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 even angels fall △ pv artus

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MessageSujet: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockSam 31 Mai 2014 - 19:17


L'eau a coulé sous les ponts depuis cette fameuse nuit. Depuis cette maudite fête. Un peu plus d'une semaine. Une semaine et 4 jours pour être exact. Tout ce temps durant lequel tu as soigneusement évité Artus. Ne plus lui parler, ne plus le regarder. Simplement l'éviter. Tu ne le hais pas non plus. Mais son geste t'a tellement troublée que tu refuses toute confrontation avec lui. Tu ne veux pas qu'il te dise quelque chose comme "je t'ai embrassé par que je t'aime", ou encore "je voulais pas t'embrasser". Dans le premier cas, ça voudrait dire que t'étais la seule, comme une conne, à t'accrocher à une amitié, alors que lui aurait convoité plus que ça. Et dans l'autre cas, ça voudrait dire que t'es juste un thon dont il ne voudrait pas lui-même. Un peu contradictoire, certes, mais fallait pas s'attendre à mieux de toi. T'en es encore toute chamboulée.

Décidant de l'éviter encore avec brio cette journée encore, tu décides de te rendre à la bibliothèque. Les E ne fréquentent pas vraiment cet endroit, parait-il. Tu doutes qu'ils soient tous en horreur devant les livres, mais qu'importe. Tu sais qu'Artus n'y mettra pas les pieds. Parce que tu as entendu dire qu'il n'était même pas capable de lire un manuel sans abandonner au bout d'une demie-page. Ou quelque chose du genre.

Tu pénètres donc dans cette immense pièce presque déserte où l'odeur du papier règne en maître. Tu salues respectueusement la bibliothécaire avant d'aller au fond de la salle, là où tes livres favoris reposent, patientant d'être lus. Tu regardes les couvertures que tu caresses du bout des doigts, un léger sourire aux lèvres. Les livres ont toujours été le moyen le plus efficace et le plus rapide pour t'évader de la réalité. Pour ne plus penser à rien d'autre.

Soudain, tu entends un bruit suivi d'un autoritaire mais bref "chht". Le genre de truc qu'on dit tout le temps dans une bibliothèque. C'est d'un cliché... Tu ne te soucies pas de savoir qui est l'auteur de ce trouble et tu continues à regarder les livres. Tu perçois une personne passer devant ta rangée avant de faire brusquement marche-arrière et s'arrêter devant, tournée vers toi. Tu lèves les yeux, intriguée par cette forme sur le côté. Et tu écarquilles les yeux, réajustant machinalement tes lunettes.

« ...Artus ? »

Tu détournes bien vite la tête, pivotant dans le sens contraire pour tenter de lui échapper en faisant le tour de la rangée. Mais, pauvre ignorante que tu es, il faudra que tu te mettes dans le crâne qu'il n'y a pas plus têtu et tenace qu'un Myers. Et, bientôt, il te rattrape.
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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockDim 1 Juin 2014 - 2:59




Bientôt deux semaines que tu baisses les yeux chaque fois que tu la croises. Bientôt deux semaines que tu es d'un calme presque inquiétant tant il est inhabituel, à parfois sortir sur le balcon des E en plein cours pour prendre une bouffée de ta cigarette électronique – c'est pas comme si c'était un phénomène rare chez vous. Tu y fais appel plus régulièrement lorsque tu es préoccupé. Et cette semaine, ça a été un véritable besoin. Au point où on t'entendait déballer tout ton répertoire d'insultes lorsque tu te rendais compte que t'avais plus de quoi te détendre un peu. Et pour ça, tu t'en veux. Elle te manque, tout bonnement.

Sourcils froncés, lèvres pincés, tu manies un stylo entre tes doigts, en mordilles l'extrémité dès l'instant où tu ressens le besoin de respirer cette vapeur à la saveur sucrée. Plein cours de maths. Tu piges rien. Regard à orwenn sur ta droite. Il semble plutôt bien suivre. Pas vraiment surprenant, lui est pas si con. Au contraire, pour toi, c'est à la limite du génie – il faut aussi dire qu'à côté de toi, tout le monde paraît très intelligent. Qu'est-ce qu'il fout ici, avec toi. Soupire. « J'en ai rien à foutre de ce qu'elle dit, putain.. » Lentement, tes bras s'étendent sur ton bureau défoncé, et ton visage vient s'enfoncer dans le creux de tes coudes.

Dix longues minutes passées ainsi, et la sonnerie retentit. Tu ne touches à aucune de tes affaires, sors précipitamment, n'adresses même pas un mot à orwenn. De toute manière il sait bien que d'ici environs une heure il saura tout. Ton regard arpente les couloirs, et d'un pas vif, tu t'engages dans les escaliers, ne salues aucune de tes connaissances. A cet instant précis, tu n'en as strictement rien à foutre de cette forme de politesse. Étage des C. Tu tentes de repérer un ami plus ou moins proche d'hannah. Et il ne te faut que cinq minutes pour en trouver un. Du moins, elle lui a déjà parlé, c'est déjà ça. « Bonjoouur, juste deux secondes, je compte pas te faire la conversation, tu saurais pas où est hannah? C'est important. »

Et te voilà adossé contre la paroi de l'ascenseur, le regard fixé sur celle d'en face. A te rendre compte que tu vas à sa rencontre, mais que tu sais absolument pas ce que tu vas lui dire. Parce que tu sais que lui dire bonjour risque de ne pas suffire pour tout arranger – ce serait trop beau. Dans un souffle, tes doigts viennent masser ta nuque, tandis que tu tentes de reprendre confiance. Être en froid avec quelqu'un que t'apprécies à ce point, tu le gères plutôt mal. On pourrait aller jusqu'à dire que tu le gères anormalement mal. T'as même tendance à t'enfoncer une fois face à la dite personne. T'espères juste que ce ne sera pas le cas cette fois-ci.

La cabine achève bien vite sa montée, et tu t'engages dans la bibliothèque. Paumé est le mot qui correspond plutôt bien à la situation actuelle. Tu ne te rends quasiment jamais ici. Les bouquins, c'est pas spécialement ton truc. En faite, t'as dû en lire deux depuis ton arrivée. Peut-être même que t'as pas fini le deuxième. ..Certainement. Grande inspiration, et tu débutes ta recherche à travers les rayons – après t'être magistralement explosé la gueule par terre pour une raison qui t'es toi-même inconnue et avoir reçu le fameux chut d'une bibliothécaire.

Au bout de dix, tu traînes déjà suffisamment les pieds pour manquer toutes les deux minutes de retrouver le plancher. C'est d'un silence. Et c'est impressionnant comme les habitués de ce lieu se ressemblent tous. Non vraiment, c'est l'endroit idéal pour se faire chier. Dans un sifflement désabusé, tu jettes un rapide regard au treizième rayon avec une motivation à faire vibrer toute personne à moins de dix mètres de toi, poursuis ta route. Avant de te rendre compte que tu viens bien d'apercevoir une fille. Aussitôt, tu fais marche arrière, et tu la vois.

« ...Artus ? »

Ok elle t'a vu aussi. ..Ok. Que faire. Tu n'as pas le loisir de te poser plus de questions qu'elle tente déjà une fuite. Comme c'est étonnant venant d'elle. Ta mâchoire se crispe alors, et par un réflexe que tu as sans doute dû développer à force, tu t'avances et la rattrapes en quelques enjambées, saisissant son poignet une fois à portée de main. Et maintenant. C'est de la grande improvisation.

Tu ne trouves pas mieux que de la plaquer avec toute la douceur dont tu peux faire preuve – pas grand chose en l’occurrence – contre la bibliothèque pour pouvoir lui parler. Chacun ses moyens. Paumes de part et d'autre de son visage, histoire de lui retirer toutes ses chances pour se faire la malle, tu plantes ton regard dans le sien, tout d'abord silencieux. T'as l'impression que ça fait une éternité que tu l'as pas regardé dans les yeux. Et à ce moment-là, t'en serais presque perturbé. « Je te rassure, je compte rien tenter. » Tu ne laisseras même aucun millimètre se soustraire à la distance actuelle.

« Je vais pas pouvoir m'excuser à chaque fois, hannah. Honnêtement, je sais absolument pas quoi faire d'autre là. C'est assez chiant d'ailleurs. » Soupire. Tout va pour le mieux. « Je sais que j'aurais pas dû. Surtout en sachant que tu m'aimes pas et...que je t'aime pas non plus. » Tu t'apprêtes à recevoir une gifle à tout instant. « Ça va sans doute rien arranger, mais je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Je sais pas. Mais je regrette. ...Enfin, je veux pas dire par là que c'était dégueulasse, mais. Non attends, oublie. On recommence ok? ..La conversation. Pas le baiser hein. Oh putain... » C'est désespérant.


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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockDim 1 Juin 2014 - 12:15


Rapidement, il t'attrape, te plaquant contre les étagères remplies de livres. Le tout non sans une certaine violence et précipitation. Enfin, pas suffisamment non plus pour avoir mal, mais bien assez pour prouver une forte détermination. Te voilà donc prisonnière d'Artus qui, palliant à toute éventualité de fuite, dépose une main de chaque côté de ta tête pour t'empêcher de bouger. Ton coeur te donne l'impression de vouloir bondir hors de ta cage thoracique. Ses yeux, plongés dans les tiens, te forcent à le regarder. Mais tu n'y parviens pas et tu détournes finalement la tête. Il peut être plus impressionnant qu'il en a l'air.

« Je te rassure, je compte rien tenter. »

Tu ne dis rien, mais tu n'en penses pas moins. En règle générale, tu dis toujours tout ce que tu penses. Tu ne parles pas pour rien dire. Mais, ici, maintenant, tu es incapable d'ouvrir la bouche et de formuler le moindre son. Parce que, dans le fond, tu as simplement peur de dire quelque chose que tu pourrais regretter. Car Artus reste une des personnes à laquelle tu tiens le plus. Même après ce petit incident à la fête. Légèrement nerveuse, tu te mords la lèvre inférieure, fuyant son regard. Tu sentirais presque tes yeux te picoter. La manière dont il se tient te rappelle cette pénible soirée.

« Je vais pas pouvoir m'excuser à chaque fois, Hannah. Honnêtement, je sais absolument pas quoi faire d'autre là. C'est assez chiant d'ailleurs. »

Bravo Hannah. Tu l'as évité avec tellement de soin qu'il doit certainement penser que tu joues à la grande victime. Juste pour un misérable premier baiser. De toute façon, n'était-il pas préférable que ce baiser vienne de lui plutôt que d'un mec dont tu aurais ignoré jusqu'à son prénom ? Probablement pas. Tu devrais t'estimer heureuse de ne pas être tombée sur un goujat de première catégorie qui aurait joué avec toi avec grand plaisir. Tu réalises que ta réaction était plus qu'exagérée.

« Je sais que j'aurais pas dû. Surtout en sachant que tu m'aimes pas et... que je t'aime pas non plus. »

Ton coeur se serre. Même s'il parle d'amour au sens propre du terme, ça fait toujours un peu bizarre d'entendre un "je t'aime pas" d'une personne qu'on apprécie énormément. Bien sûr qu'il a raison ; tu n'es pas amoureuse de lui, et il n'est pas amoureux de toi. Qui pourrait tomber amoureux d'une fille aussi sauvage et blasée que toi, sérieusement. T'as été tellement stupide Hannah. Tes doigts se serrent sur la couverture du livre que tu compresses contre ta poitrine.

« Ça va sans doute rien arranger, mais je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Je sais pas. Mais je regrette. ...Enfin, je veux pas dire par là que c'était dégueulasse, mais. Non attends, oublie. On recommence ok? ..La conversation. Pas le baiser hein. Oh putain... »

Le tact légendaire d'Artus Myers. Edition illimitée. Tu profites de ce léger contre-temps dans son discours, et de sa garde baissée, pour te faufiler agilement sous son bras et t'échapper ainsi de son étreinte. Tu t'éloignes d'un pas rapide, pivotant immédiatement sur ta droite, t'enfonçant un peu plus dans ce dédale de livres. Tu pourrais fuir, mais tu sais qu'Artus ne te laissera pas t'en tirer cette fois. Cette situation le pèse autant qu'à toi.

Tu l'entends te suivre et, étrangement rassurée, tu grimpes les escaliers. Ils sont immenses, mais tu ne comptes pas aller jusqu'en haut, même si ça ne te fait pas peur. C'est juste que tu n'es pas totalement convaincue qu'Artus accepte d'aller aussi haut. Le fait qu'il te suive pour te rattraper montre largement qu'il tient à mettre les choses au clair. Tu arrives donc au premier étage où tu t'arrêtes. Le second bibliothécaire ne semble pas ici, ce qui te rassure finalement. D'autres étagères trônent ici également et, de nouveau tu slalomes entre ces dernières. Tu sais qu'Artus est ici.

Placée dans un coin de l'étage, de larges et confortables poufs de couleurs diverses et variées. Une petite mezzanine -voir deux à certains étages- est aménagée dans un coin éclairé par de grandes fenêtres par où la lumière filtre. La course poursuite s'arrête ici. Tu soupires et tu te laisses tomber dans l'un des poufs. Artus ne tarderait certainement pas à en faire de même. Il doit sûrement adorer ce genre de trucs simples mais amusants. Une fois tous les deux affalés, tu lui tournes le dos. Et, enfin, tu te mets à parler.

« Quand on tient pas à l'alcool, on boit pas. »

Ta gorge se noue, car c'est dur de parler, de se remémorer de cette soirée. Et c'est sur le ton de la confidence que tu t'adresses alors à lui. Artus est l'un des seuls à qui tu peux te confier sans avoir peur d'être jugée ou critiquée. Tu te mors la lèvre, inspirant profondément pour calmer tes yeux qui, déjà, s'humidifient.

« Tu dois me prendre pour une gamine, alors que c'est moi l'aînée. Tu dois penser que j'exagère, que je suis une fille qui aime dramatiser, une victime. Mais... » tu fermes les yeux et tu ne peux empêcher cette téméraire petite larme de rouler sur ta joue. « C'était mon premier baiser, Artus. »
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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockDim 1 Juin 2014 - 22:41




Alors que tu baisses la tête un instant suite à ta connerie, elle en profite pour échapper à ton emprise. Et détaler. Tu restes quelques secondes ainsi, regard fixé là où elle a disparu. Hébété. C'est qu'elle n'attendait que ça en plus. Lentement, tes sourcils se froncent, tes poings se serrent. Et l'un d'eux vient brutalement percuter le meuble. « Putain! » Quel con. Tu ne tardes néanmoins pas à t'élancer à sa poursuite. T'as de l'endurance, y a aucun souci. Sauf qu'elle décide de prendre les escaliers. ..Même toi en voulant semer quelqu'un t'aurais pensé à l'ascenseur.

Dans un soupire et multiples injures, tu grimpes donc ces foutues marches. Elle court vite mine de rien. T'en aurais été satisfait dans d'autres circonstances, or là, tout ce que cela provoque, c'est ton agacement croissant. T'es définitivement pas quelqu'un de patient. Un étage d'escaliers plus tard, tu arrives enfin dans une autre salle. Qui semble être exactement la même que l'autre. ..Mais où est l'intérêt? Juste. Pourquoi? Tu la repères finalement entre deux rangées de livres, et après un nouveau soupire, tu reprends la course poursuite. Mais bien évidemment, si elle slalome pas, c'est pas marrant, hein.

Premier virage, forcément, tu dérapes. Et qui n'aurait pas eu le réflexe de se rattraper à la chose solide la plus proche. Soit une bibliothèque dans ton cas. Plus précisément les livres qui la compose. C'est donc en renversant la moitié d'une rangée que tu parviens à te retrouver ton équilibre, poursuivant ta course. Hannah achève la sienne en s'arrêtant devant un pouf pour s'y affaler. Toi tu ne t'arrêtes pas, préférant te jeter à plat ventre sur celui à sa gauche, ton visage s'y enfonçant en bonne et due forme.

Un silence s'installe, durant lequel tu ne penses à rien, si ce n'est le repos que te procure cette pause. Parce que t'y es vraiment allé à fond. « Quand on tient pas à l'alcool, on boit pas. » Doucement, ta tête se tourne vers elle, mais tout ce qu'elle t'autorise à voir, c'est son dos. « ..Normalement, oui. » Sauf que toi, tu veux pas te priver. Même si sans doute, tu devrais. « Tu dois me prendre pour une gamine, alors que c'est moi l'aînée. Tu dois penser que j'exagère, que je suis une fille qui aime dramatiser, une victime. Mais... »

Tu te redresses, silencieux. Fais certainement preuve de discrétion pour la première fois de ta vie. « C'était mon premier baiser, Artus. » Ta gorge se serre, inévitablement. Certes, toi, ton premier baiser, tu sais même plus à qui tu l'as donné. Et au final, t'en as plutôt rien à foutre. Mais t'as conscience qu'en général, ça tient à cœur à certaines filles. Dont hannah, il semblerait. Et tu peux pas lui dire qu'elle a pas à réagir comme ça, juste parce que pour toi, ça n'a pas grande importance – c'est vrai après tout, pour toi la dernière part de gâteau au chocolat a une grande valeur, pour certains non, c'est comme ça.

Tu finis par pousser un soupire, et sans un mot, tu te glisses sur son pouf, l'enserres dans tes bras, tandis que ton menton vient se poser sur son épaule. « Tu voulais le prince charmant pour ça, c'est ça? C'est ce qu'elles disent, en général. » Tu vas finir par t'en prendre une. « C'est vrai que je suis pas le plus romantique, ni le plus intelligent, ni.. 'fin bref, t'aurais pu rêver mieux, mais... Je suis pas un connard non plus, si? » Ton regard se tourne vers elle. « Tu remarqueras que je suis aussi une merde pour consoler. »

Lentement, tes bras relâchent leur légère pression, de sorte à ce que tu puisses la contourner, t'accroupissant devant elle. « Je peux pas te le rendre, et ça me fait chier autant qu'à toi. Je peux juste te promettre de pas recommencer. » Court silence. « Même si au final, c'est pas pareil. Mais je suis en train de m'engager à ne plus boire quand je serais avec toi, c'est pas rien quand même. »


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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockMar 3 Juin 2014 - 1:06


Tu as bien plus de mal que ça en a eu l'air d'avouer que c'était ton premier baiser. Heureusement qu'il s'agit d'Artus, et pas du premier type qui passait par là. Tu te moques bien de ce que les autres pensent de toi. Mais c'est gênant pour toi de penser que, à 20 ans, tu n'avais encore jamais embrassé quelqu'un. Alors que de nombreux autres, plus jeunes, ont déjà été bien plus loin. Avant même d'atteindre leurs 20 ans. Tu ne cherches pas à être féminine, attirer le regard des autres, leur attention, c'est pas toi. Et pourtant, c'est parfois pesant. Tu sais que ce n'est pas avec ton allure actuelle, et encore moins ton caractère, que tu parviendras à trouver quelqu'un avec qui passer une partie de ta vie. Mais passons, ta vie sentimentale est loin d'être le premier de tes soucis.

Soudain, tu sens Artus bouger et te rejoindre. Ses bras viennent t'emprisonner et son menton se poser sur ton épaule. Tu gigotes un peu, émettant un bref grognement. Tu es presque habituée maintenant, avec Artus. Et c'est cette étrange mais rassurante habitude qui t'apaise doucement. Tu te laisses donc faire. De toute façon, c'est pas comme si Myers allait te laisser t'enfuir à nouveau. On le changera pas.

« Tu voulais le prince charmant pour ça, c'est ça? C'est ce qu'elles disent, en général. »

Tu fronces les sourcils avant de lui asséner un coup de coude dans l'estomac.

« Tu me prends pour une gamine qui croit encore à ce genre de conneries ? Ma réaction était peut-être puérile, mais n'exagère pas non plus, tronche de poussin. »
« C'est vrai que je suis pas le plus romantique, ni le plus intelligent, ni.. 'fin bref, t'aurais pu rêver mieux, mais... Je suis pas un connard non plus, si ? »
« ...non. » Son regard trouve le tien, tu le soutiens. « Un parfait abruti, plutôt. »
« Tu remarqueras que je suis aussi une merde pour consoler. »

Tu clignes des yeux et ne parviens pas à retenir un sourire qui étire tes lèvres. Tu secoues la tête, quittant ses yeux du regard tout en acquiesçant. Artus a réellement un don. Enfin... en plus de celui qui l'a conduit à Prismver. Il finit par te libérer de son étreinte pour venir s'accroupir devant toi. Tu le regardes dans les yeux, attendant qu'il parle.

« Je peux pas te le rendre, et ça me fait chier autant qu'à toi. Je peux juste te promettre de pas recommencer. »
« Bien sûr que oui que tu vas pas recommencer. Un premier baiser, y en a qu'un. Difficile d'un voler un deuxième à la même personne, idiot. »

Tu lèves les yeux au ciel. Tu accordes peu de crédit aux promesses. Elles sont si surfaites. Il est plus facile de les briser que de les tenir. On finit toujours par regretter d'avoir promis quelque chose à quelqu'un. Et la rupture survient toujours à ce moment-là. Quand la dite promesse devient un fardeau trop lourd à porter. Pessimiste ? Non, réaliste. Raison pour laquelle tu ne fais aucune promesse que tu ne pourras pas tenir. Mais tu t'abstiens de tout commentaire, le laissant poursuivre.

« Même si au final, c'est pas pareil. Mais je suis en train de m'engager à ne plus boire quand je serais avec toi, c'est pas rien quand même. »
« Ouah. Quel sacrifice. »

Ta main se tend vers le visage d'Artus. Et la pichenette s'abat entre ses deux yeux telle une punition divine. Tu te redresses, t'asseyant dans le pouf dans lequel tu t'enfonces. Tu ne cherches même pas à remettre de l'ordre dans tes cheveux. Mieux vaut éviter. C'est pire qu'une jungle tropicale. Longue vie à celui ou celle qui domptera la chevelure de Patridge.

« Ecoute... j'attends pas de toi que tu deviennes irréprochable avec moi. Ce serait te demander l'impossible. »

Tu te lèves, t'approchant de la fenêtre, lui tournant une nouvelle fois le dos. Tu croises les bras un moment, observant le paysage à l'extérieur. Puis ta main vient masser ta nuque. Tu pivotes légèrement, hésitante. Tu n'avais jamais eu à prendre pareille décision. Et ça te paraît bien plus dur que tu ne l'aurais jamais pensé.

« Tu penses pas que ce serait mieux si tu arrêtais de me fréquenter ? Si tu commences déjà à t'interdire des choses à cause de moi... »

Tu tiens énormément à Artus. Mais plutôt que de le lui dire clairement, simplement, tu balances ta bombe. Dans le genre connerie, tu fais pas mieux.
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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockVen 6 Juin 2014 - 23:31




« Ouah. Quel sacrifice.
- T'es jamais contente, t'es bien une fem- »

La pichenette te coupe dans ton élan – et oh combien as-tu eu de la chance de l'être –, manquant de te renverser en arrière, ton équilibre accroupi étant franchement douteux, et le seul réflexe misérable que tu as, c'est de fermer les yeux. Aussi, tu ne tardes pas à grommeler, frottant ton front de ton poing. Quelle attaque vicieuse. C'est ce qu'on fait à un gamin.

« Ecoute... j'attends pas de toi que tu deviennes irréprochable avec moi. Ce serait te demander l'impossible.
- Comme si je pouvais pas l'être. »

Ok tu peux pas l'être. En silence – ou tout du moins, en râlant telle une personne âgée et aigrie au possible –, tu l'observes se diriger vers la fenêtre. Et elle te tourne le dos, de nouveau. Haussement de sourcil, et tu te penches vainement sur ta gauche dans l'espoir d'apercevoir son visage. Qu'est-ce qu'elle fiche? Elle pleure? Mais à peine émets-tu cette hypothèse qu'elle pivote vers toi. Et étrangement, au vu de la gueule qu'elle tire, tu redoutes ce qui va suivre.

« Tu penses pas que ce serait mieux si tu arrêtais de me fréquenter? »

Cette question te donne l'effet d'une gifle. Surpris, c'est le moins qu'on puisse dire. Lentement, tes sourcils se froncent, la paume de ta main se presse contre le sol, et tu te redresses. Un regard perdu, dans un silence presque pesant.

« Si tu commences déjà à t'interdire des choses à cause de moi...
- T'es sérieuse? »

L'incompréhension se lit aisément sur ton visage. Toi qui pensait être sur la voie de la réconciliation, il semblerait qu'au contraire tu t'en éloignes dangereusement. Et même ainsi, tu ne pensais pas qu'elle irait jusqu'à suggérer un truc pareil. A vrai dire, on te l'avait encore jamais sorti. Ce pourquoi à cet instant, tu ne sais absolument pas comment réagir. Alors tu restes sur ce bug qui se prolonge plus que tu ne l'aurais pensé. Et ce n'est qu'au bout d'une longue minute que finalement, un bref sourire étire tes lèvres, malgré tes sourcils qui demeurent froncés.

« Je parlais d'éviter de me bourrer la gueule avec toi, hannah. Juste de rester sobre. Tu trouves pas que tu dramatises un peu? » Tu t'approches, enfonces tes mains dans tes poches, et la surplombes de ton mètre quatre-vingt cinq une fois face à elle. « Tu t'es jamais interdis des trucs pour les autres, toi? Rien? Moi si. Et ça me paraît normal. » Un fin sourire se trace sur tes lèvres, avant que tu ne te détournes d'elle, t'étirant. « Mais boonn, je sais bien que tu pourras pas te passer de moi plus de deux semaines. »

Tu pourrais paraître bien confiant. « ..Prends pas ça comme un défi non plus hein. On va pas jouer au qui fait la gueule le plus longtemps. » Tu ne l'es pas tant que ça. Tu finis par retourner sur ton pouf, coudes posés sur tes genoux, poings enfoncés dans tes joues. Soupire. Et ton dos s'échoue contre ton siège attitré. « Sérieusement. Je t'harcèlerais pas, si je sais que ça sert à rien. » Tu émets un rire, nerveux, tandis que tes bras croisés viennent se poser sur tes yeux. « Putain, j'enchaîne vraiment connerie sur connerie. »


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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 2:33


Sa voix résonne, il semble surpris. C'est vrai que c'est inattendu. Et exagéré. Trop même. Ouvre-les yeux Hannah, c'était rien qu'un baiser. Et comme l'a sous-entendu Artus, ça aurait pu être quelqu'un de pire que lui. Tu inspires profondément pendant qu'il se redresse. Tu as presque peur maintenant. Stupidement peur. Tu lui demandes presque de partir, mais tu as peur qu'il le fasse. Tu t'es bien trop attachée à lui. C'est donc ça l'amitié ? C'est avoir peur de perdre une personne avec qui tu te sens bien ? Super. Le bien qui fait mal, hein ? Artus sourit, et tu soutiens son regard.

« Je parlais d'éviter de me bourrer la gueule avec toi, Hannah. Juste de rester sobre. Tu trouves pas que tu dramatises un peu ? »

Tu te mords la lèvre, détournant le regard. Tu sais que tu dramatises. Mais qu'on te le dise est encore plus douloureux, finalement. Seule la vérité blesse, comme dit le proverbe. Il s'approche et se plante devant toi. Incapable de soutenir son regard, tu regardes ailleurs, presque intimidée par sa taille.

« Tu t'es jamais interdis des trucs pour les autres, toi ? Rien ? Moi si. Et ça me paraît normal. »

Il se détourne de toi tandis que tu te mordilles la lèvre, glissant une mèche de cheveux rebelle derrière ton oreille.

« Disons que j'ai jamais vraiment eu d'amis pour pouvoir me permettre ce genre d'interdictions. »

Un murmure, simple et sincère.

« Mais boonn, je sais bien que tu pourras pas te passer de moi plus de deux semaines. »

Tu esquisses un léger sourire, amusée. Comment peut-il avoir aussi raison ? Cette longue période à l'éviter a été terriblement difficile. Tu es stupide, mais trop fière. Pitoyable créature qu'est la femme. Pitoyable créature que tu es, Hannah. Il part s'échouer sur son pouf, s'y installant confortablement. Tu le regardes faire.

« Sérieusement. Je t'harcèlerais pas, si je sais que ça sert à rien. »

Tu le fixes un moment. La confiance qu'il affichait un instant plus tôt s'est envolée. Tu t'en veux presque de lire cette inquiétude sur ses traits, malgré son sourire. Tu t'en veux d'en faire tout un fromage. Tu soupires, agacée par la tournure que prend cette conversation. Trop bête, trop têtue, trop inquiète.

« Putain, j'enchaîne vraiment connerie sur connerie. »

Tu regardes ses bras croisés dissimuler ses yeux. Tu le rejoins, te penchant un peu vers lui pour attraper ses bras et le forcer à montrer ses yeux. Une boule au ventre, tu as peur de découvrir des larmes. Mais non. Tu plonges ton regard dans le sien pour t'en assurer, puis tu quittes ses yeux, poussant un profond soupir. Tu fais volte-face et te laisses tomber sur lui, t'asseyant sur ses genoux, joues gonflées.

« T'es insupportable. Je te déteste. » Tu râles entre tes dents. « T'es un idiot doublé d'un crétin triplé d'un abruti quadruplé d'un débile. Je te hais. T'iras en enfer pour des trucs pareils. »

Il remue et te voilà glissée entre ses jambes. C'est vrai qu'un pouf c'est loin d'être le support idéal. Mais passons. Tu frappes ses genoux parce qu'il a des jambes trop grandes. Parce qu'il t'agace. Parce que t'as besoin d'évacuer. Tu finis par te calmer au bout d'un moment, estimant avoir suffisamment maltraiter ses pauvres genoux. Griffés, frappés, pincés, et j'en passe. Pauvre Artus. Ta tête part en arrière, s'écrasant contre son épaule. Tu pousses un nouveau soupir.

« Dis-moi Artus... si ça avait été une autre fille... tu l'aurais embrassé aussi ? »

Il ne s'agit naturellement pas de jalousie. Tu veux simplement t'assurer de sa sincérité. Tu veux savoir s'il aurait réagi de la même façon avec une autre, ou s'il aurait réussi à se retenir. Dans le premier cas, tu seras rassurée. Le second cas impliquerait une certaine attirance pour toi, ce qui serait problématique.

« ...dis. Tu gigotes de manière à croiser son regard. Qu'est-ce que je représente pour toi ? »
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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 13:02




Tu ne conserves cette impression d'isolation reposante que quelques secondes, qu'elle retire déjà tes bras, avec une certaine détermination. Tu croises aussitôt son regard. Et tu restes là, con, perdu. Et constater qu'elle ne détourne pas les yeux en viendrait presque à te mettre mal à l'aise. Parce que tu comprends pas ce qu'elle fout. Pourquoi elle t'en empêche. Aussi, lorsqu'elle pousse un soupire en se détournant, tu hausses un sourcil, bouche entre-ouverte. Et c'est cet instant qu'elle choisit pour se laisser choir sur tes genoux. Surprise. Tu retiens de justesse une exclamation – qu'elle aille pas se dire qu'elle est grosse –, te contentant d'esquisser une légère grimace. Juste qu'avec un pouf, c'est pas l'idéal. Néanmoins, tu ne peux empêcher un sourire de bien heureux d'étirer tes lèvres.

« T'es insupportable. Je te déteste. » Ok elle vient de tout casser. « T'es un idiot doublé d'un crétin triplé d'un abruti quadruplé d'un débile. Je te hais. T'iras en enfer pour des trucs pareils. » Cette fille est une grande malade. « Tu viendras avec moi. Psycho. » Et sur ces beaux mots d'amour, tu écartes légèrement les jambes, de sorte à te libérer de cette pression sur tes jambes qui les enfonçait progressivement dans ce qui te sert de siège. Et apparemment c'était juste. La dernière chose à faire. La furie pour une raison inconnue s'attaque à tes genoux. Mais pas gentiment. Non, elle te les défonce clairement.

Tu te contentes de froncer les sourcils lorsqu'elle les frappe – c'est pas ça qui va te faire hurler ta douleur insurmontable –. Seulement, elle passe vite aux pincements et aux griffures. Et oh combien tu détestes ça. « Ah, putain! » Tu ne sais pas d'où t'es venu la force de ne pas l'éjecter du pouf. Parce que certes, tu l'as embrassé. De là à martyriser tes genoux, tu ne pensais pas. C'est donc en te contentant de les gigoter dans l'espoir d'échapper à ses ongles anormalement aiguisés et en repoussant ses mains à l'aide des tiennes que tu passes cet étrange moment.

Et elle pose sa tête sur ton épaule. Comme si tout ceci était totalement justifié, à la limite du quotidien. Tu la lui aurais arraché. « Dis-moi Artus... si ça avait été une autre fille... tu l'aurais embrassé aussi ? » Silence. C'est une question piège. C'est une psychopathe. « Déjà, sache que le coup de l'agression de mes genoux, je l'oublie pas, et tu pourras le constater d'ici peu. » Ceci est une menace pleinement assumée. « Et après... j'en sais foutrement rien. Je suppose que j'avais pas encore assez d'alcool dans le sang pour embrasser la première conne venue. » Tu lui jettes un rapide regard. « ...Quoi que. »

Tu émets un léger rire. « Non, ça aurait pu en être d'autres, je pense. Mais bon, je vais pas te les citer non plus. J'ai fait le con, j'en suis pas fier, ça s'arrête là. » T'auras répondu en toute sincérité. Comme tu le fais toujours. Mais alors que tu t'intéresses soudainement à la première mouche passée, tu la sens remuer contre tes jambes. « ...dis. Qu'est-ce que je représente pour toi ? » Tu l'observes. Clignes des yeux. Une fois. Deux fois. Et tu ris, inévitablement. « C'est vraiment une question de meuf ça. »

Sourire aux lèvres, tu refermes tes bras contre elle, joignant tes mains sur son ventre, et détailles le plafond de la bibliothèque. « Je sais pas trop ce que tu représentes pour moi. 'Fin, je sais déjà que je suis pas tombé sous ton charme, aussi envoûtant et évident soit-il. » Petit sourire railleur. Bien sûr, hannah n'est pas repoussante, loin de là. Disons qu'elle est également loin d'être la plus séductrice des filles du pensionnat – à croire que ce genre de choses, elle en a strictement rien à foutre. Selon toi ce n'est pas humain. Mais ce n'est que ton avis.

« Nan, franchement, c'est quoi cette question? » Tu te mordilles la lèvre un instant, finis par lâcher ton ressenti, aussi simplet soit-il. « T'es importante pour moi, c'est tout. Y a pas grand chose d'autre à dire. » Regard bref. « Y a une raison à cette question, ou c'est juste un truc bizarre de plus? » Non parce que niveau prise de tête, hannah terrasse tout le monde. « Dans tous les cas, moi je suis le con qui ira en enfer. C'est beau de pouvoir comparer nos points de vue. » Doucement, la paume de ta main vient tapoter répétitivement son crâne. « Je suis ravi d'avoir eu cette conversation avec toi. »


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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 23:22


« Déjà, sache que le coup de l'agression de mes genoux, je l'oublie pas, et tu pourras le constater d'ici peu. »
« Tu fais pas peur. Prends des cours auprès d'un mec comme O'Connor. »
« Et après... j'en sais foutrement rien. Je suppose que j'avais pas encore assez d'alcool dans le sang pour embrasser la première conne venue. »

Tu hausses un sourcil, gigotant un peu pour mieux le voir.

« Non, ça aurait pu en être d'autres, je pense. Mais bon, je vais pas te les citer non plus. J'ai fait le con, j'en suis pas fier, ça s'arrête là. »
« Trop aimable, j'suis pas ta conseillère conjugale. »

Un silence s'installe. Mais pas un silence lourd et pesant. Plutôt calme, dénué de toute tension. Et c'est agréable. Calée contre son torse, tu profites de sa chaleur. Pas que t'as froid, mais l'écureuil en toi réclame la chaleur. Et comme les hommes sont des bouillottes, ça t'arrange. Puis tu finis par poser une question. Sans vraiment réfléchir. T'as simplement dit ce qui te passait par la tête à cet instant là. Artus plonge ses yeux dans les tiens avant de rigoler. Tu lèves les yeux au ciel, soupirant. Ce mec est incapable de ne pas rire. C'est assez phénoménal quand on y pense. Une pile d'énergie. Ton soleil personnel. Parce qu'il a un rire étrange qui te fait sourire. Alors te voilà en train de sourire bêtement parce que môssieur rit. Super.

« C'est vraiment une question de meuf ça. »
« Gnagnagna. Je t'emmerde Myers. Cordialement. »

Ses bras se referment autour de ta taille, ses mains se posant sur ton ventre. Y a vraiment que lui pour faire des trucs pareils. Et y a vraiment que lui pour te forcer à supporter ça. On s'y habitude, avec le temps. Et c'est rassurant, et réconfortant, quelque part, qu'il t'enlace de la sorte. Tu te sens en sécurité. Tu ignores si ce serait la même chose avec un autre mec. Mais tu te sens bien dans les bras d'Artus. C'est confortable, chaud et apaisant. Ce mec est vraiment un ange gardien. Ton ange gardien.

« Je sais pas trop ce que tu représentes pour moi. 'Fin, je sais déjà que je suis pas tombé sous ton charme, aussi envoûtant et évident soit-il. »

Tu lui assènes un grand coup de coude dans l'estomac, histoire de lui faire regretter ses paroles. Déjà parce qu'elles sont dites avec ironie, et, ensuite, même si c'était lancé sur un ton sincère, t'as horreur de ce genre de compliments. T'aimes pas les compliments tout court en fait. CA montre qu'on s'intéresse un minimum à toi et qu'on t'observe. Et tu préfères rester ce vilain petit canard qui se terre au fin fond de la basse-cour plutôt que d'attirer les regards sur toi et ton allure de fille mal fagotée.

« Nan, franchement, c'est quoi cette question ? »
« Les tiennes sont pas mieux par moment, alors sans commentaire. »
« T'es importante pour moi, c'est tout. Y a pas grand chose d'autre à dire. »

Tu hoches la tête avant de croiser son regard. Tu soutiens ce dernier avant de regarder ailleurs.

« Y a une raison à cette question, ou c'est juste un truc bizarre de plus ? »
« Hm. Pas vraiment. » Pause. « Attends. T'es en train d'insinuer que je suis bizarre ? T'as du culot pour sous-entendre un truc pareil, môssieur je lèche les joues des gens. »
« Dans tous les cas, moi je suis le con qui ira en enfer. C'est beau de pouvoir comparer nos points de vue. »

Tu émets un léger rire. Chose qui n'arrive que lorsque tu te sens vraiment bien, comme avec Lys ou Artus par exemple. Pas vraiment un privilège en somme, mais on pourrait le penser. Tu tends les mains devant toi, t'étirant avant de te faire tapoter la tête. Tu hausses un sourcil, perplexe.

« Eh ! »
« Je suis ravi d'avoir eu cette conversation avec toi. »
« ...moi aussi Artus. » Léger sourire navré. « Désolée pour tout ça. J'ai vraiment pété un câble pour pas grand chose, excuse-moi. » Tu lèves la tête vers lui. « Tu penses que tu me pardonneras un jour ? »

Ton regard est ancré dans le sien puis tu finis par te libérer de son emprise, te levant avant d'épousseter tes vêtements par réflexe. Nouveau regard pour Artus, puis tu détournes le regard.

« Ecoute. Pour moi t'es quelqu'un de précieux. Tu me fais rire même quand j'en ai pas envie. Je tombe toujours sur toi quand ça va pas. Tu me remontes le moral, et t'as un don inné pour m'apaiser. » Pause. « T'as été la seule personne à insister autant pour être mon ami. A me forcer la main en faisant fi de mes insultes et autres tortures physiques et corporelles. Alors... » tu inspires, puis tu reprends. « Merci d'être là pour moi Artus. De ne pas laisser fuir cette misérable fille que je suis. Celle qui a peur de trop s'attacher aux autres par crainte de les perdre. »

Un silence s'installe. T'as jamais été aussi sincère avec qui que ce soit. Pas même avec toi-même. Tu te racles la gorge, sentant tes yeux s'humidifier. Tu retournes près de la fenêtre, faisant mine d'être intéressée par ce qui se passe dehors. Quoi que tu pourras dire, perdre Artus sera une chose qui te causera bien plus de dégâts qu'on pourrait le croire.
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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockDim 8 Juin 2014 - 23:20




Et elle proteste, évidemment. Quelle surprise. De toute manière, elle le fait à chaque contact, aussi moindre soit-il. Peut-être lui faudra-t-il un an pour qu'elle accepte enfin le fait que tu sois anormalement tactile. Tu sais pas d'où ça te vient. Tu sais pas pourquoi t'aimes autant enlacer les gens. Mais tu le fais. Et jamais tu ne t'en priveras – à part s'il y a vraiment risque de mort, comme avec ulysse. « ...moi aussi Artus. Désolée pour tout ça. J'ai vraiment pété un câble pour pas grand chose, excuse-moi. » Surprise. « Tu penses que tu me pardonneras un jour ? » Cette fille est vraiment compliquée. « Nan, jamais. Toute ma vie je t'en voudrais. Toute. Ma vie. »

Ta tête se tourne vers elle, et tu esquisses un sourire. « Hannah, tu crois sérieusement que t'es la première à me foutre une gifle, ou à m'éviter un moment? Je vais m'en remettre, t'inquiète. Surtout que bon, là on peut dire que c'était mérité. » Tu soutiens son regard quelques secondes, avant qu'elle ne décide de couper court au contact. C'est donc dans une moue déçue que tu la regardes se lever, toi restant avachi sur ton pouf – que tu voleras probablement à la fin parce qu'il est putain de confortable et que ça y est, c'est devenu le tien. Tes prunelles croisent de nouveau les siennes, un court instant, étant donné qu'elle les détourne presque dans l'immédiat. Haussement de sourcil.

« Écoute. Pour moi t'es quelqu'un de précieux. Tu me fais rire même quand j'en ai pas envie. Je tombe toujours sur toi quand ça va pas. Tu me remontes le moral, et t'as un don inné pour m'apaiser. » Elle te déballe ça, comme ça. Et toi, tu restes comme un con – comme d'habitude ma foi –, les sourcils froncés, à la fixer en silence. C'était pour le moins. Inattendu. Tellement inattendu que tu n'as pas la moindre idée de quoi lui répondre. Alors tu te contentes de fermer ta gueule, dubitatif.

« T'as été la seule personne à insister autant pour être mon ami. A me forcer la main en faisant fi de mes insultes et autres tortures physiques et corporelles. » T'aurais pas été jusque là, mais soit, il semblerait qu'elle t'ait torturé. Et ce, sans que tu le saches – néanmoins les insultes tu t'en souviens très bien. « Alors... Merci d'être là pour moi Artus. De ne pas laisser fuir cette misérable fille que je suis. Celle qui a peur de trop s'attacher aux autres par crainte de les perdre. »

Que répondre à ça, honnêtement. T'es juste à la limite du choc. Certes, tu savais que tu étais parvenu à te faire apprécier de la brune – un minimum. Mais tu ne t'attendais certainement pas à ce qu'elle se confie aussi franchement. A partir du moment où le mot précieux a été prononcé, t'es resté sur ce putain de bug. Qui n'a fait qu’accroître au fil de ses paroles. Et là tu es arrivé au summum. Elle se détourne dans un raclement de gorge, et toi tu baisses simplement les yeux, sourcils froncés.

Elle vient vraiment d'exprimer de la plus claire des façons son affection pour toi. Ainsi que son ressenti, ce pourquoi elle est si peu sociale. Venant d'une personne normale, c'aurait déjà été surprenant. Mais venant d'hannah. Tu finis par poser un regard hésitant sur elle, qui observe la fenêtre depuis tout à l'heure. Léger sourire. « C'est intéressant, ce qui se passe dehors? » Tentative pour te mettre plus à l'aise. T'es encore un peu paumé.

Lentement, tu quittes le pouf, t'approches tandis que ta main vient machinalement masser ta nuque. Quel foutu malaise. Tu t'arrêtes finalement, derrière elle. Sans ne serait-ce que la frôler. « En tout cas c'est... Hum. Surprenant. On va dire. Ça fait plaisir. » C'est la chose la plus inutile que tu aies eu à dire. Surtout qu'elle est actuellement passionnée par la vitre. Intrigué, tu y jettes un rapide regard. Et il ne se passe visiblement strictement rien à l'extérieur – y a bien un oiseau mais quand même.

D'autant plus perplexe, tu viens te placer sur sa gauche. Sauf qu'elle se tourne aussitôt. N'est disposée qu'à te présenter son dos. Pourquoi, depuis le début, ça alterne bon moment, et mauvais moment? « Hannah? Qu'est-ce qui a? » Tu fais un nouveau pas, tentes d''apercevoir son visage, histoire de savoir si elle est énervée ou. ...Énervée. Parce que tu vois pas trop pourquoi elle refuse de te regarder, et c'est la première raison plausible qui te vient à l'esprit.

Mais bien sûr, ce serait trop facile. De nouveau, tu échoues. Et vite, tu perds patience. « Hé, qu'est-ce que j'ai fait? » Tu restes immobile, regard fixé sur ses longs cheveux bruns, plisses les yeux. « Rien pour que tu fasses la gueule, si? » Tu la comprendras jamais. Tu comprendras jamais rien aux femmes.


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MessageSujet: Re: even angels fall △ pv artus   even angels fall △ pv artus 1400359500-clockMar 17 Juin 2014 - 17:35


Il fallait forcément qu'Artus se lève et s'approche. Trop curieux Myers. Ne pouvait-il pas se contenter de tes mots ? Ce fut éprouvant pour toi d'être aussi sincère, autant avec lui qu'avec toi-même. Et il vient chercher la petite bête. Sa curiosité le perdra. Proche de toi, tu évites donc soigneusement qu'il te voit. Tu ne pleures pas, mais tes yeux humides sont suffisamment explicites.

« Hannah ? Qu'est-ce qui a ? »
« Rien. »

Tu te tournes une nouvelle fois, lui empêchant toute vue sur ton visage. Et tu sais qu'il va s'accrocher. Tu commences à t'habituer au fait qu'il est quelqu'un de très tenace. Bien plus que toi sur le long terme, probablement. Certainement, plutôt.

« Hé, qu'est-ce que j'ai fait ? »

Tu lèves les yeux au ciel, prenant une profonde inspiration toute en clignant rapidement des yeux et, ainsi, chasser les larmes qui s'y trouvent sans les faire couler. Tu secoues la tête à sa question. Dans le genre parano, il est plutôt doué aussi lui.

« Rien pour que tu fasses la gueule, si ? »

Tu te retournes, lui donnant un coup de poing dans l'estomac. Rien de bien violent vu la masse musculaire qu'il se trimballe. Tes doigts viennent attraper ses joues, les tirant sans aucun scrupule. Puis tu t'éloignes, allant ramasser les livres que t'avais embarqué avant la course poursuite dans la bibliothèque. Ton regard se pose sur lui, une ombre de sourire déformant tes lèvres.

« Je fais pas la gueule, monsieur le parano. J'avais une poussière dans l'oeil, je voulais pas que tu penses que je pleurais. »

Mais oui Hannah, mais oui. Il est peut-être con, mais pas à ce point hein. Quoique... Tu fais quelques pas avant de le regarder de nouveau, lui adressant un mouvement de tête pour l'inciter à te suivre.

« Allez viens, on va manger un mcflurry. C'est moi qui invite. »

Et c'est à deux que vous quittez la bibliothèque. Lui débitant des conneries, et toi souriant à ces dernières. Comme quoi fuir les problèmes n'est pas toujours la meilleure des solutions, même si on a peur du conflit.

FIN DU RP.
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