Sujet: i'm bleeding out • pv artus Mar 17 Juin 2014 - 18:51
L'orage gronde, tonne dans le ciel avec fracas. La pluie se déverse avec force de ses épais nuages gris. La journée se termine doucement. Et tu es là, sous la pluie battante, complètement trempée, le regard perdu dans le vide, ton visage trempé par la pluie et par tes larmes. Plantée au milieu d'un carré, tu ne bouges pas, complètement déboussolée, perdue émotionnellement, géographiquement. Tu ne sais pas quelle heure il est, ni depuis combien de temps tu es là, ni pour quelle foutue raison tu es incapable de t'abriter. Ton coeur te fait mal, comme si des morceaux s'en détacher à chaque battement.
Lys est parti. Disparu. Envolé. Retourné en Amérique. Sans t'en parler. Sans te dire au revoir.
Oh il n'est pas mort, tu sais que tu vas le revoir. C'est une évidence même. Mais partir comme ça, sans venir te le dire en face, c'est comme recevoir un poignard dans le coeur. Il y a quelques années, quand il est parti pour venir ici, tu as été dans le même état. A la seule différence qu'il était venu te dire au revoir. T'est-il donc interdit de rester près de lui ? Sans doute. Te voilà seule, perdue dans un lieu totalement inconnu, rempli d'inconnus que tu ne reverrais probablement plus jamais après avoir obtenu ton diplôme.
Non, pas entièrement seule. Tu as besoin de quelqu'un. D'une accroche, de n'importe qui pour ne pas sombrer. Et c'est, tremblante, que tu es parvenue à griffer quelques mots sur un papier, le confiant à Ashton, ton reptile. Tes jambes tremblent, et tu te demandes combien de temps elles vont encore te maintenir debout.
Et il arrive alors, pas plus habillé que toi. Il s'est dépêché ? Aucune idée. Pas le temps pour ses questions. Tes larmes redoublent, les sanglots s'arrachant de ta gorge. Et tu titubes presque vers lui, ton visage s'écrasant dans son torse, tes bras l'entourant, agrippant son sweat comme un naufragé s'accrocherait au premier truc flottant qui passe. Parce que c'est ce que tu es : une naufragée.
Et Artus est ta bouée.
« L-Lys... il... »
Tu es bien incapable d'articuler quelques misérables syllabes, pleurant de plus belle à chaque tentative. Et, trempée, tu te blotties contre lui, étouffant tes sanglots dans son torse.
« Pa... parti... »
Et c'est le début de la descente en enfer. Comme à l'époque de son premier départ.
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Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Mer 18 Juin 2014 - 23:28
Il pleut dehors. Regard fixé sur la fenêtre d'en face, assis à même le sol, dos contre le canapé que squatte wendie, tu t'amuses à souffler dans le cercle trempé d'eau savonnée, génères des bulles – on s'occupe comme on peut. Tu sais pas quoi faire. Tu te fais clairement chier. Tout ce que t'as fait en une heure, c'est enfiler un sweat large et le jogging avec lequel tu dors, et jeter un coup d’œil au peu de cours que tu possèdes. T'as relu les quelques lignes et t'as rien compris. Comme d'habitude. Soupire.
Tu te redresses finalement, reposant le tube pour enfant sur la table basse. C'est silencieux. Trop silencieux. Regard à la télévision qui semble passionner ta colocataire tandis que tu fouilles le frigo. Mozzarella, confiture, tranches de jambon et paquet de salade sont posés tour à tour sur le comptoir. Dieu seul sait ce que tu vas faire avec ça. Mais alors que tu te lances à la recherche du pain frais dans tout ce bordel, tu aperçois mozart – le lézard bien évidemment – s'avancer sans toutefois se presser. Et il ne te faut qu'un instant pour repérer le papier dans sa gueule.
Alors tu t'accroupis, lui offres quelques tapes sur la tête en guise de récompense comme s'il s'agissait d'un chien rapportant le courrier à son maître, ce qui est presque le cas, et saisit le bout de feuille. « Artus... je... j'ai besoin de toi. Tout de suite... s'il te plaît... » Tu te relèves aussitôt, relis la signature en bas du message. Hannah. Bordel. Sourcils froncés, lèvre pincée, tu fourres précipitamment ce lms dans la poche de ton jogging, et déjà les tiroirs claquent chaque fois que l'espoir d'y trouver tes clés s'envole.
C'est finalement dans la serrure que tu les retrouves – tu te serais explosé le front contre un mur si tu n'étais pas si pressé. Tu t'en empares donc sans émettre le moindre commentaire, et bientôt la porte se ferme derrière toi, après un rapide « je reviens » adressé à la blonde. Sauf que tu as omis plusieurs détails qui ont leur importance. Il fait sombre. Elle t'a pas dit où elle était. Et t'es déjà trempé. Pestant, tu rabats la capuche de ton sweat sur ton crâne plus par réflexe que par réelle utilité, et débutes ta recherche d'un hasard extrême.
Tu passes par son bungalow. Ceux des autres. Les cabanes. Les cabanons. Toute chose possiblement habitée. Rien. Alors tu jures, maudis le monde entier, te prends un arbre, te soupçonnes d'être myope. Et c'est dans le jardin, par lequel tu pensais faire un simple détour, que tu crois l'apercevoir. Lentement, tes yeux se plissent, tes pas te guident automatiquement vers elle. Et en un instant, elle est contre toi, ses doigts se serrant sur ton haut. T'as pas le réflexe de la prendre toi aussi dans tes bras. Pourtant c'est une habitude chez toi, un geste quotidien. Mais t'es perdu. Inquiet.
Tes sourcils se froncent d'autant plus. Lys. Tu t'efforces de fouiller dans ta mémoire. C'est qui déjà. ..Ce serait pas son cousin? A cette pensée, tu ne peux t'empêcher de déglutir. De redouter la suite. Sans un mot, tes bras se nouent dans son dos, et tu attends simplement la suite, sans te permettre le moindre signe d'impatience. « Pa... parti... » Le moindre signe de doute. Tu peux pas lui poser de questions. Tu peux juste la réconforter comme tu le peux, et la serrer un peu plus contre toi.
« Pleure pas. » Tu sais pas gérer les gens qui pleurent. Tu sais pas faire. Alors tu sors le truc le plus con, le truc qu'aucune personne sensée ne dirait dans cette situation. Honnêtement, tu sais pas pourquoi elle t'a contacté toi, plutôt qu'un autre, un qui aurait eu les bons mots, les bons gestes. Quelqu'un d'autre, en somme. Elle irait déjà sans doute mieux. Mais pour le moment, tu préfères ne pas te poser la question. T'es là, et maintenant, tu te démerdes.
Un violent frisson te parcourt soudain l'échine. Le temps est merdique. Tu vois quasiment plus rien. De part la pénombre, d'autre part l'eau qui t'arrive directement dans la gueule et que tu ne peux que laisser ruisseler sur ton visage. Ça t'étouffe, ce temps. Ça t'étouffe, cette situation. Et lorsque le tonnerre éclate dans le ciel, ta mâchoire se crispe. Tu peux pas rester comme un con sous la pluie, avec elle. Y en a aucun qui a eu la logique de prendre un parapluie ou un manteau.
Tu t'écartes, légèrement, de sorte à la regarder. Elle a vraiment rien qui puisse la protéger un minimum. Pas même une veste. Pas même une capuche. Juste une sorte de sweat, sans les trucs les plus utile, c'est-à-dire la chaleur, et la capuche. Pour toi, ça s'appelle un pull de deux millimètres d'épaisseur. Sourire hésitant. Et là, la technique imparable. Sans un mot, tu agrippes ton sweat, le lèves. Non pas pour le retirer et lui donner en bon gentleman – si encore t'avais un truc en dessous –, mais pour la foutre dedans avec toi. « On partage. » C'était l'idée intelligente du moment.
Sauf que voilà, marcher comme ça s'annonce ardue. Et tu ressens pas l'envie d'avancer petit pas à petit pas, et ainsi, plomber un peu plus le moral d'hannah, qui doit déjà être proche du fond – peut-être y es-tu pour quelque chose. Alors idée intelligente du moment². Sans prendre l'initiative de lui proposer, ou même de la prévenir – ce que tu ne fais jamais de toute manière –, tu la soulèves, noues ses jambes dans ton dos comme s'il s'agissait d'un koala sur sa branche, et déjà tu tentes de retrouver le chemin menant aux cabanes.
Tu n'as jamais fait si attention à ne pas trébucher qu'à cet instant. Tu sais que si ça arrive, tu l'écrases. T'en as donc déduis que tout caillou est une menace pour sa vie. Et tu les guettes, à chacun de tes pas. Pas ma foi très hasardeux. Et pourtant, tu aperçois les habitations de ta tranche d'âge, à quelques mètres. Mètres que tu franchis bien rapidement, te sentant trembler, chose dont tu as tout bonnement horreur. La porte de la cabane 19.
Avec précipitation, tu fouilles tes poches, en extirpes les si précieuses clés, manques environs trois fois la serrure, et enfin, tu pénètres à l'intérieur. Il fait chaud. Le bonheur. Sans attendre, tu relâches doucement la C, et retires le sweat, le jetant dans le canapé apparemment déserté par wendie. T'aurais bien retiré le jogging qui te colle à la peau aussi, mais t'en es bien vite dissuadé. T'es pas seul. T'es avec hannah. Se foutre en boxer serait une très mauvaise idée. Tu lui jettes un rapide regard. Malaise.
« ...Désolé, t'aurais sans doute préféré ton bungalow. » Silence. Fait chier. « Euh. Tu veux quelque chose? Je peux te filer un vêtement de crys', si tu veux. Ou même un de mes trucs, je m'en fous. 'Fin. Comme tu veux. Manger ou boire aussi. C'est...comme tu veux. » ..Voilà voilà. Inévitablement, tu te mordilles la lèvre, passes ta main dans tes cheveux trempés. Et finalement, tu soupires. « ...C'est ton cousin, c'est ça? »
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Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Mer 25 Juin 2014 - 14:03
T'as pas vraiment compris ce qui s'était passé. Artus est arrivé, tu t'es jetée dans ses bras sans demander son avis. Tu as pleuré, agrippant son haut avec force. Ton monde semblait d'effondrer sous toi, tes jambes ont décidé de lâcher lorsque les mains d'Artus t'ont soulevé après t'avoir passé son pull. Enfin, partagé plutôt. Et c'est agrippé à lui en mode koala qu'il t'a ramené à son cabanon. T'as vraiment l'allure d'une vieille loque dépressive, trempée et grelottante.
Tu sens la chaleur, la gorge nouée, secouée par quelques spasmes. Tu as tellement pleuré, tellement hurlé que tu n'as plus aucune force. C'est totalement vidée qu'Artus te libère de son emprise. Il ôte son sweat, le balançant sur le canapé. Il n'y a personne. Est-il seul ? Tu ne sais pas, tu n'en sais rien. Ce soir, c'est toi l'égoïste. Ce soir c'est toi qui a besoin d'Artus. Alors au diable les autres. Ta main trouve rapidement Artus, agrippant son t-shirt trempé.
Déboussolée. Vidée. Détruite. Saignée à blanc.
« ...Désolé, t'aurais sans doute préféré ton bungalow. »
Tu ne réponds pas, le regard perdu dans le vide, secouant à peine la tête.
« Euh. Tu veux quelque chose ? Je peux te filer un vêtement de Crys', si tu veux. Ou même un de mes trucs, je m'en fous. 'Fin. Comme tu veux. Manger ou boire aussi. C'est... comme tu veux. » « ...juste... toi... »
Incapable d'articuler plus correctement, tu ressers ton emprise sur son vêtement, restant plantée comme un piquet à côté de lui, immobile et tremblante. Ta température a chuté. Si tu chopes pas un rhume avec tout ça, tu pourrais t'estimer heureuse. D'autant plus qu'Artus aussi est trempé, il risque de tomber malade à cause de toi. Tu te mords la lèvre inférieure.
« ...C'est ton cousin, c'est ça ? »
L'image de Lys s'impose à ton esprit, et les larmes coulent toutes seules de nouveau malgré la fatigue de tes yeux devenus rouges et gonflés. Soudain, un type aux cheveux blancs débarque, la tête dans le cul, uniquement vêtu d'un bas de pyjama.
« ...Tutus, tu fais chier. Fais moins de bruit. »
Il te remarque et semble faire la navette entre Artus et toi. Tu ne le regardes même pas, complètement scotchée à Artus. Aucun des deux garçons ne parlent, mais le blanc finit par partir, revenant avec des serviettes un instant après.
« Y a du chocolat chaud qui est prêt. Y a plus qu'à réchauffer si vous voulez. »
Tu relèves les yeux, ayant à peine le temps de remarquer que l'autre donne une tape amicale sur l'épaule d'Artus avant de partir. Une serviette fichée sur la tête, tu ne prends même pas le temps de t'essuyer les cheveux. A l'état de larve, tu ne pourrais rien faire par toi-même.
« Il est...parti... pouf... » Tu mimes une fausses explosion avec tes mains, comme pour accentuer la chose bien que ce soit inutile. « Comme ça... sans prévenir... »
Ton front vient trouver le torse d'Artus, tes ongles se plantant dans ses avant-bras, te retenant de ne pas tomber sans réaliser que tu pourrais faire mal au blond. Tes yeux sont écarquillés lorsque tu réalises une chose. Tu regardes autour de toi, comme perdue, la lèvre inférieure tremblante.
« C'est... ma faute ? ...je suis... si nulle... et misérable... que ça... pour qu'il... m'abandonne encore... une fois... ? »
Un couinement s'échappe d'entre tes lèvres avant que les sanglots reprennent.
« Pourquoi... il est... parti... Artus... Artus... »
Tes ongles quittent sa peau, tes bras entourant son corps musclé, cherchant un point d'ancrage, n'importe lequel. Ton corps tremblant contre son corps dégageant étrangement de la chaleur.
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Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Dim 13 Juil 2014 - 18:55
pv hannah
i will never let you down
*make her happy
« ...juste... toi... »
Sa réponse t'arrache une moue surprise. Sourcils arqués, lèvres entre-ouvertes, tu t'empresses de les clore, tes doigts venant masser ta nuque. Ça a le mérite d'être clair – toi qui prenait pour une fois de bonnes initiatives. Et malgré toi, tu ne te sens pas à l'aise. Du tout. Tu l'es jamais quand on a besoin de réconfort et que t'es la seule personne présente. T'aurais pu la confier à quelqu'un, une fille de préférence elles se comprennent mieux en général – mais pas wendie –, et t'aurais juste fait acte de présence. Là, elle irait déjà mieux. Mais non, y a personne. Quelle chance tu as.
Le fil de tes pensées cesse brutalement lorsque tu sens les doigts d'hannah se resserrer sur ton haut. Ok. Ok, pas de panique artus, tu gères la situation – ceci est totalement faux. Et c'est après un soupire que t'abordes finalement le sujet principal. Et tu ne peux t'empêcher de le regretter en voyant les larmes dévaler ses joues. Et merde.
« ...Tutus, tu fais chier. Fais moins de bruit. »
Et merde². Tu reconnais aussitôt cette voix, ainsi que ce surnom. D'un geste vif, ta tête se tourne vers orwenn. Et voici le moment gênant où il vous observe tour à tour. Et que personne ne parle. Tu te détends néanmoins lorsqu'il fait demi-tour. A la base t'avais besoin d'aide, mais tu refuses de parler d'abandon en sa présence. C'est bien la dernière chose à faire. Un regard à hannah, qui n'a simplement pas esquissé le moindre geste. Tu t'apprêtes à prendre la parole.
Et ton colocataire revient, avec des serviettes. Tu clignes des yeux. Une fois. Deux fois. « Y a du chocolat chaud qui est prêt. Y a plus qu'à réchauffer si vous voulez. » Ça c'est ton bro. Tu lui adresses un sourire reconnaissant tandis qu'il repart après cette tape qui, bien qu'habituelle entre vous, t'as fait du bien. Un peu de soutien ne fait jamais de mal dans ce genre de situations qu'il sait particulièrement délicates pour toi.
« Il est...parti... pouf... » Ton regard se reporte sur hannah alors que tu frottes frénétiquement la serviette t'étant destinée contre tes cheveux. « Comme ça... sans prévenir... » Progressivement, tu cesses de te sécher, tes bras retombant le long de ton corps. Tu déglutis. Son front vient heurter ton torse, et ta mâchoire se crispe comme un automatisme lorsque tu sens ses ongles contre ta peau.
C'est supportable, mais pas pour autant agréable. « Hannah... » Et elle redresse la tête, les yeux écarquillés. Y a de quoi flipper, à ce moment précis. Y a vraiment de quoi. « C'est... ma faute ? ...je suis... si nulle... et misérable... que ça... pour qu'il... m'abandonne encore... une fois... ? » Encore une fois. Tes sourcils se froncent. Ça devient de plus en plus ardu à gérer. D'autant plus que les sanglots de la demoiselle ne se font que plus nombreux, ce qui te fout un bon coup de pression.
« Pourquoi... il est... parti... Artus... Artus... » Elle te prend dans ses bras. Au fond, tu paniques presque – orwenn, il est temps de venir de nouveau. Mais c'est avec une certaine maladresse que tu finis par l'enlacer de la manière la plus rassurante que tu puisses exécuter, ta main droite allant instinctivement se poser sur son crâne.
Et tu recules. Sans la lâcher, tes pas te mènent assez hasardeusement vers le canapé sur lequel tu t'échoues, entraînant hannah dans ta chute. Allongé sur le dos, tu la tiens contre toi, regard fixé au plafond. « ...J'en sais rien. » Ça c'est de la réponse. « Mais c'est ton cousin. Je doute qu'il fasse ça par plaisir, ça doit pas être l'éclate de son côté non plus. Peut-être un truc urgent, je sais pas. Toi, tu le sauras. Faut juste attendre un peu. » Rapide regard. « En attendant je suis là, ok? »
Tu lui ébouriffes légèrement les cheveux, avant de la faire basculer sur le canapé de sorte à la surplomber, et ainsi pouvoir te relever librement. Un instant, tu lui adresses un sourire, et tu quittes le canapé. « Je vais réchauffer le chocolat chaud, histoire qu'orwy se soit pas fait chier pour rien, tu peux allumer la télé en attendant. » Tu t'avances dans la cuisine, non sans garder un œil sur hannah, et commences ta recherche. Oui parce que par contre tu sais pas où il est, ce chocolat chaud.
C'est donc au bout de quelques minutes que tu fourres deux tasses dans le micro-onde. Et aussi effrayant que cela puisse paraître, tu plisses les yeux face aux boutons. T'as tellement l'habitude de rien foutre que t'en viens à hésiter sur le fonctionnement d'un micro-onde. On peut dire que ce n'est pas glorieux, oui – mais c'est plus de la méfiance vis-à-vis de toi-même, tu sais que t'es une véritable catastrophe quand ça touche la bouffe ; en plus il est bizarre celui-là.
Il ne te faut néanmoins pas plus de six secondes – ce qui est déjà trop – pour l'allumer sans provoquer une explosion. Et tandis que les secondes passent, tu viens t'emparer de ta couverture et d'un de tes t-shirts dans ta chambre, y laissant le tien au passage parce que ça va, tout le monde t'a déjà vu torse nu au moins une fois -quasiment-, et un t-shirt humide c'est pas ce qu'il y a de plus confortable. Tu récupères les tasses sur le retour, et te plantes devant elle, lui tendant aussitôt le chocolat chaud lui étant destiné, ainsi que le t-shirt et la couverture que tu maintiens tant bien que mal entre deux de tes doigts.
« Tiens. » Une fois la main libre, tu t'assois à même le sol, face à elle, tournant ta cuillère dans la tasse fumante. « Tu dors ici, ce soir, du coup? Je peux aller sur le canapé si tu veux, ça me gêne pas. »
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Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Mer 16 Juil 2014 - 21:13
❦
I'm bleeding out So if the last thing that i do is bring you down I'll bleed out for you So i bare my skin and i count my sins and i close my eyes and i take it in I'm bleeding out I'm bledding out for you For you When the day has come That i've lost my way around And the seasons stop And hide beneath the ground When the sky turns grey And everything is screaming I will reach inside Just to find my heart is beating Oh you tell me to hold on Oh you tell me to hold on But innocence is gone.
❦
Tu n'as même pas compris qu'il t'avait entraîné jusqu'au canapé. Tu as réalisé lorsque tu as senti les coussins, en dessous de vous. Tu lèves un regard perdu vers lui, l'observant silencieusement. T'aurais jamais pensé pouvoir avoir autant besoin de lui, de sa présence, de ses bras. Tu baisses la tête, les larmes perlant de nouveau sur tes joues striées. La joue collée contre son torse, tu te mords la lèvre, essayant d'arrêter tes sanglots. Artus doit trouver ça chiant. Finalement t'es une nana comme les autres : quand tu chiales, on t'arrête plus. Tu es pathétique, tu le sais. C'est pas comme si Lys était mort.
« ...J'en sais rien. Mais c'est ton cousin. Je doute qu'il fasse ça par plaisir, ça doit pas être l'éclate de son côté non plus. Peut-être un truc urgent, je sais pas. Toi, tu le sauras. Faut juste attendre un peu. En attendant je suis là, ok ? »
Tu hoches la tête en guise de réponse, légèrement calmée par ses mots. Parce qu'il a raison Artus. Lys est peut-être parti par obligation. Tu doutes que ce soit un problème familial, sinon on t'aurait prévenu. Ou il a peut-être tout simplement arrêté les études. Ce n'est pas à exclure. Prismver est tellement étrange. Ses doigts viennent ébouriffer tes cheveux, t'arrachant un petit grognement pas très convaincant.
Il finit par te basculer et, telle une poupée, tu te laisses totalement faire, n'ayant pas la force de lutter. Il te sourit avant de se lever. Tu prends place assise, les genoux ramenés contre ta poitrine, les entourant de tes bras. Tu es trempée et frigorifiée, mais qu'importe. Tu regardes Artus, le suivant du regard, comme un enfant suivrait des yeux son parent, par peur de ne plus le voir.
« Je vais réchauffer le chocolat chaud, histoire qu'Orwy se soit pas fait chier pour rien, tu peux allumer la télé en attendant. »
Orwy ? Le garçon de tout à l'heure, probablement. Tu ne le connais pas plus que ça. Artus parle souvent de lui, mais ne le désigne que par le sobriquet de "Orwy". Tu n'as jamais entendu son vrai prénom de la bouche du blond. Ils semblent proches. Ton regard quitter Artus, se plantant sur la télé. Tu n'as pas envie de l'allumer. Même si ça pourrait te divertir. Tu préfères le silence.
« Ton... ton ami est gentil... »
Tout comme Artus. Alors il faudra les remercier. Tu reportes ton regard sur Artus au bout d'un moment. Planté devant le micro-ondes, il semble plongé dans une intense réflexion. Tu hausses un sourcil, te demandant ce qu'il fabrique. Il est pas idiot au point de pas savoir utiliser un appareil électroménager aussi simple quand même ? Visiblement si, vu son regard de vainqueur une fois l'appareil en route. Tu secoues la tête, un léger sourire aux lèvres. Sourire qui disparaît rapidement. Parce que le coeur n'y est pas.
Artus revient quelques secondes plus tard, chargé comme une mûle. Tu lèves la tête vers lui, surprise. Tu t'empares de ta tasse, le déchargeant. Tu le fixes avant de poser la tasse au sol alors qu'il te tend un t-shirt propre et sec. Un t-shirt qui sent le mec. Un t-shirt comme tu en piquais à Lys. Tu te mords la lèvre. Ne pas pleurer de nouveau. Artus va croire qu'il a mal fait alors que ça partait d'une bonne intention.
« Tu dors ici, ce soir, du coup ? Je peux aller sur le canapé si tu veux, ça me gêne pas. »
Tu retires ton pull trempé, puis ton ridicule haut, tout aussi trempé que le pull. Et c'est en soutien-gorge, en face d'Artus, que tu te bats avec ce t-shirt trop large. Genre plus large que ceux que tu piquais à Lys. Pas la même carrure, ceci explique cela. Les hommes semblent pas plus épais que vous. Ils ont même pas de poitrine. Et pourtant leurs fringues sont toujours plus larges. Mindfuck. Tu enfiles enfin le t-shirt, ne réalisant même pas la tenue dans laquelle tu étais face à lui il y a quelques secondes à peine. Tu attrapes ta tasse, t'installant en tailleur tout en calant tes mains sur la porcelaine, te réchauffant.
« Je... je veux pas déranger. On a réveillé ton ami à cause de moi alors... je pense pas que ce soit... une bonne idée. »
La vérité, c'est que t'as pas envie de dormir seule. T'es encore une enfant, quelque part. Tu aimes dormir avec quelqu'un. Tu aimes te blottir contre la chaleur d'un corps en dormant. L'instinct animal, majoritairement. Il t'arrive bien sûr de dormir seule. Et pour éviter une quelconque petite crise de somnambulisme, tu fermes ta porte à clé. Sinon, qui sait avec qui tu te serais retrouvé le matin. Avec Joach, ou Heath. La crise matinale.
Tes lèvres se portent à la porcelaine, et tu bois une gorgée de chocolat. La boisson te brûle la gorge, t'arrachant une grimace. Mais la chaleur te donne une impression de réchauffement agréable.
« Il est bon... le chocolat de ton ami... »
Un silence s'installe. Tu renifles par réflexe. Tu te sens mieux, sans trop savoir pourquoi. La présence d'Artus, le chocolat aussi. Savoir qu'on te soutient. Que tu n'es pas rien sans Lys. Que tu n'es pas seule. Tu glisses ton regard sur Artus, finissant par croiser son regard. Vous vous observez un moment, en silence. Et quand tu penses lire un certain malaise -d'être fixé pendant un gros blanc sans doute- tu esquisses un timide sourire, détournant le regard.
« Merci Artus... d'être toujours là quand je tombe en miettes. De me ramasser à la petite cuillère. »
Tu te frottes le visage, déposant la tasse au sol avant d'attraper la serviette amenée par le dénommé Orwy. Tu te frottes la tête avec avant de t'arrêter, cramponnant les pans de la serviette toujours ta tête. Tu te mords la lèvre, la tête baissée, les yeux rivés sur la fumée s'échappant de ta tasse.
« Est-ce que... je peux rester dormir ici ce soir... s'il te plaît... ? »
Finalement, tu préfères encore dormir seule mais ailleurs, que seule au bungalow. Ce sera dur à présent. Lys a intérêt à te transmettre rapidement des nouvelles. Sinon Artus risque d'être abonné à la mauvaise mine. Enfin... pire que d'habitude quoi. A la place de faire la gueule, t'auras la tronche d'une potentielle déprimée. Et il te suivra partout parce qu'il aura peur que tu te suicides. En mode gros boulet. Il est doué pour coller les gens Artus.
Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Ven 25 Juil 2014 - 15:28
pv hannah
i will never let you down
*make her happy
Tandis que tu la fixes, en attente d'une réponse, elle se déshabille. Première couche retirée, tu te contentes d'un haussement de sourcils. Elle va pas se foutre quasiment à poil juste devant toi, si? Non, bien sûr que non. C'est hannah. Elle doit sans doute être trop pudique – comme beaucoup de filles –, elle trouvera refuge sous la couverture, elle galérera à se changer là-dessous et toi tu resteras comme un con à ne pas oser lui proposer ton aide au risque de paraître louche. Et bah si.
Elle finit uniquement vêtue d'un soutien-gorge, sous tes yeux ébahis. ...Wow. Ok. D'accord. Cette scène n'était pas prévue. « ...Je t'en pris, mets toi à l'aise. » C'était la réplique d'un mec plus que sceptique. Tu l'observes, sourcil arqué, bouche entrouverte. Et comment ne pas s'empêcher de loucher un instant sur sa poitrine – faut avouer que c'est tentant. Néanmoins, tu tournes la tête aussitôt, ta main venant glisser de tes lèvres à ton menton, soutenant ta tête. Tout va bien. Ce n'est absolument pas gênant, tout ça. Il manquerait plus qu'orwenn passe hasardeusement par là, et ce serait la totale.
...Elle cache bien son jeu, quand même. Toi qui la pensait presque plate. C'est pas vraiment ça – disons qu'elle s'avantage pas avec ses gros pulls de trois tailles au dessus. « Je... je veux pas déranger. On a réveillé ton ami à cause de moi alors... je pense pas que ce soit... une bonne idée. » Après une légère hésitation, tu lui jettes un rapide regard. Elle a enfilé ton t-shirt, c'est bon. Aucun risque que shu divulgue que tu matais hannah en soutif – encore toi, t'en aurais plutôt rien à foutre, mais en ce qui concerne hannah et heath, moyen quoi. ..Quoiqu'elle est fourbe la stalkeuse, c'est pas l'honnêteté qui l'étouffe. C'est fou comme cette fille te prend la tête sans même que tu la connaisses.
Tu te tournes finalement vers elle, hochant la tête avec une pointe de déception. « Ok, je comprends. 'Fin. ...Non, pas trop, mais on va dire que si. » Disons que si elle dérangeait, tu lui aurais pas proposé de rester, et que c'est déjà trop tard pour orwenn de toute manière. Bah, il se réveille quasiment toutes les nuits à cause de toi, donc bon, une nuit de plus ou de moins, ça va pas changer grand chose. Mais chacun sa logique après tout. Et puis tu as toujours de bonnes idées, soit-dit en passant. Même quand tu finis en colle, tu soutiens que c'était une bonne idée.
« Il est bon... le chocolat de ton ami... » Tu te retiens de répondre « oh, l'ami aussi ». Pas forcément le moment pour ce genre de vannes douteuses. Alors tu te contentes d'esquisser un sourire, en prenant une gorgée. « Comme tout ce qu'il fait. » Ok, ça sonne louche aussi. « Niveau bouffe, je veux dire. » Et de là part le silence. Long et pesant silence. Comme tu le fais toujours quand le malaise se fait sentir, tu tripotes ta tasse, la tournant contre tes paumes, prunelles fixées sur hannah.
A vrai dire, tu ne te rends pas tellement compte que ton regard se fait si insistant. Croiser le sien ne te perturbe même pas un instant. Étrangement soudain fasciné par les iris de la brune. Il y a ces moments de déconnexion où le corps semble n'avoir plus aucun lien avec le cerveau. Ça t'arrive régulièrement. Peut-être trop. Sans doute. « Merci Artus... d'être toujours là quand je tombe en miettes. De me ramasser à la petite cuillère. » Tu cilles, comme réveillé. Et tu souris en guise de réponse, tandis qu'elle se sèche les cheveux.
« Est-ce que... je peux rester dormir ici ce soir... s'il te plaît... ? » Tu hausses un sourcil. C'est sérieux? « ..C'est un peu ce que je t'ai proposé tout-à-l'heure, non? » Ta tasse rejoint bientôt la sienne sur le sol, et tu te redresses, tant bien que mal. « Et bah, pas de souci, je te file ma chambre. Mais, accorde moi juste deux minutes ok? Ce sera pas long. Bouge pas. » Tu lui plantes la télécommande entre les mains – la solution à tout –, et tu te diriges vers ta chambre. La porte s'ouvre. Et tu observes le bordel sur le sol. Le bordel qui couvre carrément tout le plancher.
Ta mère t'a toujours dit de ranger quand tu reçois des invités. T'y as toujours répondu que les invités allaient pas squatter ton lit, jusqu'ici. Là, disons que l'excuse n'est pas vraiment valable. Tu pousses un soupire, commences à ramasser quelques affaires histoire qu'elle puisse marcher sans craindre de se péter un os. Tu retrouves même une montre que t'avais perdu, dans un paquet de chips. Paquet de chips qui se trouvait dans un de tes t-shirts, qui lui était dans un sac en plastique. ..Une sorte de ramassis étrange. Mais alors que tu l'enfiles à ton poignet, tu prends le risque de t'avancer sans regarder où tu vas.
Erreur fatale. Tu ne tardes pas à marcher sur un rubik's cube – depuis quand t'as ça, exactement? –, étouffes un juron, glisses sur un vieux lms sans doute près du stade de décomposition, et t'éclates dignement par terre. Du moins, sur les choses par terre. C'est donc avec une chose non-identifiée plantée dans le ventre que tu restes étalé, à la limite de crever selon toi. « ...Aaaaïïe. » Ceci témoignant de ta profonde douleur. Yeux plissés, tu parviens à prendre appuis sur ton lit, te redresses avec une certaine difficulté et t'assois sur ton draps. Rapidement, tu retires ta chaussette, observant ton talon victime de ce foutu jouet.
Et qu'est-ce que tu aperçois. Quelques particules de sang – c'est terrible. « Ah putain. Ah meeeerde, je suis boiteux putaiiiin. » Tu t'es certes mangé plus d'un coup de poing, plus d'un coup de pied, plus d'un coup tout court, mais voir ton pied à peine endommagé signifie directement que t'auras des béquilles, un plâtre, peut-être même un fauteuil roulant, pour toi – remarque, le fauteuil roulant pourrait être marrant pour un jour ou deux. C'est comme avoir son petit orteil qui heurte le coin de la table. On a tendance à voir ça comme la pire des choses qui puisse arriver.
D'un geste vif, tu tournes la tête vers la porte encore ouverte. ..Elle a allumé la télé, ou elle t'a entendu? Tu renfiles précipitamment ta chaussette, tentes de te frayer un chemin jusqu'à la sortie dans cette même précipitation, t'aidant de tes bras comme si tu t'avançais dans une eau t'arrivant au thorax. Et c'est finalement près du but que tu échoues. Machinalement, tes doigts viennent s'agripper au rebord de la porte, te poussant à l'extérieur. Tu pensais tourner directement à droite dans une rotation. T'aurais pu si tu débouchais pas directement dans un couloir – t'avais omis ce détail. C'est donc un 90° et le mur que tu te prends violemment. On t'a toujours dit de ne pas confondre vitesse et précipitation.
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Sujet: Re: i'm bleeding out • pv artus Mer 20 Aoû 2014 - 11:02
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I'm bleeding out So if the last thing that i do is bring you down I'll bleed out for you So i bare my skin and i count my sins and i close my eyes and i take it in I'm bleeding out I'm bledding out for you For you When the day has come That i've lost my way around And the seasons stop And hide beneath the ground When the sky turns grey And everything is screaming I will reach inside Just to find my heart is beating Oh you tell me to hold on Oh you tell me to hold on But innocence is gone.
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Il relève le fait que, plus tôt, il t'avait proposé de rester pour la nuit. Tu grimaces, acquiesçant doucement, gênée. Tu es bien pitoyable à dépendre de lui comme ça. Les yeux rivés sur le sol, tu n'affrontes pas son regard. Un peu par peur de ce que tu pourrais lire dans ses yeux. Bien qu'Artus ne soit pas le genre de personnes qui se moque des autres dans leurs moments de malheur. Sauf si c'est un gars qui vient de se ramasser devant lui. Mais ça... tout le monde en rirait, pas vrai ?
Il s'absente donc, te demandant de lui accorder un peu de temps. Et il te redonne la télécommande de la télévision. Tu hausses un sourcil, plutôt perplexe. Tu regardes peu la télé, et encore moins chez les autres. Et puis t'as pas la tête à ça. En plus, t'as déjà réveillé son ami, alors faudrait pas réveiller le reste du cabanon. Tu donnes pas vraiment le bon exemple à tes cadets pour le coup.
Soudain, tu entends un bruit étrange. Entre le bruit étouffé et le bruit simple. Comme si quelque chose était tombé. Ou quelqu'un. Tu hésites avant te lever. Et tu entends Artus geindre. Se serait-il fait mal ? Tu avances à tâtons pour trouver sa chambre, guidée par sa voix râleuse et plaintive. Tu l'entends parler de boiteux. Tu arrives alors devant ce que tu considères comme étant sa chambre, puisque de la lumière s'en échappe. Tu t'apprêtes à poser la main sur la poignée lorsqu'il sort.
Et il se prend le mur. Tu clignes des yeux, l'observant avec surprise. Tu t'approches, posant ta main sur son bras, mi surprise mi perplexe.
« Qu'est-ce que... ça va ? Tu veux t'ass- »
Erreur que d'avoir tourné la tête vers sa chambre pour l'inviter à aller s'asseoir sur son lit. En face de toi, plus qu'un bordel : la jungle vue par Artus Myers. Ou la mer déchaînée. Ou... bref. Le capharnaüm. Tu regardes alors Artus, les yeux aussi rond que des boules de billard. Tu avais plus ou moins entendu ce préjugé sur les garçons. Comme quoi ils ne rangent jamais leur chambre, etc. Se pourrait-il que ce soit finalement plus qu'un préjugé ?
Tu entraînes finalement Artus vers le canapé, le faisant asseoir. Assise près de lui, tu poses ta main sur son front pour relever ses cheveux et regarder son front, son visage. Tu finis par récupérer ta main, secouant la tête avec un mince sourire au coin des lèvres.
« Je pense que tu survivras. Vois le bon côté des choses : tu seras pas plus idiot qu'avant. »
Tu te laisses tomber à côté de lui, tête sur son épaule. Un frisson te parcourt l'échine et tu te blottis contre lui, à la recherche de sa chaleur. Tu émets un petit grognement, attrapant son bras pour t'en servir de couverture partielle pour tes épaules. T'as surement pris un coup de froid. Et tu pries pour ne pas prendre forme animale.
« Dis... enfin... ça va te sembler sûrement... égoïste et puéril, voir même suspect mais... j'aimerais dormir... avec toi. »
Parce qu'il n'est pas rare que tu ailles rejoindre un lit pendant la nuit, pour avoir de la chaleur. Avant, c'était majoritairement chez Lys qui tu atterrissais. Ou alors parfois chez Charlie. Mais maintenant ? A l'heure qu'il est, tu ne voudrais pas que ton "somnambulisme animal" te conduise dans le lit du meilleur ami d'Artus. Ou de ses autres colocataires. Alors autant prendre les devants, hein ?
« Et... je crois que j'ai pas très envie d'aller dormir dans ta chambre. Ça semble une zone de danger potentiellement mortel. »