Comment résumer la situation en quelques mots ? Un bordel monstre. Les arrivées s’étaient enchainées, et tandis que je continuais inlassablement de briser les tables présentes dans ce gigantesque hall, les choses s’envenimaient. Une intervention imprévue de Heath qui ne manqua pas de m’arracher un sourire - il avait décidément le don pour nous mettre en confiance. Son discours était toujours rassurant, c’était même dans ce genre de situations qu’on remarquait vraiment son étoffe de leader. Qu’il le veuille ou non, il était fait pour ça, tout comme Pytha ou moi n’étions que de simples soldats. Dans mon cas, cette situation m’allait parfaitement : j’étais tout à fait conscient que me confier la direction d’une quelconque institution ne pouvait que mener à sa destruction. J’étais peut-être loin de la bêtise par défaut, comme l’était cette ignoble blondasse qui se croyait dans un centre équestre mythologique, mais je n’étais pas non plus l’un des plus intelligents de ma génération.
Les responsabilités, très peu pour moi. Si j’avais mené Red, il aurait très certainement terminé comme les tables dont j’étais chargé de m’occuper. Chacun avait son rôle, comme les opposants chargés de nous emmerder. La suite, ce fut un chaos sans précédent : ce qui restait du gosse de riche défonça les toilettes, Heath s’enfuit avec Joach après un dernier ordre à peine marmonné assez fort pour que je l’entende. Seulement, je savais que si je l’avais entendu, c’est que Heath le voulait - ça m’était adressé, sans le moindre doute. Sourire carnassier, et je bondis vers le plafond, mettant à profit ces années de travail destinées à un jour dunker - je m’accrochais au lustre, sans gêne. Aussitôt, je tirais sur le fil et il ne valut que quelques secondes pour qu’il ne lâche sous ma masse. Je retombais au sol, le lustre en main que je pris soin de balancer au beau milieu du hall.
- Souvenir de la part de Red, dis-je en suivant la trajectoire du lustre des yeux.
Aux pieds de Nathan. Clin d’oeil pour sa personne, et je traversais la salle pour me munir de la batte que Pythagore tenait. Ce n’était qu’une maigre défense, mais combinée avec ma force de Berserker et ma vitesse, je ne doutais pas de pouvoir tenir tête à des mecs assez forts. Je soupirais d’aise regardant les gens arriver les uns après les autres. Anshu - dont la présence m’arracha une grimace, tenté d’aller lui arracher la tête. J’avais une revanche à prendre, quel jour meilleur que celui-ci ? Seulement, je savais que je devais me retenir, rester concentré sur la mission, laisser les confrontations aux autres. Heath m’avait chargé de la démolition, pas seulement de celle de cet horrible lustre. Oeillade à Orwenn et Artus qui venaient d’arriver, je leur indiquais les toilettes d’un mouvement de tête - sans hésitation. Pytha était seul contre trois, et j’aurai sans douté bondit à son aide si je n’avais pas une totale confiance en lui.
Avec Orwenn et Artus, j’étais certain qu’ils allaient s’en tirer. Bref sourire à ce dernier - notre relation était tendue depuis un bout de temps, après notre altercation. Peut-être que Red serait le moyen pour nous de renouer, du moins, j’espérais. Je pris une grande inspiration, fis un grand signe de main à nos amis opposants et me mis à courir vers le réfectoire, non sans démolir tout sur mon passage. Tables, portes, tout y passait - pas un vase ne fut épargné, tous descendus de leur piédestal. Tout le matériel brisé, sur ma route, avec cette batte ô combien pratique. Je vous assure que lorsque vous y cassez tout, une balade dans le couloir semble tout à coup bien plus amusante.
Batte en main, j’arrivais dans le réfectoire. Tandis que ma batte frappait sur des tables pour les briser, je renversais les chaises à coups de pied, prenant même plaisir à tout démolir. C’était pire qu’un chantier, c’était le chaos absolu - notre terrain de jeu. Le lendemain, tout serait saccagé et personne n’y pourrait rien. Le repas du midi serait pire qu’entravé, peut-être carrément annulé. Tout ça m’était égal, le directeur l’avait cherché. Au diable ses cookies et autres bêtises, au diable ce pensionnat d’inégalité. Il n’y avait plus que du rouge.
Le post suivant est pour Nathan. Ensuite, c'est Sony puis Ashley qui enchaînent. Le RP sera libre d'accès pour un affiliant ou un opposant, suivant si les choses sont équilibrées ou non.
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Sujet: Re: Menu maxi RED. Jeu 31 Juil 2014 - 22:25
le mec il pète des lustres
et toi tu t'tapes l'incruste
Tout s’enchaînait vite, trop vite pour l'esprit embrumé de Nathan. Entre l'autre connasse de E qui lui lançait une pique, la tension qui ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure des arrivées, l'absence de son pilier, d'Alessandra à ses côtés, le rouquin perdait le fil. Et son cerveau avait prit la fuite, dès lors qu'ils avaient fait leur entrée, ce con avait appuyé sur le bouton exit l'air de dire Allez tchouss man débrouilles-toi sans moi, c'est des fifous ces gens.
Les yeux dans le vide, Nathan assistait à la scène sans y être présent. Sa tête tournait violemment et le bruit monstre que faisaient les gens lui donnait la nausée. Un truc cool quoi. Et cet abruti se demandait encore ce qu'il pouvait bien foutre là.
Et c'est alors qu'un lustre - oui, un lustre - fit son apparition, à ses pieds, massacrant les tympans du rouquin et le sortant ainsi de sa torpeur. Nathan sursauta, se réveillant d'un coup. Il tourna la tête vers l'imbécile qui avait osé faire ça et découvrit le destructeur-de-meubles lui faire un clin d’œil. Provocation. Nathan l’interprétait comme ça. L'arracheur de lustre le cherchait, purement et simplement. Et il allait le trouver. S'avançant vers lui au moment où Gautier partit, le roux lâcha un juron.
- Azy connard te casses pas... enflure.
Il y avait autant de poésie dans ses paroles que de justesse dans ses pas. Perdant totalement le sens du raisonnable il suivait l'autre E avec moins de rapidité. Alcool oblige. Et arrivé au réfectoire il vit que monsieur n'était pas content et qu'il cassait encore des tables. 'kay man, si tu veux. Sauf que Nathan n'en avait rien à péter. Il se souvenait même plus le pourquoi du comment de sa venue. La seule chose qu'il avait en mémoire à cet instant était ce petit fdp qui l'avait emmerdé. Juste ça. Rien de plus. Et il avait envie de lui rendre la pareil.
- Oh, connard...
Encore fallait-il qu'il y arrive. Prenant un morceau de chaise préalablement cassé, il la jeta sur l'autre imbécile, non sans l'insulter.
- Tout c'que tu sais faire c'est casser des trucs j'suis sûr, pauv' tâche.
Nathan le provoquait, tout simplement.
HRP - cey mosh sorry, je me rattraperais plus tard ;;
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Sujet: Re: Menu maxi RED. Sam 2 Aoû 2014 - 18:06
You need people like me. so you can point your fuckin' fingers and say "That's the bad guy."
Il est beaucoup trop tard et tous ces nak nak risquent de lui exploser le crâne. Il se jura d'en finir avec ce lézard s'il le réveille sans raison valable. Lentement il se lève, posant les pieds au sol. Ce n'était ni sa chambre, ni son lit, mais bel et bien sa cabane. Son regard se pose sur le corps qui étalé à ses côtés, Crystal dormait encore paisiblement malgré la bruyante bête qui servait d'lms à l'Australien. Celui-ci lui ferma sa gueule en l'attrapant fermement, c'est alors que son lézard lui tendis le message. Queen a dû le déposer sans faire de bruit. Il venait donc d'Alessandra, qui l'informa sur son état actuel et en présence de qui elle l'était, c'est à dire complètement saoule en compagnie de Nathan. Après s'être levé, il hésita un peu à y aller, cherchant des prétextes pour pouvoir rejoindre Crystal dans son sommeil. Mais voilà, c'était Alessandra. C'était comme une soeur, une grande amie, une grande erreur, quelqu'un d'important. et surtout; elle restait une femme -défoncée qui plus est. Et aucun homme digne de ce nom ne peut ignorer l'appel d'une femme inconsciente, surtout si celle-ci se retrouve aux côtés d'un connard tel que sourou Nathan. 'Manquerait plus qu'il la viole, au point où il en est. Esperant que rien de mauvais ne lui soit arrivé, il décida d'aller à sa recherche. Parce qu'il a toujours cette méfiance paranoïaque, quant à Nathan, il ne l'a jamais aimé. Il n'en oubliait pas moins la période d'esclavagisme qu'il lui avait infligé, ainsi que le remontant moral -non voulu qui l'aida pendant une mauvaise période.
Il veille à ce que sa bien aimée continue de dormir confortablement malgré son absence, replace correctement la couverture bouillante, lui embrasse le front et se vêtit en vitesse. Sony passe en coup de vent dans sa chambre pour mettre la main sur l'une de ses shades, il remarque ainsi l'absence de ses deux colocataires. L'idée qu'une fête soit organisée sans lui lui vint à l'esprit. Non, impossible, sans lui il n'y a pas de musique. Et une fête ne peut être sans musique. La nuit était sombre, il n'y voyait pas grand chose, ses lunettes n'arrangeait pas non plus sa visibilité. Tout ce qu'elle pouvait lui faire faire, cette blonde. Après avoir passé un temps à chercher un peu partout, il termina par se trouver devant le réfectoire qu'il ignora sans prendre la peine d'y jeter un coup d’œil. Qu'est-ce qu'elle irait foutre à un endroit pareil. Il était sur le point de se rendre au toilette, endroit le plus logique vu la personne qu'est Nathan, mais un énorme vacarme attira son intention. Comme des éclats de verres, mais, en beaucoup plus bruyant. Alarmé par cette cacophonie, il s'y rendit rapidement. Il était maintenant là, derrière Nathan et Gautier. À s'empêcher de rire après avoir entendu les propos de Nathan. Personne ne le remarqua, mais c'était sur le point de changer lorsque le roux décida d'en venir aux mains.
Tout c'que tu sais faire c'est casser des trucs j'suis sûr, pauv' tâche.
Le morceau de chaise à terre, brisé par l'impact du bouclier crée autour de Gautier. Sony ne pouvait s’empêcher de soupirer. Toujours aussi blasé de ce pauvre gosse. Ça ne s'arrange pas en voyant son état. Misérable, du début jusqu'à la fin.
Il sait au moins prendre une douche, c'que t'es pas capable de faire.
Toujours là pour détruire la satisfaction du jeune roux, comme une malédiction. Sony sourit mentalement, il a une envie de lui pourrir sa nuit comme jamais. Et puis, mine de rien, ça l'a énervé de savoir de l'entendre insulter Gautier -même si ça ne se voit pas sur son visage sur le moment.
Et, ne t'avise plus de toucher à Gautier.
En parlant de Gautier, le blond se met à le regarder. Il a grandit, le bro. Quelques souvenirs lui reviennent, tout ce temps passé à lui apprendre à être cool. Ils ont toujours été proches, ces deux là. Lorsqu'il se renfermait, il savait qu'il pouvait toujours compter sur Sony. Surement parce que le blond fait parti des rares personnes qu'il ne peut atteindre, même avec son pouvoir monstrueux. ça lui fait plaisir de le revoir, même si les circonstances ne sont pas idéales.
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Sujet: Re: Menu maxi RED. Lun 4 Aoû 2014 - 23:24
Oh non, ils ont tué le lustre !
Cette nuit là semblait interminable pour Chayton. Non pas que ça le dérangeait de veiller tard dans la nuit, bien au contraire et surtout dans un des salons du rez-de-chaussée. Juste que le tas de copies qu’il avait reçu qui était long à corriger, à la fois celles du dernier contrôle de littérature et celles des élèves volontaires pour rehausser leurs notes, dont des E à sa grande surprise. Il s’accorda une pause café au bout d’un certain temps, un bien noir agrémenté d’une pincée de cannelle. Tout en se massant l’aile du nez pour se détendre un peu, l’homme se dit que depuis quelques temps, les élèves semblaient plus sauvages. Noëlle lui avait montré le blog de RED et les revendications de ces personnes semblaient légitimes, s’il n’y avait pas eu la violence en plus.
Beaucoup les prenaient à la légère mais l’amérindien se méfiait beaucoup. Ils n’avaient pas été entendu la première fois avec Entropy, ils devraient frapper plus fort pour se faire entendre. Ils voulaient qu’on les respecte, ils voulaient qu’on leur enseigne à devenir aussi bons que les A. Seulement beaucoup de professeurs faisaient une énorme différence entre ces deux classes. Sören et lui étaient deux des rares enseignants à se foutre comme d’une guigne qu’ils aient une cravate rouge, violette ou même rose à pois vertes ; même si dans le cas de Chayton, sa matière n’était qu’une option…
Alors qu’il sirotait tranquillement son café, ses yeux ambrés parcourant rapidement une copie bourrée de fautes - celle d’un B, comme quoi les ânes n’étaient pas là où on les attendait forcément, - un grand fracas se fit entendre, comme une vitre qui se brise mais plus fort. Beaucoup plus fort… Cela semblait venir du réfectoire ou non loin de cet endroit, Chay s’y dirigea donc par réflexe, un peu inquiet. Et que ne fut pas sa surprise lorsqu’il arriva dans le grand hall, par le couloir reliant celui-ci et la cour intérieure.
Le grand lustre, digne d’un château français, s’était brisé à terre, en mille morceaux tous plus scintillants les uns que les autres, à la lueur de la lune qui passait par les fenêtres. La vision avait l’air enchanteresse mais Chayton savait que ça ne plairait pas autant à tout le monde, ni même à lui, qui ne s’arrêta pas à ce simple aspect. Le temps d’arriver ici et déjà le ou les fautifs s’étaient fait la malle. Vers le réfectoire, puisqu’il y avait des bruits là-bas.
Et ce qu’il y trouva ne le laissa pas plus surpris que ça, comparé au vandalisme sur le lustre. Gautier Everfield, Nathan Richardson et Sony McCluskey tous les trois en train de s’amuser, apparemment. Au moins, l’ami de Nathan n’était pas là, Nathaniel, ça faisait une personne de moins à engueuler. Les yeux d’ambre de l’amérindien parcoururent le nouveau carnage dans le réfectoire et il s’appuya au cadre de la porte, dans une position désinvolte pour ne pas les effrayer.
▬ On s’adonne à des plaisir violents à trois, entre hommes et dans un lieu public messieurs ? fit-il sans l’ombre d’un sourire, sérieux comme un croquemort en pleine cérémonie.
C’est alors qu’il remarqua une élève. La jeune Ashley, qui était récemment passée en C à cause de l’élève mystère, le changeur de pouvoir. Elle aussi était devenue une casseuse, surtout de cafetière, le Saint des Saints de l’homme ? Chayton en fut presque désolé mais des mesures s’imposaient.
▬ Pardonnez-moi Ashley, je n’avais pas vu que vous cassiez vous aussi des serviettes en papier, ajouta-t-il, toujours aussi placide. Vous êtes au courant que tous comme vous êtes, vous avez dépassé le couvre-feu ? Pour la casse, je ferais mon rapport en haut donc je passe là-dessus pour les punitions, surtout que je comprends vos motifs mais quant au règlement, il est le même pour tout le monde. Une heure de colle pour chacun de vous, que je fixerai plus tard. Et une heure supplémentaire pour vous, M. Richardson, pour ivresse à l’intérieur du pensionnat et violence sur un autre élève. Je me sens d’humeur gentille ce soir, vous auriez pu avoir le double chacun d’entre vous.
Cela n’aurait pas dérangé Chayton de faire travailler les élèves le samedi matin après tout, ou bien de leur faire recopier une nouvelle entière de Virginia Woolfe avec les voyelles en rouge, les consonnes en bleu. Absolument pas. Il se décolla de la porte et s’avança vers le petit groupe, au cas où le roux n’ait la bonne idée, dans son état d’ébriété, d’user d’un peu plus de violence.
▬ Maintenant si vous le voulez bien, rentrez dans vos dortoirs respectifs. Surtout vous Gautier, avant d’aggraver un peu plus votre cas, si vous voyez ce que je veux dire, insista-t-il de sa voix grave.
L’amérindien adressa un regard étrangement compréhensif au rouge, prit une chaise et attendit que tout le monde déguerpisse. Ses copies attendraient...