We are gay.

Le matin c'est toujours difficile. Se lever après avoir peu dormit. C'est toujours chiant. Devoir sortir de son lit. Encore plus chiant. Mais ça l'ai encore plus quand on a rien à faire. Quand c'est un des jours de la semaines où il n'y a pas de cours. Un des jours de la semaines ou y'a rien de prévu. Un des jours de la semaines où on est censé dormir. Un des jours de la semaines dont tout le monde rêve. Un jour trop cool, un jour trop aight, un jour trop tranquille pépé.

Sauf que là. C'était pas ton cas. Tu connais pas ce jours là. Non. Toi, toujours debout tôt pour étudier, c'est dans ta nature, on dirait. Il est 6h58. Disons 7h, pour arrondir. Ton réveil sonne. Selon toi, 'sait-on jamais, si je n'arrive pas à me réveiller, mon ami le réveil le fera pour moi !'. Un truc aussi con et salop ne peut être inventé que par toi. Tu t'en fiches de savoir si des gens dorment autours de toi. Ils doivent faire comme toi, se lever tôt. Point barre. Et puis t'es 'Mr. Parfait', ne l'oublions pas. Et monsieur parfait à toujours raison. Avec toi, c'est toujours
' Règle 1 6 J'ai toujours raison.
Règle 2 - Si j'ai tord se référer à la règle 1. '
C'est comme ça, et pas autrement pour toi. Toujours raisons, jamais tord. Des fois, je me demande comment ta soeur fait pour te supporter, sincèrement. Elle doit prendre des médicaments, ou un truc comme ça. En tout cas, elle doit en avoir dans le ventre. Je vois que ça. Vraiment que ça.

Bref. La princesse descend de son lit, hein. T'es pas trop énergique, mais passons. Tu bâilles, mettant ta main devant ta bouche, on t'a appris les bonne manière. Tu passe ta main dans tes cheveux, ce qui nous laisse voir tes yeux violets. Des yeux qui charment beaucoup de filles, hélas. Un regard de braise ? Non. Un regard de baise ? .. Non plus. Un regard tout court, qui fait joli, qui est certes froid, mais qui semble chaleureux. C'est un peu ça, tu vois ? Bref. Hum. Tu t'étires un bon coup. Et tu marches tout droit. On sait pas ou tu vas mais t'y vas. Ah. T'arrives en face de ta soeur. Elle dort encore. Elle va se réveiller dans pas longtemps, à mon avis. Tu remet sa couverture bien, lui tapotant la tête en souriant. Aaah. Qu'est-ce que tu serai sans ta jumelle ? Un morceau de chair, j'en ai bien peur.

Tu te rends dans la salle de bain. Tu te laves et tout le tralal. Je vais pas décrire ça, hein. Bandes de lecteurs pervers, vous vous attendiez à quoi ? Bref euhmeuh. Hum hum. Tu t'habilles. C'est le week-end. Donc pas besoin de porter un uniforme ou je sais quoi. Tu prends ton jean noir, slim. Tu portes des slim. Tu vas te transformer en fille, un de ses jours. Gay , va. Bref. Tu enfiles un t-shirt manches longues rayés, rose et noir. Soyons fous. Soyons fous. Tu enfiles une paire de bottes. Te voilà tout prêt pour .. Ah non. Il manque la coiffure. Héhé. Tu prends ton peigne, enfin, celui de ta soeur et toi. Et tu met tes cheveux devant tes yeux, coiffant légèrement le derrière. Là, te voilà prêt ! Tu sors de la sale de bains discrètement, ta soeurette dort toujours. Elle doit être fatiguée de t'avoir H24 sur le dos. Tu prends un bouquin. Ou deux. Oué va pour deux. Tu prends un paquet de biscuit que tu avais dissimulé dans tes draps. -Dieu sait ce que tu a fais avec.- et ton Imbécile de lézard, au cas ou. Tu sors de la chambre. Et tu chuchote, genre papa poule.

« Dorse bien, soeurette. »

Nous te retrouvons donc, deux trois heures après. T'es dans un des salons. Et tu lis. T'es à fond dans ton livre. Il est vraiment bien. C'est l'histoire d'une petite fille pauvre, qui à la fin devient riche, car elle arrive à tout bien maîtriser et tout. Non. Je rigole. C'est pas ça ton histoire. C'est un roman policier. Sherlock Holmes. T'aimes bien ce mec. Il est cool et intelligent. Élémentaire, Witson. Qu'il dit. Soudain. Tu entends un bruit. Un bruit de pas. Normalement, il est 9h, il n'y a personne ici. Du moins, c'est ce que tu crois. Tu regarde de gauche à droite. Plus un bruit. Tu soupires, tiens. Si tu buvais un gorgée de thé ? Ça te calmera Tu prends le thé à l'anglaise. N'oubliant pas tes bonnes manières. Tu met un côté des bords de la tasse aux bords de tes lèvres -hum- et tu bois une gorgée. Quand soudain tu entends un énorme BOUM . Tu craches ton thé pour cause de surprise. Tu te retournes vite, entre la position assise, et celle de debout. Tes yeux sont grands ouverts. Et tu cries. De peur. T'as peur. Donc tu cries un truc con avec ton accent con.

« Qui viente là ?! »

Et tu restes figé. De peur. Pauvre petite fille, va. Car ça se trouve, c'est une de tes 'fan'.

Ouvreeez:

Ah ! Je vois que t'as bien dormi. Tes cheveux, on dirait une crinière de lion. T'as pas de cernes, étonnant. T'as déjà ton beau visage. C'est juste, ton pyjama et ta touffe de cheveux qui gênent. Tu remarques que Ramzy est parti. Mais où ? Vous venez d'arriver, et vous vous êtes perdus. Temporairement, bien sûr. Donc toi, tu file te préparer. Tu t'habille, puis tu te coiffe - je ne t'ai pas espionné, je constate le résultat -. Tu es encore plus jolie. Tu porte un t shirt bleu flashy et noir. Tu as une paire de bottes, un slim noir. Tu sors de là. Mais où vas-tu ? Chercher ton frère. Fallait s'en douter, en fait.

Donc, ton instinct te hurle d'aller aux salons. Pourquoi ? J'en sais rien. Mais tu suis cette petite voix en toi. Tu suis la lumière. Tu explore la salle du regard. C'est plutôt joli. Mais pas aussi beau que ton frère. En parlant de lui, tu viens de le voir. Tu souris, c'est si rare, mais si beau. Tu es joyeuse. Tu avance vers ton frère, celui que tu aime tant. Il est en train de lire Sherlock Holmes. Tu aime aussi ce livre, mais tu aime encore plus ton frère. Tu te demande comment cela se fait qu'il ne t'ait pas vu. Tu vois que ses vêtements sont presque les mêmes que toi, cela te fait rire.

Du coup, t'étais repérée. Il t'a sûrement entendue rire. Et en plus, il y avait une autre personne ici. Cette personne t'a entendue rire. Tu es faite. Tu déteste rire en présence d'autres personnes que ton frère. Tu es désespérée. Enfin non, mais je trouve que ce serait marrant que tu le sois alors je le dis. Tu te demande s'il va cafter, s'il va être cool, ou s'il est totalement ou partiellement sourd, et qu'il a pas entendu. Bon, en tout cas, t'es avec ton frère, donc t'es bien. Tu lui souris, espérant qu'il lève ses yeux de son livre. Ce serait poli.