Sujet: The hell back home FT bror Ven 6 Juin 2014 - 20:47
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Sujet: Re: The hell back home FT bror Sam 7 Juin 2014 - 15:58
Accoudé à ta fenêtre ouverte, tu observes le firmament d'un oeil semi intéressé. Les étoiles sont visibles et brillent, signe que le lendemain sera une belle journée. Et qui dit belle journée dit séchage de cours intensif pour aller jouer au basket à l'extérieur. Dire que, il y a encore quelques années, à ton arrivée, t'étais dégoûté par ce sport qui, pourtant, te passionne aveuglément. Puis y a eu Cale et Gautier qui t'ont forcé la main. Mais, surtout, y a eu Pytha. Le seul qui puisse te tenir tête malgré ton don. Tu quittes ta fenêtre pour aller trouver le dit rival. Tu le trouves dans sa chambre dans laquelle tu entres après avoir vaguement toqué.
« Désolé de te déranger en pleine séance de masturbation, mais j'voulais te dire de ramener ton cul sur le terrain demain. Histoire de te foutre une raclée sous le soleil. » « Oui oui bien sûr je s'rais là, même si on sait déjà qui va gagner. Et je parle pas de toi. Juste au cas où. » « J'aime quand tu rêves à des choses aussi folles. Briser tes illusions n'en devient que plus motivant. Tu me vends du rêve Pytha. » « Alors j'imagine pas quand mes illusions deviendront réalité. »
Tu émets un rire amusé. Votre amicale rivalité t'amuse énormément. Provocation, insultes. Pytha est une personne que tu respectes et admires énormément, malgré ce qu'on pourrait croire. Tu lui accordes un signe de main pour le saluer, quittant sa chambre. Tu retournes dans la tienne, ignorant les quelques gloussements des filles. Ton père t'a toujours dit qu'il fallait jamais se mêler d'une conversation entre nanas. C'est dangereux qu'il disait. Te voilà donc dans ta chambre, avachi sur ton matelas, faisant tourner ton précieux ballon de basket sur ton index.
Et, étrangement, tu deviens nostalgique. Pytha est ton partenaire de basket attitré, et vice versa. Mais y avait une autre personne avec qui le sport devenait plus intéressant encore malgré ton don. Il y avait Preben. De la même patrie que toi, bien qu'il ait du sang irlandais dans les veines. Un gaillard fort en gueule avec qui tu te sentais tellement bien qu'il en devint ton meilleur ami, ton frère. Le mec que tu pouvais tabasser sans problème et qui te le rendait bien. Le mec à qui tu te confiais sans aucune retenue. Le bro quoi. Puis Preben est parti, collant aux basques de sa Winifred. Une drôle d'histoire de cancer. Tellement pressés de partir que t'as foutrement pas compris l'histoire. Alors t'es resté là, comme un con, à attendre leur retour.
Et tu as attendu. Les jours sont passés. Puis les mois ont succédé aux semaines. Et l'année s'est écoulée comme du sable glissant d'une main. Et Preben n'a jamais redonné signe de vie.
Ce fut un choc pour toi. Un choc énorme. T'as rapidement compris que t'étais le seul à accorder autant d'importance à cette relation. A peine parti, le blond t'avait oublié, rayé de ses relations. Aucun contact, pas une lettre, rien. Aucun signe de vie. Silence radio total. Partir de Prismver signifiait donc la rupture de cette relation. Tu pensais que votre amitié allait au delà de ça. Tu esquisses un sourire désabusé. Et on s'étonne que tu sois si réfractaire à l'idée de te faire des amis ? La blague.
Soudain, de l'agitation à l'entrée du bungalow. Tu tends l'oreille sans pour autant parvenir à identifier la personne. Les voix étonnées des filles et de Pytha te parviennent. Tu te lèves, quittant ta chambre. Il reste une chambre de libre au bungalow. Serait-ce un nouvel arrivant ? Super. Tu raffoles des accueils et des présentations, c'est bien connu. Tu te pointes donc dans l'entrée, une main dans les poches, l'autre massant ta nuque. Ton regard croise celui de Pytha qui semble... inquiet ? Tu hausses un sourcil, t'approchant.
Et tu le vois. Preben.
Immobile, ton regard ne se détourne pas de sa silhouette familière, de son visage. Vos regards se croisent. Tu y lis l'inquiétude, l'appréhension. Le soulagement aussi. Il se présente aux autres avant de faire une remarque sur les filles. Preben n'a pas changé. Il ne changera jamais. Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Il s'approche de toi, alors que tu n'as pas bougé. Il s'arrête devant toi, te tendant la main. Ton regard ne quitte son visage que pour regarder un bref instant la main tendue devant toi. Tu sens le regard de Pytha posé sur toi. Il sait ce qu'il va se passer. Tout le monde le sait. Et ça ne tarde pas à se confirmer.
Ton poing s'écrase avec force et vitesse dans la mâchoire de Preben. Il recule, déstabilisé. T'as presque mis toute ta force. Pytha s'interpose, quelque peu abasourdi par ce qu'il vient de se passer. D'un geste vif et suffisamment puissant pour chasser ce colosse de Pytha, tu fais un pas vers Preben, le poussant hors du bungalow. Les choses se régleront dehors, entre vous. Tu adresses un regard dissuasif aux autres : personne n'interviendra, ça ne concerne que Preben et toi.
Une fois dehors, tu le toises avec férocité, poings serrés, le regard noir. Et dès qu'il est redressé, tu lui en recolles un. Il se laisse presque faire, et ça t'énerve encore plus. Tu secoues la tête, sifflant entre tes dents. Il y avait longtemps que tu n'avais pas été si furieux.
« T'es de retour ? Tu te fous de la gueule de qui ? » Tu t'approches, agrippant son haut entre tes doigts. « Silence radio pendant une putain d'année, et t'oses me dire "je suis de retour" ?! »
Tu le relâches avec violence, t'éloignant de quelques pas. Tu lui tournes le dos, te frottant le visage de tes deux mains. Coup d'oeil à ton poing. Si Cale voit ça, c'est certain qu'il risque de râler. Tu ronchonnes avant de pivoter vers Preben.
« Que tu partes à cause d'un membre de la famille qui est malade, qui a un cancer, ou je ne sais quoi, je comprends. Je comprends même très bien. Mais que tu ne donnes aucune nouvelle en un an, je peux pas le tolérer. T'as cru que j'étais juste une connaissance ou quoi ?! T'abuses Preben, merde ! »
L'utilisation de son prénom en dit long sur la rage qui t'habite. Il était rare que tu l'appelles par son prénom. Tu pousses un profond soupir.
« J'espère pour toi que t'as une putain de bonne excuse, sinon t'es pas prêt de te faire pardonner. »
Et il sait très bien à quel point la trahison est une chose qui t'est insupportable. Et son comportement est considéré comme tel. Si c'est exagéré ? Pas à tes yeux, car Preben est la personne à laquelle t'as accordé ta confiance la plus totale. Et ton amitié la plus solide. Mais t'allais clairement pas l'accueillir à bras ouverts. Tu ne pensais même pas qu'il reviendrait.
« T'as seulement la moindre idée de ce que j'ai pu ressentir, connard ?! Tu mériterais que j'te laisse crever dans un bois. »
Que d'amour.
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Sujet: Re: The hell back home FT bror Sam 7 Juin 2014 - 20:17
Every lonely night, every drunken fight, I know I couldn't make it right. If it hurts you bad, put it on my tab, I can pay it back tenfold. I'm always coming back. You can bet on that.
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Sujet: Re: The hell back home FT bror Sam 7 Juin 2014 - 23:39
C'est la soirée des révélations, des aveux. Une soirée au goût de sang et de larmes. Une soirée douloureuse mais nécessaire plus que jamais. L'abandon est une chose que tu ne peux pas supporter. C'est quelque chose qui te rend fou, qui te fait péter les plombs. Qui réveille la bête. Tu redoutes presque que ton bror se laisse entièrement faire. Qu'il accepte de prendre des coups. Mais il réagit enfin. Son regard soutient enfin le tien. Les choses sérieuses peuvent commencer.
« Et toi, t’as une idée de ce que ça fait de voir sa mère crever ? »
Tu te crispes, les sourcils froncés. Il est sérieux là ? Tes poings se serrent, tes muscles tendus et ta mâchoire serrée. La rage monte en toi à une vitesse presque folle. Tu inspires par le nez, expirant de la même façon. Il ne doit pas voir que t'es vraiment sur le point de te jeter sur lui.
« Hein, Skygge ?! Tu sais ce que ça fait, de voir ta mère crever à petit feu ?! Parce que tu vois, c’est ça ma PUTAIN d’excuse de merde ! Ma mère est morte ok ?! MORTE ! »
C'était donc ça. Tu avais plus ou moins compris, à son départ, que sa mère était mal en point. Mais t'étais assez loin de penser que c'était grave à ce point. Ainsi donc, Mama Nielsen n'était plus. Tu fermes un court instant les yeux, dirigeant une pensée respectueuse à cette femme que tu aurais volontiers rencontré. La mère de ton bror. Ton regard, un peu plus calme, se pose sur le blond en face de toi.
« … Non, bien sûr que non, tu sais pas. » « Bien sûr que non. Et je ne pourrais jamais le savoir. Et c'est normal connard. Moi ma mère elle m'a abandonné à ma naissance. »
L'avait-il sérieusement oublié ? Difficile à dire. Mais tes mots ont été lâchés d'un ton amer. Tu ne souhaites à personne d'endure ce par quoi Preben est passé. Mais tu ne souhaites à aucun autre de vivre ce que tu as vécu. Toute une vie sans mère. Tu sais pas ce que c'est, toi, l'amour maternel. T'en as toujours été privé. Et jamais tu ne pourras savoir ce que c'est. Alors non, tu ignores ce que ça fait de perdre sa mère. Est-ce aussi douloureux que de savoir qu'elle déteste sa propre progéniture au point de l'abandonner dès sa naissance ?
Preben s’éclipse en mode Flash pour revenir aussi sec avec des lettres en main. Tu n'y accordes qu'un bref regard, toisant ton frère de coeur droit dans les yeux. Tu détestes son don. Tu es en parfaite mesure de deviner chacun de ses mouvements malgré sa vitesse, mais c'est tellement rapide que ça te fout un mal de crâne pas possible, et tu lâches l'affaire avant que ta tête explose.
« J’ai rien envoyé, j’ai pas trouvé de saloperie de timbre, mais je t’ai écrit connard. Avoir su que tu te ferais pousser des saloperies d’ovaires pendant ce temps, crois-moi, je t’aurais envoyé mes putains de lettre. » « Tu me prends pour une gonzesse maintenant ?! » Tu le pousses d'une seule main histoire de le faire reculer de quelques centimètres. « Parce que je m'inquiète pour mon abruti de bror, je suis une gonzesse ?! Va falloir arrêter ton délire de misogyne, ducon ! C'est pas le moment ! Et t'avais qu'à me les envoyer tes putain de lettres, tête de con ! »
Cette conversation va loin. Au fond, t'aurais espéré de meilleures retrouvailles avec ton frère. Mais tu pouvais pas laisser passer ça. Vraiment pas. Car Preben sait parfaitement à quel point tu es sensible sur ce genre de choses ; l'abandon et la trahison. Des choses que tu ne pardonnes pas, ou avec difficulté. Il est vrai que Preben ne t'a pas vraiment abandonné, puisqu'il est là. Mais il t'a mis de côté durant tout ce temps. La peur de poster de simples lettres ? T'y crois pas.
« Je t’avais dis que je reviendrais… ça a jamais changé, c’est toi qui a changé br- Skygge. » « J'ai peut-être pas idée de ce que ça fait de perdre sa mère. Mais perdre est un frère, c'est sans doute aussi douloureux. »
Preben a eu tout ce dont tu as rêvé pendant des années. Il a eu une mère qui l'aimait. Il a des frères qui l'aiment. Toi t'as pas de mère, et t'es fils unique. T'as toujours envié Preben. Toujours. Et c'est pour ça que tu tiens tellement à lui, finalement. Et que tu continueras à le voir comme ton frère. Malgré ce pétage de câble.
« J’avais pas besoin que tu me vois chialer comme une gonzesse devant la tombe de ma mère, j’avais pas besoin que tu sois désolé pour moi, je voulais pas de ta saloperie de pitié, je voulais m’en remettre seul. Les hommes, c’est ce qu’ils font, je pensais que tu comprendrais. Moi, j’ai jamais rien demandé de plus que ta confiance et ton amitié, je pensais que notre amitié était plus forte que ça, qu’on était pas des donzelles, qu’on était des vrais bror… que tu savais que je reviendrais, demain, dans trois ans, n’importe quand, tant que je revenais. Faut croire que non… »
Tu fronces les sourcils à nouveau. T'as juste envie de lui démolir le portrait tellement il est idiot.
« Putain t'es vraiment... » « Tu fais chier, vieux. Tu fais vraiment chier… »
Et c'est là que tu les vois ; ses larmes. Tu écarquilles les yeux. Ça fait tellement longtemps que tu le connais, et même si ta mémoire est plutôt sélective, t'as pas souvenir de l'avoir vu pleurer un jour. Tu enrages tellement. Même si t'es responsable de ses larmes, ça te fout les nerfs en pelote de le voir si paumé, si triste. Tu finis par soupirer, faisant un pas vers lui avant de lui foutre un violent coup de poing dans l'épaule. A peine revenu qu'il sera déjà couvert de bleus ce con.
« T'es vraiment con. Pire qu'avant. »
Tu fourres les mains dans tes poches, signe que tu ne le frapperas certainement plus. La bête s'en est retournée dans sa grotte. Tu désignes les marches du perron d'un signe de tête, allant t'y asseoir. Preben te suit, t'imite. Tu soupires.
« Sérieusement. Qu'est-ce qu'on en a à foutre que tu pleures ? C'est une réaction humaine comme une autre. C'est pas parce que tu pleures que t'es une gonzesse. Ou que je vais avoir pitié de toi. » Pause. « Bon c'est sûr que si tu chiales devant un film à l'eau de rose, j'me foutrais de toi et tu me feras pitié. Mais là c'était ta mère bror. J'me serais jamais permis de poser ce genre de regards sur toi. Bror, t'es mon frère putain. J'aurais voulu être là pour toi. Parce que c'est mon rôle de l'être. » Tu soupires, détournant ton regard vers le sol jonché de lettres. « T'aurais dû me les envoyer tes putain de lettres. Si tu pensais que notre amitié est si forte que tu le dis, t'aurais dû m'en parler bordel. Je veux être là dans les moments les plus durs de ta vie. Je dois l'être. Tout comme toi tu l'as déjà été, merde. Pourquoi tu comprends pas ça ? »
Très bavard ce soir Skygge. L'émotion de retrouver ton frère, très certainement. Tu tournes la tête vers lui avant de lui asséner une bonne tape dans le dos. Le genre d'attention que vous vous portiez l'un à l'autre il n'y a pas si longtemps.
« Ecoute, désolé de m'être emporté. Mais avoue que, si tu m'avais expliqué ce qu'il se passait, j'aurais pris mon mal en patience. Que ton absence dure un an ou trois. » Pause. « Comprends aussi que t'es mon frère, que tu le seras aussi longtemps que je vivrais, donc que si tu t'absentes trop longtemps sans donner de signe de vie, je vais forcément péter un câble. Parce que tu comptes pour moi. »
Discours de gonzesse, qu'il va répliquer. Et pour éviter ça, tu lui fous un nouveau coup de poing dans l'épaule. S'il ose te traiter de gonzesse après ce que tu viens de dire, là, tu lui fous vraiment la misère. Et il le sait. Parce que vous avez pas nécessairement besoin de parler pour vous comprendre, lorsque vous êtes l'un à côté de l'autre. C'est comme ça, tu l'expliques pas.
« Ça me manquait de te foutre des patates. J'espère que Mama Nielsen est fière de moi pour t'avoir foutu une raclée pour te punir de ta connerie. » Coup d'oeil au ciel, machinalement. « Je veillerais sur votre abruti de fils, madame. Je vous le promets. »
Un sourire confiant étire tes lèvres tandis que tu regardes Preben. C'est ton hommage à sa mère. La seule chose que tu puisses faire.
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Sujet: Re: The hell back home FT bror
The hell back home FT bror
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