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 I will stand behind you forever || PV Chayton

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MessageSujet: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockMer 25 Juin 2014 - 15:33
Help
▬ Je comprends pas... le professeur disait que les araignées étaient pas des insectes parce qu'ils pouvaient pas voler. Alors pourquoi j'ai déjà vu une araignée voler dans ma chambre ? demandes-tu en accentuant ta dernière phrase.

Le garçon devant toi n'en peut plus, il en plus qu'assez. Il laisse échapper une nouvelle fois un long soupir, exaspéré de tes questions sans intérêt et si évidentes. Il aimerait te dire que ton araignée volante n'était rien d'autre qu'un malheureux moustique, cependant il ne dit rien. Il garde le silence parce qu'il sait que s'il te répond, tu lui poseras une autre question, puis encore une autre... Ce doit être le troisième jour que cela dure, que tu t'es prise d'affection pour lui et qu'il est devenu ta nouvelle victime. Et après trois jours, il se demande juste comment une petite inculte comme toi a pu accéder à la classe B, à sa classe, et surtout pourquoi tu attends de lui les réponses à chacune de tes interrogations.
Pourquoi lui ? Parce qu'il a bien voulu t'éclairer sur l'un des cours.

▬ Enfin... il a dit que les araignées avaient huit pattes et les insectes six pattes. J'ai pas compté les pattes de l'araignée volante. Tu penses qu'elle en aurait eu combien ? demandes-tu en appuyant ton doigt contre l'épaule de ton interlocuteur.

Il se tait, espérant qu'un jour tu cesseras de bavarder comme une pie, espérant que tes propres paroles te fatigueront au bout d'un moment. Mais non, au lieu d'attendre sa réponse, tu réfléchis machinalement.

▬ Je suis sûre qu'elle en avait huit. Non, Noëlle, elle n'en avait pas huit. Je sais ! C'est certainement une nouvelle espèce d'araignée ! On a fait une super découverte ! On va devenir riches ! conclus-tu en claquant des doigts — sans émettre de son.

Tu te mets à sautiller sur place avec joie, faisant des tours sur toi-même. Oui, tu es contente, tu es fière de ta superbe découverte. Néanmoins, l'autre B grogne.

▬ Lâche-moi, tu veux... murmure-t-il.

Tu te stoppes, et tournes ton regard vers le garçon.

▬ Hein ? Lâcher quoi ? Je peux rien lâcher, j'ai rien dans les mains ! Regarde ! protestes-tu.

Et tu tends les mains vers lui pour prouver à l'adolescent qu'elles sont bien vides, avec un large sourire moqueur. Ton interlocuteur pose sa main sur son front en soupirant longuement, à bout de nerfs.
Tu aurais vraiment dû éviter de dire quelque chose d'aussi stupide, surtout après trois jours.

▬ Tu es chiante... fait-il remarquer.

▬ Mhh... C'est pas bien de dire des vilains mots ! répliques-tu en faisant une mine boudeuse.

▬ J'EN AI RIEN À FOUTRE ! CASSE-TOI !!! répond-t-il d'une voix exagérément puissante.

Son expression change radicalement, devenant menaçant, et provoquant chez toi un mouvement de recul. Sa réaction démesurée t'inquiète un peu, tu ne sais pas vraiment pourquoi tu l'as mis en colère. Après tout, tu n'as rien fait d'autre que le coller, lui poser des questions idiotes en permanence avec ta voix insupportable et l'empêcher de partir. Pour toi, il n'y a aucun mal.
C'est de ta faute, Noëlle, tu es incapable de comprendre que tu énerves les gens.

Ton camarade te montre son poing fermé, avant de le taper bruyamment contre la paume de son autre main, tout en avançant vers toi. Apeurée, tu recules un peu plus.

▬ Viens ici que je te refasse le portrait, je suis sûr que tu ne reviendras plus après... grommèle-t-il.

▬ HIIIIII ! cris-tu.

Tu pars en courant, à toutes jambes, aussi vite que possible pour lui échapper. Et lui, qui rêvait de l'instant où tu le fuirais pour enfin avoir la paix, te pourchasse, décidé à se venger de tout ce que tu lui as fait subir. Les autres élèves qui se trouvent sur votre chemin restent immobiles, préférant vous regarder plutôt que de régler la situation. Tu es trop concentrée à pousser des cris stridents pour appeler à l'aide, trop concentrée à traverser le couloir comme une fusée. Et ta course t'amène finalement à l'escalier, que tu descends pour quitter l'étage des A et des B, et tu atteints celui de ton ancienne classe. Heureusement pour toi, tu cours un peu plus vite que ton futur tortionnaire, et cela te permet d'avoir quelques mètres d'avance. Arrivée à l'étage des C et des D, tu t'engouffres dans l'interminable couloir, dans l'espoir de trouver une cachette.

Mais là, tu trouves mieux qu'une cachette.

Ton visage s'illumine à la vue du professeur marchant devant toi ; ton regard craintif recommence à pétiller de bonheur.

▬ PAAPAAAA ! hurles-tu à pleine voix.

Derrière toi, ta victime termine de descendre les escaliers, et recommence à te courser de plus belle ; mais il s'arrête instantanément, pris soudainement de panique en voyant le professeur de littérature. Et derrière les jambes de Chayton, on peut apercevoir ta petite tête dépassant, esquissant un sourire rassuré.Ton camarade a très certainement cru qu'il s'agit de ton père de sang, vu comment tu l'as appelé.

Toi, profiteuse ? Oui.

HRP : Voilà ♥
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockMer 25 Juin 2014 - 20:30
Je serais le rempart entre eux et toi.


Tic toc says the clock. Un élève regarda sa montre et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Si Chayton avait été meilleur, il aurait tenté un dunk pile dans sa bouche, avec la craie qu'il tenait mais il se contenta de le regarder longuement, s'arrêtant dans son discours sur Hamlet, de Shakespeare. Toute la classe joua ainsi au roi du silence sous le regard ambré et dur du professeur.

« Quelle heure est-il, jeune homme ? »

Question piège. L'élève fautif, qui ne s'était pas rendu compte que toute l'attention était centrée sur lui, releva le nez (apparemment très lourd) de sa table et fixa Chayton en clignant bêtement des yeux. Il ouvrit et ferma la bouche à la manière d'une carpe hors de l'eau et se contenta d'une réponse tout aussi bête que son air.

« ▬ Je l'ignore, monsieur.
Pourtant vous regardiez votre montre, non ? Chayton regarda sa propre toquante et sans un sourire, continua. Il reste cinq minutes avant la fin des cours, vous allez survivre ?
▬ Euh... Oui.
Parfait, alors vous resterez cinq minutes de plus avec moi pour nettoyer la classe et le tableau.
▬ Mais... !
Ou dix minutes peut-être ? répliqua l'Indien, pince-sans-rire.
▬ Cinq minutes, ce sera parfait, professeur Rivers. »

Chayton se retourna vers le tableau et esquissa un semblant de sourire en coin. Les élèves le considéraient comme "monsieur connard" ou "soeur sourire", comme on voulait. Il n'était pas réputé pour sa bienveillance et sa compréhension en tout cas et c'était exactement l'effet qu'il recherchait. La littérature n'était qu'une option et il avait moins d'élèves que dans les matières générales, mais il aimait être respecté.

Cinq minutes plus tard, le glas de la libération sonna pour tous et une marée d'élèves sortit de sa classe, sauf bien évidemment le jeune endormi. Celui-ci ramassa les papiers qui traînaient un peu partout à terre pendant que Chayton rangeait ses affaires, quand des couinements retentirent dehors. Soit on martyrisait encore le pauvre délégué des E, soit il s'agissait d'un ou une enfant, avec cette voix si aiguë. Il sortit de la classe pour voir de quoi il en retournait et son coeur de pierre se liquéfia un instant, au contraire de ses yeux.

« PAAPAAAA ! »

La voix qui couinait l'instant d'avant et hurlait désormais était celle de Noëlle, la petite fille dont il s'était pris d'affection alors qu'il mettait un point d'honneur à ne pas être trop proche des élèves. La blondinette se faisait poursuivre par un garçon ayant à peu près son âge et celui-ci semblait lui en vouloir, pour une raison ou pour une autre. Pourtant, elle posait seulement des tas et des tas de questions naïves, encore assez enfantine dans sa tête... Chayton ne comprenait pas comment l'élève qui la poursuivait lui en voulait tant.

Il regarda Noëlle se réfugier derrière ses jambes, apeurée. L'homme soupira légèrement en tapotant la tête blonde, ignorant pour l'instant l'autre garçon qui s'était stoppé net face à lui.

« Noëlle ? Combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler Papa ? Surtout devant tout le monde. »

Chayton lui avait déjà dit des dizaines de fois et il ne les comptait même plus à présent. D'une part parce que ça le gênait un peu, même si la petite élève de B lui rappelait Asha, sa propre fille qu'il adorait plus que tout et ensuite parce que Noëlle risquait de se faire persécuter un peu plus par les autres élèves. À chaque fois, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour ça. "De toute façon, t'es qu'une petite favorite." "T'es la chouchoute du prof flippant, t'es faible." Ou des phrases du genre. Mais sa façon de l'appeler Papa faisait passer le coeur de l'Indien de l'état de pierre à celui de guimauve. Oui c'est ça, il devenait un vrai ours en guimauve... Cependant, pour le coup, il n'allait pas le montrer.

Ses yeux ambrés se reportèrent sur l'élève qui voulait importuner Noëlle et sans ciller, le fixa un instant sans rien dire. Et enfin, sa grosse voix s'éleva.

« Un problème avec cette jeune fille ? »

Chayton put voir le garçon déglutir et son élève resté dans la classe passa la tête par la porte en gloussant discrètement. Les cinq minutes étaient passées, il prenait sa liberté, logique. Il salua le trio digne d'un western spaghetti mal réalisé de la tête et partit sans demander son reste, un sourire compatissant (et un brin moqueur) pour le fautif. Le professeur croisa les bras, attendant une réponse qui arriva bientôt.

« ▬ Elle me colle depuis trois jours, je voulais lui montrer que j'étais pas gentil !
Oui je vois bien ça. Moi aussi, j'ai le droit de te coller ? »

Bien entendu, Chayton ne parlait pas de rester H24 avec lui. Juste une heure, dans une salle de classe. Il s'écarta d'un pas sur le côté, dévoilant Noëlle dans son entièreté et la désigna gentiment de la main.

« Sauf si tu présentes tes excuses à cette petite, bien sûr. »
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockSam 28 Juin 2014 - 16:52
Peace, please
Tu profites, tu profites parce que tu sais qu'un professeur ne laissera pas un élève se faire agresser, et surtout lui.

▬ Noëlle ? Combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler Papa ? Surtout devant tout le monde. te gronde-t-il gentiment.

▬ Je sais pas, j'ai pas compté. réponds-tu naturellement.

Tu ne comprends pas pourquoi cette appellation le gêne tant, tu ne comprends pas ce qu'il y a de mal à cela. La seule chose que tu veux montrer, c'est une profonde affection, en quelque sorte lui prouver que tu l'as adopté. Maintenant, c'est lui ton nouveau père, comme le premier qui a rejoint le paradis, comme le deuxième qui était assez souvent occupé. Maintenant, c'est lui qui tient ce rôle. Alors, pourquoi veut-il te faire cesser ? Aucune idée. Heureusement, il te caresse doucement le dessus de la tête avec sa main rassurante, et tu comprends qu'il ne t'en veut pas vraiment, au final. Tu ricanes doucement, sans remarquer que Chayton reporte à présent son regard sur ton camarade.

▬ Un problème avec cette jeune fille ? demande-t-il au B.

Le garçon devant vous reste immobile, avalant sa salive d'un geste visible. Tu clignes des yeux, ne comprenant pas pour quelle raison il semble terrifié par le professeur. La première fois que tu as rencontré Monsieur Rivers, tu t'en souviens, il faisait preuve de beaucoup de sévérité, certes, mais il restait gentil, très gentil. Il n'y a pas de quoi avoir peur. Tu poses un doigt sur ta bouche, avant de poser cette fois-ci ton regard sur un autre élève qui vous observe derrière une porte. Un élève de la classe C, ton ancienne classe, oui, tu le reconnais, tu te rappelles de lui. Il était quelqu'un d'assez étourdi et endormi pendant les cours, tellement que tu le faisais sursauter pour le réveiller un peu — par chance, le professeur ne le remarquait jamais. Il a quelques fois supporté ta présence, quelques fois de trop selon lui. Alors, même s'il pouffe de rire, il ne peut que compatir avec le B, le B qui a enduré tes stupidités pendant trois jours. Cependant, le C part rejoindre ses amis au lieu de l'aider, et ne se contente que d'adresser un sourire au petit B pour le soutenir. Lorsque ton ancien camarade quitte ton champ de vision, tes yeux écarlates se dirigent à nouveau vers ta victime. Il se mord la lèvre inférieure.

▬ Elle me colle depuis trois jours, je voulais lui montrer que j'étais pas gentil ! hurle-t-il, furieux.

▬ Oui je vois bien ça. Moi aussi, j'ai le droit de te coller ? répond-il.

Tu as mis quelques secondes à comprendre le double-sens du terme "coller", un peu lente à la détente. Il parle de lui mettre une heure de colle, avec Kerstin ou avec lui. Chayton se décale, te dévoilant toute entière au jeune garçon qui semble tourmenté.

▬ Sauf si tu présentes tes excuses à cette petite, bien sûr. dit-il en te désignant.

Tu ne veux pas qu'il ait une heure de colle, tu ne veux pas qu'il soit puni ; tu veux juste qu'il arrête de vouloir te frapper et qu'il veuille bien continuer de répondre à tes questions. Tu veux que tout redevienne comme avant, avant qu'il ne se fâche. Mais lui, il hésite, il hésite beaucoup et se demande quelle sera la conséquence la moins pénible à supporter. Il regarde le professeur de littérature, qui ne semble pas plaisanter. Il déglutit. Son hésitation disparaît en un clin d'œil, et lui, il soupire bruyamment et agacé.

▬ Désolé... Noëlle. murmure-t-il en se forçant.

Un sourire vient illuminer ton visage, soulagée d'avoir pu te réconcilier avec lui. Mais, en voyant ton sourire, il regrette, il regrette d'avoir choisi cette option. Ce sourire qui veut tout dire, ce sourire qui veut dire "on se retrouvera plus tard", ce sourire qui lui confirme que son calvaire n'est pas encore terminé. Il regarde Chayton avec une expression mi-effrayée, mi-énervée.

▬ Je peux m'en aller maintenant ? demande-t-il.

HRP : J'ai foncé la police, dis-moi si ça va GNGNGNGN ♥ jtm (j'ai l'impression d'avoir plus jouer mecrandom que Nono)
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockLun 30 Juin 2014 - 21:07
Je serais le rempart entre eux et toi.


Chayton n’hésitait jamais à se servir de sa carrure imposante pour intimider ses élèves. Certains en ressortaient plus traumatisés que d’autres mais ce petit semblait avoir des tripes pour lui répondre ainsi. Si cette méthode ne fonctionnait pas pour qu’il arrête de vouloir frapper Noëlle… L’Indien lui proposa donc une petite heure de colle, ce qui sembla refroidir légèrement les ardeurs du garçon. Selon son humeur, Chay pouvait proposer aux élèves retenus de nettoyer intégralement la cour intérieure ou bien de recopier un texte entier avec les voyelles en bleu et les consonnes en rouge, cela dépendait. Il ajouta donc l’option “excuse” pour lui éviter ce désagrément d’une heure, peut-être que cela ferait réfléchir le gamin.

Chayton comprenait que parfois, les gens pouvaient perdre patience avec les questions sans fin de Noëlle mais au point de vouloir la poursuivre et user de violence, c’était moins acceptable à ses yeux. D’une part parce qu’il était professeur et devait faire régner la bonne entente entre tous les élèves et aussi parce que la petite blonde avait une place particulière dans son coeur. Il faisait rarement du favoritisme et pour ce cas-là, il ne considérait pas cela comme tel. La petite était comme sa fille de coeur, non une élève à qui il hausserait les notes pour sa bonne conduite, car il était intransigeant avec elle malgré tout.

Le garçon semblait hésitant à s’excuser auprès de Noëlle mais l’Amérindien attendrait le temps qu’il fallait à le fixer pour le faire plier. Si l’élève ne voulait pas présenter ses excuses, Chayton deviendrait certainement plus dur encore. S’il accepter de se faire pardonner, il serait plus conciliant mais Noëlle serait sous surveillance constante, que ce soit sous ses yeux ou bien sous ceux des animaux qui se promenaient dans tout le pensionnat, insectes comme souris et rats.

Désolé... Noëlle.

Le professeur avait bien senti l’animosité dans les excuses que l’élève venait de faire, proférées comme des insultes à la tête de la pauvre petite qui ne demandait qu’à avoir des amis et non des ennemis. Finalement, même avec ces mots, Chayton surveillerait la blondinette pour qu’il ne lui arrive rien. Il lui tapota la tête, content qu’elle ait au moins retrouvé le sourire et reporta son attention sur le garçon qui voulait la frapper. On aurait dit un loup en cage, énervé par cette entrave et effrayé du sort qu’on lui réservait.

Je peux m'en aller maintenant ?
Oui, tu peux. Mais si je ré-entends parler de toi mon garçon, souviens-toi de l’heure de colle qui t’attend. Trois heures ou même une matinée de samedi, si ce n’est pas assez pour te faire comprendre.

Le gamin déglutit encore une fois avant de saluer le professeur et la jeune fille et partit sans demander son reste, grommelant quelques mots incompréhensibles sûrement crachés à l’encontre de Noëlle. Une fois qu’il eut disparu à un coin de la cage d’escalier, Chayton soupira en se massant les ailes du nez, laissant retomber son côté effrayant. Il fit signe à la B de le suivre dans la salle de classe, où il n’avait pas fini de ranger ses affaires.

Quand ils entrèrent, ils purent voir le petit mot de l’élève qui était resté un peu plus longtemps, en gros sur le tableau. Oh ce n’était pas bien méchant, juste un gros “VOUS ETES TROP FLIPPANT MONSIEUR, C’EST TROP GENIAL !” avec un grand smiley qui souriait à pleine dents. Un petit sourire en coin vint ourler les lèvres de Chay quand il effaça le tableau noir. Si quelqu’un trouvait ça génial, tant mieux pour lui et ce petit trait d’humour osé ne pouvait que l’amuser un peu.

Une fois la classe remise en ordre (ainsi que ses copies, crayons et livres), Chayton verrouilla la porte après Noëlle et s’accroupit face à elle pour être à sa taille. Il saisit sa petite joue dans la paume de sa main et lui sourit légèrement pour la rassurer après ce qui venait de se passer, même s’il était sûr qu’elle était passée à autre chose déjà.

La prochaine fois, essaye de ne pas mettre quelqu’un en colère. Tu sais bien qu’à l’intérieur du pensionnat, je suis un professeur, ton professeur. Je ne peux pas me permettre d’agir comme lorsqu’on va aux manèges ou manger en ville.

Chayton ramena une mèche blonde derrière l’oreille de la petite demoiselle, toujours en souriant. Par bien des points, elle lui rappelait fortement Asha, sa fille biologique. Dans sa façon d’être, de parler et même physiquement parlant : toutes les deux étaient blondes, Asha ayant hérité de sa mère, même si elle avait des cheveux très longs. La dernière fois qu’il avait pu la voir, en tout cas. Cela avait été un choix très difficile de venir à Prismver car Chay verrait encore moins sa fille mais il voulait reprendre sa vie en main et repartir à zéro, sans pour autant oublier sa petite chérie.

Ce soir, tu veux que l’on mange dehors ? C’est toi qui choisis le restaurant si tu veux.

L’homme se releva et attrapa la petite menotte de Noëlle dans sa grosse patte hâlée. Alors qu’il allait se mettre en route vers l’extérieur du pensionnat, un détail l’arrêta cependant. Une question qu’il se posait depuis le début, depuis qu’elle s’était pris d’affection pour lui au point de le prendre pour son père. Il ne s’était jamais interrogé sur le passé ou la famille de la petite fille, maintenant qu’il y pensait.

Dis-moi Noëlle, pourquoi tu m’appelles toujours Papa ? Je ne t’ai jamais demandé mais, tu n’as pas déjà un papa ?
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockVen 4 Juil 2014 - 11:26
Father
▬ Je peux m'en aller maintenant ? demande ton camarade.
▬ Oui, tu peux. Mais si je ré-entends parler de toi mon garçon, souviens-toi de l’heure de colle qui t’attend. Trois heures ou même une matinée de samedi, si ce n’est pas assez pour te faire comprendre. menace le professeur.

L'attitude de Chayton ne te surprend pas le moins du monde, étant donné que tu connais son tempérament strict et sévère — du moins pendant les heures de cours. Alors, toujours souriante, tu attends de voir la réaction de ton camarade de classe. Celui-ci déglutit, ayant compris la menace, n'étant pas prêt de provoquer le professeur de sitôt. De ce fait il part, il s'en va en marmonnant diverses insultes qui te sont destinées. Il est loin, il a disparu. Le voilà parti. Ton père de cœur s'apaise, et te fait signe de le suivre dans la salle de classe ; tu le suis avec le sourire, te précipitant dans la pièce, sautillant gaiement dans celle-ci et ricanant silencieusement. Ton regard se pose directement sur le tableau noir que Chayton s'apprête à effacer dans les secondes qui vont suivre. Les mots "VOUS ÊTES TROP FLIPPANT MONSIEUR, C'EST TROP GÉNIAL !" y sont inscrits à la craie blanche, accompagnés d'un smiley comique. Ta bouche forme un petit "o", alors que tu observes la personne dite flippante. Il sourit. Un petit sourire aux coins des lèvres, certes, mais qui reste un sourire amusé. Pourquoi ?  La question te trottine dans la tête, refusant de sortir de ton esprit tant que tu ne connaîtras pas la réponse. Alors, tu suis du regard Chayton avec cette interrogation toujours présente, scrutant chacun de ses moindres gestes, jusqu'à ce qu'il verrouille la porte et s'approche de toi.

▬ C'est si marrant d'être effrayant ? demandes-tu.

Une question plutôt innocente, mais si prévisible de ta part. Une question posée lorsqu'il s'accroupissait en face de toi, pour être à ta hauteur. Il pose ensuite sa grande main d'homme sur ta petite joue, geste qui te fait rire joyeusement, heureuse de recevoir tant de tendresse.

▬ La prochaine fois, essaye de ne pas mettre quelqu’un en colère. Tu sais bien qu’à l’intérieur du pensionnat, je suis un professeur, ton professeur. Je ne peux pas me permettre d’agir comme lorsqu’on va aux manèges ou manger en ville. explique-t-il.

▬ Mais je voulais pas l'embêter ! Juste être son amie ! protestes-tu.

Il ramène l'une de tes mèches derrière ton oreille, tandis que ton visage fait une sorte de moue un peu coupable. Parce qu'avec toi, il y a deux types de personnes : les personnes attendries par ton innocence et ton âme d'enfant encore présente, et les gens qui te haïssent à cause de ton comportement harcelant. Si Chayton fait partie de la première catégorie, ce n'est pas le cas de ton camarade qui en avait juste assez. Mais tu es habituée, tu es habituée d'être souvent rejetée, et également adoptée par beaucoup de monde.

C'est ce qui arrive lorsqu'on refuse de grandir, Noëlle, et tu devrais le savoir mieux que quiconque. Car tu as beaucoup de chance de connaître des gens comme Chayton, qui te regardent avec compassion en ce moment même, malgré ton comportement immature. Beaucoup de chance.

▬ Ce soir, tu veux que l’on mange dehors ? C’est toi qui choisis le restaurant si tu veux. propose-t-il.

Il a déjà passé à autre chose, et cela te rassure, cela fait revivre ton rayonnant sourire, dont la réapparition est flagrante.

▬ Je veux aller dans le restaurant italien avec le bon dessert à la fraise et la chantilly ! Il est trop bon ! Je veux en manger ! réponds-tu sans hésitation.

Ce dessert, tu pourrais le faire apparaître avec ton pouvoir, là maintenant, sauf que tu n'en as pas envie. Le dessert ne sera jamais aussi bon sans l'agréable ambiance du restaurant. Il ne sera jamais aussi bon sans ce serveur un peu étourdi mais fort sympathique. Il ne sera jamais aussi bon sans les confortables chaises et la belle décoration de la vaste salle à manger. Il ne sera jamais aussi bon sans la cuisinière italienne en C qui prépare de si bons plats avant.
Il ne sera jamais aussi bon que tout ces petits éléments, accompagnés de Chayton.

▬ Et faudrait demander au directeur du restaurant d'autoriser Animkii ! Je suis sûre qu'il va aimer les desserts, les cupcakes surtout. ajoutes-tu.

Chayton attrape soudainement ton poignet, dans le but de quitter à présent la salle de classe et de se rendre en ville. Toutefois, sans raison apparente, il se stoppe net après quelques pas.

▬ Dis-moi Noëlle, pourquoi tu m’appelles toujours Papa ? Je ne t’ai jamais demandé mais, tu n’as pas déjà un papa ? demande Chayton.

Oh.
La question qu'il ne fallait pas poser, la question qu'il valait mieux éviter, bien qu'elle ne te chagrine pas au final. Mais, dans toute ton innocence, tu esquisses un très grand sourire, radieux, rayonnant, avant de lever ton bras libre en l'air.

▬ Parce que maintenant c'est toi mon papa ! Avant j'en ai eu deux ! Tu tends ton bras et ferme ton poing, montrant le chiffre deux avec tes doigts. Le premier il est allé au paradis avec ma première maman. Ils sont heureux à présent ! Mon deuxième papa, il m'a donné son nom de famille, mais il est resté en France. Puis, à Prismver j'ai eu une deuxième maman, elle était en C et avait seulement trois ans de plus que moi ! Elle s'appelait Nolwen mais elle est partie il y a quelques temps... exclames-tu.

Ton innocence ne constitue pas une chose inutile ou un fardeau dans l'actuelle société ; elle constitue une nécessité pour ton bien-être. Une nécessité qui t'aide à avancer plutôt que de te faire reculer. Parce que tu dois croire que tes parents vivent dans un paradis et ne dois pas garder leur mort comme un sombre souvenir de ton passé. Ah, oui tes parents aimaient beaucoup l'innocence des enfants, et ils aimaient te voir conserver des croyances enfantines, de douces croyances, d'innocentes croyances pour te préserver un certain temps de la réalité. Une réalité qui te briserait, une réalité qui te détruirait.
Alors cette naïveté si méprisée est une nécessité pour que ton sourire continue d'exister. Tu dois rester ainsi pour rester heureuse.

Mais en contrepartie, ton innocence et ta vision du monde simplifiée te déboussolent un peu.
Un lien de sang n'a pas la valeur qu'il faudrait à tes yeux, et tu penses que remplacer un parent est aussi simple que de mettre un gant. L'adoption est un système beaucoup trop compliqué, beaucoup trop complexe pour toi. Tu l'as simplifié pour le comprendre, tu l'as simplifié en supprimant la définition exacte du terme sans t'en rendre compte.

Et avouons-le, Noëlle, cela t'égare encore plus, toujours plus.

Car ce n'est pas la mort de tes parents qui t'attristent. Non. C'est cette façon que tu as de t'attacher aussi aisément à ton entourage, de créer des liens irremplaçables pour toi. C'est cette façon que tu as de considérer la planète entière comme ta famille. Mais tu n'en parleras pas. Tu ne parleras pas du départ d'Estefan et de Lhym, tes frère et soeur — de cœur, mais dont l'attachement était digne d'un lien de sang. Tu ne parleras pas du départ de Mabel, celle qui t'a entraînée, celle qui t'a fait accéder à la classe B, celle qui a mystérieusement disparue lorsque les portes de ce niveau de maîtrise se sont ouvertes devant toi. Tu ne parleras pas de tes craintes pour Prudence, cette peur de voir votre amitié — que tu crois avoir obtenue — se briser à n'importe quel moment. Tu ne parleras pas de la tristesse que tu ressens de ne plus autant jouer avec Gautier. Tu ne parleras pas du nombre incalculable de personnes que tu as vu partir, sans jamais les revoir. Tu ne parleras pas de tes petites angoisses. Parce qu'au fond tu es habituée, tu es habituée de voir les gens s'éloigner les uns après les autres. Et cela ne t'a jamais empêché de sourire. Tu fais avec.

Mais.

▬ Et toi, papa, tu vas disparaître comme tous les autres ? demandes-tu, d'une voix calme et mélancolique.

Cela ne t'empêchera pas non plus de détester ce genre de changement.

HRP : GNGNGN ♥
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockMer 30 Juil 2014 - 18:18
Je serais le rempart entre eux et toi.


Après avoir verrouillé la porte de la salle qu’on lui avait alloué pour dispenser ses cours, Chayton se pencha vers Noëlle pour la mettre en garde mais celle-ci lui vola son tour de paroles. Elle ne pouvait pas s’en empêcher mais cela l’attendrissait un peu.

C'est si marrant d'être effrayant ?

Cette question le laissa pantois tant il ne s’attendait pas à ce genre de question. Si c’était amusant de faire peur aux gens ? Un petit sourire se dessina sur ses lèvres et l’homme haussa les épaules pour répondre de manière plus qu’évasive à la question de la petite fille. Il ne voulait pas dire que parfois il prenait un malin plaisir à user de son apparence plutôt impressionnante pour faire taire les rebelles. Quand ça ne fonctionnait pas, il employait bien évidemment d’autres méthodes un peu plus sadiques. Chayton mit enfin en garde Noëlle, car il ne pourrait pas toujours être là pour la sauver des autres élèves.

Mais je voulais pas l'embêter ! Juste être son amie !

Encore une fois, l’amérindien se contenta de garder le silence, un doux sourire sur les lèvres, alors qu’il remettait une mèche blonde derrière l’oreille de la petite fille. Elle l’attendrissait beaucoup et n’avait eu aucun mal à se frayer jusqu’au coeur bien caché de Chayton, avec ses manières enfantines et son joli petit minois. Le professeur tentait toujours tant bien que mal de conserver une certaine distance lorsqu’ils étaient dans l’enceinte de l’école mais ne pouvait s’empêcher de défendre la petite B ou lui décocher un sourire fugace lorsqu’elle passait devant lui. C’était plus fort que lui, ce côté papa poule qui ressortait. À peine eut-il mentionné une probable sortie que le sourire de la blondinette ressortit, plus brillant que jamais.

Je veux aller dans le restaurant italien avec le bon dessert à la fraise et la chantilly ! Il est trop bon ! Je veux en manger !

Chay rit légèrement à tant d’entrain. Au moins, Noëlle savait ce qu’elle voulait, pour ce coup-ci et il voyait exactement de quel restaurant elle voulait parler. C’était celui où travaillait une de ses élèves de littérature qui venait de sortir de classe, quelques minutes plus tôt. Elle enchaîna sans que l’homme ne puisse continuer mais il appréciait ses bavardages, lui qui n’était pas très loquace.

Et faudrait demander au directeur du restaurant d'autoriser Animkii ! Je suis sûre qu'il va aimer les desserts, les cupcakes surtout.
Animkii préfère les pistaches mais on pourrait lui faire goûter leur fameux “pistaccio”, leur fameuse glace, répondit Chayton en souriant de bon coeur même s’il n’était pas sûr que son perroquet soit autorisé dans un restaurant.

Alors qu’ils avaient déjà bien avancé vers la sortie du pensionnat et le parc, Chayton s’arrêta et posa la question qui le taraudait déjà depuis quelques temps. Pourquoi Noëlle l’appelait continuellement “Papa” ? Elle devait bien en avoir un vrai, alors pourquoi s’était-elle entichée de lui, qui paraissait pourtant si froid ?

Parce que maintenant c'est toi mon papa ! Avant j'en ai eu deux !
Oh... se contenta-t-il de répondre.

La façon dont la petite fille répondit donna presque le frisson à Chayton, qui s’étonnerait toujours de toute l’innocence dont Noëlle faisait preuve, en toute occasion. Elle ne semblait pas souffrir plus que ça du nombre pour le moins étrange de “papas” qu’elle avait eu. Des hypothèses tristes ou farfelues se dessinèrent dans sa tête, bien vite effacées par les explications trop joyeuses de la petite.

Le premier il est allé au paradis avec ma première maman. Ils sont heureux à présent ! Mon deuxième papa, il m'a donné son nom de famille, mais il est resté en France. Puis, à Prismver j'ai eu une deuxième maman, elle était en C et avait seulement trois ans de plus que moi ! Elle s'appelait Nolwen mais elle est partie il y a quelques temps…

Ils s’étaient remis à marcher instinctivement et Chayton baissa son regard sur le crâne blond à côté de lui. Elle disait ça si facilement, sans aucune larmes ni souffrance apparente, qu’il en eut le coeur serré pendant un instant. Elle était donc orpheline. Voilà peut-être l’origine de sa recherche continuelle de nouveaux membres à ajouter dans sa famille. Il ne fit aucun commentaire et se contenta d’acquiescer, compréhensif. Il savait que cela aurait été inutile de s’excuser pour la question ou même pour ses parents décédés, Noëlle aurait balayé le tout pour faire place neuve à une réalité édulcorée. Le Paradis était une invention chrétienne pour rassurer le peuple et l’inciter à agir en raison de vertus bibliques mais lui-même avait ce genre de croyances, peut-être plus spirituelles.

Leurs pas les avaient conduits à la grille du pensionnat et une fois sortis, Chayton se permit de prendre Noëlle dans ses bras sans aucune difficulté. Il resta silencieux, incapable de savoir comment réagir, lorsque la petite brisa le calme qui s’était installé.

Et toi, papa, tu vas disparaître comme tous les autres ?

Il soupira un instant et s’assit sur un banc sur le parvis de l’école, l’élève sur ses genoux. Il se fichait de ce qu’on pouvait dire là-dessus mais Chayton considérait qu’une fois sorti de l’enceinte, il était libre de se comporter comme il l’entendait avec elle. Il réfléchit un certain temps à la manière dont tourner ses pensées et ouvrit enfin la bouche.

Tout le monde disparaît un jour ou l’autre, ma petite Noëlle. Moi aussi, mais je peux te promettre de rester aussi longtemps que possible avec toi. Un jour tu verras, toi aussi tu deviendras une grande comme moi, et tu découvriras bien des choses qui t’éloigneront des êtres chers, mais ce seront de belles découvertes. Tu auras un amoureux, tu deviendras peut-être maman même et à ce moment-là, tu t’éloigneras de moi mais moi je sais que tu penseras toujours à moi, au fond de ton esprit. Alors je ferais pareil. Tu seras toujours avec moi, dans mon coeur. Il attira la petite fille contre son torse et déposa un baiser sur le haut de son crâne en souriant. Mais d’ici à ce que tout ça arrive, il nous reste encore beaucoup de temps ensemble, tu ne crois pas ?

Chayton venait de débiter son quota de paroles d’une semaine en l’espace d’un instant mais ne se sentait pas plus mal pour autant. Il voulait expliquer au mieux ce qu’il ressentait et aussi rassurer Noëlle, qui semblait tout de même s’inquiéter qu’il disparaisse. Combien de personnes dans son entourage étaient décédées et combien l’avaient abandonnées ? Il ne le demanderait pas pour ne pas la faire souffrir mais il se promit de tenter de combler ce vide. Tout en la berçant doucement dans ses bras, l’amérindien reprit la parole.

Tu veux venir faire tes devoirs chez moi avant d’aller dîner ? Je te ramènerais au pensionnat après.

En se comportant ainsi, Chayton se sentait en quelque sorte revivre. Depuis que son ex-femme lui avait enlevé Asha, il s’était renfermé sur lui-même et grâce à Noëlle, il redevenait un peu l’homme qu’il était avant son divorce.

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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockLun 4 Aoû 2014 - 17:28
Be my Father forever
Vos pas vous transportent finalement hors du prestigieux pensionnat de Prismver. Tes pieds foulent à présent le sol de l'extérieur, le trottoir goudronné de la ville. Tu tournes ton regard vers l'arrière, afin de contempler l'immense bâtiment qui se tient juste derrière vous. Ah, il y a des jours où tu oublies qu'il s'agit de ton nouveau foyer, de ta nouvelle maison. Et c'est toujours lorsque tu te trouves hors des murs de Prismver que Chayton se comporte comme un véritable père, qu'il se permet de s'asseoir sur un banc au hasard et de t'inviter sur ses genoux, comme maintenant.

— Tout le monde disparaît un jour ou l’autre, ma petite Noëlle. Moi aussi, mais je peux te promettre de rester aussi longtemps que possible avec toi. Un jour tu verras, toi aussi tu deviendras une grande comme moi, et tu découvriras bien des choses qui t’éloigneront des êtres chers, mais ce seront de belles découvertes. Tu auras un amoureux, tu deviendras peut-être maman même et à ce moment-là, tu t’éloigneras de moi mais moi je sais que tu penseras toujours à moi, au fond de ton esprit. Alors je ferai pareil. Tu seras toujours avec moi, dans mon coeur. Mais d’ici à ce que tout ça arrive, il nous reste encore beaucoup de temps ensemble, tu ne crois pas ? explique-t-il.

Tu balances entre la lourde déception et le bonheur absolu. Lui aussi risque de disparaître, et il ne se gêne pas à te l'avouer avec franchise. Mais d'un autre côté, il refuse que cela arrive aussi rapidement et te promet de rester à tes côtés. Alors, au final, tu préfères esquisser un sourire joyeux et hocher la tête avec vivacité.

— Oui ! Je resterai toujours avec toi. Mais qu'est-ce qui peut nous éloigner des êtres chers ? L'amour est pas censé nous faire perdre des amis, non ? interroges-tu joyeusement.

L'amour est supposé être un sentiment merveilleux, être la clé de voûte de l'authentique bonheur. C'est ce que tes vrais parents t'ont enseigné au cours de tes premières années, quand tu peinais encore à marcher correctement. Chayton garde-t-il en mémoire un douloureux souvenir concernant l'amour ? Tu connais très brièvement son passé, mais guère les détails.
Un conseil, Noëlle. Ne remue pas le couteau dans la plaie involontairement. Tu devrais apprendre que certains commentaires doivent rester enfouies au fond de toi.

— Tu veux venir faire tes devoirs chez moi avant d’aller dîner ? Je te ramènerai au pensionnat après. demande-t-il en te berçant.

Tu hoches la tête une seconde fois, le sourire aux lèvres.

— Oui ! Enfin, maintenant que je suis en B je les trouve de moins en moins difficiles. Je sais pas pourquoi. J'ai l'impression d'apprendre plus vite qu'en C. ris-tu.

Tu décolles ton petit sac à dos blanc de ton dos, et le déposes sur tes genoux. Tu l'ouvres et sors un livre presque neuf de mathématiques, que tu feuillettes.

— Depuis que je suis en B, les mathématiques sont plus faciles à comprendre ! Il y a juste le théorème de Thalés que j'ai du mal à appliquer. Tu pourras m'aider. t'exclames-tu en pointant un exercice du doigt.

Tu deviens moins stupide, aussi, depuis ton passage chez les bleus. Il faut se rendre à l'évidence : le programme scolaire a beau être parfaitement le même, apparemment, certains instituteurs prennent plus à cœur l'enseignement des hautes classes que des basses. Triste réalité. Réalité tout de même. Et toi-même tu constates un léger changement dans ta personnalité. Tu mûris, un peu, sans te débarrasser de ton innocence, mais tu acceptes peu à peu la vérité sur certaines choses. Cette personnalité enfantine fait encore partie de toi, ta mésaventure avec ton camarade, juste avant, le confirme. Cependant, tu ne peux ignorer la différence flagrante de privilèges entre les C et les B, ayant toi-même vécu ce changement. Même si tu es le chien de Prudence, tu ne peux plus te contenter d'attribuer un rôle de gentil et méchant sans te persuader qu'il existe un juste milieu — par contre les S constituent encore la seule exception. Cette histoire d'inégalités est peut-être fondée, au final. Tu ranges tes affaires dans ton sac, lentement.

— Dis papa. Est-ce que Red est vraiment le méchant ? murmures-tu après un petit silence.

Tu le regardes attentivement, d'un air un peu déboussolé. Qu'est-ce qui est juste ? Qu'est-ce qui est faux ? Sur quel point t'es-tu trompée ? Quel point ignores-tu ?

HRP : GNGNGN ♥
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockMer 20 Aoû 2014 - 23:50
Pour toujours
L
’innocence et les questions de Noëlle faisaient bien souvent sourire tendrement Chayton. Il ne pouvait s’en empêcher, lui qui était un papa poule invétéré. Quand il lui exposa sa façon de penser sur l’amour et ce genre de chose, même si sa vision était teintée d’amertume, la petite l’avait pris de manière plutôt positive. Il se contenta de répondre à ses questions là-dessus de manière évasive, en haussant les épaules, le regard dans le vide, avant de lui proposer de faire ses devoirs avec lui. Il n’était que professeur de littérature mais l’homme avait tout de même quelques connaissances. Il s’écoeurait lui-même de se servir de Noëlle comme d’un palliatif à sa fille, mais il l’appréciait autant qu’Asha… Avait-il vraiment quelque chose à se reprocher ?

Oui ! Enfin, maintenant que je suis en B je les trouve de moins en moins difficiles. Je sais pas pourquoi. J'ai l'impression d'apprendre plus vite qu'en C.

Chayton dissimula un rictus mauvais. S’il se dégoûtait parfois de son comportement, celui de certains enseignants n’était pas mieux. Ceux qui refusaient d’enseigner aux “basses classes” parce qu’ils les jugeaient trop fainéants ou peu dignes de recevoir l’éducation dont ils avaient besoin, l’amérindien les méprisait presque, lui qui était peu enclin à la douceur et la tolérance. Mais il n’était que professeur de littérature, autrement dit une simple option, alors son avis et son enseignement à toutes les classes ne faisait pas une grande différence…

Chay regarda distraitement le livre de maths que lui montrait fièrement Noëlle, plongé dans ses pensées. Mais il continuait de la bercer instinctivement. Il voulait la protéger de tous ces remous mais le pourrait-il ? Surtout s’il apportait son aide à Heath, Joach et les autres. Elle était tout de même bien chanceuse d’être en B et il était bien content qu’elle reçoive une bonne éducation. Autrement il se serait senti obligé de faire pencher la balance pour la faire passer en classe supérieure.

L’homme entendit à peine que l’élève lui demandait de l’aide sur un problème concernant Thalès et il acquiesça avec un sourire, tapotant la petite tête blonde de sa grosse patte bronzée.

Ce genre de chose est rendue loin dans ma mémoire mais j’essayerais, ma petite Noëlle.

Il la laissa ranger ses affaires dans son sac, tranquillement et la déposa sur le banc, se levant par la même occasion. Il se faisait tard et malgré la saison chaude bien avancée, les soirées en mer du Nord n’étaient pas très clémentes. Chayton s’en voudrait si la petite blondinette attrapait froid. Il lui tendit donc la main, attendant qu’elle la saisisse mais la question de Noëlle le prit au dépourvu, lui faisant baisser instantanément le bras.

Dis papa. Est-ce que Red est vraiment le méchant ?

L’amérindien ne voulait pas imposer son opinion à celle qu’il considérait comme sa seconde fille mais elle lui avait demandé de manière si adorable, si innocente, qu’il ne pouvait pas la laisser sans réponse. La vision manichéenne des enfants commençait donc à la quitter. Il se pencha et la prit dans ses bras, passant son petit sac autour de son bras libre, sa propre sacoche de travail à la main.

Difficile de le dire, petite louve, commença-t-il en marchant vers la ville et son appartement. RED réclame seulement l’égalité des classes. Tu l’as constaté toi-même, les B apprennent mieux que les C… Ils n’ont pas été entendu avec Entropy, qui restait plutôt “pacifiste” dans l’ensemble alors les membres du groupe se font remarquer par des saccages fréquents. Peut-être que l’administration réagira… Sûrement mal, j’en ai bien peur pour eux.

C’était surtout les représailles que craignait Chayton. Il respectait les gestes de RED, même s’il s’agissait de retourner le pensionnat pierre par pierre pour obtenir gain de cause. Aux grands maux, les grands moyens, comme disait le proverbe. Mais les membres risquaient de subir de lourdes conséquences s’ils faisaient trop de vague… Le directeur refuserait sûrement de les expulser, gentil comme il était, mais le tyran Schneider ne serait pas aussi tendre, c’était une certitude. Le grand homme soupira un long moment pour expulser ses craintes et caressa les cheveux blonds de Noëlle.

J’espère juste qu’ils ne s’en prendront à personne. Sous-entendu “surtout pas toi”. Ils passeraient inévitablement dans le camp des méchants. Je te conseillerais presque de rester neutre dans ce simulacre de combat, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. Mais si tu veux soutenir quelqu’un, libre à toi. Le coeur et les esprits sont parfois bien cruels…

Tout en marchant sous les réverbères fraîchement allumés, dans la lumière du crépuscule, Chayton embrassa tendrement le front de la petite fille, qu’il serra contre lui comme si ses bras pouvaient la protéger de l’obscurité qui envahissait l’espace.

© Riva
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockSam 30 Aoû 2014 - 22:57
I want to ne a hero
Chayton t'a tendu son grand bras musclé juste avant ta dernière question ; et après t'avoir écoutée, il le baisse doucement. Son élan de motivation, a été coupé par une raison que tu devines à moitié. Une supposition qui se mue en certitude. Tu sais à présent qu'il y a une part de mensonge, d'illusion dans ton ancien point de vue. Tu sais, Noëlle. L'innocence engendre une vision du monde très restreinte, amène à des croyances très simples qui s'éloignent de la réalité. Et la vérité sera peut-être difficile à digérer, Noëlle, cependant tu n'en es pas consciente.

Le professeur se lève en emportant ton petit sac, avant de te prendre dans ses bras. Il bénéficie d'une taille imposante qui te rend minuscule à ses côtés, bien plus que celle de tes camarades, atteignant la moyenne. Mais finalement, cette situation te convient ; elle te permet de rester puérile, de rester l'enfant que tu es sans choquer ton entourage.

— Difficile de le dire, petite louve. RED réclame seulement l’égalité des classes. Tu l’as constaté toi-même, les B apprennent mieux que les C… Ils n’ont pas été entendu avec Entropy, qui restait plutôt “pacifiste” dans l’ensemble alors les membres du groupe se font remarquer par des saccages fréquents. Peut-être que l’administration réagira… Sûrement mal, j’en ai bien peur pour eux. répond-il en se dirigeant vers la ville.

Alors, Gautier n'a jamais été une mauvaise personne...
Tu le regardes d'une mine attentive, la bouche entrouverte, comme un petit enfant qui savoure une histoire ; puis tu baisses le regard dans un sentiment de honte. Entropy a toujours été pour toi un sujet de peur, un sujet de crainte et de terreur. Leurs simples actions t'ont suffi à les classer parmi les mauvaises personnes ; et tu te rends compte que tu n'as jamais prêté attention à leurs discours, à leurs projets pour l'avenir du pensionnat.

Ah, c'est difficile de croire qu'une bonne cause peut être considérée comme mauvaise simplement par la manière dont elle est défendue.

Tes mains s'accrochent au cou de Monsieur Rivers ; tu te balances légèrement, échappant aux caresses sur tes cheveux blonds platine, et suite à quelques acrobaties périlleuses, tu te retrouves sur son dos. Un ricanement d'amusement t'échappe. Tu as toujours adoré utiliser les autres comme monture personnelle, pour jouer au cheval.

— J’espère juste qu’ils ne s’en prendront à personne. Ils passeraient inévitablement dans le camp des méchants. Je te conseillerais presque de rester neutre dans ce simulacre de combat, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose. Mais si tu veux soutenir quelqu’un, libre à toi. Le coeur et les esprits sont parfois bien cruels… continue-t-il.

La neutralité n'a jamais été ton fort, toi qui tiens tant à défendre le bien. Les grand héros ne se sont jamais reposés sur la neutralité pour défendre la justice. Et aujourd'hui, tu te rends compte que tu ne fais peut-être pas partie du bon camp, que ton alliance avec Prudence combattait l'égalité, la justice.

En d'autres termes :

Tu étais l'ennemie de l'égalité.

Tu étais l'ennemie de l'égalité...

...

Tu as enfin compris ce que tu as fait, la nature de ton intention. Et alors, une profonde culpabilité te poignarde douloureusement le cœur. Tu ne supportes pas. Tu ne supportes pas être parmi les véritables fautifs.

— Donc, tous ceux qui ont vaincu Entropy, ont vaincu ceux qui défendaient l'égalité...? questionnes-tu doucement.

Une affirmation claire se cache à travers cette question. Une conclusion poignante qui t'atteint, qui t'attaque et te fait prendre conscience de tes erreurs passées. Un reniflement étouffé se fait entendre, alors que tu essaies de retenir tout signe de tristesse.

— Mais... je voulais pas... je voulais l'égalité moi aussi. balbuties-tu.

L'appartement apparaît au coin de la rue, sous la lumière éclatante des réverbères. Tu la connais bien, cette habitation ; le propriétaire t'a même permis de le visiter à plusieurs reprises. Par contre, tu n'y as jamais logé, même pour une nuit, car l'administration du pensionnat t'impose l'obligation de rejoindre ton dortoir à chaque fin de soirée.

Tu lèves tes yeux troubles vers la maison, et esquisse un semblant de sourire à travers ton chagrin. Tu essaies de penser à autre chose, à une idée amusante pour te consoler, pour te retenir de gémir. Tes bras lâchent le cou de ton père de cœur, et tu glisses au sol en douceur.

— On...peut faire quoi ? Je veux les aider... pour me rattraper... Je veux aider pour l'égalité. Je veux pas tout casser comme RED mais... je veux qu'ils aient ce qu'ils veulent... Toi aussi tu le veux, hein papa ? demandes-tu d'une toute petite voix virant dans les aigus.

Je dois en parler à Prudence... Il faut arrêter !
Ton nouveau don permettrait avec beaucoup de peine à leur offrir un peu — assez peu à vrai dire — de bon matériel. Mais, le pouvoir du génie dont tu disposes a ses limites, et cette limite est la matière ; les sentiments, les pensées, chaque élément abstrait échappe à la puissance de ta magie, et même si c'était possible, leur cause demanderait une énergie phénoménale qui te dépasserait.

Ton estomac gargouille. Il gargouille parce que l'heure du repas approche. Alors ta main se pose sur ton ventre plat comme pour l'empêcher de rugir, en poussant un gémissement de mécontentement.

— Hmmmm... J'ai faiiiim ! Penser à des trucs tristes ça me donne faim, faut que je mange. J'ai pas pris de bonbons avec moi. Donc on y va dans combien de temps ? déclares-tu presque en hurlant.

Saut d'humeur. La mélancolie n'arrive pas à t'envahir pleinement pendant une longue durée — les dépressions passagères sont les seules exceptions. Te plonger dans un désespoir perpétuel reste l'une des actions les plus improbables qui existent. Et cela se sent dans ton regard, dans ton expression naturellement capricieuse et souriante actuel. Tes yeux écarlates refusent de quitter les siens. Insistants.

— Je ferai mes devoirs après. Promis ! Et on parlera du pensionnat pendant le repas. Mais là je veux manger. rajoutes-tu sur un ton capricieux.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
mi-juillet

HRP : Hihi ♥ Tu peux le conclure là si tu veux, et dire qu'ils sont allés au resto après
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MessageSujet: Re: I will stand behind you forever || PV Chayton   I will stand behind you forever || PV Chayton 1400359500-clockMer 24 Sep 2014 - 22:17
Innocence
A
lors qu’ils se dirigeaient vers la maison du professeur, Chayton sentit comme un malaise chez la petite fille. Quelque chose semblait la tracasser et il ne pouvait pas lire dans les pensées, loin de là. Elle le questionna rapidement, après qu’il lui eut conseillé de ne pas prendre parti.

Donc, tous ceux qui ont vaincu Entropy, ont vaincu ceux qui défendaient l'égalité...?

Ce fut un pieu dans le coeur de l’homme, d’entendre la petite voix de Noëlle qui lui demandait ça. Il était au courant que la petite avait eu des liens avec Prudence, celle que les élèves nommaient “la reine des A”. Il avait eu des échos du surnom qu’elle promenait aussi, “le chien de la reine”. Il n’avait rien fait car il se devait d’être neutre envers les élèves, au maximum, mais Chayton n’avait pas apprécié ce sobriquet. Il était en train de réfléchir à une réponse lorsque la B reprit.

Mais... je voulais pas... je voulais l'égalité moi aussi.

Tout en lui caressant les cheveux, l’Amérindien tenta de la rassurer du mieux qu’il put.

Chacun fait des erreurs, petite louve. Même moi j’en ai fait. Et plus d’une… Prudence t’a utilisée en te faisant croire que ce que tu faisais était pour le plus grand bien, ce n’est pas ta faute.

Chayton se sentait impuissant face au chagrin de Noëlle. Il ignorait comment la calmer si ce n’était avec des mots, il ne voulait ni la brusquer ni aggraver ses pleurs. En relevant les yeux de la petite tête blonde, il constata avec soulagement qu’ils étaient presque arrivés à son appartement. Peut-être que voir Animkii mettrait un peu de baume au coeur de la petite fille, qui perdait peu à peu son innocence d’enfant.

Cela faisait un peu mal au professeur de littérature d’admettre que Noëlle grandissait et gagnait un peu en maturité mais c’était pourtant la réalité. Il soupira légèrement et relâcha son étreinte autour de la petite quand celle-ci fit comprendre qu’elle voulait se libérer.

On...peut faire quoi ? Je veux les aider...Je veux aider pour l'égalité. Je veux pas tout casser comme RED mais... je veux qu'ils aient ce qu'ils veulent... Toi aussi tu le veux, hein papa ?

Froncement imperceptible des sourcils de Chayton. Lui qui voulait pourtant que Noëlle reste neutre dans cette histoire, pour qu’elle ne soit pas prise pour cible. Mais même en restant neutre, il y aurait des “dommages collatéraux”, quelques uns seraient pris entre deux feux un jour ou l’autre, comme les deux petites journalistes pour Breaking News. Il tapota les cheveux blonds de sa fille de coeur en souriant doucement.

Oui, je veux que tous soient égaux. Je ne veux pas que tu t’engages dans la violence de RED, c’est tout ce que je te demande. Mais tu ne le veux pas non plus apparemment, ça me rassure. Ce que tu pourrais faire, c’est accueillir gentiment les E qui forcent le passage en B, leur demander s’ils ont besoin d’aide. Leur montrer qu’ils ne sont pas seuls.

Ce n’était pas grand chose et c’était presque utopique mais Chayton tenait au moins à ce que les E se sentent bien et non rejetés. Et puis le sourire revint de lui-même sur le visage de la petite élève, alors que son ventre gargouillait. Jetant un oeil à sa montre, le professeur se rendit compte que l’heure du repas était déjà arrivée depuis quelques instants et il devait l’avouer aussi, il avait extrêmement faim.

On dépose tes affaires et on part directement au restaurant. Mais tes devoirs alors, tu ne voudrais pas finir dans les bonnets d’âne tout de même ?
Je ferai mes devoirs après. Promis ! Et on parlera du pensionnat pendant le repas. Mais là je veux manger.
Moui… commença-t-il avec une moue dubitative. Si tu promets, alors ce sera après le dîner.

Décidant qu’il irait plus vite avec ses grandes jambes, Chayton attrapa Noëlle par la taille et se laissa aller à un peu de gamineries : il courut sur la distance qu’il restait jusqu’à sa maison, laissant derrière eux les rires amusés de Noëlle, ballottée par le mouvement incessant.

Et le lendemain quand il retournerait enseigner la littérature, il serait redevenu Mr. Rivers, le rigide amérinien qui ne rit que quand il se brûle et qui lance des craies à la tête des gens qui parlent. Mais en attendant, il était le papa poule qui emmenait sa fille de coeur au restaurant, alors il ne se souciait plus de paraître peu crédible ou gamin.
© Riva


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