Sujet: You may say I'm a dreamer. Jeu 26 Juin 2014 - 19:34
Saut à l'élastique énergétique...
Quand ma journée avait été trop longue et trop ennuyeuse, j'aimais me poser sur le balcon, à notre étage. La plupart du temps, je venais juste y faire la sieste - et des fois je restais coincé comme un gland parce que tout avait été fermé HAHA - ou y écouter de la musique, parce que ça me libérait. Je mettais mon pouvoir sur un genre de "off" et pouf, je redevenais un pauvre presque-aveugle. C'était perturbant mais je m'y faisais, à cette condition.
Ce soir, plutôt que rester à dormir dans l'établissement au lieu de mon bungalow ou redevenir une pauvre merde, j'avais décidé d'apporter ma guitare sèche sur le balcon. Des fois il me prenait l'envie d'en jouer et vu que je connaissais les cordes par coeur, en faisant depuis mes six ans, je n'avais pas besoin de mes yeux. Juste de mes doigts et mes tripes. Je commençai alors à laisser glisser mes doigts sur les cordes, grattant, pinçant, jouant des accords que j'avais maintes et maintes fois répétés. Si quelqu'un me regardait avec une guitare dans les mains, il lui était impossible de savoir que j'étais malvoyant : pas besoin de regarder le manche, mes partitions je les avais dans ma tête grâce à mon oreille musicale. Avec une guitare, je redevenais un mec normal.
Après Nothing Else Matters de Metallica, j'enchaînai avec Roulette de System of a Down. Ce second morceau était plutôt facile et rapide à apprendre et les paroles résumaient à peu près ce que je ressentais la plupart du temps. Surtout avec les filles... Si au moins elles étaient toutes calquées sur le modèle d'Anarchy, ce serait plus simple ! Et ce serait également le bordel monstre vu comment on était tous les deux.
Il y en avait une autre avec laquelle j'avais moins de mal depuis quelques temps, c'était Zywia. Cette fille était vraiment trop bizarre. J'arrivais rarement à expliquer mon ressenti parce qu'elle semblait toujours dans les nuages, à côté de la plaque et les gens autour d'elle... C'était comme si elle s'en foutait totalement. Pas méchamment, parce qu'elle ne m'avait jamais envoyé paître mais elle ne semblait pas voir la foule. C'était pas Zywia qu'elle aurait du s'appeler mais "Mystère". Mais je l'aimais bien, elle me faisait rire et puis j'avais envie de la protéger quand je la voyais.
Je m'arrêtai un instant de jouer et observai le monochrome de gris qui s'étalait sous le balcon. La ville. Je me souvenais encore parfaitement des paysages colorés que j'avais pu voir en voyageant avec mes parents. Surtout le Colorado, un orgasme pour les yeux... Et là, voir simplement des formes en nuance de gris, en noir et blanc, c'était triste, moche. J'étais pas un poète, loin de là, j'étais plus le genre de con à déclamer des vers en me marrant comme un con mais des fois, il m'arrivait de penser que l'azur du ciel me manquait, des conneries du genre. Mais ce tableau morne était le dernier lambeau de vision qu'il me restait, alors j'en profitais tant que je le pouvais encore.
Je soupirai profondément, longuement, comme si ça pouvait me guérir ou me permettre d'évacuer cette nostalgie. Ah quand je voyais, comme c'était beau ! Comme j'aimais dire que tout était moche avec mon esprit de gosse rebelle. Quelle bonne blague. Si un jour je recouvrais la vue - il faudrait un miracle pour ça - je pense que le monde me paraîtrait immensément magnifique et même le plus moche des mecs me paraîtrait sexy au possible. Quoique, à voir...
J'en étais là de mes pensées pas bien joyeuses quand je sentis plus que je n'entendis une personne s'approcher du balcon. Certaines énergies étaient plus reconnaissables que d'autres et celle-ci, aérienne, qui me donnait envie de faire un saut à l'élastique non pour me suicider mais pour ressentir la même chose qu'elle en planant. Zywia. "Mystère" Sparrow. Rien que ça, ça me fit sourire. Et quand la porte du balcon s'ouvrit, je ne pus m'empêcher d'hausser la voix pour qu'elle m'entende - si elle n'était pas en train de rêvasser encore.
« Tiens, la fille qui sautait sous les roues d'un vélo ! Heureusement on est sur un balcon ici, et puis j'suis là. Sinon salut ça va ? »
C'était indéniable, j'étais pas le roi des salutations réussies...
Hrp : blabla en darkslategrey
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Sam 28 Juin 2014 - 11:40
(c) Zelda. hrp : #00bfff ; merci à LINK pour le "action" de mettre "-desu" à chaque fin de phrase. ee
Feat. Nate
I'm in love with you
« DEBOUT TOUT LE MONDE-DESU. » Une habitude, de hurler dans ta chambre... Quand y avait personne-desu. Trois heures de l'après-midi-desu. Tu glisses hors de ton lit en bâillant et en petite tenue, sans gêne-desu. Au pire, t'es seule-desu. La fatigue l'emporte sur ta bonne humeur, mais tu t'engouffres dans ta salle de bain et fait partir les dernières traces de ton sommeil pas suffisamment long sous l'eau-desu. C'est dur, des fois, de se coucher quand le pensionnat se lève-desu. Tu sais que tu n'es pas la seule, mais quand même-desu. Une fois propre et habillée, tu sors en courant de ton petit habitacle, espérant que, à ton retour, tes colocataires ne seront toujours pas là-desu.
Ils font peur, ces deux-là-desu. Y en a un qui a toujours l'air effrayé ou énervé, t'oses même plus lui montrer ce que tu penses-desu. L'autre, on dirait qu'il le calme, qu'il lui sert de doliprane sur pattes-desu. Donc t'évites de rester longtemps avec eux parce qu'ils te regardent même pas, t'existes pas pour eux et en un sens ça te blesse, même si t'essayes de pas faire gaffe-desu. T'aurais pu changer de dortoir, mais non, tu voulais qu'ils deviennent tous les deux tes amis-desu. Alors tu les observais discrètement, tu les évaluais mentalement... Ou tu dormais-desu. Mais cette fois, plus personne, juste toi et ta solitude adorée-desu.
Tu passes l'après-midi à courir partout, à faire chier les gens et à sécher les cours les moins intéressants, ignorant les risques que ça encourrait-desu. Et le soir arrive, la nuit se pointe alors que tu as l'impression de te balader dans une plaine multicolore-desu. Tu repenses à Nathaniel, ce mec qui t'as sauvé la vie, qui t'avais protégé plus d'une fois-desu. Il est mignon, autant physiquement que psychologiquement, et même si tu ne le connais pas tant que ça, tu l'adores-desu. Ta route et tes pensées te mènent vers le balcon, une musique résonnant-desu. De la guitare, à en juger par le son-desu. Curieuse de savoir qui jouais, tu entres comme une balle dans la pièce, espérant surprendre la personne présente-desu. Mais rien n'y fait, il t'as senti venir-desu.
« Tiens, la fille qui sautait sous les roues d'un vélo ! Heureusement on est sur un balcon ici, et puis j'suis là. Sinon salut ça va ? » Tu rigoles comme une idiote-desu. C'est ce cher Nate, ce cher sauveteur aux cheveux brillants-desu. Tu ne lui as pas encore montré ta vision du monde, et ton esprit décide de le faire en cet instant présent-desu. T'approchant de lui en souriant niaisement, tu lui attrapes la main et le regardes droit dans les yeux, surprise par leur aspect presque vide-desu. « Anshu c'est le meilleur-desu ! J'ai pas peur si t'es là, et je suis jamais tombée d'un balcon-desu ! Et ça va, et toi-desu ? »
Un petit silence, le temps de le laisser répondre-desu. Tu serres un peu plus fort ses doigts entre les siens et tu te concentres intensément, profitant en même temps de la brise qui souffle-desu. Tu prends une profonde inspiration et installe un décor, plein de couleur-desu. Des arbres d'un vert éclatant, un ciel et un soleil lumineux-desu. Un sourire fend tes lèvres alors que tu te fais toi-même apparaître dans ce paysage, tenant par la main le jeune homme-dsu. Le sol se recouvre d'une herbe fraîche, tu mets toute ta concentration à l'épreuve pour toucher chacun de ses sens-desu. La vue semble inexistante, comme s'il était aveugle-desu. Ton incapacité à toucher directement ce sens t'intrigues, mais tu te concentres pour l'attraper et le manipuler, visualisant l'intérieur de sa tête-desu. Ta main caresse gentiment la sienne et tu attends sa réaction, perfectionnant ton univers-desu.
Les couleurs changent progressivement, le vert devenant rose, le bleu devenant beige et le jaune restant tel quel-desu. Amusée par ces transformations, tu simules l'apparition d'un animal forestier, un minuscule faon à peine capable de marcher-desu. Le créant à partir de tes souvenirs de Bambi, tu te concentres au maximum et lui fais poser la tête contre la cuisse de Nathaniel-desu. Désireuse d'être réaliste, tu en oublies de modérer le flux d'énergie, tu perds ta force et t'écroules d'un coup contre lui, un petit rire s'échappant d'entre tes lèvres-desu.
« Ewh, je pensais que j'arriverais à tenir un peu plus-desu... Désolée-desu..! » Non, tu ne t'endors pas, mais tes doigts laissent filer les siens, et tu tentes de récupérer ce qu'il te reste pour rester éveillée-desu.
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Sam 28 Juin 2014 - 17:34
Saut à l'élastique énergétique...
Alors que je la saluais, son petit rire inattendu me tira un sourire. Même comme ça, juste quand elle rigolait, elle était marrante… C’était un comble quand même ! Mais le trait sur mes lèvres se transforma en rictus quand Zywia se saisit soudainement de ma main. J’étais gêné rien que par ce contact et instinctivement je me reculai du mieux que je pus, c’est-à-dire de quelques milimètres à peu près à cause du mur, en posant ma guitare à côté de moi. Qu’est-ce qui lui prenait au juste ? Je sentis le rouge me monter aux joues en espérant qu’elle ne le voit pas… Je fixai son visage, en supposant la position de ses yeux.
« Coucou ! J'ai pas peur si t'es là, et je suis jamais tombée d'un balcon ! Et ça va, et toi ? »
Elle avait le don de dire des choses comme si de rien n’était, comme si la situation était tout à fait normale, qu’elle ne tenait pas ma main entre ses doigts et qu’elle ne disait pas des choses adorablement gênantes. Elle n’avait pas peur si j’étais là, hein ? Pourtant, vu le boulet que j’étais, j’aurais trouvé cela justifié qu’on me dise qu’on avait la trouille avec moi !
« Je vais bien mais euh… Hum… Ma main... »
J’étais tellement mal à l’aise que j’étais incapable de formuler correctement ma pensée. Apparemment, Zywia avait compris l’inverse et resserra un peu plus sa prise autour de ma main, entre ses doigts fins. Je n’eus pas pour autant la force de me dégager, je ne voulais pas la vexer… J’étais bizarre quand elle était là. J’ignorais comment agir et pire, je me souciais de ses réactions. Habituellement, je faisais ce qui me plaisait et je me foutais bien de ce qu’on en pensait…
Puis il y eut le silence. J’ignorai totalement ce qui se passait et je ne pouvais pas voir l’expression du visage de Zywia. Mon coeur se mit à battre plus fort et mes doigts se rabattirent instinctivement sur ceux de la E, me demandant ce qui allait arriver.
Et puis je vis. Oui c’est ça, je vis, de mes propres yeux… Tout autour de moi, le gris ambiant, les formes distinctes mais sans visage ni relief, toute cette monotonie laissa la place aux couleurs, aux traits bien dessinés du feuillage, au soleil qui m’éclairait. Je me crispai et serrai les doigts de la jeune fille encore un peu plus fort. Elle voulait se moquer de moi ? Je ne comprenais pas pourquoi j’arrivais à voir tout ça, j’étais aveugle, mes yeux étaient presque totalement morts et bientôt je me réveillerai tous les jours dans le noir alors pourquoi elle m’infligeait ça ? Tout ce décor autour de moi, c’était magnifique même si ça restait un peu flou par endroit.
Mon coeur se serra à cette “vision”. C’était comme dans mes rêves, bien réalistes eux puisqu’un jour j’avais pu voir le monde comme un être sain. Oui ce devait être ça, j’avais du m’endormir sur ma guitare et rêver de Zywia et maintenant, ça passait à autre chose. Tout ce kaléidoscope de couleurs qui changeait sans cesse, c’était bien de la fantaisie des rêves. Un faon apparut de nulle part, me confortant dans cette idée et alors qu’il touchait ma jambe de son museau, ma main s’approcha de lui.
Et ce fut tout. Le rêve s’évanouit et je revins à la même place que quelques minutes avant, contre la barrière du balcon. J’étais éveillé et je n’eus pas l’impression de sortir du sommeil, alors quoi ? Zywia était affalée sur moi et mes bras s’étaient refermés sur elle par réflexe. Ca devenait une habitude… Qu’est-ce qui s’était passé au juste ? Mes yeux avaient repris leur problème coutumier, je revoyais en monochrome anthracite et les bâtiments ainsi que la fille contre moi n’étaient plus que des silhouettes en ombres chinoises.
Je fus pris d’un tremblement et sentit quelque chose perler sur ma mâchoire, pour tomber quelque part sur mon t-shirt ou autre part. Cette sensation se répéta encore jusqu’à ce que je comprenne que je pleurais comme une gamine. J’essuyais mes yeux avec mon bras et me détendis un peu, encore sous le choc de ce qui s’était passé un instant plus tôt. J’entendis bien Zywia parler mais ne compris pas exactement la teneur de ses paroles. Après coup, je captai qu’elle avait parlé de son don. Je ne savais même pas de quel pouvoir était doté la E…
« C’était quoi ça ? C’est quoi ton pouvoir au juste ? »
J’avais dit ça un peu trop brutalement mais j’étais vraiment bouleversé. Pendant un instant, Zywia avait réussi à me rendre la vue, j’étais redevenu entier, moi-même. J’avais vu à quoi elle ressemblait même si ce n’était qu’avec l’imprécision d’un rêve, pourtant bien réaliste. Je ramenai mes jambes contre elle, la coinçant dans mes bras, entre mon torse et mes cuisses. Son énergie s’était faite plus ténue et elle semblait fatiguée, je refusais de la laisser partir comme ça. Son pouvoir n’était pas la guérison, sinon j’aurais continué à voir normalement… Je posai ma joue contre le haut de son crâne et luttai tant bien que mal contre les larmes qui voulaient revenir, le coeur battant à toute allure. J’étais pire qu’une femme enceinte des fois mais je devais éviter de montrer trop d’émotions - même si c’était sûrement déjà trop tard - car Zywia ne savait pas que j’étais quasiment aveugle.
Hrp : Jtm
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Sam 28 Juin 2014 - 21:32
(c) Zelda. hrp : #00bfff.
Feat. Nate
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« Je vais bien mais euh… Hum… Ma main... » Tu fais pas gaffe à ce qu'il raconte, tu la serres plus fort, sa main. Ah, Nathaniel, tes doigts sont tout doux. Tu lui montres ce qui te plaît, persuadée que ça le mettrait de bonne humeur. Persuadée de bien faire, comme la petite gamine que tu es restée, comme l'idiote sans nom que tu resteras probablement jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais il réagit bizarrement, il pleure.
La culpabilité s'empare de tout ton être, sentir ses sanglots te donne l'impression de lui avoir enfoncer un couteau dans le dos. Tu ne comprends pas, pourquoi est-il triste d'avoir vu une forêt multicolore ? Pourquoi il ne sourit pas, il ne rit pas en caressant tes cheveux, comme Kelyan faisait ? Tu te mords la lèvre en enfouissant la tête dans son torse, le serrant entre tes tout petits bras. Ne pleure plus Nate, sois heureux comme elle veut que tu le sois. Tu penses fort à ça, comme si tu pouvais le rendre joyeux d'un simple voeu, d'un simple voeu de petite fille.
« C’était quoi ça ? C’est quoi ton pouvoir au juste ? » Tu sursautes en l'entendant, ton étreinte se resserrant par pur réflexe. Tu ne pleures pas, non, il ne faut pas qu'il te voit quand tu pleures. Il faut qu'il te voit heureuse, insouciante. Dans toute ton innocence, comme d'habitude. Pourquoi n'arrives-tu pas à être comme d'habitude ? Tu n'as pas envie de sourire, comme si tu avais fait quelque chose de mal. Parce que tu en as l'impression. Pour toi, tu as blessé le garçon que tu apprécies le plus, le garçon qui te rend étrange et qui te donne l'impression de tout faire de travers.
T'as pas envie de lui dire, t'as pas envie de lui parler, parce que t'as l'impression qu'il va mal prendre tout ce que tu dis. Tu fermes les yeux, tu essayes de laisser tes propres mirages t'envahir. Mais cette inquiétude s'accroche à tes tripes, cette peur du ridicule s'infiltre en toi. Tu ne t'es jamais sentie comme ça, bon dieu. Qu'est-ce qui se passe avec lui ? Tes joues prennent une douce couleur rouge alors qu'enfin, tu lèves la tête vers lui. Pas une larme, mais pas un sourire non plus. Tu le regardes juste.
Sauf que ce regard le détaille. Pas comme d'habitude, tu ne fais pas que le fixer sans le voir, non. Tu le regardes comme les filles regardent les mecs. Ses yeux, ses joues, ses cheveux, sa bouche. Son visage en entier, si bien que tu as l'impression de le rencontrer, de le voir pour la première fois. Et tu esquisses un fin sourire, le genre de sourire bien à toi, suivi d'un rire cristallin. Tu approches tes lèvres de son oreille et murmure. « Ca, comme tu dis, c'est un des mondes que j'adore créer. Et mon pouvoir, c'est les illusions. En gros, tes cinq sens m'appartiennent totalement... »
Et un nouveau rire, avant de passer tes bras derrière son cou en calant ta tête contre son épaule. T'es bien là, avec lui. Nathaniel, des fois il te fait rire, mais la plupart du temps il t'attendrit. Parce qu'il est souvent gêné, parce que tester ses réactions t'amuse. Alors tu continues, comme présentement, tu le pousses à bout. C'est vicieux de ta part Zywia, mais au fond, personne n'a certifié que tu étais d'une gentillesse toute blanche...
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Dim 29 Juin 2014 - 4:05
Cette étreinte que Zywia me rend, ça me laisse con. Tout simplement con et sans voix. Malgré les sanglots qui restent coincés dans mon larynx, attendant de briser à tout moment la barrière de calme que je m’impose avec grande difficulté, je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire fugace. Cette fille est toujours aussi innocente et enfantine, malgré ses dix-huit ans… Elle est là, le visage enfoui contre mon torse, presque à pleurer avec moi et ne se rend pas compte de l’incongruité de la situation.
Je la serre dans mes bras délicatement, par peur de la briser tellement elle semble fragile et caresse doucement ses cheveux. C’est pas grave, ça va passer t’en fais pas. Je voudrais lui dire ça, je voudrais la rassurer sauf que je suis trop con pour ça, alors je me tais en priant pour que les larmes ne reviennent pas. Seules quelques-unes s’étaient frayées un chemin hors de mes yeux mais c’était assez pour enfoncer mon orgueil un peu plus bas encore. La jeune fille semble si exténuée, si frêle…
Quand je fais mention de son pouvoir, je la sens qui s’agite un peu, qui sursaute même. C’est grave, ce que j’ai demandé ? Pourtant vu comme elle avait fait usage de son don sur moi, sans même me demander mon avis et si soudainement, Zywia ne devait pas être la personne la plus gênée avec ça. Est-ce qu’elle connaissait même le terme “gêne” d’ailleurs ? Elle semblait si libre, si dénuée de mauvaises pensées que je me le demandais toujours sincèrement.
Le silence régne entre nous, un peu tendu, un peu gêné et seule la brise perturbe cet instant. Awkward comme on dit chez moi. Pourquoi est-ce qu’elle ne répond pas à ma question ? J’ai envie de savoir et pourtant, je ne souhaite pas la presser non plus. Si je fais ça, peut-être que Zywia m’échapperait et m’en voudrait. Je voudrais pouvoir lire dans les pensées ou juste voir, pour réussir à déchiffrer son expression et deviner à quoi elle pense à ce moment-là. Je sens bien son regard sur moi mais qu’est-ce qu’il me dit, qu’est-ce qu’elle cherche à voir ? Est-ce qu’elle sourit au moins ?
Puisqu’on ne peut pas faire de situation plus gênante encore, je décide de porter mes doigts sur son visage. Je ne l’ai aperçu que quelques secondes dans ce qui m’a semblé être un rêve mais il reste encore dans mon esprit, comme une rémanence. De ce dont j’arrive à me souvenir, elle est jolie avec sa bouille de chérubin et entre mes mains, son visage est plus fin que ce que je pensais. Sauf que la pression que j’applique sur ses joues, ses pommettes et ses coins de lèvres m’indiquent qu’elle ne sourit pas. Elle n’a pas l’air de pleurer sauf que la Zywia de d’habitude, elle n’est pas là. J’ai encore du dire des conneries, con comme je suis…
Soudain elle s’approche de moi, encore plus près qu’avant et vient approcher son visage du mien. Pas besoin de voir pour savoir, c’est une sensation que j’ai appris à reconnaître. Et elle me murmure à l’oreille.
« Ca, comme tu dis, c'est un des mondes que j'adore créer. Et mon pouvoir, c'est les illusions. En gros, tes cinq sens m'appartiennent totalement... »
Et là dans ma tête, c’est à peu près quelque chose du genre “WADAFUQ ? WINTER IS COMING ? DHESFRSUDSFSDF7SFY.” Un genre d’erreur 404 qui trouve pas mon cerveau ou le petit dinosaure de Chrome qui me dit qu’il est impossible d’établir la connexion entre mes synapses. L’instant d’avant, Zywia semblait triste et maintenant, elle riait et… Maintenant elle me fait des papouilles et me murmure des trucs passablement ambigus dans l’oreille. Mes joues sont bien évidemment devenues écarlates entre temps et je tente d’échapper à son étreinte mais non, je n’ai même pas la force pour ça… Alors je n'affaisse mollement contre la barrière du balcon.
À quoi bon me débattre puisque Zywia semble avoir posé ses valises à côté de moi, prenant ses quartiers sur mon épaule. Cette façon qu’elle a de m’enlacer, c’est nouveau pour moi, que ce soit avec elle ou même quelqu’un d’autre. Sauf Nathan et Kimoo, mais eux, c’est mes potos. Et puis Nathan, c’est cool de lui mettre des mains au cul aussi. Alors je vais lui demander gentiment.
« Hem… Zywia… Tu peux euh… Enfin… Tu vois, tu m’enlaces et tout et… Ok nan, laisse tomber... »
SOS Boulet, vous connaissez ? J’en suis le président. Je me foutais ouvertement des filles du pensionnat qui avaient ce que j’appelais le “caractère shojo” et j’étais pas foutu de faire mieux qu’elles. J’étais déjà bien rouge avant d’ouvrir la bouche, maintenant ça doit être pire. Je décide finalement de rabattre un bras autour de sa taille, prenant garde à ne pas trop la coller et du bout du pouce, je cherche sa joue, pour savoir si elle sourit et c’est bien le cas. Ca me met en rogne ces petits détails de la vie de tous les jours que je rate à chaque fois, j’ai envie de hurler, de cogner, de m’arracher les yeux - puisque de toute façon, ils ne me sont plus vraiment utile - et de hurler encore une fois parce que tout simplement, j’en ai plus qu’assez de ne voir que des ombres. Je soupire pour calmer la tempête qui fait rage dans ma tête et surtout dans mon coeur.
« Hey Zyzou… Si tu les maîtrises bien tes illusions, est-ce que tu… Est-ce que tu pourrais les partager avec moi ? S’il te plaît... »
Ce n’est pas une demande ou un service, d’une amie à un autre mais plutôt la supplique d’un condamné à un donateur, sans pour autant que j'avoue mon handicap. J’enfouis mon nez dans ses cheveux et discrètement, je respire leur odeur, comme je fais parfois avec Zelda pour me calmer sauf que là, c’est différent. Loin de m’apaiser, cette fragrance féminine fait partir mon coeur au galop et là, je comprends enfin ce qu’a voulu dire Zelda quand elle m’a parlé de papillons. Sur le coup, j’avais trouvé ça un peu glauque, l’idée d’avoir un insecte dans le ventre mais c’était justifié. C’est une sensation douce, légère mais qui me prend quand même aux tripes et qui refuse de me lâcher. Nan nan nan, c’est pas bon, faut que j’arrête de vouloir jouer les Dom Juan !
Je déplie mes jambes dans un craquement d’articulations peu glorieux et attrape Zywia dans entre mes bras. Dire qu’avant qu’elle arrive, je jouais une chanson qui résumait exactement ce que je ressentais avec elle. Je savais que j’étais bien avec elle, parce qu’elle était funny et toujours souriante mais je savais jamais si elle m’appréciait, me trouvait con ou juste si je méritais son amitié.
« Désolé, ça doit être gênant la manière dont je me comporte... »
Hrp : Jtm
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Dim 29 Juin 2014 - 16:03
(c) Zelda. hrp : #00bfff.
Feat. Nate
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Tu n'as jamais été considérée comme lunatique, bi-polaire ou autre. Pourtant, avec lui, la Zywia qui connaît rien à la vie s'envole, laissant place à une jeune femme de dix-huit ans, une vraie. Tu le pousses à bout et ça t'amuse, ça te plaît, même. T'adores le voir tout rouge, sentir son rythme cardiaque s'affoler et ses bras te serrer instinctivement.
« Hem… Zywia… Tu peux euh… Enfin… Tu vois, tu m’enlaces et tout et… Ok nan, laisse tomber... » Ses protestations toutes faibles, c'est probablement le meilleur dans l'histoire. Sauf que là, tu réagis bizarrement. Tu le lâches pas, non, ça jamais, t'es trop bien ici pour t'en aller tout de suite. Mais tu ris. Un minuscule rire, pas moqueur, juste joyeux. Une drôle de sensation s'installe au creux de ton ventre, une espèce de chaleur qui tord tes entrailles... Mais agréablement. Ça te surprend mais tu ne dis rien, tu te contents de te blottir contre lui, puisqu'il t'enlace enfin.
Et il caresse ta joue, découvrant ton large sourire. Tu le regardes encore, absolument pas gênée de le fixer comme ça. De toute façon, il ne réagit pas plus que ça, donc ça ne doit pas le déranger. Et, tout en frottant ta joue contre ses doigts à l'instar d'un chaton, tu l'écoutes, surprise par la douleur enfouie qui résonne dans sa voix. « Hey Zyzou… Si tu les maîtrises bien tes illusions, est-ce que tu… Est-ce que tu pourrais les partager avec moi ? S’il te plaît... »
Tu voudrais le faire dans l'instant, tu voudrais lui montrer toutes les sensations qui s'emparent de ton être. Tu maudis un instant ce pouvoir trop fatiguant, parce qu'à cause de ça tu peux pas rendre Nate heureux tout de suite, tu peux pas lui montrer tout. « Je peux pas tout de suite, désolée.. » Il enfouit la tête dans ta chevelure pâle, collée contre lui tu sens son coeur battre. Ca t'affole, ça te fait presque rougir toi aussi et surtout, ça te donne envie d'en avoir plus, de ne plus jamais le lâcher.
Mais quelque chose t'intrigue. Ses yeux. Sa vue. Ce sens que tu n'arrives pas à capter aussi bien que le reste. Tu te mordilles la lèvre en essayant de réfléchir, mais finalement tu préfères lui poser la question, parce que tirer des conclusions hâtives, c'est pas génial. « Est-ce que tu as des problèmes de vues ? Tu sais, tu peux le dire, hein.. » Ton visage se couvre d'une légère teinte rosée, cette proximité te gêne autant qu'elle te plaît, en réalité.
Tu fermes les yeux et pousses un petit soupir, ravie d'avoir suivi ta curiosité. Tes mains viennent jouer avec ses cheveux distraitement, guidées par tes émotions. « Désolé, ça doit être gênant la manière dont je me comporte... » Un silence s'installe. Silence durant lequel tu dessines du bout des doigts les traits de son visage, cherchant à le rendre plus gêné encore. Tu sais pas trop comment lui expliquer, mais tu prends une grande inspiration et t'essayes.
« Non, c'est pas gênant du tout. C'est même plutôt bien.. Tu sais, j'ai carrément envie de t'avouer.. » Tu t'approches encore de son oreille et tu chuchotes. « Que j'adore ça. » Un baiser sur sa joue brûlante, décidément il te rend trop bizarre ce mec. Tu glisses les doigts de ta main droite entre les siens, l'autre continuant de tripatouiller ses tifs. Ils sont beaux, ses cheveux. Tu te hisses un peu, accrochant tes jambes autour de sa taille pour te blottir tout contre lui.
Ouais. T'es bien avec lui, et au fond, t'as peur que pour lui, ça soit pas pareil. Alors ça sort tout seul. « Nate ? Est-ce que tu m'aimes.. Bien ? » Et tu regrettes pas.
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Dim 29 Juin 2014 - 22:15
Les manières de Zywia me font rire intérieurement, avec son petit côté chat qui se frotte à ma main. Je voulais simplement voir si elle souriait et c’était le cas. Au moins, je ne l’avais pas trop perturbée avec mes larmes de chochotte, ça me rassure un peu. Je me doute que la fatigue l’empêche de continuer à utiliser son pouvoir mais j’ose quand même demander, pour une prochaine fois. Je veux pouvoir voir à nouveau, même si ce n’est qu’une illusion… C’est une requête un peu égoïste de ma part mais je ne l’aurais pas formulée s’il s’était agi d’une autre personne.
« - Je peux pas tout de suite, désolée.. - Je me doute, t’en fais pas. »
Je ne veux pas que Zywia se surmène trop à cause de ma demande de handicapé. C’est ce moment que je choisis pour la serrer dans mes bras. Je trouve ces gestes trop peu naturels pour moi et pourtant, ils me viennent d’un coup, sans que je demande rien. Mon corps semble être déconnecté de mon cerveau et agit à sa guise. Ou peut-être bien que c’est selon ma volonté et que je refuse de voir la vérité en face, ce qui est fort probable aussi. Dans ma poitrine, mon coeur bat si fort que je sens mon pouls contre elle et ça me laisse dans un état étrange. Malgré mon visage en feu, je suis bien et j’ignore si c’est par flemme ou à cause d’autre chose, mais je ne veux pas bouger. Le nuit commence à tomber plus sérieusement mais je ne veux pas rentrer à mon bungalow.
«Est-ce que tu as des problèmes de vues ? Tu sais, tu peux le dire, hein.. »
Cette simple question m’oblige à me retirer dans ma petite coquille. Si j’ai des problèmes de vue… Mon corps se tend à l’idée de lui répondre et je reste muré dans le silence quelques instants. Est-ce que je dois esquiver la question d’une manière ou d’une autre ou bien dois-je lui répondre sincèrement ? Ses doigts enfouis dans mes cheveux, ça me perturbe et je n’arrive plus à aligner deux pensées sensées. Malgré tout, j’aime la sensation de chatouillement que ça me procure sur le cuir chevelu et je ne bouge pas. Je reste là à me demander comment agir. Alors comme un imbécile, je m’excuse sur ma manière d’être. Pourquoi ? Juste pourquoi ? Ce n’est pas moi à cet instant qui joue avec les cheveux de Zywia, qui me comporte comme son petit ami à la bercer dans mes bras, c’est elle ! Et… Moi aussi, en fait.
Ses doigts qui parcourent mon visage, ça me laisse encore sans voix. Qu’est-ce que j’ai fait pour me retrouver dans cette situation, sérieusement ? C’est pire encore que quand ma soeur vient se taper l’incruste dans ma baignoire… Je n’arrive pas à comprendre tout ce qu’elle dit sauf que quand la jeune fille se penche sur moi, vers mon oreille, je ne peux plus ne rien entendre.
« Que j'adore ça. »
C’est quoi SON PROBLEME AU JUSTE ?! J’ai envie de hurler, de courir partout, de rager autant que je le faisais quand je jouais à Dragon’s Lair quand j’étais gamin et même de la repousser - gentiment hein, je suis un gentleman - mais non. NON. Je n’y arrive même pas, même quand Zywia me plante un baiser sur ma joue en feu. Elle joue avec moi, elle se fout de moi et moi comme un con, je ne marche pas : je cours ! Nathaniel Scarlet, le boulet qui se faisait rouler dessus par les filles. Ca ferait un excellent titre de roman à la con. Je me roulerais même par terre en faisant un caprice, si j’avais envie. Sauf que je n’y pense même pas. Elle bloque toute réaction et je me laisse faire, même quand elle noue ses doigts avec les miens et vient faire son koala sur mon torse.
Je veux exploser. Je vais exploser je crois. Je ne sais pas ce qui m’arrive mais je suis encore plus gêné que d’habitude. Pourquoi elle fait ça ? Pourquoi elle me fait subir ça ? Mais mes pensées ne sont pas synchronisées avec mes gestes, parce que je viens l’enlacer dans mes bras et je la berce légèrement. Cette fille… Je me demande vraiment si son pouvoir ce sont les illusions ou bien si elle a pas une carte face cachée du genre “Charme instantané”. Quoique le charme, vu que je suis bigleux, pas sûr que ça fonctionne.
Je commence à inspirer et expirer lentement, pour calmer mon coeur qui est parti en cavalcade contre des chevaux inexistants. C’est à ce moment que je me rends compte que j’ai oublié de répondre à sa question, sa première car vient la seconde.
« Nate ? Est-ce que tu m'aimes.. Bien ? »
Mon inspiration est avortée et je m’étouffe avec ma propre salive, passée dans le mauvais trou. Pendant une bonne minute je tousse, les yeux écarquillés de surprise. C’était quoi cette hésitation avant le bien ? Ma cervelle est en surchauffe et je tente de me calmer comme je peux, sauf que la chaleur s’est retirée de mon corps, me laissant tremblant sous la question. Bordel, c’est qu’une question après tout ! Pourquoi je suis dans cet état là ? J’inspire un grand coup, ayant repris contenance après mon étouffement de kéké.
« Attends euh… Laisse-moi me reprendre s’il te plaît. »
Même si Zywia me laissait cinq minutes pour “me reprendre”, je n’y arriverais pas. Moi qui voulais juste jouer de la guitare en venant ici, je me retrouvais avec une fille dans les bras. Celle que j’avais sauvé d’une petite visite à l’hôpital. J’ai l’impression d’être le prince charmant avec sa princesse. Sauf que je ne suis pas un prince et même si Anarchy me disait que “j’étais un Scarlet, je les fais toutes tomber”, je ne me considérais pas comme charmant. Je décide donc de répondre à ses questions dans l’ordre et la première fait naître une boule dans ma gorge.
« Pour les problèmes de vue… Te moque pas s’il te plaît. En fait, je… Hum… Je suis quasiment aveugle. Mais le répète pas, je veux pas que ça se sache. »
Je prends une mèche de ses cheveux blancs entre mes doigts et joue avec, en reposant ma joue contre son crâne. Le simple fait d’avoir dit ça me soulage d’un poids énorme parce que mine de rien, ça me fait plaisir de partager ça avec Zywia, même si j’en ai un peu honte. Maintenant, elle saura pourquoi je suis obligé d’effleurer son visage pour savoir si elle sourit. En même temps, c’est la seule personne avec qui je le fais, parce que je sais qu’elle ne trouvera pas ça bizarre.
Plus j’y pense et plus je me dis que déjà avant, Zywia ne me tenait jamais rigueur de mon comportement, mes gestes et mes paroles déplacés parfois et ce qu’elle m’avait fait vivre quelques minutes plus tôt, ça me rend presque normal. Entier. Comme quand je voyais, avant. Puis à côté de ça, la jeune fille était adorable dans sa bizarrerie. Toujours à côté de ses pompes, sur son petit nuage, probablement dans ses illusions… Après un temps indéfini, j’embrasse sa tempe et répond enfin à sa question, le coeur battant à tout rompre malgré le calme qui est revenu dans mon esprit entre temps.
« Je crois que oui, je t’aime… Bien. »
Cette hésitation, je l’avais copiée sur sa propre question et je souris légèrement, un petit moqueur. Moi aussi, je pouvais jouer un peu après tout !
« Et toi alors ? Toujours décidée à parler à un mec pas entier ? Enfin, c’est pas comme s’il me manquait mes bij… Euh, non, oublie ça. »
Non Nate, t’es pas avec tes potes, tu mentionnes pas ça… Comme un glandu, j’ai failli parler de mes attributs masculins mais dans le genre de situation où nous sommes, Zywia et moi, c’est un peu malavisé… J'étais vraiment con des fois...
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Mar 1 Juil 2014 - 15:19
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Ca peut sembler mesquin de ta part, de torturer ce pauvre Nathaniel de cette façon. Mais le ut principal n'est pas de le faire craquer ou de le pousser à bout, non. Le but, c'est de te faire craquer. Tu veux comprendre pourquoi ça te fait du bien quand tes entrailles se tordent, pourquoi ton rythme cardiaque s'emballe simplement en le regardant. Et surtout, pourquoi t'as pas la moindre envie de t'écarter de lui, ne serait-ce que d'un centimètre.
« Attends euh… Laisse-moi me reprendre s’il te plaît. » Il s'étouffe. Bordel, il s'étouffe. Inquiète, tu le fixes stupidement, incapable de remuer d'un poil. T'as pas réellement peur, c'est pas comme s'il était devenu violet et qu'il ne pouvait plus parler. Mais tu t'en veux, il a peut-être mal en toussant comme ça. Et c'est ta faute, ta faute à toi et à personne d'autre. Mais il semble se calmer, ça efface en partie la boule dans ton petit ventre - même s'il en reste un chouia, t'as pas envie de lui faire mal.
« Pour les problèmes de vue… Te moque pas s’il te plaît. En fait, je… Hum… Je suis quasiment aveugle. Mais le répète pas, je veux pas que ça se sache. » Sourire, tu glisses une main dans ses cheveux, les démêlant en essayant de ne pas les tirer. Tu retiens ton souffle en attendant sa deuxième réponse, soudainement immobile. Presque tendue. « Je crois que oui, je t’aime… Bien. »
Ton coeur s'emballe. Réellement. Figée, tu l'observes sans perdre ton sourire, la chaleur au fond de ton bide se fait plus intense encore. Tes joues se teintent d'un rouge cramoisi, tes yeux brillent plus que jamais. Mais il ne peut pas le voir, tu comprends maintenant. Tu réfléchis à toute vitesse, tentant d'évaluer les risques de toucher un seul de ses sens. Tu veux qu'il voit ton visage quand tu vas lui dire.
« Et toi alors ? Toujours décidée à parler à un mec pas entier ? Enfin, c’est pas comme s’il me manquait mes bij… Euh, non, oublie ça. » Un rire léger, plein de joie. Tu prends une grande inspiration et plonge tes yeux dans les siens, abîmés. Tu cherches ce sens si faible, tu le manipules avec douceur. Entre créer un univers et montrer la réalité, la différence de consommation d'énergie est vaste. Tu sais que tu peux tenir. Les couleurs apparaissent dans sa tête, ton visage, le balcon et tout le décor aux contours d'abord flous se font plus nets, jusqu'à lui donner une visibilité à peu près normale. Tu ne faiblis pas, tu ne dois pas faiblir. Pour lui.
L'avantage à être toi, c'est que tu n'as pas peur du ridicule, du refus ou de quoi que ce soit et, même lorsque tu es gênée, tu ne mentiras pas ni ne cacheras ce que tu penses. C'est probablement cette honnêteté à couper le souffle qui te pousses à prendre son visage entre tes mains, et à lui offrir un sourire plus rayonnant que jamais.
« J'ai jamais hésité à te parler, entier ou pas j'en ai rien à foutre. Parce que tu vois, Nate, moi aussi je t'aime bien. Je t'aime plus que bien, même. J'irais jusqu'à dire que.. Je t'aime tout court. » Et tu attends, tu ne bouges plus. Tu sais que ton don tiendra jusqu'à ce que tu n'en aies plus envie, avec ce mec t'as l'impression d'être plus forte que d'habitude. Alors tu observes sa réaction, écoutant et regardant attentivement.
Au fond, il y a cette petite piqûre, celle qui tente de faire faiblir ta détermination. Cette infime peur que tu n'as jamais ressenti auparavant. Peut-être qu'elle va avec ce kaléidoscope de sensations qui t'envahit ?
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Mer 2 Juil 2014 - 0:12
Frissons. Sa main dans mes cheveux alors que je m’apprêtais à lui répondre calma la tempête dans mon esprit mais pas celle de mon coeur. J’avais la chair de poule rien qu’à ce contact électrisant et j’eus soudainement envie de ce contact en continu et même de plus que ça. Mais je ne voulais rien brusquer, surtout si Zywia n’avait pas les mêmes pensées que moi. Elle était toujours à vouloir des câlins, toujours très tactile, alors si ça se trouvait, c’était son état normal, là. Je ne voulais pas tout gâcher.
Après lui avoir avouer que je l’aimais… bien, les battements de mon coeur s’accélèrent encore plus et mes bras se resserrèrent un peu autour d’elle. Je ne voulais pas l’étouffer ni la gêner mais c’était plus fort que moi, je désirais ce contact plus que tout. Il m’apaisait et me laissait pantelant à la fois et j’aimais cette sensation. Un index sur ses joues suffit à me faire sentir le rouge et la chaleur qui s’y étaient installés et cela me fit sourire, un petit rictus en coin amusé. Au moins je n’étais pas le seul cramoisi ici !
Je la sentis bouger, distinguant la forme de son visage juste devant le mien, très proche. Trop proche pour mon petit coeur, qui galope déjà trop fort. Et puis je la vis. Ses yeux, ses cheveux blancs et puis son sourire. Puisque Zywia ne se voyait pas, l’image n’était pas très claire mais ça me suffisait, j’en avais assez pour sentir une boule d’émotions se former dans ma gorge. Je savais bien qu’elle se fatiguait rapidement, je l’avais constaté un moment plus tôt mais c’était son choix et égoïstement, je le respecterai.
Je parcourus les traits de son visage du bout de mes doigts, pour les imprimer aussi longtemps que possible dans mon esprit et peu m’importait si cela la gênait, je n’écoutais plus que mes envies. Toutes les couleurs autour de nous, toutes ces formes indistinctes normalement, je m’en fichais presque parce qu’il n’y avait que la bouille de Zywia dans mon champ de vision. Je ne voulais qu’elle, tant pis pour le reste. Je la dévorai du regard et j’appréciai à sa juste valeur ce moment où j’étais enfin redevenu entier, pour quelques minutes.
▬ J'ai jamais hésité à te parler, entier ou pas j'en ai rien à foutre. Parce que tu vois, Nate, moi aussi je t'aime bien. Je t'aime plus que bien, même. J'irais jusqu'à dire que.. Je t'aime tout court.
Je bénis le Ciel qu’à cet instant, rien de fâcheux ne m’arrivât. Pas d’étouffement à cause de la salive passée de travers, pas de larmes blessantes pour mon orgueil. En fait, il ne m’arriva rien. J’eus un léger freeze aux mots de Zywia. Je les digérais, je les repassais en boucle dans ma tête avec sa petite voix fluette, je les savourais comme un met trop délicat pour mon palais. J’ignorais ce que je devais faire, je n’arrivais plus à réfléchir alors quitte à avoir un blanc total, je décidai de suivre l’envie que je réfrénais depuis tout à l’heure, je ne m’en rendis compte qu’à ce moment-là.
Je la fixai dans les yeux, en espérant que cela ferait de même dans la réalité et caressai doucement sa joue du revers de la main, pour venir la cueillir. Elle était belle, ma petite hirondelle, et elle m’aimait. Je souris tendrement, peut-être trop tendrement pour ma personne et posai mes lèvres sur les siennes, délicatement pour ne pas l’effrayer. En réalité, j’étais sûr que le plus effrayé de nous deux, c’était moi, mais j’ignorai les battements de mon coeur qui semblait vouloir se faire la malle hors de ma poitrine et passai un bras autour de sa taille pour renforcer le contact entre nous deux.
Elle m’aime…
Cette simple pensée me rendait heureux et comblé. Je me sentais niais, mais je m’en fichais. Zywia m’acceptait tel que j’étais, presque aveugle et elle m’aimait. J’avais envie de sauter de joie, littéralement, avec elle dans mes bras, partout sur le balcon et même dans tout le pensionnat. Mais je me contentai simplement de poser mon front contre le sien en remontant mes jambes dans son dos, quand je mis un terme à notre baiser. Le premier. La position dans laquelle nous étions était un peu indécente mais il n’y avait personne et je m’en foutais totalement.
▬ Je t’aime aussi, pas seulement bien. Enfin je crois… Tu sais, moi et ce genre de choses, ça fait deux.
Porté par mon assurance de nouveau tourtereau, je me saisis de sa main en souriant et la portai à mon coeur. Certes, cette scène était digne d’un film romantique mais ça me plaisait ainsi, et je sentais que c’était la bonne chose à faire. Mon palpitant battait à tout rompre, sous ses doigts et je l’embrassai à nouveau, augmentant la force plus que la vitesse des battements.
▬ Alors, tu crois que je t’aime ?
Je vis les couleurs autour de moi vaciller un instant et il en fut de même pour le visage de Zywia devant mes yeux. Je ramenai une de ses mèches de cheveux derrière une oreille et la serra contre moi, portant mes lèvres à son oreille. Là, j’y murmurai doucement quelques mots.
▬ Ne va pas tomber dans les pommes pour moi Zyzou, j’ai ton visage gravé dans mon esprit. Tu peux arrêter ton illusion si tu veux. Et puis… Maintenant, j’ai trouvé le chemin jusqu’à tes lèvres, ça m’empêchera pas de recommencer sans rien voir tu sais ?
Sur ces mots, je fermai les yeux pour bien marquer mon propos et l’embrassai à nouveau, plus passionnément, plus longuement. Oh que non, ma cécité ne m’empêcherait pas de faire ce dont j’avais envie. Je me sentais l'âme d'un poète romantique, c'était débile mais cool.
Hrp : Pan dans tes feelz. Jtm fort
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Mer 2 Juil 2014 - 0:50
(c) Zelda. hrp : #00bfff, BIEN DE FAIRE DE MES FEELS DES MONTAGNES-RUSSES ? JE T'AIME.
Feat. Nate
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Tout se passe au ralenti. Son regard qui te transperce l'âme, sa caresse qui te coupe le souffle. Son sourire, son visage qui se rapproche dangereusement du tien. Pas négativement, évidemment. C'est un délicieux danger, auquel tu comptes bien t'abandonner. Mais tu le laisses agir, tu restes immobile - paralysée. Et enfin tombe le baiser qui te fait rêver depuis ce qui te semble une éternité. D'un geste délicat vos lèvres s'unissent, tu retiens ta respiration et tant pis si ça te fait succomber. Blottie contre lui, tu profites pleinement de ce baiser, le premier. Ton premier. Votre premier.
Il glisse ses jambes dans ton dos et tu t'appuies un peu plus contre lui, reprenant difficilement ton souffle. Bon Dieu, tu t'es jamais sentie dans un tel état. Tous les sens en ébullition, le coeur qui palpite si fort qu'il menace de te crever la poitrine, le visage plus rouge que jamais. Certains prendraient ça comme un simple baiser mais pour toi, c'est plus le débarras du doute, le rejet de cette peur grimpant dans ta gorge. Tu la recraches en une expiration, un sourire tout bonnement heureux taillant ton visage.
« Je t’aime aussi, pas seulement bien. Enfin je crois… Tu sais, moi et ce genre de choses, ça fait deux. »
Tu ris à son ignorance, mais ce rire s'étrangle quand il attrape ta main pour la poser contre son coeur. Ces battements effrénés, cette chaleur agréable. Tu voudrais lui dire que tu n'y connais rien non plus, mais tu n'en es tout simplement pas capable - tes cordes vocales ont décidé de te lâcher subitement. « Alors, tu crois que je t’aime ? » Ta tentative pour reprendre une profonde inspiration s'avère avortée, tu ne tentes même plus de parler. Tu le fixes en essayant de garder sa vue sous contrôle mais le surplus d'émotions, ajouté à ton manque de sommeil, risque sérieusement de poser problème, sur le coup. Ses lèvres glissent vers ton oreille, un frisson parcourant ta colonne vertébrale.
Bordel Nate, tu vas me rendre folle. « Ne va pas tomber dans les pommes pour moi Zyzou, j’ai ton visage gravé dans mon esprit. Tu peux arrêter ton illusion si tu veux. Et puis… Maintenant, j’ai trouvé le chemin jusqu’à tes lèvres, ça m’empêchera pas de recommencer sans rien voir tu sais ? »
Plusieurs étapes suivent ces paroles murmurées. D'abord, le soulagement, quand tu brises le lien qui t'unit à ses sens. Si ton coeur ne se calme pas, ta respiration devient plus régulière, quoi qu'un peu hachée - mais on fera avec. Ensuite, la tentation. Cette envie de lui dévorer les lèvres, de ne plus jamais le lâcher et de lui chuchoter combien tu l'aimes. Cette envie de le serrer plus fort que jamais dans tes bras, comme si tu allais le perdre le lendemain. Et pour finir, le bonheur. A l'instant où ses douces lippes viennent retrouver les tiennes, tu ne ressens plus rien à part cette passion grandissante au creux de tes reins, et cette impression d'être complète, totalement complète. Tu lui rends assez maladroitement son baiser - après tout, c'est la première fois que tu essayes, tu es novice - et passes tes bras derrière son cou, désireuse d'être toujours plus proche de lui.
Reprenant possession de tes lèvres pour reprendre ta respiration, tu le regardes longuement, silencieusement. Et enfin, un sourire fend ta bouille et tu chuchotes contre sa bouche, refusant de trop t'écarter de lui. « T'inquiète, si je tombe dans les pommes ça sera pas à cause de mes illusions.. » Sous-entendu, ta simple présence me donne l'impression de planer. « Je crois.. Que tu m'aimes aussi, ouais. Mais tu sais, j'y connais rien. T'es mon premier. »
Sans attendre une éventuelle réponse, tu reviens l'embrasser aussi fougueusement que lui, laissant ton instinct te guider. Chaque baiser est plus enivrant, plus étourdissant. Et si tu étais au bord de la mort, la seule chose que tu regretterais serait de devoir te séparer un seul instant de lui. Te pressant autant que possible contre lui, tu enroules une mèche de cheveux châtain autour de ton index et frotte ton nez contre sa joue en rompant l'union, respirant son parfum.
« Tu sais quoi ? Je crois que je me lasserais jamais de te dire que je t'aime. » Tu échappes un petit rire. « Mais... C'est la première fois que ça m'arrive. C'est bizarre. Positivement, évidemment ! »
Hochement de tête plein de fierté. La Zywia un peu stupide et totalement à côté de la plaque est revenue. Mais cette fois, elle est amoureuse.
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Mer 6 Aoû 2014 - 2:20
Ce n’est pas comme si c’était mon premier baiser… J’avais déjà embrassé mon ex, ma seule ex d’ailleurs, et puis d’autres filles comme ça - m’attirant les foudres d’Anarchy par la même occasion, - même ma propre soeur parce que ça nous faisait marrer ! Sauf que là, c’était différent. Il y avait quelque chose en plus. Peut-être parce que j’avais grandi et que maintenant, j’avais des pulsions plus qu’inhabituelles (envers une personne réelle, je veux dire) qui fleurissaient dans mon esprit et au creux de mes entrailles. Ce baiser il était chaud, doux et c’était avec Zywia et ça, ça suffisait à me rendre heureux. Si Nathan m’avait vu ou avait entendu mes pensées, il se serait foutu de moi à coup sûr mais il n’était pas là… Alors je profitais de l’instant.
Je m’imprégnais du tout que formait Zywia. Son odeur, la caresse de sa peau contre la mienne, ses doigts qui couraient dans mes cheveux et même les images en couleurs et bien distinctes qui restaient gravées dans ma rétine. Je ne voulais pas que l’instant cessât, je ne souhaitais qu’une chose : rester dans cet abandon, me foutant bien de RED, de la guerre des classes et toutes ces conneries. L’amour rend aveugle ? Dans mon cas, je m’en foutais un peu vu que je l’étais presque mais oui, il me rendait ignorant du reste et j’avais envie de me mettre nu et de courir en hurlant YOLOOOO avec Zyzou sur mon dos. Elle me rendait fou d’amour et fou tout court.
Bordel que j’me sens con… Mais je m’en tamponne l’oreille avec une pelle à sable ! YOLO SI SI.
Mes pensées voltigaient et se heurtaient, entre débilités et pensées d’un romantique que j’éprouvais habituellement pas. Je pensai alors que ma question, si elle croyait que je l’aimais, était bien surfaite et que je n’avais finalement pas besoin de confirmation. Je le savais bel et bien. Alors pour marquer cette illumination qui venait de se faire dans mon esprit, je l’embrassai passionnément. Une fois terminé, à bout de souffle, je vis ma vision se troubler, s’obscurcir et finalement redevenir le monochrome en ombres chinoises habituel. Ca me fendait le coeur mais c’était pour le bien-être de Zywia, je ne voulais pas qu’elle aille mal à cause de moi. Pour une fois que je me préoccupais vraiment de quelqu’un d’autre qu’Anarchy…
▬ T'inquiète, si je tombe dans les pommes ça sera pas à cause de mes illusions…
Petit sourire en coin de ma part, en guise de réponse. Si je m’étais permis de hausser la voix, j’aurais sûrement sorti un truc du genre “Ah ouais poupée, je te fais tant d’effet ? Allez viens, je vais piquer des capotes à Nathan et c’est parti.” Sauf que ce genre de phrase, c’était justement à Nathan et seulement à lui que je les sortais… Et puis bonjour la finesse. Je comprenais parfaitement le sous-entendu que l’innocente petite Zywia Kitty Sparrow venait de faire.
▬ Je crois.. Que tu m'aimes aussi, ouais. Mais tu sais, j'y connais rien. T'es mon premier. ▬ Ah b…
À peine eus-je voulu répondre et m’étonner de n’être que son premier petit ami que ma bouche se retrouvait scellée dans un pacte tacite qui ne se signait que du bout des lèvres. Ou à pleine bouche, dans le cas présent. J’en eus même le rouge aux joues, tellement j’étais étonné de son audace. Mais je ne cachais pas que j’appréciais ça. J’étais un mec après tout, et les stéréotypes sur nous n’étaient pas tous si infondés… Malheureusement.
Je la serrai donc dans mes bras, délicatement pour ne pas l’étouffer mais assez fermement pour qu’elle ne m’échappe pas. Maintenant qu’on était réunis, pour le meilleur et pour le meilleur - fuck le pire, - je n’allais pas la laisser partir de si tôt. Quitte à la séquestrer dans une cave et aller réclamer à contrecoeur de la nourriture cuisinée par Sonera, la pote de ma soeur.
▬ Tu sais quoi ? Je crois que je me lasserais jamais de te dire que je t'aime. Mais... C'est la première fois que ça m'arrive. C'est bizarre. Positivement, évidemment !
Oh putain de bordel de merde de sa mère. Même son rire était trop mignon. Les gens pouvaient bien dire que j’étais qu’un con et un lâche, je me sentais invincible. Enfin presque. Mais si ça touchait à Zywia, même si je tentais au maximum d’éviter les affrontements physiques - et même les verbaux, peu pratique à cause de mes yeux, - je savais que j’enverrais un mec ou même une nana à l’hôpital juste pour la protéger.
▬ Alors comme ça, je suis le seul à être tombé dans ton piège de l’air du chaton égaré ? Mouais, ça m’plaît. J’aurais du me la jouer Scott Pilgrim et casser la gueule de tes ex sinon… Je t’aime, Kitty.
Petite pause où je savourais ces quelques mots comme une sucrerie depuis longtemps sous verrou.
▬ Je crois que moi aussi, j’aurais du mal à m’en passer. Ca te dit qu’on se fasse des rouleaux à ça ? Pfff j’dis n’importe quoi… ajoutai-je en me radossant à la balustrade du balcon, reprenant un peu mon sérieux. Tu sais, j’avais la trouille quand je me suis rendu compte de… Enfin… Que je t’aimais quoi. J’me suis senti con, et puis j’avais peur que ça soit que dans un sens. Mais franchement… Je… ‘tin j’me sens encore con là ! Mais voilà, j’suis heureux que ça soit réciproque et je chie dans le cou de ceux à qui ça plaira pas. Je serais juste un peu jaloux peut-être…
Au moins je la prévenais, j’étais gentil non ? J’ignorais si elle aussi le serait mais ce serait légitime. Mais si je prenais n’importe qui à lui tourner autour, je verrais rouge. Je l’attirai doucement contre moi, savourant la caresse de son petit nez contre ma joue, et entremêlai mes doigts dans ses cheveux, jouant avec en souriant doucement. J’avais l’impression d’être un abruti de base, mais j’aimais ça, dans cette situation.
Hrp : Pan dans tes feelz 2.0. PCK LES MONTAGNES RUSSES, C COUL + Sorry du retard QwQ
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Ven 22 Aoû 2014 - 18:18
(c) Zelda. hrp : #00bfff,arrête de tuer mon kokoro stp + désolée du retard omfg. ;;
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C'est une étrange sensation qui t'enivre lorsque tu prends possession des lèvres de Nathaniel. Ca réveille quelque chose que tu n'as jamais osé approcher, un instinct presque primitif qui te fait frissonner – autant d'excitation que de peur. Tu n'as jamais pensé à embrasser quelqu'un mais avec lui, c'est naturel, tu guides comme une pro ; ou pas. Tu reprends difficilement ta respiration, celle-ci restant anarchique. Tes doigts caressent doucement les cheveux de l'être le plus beau à tes yeux, tu respires son parfum et t'en imprègnes. Ses joues légèrement rouges t'enchantent, tu es ravie de faire un tel effet à celui que tu prenais pour un gros dur sans sentiments – un gros dur un peu benêt quand il s'y mettait, il savait rarement quoi dire en ta présence.
Tu glisses contre lui, grognant contre cette impression de n'être jamais assez proche, toujours horriblement loin – alors que vous étiez carrément collés l'un contre l'autre. Quiconque vous aurez vu aurait fui dans l'instant, visage cramoisi et persuadé d'avoir surpris deux personnes dans un moment intime on ne peut plus gênant. « Alors comme ça, je suis le seul à être tombé dans ton piège de l'air du chaton égaré ? Mouais, ça m'plaît. J'aurais du me la jouer Scott Pilgrim et casser la gueule de tes ex sinon... Je t'aime, Kitty. »
Si tu ne caches pas avoir aucune culture – ce Scott Pilgrim ne te dit bonnement rien – tu ne t'intéresses pas plus que ça à l'origine de ce type inconnu, touchée au plus profond de ton minuscule cœur tout affolé par les paroles de Nate. Tu y trouves un certain soulagement, comme si son incertitude t'avais inquiété sans que tu t'en aperçoives. « Je crois que moi aussi, j'aurais du mal à m'en passer. Ca te dit qu'on se fasse des rouleaux à ça ? Pfff j'dis n'importe quoi... Tu sais, j'avais la trouille quand je me suis rendu compte de... Enfin... Que je t'aimais quoi. J'me suis senti con, et puis j'avais peur que ça soit que dans un sens. Mais franchement... Je... 'tin j'me sens encore con là ! Mais voilà, j'suis heureux que ça soit réciproque et je chie dans le cou de ceux à qui ça plaira pas. Je serais juste un peu jaloux peut-être... Tu baisses légèrement la tête et la poses contre son cou, inspirant une nouvelle fois. Peut-être que tu es droguée, droguée à son odeur ? C'est bizarre mais tu l'aimes plus que tout au monde – enfin pas que son parfum, hein. Tes mains glissent finalement dans son dos, s'accrochent à son haut comme si ta vie en dépendait. Je suis... super possessive, il paraît. Donc j'm'en fiche, de toute façon j'aime personne sauf toi. Le seul dont tu dois pas être jaloux, c'est Julian, parce que Julian c'est mon meilleur ami, d'accord? »
D'un coup, prise d'une impulsion étrange, tu mordilles la peau juste en face de tes lèvres – autrement dit, celle de sa gorge, fine et chaude. Tu te presses encore contre lui, ronronnant presque. T'es bien, t'es plus que bien et ça se sent dans tout ton être. Ces légers frémissements, la chair de poule sur tes bras nus, ces joues rosies par le bonheur. Tu lâches la victime de tes crocs et plonges ton regard dans celui de Nate, pas sûre qu'il en ait conscience. « Faut pas avoir peur quand c'est pas réciproque. Ma mère dit toujours que si on tente rien, on aura rien. Donc hésite plus, si ça s'trouve on aurait pu... Être ensemble bien plus tôt! Oui, en un sens tu avoues que ce n'est pas si récent, cette sensation, ce sentiment dévastateur qui te ferait presque trembler. Tu fais une courte pause puis reprend en dégageant une de tes mains pour caresser ses lippes du bout des doigts. Maintenant, dès que je pourrais je te montrerais les couleurs. Et la prochaine fois, je serais pas fatiguée, comme ça je tiendrais plus longtemps! »
Sourire lumineux, nouveau frottement de ton nez, cette fois contre le sien. Tu t'approches lentement et l'embrasse à nouveau, bravant avec une certaine impatience la barrière que formaient ses lèvres. Oui, tu es presque osée, presque trop entreprenante ; mais tu te laisses guider par ton instinct, par tes envies, comme toujours. C'est peut-être égoïste, probablement gênant, mais tu veux essayer, tu veux voir sa réaction.
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer. Mar 26 Aoû 2014 - 14:16
Si on m’avait demandé de résumer ce qui se passait en ce moment, j’aurais probablement répondu que mon cerveau avait grillé. Genre un FATAL ERROR : CUTENESS OVERLOAD. Au moins ça, parce que Zywia était adorable. C’était un croisement entre un chaton fragile qui me donnait envie de le protéger et… Et… Un concentré de femme-enfant ? En fait, j’en savais trop rien, mais ça me plaisait et c’était suffisant pour mon cerveau de glandu.
Elle s’accrochait à moi comme une moule à son poteau et ça me faisait sourire comme un bienheureux, de la sentir contre moi. Je me sentais vraiment invincible, parce que Pichu pouvait être mes yeux et moi son bouclier. Enfin, je risquais de voler très vite parce que j’étais aussi enflé qu’une crevette mais je m’en foutais totalement. J’étais son petit ami, donc je la protégerai même si je devais me faire tabasser. Et elle répondit finalement à ma petite pique, par rapport à ma jalousie. Je lui faisais confiance mais bon, j’étais une grande gueule, alors je chercherais n’importe quel moyen de pouvoir l’ouvrir…
▬ Je suis... super possessive, il paraît. Donc j'm'en fiche, de toute façon j'aime personne sauf toi. Le seul dont tu dois pas être jaloux, c'est Julian, parce que Julian c'est mon meilleur ami, d'accord? ▬ Ok… fis-je d’un air dubitatif, n’ayant aucune idée de qui était Julian. Tant qu’il te roule pas de pelle ou qu’il t’oblige à coucher avec lui, je serais pas jaloux. Et qu’il t’embrasse pas, qu’il te tienne pas dans ses bras comme je te tiens dans les miens là maintenant et que… Nan j’déconne, t’en fais pas. Dans ce cas, il faut pas que tu sois jalouse de Nathan et Cassandre.
Parce que Nathan, c’était mon broux, alors on se mettait des mains au cul en rigolant comme des cons et Cassandre, c’était ma meilleure amie. Même si on avait jamais été très proches physiquement parlant, Zywia pourrait se montrer jalouse donc on ne savait jamais. Je fis un mouvement de recul léger lorsqu’elle vint me mordiller la gorge mais me laissai finalement faire. Tant qu’elle ne me faisait pas de suçon, ça allait…
▬ Faut pas avoir peur quand c'est pas réciproque. Ma mère dit toujours que si on tente rien, on aura rien. Donc hésite plus, si ça s'trouve on aurait pu... Être ensemble bien plus tôt!
C’était pas faux ce qu’elle disait mais je n’eus pas envie de lui dire que les relations avec les filles et moi, ça faisait bien plus de deux… Gland un jour, gland toujours, je n’y pouvais pas grand chose. Si Zywia n’avait pas forcé les choses ni montré son pouvoir, je pense qu’on en serait resté au statut d’amis qui se lorgnent et c’est tout… Je haussai les épaules alors qu’elle continua, me faisant sourire un peu plus.
▬ Maintenant, dès que je pourrais je te montrerais les couleurs. Et la prochaine fois, je serais pas fatiguée, comme ça je tiendrais plus longtemps! ▬ Ah parce qu’en plus, mademoiselle tire sur ses forces ? Fatiguée ? Ok…
Je me laissai embrasser avec un plaisir non feint et au moment où elle s’y attendait le moins, je soulevai Zywia dans mes bras. Pichu lui allait bien comme surnom… Petite, légère et mignonne. Je n’eus aucun mal à la porter et la plaça en princess-carry contre mon torse.
▬ Je serais le héros qui veillera sur ton sommeil, jeune pucelle ! Enfin ça j’sais pas si t’en es une mais voilà c’est pour le style hein… Bref… En avant vers mon manoir, où vous pourrez vous reposer de tout votre soûl, ma dame !
Et sans crier gare, je me mis à marcher d’un bon pas en direction de mon bungalow, alors que la nuit nous entourait de plus en plus. Je l’obligerai à se reposer pour qu’elle ne soit pas fatiguée, peu importe si elle se débattait ou me proposait d’autres choses indécentes du même genre. Evitant tant bien que mal les murs pour ne pas la cogner contre eux, j’arrivai finalement à mon bungalow et la laissa reprendre ses marques au sol.
▬ Bienvenue dans mon humble demeure, qui n’est pas un manoir en fait. Ce soir, tu dors avec moi.
Avec un baiser volé sur ses lèvres, je l’emmenai à l’intérieur et refermai la porte doucement. Ainsi se termina donc ma première déclaration d’amour plutôt réussie… Enfin je crois.
Hrp : Jtm baby. Fini pour moi, merci encore pour tous ses feelz dans ma gueule dhesgrsyeg <3
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Sujet: Re: You may say I'm a dreamer.
You may say I'm a dreamer.
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