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 The hell back home FT bror

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Anonymous
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MessageSujet: The hell back home FT bror   The hell back home FT bror 1400359500-clockVen 6 Juin 2014 - 20:47
Every lonely night, every drunken fight, I know I couldn't make it right.
If it hurts you bad, put it on my tab, I can pay it back tenfold.
I'm always coming back. You can bet on that.
I'm holding on even if you let go
Il fait froid ce soir, j’avais oublié comment certaines nuits on pouvait se les geler dans le coin et là, debout devant le bungalow où j’ai trainé pendant déjà trop de temps par le passé, je me sens bien con -un con qui a froid, pour être plus précis-. Je cherche même Fred du regard un instant, me demande si elle a filé bien loin, parce que finalement j’ai encore besoin de sa main, de son support, mais elle n’est plus visible. Saleté de fille hein, peureuse va ! Elle a dû filer comme une vraie meuf, en pressant le pas, sa veste serrée contre elle, comme si on allait lui sauter dessus. Et là ça me frappe : et si on l’attaquait hein ? MERDE ! Je songe bien à partir à sa suite, à mettre mon « don » à profit, mais je me rappelle sa remarque sur ma « crainte » de voir bror. Foutaises ouais ! Ont es frère, pas besoin de s’inquiéter donc ! Donc bah la raison pourquoi je suis toujours dehors c’est que je prends l’air évidemment, oh et pis merde !  Je me décide à entrer du coup, parce que je suis à peu près sûr que de retrouver Winifred me vaudrait une tonne de vanne de sa part, puis j’observe les environs. Déjà, ça ne ressemble pas du tout à ce dont je me rappelle, après pourquoi est-ce qu’il n’y a aucun lit de libre ? On me dévisage, alors je sors la tête du bungalow et voilà, saloperie, je suis au 5 ! « Bordel de merde, putain d’idée de déménager tout le bungalow aussi ! » Ah bah oui, c’est la faute des autres, faut pas croire hein ! Fallait laisser MON bungalow à sa place, du coup là je cherche dans le noir comme un imbécile, enfin j’ai quand même une lampe torche ? BAH NON ! Du coup je me retrouve à jouer le type louche, celui qui colle son visage aux fenêtres pour voir s’il est au bon endroit. J’ai donc la chance de tomber sur une nana sur le point de se changer et qui se met à hurler, un gars qui me fixe sans comprendre, puis enfin je l’aperçois dans le bungalow, mon bror. Il a l’air bien, aussi ronchon qu’avant et ça me fait sourire un peu de le voir tirer la gueule comme ça, debout dans notre « maison ».

Il faut que je me bouge, mes deux sacs sont plein à craquer et pis même, j’ai mal au dos à force de les porter. Je me cherche des excuses pour me presser en fait, mais j’ai peur d’y entrer. J’ai peur que Skygge m’en veuille, peur qu’il me rejette, ce qui est con au final. Même s’il me rejetait, j’y pourrais quoi ? Je vais pas me mettre à chialer pour qu’il me pardonne mon silence radio, je ne vais pas lui casser la gueule parce qu’il est fâché, bref je vais juste devoir subir. Mais putain ce que je serais chiant avec tout le monde, ça je le sais déjà, même Fred. Je serre les dents, inspire un bon coup et BAM dans la porte. « BORDEL DE MERDE ! » Oui Ben, faut tourner la poignée pour ouvrir la porte, si t’arrêtais de te prendre la tête, tu t’en rappellerais ! Bon, ça doit déjà se marrer dans le bungalow, mais je m’en fiche, j’entre avec ma gueule de « fais-moi chier et t’es mort mec » et je n’attends pas que les discours aient terminés, que les voix se taisent, pour laisser tomber mon sac au sol. Déjà mon regard trouve la silhouette que je cherche et quelque part, bien au fond oui, je sens une émotion, heureusement je la ravale avant qu’elle me laisse faible aux yeux de tous. Mon bror est là, il est enfin devant moi et même si je rejette mes sentiments –aussi bien enfiler une jupe et parler manucure tien-, je ne peux pas m’empêcher de lui offrir un sourire tremblant. Merde, on dirait une verge le soir de ses noces –j’ai jamais compris pourquoi une bite aurait des noces mais hey-, je me sens tout coincé, prêt à exploser, nerveux, comprimé quoi –le vrai sens de cette expression après tout-. Mes mains me démangent, je ne sais pas quoi en faire, mais lui, il ne me regarde pas, pas encore, alors je me racle la gorge et je regarde aux alentours, prêt à me présenter, « bon ben pour ceux qui ne me connaissent pas encore je suis Pr- PUTAIN mais elles fichent quoi ici les nanas hein ?! » Bah oui tien, pourquoi y’a deux lits avec des couettes plus coloré, plus nunuche ?! Je dévisage l’autre mec, je sais plus si je le connais, mais je rencontre surtout le regard surpris de mon frère.

Bah voilà, on y est, je me calme quasiment tout de suite. Je me sens vraiment comme une nana là, je m’entortillerais presque une mèche de cheveux devant lui, mais je me limite à le dévisager. Puis, j’avale lentement ma salive et laissant tomber la fureur qui couve en moi, parce que PUTAIN DEUX FILLES DANS MA CHAMBRE ?!, je m’approche d’un pas vers lui, tendant ma paluche vers la sienne. Niveau taille, on a toujours été assez égaux tous les deux. Je pourrais tuer pour une étreinte viril avec ce gros ours, mais hors de question de l’avouer, je ne suis pas gay hein ! « salut bror… je suis de retour. » Et pis on parlera du dossier « Nana dans la cabane » plus tard, là je ne peux rien faire de plus que de lui offrir un petit sourire inquiet.
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MessageSujet: Re: The hell back home FT bror   The hell back home FT bror 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 15:58


Accoudé à ta fenêtre ouverte, tu observes le firmament d'un oeil semi intéressé. Les étoiles sont visibles et brillent, signe que le lendemain sera une belle journée. Et qui dit belle journée dit séchage de cours intensif pour aller jouer au basket à l'extérieur. Dire que, il y a encore quelques années, à ton arrivée, t'étais dégoûté par ce sport qui, pourtant, te passionne aveuglément. Puis y a eu Cale et Gautier qui t'ont forcé la main. Mais, surtout, y a eu Pytha. Le seul qui puisse te tenir tête malgré ton don. Tu quittes ta fenêtre pour aller trouver le dit rival. Tu le trouves dans sa chambre dans laquelle tu entres après avoir vaguement toqué.

« Désolé de te déranger en pleine séance de masturbation, mais j'voulais te dire de ramener ton cul sur le terrain demain. Histoire de te foutre une raclée sous le soleil. »
« Oui oui bien sûr je s'rais là, même si on sait déjà qui va gagner. Et je parle pas de toi. Juste au cas où. »
« J'aime quand tu rêves à des choses aussi folles. Briser tes illusions n'en devient que plus motivant. Tu me vends du rêve Pytha. »
« Alors j'imagine pas quand mes illusions deviendront réalité. »

Tu émets un rire amusé. Votre amicale rivalité t'amuse énormément. Provocation, insultes. Pytha est une personne que tu respectes et admires énormément, malgré ce qu'on pourrait croire. Tu lui accordes un signe de main pour le saluer, quittant sa chambre. Tu retournes dans la tienne, ignorant les quelques gloussements des filles. Ton père t'a toujours dit qu'il fallait jamais se mêler d'une conversation entre nanas. C'est dangereux qu'il disait. Te voilà donc dans ta chambre, avachi sur ton matelas, faisant tourner ton précieux ballon de basket sur ton index.

Et, étrangement, tu deviens nostalgique. Pytha est ton partenaire de basket attitré, et vice versa. Mais y avait une autre personne avec qui le sport devenait plus intéressant encore malgré ton don. Il y avait Preben. De la même patrie que toi, bien qu'il ait du sang irlandais dans les veines. Un gaillard fort en gueule avec qui tu te sentais tellement bien qu'il en devint ton meilleur ami, ton frère. Le mec que tu pouvais tabasser sans problème et qui te le rendait bien. Le mec à qui tu te confiais sans aucune retenue. Le bro quoi. Puis Preben est parti, collant aux basques de sa Winifred. Une drôle d'histoire de cancer. Tellement pressés de partir que t'as foutrement pas compris l'histoire. Alors t'es resté là, comme un con, à attendre leur retour.

Et tu as attendu.
Les jours sont passés.
Puis les mois ont succédé aux semaines.
Et l'année s'est écoulée comme du sable glissant d'une main.
Et Preben n'a jamais redonné signe de vie.

Ce fut un choc pour toi. Un choc énorme. T'as rapidement compris que t'étais le seul à accorder autant d'importance à cette relation. A peine parti, le blond t'avait oublié, rayé de ses relations. Aucun contact, pas une lettre, rien. Aucun signe de vie. Silence radio total. Partir de Prismver signifiait donc la rupture de cette relation. Tu pensais que votre amitié allait au delà de ça. Tu esquisses un sourire désabusé. Et on s'étonne que tu sois si réfractaire à l'idée de te faire des amis ? La blague.

Soudain, de l'agitation à l'entrée du bungalow. Tu tends l'oreille sans pour autant parvenir à identifier la personne. Les voix étonnées des filles et de Pytha te parviennent. Tu te lèves, quittant ta chambre. Il reste une chambre de libre au bungalow. Serait-ce un nouvel arrivant ? Super. Tu raffoles des accueils et des présentations, c'est bien connu. Tu te pointes donc dans l'entrée, une main dans les poches, l'autre massant ta nuque. Ton regard croise celui de Pytha qui semble... inquiet ? Tu hausses un sourcil, t'approchant.

Et tu le vois.
Preben.

Immobile, ton regard ne se détourne pas de sa silhouette familière, de son visage. Vos regards se croisent. Tu y lis l'inquiétude, l'appréhension. Le soulagement aussi. Il se présente aux autres avant de faire une remarque sur les filles. Preben n'a pas changé. Il ne changera jamais. Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Il s'approche de toi, alors que tu n'as pas bougé. Il s'arrête devant toi, te tendant la main. Ton regard ne quitte son visage que pour regarder un bref instant la main tendue devant toi. Tu sens le regard de Pytha posé sur toi. Il sait ce qu'il va se passer. Tout le monde le sait. Et ça ne tarde pas à se confirmer.

Ton poing s'écrase avec force et vitesse dans la mâchoire de Preben. Il recule, déstabilisé. T'as presque mis toute ta force. Pytha s'interpose, quelque peu abasourdi par ce qu'il vient de se passer. D'un geste vif et suffisamment puissant pour chasser ce colosse de Pytha, tu fais un pas vers Preben, le poussant hors du bungalow. Les choses se régleront dehors, entre vous. Tu adresses un regard dissuasif aux autres : personne n'interviendra, ça ne concerne que Preben et toi.

Une fois dehors, tu le toises avec férocité, poings serrés, le regard noir. Et dès qu'il est redressé, tu lui en recolles un. Il se laisse presque faire, et ça t'énerve encore plus. Tu secoues la tête, sifflant entre tes dents. Il y avait longtemps que tu n'avais pas été si furieux.

« T'es de retour ? Tu te fous de la gueule de qui ? » Tu t'approches, agrippant son haut entre tes doigts. « Silence radio pendant une putain d'année, et t'oses me dire "je suis de retour" ?! »

Tu le relâches avec violence, t'éloignant de quelques pas. Tu lui tournes le dos, te frottant le visage de tes deux mains. Coup d'oeil à ton poing. Si Cale voit ça, c'est certain qu'il risque de râler. Tu ronchonnes avant de pivoter vers Preben.

« Que tu partes à cause d'un membre de la famille qui est malade, qui a un cancer, ou je ne sais quoi, je comprends. Je comprends même très bien. Mais que tu ne donnes aucune nouvelle en un an, je peux pas le tolérer. T'as cru que j'étais juste une connaissance ou quoi ?! T'abuses Preben, merde ! »

L'utilisation de son prénom en dit long sur la rage qui t'habite. Il était rare que tu l'appelles par son prénom. Tu pousses un profond soupir.

« J'espère pour toi que t'as une putain de bonne excuse, sinon t'es pas prêt de te faire pardonner. »

Et il sait très bien à quel point la trahison est une chose qui t'est insupportable. Et son comportement est considéré comme tel. Si c'est exagéré ? Pas à tes yeux, car Preben est la personne à laquelle t'as accordé ta confiance la plus totale. Et ton amitié la plus solide. Mais t'allais clairement pas l'accueillir à bras ouverts. Tu ne pensais même pas qu'il reviendrait.

« T'as seulement la moindre idée de ce que j'ai pu ressentir, connard ?! Tu mériterais que j'te laisse crever dans un bois. »

Que d'amour.
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MessageSujet: Re: The hell back home FT bror   The hell back home FT bror 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 20:17
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À quoi je m’attendais en débarquant dans ce foutu bungalow ? Je me le demande encore, alors que le coup part, que le coup s’écrase contre ma mâchoire, que je grimace en faisant trois pas vers l’arrière. Je suis sonné, mais je vois toujours Skygge, ce vieux frère, ce presque jumeau oui, qui me regarde avec tellement de haine, de déception que j’en ai mal au ventre. Putain bror, pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me balance des sentiments à la gueule, que t’en fait grandir d’autre en moi, je ne suis pas une putain de nana enceinte, je ne veux rien dans mon ventre, si ce n’est de la nourriture et là, je suis loin d’avoir faim. Pytha -tien il est encore là ce con- s’avance alors, tente de retenir Skygge et je grogne alors qu’il pose les pattes sur lui –putain on ne touche pas bror sans mon autorisation !-, je me tourne donc vers lui et jappe quelques mots : « laisse-le, bordel ! » Bah oui, merde, je lui ai rien demandé à ce con, je l’aime même pas tien et puis, je suis prêt à tout prendre de la part de mon vieux frère, si c’est sa fureur, alors okay, c’est toujours mieux que des baisers et des câlins –putain ce serait louche quoi !- donc je laisse faire. Je sens ses mains sur moi, je sens sa force et je ferme les yeux en serrant les dents.

Puis j’atterris dehors, sur le cul, sur le dos ouais, la tête douloureuse, un peu sonné –encore-. Il fait toujours frais dehors, bon au moins il ne pleut pas, j’ai donc le dos sale mais pas humide, pas que ça change grand-chose mais quand même. Je me redresse en soupirant, mais je lève à peine le regard sur Skygge qu’il revient me taper, oh ce coup-ci je le vois venir, je pourrais l’éviter, suffirait d’un pas, d’une activation de mon don, que je contrôle plus ou moins maintenant –merci Fred-, mais je refuse de bouger. Ouais voilà, je le laisse me cogner, parce que je le mérite probablement, parce que y’a qu’en vidant une plaie de tout son pu, qu’on peut la nettoyer et ensuite, la regarder guérir. Je veux qu’on guérisse, je veux qu’on puisse se sourire comme avant, je veux qu’on se tape dessus sans vouloir tuer l’autre et si pour ça, je dois le laisser me massacrer, alors ainsi soit-il. Je saigne du nez, je le vois goutter au sol –mon sang a une teinte pas mal d’ailleurs- et plutôt que d’en faire tout un plat –même si putain, mon sang quoi-, je redresse simplement la tête vers mon ami le plus précieux. « T'es de retour ? Tu te fous de la gueule de qui ? », il me hurle dessus oui, il agrippe même mon haut et je baisse les yeux un instant sur ses doigts, pour redresser un regard hésitant sur lui. Je ne sais pas ce que je suis sensé dire ou faire, ressentir même. Je me sens mal de le voir aussi fâché, je comprends qu’il m’en veuille un peu, mais c’est encore assez vague dans mon esprit, quant au pourquoi il m’en veut autant. « Silence radio pendant une putain d'année, et t'oses me dire "je suis de retour" ?! » Ah, là je connais la réponse –pour une fois tien- et si j’hésite à sourire pour balancer fièrement la réponse, je me limite plutôt à froncer les sourcils, parce que putain il va me hurler dessus longtemps comme ça ce con ?! Bon, il me lâche, ce qui est déjà pas mal et je grogne tout bas, tout en tirant sur mon t-shirt, le remettant en place –je l’aime en plus ce t-shirt… pas bien mec-.

« J’ai dit que je reviendrais, je n’ai pas dit combien de temps je mettrais avant de revenir », ma défense est à chier, je sais, mais merde c’est vrai ! Ça ne m’empêche pas de fixer le sol, comme un con –un con coupable oui-. Bror s’éloigne un peu, on dirait un lion en cage qui se demande comment il va pouvoir me buter en faisant couler le plus de sang possible –en moins poilu cela dit, quoi que…- Normalement, Skygge n’est pas trop bavard, mais là il se lâche, c’est le festival des émotions putain ! Je me sens pas du tout à l’aise, ce n’est pas une situation normale, pas confortable du moins. Peut-être que si j’avais des nichons, ça irait, mais ce n’est pas le cas, alors là je le dévisage, totalement paumé. « Que tu partes à cause d'un membre de la famille qui est malade, qui a un cancer, ou je ne sais quoi, je comprends. Je comprends même très bien. Mais que tu ne donnes aucune nouvelle en un an, je peux pas le tolérer. T'as cru que j'étais juste une connaissance ou quoi ?! T'abuses Preben, merde ! » Il est sérieux ? C’est bon, moi aussi je suis en pétard là et va falloir plus que ce couillon de Pytha pour nous calmer tous les deux, je fronce les sourcils et ma bouche prend un pli sévère –bref j’ai ma gueule de frustré yay-. « Va te faire foutre Skygge, c’était ma mère ok ?! Ma mère ! » Pourquoi ? Parce que merde, c’est de ma mère dont il s’agit, pas d’un vulgaire membre de ma faille, ma putain de mère oui ! –Même si en fait le putain est de trop là…- J’enrage aussi, je fumine comme une cheminée imaginaire et je le dévisage.

« J'espère pour toi que t'as une putain de bonne excuse, sinon t'es pas prêt de te faire pardonner. » Me faire pardonner ? Je cligne des yeux, ma colère valsille –ouais de petit pas de danse, vous savez bien- dans mon regard et je fronce les sourcils un peu plus fort. Comment ça j’ai besoin de bonnes excuses hein ? Je lui ai pas refilé une maladie, je l’ai pas malmené, j’ai juste pas envoyé mes putains de lettre, j’ai joué à l’autruche. Et puis voilà, je me rappelle les paroles de Fred, ses insistances quant à ce que j’envoie mes lettres à bror, que je fasse face à la réalité, que j’avoue que oui, j’avais perdu ma mère. Je me rappelle aussi mes gestes, les lettres que j’ai préférées enfoncé dans mon sac, parce que c’était trop dur, parce que je ne pouvais pas. Est-ce que je peux maintenant ? Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas, mais la suite me décide, « T'as seulement la moindre idée de ce que j'ai pu ressentir, connard ?! Tu mériterais que j'te laisse crever dans un bois. » Ressentir ? Bror ? Merde, je n’avais jamais envisagé ça de cette façon, putain non !

Je me calme un peu, passe une main contre ma nuque, puis le drille –ouais ouais, comme la machine, genre je le fixe intensément quoi- d’un regard bien décidé. Y’a un soupçon de colère dans ma voix, mais aussi du regret, des doutes, enfin on va pas sortir une saloperie de machine à décoder les sentiments, si ça se trouve on est malade là. On a un SPM intense, foutu Fred qui refile ses conneries aux autres, demain je lui en toucherais deux mots –et autre chose, parce que toucher j’aime bien-. « Et toi, t’as une idée de ce que ça fait de voir sa mère crever ? » Oh et pis merde, finalement il m’en reste de la colère et mon don s’enclenche, alors que je m’approche rapidement de ce bon vieux bror qui a des allures de putain de juge. Je le pousse à mon tour, ça se joue à deux mecs –comme le ping pong-. «Hein, Skygge ?! Tu sais ce que ça fait, de voir ta mère crever à petit feu ?! Parce que tu vois, c’est ça ma PUTAIN d’excuse de merde ! Ma mère est morte ok ?! MORTE ! » Ça fait mal d’en parler, ma voix m’est presque étrangère –bon ça pourrait être pire et je pourrais avoir un accent mais ouh là, ce serait bizarre ça- et je sens mes yeux devenir humide. Je déteste ça, je déteste me sentir comme ça, comme un gamin perdu, mais c’est ce que je suis non ? Enfin, pas sûr que Fred soit d’accord avec ça, sinon c’est une grosse perverse hein. « … Non, bien sûr que non, tu sais pas. » Et je recule de deux pas, je le dévisage avec déception à mon tour. Lequel de nous deux à laisser tomber l’autre, je ne sais plus trop. Je secoue juste la tête, une main enfoncé dans mes cheveux.

J’ai dit que je reviendrais et je le pensais, évidemment je ne savais pas encore que je prendrais une année sabbatique, mais j’ai toujours sur que je reviendrais, que je le reverrais. Je comptais sur son soutient, sur son amitié, sur sa présence et là… là il est devant moi et je ne sens rien de tout ça. C’est ma faute on dirait, mais j’ai toujours détesté endosser les fautes. Alors j’enclenche mon don encore, je file à la deuxième vitesse, fouille mon sac à l’intérieur rapidement et revient dans un petit nuage de poussière, une tonne de lettre volant à la gueule de Skygge, qui doit rager. Il n’a jamais aimé que je puisse le dépasser, tant mieux alors. « J’ai rien envoyé, j’ai pas trouvé de saloperie de timbre, mais je t’ai écrit connard. Avoir su que tu te ferais pousser des saloperies d’ovaires pendant ce temps, crois-moi, je t’aurais envoyé mes putains de lettre. » Ouais voilà, bon je mens un peu, les lettres ont des timbres, mais j’ai pas su le faire, j’ai pas su faire face. J’avais peur d’avoir qu’il réponde, qu’il soit navré, qu’il me fasse chialer avec ses mots, avec ses regrets, qu’il veuille venir assister aux funérailles, bordel si j’avais pas besoin qu’un mec me voit pleurer, c’était bien lui ! « Je t’avais dis que je reviendrais… ça a jamais changé, c’est toi qui a changé br- Skygge. » Et ça me fait putain de mal, tu le vois pas, gros con ? Ça me blesse que tu ais classé notre amitié dans le périmètre –ouais celui du passé date quoi, genre les machins plus consommable-.

Oh et pis merde, il mérite de tout savoir, alors je m’avance un peu et je me contracte la mâchoire. « J’avais pas besoin que tu me vois chialer comme une gonzesse devant la tombe de ma mère, j’avais pas besoin que tu sois désolé pour moi, je voulais pas de ta saloperie de pitié, je voulais m’en remettre seul. Les hommes, c’est ce qu’ils font, je pensais que tu comprendrais. Moi, j’ai jamais rien demandé de plus que ta confiance et ton amitié, je pensais que notre amitié était plus forte que ça, qu’ont étaient pas des donzelles, qu’ont étaient des vrais bror… que tu savais que je reviendrais, demain, dans trois ans, n’importe quand, tant que je revenais. Faut croire que non… » Je baisse les yeux, parce que même si je veux pas avoir des sentiments, j’en ai, ils sont bel et bien là les connards, ils se foutent de ma gueule et j’aime pas ça. J’ai beau chercher un fusil à l’intérieur de moi, de quoi les achever en somme, pas moyen. Alors je secoue la tête et je redresse un regard douloureux sur Skygge, faute de pouvoir avoir l’air blazé. « Tu fais chier, vieux. Tu fais vraiment chier… » Et voilà, j’ai honte, mais je me met à chialer. Pas en sanglotant –putain la honte quoi-, mais en silence. On va dire que ce sont des larmes de rage, de colère, ouais c’est bien plus cool, mais en fait non. Là, je me questionne surtout sur « comment » réagir. Je les vire d’un coup de bras ? Je les laisse couler et je comme si y’avait rien, genre Skygge il hallucine quoi. Je blame le putain d’air sec du coin ? Je profite du petit nuage de poussière et je lui avoue ma soudaine et violente allergie à celle-ci ? Je suis baisé dans tous les cas, parce que là, les larmes roulent sur mes joues, très subtil tout ça oui.
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MessageSujet: Re: The hell back home FT bror   The hell back home FT bror 1400359500-clockSam 7 Juin 2014 - 23:39


C'est la soirée des révélations, des aveux. Une soirée au goût de sang et de larmes. Une soirée douloureuse mais nécessaire plus que jamais. L'abandon est une chose que tu ne peux pas supporter. C'est quelque chose qui te rend fou, qui te fait péter les plombs. Qui réveille la bête. Tu redoutes presque que ton bror se laisse entièrement faire. Qu'il accepte de prendre des coups. Mais il réagit enfin. Son regard soutient enfin le tien. Les choses sérieuses peuvent commencer.

« Et toi, t’as une idée de ce que ça fait de voir sa mère crever ? »

Tu te crispes, les sourcils froncés. Il est sérieux là ? Tes poings se serrent, tes muscles tendus et ta mâchoire serrée. La rage monte en toi à une vitesse presque folle. Tu inspires par le nez, expirant de la même façon. Il ne doit pas voir que t'es vraiment sur le point de te jeter sur lui.

« Hein, Skygge ?! Tu sais ce que ça fait, de voir ta mère crever à petit feu ?! Parce que tu vois, c’est ça ma PUTAIN d’excuse de merde ! Ma mère est morte ok ?! MORTE ! »

C'était donc ça. Tu avais plus ou moins compris, à son départ, que sa mère était mal en point. Mais t'étais assez loin de penser que c'était grave à ce point. Ainsi donc, Mama Nielsen n'était plus. Tu fermes un court instant les yeux, dirigeant une pensée respectueuse à cette femme que tu aurais volontiers rencontré. La mère de ton bror. Ton regard, un peu plus calme, se pose sur le blond en face de toi.

« … Non, bien sûr que non, tu sais pas. »
« Bien sûr que non. Et je ne pourrais jamais le savoir. Et c'est normal connard. Moi ma mère elle m'a abandonné à ma naissance. »

L'avait-il sérieusement oublié ? Difficile à dire. Mais tes mots ont été lâchés d'un ton amer. Tu ne souhaites à personne d'endure ce par quoi Preben est passé. Mais tu ne souhaites à aucun autre de vivre ce que tu as vécu. Toute une vie sans mère. Tu sais pas ce que c'est, toi, l'amour maternel. T'en as toujours été privé. Et jamais tu ne pourras savoir ce que c'est. Alors non, tu ignores ce que ça fait de perdre sa mère. Est-ce aussi douloureux que de savoir qu'elle déteste sa propre progéniture au point de l'abandonner dès sa naissance ?

Preben s’éclipse en mode Flash pour revenir aussi sec avec des lettres en main. Tu n'y accordes qu'un bref regard, toisant ton frère de coeur droit dans les yeux. Tu détestes son don. Tu es en parfaite mesure de deviner chacun de ses mouvements malgré sa vitesse, mais c'est tellement rapide que ça te fout un mal de crâne pas possible, et tu lâches l'affaire avant que ta tête explose.

« J’ai rien envoyé, j’ai pas trouvé de saloperie de timbre, mais je t’ai écrit connard. Avoir su que tu te ferais pousser des saloperies d’ovaires pendant ce temps, crois-moi, je t’aurais envoyé mes putains de lettre. »
« Tu me prends pour une gonzesse maintenant ?! » Tu le pousses d'une seule main histoire de le faire reculer de quelques centimètres. « Parce que je m'inquiète pour mon abruti de bror, je suis une gonzesse ?! Va falloir arrêter ton délire de misogyne, ducon ! C'est pas le moment ! Et t'avais qu'à me les envoyer tes putain de lettres, tête de con ! »

Cette conversation va loin. Au fond, t'aurais espéré de meilleures retrouvailles avec ton frère. Mais tu pouvais pas laisser passer ça. Vraiment pas. Car Preben sait parfaitement à quel point tu es sensible sur ce genre de choses ; l'abandon et la trahison. Des choses que tu ne pardonnes pas, ou avec difficulté. Il est vrai que Preben ne t'a pas vraiment abandonné, puisqu'il est là. Mais il t'a mis de côté durant tout ce temps. La peur de poster de simples lettres ? T'y crois pas.

« Je t’avais dis que je reviendrais… ça a jamais changé, c’est toi qui a changé br- Skygge. »
« J'ai peut-être pas idée de ce que ça fait de perdre sa mère. Mais perdre est un frère, c'est sans doute aussi douloureux. »

Preben a eu tout ce dont tu as rêvé pendant des années. Il a eu une mère qui l'aimait. Il a des frères qui l'aiment. Toi t'as pas de mère, et t'es fils unique. T'as toujours envié Preben. Toujours. Et c'est pour ça que tu tiens tellement à lui, finalement. Et que tu continueras à le voir comme ton frère. Malgré ce pétage de câble.

« J’avais pas besoin que tu me vois chialer comme une gonzesse devant la tombe de ma mère, j’avais pas besoin que tu sois désolé pour moi, je voulais pas de ta saloperie de pitié, je voulais m’en remettre seul. Les hommes, c’est ce qu’ils font, je pensais que tu comprendrais. Moi, j’ai jamais rien demandé de plus que ta confiance et ton amitié, je pensais que notre amitié était plus forte que ça, qu’on était pas des donzelles, qu’on était des vrais bror… que tu savais que je reviendrais, demain, dans trois ans, n’importe quand, tant que je revenais. Faut croire que non… »

Tu fronces les sourcils à nouveau. T'as juste envie de lui démolir le portrait tellement il est idiot.

« Putain t'es vraiment... »
« Tu fais chier, vieux. Tu fais vraiment chier…  »

Et c'est là que tu les vois ; ses larmes. Tu écarquilles les yeux. Ça fait tellement longtemps que tu le connais, et même si ta mémoire est plutôt sélective, t'as pas souvenir de l'avoir vu pleurer un jour. Tu enrages tellement. Même si t'es responsable de ses larmes, ça te fout les nerfs en pelote de le voir si paumé, si triste. Tu finis par soupirer, faisant un pas vers lui avant de lui foutre un violent coup de poing dans l'épaule. A peine revenu qu'il sera déjà couvert de bleus ce con.

« T'es vraiment con. Pire qu'avant. »

Tu fourres les mains dans tes poches, signe que tu ne le frapperas certainement plus. La bête s'en est retournée dans sa grotte. Tu désignes les marches du perron d'un signe de tête, allant t'y asseoir. Preben te suit, t'imite. Tu soupires.

« Sérieusement. Qu'est-ce qu'on en a à foutre que tu pleures ? C'est une réaction humaine comme une autre. C'est pas parce que tu pleures que t'es une gonzesse. Ou que je vais avoir pitié de toi. » Pause. « Bon c'est sûr que si tu chiales devant un film à l'eau de rose, j'me foutrais de toi et tu me feras pitié. Mais là c'était ta mère bror. J'me serais jamais permis de poser ce genre de regards sur toi. Bror, t'es mon frère putain. J'aurais voulu être là pour toi. Parce que c'est mon rôle de l'être. » Tu soupires, détournant ton regard vers le sol jonché de lettres. « T'aurais dû me les envoyer tes putain de lettres. Si tu pensais que notre amitié est si forte que tu le dis, t'aurais dû m'en parler bordel. Je veux être là dans les moments les plus durs de ta vie. Je dois l'être. Tout comme toi tu l'as déjà été, merde. Pourquoi tu comprends pas ça ? »

Très bavard ce soir Skygge. L'émotion de retrouver ton frère, très certainement. Tu tournes la tête vers lui avant de lui asséner une bonne tape dans le dos. Le genre d'attention que vous vous portiez l'un à l'autre il n'y a pas si longtemps.

« Ecoute, désolé de m'être emporté. Mais avoue que, si tu m'avais expliqué ce qu'il se passait, j'aurais pris mon mal en patience. Que ton absence dure un an ou trois. » Pause. « Comprends aussi que t'es mon frère, que tu le seras aussi longtemps que je vivrais, donc que si tu t'absentes trop longtemps sans donner de signe de vie, je vais forcément péter un câble. Parce que tu comptes pour moi. »

Discours de gonzesse, qu'il va répliquer. Et pour éviter ça, tu lui fous un nouveau coup de poing dans l'épaule. S'il ose te traiter de gonzesse après ce que tu viens de dire, là, tu lui fous vraiment la misère. Et il le sait. Parce que vous avez pas nécessairement besoin de parler pour vous comprendre, lorsque vous êtes l'un à côté de l'autre. C'est comme ça, tu l'expliques pas.

« Ça me manquait de te foutre des patates. J'espère que Mama Nielsen est fière de moi pour t'avoir foutu une raclée pour te punir de ta connerie. » Coup d'oeil au ciel, machinalement. « Je veillerais sur votre abruti de fils, madame. Je vous le promets. »

Un sourire confiant étire tes lèvres tandis que tu regardes Preben. C'est ton hommage à sa mère. La seule chose que tu puisses faire.
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The hell back home FT bror
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