertige sans importance ? »
Ce dernier se lève et va monter sur le canapé. Un léger étourdissement s'empare de lui quand il regarde le sol, mais il reste en haut juste le temps de prendre une position héroïque... puis redescend le plus vite possible. Quand il se réinstalle sur le canapé, Sonera reprend la parole et évoque une nouvelle fois sa peur de l'eau.
« J'ai peur de l'eau depuis que je suis tombée dans un canal de Venise oui. J'ai voulu rattraper ma peluche que j'avais jeté dans l'eau... Par caprice, à cause de mon frère. Et plouf ! J'ai plongé la tête la première dans le canal. Sauf qu'en robe, dans un truc aussi profond et crade qu'un canal vénitien, difficile de garder son calme. »
Alors qu'elle lui raconte cela, Nolan perd son sourire et imagine la scène. Il frissonne en imaginant la peur qu'elle avait dû ressentir, surtout quand elle n'était encore qu'une petite fille. Il cherche quelque chose à dire, mais Sonera lui enlève définitivement les mots de la bouche quand elle l'enlace. Ça vaut tous les mots du monde.
« Désolée... Et toi, ton vertige alors ? »
« C'est... rien de spécial. J'ai toujours aimé avoir les pieds au sol, c'est comme ça. »
A ce moment-là, une blague aurait pu lui venir à l'esprit, comme d'habitude, mais son cerveau semble ne plus vouloir fonctionner. Tout ce à quoi il peut penser, c'est de sentir Sonera contre lui. Maintenant qu'il y pense... ils n'avaient jamais fait un câlin. Bon, ça peut paraître dérisoire, mais à ce moment, Nolan a l'impression que quelque chose s'est lié entre eux deux, quelque chose de plus spécial que d'habitude. En souriant de toutes ses dents, Nolan regarde Sonera et lui murmure :
« Eh bien, je vois que tu ne comptes pas me remplacer par un chevalier de pacotille... je suis rassuré. »
Attends, tu viens de dire un truc idiot, là. Est-ce que tu viens de gâcher quelque chose ? Tu es si près d'elle, il faut saisir ta chance ! Fais quelque chose ! Dis quelque chose de romantique, embrasse-la, je sais pas... Et alors que des pensées s'embrouillent dans son esprit, il continue à la regarder comme un imbécile. Trop tard, abruti.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Jeu 8 Mai 2014 - 22:42
Venise dans notre poche
Wow... Woooow ! Je suis vraiment... Accrochée au cou de Nolan, Soni n'en revenait pas, elle s'étonnait elle-même d'avoir osé faire ça, mais l'adrénaline devait jouer là-dedans... Ou pas, c'était juste sa mauvaise foi qui ressortait. Mais comme ça, la vision de sa noyade était partie assez loin, donc ce n'était pas plus mal. Seulement, son coeur ne voulait pas arrêter sa course dans sa poitrine. Eh c'est quoi ça ? La jeune fille ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas se calmer de lui-même. Peut-être était-ce la proximité de leurs deux corps, la fragrance que dégageait le cou et les cheveux de Nolan ? Elle soupira doucement, se fichant bien de l'explication, au final.
Au lieu de se dégager de ce contact, qu'elle aurait trouvé normalement assez gênant - alors que ça ne la dérangeait pas d'attaquer des gens à coup de câlins, - Soni fourra son nez dans le creux que formaient le cou et l'épaule de Nolan et sourit malicieusement. Il semblait avoir perdu ses mots, mais pas son sourire en tout cas, alors qu'il lui jeta un regard.
« Eh bien, je vois que tu ne comptes pas me remplacer par un chevalier de pacotille... je suis rassuré. »
Juste un murmure et le coeur de l'Italienne repartit au galop. Le rouge lui monta aux joues et elle baissa les yeux, sans pouvoir s'empêcher de penser qu'elle était débile à se comporter comme une minette de shojo. C'est pour ça qu'elle détestait ça, les nanas là-dedans étaient toujours mièvres et débiles à rougir tout le temps. Sonera voulut ouvrir la bouche, dire quelque chose, sauf que ses lèvres restèrent mi-closes. Je vais dire quoi au juste ? Parfois, elle se trouvait désespérante comme fille. Elle se contenta donc de la fermer avant de dire un truc débile et se cala contre Nolan.
« T'es plutôt confortable, j'y prendrais presque goût. » réussit-elle finalement à dire, en lui plantant un baiser dans le cou. La délicatesse n'était pas vraiment le fort de Soni, malgré ses allures de poupée. Emportée par l'instant, elle avait presque failli embrasser Nolan, commençant à se détacher de lui et approcher son visage du sien mais... Sa grand-mère revint dans la cuisine et les regarda en souriant, par-dessus le bar qui séparait les deux pièces. La jeune fille décida, à contrecoeur, de briser le contact et déclara d'une voix sans appel :
« Ce soir, tu auras le plus beau spectacle de ta vie ! ... Bon, peut-être pas, mais j'espère que ça te plaira ! »
Samedi soir, aux environs de 21h30
Le ventre de Soni grognait dans leur course folle, à cause de la faim et peut-être de l'excitation qu'elle ressentait, à courir dans les ruelles de Venise. Nolan ne devait pas comprendre grand chose, parce qu'ils n'étaient pas poursuivis, mais il n'avait pas d'autre choix que de suivre la jeune fille car elle avait gardé sa main dans la sienne, prisonnière pour le voyage express. Elle sentait ses poumons la brûler, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas couru comme ça, mais il fallait qu'ils arrivent sur la place Saint Marc avant le coucher du soleil, parce que c'était ça qu'elle voulait lui montrer. Les passants les regardaient bizarrement mais Sonera s'en fichait bien, c'était presque une course contre la montre, comme si leur vie en dépendant... Comme dans le film Anges et Démons, celui qui se passait au Vatican. Cette pensée la fit sourire et Ô soulagement !
Le palais des Doges se dressait, fier, au fond de la place. Le soleil était encore assez haut, baignant la pierre blanche de l'édifice dans ses rayons dorés et Soni s'assit sur le premier banc venu en soufflant comme un ballon qui se dégonflait, sa petite main tenant toujours celle de Nolan.
« En fait, je crois qu'on avait encore un peu de temps, mais voilà ! Benvenuto a la piazza San Marco, signore ! »
Elle s'avachit comme une larve sur le banc, sans aucune façon et alors qu'elle allait tapoter l'espace à côté d'elle pour inviter Nolan à s'asseoir, la demoiselle aux cheveux blancs se rendit compte que leurs doigts étaient toujours noués ensemble. Elle les regarda un instant, le regard vide et se hâta de reprendre sa main, gênée. Son ventre se rappela à elle par un magnifique gargouillis et elle se mit à rire doucement.
« Il y a un marchand de glaces pas loin, et un resto italien derrière la basilique San Marco, tu préfères quoi ? Ou sinon, on peut commander une pizza et manger à la villa ! »
Sonera baissa le regard sur ses mains, qui reposaient sur ses cuisses à présent. Quelque chose lui manquait déjà. Le contact avec Nolan. Elle voulait lui reprendre la main, retourner sur ses genoux, le prendre dans ses bras, elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Elle chercha ses yeux bleus et quand ils se rencontrèrent, elle lui sourit, tout simplement, parce qu'elle n'avait aucune idée de quoi dire sans que sa voix ne s'étouffe ou que son manque ne sorte d'un coup.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Sam 10 Mai 2014 - 22:26
N-S à Venise
Dès que Sone et Nolan sortent de la villa, Sone prend la main de Nolan et l'entraîne dans une vraie course contre le temps. Perdu, l'anglais la suit tant bien que mal. Pourquoi elle va aussi vite ? Est-ce qu'ils vont rater un spectacle ? Elle n'a pas l'air comme ça, mais punaise, ce qu'elle court vite !
Sans rien pouvoir dire, il la suit... puis ils finissent par arriver sur une grande place. Apparemment, il s'agit du palais des Doges. Hm... d'accord, il est un peu différent de celui qu'on montre dans Assassins Creed... il est bien plus beau et bien plus impressionnant, surtout dans cette lumière orangée du soir. Oubliant sa course effrénée, Nolan admire le monument qui a traversé les âges.
« En fait, je crois qu'on avait encore un peu de temps, mais voilà ! Benvenuto a la piazza San Marco, signore !»
« Ah, mais... c'était pour le coucher de soleil tout ça, c'est ça ? Haha, je pensais qu'on allait rater une représentation ou un truc comme ça ! Mais t'as raison, ça, c'est encore mieux. »
Nolan se fait une fois de plus entraîner par Soni qui se précipite sur un banc puis lâche sa main. Nolan l'aurait presque retenue; ça semblait... naturel, comme ça. Mais elle paraît gênée, ce qui le pousse à ne pas réagir. S'occupant à reprendre son souffle, Nolan s'asseoit à son tour. Pourquoi est-elle gênée comme ça ? ...ça vient certainement de ce moment étrange à la villa. Même maintenant, alors qu'ils sont assis côte à côte, ça ne suffit plus au garçon : il veut la sentir contre lui une nouvelle fois.
Alors que le silence s'installe, Nolan se met à trembler alors qu'il réfléchit à dix mille façons de faire le premier pas. Il est certain qu'elle attend quelque chose, et c'est quelque chose qu'il attendait, lui, depuis longtemps... alors pourquoi il ne saute pas sur l'occasion sans se poser de questions ? Par peur de perdre leur amitié ? Ridicule. Nolan se décide alors. Il se tourne vers elle, et...
« Il y a un marchand de glaces pas loin, et un resto italien derrière la basilique San Marco, tu préfères quoi ? Ou sinon, on peut commander une pizza et manger à la villa ! »
« Euh... » Merde, elle m'a tellement coupé dans mon élan. Nooon ! Oh, elle me regarde... allez, dis-le, disledisledisledisle... « Je suis pas d'humeur à penser à de la nourriture, là. Tu... »
Et là, les mots se bloquent dans sa gorge. A ce moment-là, il a l'impression de se retrouver dans ces films où il trouvait les personnages ridicules: c'est facile de dire les choses, si facile... mais il n'y arrive plus et il se retrouve figé comme une statue, tourné vers Sonera.
Puis, son regard se noie dans celui de la jeune femme. Toutes ses pensées s'évaporent. Il se rapproche de l'italienne, il lui passe une main dans le cou et l'autre autour de sa taille, puis il la serre contre lui. Alors qu'il la fixe encore, il finit par fermer les yeux et presser ses lèvres contre les siennes.
A son contact contre lui, Nolan sent qu'il n'y a plus aucun barrage entre ses émotions et elle. Il a l'impression de crier tout ce qu'il voulait lui dire depuis longtemps, à travers ce baiser... comme si c'était la seule façon d'exprimer la passion qu'il avait pour elle. De montrer à quel point elle comptait.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Sam 10 Mai 2014 - 23:41
Venise dans notre poche
Sonera remarque que Nolan tremble mais... Pourquoi ? Il a froid ? Tellement faim qu'il tient plus ? Elle n'en sait rien. La seule chose qu'elle sait, c'est que son coeur bat un peu plus fort dans sa poitrine, sous son corsage pourpre. C'est horrible mais elle ne peut pas l'arrêter, à cause de leur course folle. Oui c'est ça, c'était leur course dans les ruelles de Venise, évidemment ! Tant de mauvaise foi dans un petit coeur, c'était si incroyable que Soni s'étonnait elle-même parfois.
Alors qu'elle parle de manger, elle se rend compte qu'elle l'a coupé dans ce qu'il voulait dire. Oups... Il semble vraiment prit de cours.
« Euh... » « Oui ? » Accélération de son coeur. Pourquoi donc au juste, il n'avait rien dit ? « Je suis pas d'humeur à penser à de la nourriture, là. Tu... »
Je... ? Elle relève ses yeux bruns vers lui, l'encourageant pour qu'il finisse sa phrase mais n'osant pas le couper dans ce qu'il veut dire. Il voulait dire quoi alors ? Malgré la chaleur du soir, les mains de Sonera se refroidissent, son coeur recommence à courir, plus profondément. Elle peut le sentir qui cogne dans sa poitrine et quand elle croise le regard de Nolan, qu'elle lui sourit, elle se sent conne. Parce qu'elle arrive pas à se décider à faire quoi que ce soit. Sauf que lui, il agit.
Soni sent la main du jeune homme frôler la peau de son cou et de sa nuque et ça l'électrise ce contact, ça lui donne la chair de poule et son coeur accélère encore le pas, il se rapproche, lui serre la taille et se colle à elle. Habituellement, elle se serait dégagée d'un contact aussi soudain mais là elle ne peut faire autrement que le fixer, surprise et... Folle. De ses yeux, son sourire. De lui. Et il rompt le contact visuel, ça la déçoit presque.
Puis lentement, elle voit son visage s'approcher, leur souffle se mêler et elle sent ses lèvres contre les siennes. Et là, c'est le tsunami en elle. Soni n'arrive plus à penser, elle ferme les yeux et s'abandonne à cette douce noyade. Les papillons dans son ventre semblent vouloir sortir, comme son coeur et elle verse une larme. Non pas qu'elle soit triste, juste... Heureuse. Alors elle passe sa main dans les cheveux de Nolan, jusqu'à l'arrière de son crâne et lui rend son baiser, elle ne veut pas qu'il s'arrête, tant pis pour leur souffle. Sauf qu'au bout d'un moment, qui avait semblé durer des heures, de douces heures, l'Italienne est obligée de le rompre, un sourire niais peint sur le visage, malgré les quelques larmes qui coulent. Elle les efface du revers de la main, sans pour autant s'éloigner du garçon et elle en profite pour caresser sa joue, lentement, comme pour s'assurer que ce n'était pas un rêve.
« Ca vaut tous les mots et tous les repas du monde... » murmure-t-elle en le fixant dans les yeux.
Sonera senti un frisson lui parcourir la colonne vertébrale et ce coup-ci, c'est à son tour de lui faire comprendre. Elle s'assoit sur ses cuisses, avide de contact avec lui et capture ses lèvres tendrement en prenant son visage en coupe dans ses petites mains. Son coeur bat la chamade, tout son corps brûle de l'intérieur et pourtant elle est glacée à l'extérieur mais elle s'en fout bien, parce qu'à ce moment-là, l'Italienne avait tout ce qui lui fallait, et c'est un simple baiser qui avait crée le déclic. Soni rompt à nouveau le baiser, pose son front contre celui de Nolan et plonge son regard dans ses deux océans. Combien de fois elle avait rêvé de ce moment, sans pourtant s'avouer qu'elle le désirait du plus profond de son coeur ? Et dans un murmure, avec un petit sourire en coin et des yeux pétillants de passion et de malice...
« Je t'aime Nolan Ambrose. Et j'ai vraiment été blonde de pas m'en rendre compte plus tôt... Je t'aime, je t'aime, je t'aime et... Wow, en fait je pourrais le dire des heures et des heures sans m'en lasser. »
Parce que ça sonnait bien, parce qu'avec ce premier baiser, ils venaient de sceller leur relation et que Soni était comblée et heureuse. Elle frotte son nez contre celui de Nolan et sourit comme une enfant, tout en caressant tendrement ses cheveux. Ils étaient doux... Est-ce qu'ils étaient aussi doux avant ? En fait, ça lui importait peu.
Hrp : Tant de feels pour toi hihi ♥
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Sujet: Re: Venezia in tasca Ven 30 Mai 2014 - 11:43
N-S à Venise
« Ca vaut tous les mots et tous les repas du monde... »
Nolan frissonne en entendant le murmure de Sonera. Il la regarde et a l'impression qu'elle est plus belle que jamais. Nolan est heureux. Si une seule pensée négative arpentait son esprit, elles sont maintenant toutes évaporées. Il n'y a plus qu'elle, lui et ce lien qu'ils ont dévoilé. Nolan a l'impression que son cœur brûle et réchauffe toutes les parties de son corps.
« Je t'aime Nolan Ambrose. Et j'ai vraiment été blonde de pas m'en rendre compte plus tôt... Je t'aime, je t'aime, je t'aime et... Wow, en fait je pourrais le dire des heures et des heures sans m'en lasser. »
A ces paroles, Nolan sourit de toutes ses dents et l'embrassa dans le cou. Tout s'est tellement enchaîné vite qu'il ne peut pas gérer toutes ces émotions qui tourbillonnent.
« Tu me fais tourner la tête à me dire des choses comme ça... Sonera, ça fait longtemps que tu m'attirais, mais je ne savais pas à quel point tu étais importante pour moi jusqu'à maintenant. Je t'aime aussi. »
Et après ces paroles, Nolan la serre dans ses bras le plus fort possible. Il aime la sentir contre elle. Il aime son odeur aussi. Et la douceur de sa peau, et de ses lèvres, et de son regard... elle est parfaite, tout simplement. Comme ce moment qui devrait durer des millénaires.
« Tiens... est-ce que je t'aurais fait oublier ta faim, par hasard ?!»
Nolan sourit à Sonera et se mit à jouer avec une mèche de ses cheveux. Le soleil était presque couché et le froid de la nuit commençait à se faire sentir, mais le jeune homme n'avait aucune envie de bouger. Il était bien, ici. Non pas qu'il pourrait y passer toute la nuit... mais presque.
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Sujet: Re: Venezia in tasca Dim 1 Juin 2014 - 1:53
Venise dans notre poche
Si Sonera avait vu la scène de l'extérieur, elle se serait dit quelque chose qui ressemblait à "Beurk" ou "Ecoeurant" ou encore même "Y'a des chambres d'hôtel pour faire ça !" Sauf que voilà, elle ne voyait pas la scène de l'extérieur, elle la vivait et c'était d'autant plus étrange. Parce qu'elle n'arrivait plus à aligner deux pensées normalement sans revenir à Nolan. Sa déclaration sonna un peu niaise à ses oreilles mais c'était sincère. Le baiser qu'il déposa dans son cou le chatouilla un peu et elle sourit en couinant légèrement pour embrasser ses cheveux.
« Tu me fais tourner la tête à me dire des choses comme ça... Sonera, ça fait longtemps que tu m'attirais, mais je ne savais pas à quel point tu étais importante pour moi jusqu'à maintenant. Je t'aime aussi. »
Dans la petite tête blonde de l'Italienne, ce fut quelque chose qui ressemblait à peu près à "dhdikpp,bagdj" qui se passa. Nolan venait de dire qu'il l'aimait et elle se sentait aussi désemparée que si elle s'était trouvé devant quelqu'un en train d'agoniser, à ne pas savoir quoi faire. Sauf que là, elle avait quelqu'un à qui se raccrocher, ce qu'elle fit. En espérant qu'il n'ait pas vu les rougeurs sur ses joues pâles, Soni fourra son nez dans le cou du jeune homme et ferma les yeux, humant doucement son odeur. Maintenant qu'ils s'étaient avouer qu'ils s'aimaient, elle trouvait ça fou à quel point il était devenu sans aucun défaut. Dans ses bras, elle se sentait tout simplement bien. Elle avait l'impression que rien ne pourrait lui arriver, ou presque car son ventre se mit à gargouiller peu discrètement.
« - Tiens... est-ce que je t'aurais fait oublier ta faim, par hasard ?! - On dirait bien oui, fit-elle avec un petit sourire gêné en se détachant de son "abri". Mais mon ventre n'a pas oublié, lui apparemment... Mais pas grave. »
Sonera se mit à observer intensément son camarade... Non, son petit ami, parcourant chaque parcelle de son visage des yeux et du revers des doigts, douces caresses sur ses joues, comme pour en imprimer les traits à tout jamais. Puis elle sourit, satisfaite et l'embrassa à nouveau, délicatement d'abord, comme pour tester ses limites, ce qu'elle pouvait faire ou non, puis plus passionnément. Elle se fichait bien des passants, qui devaient bien être habitués à ce genre de démonstrations dans cette ville. Quand elle brisa leur étreinte, à la recherche de son souffle, Soni garda son sourire en plantant ses yeux dans les océans de Nolan. Je m'y noierais bien, dans ceux-là...
« On dirait que le charme de Venise à opérer ! Et euh... Hum... Tu veux rester là ou aller manger quelque chose ? Parce qu'en fait, j'ai vraiment faim... Buhuhu je suis horriiiible ! »
Elle fit mine de pleurer en disant cela car elle venait de briser l'instant romantique entre eux, pleurs fictifs qui se transformèrent en rire léger quand elle planta un baiser sur le front de Nolan et se leva, le ventre grognant. Même quand il était assis, elle était toujours plus petite mais moins, beaucoup moins. Ca, ça allait être moins amusant, sa taille... Quoique !
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Sujet: Re: Venezia in tasca
Venezia in tasca
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Sujet: Venezia in tasca 
Lun 14 Avr 2014 - 0:43
