Sujet: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 20:22
Remember my face
Putain que c'était gonflant d'être en E... En fait, que je sois allé en E ou A, ça ne changeait rien, je me serais toujours autant ennuyé. Quoique chez les rouges, j'avais ma légitimité : quand je voulais sécher, ça paraissait presque normal. En A, on m'aurait regardé trop bizarrement. J'entendais déjà mes camarades de classe fictifs me dire "Oh lala mais c'est pas bien, t'es un mauvais élève tu sèches !" Déjà que je n'y voyais plus grand chose, si en plus je devais respecter toutes les règles fixées, je n'irais pas bien loin. Ca y est, j'avais décidé que j'étais arrivé à ma deadline, ma grande limite. Je fermai mon ordinateur portable, sur lequel je prenais tous mes cours puis je sortis de classe, comme si c'était normal. Et ça l'était, parce qu'en E, on sortait et on entrait en cours comme dans un moulin.
Finalement, ça m'arrangeait bien d'être dans cette classe... J'étais loin d'être con, Anarchy m'avait assez fait comprendre ça, quand on vivait encore sous le même toit. « Arrête de jouer au con Nate, tu sais que tu l'es pas. » C'était une de ses phrases préférées... À croire qu'elle l'avait préenregistrée et me la sortait quand il fallait faire mouche. Et à chaque fois, je grognais parce qu'elle avait raison, ma soeur. Ouais, j'étais bien en E, parce que je voguais sur les bonnes notes sans avoir à me casser la tête. Je me servais de ma mémoire et de Mumble pour que la petite voix synthétique me lise mes cours.
Avant c'était ma soeur qui faisait ça. C'était elle qui me lisait tes leçons avec sa petite voix chou, pas un foutu robot à la voix super chiante et irritante. Parce que oui, cette voix me tapait sur le système... Je descendis au rez-de-chaussée en soupirant, les mains dans les poches de mon uniforme. Parce que ouais, j'étais un looser mais je respectais certaines règles quand même, il fallait pas non plus abuser. Enfin j'avais un t-shirt imprimé avec le sigle des Guns 'N Roses sous ma veste quoi. "Il fallait pas non plus abuser".
Je décidai de marcher sans but et à un moment où j'étais plongé dans mes pensées, je ne me rendis pas compte que j'avais "éteint" mon pouvoir. Et ce qui devait arriver arriva. Je me pris un mur en pleine face, BAM ! Par réflexe, je rouvris mon esprit à l'énergie qui m'entourait et je n'eus pas besoin de mes yeux pour entendre un rire de jouvencelle débile derrière moi. Une grognasse qui se foutait de moi encore... Je me retournai et la fusillai du regard avant de partir d'un pas rapide, faisant un peu plus attention.
« Sale grognasse. » je ne pus m'empêcher de lui jeter.
Difficile de penser et maîtriser son pouvoir, surtout pour sentir les obstacles autour de soi, le tout en même temps, n'est-ce pas ? C'est ce que j'étais obligé de faire tous les jours depuis quelques années... Mais au final, je m'étais fait à cette condition et parfois, je préférais être malvoyant plutôt qu'affronter la réalité en face. Surtout quand on venait d'une ville comme New York. Je sentis des petits picotements au niveau de mon front et y portai mes doigts. Je m'étais pas raté... Ca ne saignait pas, je n'avais pas de sensation gluante sur les doigts, mais c'était salement amoché quand même.
J'suis vraiment un gros boulet quand je m'y mets...
Mes pas m'avaient porté je ne savais trop où, encore une fois. Et évidemment, je n'avais encore pas pris soin de "compter" mes pas, ni sentir dans quelle direction j'allais. Génial, une fois de plus, Nathaniel Scarlet, boulet de son état, s'était encore paumé. J'en loupais vraiment pas une. Bon, j'avais toujours mon lézard dans ma poche mais j'avais peut-être possibilité de revenir à l'école sans appeler à l'aide comme une jouvencelle en détresse. Les mecs se seraient encore foutus de moi. Enfin, ils savaient pas que je voyais aussi bien qu'une taupe borgne. Quoiqu'une taupe borgne, elle, était mieux lotie. Creuser des galeries souterraines, ça vous donne un bon sens de l'orientation non ? Enfin, je le supposais. Or moi, j'étais malvoyant, et j'avais un sens de l'orientation pourri. Ca, ça ne changeait pas d'avant.
Je soupirai et shootai dans une canette de coca vide qui venait de buter contre mon pied. Mon tir n'était évidemment pas très cadré mais je m'en fichais bien, j'avais juste envie de me défouler sur quelque chose. Puis je sentis une nouvelle énergie. Parce que oui, la clairsentience, ça me permet de sentir l'énergie de ce qui m'entoure et à force, j'ai appris à connaître et reconnaître celles des gens de l'île. Sauf que là, c'était différent. C'était une nouvelle sans pour autant m'être inconnue. Et comment, qu'elle ne m'était pas inconnue...
Je me mis à courir comme un gros débile vers la source si familière, une boule d'excitation et d'anxiété mêlées qui me prenait tout es les tripes. Exalté comme j'étais, j'aurais pu sentir une fourmi sous mon pied si j'avais voulu, alors courir entre les gens -pour le si peu que je rencontrai, les lampadaires et autres obstacles ne me posait aucun problème. Et j'arrivai enfin "à bon port". Je n'avais même pas besoin de mes yeux pour sourire comme un gros débile, pas besoin d'eux pour la sentir en face de moi. Anarchy était là. À Prismver. J'ignorai ce qu'elle venait y faire mais elle était bel et bien là. Enfin si, je me doutais que Ruthel avait du lui faire parvenir la même lettre que moi parce qu'elle avait un pouvoir, mais bordel... Bordel quoi ! Ma soeur était là, à Prismver. Ma petite soeur chérie. Je fronçai les sourcils en tentant d'effacer le sourire niais de mon visage - ce qui devait créer une grimace affreusement laide, mais je m'en foutais au final, ça me décrédibilisait un peu c'était tout. Je devais essayer d'avoir l'air mécontent...
« Je... Pou... Ok bon j'arrive pas à me mettre en colère, même en faisant semblant. Putain Zelda, t'imagines pas comment... Enfin... Merde quoi, t'es là, c'est juste parfait ! »
Ca tournait plus rond dans ma tête, j'avais trop de feelings à vomir et tout voulait sortir en cascade. Sans attendre plus longtemps, je m'approchai lentement d'elle, distinguant seulement de sa présence physique une ombre, une forme gris foncé qui se détachait sur ce qu'il y avait derrière et passai ma main derrière sa nuque, pour l'attirer contre moi et la serrer dans mes bras. J'hésitai entre me remettre à parler et chialer en même temps et me taire et... Chialer en même temps. Les gens me trouveraient con, à pleurer comme une merde pour une nana, comme ça, s'ils me voyaient. Sauf que cette nana en question, c'était ma Nana. Ma sis', et moi j'étais son bro'.
Ca faisait presque un an que je l'avais pas vue... Ca faisait quelques temps qu'elle ne m'avait plus donné de nouvelles, j'avais tellement de choses à lui demander, tellement de trucs à lui raconter, tant d'émotions en moi, et tout ça, ça sortit sous forme de larmes. J'embrassai ses cheveux qui sentaient encore le shampooing et j'essayai de parler à nouveau, sans grand succès. Je réussis juste à sorti r un truc qui ressemblait à ça :
« Tu m'as... Trop manqué. Pourquoi j'avais plus de nouvelles ? ... Pu... Me prévenir... »
Pas très compréhensible, n'est-ce pas ?
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 20:29
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
« Maman, je. Je veux pas partir de l'Amérique... Je peux pas me débrouiller sans vous et... » « Tais-toi. Tu retrouveras Nathaniel, comme ça. » Changement brusque de son rythme cardiaque. Nate. Non. Knuckles. Son Knuckels. Son frère. Son Nate. A elle et à personne d'autre. Cette simple pensée réussit à la convaincre. Revoir ce rouquin stupide lui fera un bien fou, elle en est sûre. Grande inspiration, hochement de tête. Adieu Panda, coucou Knuckles. Finalement, c'est pas si mal.
L'entrée dans l'avion se passe sans trop de dégâts, Anarchy parvient à ne toucher personne. L'inconnu à côté d'elle la stresse un peu, mais rien de plus. La chaleur des Etats-Unis lui manquera beaucoup. Mais un sourire fend ses lèvres. « Tu vas apprendre à maîtriser ton pouvoir, petite. » Réussir à comprendre les autres, à ressentir la même chose qu'eux, là est certainement le but de Babylon. Elle pousse un profond soupir, met son casque et allume sa DS. Link enfourche Epona, Anarchy enfourche l'Europe.
Son coeur bat un peu plus vite que d'habitude. Elle dort dans l'appareil, elle ne se réveille qu'à l'atterrissage. Être toute seule lui fait peur, mais elle a aussi confiance en elle. A seize ans, on devrait être capable de faire un voyage sans problèmes. Tout est prêt, elle est à l'aéroport avec ses bagages, observant le nouvel environnement. Ce n'est pas si différent, mis à part qu'il pleut. Elle soupire mais s'arme de courage, et entame la marche vers son nouveau futur.
Elle essaye de ne pas trop bousculer les passants avec ses valises plus lourdes qu'elle, les traînant jusqu'au premier taxi qui a la gentillesse de l'emmener avec lui jusqu'à Prismver. Dans la voiture, elle reprend faiblement sa respiration, imaginant déjà sa rencontre avec Nate. Est-ce qu'il est au courant de son arrivée ? Peut-être que Maman lui a envoyé un message, elle n'en sait rien. Et elle trépigne d'impatience, intérieurement. En même temps, la peur qu'il la voit dans cet état post-apocalyptique l'effraie.
Le chauffeur la rappelle à la réalité, elle le paye et le remercie lorsqu'il l'aide avec ses bagages. Elle se tourne vers les établissements, l'endroit où elle va vivre, où elle va étudier et où elle va apprendre à contrôler son pouvoir. Un déglutit extériorise son stress et toutes les émotions qui s'entrechoquent en elle. Et elle commence à avancer.
Mais elle n'a pas franchement le temps d'aller bien loin. Une tête rousse se démarque du groupe de personnes. Battement de coeur. Elle lève la tête, persuadée d'être la cible de ce boulet de canon. Ses valises s'écrasent au sol, elle renifle. « Je... Pou... Ok bon j'arrive pas à me mettre en colère, même en faisant semblant. Putain Zelda, t'imagines pas comment... Enfin... Merde quoi, t'es là, c'est juste parfait ! »
Même pas le temps de réagir qu'il la prend dans ses bras, qu'il la serre à lui broyer les os. Elle s'apprête à lui crier qu'il lui faisait mal, mais quelque chose de mouillé tombe sur son cou. Nate n'étant pas du genre à baver sur elle, elle en déduit que ce sont... Des larmes. « Tu m'as... Trop manqué. Pourquoi j'avais plus de nouvelles ? ... Pu... Me prévenir... » Un sourire étire les lèvres d'Anarchy, elle pose ses mains sur ses épaules en le repoussant doucement. Parfois, elle se demande qui est le grand frère.
Mais voir son visage, sentir son odeur, le sentir tout court, vivant, bien là en face d'elle... Et en plus ses petites joues baignées de larmes, c'est trop pour elle. Elle baisse la tête d'un coup, ses yeux brillent et, finalement, elle se met à sangloter, posant une main sur ses paupières pour garder un minimum de discrétion. En un pas elle se retrouve collée contre lui, passes ses bras fins derrière son dos et le serre de toute sa maigre force, pleurant ouvertement. Et elle ne le lâche pas avant plusieurs minutes, sans dire un mot. Le temps que sa respiration et toutes ses émotions se calment un peu, quoi.
« [color=#indianredKn.. Knuckles, espèce de gros baka, tu trouves ça bien de faire pleurer ta petite soeur dès son arrivée ?[/color] » Elle relève la tête et lui lance un regard faussement énervé, mais colle un gros smack sur sa joue et lui attrape la main. « Je t'expliquerais tout plus tard, quand on sera dans mon dortoir. Pour l'instant, aides-moi à m'installer, je sais pas du tout où aller... »
C'est une manière subtile de lui indiquer qu'elle le kidnappe dans sa chambre jusqu'à tout savoir de sa vie sans elle. La chose qui l'effraie le plus, c'est qu'il soit amoureux, ou pire, qu'il soit en couple. Elle ne doute pas uns seul instant que la personne subirait alors une série de tests, avant d'être détesté profondément par Anarchy.
Mais elle réfléchira là-dessus plus tard. Attrapant de nouveau ses valises - après avoir essuyé les résidus de larmes sur son visage -, elle l'appelle d'un souffle pour recommencer à marcher. « Tu sais où sont les dortoirs ? On m'a dit que je serais dans le cabanon 5. »
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 20:30
Remember my face
Qu'est-ce que je devais avoir l'air con à chialer en public, comme ça... Ma virilité en prenait un coup, déjà que je n'étais plus vraiment entier sans ma vue. Mais en fait, je m'en fichais bien parce que je serrais ma petite soeur dans mes bras, la deuxième femme de ma vie, ou la première, ça dépendait de quand ma mère ne devenait pas chiante. Quand Anarchy me repoussa, je me doutais qu'elle souriait même si je ne pouvais pas le voir, alors je tentai de lui rendre tant bien que mal, derrière mon rideau de larmes. Je n'arrivai pas à arrêter le flot, c'était plus fort que moi. J'avais vingt ans et je pleurai comme un gros gamin, sérieusement...
Soudain j'entendis un reniflement, puis un deuxième, accompagné de sanglot et ça me déchira le coeur. Au moins, je n'étais pas le seul à jouer la madeleine, mais savoir qu'elle pleurait... Je n'eus même pas le temps de faire un geste vers elle pour la consoler que je la sentis contre moi et me serrer dans ses petits bras. Le bruit de ses reniflements, de ses pleurs tout court firent vaciller ma sensibilité et les larmes se remirent à couler chez moi aussi. Je passai mes bras autour de sa tête et la serra doucement contre moi, comme si j'avais eu peur de la casser. Après tout, c'était ma petite soeur, la personne à laquelle je tenais le plus et si je la cassais, il me serait impossible de la remplacer. Peu à peu, mes émotions se tarirent pour revenir à un statu quo, un sourire fleurit sur mes lèvres humidifiées par les larmes et je caressai doucement ses cheveux bruns en la berçant, comme je faisais quand on était gamins, après ses cauchemars.
« - Là, doucement ma Zelda, ça va aller. » fis-je d'une voix calme, malgré mon coeur qui battait encore. - Kn.. Knuckles, espèce de gros baka, tu trouves ça bien de faire pleurer ta petite soeur dès son arrivée ? - Désolé d'être un abruti, tu devrais y être habituée à force. »
Je haussai un sourcil, souriant moqueusement. Apparemment, son rétablissement fut rapide. Enfin, je n'avais pas compté le temps qui s'était écoulé mais je ne doutais pas que nous étions restés un bon paquet de minutes immobiles, à se faire des mamours. Les gens dans la rue devaient nous prendre pour un couple, comme les gens le faisaient souvent à New York, mais je m'en foutais bien, je ne voyais pas leur regard de toute façon et j'étais fier du lien qui nous unissait, Anarchy et moi.
Je sentis la pression des lèvres de ma soeur sur ma joue et voulus lui tapoter la tête mais elle s'empara de cette même main. Hmm pas juste pour moi. J'allais ouvrir la bouche pour protester quand elle me coupa brusquement.
« Je t'expliquerais tout plus tard, quand on sera dans mon dortoir. Pour l'instant, aides-moi à m'installer, je sais pas du tout où aller... »
Eh merde... Nana allait se foutre de moi encore, parce que moi non plus, je savais pas vraiment où aller. Enfin, je ne savais surtout pas où j'étais. Et expliquer tout ? Il y avait quoi au juste ? Et puis son pouvoir, c'était quoi alors ? Haaa tant de questions qui se bousculaient dans ma tête ! Je me contentai de soupirer en me massant les ailes du nez, une moue gênée et désolée tamponnée sur ma face d'abruti.
« Euh comment te dire... En fait j'étais plongé dans mes pensées et ici c'est pas New York, pas de plan en damier, donc euh... » Petit rire gêné. « Je suis paumé. Mais si tu me dis ce que tu vois et où on est, pas de problème je vais m'y retrouver. Normalement... Héhé... »
Je n'étais pas vraiment sûr de moi mais à deux, on retrouverait bien notre chemin, non ? Et il y avait toujours des passants, je les sentais et les entendais, ils seraient sûrement assez gentils pour nous aider dans le pire des cas. Enfin non, le pire des cas, ce serait que je sois obligé d'envoyer un LMS et d'attendre qu'on vienne nous chercher.
Quel con je faisait, sérieusement...
Je m'essuyais le visage pour paraître moins bête au moins, enfin essayer, et j'entendis Anarchy prendre ses valises et commencer à marcher avec, tout en m'appelant doucement. Je remis tous mes sens en alerte, même si elle était là pour m'éviter les murs désormais. Elle était ma balise, ma bouée de sauvetage et sans elle, j'aurais sûrement déjà coulé depuis longtemps... Je fis craquer ma nuque et soupira à nouveau.
« - Je vais essayer de me rappeler de mon chemin inverse, mais je te promets rien. Enfin, ça devrait aller. Désolé d'être un boulet... - Tu sais où son les dortoirs ? On m'a dit que je serais dans le cabanon 5. »
Je portai mon regard vide sur les ombres que formaient les valises de ma soeur et lui en pris une pour la décharger un peu de ses bagages. Je ne sais pas si j'étais malchanceux aujourd'hui mais le poids de sa valise me surprit et je manquai de la laisser tomber. Je me frappai le front assez violent, consterné par ma propre connerie et aussi par la masse de cette vache.
« T'as mis des parpaings dans ta valoche ou bien ? Et ouip, ça par contre je sais où ils sont les dortoirs, moi je suis dans le bungalow 2 mais je vais p'tetre bien changer. Juste envie de changement, aucune autre raison. »
Je coupai court à ses interrogations et me concentrai sur la route. Je me souvenais de ces formes plus ou moins grises ou blanches, le panneau STOP défoncé... Ce qu'il y avait de cool avec ce panneau, c'est que c'était le seul à avoir une forme octogonale, donc pour le bigleux que j'étais, c'était pratique à repérer, même en teinte de gris. J'aimais bien penser ce genre de choses en restant positif, plutôt que de me pisser dessus en pensant au jour où je me réveillerai sans plus voir autre chose que le noir de mes globes oculaires morts. C'était moins effrayant.
Finalement, j'arrivai à me rappeler du chemin inverse sans avoir besoin de crier au secours, tenant la main de Nana dans la mienne, sa petite menotte que j'avais prise dans la mienne plus tôt sur le retour. Et sur son aller à elle, vers cette école vraiment cool.
« T'imagines pas comment je suis content que tu sois là. Tu vas voir, Prismver c'est trop bien. Bon, y'a bien des embrouilles, des ragots - méfie-toi de Shu, cette petite conne - et du cassage de gueule, mais c'est trop bien quand même ! »
Ouais c'est sûr, je venais pas de lui brosser un super portrait de l'école mais au moins, elle savait à quoi s'en tenir et je me doutais qu'avec ça, elle ne s'ennuierait pas. Et je me doutais bien qu'elle se ferait rapidement des amis, et si quelqu'un l'emmerdait, Nana pouvait compter sur moi pour que j'aille casser la gueule à l'emmerdeur en question, même si j'y voyais pas des masses.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 20:33
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
Si Anarchy était un mec, elle aurait grogné et aurait souri niaisement, les joues trempées de larmes - histoire de garder la face, tsais. Mais c'est une fille, si brisée qu'elle est probablement aussi faible émotionnellement que physiquement. Elle serre Nate le plus fort possible, le plus tendrement possible et surtout, elle ne laisse pas un centimètre les séparer. Pendant plusieurs minutes silencieuses, comme pour combler ce vide intersidéral qui a envahit son coeur à l'instant où il s'est en allé. Ses petites pommettes se teintent subitement de rouge en sentant les mains du rouquin sur son crâne, cette couleur exprimant plus son bonheur que sa gêne.
Ses doigts enserrent ceux de son aîné, elle ne le regarde pas vraiment - elle préfère le contempler correctement une fois posée. Ce simple contact accentue sa joie, peut-être grâce à celle de Nate. Elle s'en fiche, ce qui l'importe c'est d'avoir retrouvé sa vie, son monde, son univers. Son frère.
« Euh comment te dire... En fait j'étais plongé dans mes pensées et ici c'est pas New York, pas de plan en damier, donc euh... Je suis paumé. Mais si tu me dis ce que tu vois et où on est, pas de problème je vais m'y retrouver. Normalement... Héhé... »
Si elle n'avait pas été séparée de lui pendant douze longs mois, elle se serait foutu de sa gueule ouvertement. Si elle n'avait pas toujours mal à cause de Pandora, elle aurait éclaté de rire et lui aurait tapoté la tête, comme avant pour le consoler - quand il se sentait con, ce qui était étrangement fréquent... Mais là, elle ne fait aucune remarque, elle se contente d'exercer une pression encore plus forte sur la main du roux. Et elle change de sujet.
« Tu sais où sont les dortoirs ? On m'a dit que je serais dans le cabanon 5. - T'as mis des parpaings dans ta valoche ou bien ? Et ouip, ça par contre je sais où ils sont les dortoirs, moi je suis dans le bungalow 2 mais je vais p'tetre bien changer. Juste envie de changement, aucune autre raison. »
Elle se mordille la lèvre, cette fois pour retenir un petit rire. Tant qu'elle sait où il dort, tout ira bien. Et elle ira le voir plusieurs fois, évidemment. Hors de question de laisser un jour de plus cet idiot toujours aussi doué qu'avant. Un petit soupir s'échappe d'entre ses dents, le soulagement l'envahissant tout simplement. Elle n'aura plus de soucis, puisque Nate est là. Elle ne sera plus malheureuse, puisque Nate est là. Elle ne souffrira plus, puisque Nate est là.
« T'imagines pas comment je suis content que tu sois là. Tu vas voir, Prismver c'est trop bien. Bon, y'a bien des embrouilles, des ragots - méfie-toi de Shu, cette petite conne - et du cassage de gueule, mais c'est trop bien quand même ! » Elle ne l'écoute que distraitement, se concentrant uniquement sur le son de sa voix. Ni trop aigue, ni trop grave. Parfaite, comme lui. Elle le suit presque docilement, ravie de sentir de nouveau cette présence plus grande qu'elle, ce rouge unique, si beau.
Ils entrent dans le pensionnat, ses petits yeux cachés par des lentilles de contact glissant à peu près partout. Elle enregistre ce qu'elle peut, les bâtiments comme les élèves. Et surtout, elle ne lâche pas Nate, lui tenant fièrement la main. Oui, elle est fière d'être une Scarlet, fière d'être sa soeur et surtout, fière de le rejoindre. A ses côtés, là est sa place. Nulle part ailleurs.
Nate la guide jusqu'aux dortoirs, elle se débrouille en suite suffisamment seule, passant devant sans le lâcher pour autant. Elle déverrouille la porte de ce qui semble être son cabanon, et entre dedans, laissant ouvert pour Knuckles. Déposant les valises en poussant un soupir las, elle attend quelques instants avant de prendre les bras de son frère, le jetant tout simplement sur le lit avant de s'écraser sur lui.
Silence, une, deux, dix secondes. Elle pleure silencieusement, ses larmes s'écrasant sur le haut du rouquin. Et sa voix étranglée retentit de nouveau, pour prononcer les mots qui lui brûlent la gorge depuis son arrivée. « Nathaniel... Tu m'as manqué, putain. »
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 20:35
Remember my face
La main d'Anarchy broyait presque la mienne et quand on passa le portail de Prismver, elle sembla se relever un peu, je le sentais ou plutôt je l'entendais à son pas. Quand on voit pas bien, on apprend à faire avec et à utiliser tous ses autres sens et depuis quelques années, mon ouïe s'était considérablement développée, mon instinct avec. Mon instinct, ou mon pouvoir, à vous de choisir. Une petite bulle d'excitation et de bonheur pur se formait dans ma gorge depuis un bon bout de temps déjà, depuis que j'avais senti sa présence sur l'île et à me promener avec elle, main dans la main, sous le regard des autres élèves, ça me faisait presque trembler de joie. Des fois, je me disais que j'étais un putain d'émotif au final...
Je guidai Zelda jusqu'aux cabanons et serrai sa main entre mes doigts, en faisant attention de ne pas lui faire mal. Seulement, j'avais peur qu'elle s'échappe, comme dans les rêves. J'avais la trouille que ce soit juste dans ma tête ça, que la scène change du tout au tout en me retrouvant devant un truc totalement con. Mais non, avec ses petits doigts entrelacés avec les miens me prouvaient le contraire, la douleur due à l'écrasement de mes phalanges était bien réelle... Mais j'allais pas me dégager de cette emprise, parce que ça m'avait manqué... Que ce soit sa voix qui me disait que j'étais con, ses petits yeux qui me tuaient comme des revolvers quand je la vannais un peu trop ou sa brusquerie, tout ça, ça manquait dans ma petite vie depuis un an.
J'entendis un bruit de serrure, signe que Zelda venait de trouver et déverrouiller son cabanon. Le 5, de ce qu'elle avait dit. À peine entrai-je qu'elle me chopa par les bras, avec toute la douceur qui était sienne, et me jeta sur le lit. Je n'avais juste pas beaucoup opposé de résistance et j'avais bien vu le carré gris qu'était le couchage, donc je m'étais laissé faire pour ne pas la brusquer. Bon, si je n'avais pas réussi à voir où se trouvait le lit, j'aurais sûrement flippé en priant pour ne pas rencontrer le sol à la fin. Et voilà que je me retrouvai comme un con, allongé sur le lit de ma soeur, ou celui d'un de ses roommates. Si quelqu'un entrait au même moment, bonjour la réputation que j'allais me taper, m'enfin...
Je retins un grognement quand je sentis Anarchy s'affaler sur moi, s'appuyant sur mon ventre et ma cage thoracique, mais elle n'était pas des plus lourdes, loin de là... D'ailleurs, c'était étrange, elle semblait sous-nourrie, c'était pourtant pas dans les habitudes de Papa et Maman de la laisser sans manger, même au magasin... Je me promis de lui demander ce qui s'était passé pour qu'elle devienne aussi famélique, mais pour le moment... Pour le moment quoi au juste ?
Cette intuition que j'avais souvent me signala un changement dans l'énergie d'Anarchy, elle semblait tendue à l'extrême et bientôt je sentis une tâche humide sur mon t-shirt, et ça s'étendit peu à peu. Je posais mes yeux vides sur le visage de ma soeur, ne distinguant évidemment qu'une simple forme mais je portais prudemment mon index sur ses joues, trempées. Elle pleurait... Sa petite voix tremblante abattit un pieu dans mon coeur de grand frère trop protecteur.
« Nathaniel... Tu m'as manqué, putain. »
Comme je pus, je soulevais Zelda et la posai délicatement sur les draps et je mis également mes petites pattes près des siennes. On serait plus confortablement installés qu'auparavant, quand nos jambes étaient mal foutues, à l'extérieur du pieu. Je caressai encore quelques instants sa joue baignée de larmes et l'attirai contre moi, pour la serrer dans mes bras. Je calai mon menton sur le haut de son crâne et tout en caressant ses cheveux pour la consoler, je lui murmurai quelques mots.
« Je suis là maintenant, t'as plus à t'en faire. J'suis là pour te protéger, comme avant... Parce que j'suis ton grand frère chevalier, et toi t'es ma princesse... »
Et puis je la sens dans ma gorge, qui remonte comme un insecte creuserait pour voir la lumière du jour, cette nostalgie. Elle m'a saisi les tripes déjà des minutes auparavant, mais tenir Anarchy dans mes bras comme ça, comme quand elle pleurait quand on était des gosses, c'était plus fort que ma volonté et je m'étouffai un instant pour retenir le sanglot qui naissait près de ma pomme d'Adam. Je jugeais que j'avais assez pleuré tout à l'heure mais voilà, je suis un mec faible et sensible. J'enfouis mon nez dans les cheveux d'Anarchy et leur odeur de shampooing à la pomme me saisit instantanément. C'était qu'un parfum, mais c'était le sien. D'une voix mal contrôlée, je m'exprimai enfin.
« Tu m'as manqué aussi Anarchy... C'est nul la vie sans toi. Et puis c'est difficile... Enfin, tu vois de quoi je parle. »
Bien sûr qu'elle voyait de quoi je parlais. Avant d'arriver à Prismver, elle était mes yeux, mon guide. C'était elle qui jouait la grande soeur et moi le petit frère. J'en avais un peu honte et j'avais toujours peur qu'un jour, ma propre soeur me crache ça au visage comme un reproche. Comme quoi j'étais qu'un handicapé, un poids mort, un incapable, et qu'elle ne voulait plus de moi. Et si ce jour arrivait, je deviendrais qu'un pauvre type aveugle et seul. Parce qu'on était ensemble depuis sa naissance difficile, on avait grandis tous les deux, on avait pleurés tous les deux, on s'était battus tous les deux et parce qu'Anarchy, c'était ma soeur, la personne la plus précieuse au monde à mes yeux. Rien que de penser à ça, ça me rendait dingue et mou du coeur et je ne pus m'empêcher de rouvrir ma gueule.
« Je sais pas si je te l'ai dit un jour, mais cette année sans toi, ça m'a permis de me rendre compte d'un truc... Je t'aime, ma petite soeur. »
Putain que je me sentais con à lui dire ça comme ça... Elle allait sûrement se foutre de ma gueule ou des conneries du genre, parce qu'habituellement, j'étais plus dans le "t'es chiante Zelda" que "je t'aime ma petite soeur". Je resserrai légèrement mes bras autour de ses épaules frêles et reniflai un coup. Pfff, j'suis vraiment une tapette quand je m'y mets.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 21:20
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
« Je suis là maintenant, t'as plus à t'en faire. J'suis là pour te protéger, comme avant... Parce que j'suis ton grand frère chevalier, et toi t'es ma princesse... »
Ah, si tu savais Nate, si tu savais comme elle souffre, au fond de son coeur, comme elle brûle de tout te dire, de te montrer ses blessures, de hurler sa peine au creux de tes bras, de pleurer à s'en déshydrater sur le champs. Mais elle ne dit rien, elle reste juste à écouter les battements du coeur de son frère, persuadée que rien au monde ne la rendrait plus heureuse que de rester ici jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il glisse sa tête dans ses cheveux, la faisant faiblement sourire. L'impression de retourner à ses quatre ans la prend toute entière, elle n'a pas envie de quitter ce nid si rassurant, si chaud qu'elle a la sensation de brûler de joie. « Tu m'as manqué aussi Anarchy... C'est nul la vie sans toi. Et puis c'est difficile... Enfin, tu vois de quoi je parle. »
Oui, elle voit. Elle comprend. Ses lentilles lui font mal, elle se détache le temps de les enlever, ses yeux bleus se tournant vers Nathaniel, encore. Et elle prend vraiment le temps de le regarder. Les légères larmes sur ses joues, ses pupilles vertes & marrons, si beaux, si attachants. Il ne fait peut-être pas son âge, mais elle sent son faible coeur battre vite, si vite. C'est son frère, son trésor, son monde à elle. Elle tend la main vers lui pour essuyer ses pleurs, mais sa phrase la stoppe net.
« Je sais pas si je te l'ai dit un jour, mais cette année sans toi, ça m'a permis de me rendre compte d'un truc... Je t'aime, ma petite soeur. »
Sa gorge la brûle, elle est de nouveau au bord de fondre en larmes. Mais elle serre les dents, elle se redresse sans le lâcher du regard, et reprend son geste, son pouce essuyant ses pommettes trempées. Et sa voix tremblante retentit de nouveau, d'un ton si doux qu'elle n'a même pas l'impression d'être elle-même. « Knuck... Non, Nate. Tu me dis ça si rarement... Oh, Nate, je t'aime aussi, tellement... » Ses cordes vocales se brisent sur la fin, mais elle refuse de pleurer, elle essaye d'être forte, forte pour elle, forte pour lui.
Elle se lève et se poste en face de lui, collant son front contre le sien. Appuyée contre lui, elle ferme les yeux et inspire profondément, s'imprégnant de son odeur. Elle glisse ses mains sur ses épaules, mais ne le serre pas contre elle, non. Le seul contact qui les unit reste leurs crânes, et elle ne bouge pas d'un millimètre pendant plusieurs minutes, ne se préoccupant que de le sentir, vivant, à ses côtés.
Finalement, ses doigts s'enfouissent dans ses cheveux roux, elle les caresse silencieusement, une, deux, dix, trente secondes. Elle plonge la tête dedans, comme il l'a fait. Elle respire leur parfum, toujours en retenant ses larmes courageusement. Ses lèvres arrivent à son oreille, elle y murmure d'un ton enroué, dans un volume sonore si bas qu'on dirait un simple frisson dans l'air.
« Laisse-moi être tes yeux... » Un sourire fend ses lippes, ce sourire si fin qui lui est propre. Elle recule et admire sa tête, ses doigts dansant sur le haut avant de s'arrêter entre ses deux yeux... Pour y coller une minuscule pichenette affectueuse. « On est vraiment trop sensibles, heiiiin. » Elle soupire et l'embrasse là où son index l'a frappé, laissant ses lèvres quelques instants. Et elle glisse ses mains dans les siennes, le redressant un peu pour le fixer en fronçant les sourcils.
« Revenons à l'essentiel... Diiis, tu m'aides à faire mes valise ? ♥ Mais touches pas la rouge c'est euh. Personnel. » Légère couleur sur ses joues. Non, elle ne lui avouera pas que tous ses yaois sont entreposés là-dedans - même s'il doit savoir qu'elle en lit, enfin elle imagine. Prenant une grande inspiration, elle lui adresse un sourire éclatant. « Je suis contente d'avoir un don, comme ça je peux être avec toi. »
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 21:59
Remember my face
Je sentis la main que tendait Anarchy vers ma joue s'arrêter en un instant... Faut comprendre, c'est pas tous les jours que je lui disais que je l'aimais. Pour moi, c'était un fait accompli, j'ai jamais été romantique ou vraiment démonstratif "verbalement parlant". À mes yeux, ça suffisait que je la prenne dans mes bras pour qu'elle sache que je l'aime. Et je sentis sa petite énergie se distordre légèrement encore. On était vraiment des madeleines, elle et moi, quand on s'y mettait... Et finalement, il y eut enfin le contact de la main d'Anarchy avec ma joue. Quand elle essuya mes larmes, je me sentis encore plus con. Genre comme un gosse.
« Knuck... Non, Nate. Tu me dis ça si rarement... Oh, Nate, je t'aime aussi, tellement... »
L'entendre me dire ça, ça me fit à la fois sourire et l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Ces retrouvailles me permettaient de me rendre compte d'une chose au moins, c'était qu'on ne s'était jamais vraiment dit à quel point on tenait l'un à l'autre, parce que c'était une évidence. J'entendais bien dans sa voix qu'elle était encore sur le point de craquer et je me demandai ce qui avait pu se passer en un an, pour qu'elle soit autant à cran. Son front se posa sur le mien et son odeur, la même que moi en un peu plus féminine, me saisit encore les narines. Un an, ça faisait long quand même, sachant que depuis sa naissance, on ne s'était quittés au maximum que quelques jours quand l'un de nous partait en voyage scolaire. Et les doigts fins de Zelda vinrent se fourrer dans mes cheveux, me faisant un peu grogner. Elle me disait souvent que j'avais des beaux cheveux, sauf que je les aimais pas... J'étais roux, autant dire que les moqueries des gosses avaient été multiples. Mais je la laissai faire.
« Laisses-moi être tes yeux... »
Je ne pus m'empêcher de sourire. Anarchy avait été mes yeux depuis que mon glaucome s'était aggravé et ça me faisait plaisir de l'entendre me proposer ça, moi qui avais toujours peur d'être un poids mort pour elle. Soudain, une douleur me brûla entre les yeux. Elle venait de me coller une pichenette, cette peste...
« - Hey ça fait mal là ! T'aurais pu mal viser et me crever un oeil, t'imagines ? Le borgne aveugle ? - On est vraiment trop sensibles, heiiiin. - Tch c'est toi qu'es trop sensible, princesse, répliquai-je avec un rictus moqueur. »
Quand elle déposa un baiser où elle m'avait frappé, je ne pus m'empêcher de lui ébouriffer les cheveux. Je ne pouvais pas vraiment voir le résultat, pas clairement en tout cas, mais de fines ombres s'échappaient de la masse que représentait la tête de Zelda, qui me releva avec ses maigres forces. J'étais bien moi, avachi comme ça !
« Revenons à l'essentiel... Diiis, tu m'aides à faire mes valise ? ♥ Mais touches pas la rouge c'est euh. Personnel. »
Je soufflai par le nez pour exprimer mon amusement et ma moquerie. Personnel hein ? Et puis la rouge, c'était laquelle ? Si elle contenait ce que je pensais, alors c'était celle que j'avais du trimballer depuis la gare et que j'avais laissé tomber en arrivant dans le cabanon.
« Ouais ouais, personnel hein. Je sais pas ce que tu trouves d'aguichants à deux mecs qui se lèchent la gueule sérieux. Et c'est laquelle la rouge ? Je pointai du doigt celle que je pensais être la bonne. Elle ? Celle avec des parpaings dedans ? T'as ramené ta bibliothèque de yaoi entière ? »
Aaaah c'était tellement rafraîchissant de retrouver ma petite soeur ! Ca m'avait vraiment manqué de pouvoir la vanner de cette manière, surtout sur les yaois. Vraiment, je voyais pas l'intérêt... Un mec, ça fait l'amour avec les filles. Je pouvais pas vraiment me prendre pour exemple parce que j'étais un glandu avec ces exquises princesses mais les mecs... Je haussai les épaules, perdu dans mes pensées et j'ébouriffai à nouveau les cheveux d'Anarchy.
« Héhé je suis content aussi, on va pouvoir recommencer à faire des conneries tous les deux. Et au fait, c'est quoi ton don à toi ? Toi aussi, t'as été touchée par un truc avec des sensations ? Ou alors tu peux cracher du feu ? Ou alors tu vomis des arcs-en-ciel ? »
Est-ce que c'est ça qui avait causé une sorte de déchéance chez Anarchy ? Sa petite énergie distordue, sa peau sur les os - déjà qu'elle n'avait jamais été bien grosse... - et puis je sentais bien que ça allait pas fort. Sixième sens de grand frère trop protecteur sûrement. Le seul problème c'est que je savais jamais comment m'exprimer sans paraître trop barbare ou trop con. Je pris une inspiration et ça sortit tout seul.
« Qu'est-ce qui va pas ? Il s'est passé quoi pendant que j'étais parti ? Papa et Maman se sont engueulés ? Ils vont pas divorcer au moins hein ?! Ou alors c'est pas ça du tout... Mais je peux peut-être t'aider. »
Je voyais pas en quoi je pouvais vraiment être utile, en réalité, mais je voulais que ma petite soeur sache que j'étais là pour elle.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Jeu 12 Juin 2014 - 22:30
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
Il ébouriffe tes cheveux, t'arrachant un petit grognement. S'il y a bien quelque chose que tu détestes, c'est être décoiffée. Grommelant dans ta barbe, tu remets ta chevelure en place et gonfles légèrement les joues. « Ouais ouais, personnel hein. Je sais pas ce que tu trouves d'aguichants à deux mecs qui se lèchent la gueule sérieux. Et c'est laquelle la rouge ? Elle ? Celle avec des parpaings dedans ? T'as ramené ta bibliothèque de yaoi entière ? »
Ton visage explose, passant de pâle à cramoisi. Tu fronces les sourcils en remerciant de façon égoïste le destin qui empêche ton frère de voir tes joues, pas blanches, pas roses mais carrément rouges, de honte et de colère. Tu serres les poings et t'intimes mentalement le calme, la musique apaisante du lac Hylia résonnant dans ta tête - un vrai soporifique, ce truc. Tu inspires discrètement et souffles bruyamment, droit dans son visage quand il ose à nouveau plonger la main dans tes tifs noirs pour y semer la pagaille. « Argh, Nathanieeeeeeeeel ! »
« Héhé je suis content aussi, on va pouvoir recommencer à faire des conneries tous les deux. Et au fait, c'est quoi ton don à toi ? Toi aussi, t'as été touchée par un truc avec des sensations ? Ou alors tu peux cracher du feu ? Ou alors tu vomis des arcs-en-ciel ? » Alors que tu t'apprêtais à lui frapper violemment le torse, cette question brise ta force, brise ta voix, brise ton coeur. C'est quoi ton don à toi ? Une malédiction Nate, une malédiction qui t'enserre toute entière, qui t'a fait plus mal que bien. Tu ne réponds rien, il enchaîne tout seul, probablement sans voir tes épaules frémir et ton corps s'affaisser légèrement.
« Qu'est-ce qui va pas ? Il s'est passé quoi pendant que j'étais parti ? Papa et Maman se sont engueulés ? Ils vont pas divorcer au moins hein ?! Ou alors c'est pas ça du tout... Mais je peux peut-être t'aider. »
Alors il a vu. Il a vu ton corps maigri, ton énergie dissoute, tes doigts serrés. Maman et Papa ? Oh non, tout ce qu'ils ont fait c'est te forcer à être heureuse, te pousser à quitter le nid familial pour retrouver la seule personne qui ne t'ait jamais blessée. Tu poses la valise sur le sol et tu pends une grande inspiration, priant pour que tes cordes vocales tiennent le coup. « Tu poses trop de questions, Nate. Déjà, mon don... C'est dur à expliquer. Quand je touches quelqu'un, j'absorbes une partie de ses émotions, ce qui... disons me permets de savoir ce que ressent n'importe qui. Mais parfois ça marche, parfois ça marche pas du tout. » Reniflement, la suite est plus douloureuse. « Pour le reste... Non, Maman et Papa vont bien et sont très heureux ensembles. Mais... Je suis tombée amoureuse de Pandora, et elle m'a fait croire qu'elle aussi, elle.. s'est servie de moi. »
Déglutissement. Ne pleures pas, ne pleures pas, ne pleures pas. Tu fermes les yeux, tu serres les poings et tu t'approches de lui, tu poses la tête contre son torse en forçant les larmes à partir, à ne pas couler. Tu as trop pleurer pour aujourd'hui, passer pour une foutue pleurnicharde, c'est pas ce que tu souhaites. « Il faut finir de tout déballer. » Voilà, sois courageuse, sois une vraie femme.
Tu reprends ton affaire, retirant une partie des vêtements contenus dans la valise pour les entreposer dans l'armoire. Tu masques tes joues mouillées, seules tes épaules te trahissant. Et sans un mot, tu entames ce long geste de va-et-vient, d'aller-retour entre le sac et le meuble. Dire que tu ne reverras plus cette chambre tapissée de posters japonais, avec un seul des murs uniquement décoré d'un cerisier en fleur.
Nate s'il te plaît prends-moi dans tes bras serres-moi comme jamais tu ne m'as serrée répares mon coeur je ne le sens plus où es-tu Nate Nate j'ai besoin que tu m'aimes je suis si seule... Silence, silence total de ta part. Ne dis rien, travaille. Ne le regarde pas tu vas pleurer. Idiote, tu pleures déjà.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Ven 20 Juin 2014 - 23:18
Remember my face
Je lui ai simplement demandé ce que c'était son pouvoir et même sans le mien, j'aurais senti que ça n'allait pas. Certes elle était heureuse de me retrouver, enfin ça c'était mon avis, elle semblait souriante mais il y avait quelque chose qui n'allait pas... Sans même attendre sa réponse, je décidai d'aller dans le vif du sujet, plutôt que de tourner autour du pot. Peut-être qu'Anarchy me déballerait tout. Je voulais qu'elle me déballe tout, en fait, parce que j'étais déjà inquiet. J'étais son grand frère et à sa naissance, je m'étais fait un devoir de la protéger. Même si à l'époque, c'était une promesse enfantine, je m'étais toujours tenu à ces voeux.
Pendant un court instant, j'ai bien cru que Maman et Papa avaient décidé de divorcer, comme ça. C'était une de mes plus grandes peurs parce qu'ils étaient en quelque sorte mes héros et contrairement aux jeunes de mon âge, j'y tenais beaucoup et j'évitais de me rebeller contre eux. En même temps, avec des parents aussi ouverts d'esprit, c'était difficile d'avoir un esprit rebelle envers eux. Puis elle décida de couper court à mes interrogations. Je devais être chiant en même temps, à vomir tous mes points d'interrogation aussi.
« Tu poses trop de questions, Nate. Déjà, mon don... C'est dur à expliquer. Quand je touches quelqu'un, j'absorbes une partie de ses émotions, ce qui... disons me permets de savoir ce que ressent n'importe qui. Mais parfois ça marche, parfois ça marche pas du tout. »
C'était pas l'empathie ça ? Il me semblait que si mais je me contentai de hocher doucement la tête pour lui montrer que j'avais compris. Je ne voulais pas l'interrompre, ça avait l'air assez dur à expliquer et si je la coupai dans son élan, j'avais peur qu'elle ne s'arrête. Alors pour une fois, je décidai de ne pas être un gros boulet.
« Pour le reste... Non, Maman et Papa vont bien et sont très heureux ensembles. Cela me rassura un peu d'entendre ça, mais je savais qu'elle n'avait pas fini. Mais... Je suis tombée amoureuse de Pandora, et elle m'a fait croire qu'elle aussi, elle.. s'est servie de moi. »
Pandora... Ce petit truc avec une gueule d'ange ? Elle avait osé blesser ma soeur ? Si un jour je la revoyais, fille ou pas, ex d'Anarchy ou pas, je lui ferai passer l'envie de recommencer. Je me foutais bien d'être à moitié aveugle, je sentais déjà une colère sourde monter dans ma gorge et mes poings picotaient presque. Je déglutis bruyamment, du moins c'est ce qui me semblait, et serrai les dents.
« Si un jour on la recroise à New York, je me ferais un plaisir de lui casser la gueule et lui refaire son visage. Je crois me souvenir qu'elle était jolie mais c'est toi, mes yeux maintenant, tu me diras si sa face te conviens. »
Oui bon, j'étais pas le meilleur quand il s'agit de réconforter les gens mais c'était mieux que rien et même si ça ne la consolait pas, je me disais que moi, ça me consolerait. S'il y avait une chose qui pouvait me foutre en rogne rapidement alors que j'étais tranquille et cool l'instant d'avant, c'était qu'on touche à Anarchy. Ca me rendait violent et dans ce genre de cas, je me moquais bien d'avoir une cécité partielle et de risquer de perdre. Je soupirai et tentai de calmer mes nerfs. Apparemment, ma soeur pouvait sentir les émotions des autres, je ne voulais pas qu'elle sente ma colère, elle devait déjà être assez bouleversée pour que j'en rajoute.
« Il faut finir de tout déballer. »
Je voyais bien qu'elle essayait de sortir de cette spirale de larmes dans laquelle on s'était glissés tous les deux depuis qu'on s'était revus et pourtant, les larmes continuaient à sortir. Zelda ne semblait pas s'en rendre compte mais moi je l'entendais et je la sentais. Sa petite énergie tordue et ses reniflements ne mentaient pas, ils parlaient pour elle. Je m'assis sur le lit le temps qu'elle range toutes ses affaires mais à l'entendre souffrir comme ça, je ne tins pas bien longtemps en place et la reprit dans mes bras. Maintenant, je serais là pour elle, n'importe quand même à 4h du matin si elle voulait.
« Hey reprends-toi, tu vas finir desséchée, Zelda. J'veux pas d'un vieux pruneau comme soeur, j'veux MA petite soeur, ok ? J'vais être obligé d'aller chercher ma guitare et te jouer le Gerudo Valley Theme sinon, ce serait dommage... »
Aah ce thème... Je m'étais fait saigner les doigts sur mes cordes de guitare pour apprendre ce morceau et lui jouer quand elle ne se calmait pas. Papa disait que j'avais un pouvoir tombé du ciel, pour arriver à apaiser les pleurs d'Anarchy quand elle était petite, mais c'était juste le pouvoir de Zelda qui était en nous. Une fois de plus je lui ébouriffai les cheveux en rigolant et en la serrant trop fort contre moi, exprès.
« Ca m'avait manqué de t'étouffer contre moi aussi haha ! »
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Dim 29 Juin 2014 - 1:32
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
« Si un jour on la recroise à New York, je me ferais un plaisir de lui casser la gueule et lui refaire son visage. Je crois me souvenir qu'elle était jolie mais c'est toi, mes yeux maintenant, tu me diras si sa face te conviens. » T'en aurais presque ris. T'en aurais presque fais une blague méchante. Si tu te sentais pas plus bas que terre, si t'avais pas l'impression d'être un pur boulet pour quiconque s'attacherait à toi. Alors tu dis qu'une chose, soufflée avec une haine à peine contrôlée. « T'inquiète bro', j'lui ai déjà joliment refais la gueule... »
Après tout, dépressive ou pas, merde ou pas, t'es une Scarlet, et les Scarlet les chieurs ils les fracasse contre un mur, en particulier quand c'est blond et teigneux. Tu sens cet esprit de fraternité, de solidarité familiale. Ce lien qui t'as toujours uni à Nate, qui t'uniras jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais vaut mieux ne pas penser à la mort, t'as assez subi comme ça. Si tu commences à penser à une Anarchy définitivement sans Nathaniel, tu vas sombrer dans un profond coma.
Il s'assoit alors que tu tentes de mettre de l'ordre dans tes affaires, mais d'un coup, il cache la lumière en te serrant dans ses bras, cette douce étreinte où tu pourrais rester pour toujours. Tu soupires d'aise et profites de sa présence, cette confiance qui s'infiltre en toi te donne à elle seule l'impression qu'il ne t'arrivera plus rien, dans ce cocon protecteur tu serais heureuse, heureuse à en crever.
« Hey reprends-toi, tu vas finir desséchée, Zelda. J'veux pas d'un vieux pruneau comme soeur, j'veux MA petite soeur, ok ? J'vais être obligé d'aller chercher ma guitare et te jouer le Gerudo Valley Theme sinon, ce serait dommage... » Cette musique. Leur musique. Il la joue à la guitare à la perfection, tu la joues au piano les yeux fermés. C'est drôle, à la base vous êtes qualifiés de rebelles à cause de vos parents tatoués et percés de partout, mais il n'en est rien. Vous êtes des musiciens dans l'âme, parce que Maman et Papa voulaient avoir des artistes à la maison.
Tu es tellement perdue dans tes pensées que sa façon de te serrer si fort contre lui t'arrache un cri surpris. Tu tentes désespérément de te soustraire à son étreinte parce qu'il t'étouffe, mais tu finis par simuler la mort, ta voix suraiguë venant lui vriller les tympans. « Iiiiih Knuckls je meuuuurs tu m'étouffes je vais crever et ça sera ta fauuuute... Gnnnn erk.. » Suivi d'une série de bruits louches, avant que tu ne te laisses tomber sur lui, ta frêle carcasse s'écrasant contre son torse chaud.
Putain, qu'est-ce u c'est agréable d'être comme ça. Dans ses bras, juste lui et toi. Que le reste du monde aille se faire voir, point final. Tu l'enlaces et te colle contre lui, lâchant des espèces de "nriomnriom", comme un ronronnement. Tu fais souvent ça avec lui, faire semblant de ronronner. C'est stupide mais c'est toi, quoi. Au pire, t'en as rien à foutre. « Bon mon amour, si tu me lâches pas j'y arriverais pas. ♥ »Ouais, tu l'appelles comme ça, juste pour le faire chier, et aussi pour subtilement faire comprendre que tout ça là, ce Nate, bah il est à toi et uniquement à toi. Tu lui embrasses bruyamment la joue et essaye de te dégager.
Parce que bon, à ce rythme, il vous faudra deux jours pour vider une seule valise.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Dim 29 Juin 2014 - 17:41
Remember my face
J’aime tellement embêter ma soeur… On avait beau être très fortement liés et s’aimer comme des jumeaux pouvaient le faire, ça ne m’avait jamais empêché de jouer le grand frère chiant et ce rôle m’allait à la perfection, selon moi. Tant de modestie en moi, je me surprenais ! Alors j’évoque l’image d’un pruneau séché pour la faire réagir, pour sécher ses larmes. Il faut dire aussi que j’avais une sacrée flemme de retourner à mon bungalow, prendre ma guitare et revenir ici pour jouer donc si elle arrête de pleurer comme ça, ça m’arrange ! Et hop un gros câlin qui étouffe un peu - trop ?
« Iiiiih Knuckls je meuuuurs tu m'étouffes je vais crever et ça sera ta fauuuute... Gnnnn erk.. »
Bon j’y suis allé un peu fort mais c’est pas une raison pour me hurler dans les oreilles ! Je suis déjà aveugle, je ne veux pas devenir sourd. Anarchy avait le don de la tragédie et malgré le sérieux que je veux afficher, je ne peux m’empêcher de rire et dans un grand geste théâtral, je porte le revers de ma main à mon front.
« Le trépas dans mes bras n’en sera que plus douce mais si je venais à t’occire, alors je devrais mourir sur l’instant, par ta main qui s’abandonne ! »
J’étais un crétin parfois, mais ce n’était qu’une façade car j’aime lire et me cultiver. D’où mon vocabulaire plutôt riche.
« Bon mon amour, si tu me lâches pas j'y arriverais pas. ♥»
Je desserre mon étreinte autour de son buste maigre et alors qu’elle gît contre mon torse, une mauvaise idée me traverse l’esprit. Un sourire en coin et en un instant, je me baisse et la fait tomber sur mon épaule. Anarchy est tellement légère que je n’ai aucun mal à la porte en sac à patates, malgré ma taille et mon peu de muscles. Par contre, pour me décoller d’elle, j’ai eu un peu plus de difficulté mais je suis un Scarlet, je vaincs tout le temps ! Ou presque…
Me voilà donc avec ma soeur sur l’épaule et je regarde autour de moi. Au final, j’ai l’air d’un glandu à faire ça parce que je ne peux pas courir partout avec elle, sa chambre n’est pas assez grande. Spontanéité, bonjour. Je la jette donc sur le lit, dont j’aperçois vaguement la forme et pose mes poings sur mes hanches, prenant une pose victorieuse.
« Alors, je suis toujours ton amour ? Muhahaha je suis si machiavélique ! »
Je lui saute dessus et l’emprisonne à nouveau contre moi et elle se met à me lécher bruyamment la poire, comme le faisait ma grand-mère quand nous étions petits. En fait, même la dernière fois que je l’avais vu, ma mamie l’avait fait… Qu’est-ce qu’elles ont, mes joues ?
« Il te reste quoi à sortir, à part tes yaoi ? »
J’insiste sur le terme yaoi et laisse Anarchy partir d’entre mes bras, pour la laisser finir de sortir ses affaires. Finalement, je n’ai pas été d’une grande utilité dans son déménagement, sauf pour la ralentir. Si j’avais encore ma vue au moins...
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings Dim 13 Juil 2014 - 17:23
I'll love you for a thousand years
Feat. Nathaniel Scarlet
« Le trépas dans mes bras n’en sera que plus douce mais si je venais à t’occire, alors je devrais mourir sur l’instant, par ta main qui s’abandonne ! » Espèce d'abruti. Tu éclates de rire, c'est nerveux. L'entendre parler comme ça, c'est comme le voir devenir quelqu'un d'autre - disons qu'il n'est pas du genre à faire des prouesses verbales. Bon ok, tu le prends souvent pour un con, mais c'est affectueux. Tentative de bonne conscience ? Evidemment.
Alors que tu t'attendais à être libérée pour finir ton déménagement, l'inverse se produit. Il glisse contre toi et te soulève d'un coup, t'écrasant contre son épaule comme si tu n'étais qu'un petit sac de patates. Surprise, tu n'arrives même pas à crier ou à te débattre qu'il t'a déjà balancée sur le lit, t'arrachant un espèce de déglutit. Toujours rapide, il n'attend même pas que tu reprennes ta respiration pour se foutre de ta gueule. « Alors, je suis toujours ton amour ? Muhahaha je suis si machiavélique ! » Et un nouvel assaut te fait crier cette fois, le voir se jeter sur toi te donnant envie de rire et de hurler, les deux en même temps. Couchée en-dessous de lui, tu lui lèches la tronche en mode chaton, allant jusqu'à imiter un espèce de ronronnement.
« Hanw Nate, je savais pas que tu voulais faire ça, rrr.... » Nouvel éclat de rire, avant de t'extirper de son étreinte pour ramper vers le sol - très sexy, hmm. Alors que tu te relèves en essuyant tes vêtements, sa phrase te fait rougir et te mordre la lèvre inférieure, les épaules tendues. D'un bloc, tu te retournes et le foudroies - inutilement - du regard, t'approchant jusqu'à n'être qu'à trois millimètres de son faciès. « Tch. j'ai du yuri aussi, je sais que ça t'intéresse... » Ta main glisse sur son ventre et tire sur son t-shirt pour le rapprocher.
Une légère pause d'un quart de seconde, avant de lui donner un coup de boule. Simple et efficace - avec ton crâne dur comme l'acier, t'es sûre qu'en mettant toute ta force tu pourrais exploser le sien, vide comme il l'est. Tu le repousses d'un coup et retournes à tes valises, remplissant ton armoire et tes tiroirs de fringues. Finalement, qu'il ne te voit pas avait ses avantages, il ne pourrait pas apercevoir tes sous-vêtements - soutien-gorges rembourrés, et alors ?
Le temps de ranger le contenu d'à peu près trois valises, tu l'oublies, réfléchissant plus à ta nouvelle vie. Plus de Pandora, plus de New York et, qui sait, plus d'ennuis ? Tu pousses un profond soupir. C'est un nouveau départ, mais tu sens que te faire des amis va être dur, malgré ton ordinaire sociabilité - bon ok, elle a disparue en même temps que Nate, ta sociabilité.
Installant tes mangas dans ce qui ressemble vaguement à une petite armoire, tu t'occupes des différentes figurines à la fin - et en profites pour balancer ta peluche de Lady, dans la Belle et le Clochard, à la tronche du ROUQUIN. « Pose ça sur mon lit, s'il te plaîîîîîît. » Voix mielleuse et tu retournes toi-même sur le matelas, t'asseyant près de lui.
Et vous reprenez le rangement, tu t'amuses toujours à lui lancer les différentes peluches en prétextant viser le matelas. Tu souris vraiment maintenant, parce qu'avec Nate, tu peux pas faire autrement - il te rend vraiment heureuse, ce trou du cul.
DESOLEE DU TEMPS DE REPONSE JE T'AIME.
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Sujet: Re: [Flashback] Feelings VS Feelings
[Flashback] Feelings VS Feelings
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