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 Reborn. ▬ PV JIM

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MessageSujet: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockJeu 24 Avr 2014 - 0:51

FEAT. Tony & Jim
Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING

La décision avait été difficile, mais Tony l'avait prise : s'en remettre à Jim Travis Douglas Reed. Il n'avait pas pu sacquer ce type depuis la première fois qu'il l'avait croisé : souriant, intelligent, mignon... le stéréotype parfait du gars à la vie parfaite. Parfait, il l'était un peu trop au goût du finnois qui l'avait pris pour cible. Le bien contre le mal, une lutte parfaite, une lutte logique et équitable - là où Jim passait faire le bien, Kyösti suivait pour répandre le mal. Il agissait toujours ainsi, pour décourager et déprimer le A. Ce dernier ne l'avait jamais supporté, lui non plus, mais cette pointe de crainte était tout de même bien cachée derrière l'insolence et la confiance de Jim. Ces deux choses qui insupportaient le géant, et que le géant s'efforçait d'écraser de part ses agissements.

Jusqu'à présent, ça avait plutôt bien marché. Jusqu'à présent en tout cas.
Mais récemment non - récemment, tout dérapait pour lui.

Absolument tout. Jim ne marchait plus, les gens se défaisaient de cette terreur et en plus de ça, son pouvoir de scoop avait sauté. Ses nouvelles facultés l'emmerdaient bien, pour l'instant, mais il comptait bien y remédier assez vite. Il comptait bien redevenir le A qu'il était avant de se retrouver un E quand quelqu'un aurait découvert ce qui n'allait plus. S'il était relégué dans la classe des loosers, sa vie était définitivement terminée. Avant qu'un détecteur ne le remarque - ce qui avait très peu de chances d'arriver, puisque lui-même ne les avait pas remarqués dans les informations de son carnet - il tenait cependant à agir avec prudence et avait fait mèche basse récemment. Une décision qui, à défaut de l'avoir aidé, avait tourné vers lui les feux des projecteurs : un Kyösti trop immobile est un Kyösti handicapé. Il avait prit la mauvaise décision et se devait maintenant d'y remédier.

Son choix, aujourd'hui, était radical.

Il franchit le seuil de la salle intemporelle d'un pas lourd, regardant dans un premier temps les alentours. Vide - en toute logique. Week-end battant, tout le monde était dehors plutôt que de cet endroit macabre et effrayant. Tant mieux. C'était parfait ainsi, le finnois ne tenait pas à ce que la moitié du pensionnat le voit souffrir sûrement pour la première et dernière fois de sa vie. Il inspira longuement, se plaça face à l'entrée, bras croisés, et attendit moins d'une minute. Jim était ponctuel, lui était en avance au contraire. Le finnois sentit, à la seule présence de l'homme, son instinct animal s'éveiller à nouveau. Danger. Souffrance. Mais il était prêt.

« Je préférai que tu penses à mon éclair de sympathie plutôt qu'à mes photos en compagnie de Morgan quand tu te lanceras. »

L'instinct d'une hyène. Il espérait simplement qu'il n'en deviendrait pas vraiment une.
Reborn.
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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockSam 26 Avr 2014 - 10:21


Et voila. C’était lancé.

L’annonce de la prochaine Jim’s, en gros, en rose, sur le panneau d’affichage. Reed la fixait encore, planté là, debout, mains dans les poches. Et si on ne venait pas à cause de son don ? On commence à l’éviter dans les couloirs, on le regarde plus comme avant. C’est plus pareil. Depuis qu’il n’a plus son look extravagant aussi.

Les gens n’aiment pas le changement. Ca leur fait peur.

Et la souffrance fait peur, inévitablement. Il tourne le regard, fait un signe de la tête à une connaissance. Une autre. Tout le monde reste loin. Ca fait des jours que plus personne ne franchit le périmètre.

Sauf les plus proches. Son sourire s’étire, grand, très grand alors que Gautier fait son apparition. Lui entre dans le périmètre, franchit les barrières. Il s’approche de celui qui souffre, le rejoint au panneau, voit l’annonce et son visage s’éclaircit. Jim voudrait lui ébouriffer les cheveux, comme avant, juste pour lui dire combien sa présence et son regard ont le don de lui réchauffer le coeur. Mais il ne peut pas. Porter ce nouveau pouvoir est d’autant plus difficile quand on est aussi tactile que lui. Frustration constante.

Mais il va pouvoir l’évacuer, cette frustration. Jim prend congés de Gautier dans quelques mots amicaux, se retenant d’une tape sur l’épaule, et se met en route pour le troisième étage. Il y trouvera Kyösti, puisqu’il est toujours en avance. Quelle ironie que le destin ait décidé de les frapper quasiment en même temps. L’ombre et la lumière, touchées de plein fouet, plongées dans une grisaille commune faîte d’amertume, de trouble, et disons le : de crainte. Les deux géants tremblent, en ce moment. Jim a décidé de l’assumer, comme il assume tout. Mais pas Tony. L’accord a été passé: ils s'entraîneraient tout les deux, ici. Soutien moral, ils traversent cette épreuve ensemble, avant de se déchirer à nouveau, dehors, bientôt.

- Je préférai que tu penses à mon éclair de sympathie plutôt qu'à mes photos en compagnie de Morgan quand tu te lanceras.
- Fake photos, n’oublie pas de le préciser ça pourrait me mettre en rogne.


Ici, avec une pourriture comme Kyö, il n’a plus à faire semblant. Cette souffrance constante le bouffe, et dehors, il serre les dents, sourit, rit, et feint. Pourtant dès qu’il a passé la porte de la salle, son visage a changé du tout au tout. Son sourire est mort, tout comme la lueur brillant dans ses yeux. Cette même lueur qu’il doit transmettre à des gens comme Gautier. Même le p’tit mec va mal. Sale période ou ils passent des marchés incongrus pour essayer de s’en sortir, tous autant qu’ils sont.

- Ca se concentre dans mes mains. Parce-qu’il faut que je le transmette - Il s’est arrêté à deux mètres de Kyösti, observe ses mains qui sont désormais en permanence plus rouges que la moyenne  - du coup, ici, c’est vraiment violent - il cille, revoit la réaction violente de Morgan la première fois qu’il l’a touché - Il vaut mieux que tu vienne la “prendre”, si je te la donne à travers mes mains tu risque de pas te relever. Ou de me bouffer la tête si ta crinière apparaît.


Sage décision, autant essayer de rester en vie. Au moins une heure. Jim s’approche, son regard noisette rivé sur Tony. Il inspire, essai de se détendre. Essai d’oublier que chaque muscle hurle à la mort, que ses os semblent se presser les uns les autres, son sang se bloquer ci et là. Oublier le mal de crâne, le mal de ventre. Toutes ces douleurs corporelles que l’on peut ressentir, toutes accumulées en lui, variant les endroits du corps, l’intensité. Un chaos corporel, et le meilleur, c’est que la souffrance peut aussi être morale. Il croit ne pas subir cet aspect la du don, et pourtant. Pourtant il en est bel et bien touché, et un jour ça explosera, comme le reste.

Il arrive près de Tony, à moins d’un mètre. Les deux géants s’observent, entre méfiance et recherche de soutien. Entre mépris et soulagement d’avoir quelqu’un. Alors Jim observe le blond, et le voit, à son tour. Son attitude est radicalement différente. Son sourire goguenard n’est qu’un leurre, car à l’intérieur, lui aussi a sa souffrance. Une bête. Animal. Maintenant qu’il le sait, Jim la voit en lui. Son regard est plus vif, le moindre de ses gestes, plus instinctif. Jim déglutit, baisse les yeux. Comme il l’a toujours fait avec Tony. Jim a toujours été défensif, face au lion, et soumis, aussi. Le moins possible, mais soumis quand même. Et alors qu’il imagine l’homme devenir bête à tout instant, son rythme cardiaque s’accélère. Jim lui tend son avant bras, intérieur face au ciel, manche relevée, poing fermé. On voit de la noirceur courir le long de ses veines. Souffrance. Jim lève les yeux sur Tony, tendu. Il n’a plus qu’à la prendre, et combattre l’animal qui se déchaînera en lui tandis que Jim essaiera de contrôler la souffrance infligée.

Jeu dangereux. Beaucoup trop dangereux.
Une idée de génie. Des deux, génies.

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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockSam 26 Avr 2014 - 15:26

FEAT. Tony & Jim
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Il observe longuement son interlocuteur, totalement changé depuis la dernière fois. Il regarde son apparence, sa décadence, son sourire de mensonge - tout est plus sombre chez lui maintenant, de son expression à ses cheveux. Jim est différent, et ce changement n'accorde qu'un piètre instant de satisfaction au finnois, rapidement écrasé par la perspective de son propre sort. Le géant, le monstre, demande de l'aide au Roi de la fête, les deux opposés se font face dans leur malheur, s'allient un court instant. Ici, l'animosité fuse même au sein de la lumière, ici, les éclairs brisent l'atmosphère calme de cette salle intemporelle. Ici, l'un en face de l'autre, ils sont sincères dans ce qu'ils sont, ils montrent leur véritable nature. Cessent de faire semblant.

Ils sont tous les deux perdus.
Mais, même dans cette situation, il observe.

Kyösti observe car il ne veut pas perdre, car il n'est pas appelé génie pour rien et que son cerveau fonctionne toujours malgré la situation. Il est peut-être privé de son scoop, mais le blond a tout de même masse d'informations et son intelligence qui le plaçait dans les meilleurs élèves de l'école. Le meilleur, aurait-il dit, mais le plafond des notes maximales l'en empêchait. Il pestait, insatisfait de partager sa place avec d'autres, insatisfait de ne pas être au dessus du lot. Il l'était, en un sens, mais d'un point de vue scolaire, il semblait normal ici. Trop normal. Tellement, qu'il devait se résoudre à compter sur quelqu'un. Juste pour une fois, peut-être, et ça aiderait sûrement davantage son oxymore que lui mais il se devait d'essayer.

« Bordel, Reed. Me fais pas croire que t'as pas pensé aux animaux. Déverse-leur toute ta saloperie de souffrance dessus ! Et ta pote la cuisinière ? Elle ne sentira rien même si tu mets la dose. »

L'aider n'avait aucun intérêt. Et au fond, Kyösti lui avouait ses pensées parce qu'il savait que Jim s'était enfin relâché, qu'il était prêt à tout envoyer et ne supporterait pas d'attendre davantage. Il n'essayait pas de lui venir en aide, mais de savoir ce qui le décevait véritablement : le manque d'intelligence du brun ou bien son excès de sentiments. Lui n'aurait pas osé à envoyer tout sur une autre personne - et, même sans ça, il aurait sûrement usé si régulièrement ce pouvoir qu'il n'en aurait pas accumulé les effets. Et puis, ça faisait combien de temps ? Ça donnerait quoi alors, pour une vie entière ? Jim était peut-être dans une pire situation que lui, même si actuellement, Kyösti était résolu à sa souffrance. Il s'avança, regarda Jim dans le blanc des yeux en se remémorant l'explication. Les mains. Le bras.

De son doigt, il frôla le bras de Jim.
Un éclair de souffrance, insoutenable, le mit de suite à cran.

Ce serait dur. Très dur. Pas impossible, mais il devait surmonter cette épreuve. Il s'en souviendrait pendant des jours, peut-être davantage, mais c'était le prix à payer. Jouer avec le feu pour l'allumer définitivement, voilà ce que le finnois s'apprêtait à faire. Alors, il observa le bras, pointé sur lui, observa ces veines de souffrance. Dégoût, satisfaction, et un instant, durant le contact, la peur. Cette peur que Jim ressentait constamment depuis ce changement de don, il y goûtait depuis la première fois de sa vie. Drew ne lui faisait pas peur. Anshu ne lui faisait pas peur. Nemesis, le surveillant, non plus. Peut-être avait-il peur de ne pas être vu, de finir sa vie sans avoir laissé de marque. Mais durant un instant, ce sentiment s'était éveillé chez lui, son instinct s'était mué en peur. Juste un instant.

Et, d'un geste rapide, Kyösti vient saisir la main de Jim.
Il prenait la voie la plus dangereuse - signait son premier changement.

Insurmontable. Il serrait les dents, luttait pour ne pas succomber. La haine, le dégoût, la peur, la jalousie, la trahison, cette connerie d'amour, il découvrait les sentiments et goûtait en même temps à leurs conséquences. Il frôlait l'humanité et en découvrait la part sombre avant d'avoir pu jouir du bon côté, il s'infiltrait dans la peau du Roi de la Fête et ressentait, dans une empathie parfaite, la moindre de ses souffrances. Mais Kyösti avait choisi de prendre tout ce qu'il avait accumulé. Toutes ces émotions lui donnaient la gerbe, ne le répugnaient que davantage maintenant qu'il voyait ce que les gens en tiraient, ce que Jim en tirait - cette souffrance, dont il jouissait, qui maintenant le frappait à son tour. Il ressentait les souffrances physiques, aussi, ce qui détruisait à petit feu le jeune anglais. Il les supportait, plus facilement, car il y avait bien pire. Car Kyösti pouvait comprendre,car ce qui avait le plus de mal à passer, c'étaient ses propres actes. La colère, la peur, la haine de Jim, tout ce qui le concernait - tout ce que le finnois avait engendré, il y goûtait lui-même. Tout ce qu'il avait fait, maintenant, il en souffrait.

Alors, inévitablement, il hurla.  
Il hurla - et son cri, progressivement, se changea en un rugissement bestial - et ce grand blond, qui avait absorbé toute cette souffrance, n'avait pas manqué à sa parole avant de se transformer en un gigantesque lion. Menaçant, effrayant. Et désormais, deux Rois se faisaient face - celui de la fête, et celui de la jungle.

Reborn.
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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockSam 26 Avr 2014 - 20:34




- Bordel, Reed. Me fais pas croire que t'as pas pensé aux animaux.
- Bien-sûr que si.
- Déverse-leur toute ta saloperie de souffrance dessus !


Je cille, détourne le regard, sentant la colère monter en moi. Bien-sûr que j’y ai pensé. J’ai alors appelé mon lézard et l’ait pris entre mes mains: il a suffit qu’il se mette à se débattre dans tout les sens, dément, pour que je sursaute et le lâche, effrayé par mon geste. Incapable, je suis incapable de faire du mal Tony, même aux animaux, même à une bestiole aussi insignifiante qu’un lézard. C’est plus fort que moi, j’ai la sensation d’être un monstre. Les animaux sont innocents.

Mais toi, grand connard, toi j’aurai probablement moins de remord à te faire souffrir.

Mon regard revient dans le sien, défiant, alors qu’il parle de Betsabe. Je lui souffle que j’ai déja été la voir, et qu’elle maîtrise de mieux en mieux son propre don: elle ressent, désormais. Je n’ai pas le droit de la faire souffrir, pas elle, pas alors qu’elle parvient enfin à ressentir. Je ne veux pas être un poids pour elle.

- Arrête de poser des questions et bouge-toi.


Je lui tend davantage mon bras, répondant à son regard glacial par un regard identique. Il me prend pour un idiot ? Tout ce qu’il pense, j’y ai pensé aussi. Je suis bien aussi intelligent que lui, même si il pense croire le contraire. Moi aussi, je suis surdoué. Moi aussi, j’ai un Q.I qui bat des records. Seulement, au lieu de jouer monsieur connard et de m’en servir pour tromper et faire du mal, je me contente d’apprendre, de réfléchir et de bosser mes cours. Et ma prétention, si j’en ai, je la garde bien pour moi.

Mes pensées s'effilent alors que Tony s’approche d’un pas. Il lève sa main, que j’observe, et vient effleurer mon bras. Là où passe son doigt, je sens une douce sensation de fraîcheur, sous sa peau - pourtant lui ôte vivement sa main, serrant les dents. Douleur. Ce fut bref mais intense, comme lui comme pour moi. Je prend alors conscience du soulagement que je pourrais ressentir, si j’acceptais de libérer tout ça sur quelqu’un. L’idée d’utiliser les animaux me traverse de nouveau l’esprit et pourtant quand j’imagine la scène, je suis écoeuré par mes propres idées.

- Vas-y doucement.


Et pour toute réponse, Tony empoigne ma main avec force, faisant bondir mon coeur dans ma poitrine tandis que j’amorce vivement un geste pour retirer mon bras; en vain, je ne comprend qu’à cet instant que j’ai bien moins de force que lui. Yeux écarquillés je le dévisage, mon coeur bat à cent à l’heure et je me débat pour rompre le contact, tandis que lui serre la mâchoire, et bientôt gémit. Je prononce alors son nom, de plus en plus fort, lui ordonne de me lâcher; rien n’y fait, il me tient ave une telle force que je devrais en avoir mal.

Je devrais en avoir mal, si je ne me sentais pas si bien.

Cette fraîcheur qui nait sous ses doigts, courent le long de mes veines - elle caresse mes muscles, les détend malgré mes mouvements. Et ça se diffuse en moi, au fur et à mesure qu’il souffre. Mes yeux glissent furtivement sur mon bras: je vois cette noirceur qui emplit mes veines couler vers lui, se glisser dans ses doigts, courir le long de son bras. Il absorbe ma souffrance, mon corps se détend, exulte. J’en ressentirai presque du plaisir, si je n’étais pas là à me débattre pour faire cesser ses cris; car je sens, paradoxalement, toute la souffrance que je lui inflige. Je sais ce qu’il ressent, et c’est moi, c’est moi qui lui fait tout ce mal. Je sens la chaleur monter dans mes yeux, ils s’humidifient. Le souffle court, je plaque ma seconde main dans son cou, pour le pousser, l’éloigner de moi. Imbécile; la noirceur se répand dans la peau de son cou, grimpe sur son menton, et il hurle. Un cri déchirant, effroyable. Moi je n’ai plus mal. Je n’ai plus mal, je ne me débat plus: mes forces m’ont abandonnées, je suis là, prisonnier de son emprise, incapable de quoi que ce soit. Il a la force, et tout ceci ne cessera que lorsqu’il le décidera. Je ferme les yeux, sens ma gorge nouée, et me concentre alors de toutes mes forces pour réguler. Essayer de libérer moins de souffrance, essayer de contrôler.

Et alors, j’ai mal. Un mal atroce.

Mais ce n’est pas moi. Ce n’est pas mon don. Pas le mien.

Gémissant de douleur à mon tour, j’ouvre les yeux sur nos mains, voit alors d’immenses griffes plantées dans ma chair; le sang apparaît, en quantité, coule le long de ma main tremblante, s’écrase au sol dans un filet continu.

Et je le regarde. La métamorphose. La pilosité, les traits qui se déforment, monstrueux, adoptent la forme de la bête. Je suis immobile, pétrifié. Ma main est toujours prisonnière de la sienne, mi humaine mi animale. Et son corps change, dans des gémissements de douleur. Inhumain. Alors je murmure son nom, je le répète, le répète encore. J’en appelle à l’homme, à l’humain. Qu’il reprenne le contrôle, qu’il garde au moins l’esprit, si ce n’est le corps. Si son humanité disparaît dans cette transformation, je ne contrôlerai plus rien.

Sa main se transforme: les doigts se raccourcissent, la pilosité apparaît. Les griffes se rétractent alors que Tony tombe à genoux, adopte sa forme - et moi, avec cette perte de pression soudaine, je tombe à la renverse, sur le cul, alors que j’ai tenté de reculer trop vite.

Et me voila là, la main en sang, le cul par terre, à bout de souffle alors qu’à un mètre de moi, un lion énorme pose son regard bestial dans le mien. Transcendant.

Mon sang se glace instantanément. Je cille, et tout doucement, recule comme je le peux, n’osant même plus respirer - mon coeur menace d’exploser à tout instant.

- Tony... t’es avec moi hein... ?



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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockSam 26 Avr 2014 - 21:55

FEAT. Tony & Jim
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Tout a changé. Il est puissant, fort, grand, bestial. Tony ne sent plus son corps, comme enfermé dans une cage, emprisonné par un esprit animal. Il a conscience, il voit Jim - il l'observe, le cerne. Inconsciemment, son cerveau fonctionne, inconsciemment il relève des informations. La taille, le regard, les mouvements, la force, l'endurance. La peur. Il s'en délecte, s'en satisfait, il n'observe plus pour son intérêt. Il observe pour tuer, pour dévorer. Le monde lui semble bien pittoresque, son opposition lui semble dérisoire. Il regarde cruellement cet homme minuscule face à lui, détaille de son oeil affamé le jeune homme arrogant qui a osé se montrer si familier avec lui. Une familiarité qui ne peut que le rendre plus dangereux. Il se lèche les babines, le fixe dangereusement. Il entame sa marche, lui tourne autour dangereusement, ne le quitte pas des yeux un instant. À l'affût. Sans le moindre écart. Sans la moindre faille. Il est prêt, il joue simplement, savoure l'instant.

Il observe, une dernière fois, la proie à sa merci.
Et c'est un rugissement, bien plus puissant, qui sort de sa bouche.

Puissance. Intimidation. Domination. Il est en position de force, loin de toute norme, prêt à le dépecer quand il le voudrait - folie de pouvoir, folie meurtrière. Tony observe, avec intérêt, le sang qui s'écoule du bras de Jim. Il fixe, à nouveau, incontrôlable, la source de son désir. Il pourrait agir à sa guise. Le tuer sur le champ et faire disparaître ses restes quelque part. Il pourrait, mais sa conscience refait surface. Il pourrait, mais sa fierté demeure, sa royauté ne peut se maintenir s'il ne conserve son honneur entier. Jim l'a aidé. Il n'éprouve aucune sympathie, semble débarrassé de toute obligation. Sa puissance a balayé tout ce dont il avait besoin, toute sa panique ou son humanité - le grand lion, maintenant, dirige.

Mais Tony ne se laissera pas faire. Il a cette force, cette intelligence. Il se reprend, efface son instinct. Il s'impose de nouveau, même un instant, cesse son mouvement. Il s'est placé, inconsciemment, dos à la seule sortie. Mais ce n'est pas volontaire, même s'il compte bien profiter de sa situation. Il écarte simplement son côté animal, raisonne à nouveau avec logique. Débarrassé de toute panique, il réfléchit à nouveau. Jim a pensé à tout, évidemment, c'était sa seule option, pourtant, sa réflexion n'a pas plus à Tony. Ayant retrouvé de nouveau son digne statut, il ne tolérera plus de familiarité. Il refusera que Jim, non, que quiconque agisse comme il l'a fait. Les gens semblaient oublier leur crainte face à lui, il était temps pour lui de leur rappeler. Les démons ne demandent pas des faveurs de dieux, et pourtant, Tony semble en avoir gagné une.

« Trop gentil. Parvint-il à articuler entre ses dents - voix inhumaine, effrayante. Trop humain. Je t'avais pourtant avertit. »

Il avance, faisant face à Jim pétrifié. Il sent son corps le gagner, peu à peu, ce qu'il ressentait comme une simple camisole se rapproche doucement et dangereusement du ressenti d'un corps réel. Il parvient à marcher droitement, restant fixé sur lui. En un bond, il pourrait écraser cette distance qui les sépare. En une fraction de seconde, il lui aurait arraché la tête - avant que Jim n'ait bougé le petit doigt. Cette sensation de force, cette euphorie, manque de lui faire perdre à nouveau conscience - mais il reste maître de lui-même. Par fierté, parce qu'il le doit. Parce que ce moment est important. Alors son visage bestial s'avance, doucement, tout près de celui du A - son souffle si puissant qu'il lui submerge le visage entier. Il le toise, quelques instants, ouvre à nouveau la bouche. Cette même voix, anormalement grave, qui vous colle une boule au ventre - fait vibrer, frissonner, chaque partie de votre corps.

« Un jour... ça te détruira ! »

Il a haussé le ton. Volontairement.
Il joue à nouveau, fait montre de sa force. Il en profite. Tony peut perdre le contrôle à tout instant, c'est sûrement ce qui fait peur au A - autant que la surprise. Pourtant, il a la sensation de pouvoir tout faire. La sensation de dominer toute chose, de voir toute personne comme inférieure - et n'en a pas seulement le désir comme auparavant. Il se sent puissant, bien plus qu'il ne l'a jamais été. Il se sent en meilleure forme, comme après une journée parfaite. Décidément, ce pouvoir était une bénédiction. Mais Tony n'en avait pas fini. Pas maintenant. Il n'en aurait jamais fini. Avec un don pareil, il aurait définitivement ce contrôle sur tout. Qui pourrait faire face à ça ? Le lapin ? Le chiot ? L'écureuil ? Une vraie blague. Il se redresse, observe l'élève de haut, le digne lion, l'intouchable animal.

« Je suis là... et je ressens toujours cette souffrance. Dans ma tête, dans mon corps... et elle me donne une irrésistible envie de te mettre en pièces ! »

Il hausse le ton, encore, et conclut sur un rugissement, levant la tête vers le plafond de la salle mystérieuse - se dresse sur ses pattes arrières. La souffrance l'atteint encore, il la ressent comme une lointaine douleur qui remonte lentement dans son nouveau corps. Mais pourtant, lui, reste lui-même. Juste un petit peu, mais assez pour ne pas faire de mal. L'ironie du sort, que le plus mauvais soit celui qui ait le moins fait souffrir son entourage au travers de leur changement. À partir, sans doute, cette entaille au bras. Tony se remet à quatre pattes, délicatement, l'observe de haut, moqueur, l'expression animale indéchiffrable. Il ne le fera pas, bien sûr. Car c'était le marché, et ils sont quittes. L'alliance des deux Rois est terminée.


Reborn.
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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockMar 29 Avr 2014 - 15:51




- Trop gentil.


Je sens un souffle glacial naître dans ma nuque, dévaler mes bras, mon dos, la sensation disparaissant en à peine quelques secondes. J’ai froid, et suis incapable de bouger. Le souffle court, je me tiens immobile, comme si le moindre de mes gestes pouvait briser l’instant; pouvait déchaîner la bête. J’ai face à moi un homme transformé en lion. Un homme qui m’a toujours détesté, et qui ne maîtrise pas son don, pas parfaitement. Il reprend la parole, et j’ai la sensation que sa voix résonne dans mes entrailles.

- Trop humain. Je t'avais pourtant avertit.


Je fixe la bête, dans ce lieu ou le temps est suspendu. Je la fixe, ignorant pourquoi ce désir de défi brûle en moi, pourquoi je provoque le Roi en soutenant son regard - sa gueule énorme, ses griffes couvertes de mon sang ne me suffisent-elles pas à m’incliner ? Difficile de capituler quand on a l’habitude d’être appelé Roi. Qu’importe qu’il s’agisse de fêtes; je suis un personnage important, influent, et aussi adorable sois-je aux yeux des autres, j’ai ma fierté. Un égo surdimensionné, que peu me connaissent. En vérité, Ulysse sait. Drew sait. Tony sait. Ce qui ne m’aiment pas l’ont vu, le Roi qui brille en moi - cette lueur que j’ai dans les yeux. Bien-sûr que je me sens supérieur. Je suis plus intelligent que la plupart. Je suis plus populaire. Aimé de tous. Et personne, personne ne devrait pouvoir me rabaisser. D’autant plus parce-que je suis Bon; je ne veux que le bonheur des autres. Roi Blanc, mais Roi quand même. La gueule féline s’approche de mon visage, et j’ai la sensation d’être minuscule. Elle me brûle, cette sensation, me débecte. Parce-que c’est lui. Parce-que derrière cette gueule, c’est Tony. Et m’incliner face à lui m’a toujours été insupportable. Ses crocs sont désormais à quelques centimètres de mon visage: ma tête rentrerait sans peine dans sa gueule. Je le fixe, mais au fur et à mesure qu’il s’approche, la flamme de mon regard  se perd, s’amenuise. Je crispe chacun de mes muscles pour ne pas trembler. Et alors que son souffle fauve glisse sur mon visage, son regard me transperce.

Dominant.

- Un jour... ça te détruira !


Je cille, et baisse les yeux. Je déglutis, ravale ma fierté, ravale mon arrogance, me soumet. C’est la peur qui danse sous ma peau, et bientôt la douleur revient. Lente, fragile, je la sens renaître au bout de mes doigts; déja.

- Je suis là... et je ressens toujours cette souffrance. Dans ma tête, dans mon corps... et elle me donne une irrésistible envie de te mettre en pièces !


Et pourtant tu te contrôle, Tony. Tu te contrôle alors que moi je n’ai pas réussi, quand tu m’a touché. Tu maîtrise ton nouveau pouvoir, majestueux dans ta puissance, alors que moi je suis tombé. Je n’ai rien pu maîtriser de la souffrance que tu m’a prise, je n’ai eu aucun contrôle, tandis que toi, le lion, tu te pavane devant moi, fier de ta puissance. Tony, tu es un mage incroyable. La façon dont tu contrôle cette bête me captive, me transcende.

Mais je brûle. Je brûle de jalousie.
Tu n’est pas meilleur que moi, Tony. Je le refuse.

- Tu le contrôle à peine.


Un souffle, mon regard perdu dans la crinière de son cou. Je lève les yeux vers lui, cille.

- La question n’est pas de savoir si tu peux te retenir de m’attaquer, là, dans ce calme. Ou quelle douleur je peux transmettre si tu me touche.


J’ôte ma main du sol, le souffle court. Ma main forte, ensanglantée, tremblante.

- La question est: est-ce que l’on peut les dominer dans les pires instants ?


Alors je viens poser ma main entre ses deux yeux: la place y est large, tant sa gueule est énorme. J’empoigne son pelage, et sens alors de nouveau la douleur glisser en moi, me traverses pour l’atteindre. A moi de la contrôler. Et au lion de maîtriser l’animal qui, souffrant, va agir par instinct de survie.

La douleur se décharge en lui, et je prend pleinement conscience du mal que je lui fais. Terrible, terrible sensation que la satisfaction de faire souffrir cette pourriture de Tony. C’est ma jalousie qui alimente le processus: il maîtrise son don avec brio, et j’enrage. Il m’a tourné autour comme un prédateur autour d’une proie fragile. La colère a ravivé la flamme de mon regard, et humain, j’ai le désir de dominer la bête. Reed, j’ai le désir de ne pas laisser Kyösti m’écraser, et jouer avec moi comme il le fait. La souffrance perfore le lion, et je profite de cette force pour me redresser. Le tenant toujours à bout de bras, je me met sur mes pieds, me relève - mon mètre quatre-vingt dix parvient finalement à dominer la bête en hauteur, et cette fois c’est moi qui le regarde de haut. Le lion souffre, mais moi aussi, je tremble, transpire, m’épuise. si l’animal reprend le contrôle sur Tony, il m’arrachera le bras, pour commencer. Et il doit en mourir d’envie, Tony. Pour me punir, parce-que je ne me soumet pas. Mais si il laisse la bête gagner, il se montrera plus faible que moi.

Car moi, ça y est. Ca commence. La douleur que je lui inflige diminue. Maintenant que je suis debout, le faisant souffrir, maintenant que je domine, je prend le contrôle. J’arrive à mesurer ce que je lui fais subir, et fermant les yeux, je veux diminuer. Yeux clos, je me rend aveugle dans une confiance totale en Tony, pour ne pas me briser. En échange de quoi je m’éfforce de diminuer la douleur. Tu maîtrise ton don, mais moi aussi, désormais.

Et tout deux luttons pour contrôler la chose enragée qui nous habite, nous déchire. Je ravale la souffrance: elle s’illustre toujours dans ce liquide noir qui cette fois s’échappe du lion pour revenir dans ma main, courir dans mes veines. La souffrance revient à moi, mais je l’amoindrie, l’absorbe, l’étouffe.

Si nous passons cette épreuve, si j’arrive à l’étouffer en moi et que tu arrive à maîtriser l’animal sous une telle souffrance, alors nous aurons réussi, Tony. Dans le cas contraire, les choses risquent de très mal tourner.

Mais nous sommes d’une puissance incroyable, ...pas vrai ?

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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockMar 29 Avr 2014 - 22:06

FEAT. Tony & Jim
Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING



Il frime, effraie, savoure. Tony profite de cet instant, seconde après seconde - il a rempli sa part du marché, et dès à présent, la guerre est repartie. Jim n'a eu que quelques secondes de répit - le temps que le finnois prenne conscience de ce qu'il venait de lui arriver et prenne la décision de ce qu'il allait faire. Le temps qu'il pèse le pour et le contre, se penchant sur ce qu'il aurait dû choisir dès le début : son propre chemin, celui du Mal. Aucune trace de compassion - et il n'aurait jamais dû en montrer, pas plus que de sympathie. Fermé, hypocrite, manipulateur. C'était dans sa nature. Et pourtant, il avait hésité - pas plus d'une seconde, d'un instant. Il avait regardé droit dans les yeux le Roi de la Fête avant d'accomplir son devoir.

Logiquement. Instinctivement.
Mais son doute lui restait en travers de la gorge.

Domination écrasante, la puissance du lion est sans faille, Jim le voit bien. Il hésite, puis se soumet - l'envie de rire, soudaine, mais écrasé par cette haine et cette faim interminable. Cet instinct animal - comme dicté par une loi naturelle, Tony ne le supporte pas. Pourtant, pour la première fois de sa vie, il est dépassé. Pour la première fois, il sent que c'est quelque chose contre quoi il ne pourra pas lutter - les lois de son être, de son esprit. Son animal intérieur tente de le commander. Il semble dépassé mais se reprend bien vite - s'arrête, tenté d'écraser sa lourde patte sur le visage du Roi pour le plaquer au sol, le soumettre définitivement. Mais il se retient, désobéit à son envie, son besoin. Reste maître.

Jim, lui, est sans pitié.

Sa remarque est un coup mortel - atteinte à la fierté du lion, du Roi. Une phrase qui aurait été vaine autrefois, mais c'était différent. Ce changement physique avait aussi altéré quelques valeurs du géant blond et visiblement, Jim l'avait également senti. Il était intelligent, et sur le coup, Tony était bien forcé de le reconnaître, au fond de lui. Relâchement - un instant de répit, de raillerie, il est prit de court, cherche à le faire mentir. Mais la vérité est sans appel : il est incapable d'en revenir à sa forme humaine. Il bouge lentement, se retient de frapper, lutte contre sa propre personne. Son pire ennemi c'est lui-même - il fait face à son propre égocentrisme pour la première fois. À sa fierté maladive.

Douleur.

Jim n'a pas tort- le Roi s'est laissé berner par son homonyme, l'anglais lui insuffle à nouveau de la douleur, l'agrippe. Instinctivement, il se débat - sa force est immense, mais il semble se tortiller lui-même dans ses propres chaînes. Il pourrait simplement secouer la tête, écraser son adversaire avec ses immenses pattes. Il pourrait ouvrir la bouche, arracher le bras de l'opposant, mais il ne le fait pas. C'est une occasion unique - maîtriser son pouvoir en situation réelle, se montrer à nouveau dangereux dehors. Car au fond, Tony ne s'y était jamais vraiment entraîné. Car son scoop avait toujours été allumé, et il avait toujours été à l'affût - sans cesse prêt à recevoir des informations, en profiter, il écoutait.

C'était sa première fois en tant que mage.
Mais l'altruisme de Jim, plus que tout, le rendait fou.

La jalousie le guide, souffrance cette fois incomprise. Le finnois est bien trop fier, bien trop pour penser à ce genre de choses. Il est l'être parfait, au dessus, il ne peut s'imaginer être battu dans quelconque domaine par lui. Par quiconque. La défaite ne fait pas parti de son vocabulaire - mais il finira par la connaître. Quoi qu'il en pense, quoi qu'il fasse, l'humanité de Tony le rattrapera. C'est Jim qui a les rennes pour quelques instants - et il se permet, le finnois, d'oublier ça pour son propre bien. Il supporte la douleur, bien qu'il soit insensible à cette jalousie. Il la découvre, la rencontre enfin - mais ce sentiment ne lui apparaît que comme une notion abstraite, une phase émotionnelle incompréhensible et personnelle. La jalousie pour lui, est inenvisageable.

Alors il se bat. Il se bat, repousse cet instinct. Il pourrait si facilement le balayer, le dévorer, mais il résiste. Jim fournit juste assez de résistant, lui offre juste assez de marge pour qu'il se contrôle. Alors Tony se bat. Tony repousse cet instinct. Lentement, il reprend le contrôle, il se transforme. Son corps se dresse, redevient humain. Les yeux clos, les membres tous entiers et le corps, heureusement, bien habillé. Debout, dominant à nouveau de hauteur. Le retour est parfait. Mais ici et à jamais, Tony est mort. C'est la naissance d'une nouvelle personne. Il ne sera plus jamais le même, il faut l'accepter. Son regard est différent - maintenant, il le voit. Sa posture est changée, elle aussi. Il a l'air bien beau - les cheveux en pétards, l'air d'être passé lui-même à la machine à laver, essoufflé mais pas en sueur.

« Ce dernier jet de douleur. Tu ne l'as pas fait que pour toi. »

La provocation a disparu. Il est différent, il ne se montre plus satyrique. Cette fois-là, il est surpris, prit de court. La lumière inattendue de Jim a balayé le masque du géant, juste pour cette fois. Mais aussi, définitivement, un tout petit peu. Seulement, ce round-là est une égalité car, malgré le marché, Jim aura sur la conscience d'avoir éveillé la pire bête du pensionnat. Et ça, les deux génies le savent. Les deux étaient préparés à encaisser.

« Nous revoilà au point de départ - à croire que le destin veut se délecter de cet affrontement pour l'éternité. Je me suis retenu de t'arracher le bras - j'entends donc que tu inciteras Blackmore à fermer sa grande bouche au sujet de cet entrevu. »

Ce serait mauvais pour nous deux.


Reborn.
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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockMar 29 Avr 2014 - 23:10


Il est de retour. Il est de retour et je ne le lâche qu’une fois sa forme humaine totalement revenue. Je fais de nouveau face à cet homme, plus grand que moi, au rictus aussi carnassier que la bête qu’il deviendra désormais. Je lâche son front, détourne les yeux et me recule, passe le dos de ma main contre mon front, essoufflé. Il me parle et je ne lui répond pas, me penchant appuyé sur mes coudes pour souffler quelques instants. Je sens la souffrance circuler en moi comme un petit crépitement - c’est doux, étrangement supportable. Je l’ai maîtrisée, comme Tony a maîtrisé l’animal. Ex aequo, et il valait mieux ça. Je tourne la tête vers lui, l’observe de cet oeil froid que je lui réserve toujours. Peu de gens savent faire disparaître mon sourire, et il en fait partie. Je le dévisage, et quelque chose a changé en lui, sans que je ne parvienne à trouver quoi. Il a l’air plus terrible encore, et j’ignore pourquoi j’ai cette sensation. Peut-être est-ce simplement parce-qu’il y a deux minutes, il aurait pu planter ses crocs dans ma chair. Je baisse les yeux sur ma main; elle saigne toujours, tremble malgré moi. J’ai mal. J’ai mal mais, si j’étais moins fatigué, je pense que j’arriverai à absorber cette douleur là, aussi. Peut-être que je vais finalement trouver du bon, dans cette magie atroce.

- Nous revoilà au point de départ - à croire que le destin veut se délecter de cet affrontement pour l'éternité.


Je me redresse, fait craquer mon dos, grimaçant. Elle court, la douleur, minime, mais toujours présente. Je tourne un regard mauvais vers lui. Quelque chose m’angoisse dans sa “renaissance”. Tony a toujours été dangereux, mais il n’avait que des informations, finalement, rien de plus menaçant que Shu. Mais désormais je vois l’arme potentielle qu’il peut devenir, et je le trouve plus menaçant que jamais. Ca ne m’empêche pourtant pas de garder mon regard dans le sien, sans ciller, toujours défiant.

- Je me suis retenu de t'arracher le bras - j'entends donc que tu inciteras Blackmore à fermer sa grande bouche au sujet de cet entrevu.
- ... Et sinon quoi, tu vas me bouffer le bras ?


Railleur, je lâche un son méprisant en le quittant des yeux, faisant quelques pas et essuyant ma main dans mon tee-shirt. Je me ris de lui, parce-que je crois en cette école et en la protection qu’elle peut m’offrir. Je ne ferais plus la bêtise de m’enfermer seul à seul avec ce lion. Je serai sur mes gardes. Mais il me semble improbable qu’un félin, dans d’autres circonstances, puisse me blesser dans l’enceinte de Prismver. ... Mais dans le doute, et parce-que quelque part je lui dois bien ça, je lâche:

- Mais je ferais en sorte qu’elle n’en parle pas.


Je le toise, à quelques mètres de lui. Son visage est de retour, réveille en moi ce mépris que j’ai pour lui. Lui qui est si différent de moi. Le Mal. Il s’en délecte, s’en amuse, en rit - un passe temps que de faire souffrir les autres, hein Kyösti ? Toi tu as cet attrait de la souffrance, et moi, désormais, elle court en moi, pourrie mes veines, ne demande qu’à s’échapper et vampiriser ceux que j’aime, ceux qui me sont proches. Je ne l’ai pas demandée, je ne l’ai pas recherchée, et pourtant elle est en moi. Et si j’ai réussi à en atténuer la douleur physique, je la sens qui gangrène mon esprit, le tourmente; je devrais être heureux de ma prouesse de ce soir, et pourtant, je n’ai en tête que la souffrance de mon esprit. Ombres noires dansant parmi mes pensées. Il y a la jalousie, le mépris. Le dégoût. L’esprit du Roi Blanc se gangrène, tout doucement - il me faudra maîtriser cet aspect là de mon don, ou je sombrerai.

Mais je suis humain, et j’ai également le droit de les ressentir, ces sentiments que je m’efforce jour après jour de repousser: la colère, la rage. Je les sens affluer dans mes veines, avec ce liquide noirâtre, et tout cela, à cet instant, est dirigé contre lui. Mon allié d’un soir. Il m’écoeure, malgré tout. Il m’écoeure, malgré ce que nous venons de traverser ensemble, tout deux victorieux. Alors, lorsque je m’approche, mon poing se serre, et s’abat violemment sur son visage. Parce-qu’il en a trop fait, pendant tout ce temps.

- Ca fait longtemps que j’aurai dû le faire.


Et calme, je me recule, et tourne le dos au Roi. Je m’avance vers la sortie, massant mon poing. Le Bon Jim est gangréné par son don, mais ça ne durera pas. Je vais sortir d’ici, et tout ira mieux. C’est cette pièce, c’est Tony; c’est la haine envers le Mal qu’il fait qui m’a fait faire ce geste. Ce geste dangereux. Car que ce soit sous forme humaine ou féline, Tony a largement les moyens de me faire regretter mon geste. Mais je m’en moque. Parce-que, si lui ne cessera jamais de faire le mal, moi, je ne cesserai jamais de briller pour dissiper ses ombres.

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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clockJeu 1 Mai 2014 - 2:19
Terminuuuuuuuuus

Ce fut un plaisir Gauchouuu k e u r k e u r
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MessageSujet: Re: Reborn. ▬ PV JIM   Reborn. ▬ PV JIM 1400359500-clock
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Reborn. ▬ PV JIM
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