Sujet: Remise à niveau『PV Amy E. Johnson』 Ven 15 Aoû 2014 - 12:06
Remise à niveau
feat. Amy E. Johnson
Je suis de ces personnes détestables qui continuent de faire semblant de dormir pour rester au lit le dimanche matin, juste pour le plaisir d'écouter les autres se lever et d'entendre, peu à peu, la maisonnée s'éveiller et entrer en activité. En même temps, il faut bien que je profite d'une manière ou d'une autre d'un des seuls matins où je peux faire la grasse mat' sans avoir de comptes à rendre à personne.
Et donc, en ce beau dimanche matin (ou pas ; j'ai pas encore pris la peine d'ouvrir mes volets pour vérifier), je suis restée au lit pour profiter encore un peu des joies que peut procurer une couette Pokémon (pas de commentaires, s'il vous plaît), que je garde depuis mes sept ans parce qu'elle est hyper rembourrée au fond et que j'aime pas avoir froid aux pieds. Les deux autres sont déjà levés, je les entends se disputer pour le fond de la boîte de café en poudre. D'une main, je cherche à l'aveuglette ma playstation qui est toujours posée sur ma table de nuit puis l'allume ; un autre des petits plaisirs du dimanche matin, alors que je sais pertinemment qu'une pile de devoirs à corriger m'attend sur mon bureau.
A onze heures passées, je me lève enfin, dépitée, après m'être faite littéralement laminer par Bowser sur les cent derniers mètres de la course. Le matin, faut pas me pousser, faut pas me presser. D'un geste rendu maladroit par les affres du dernier sommeil, je pose la main sur la cage de mon lézard et le cherche des yeux, mais de lui, aucune trace. Bouffetout, c'est vingt-sept centimètres de bravoure, de fourberie et de folie lézardiennes. C'est aussi un sacré dalleur, surtout qu'il a cette manie bizarre de laisser un bout de sa langue dépasser de sa bouche quand il vous regarde, ce qui laisse à penser qu'il a l'intention de vous bouffer un doigt ou orteil, juste pour voir quel goût ça a (il devait être un dragon dans une vie antérieure, quelque part entre le Hobbit et Harry Potter). Et donc, actuellement, mon dragon miniature s'est encore fait la malle.
- Quelle conne... J'ai oublié de refermer après sa dernière gamelle.
Je m'éloigne en laissant la porte de sa cage ouverte, avec le menu espoir que le souvenir de son p'tit lit douillet lui soit plus impérieux que les grandes étendues bordéliques de ma chambre – surtout que je n'ai pas spécialement envie de le retrouver au fond d'une chaussure.
J'enfile les premiers trucs qui me tombent sous la main, à savoir un haut de kimono qui a perdu son bas taille douze ans rose à fleurs et un short de randonnée kaki, j'attrape mes vieilles tongs blanches-plus-très-blanches qui font un bruit d'éponge mouillée quand je marche, et je peut enfin sortir de ma piaule pour me descendre un bon café – s'il en reste.
Et non, justement, y'en a plus. Je me résigne et branche la bouilloire électrique qui ne me sert que dans les cas d'urgence – comme celui-là, donc. Deux tartines recouvertes d'une couche diététiquement indécente de nutella, du thé au sucre (ou du sucre au thé, vu la quantité que j'ai mise) tout fumant, un verre de lait et je peux m'affaler devant mon ordi chéri pour mater les épisodes vus et revus de Weeds, une des seules séries américaines dont je ne parviendrai jamais à me lasser (je me suis même laissée convaincre d'acheter tout le coffret de la série en prévision de mes longues années d'isolement webiques à Prismver), tandis que, derrière moi, la pile de copies à corriger semble m'attendre avec un sadisme qui me rebute au plus haut point. Je sais déjà par habitude que, ce soir, je les finirai toutes en catastrophe, un grand point d'interrogation à la place de mes cours de demain.
Sujet: Re: Remise à niveau『PV Amy E. Johnson』 Dim 17 Aoû 2014 - 0:52
Remise à Niveau
Le réveil fut des plus pénible... Je ne sais plus à quelle heure je me suis coucher, mais j'ai dû m'endormir sur mes lectures de dossier, car en plus de me faire réveiller par mon réveil setter à 9h sur les week-end, je m'étais endormie à mon bureau de travail.
Mon dos me faisait affreusement mal dû à la position assise dans laquelle j'avais dormi toute la nuit. Au moins j'avais un avantage, je me suis réveiller en femme alors qu'hier soir j'étais homme et que je portais mon pantalon de pyjamas le plus confortable (c'est fou comment il est 100 fois plus confortable quand je suis femme). Même si je n'ai pas de haut je m'en fiche un peu.
C'est donc après avoir éteinte mon réveil et m'être étirer pour enlever mes courbatures que j'attrape un soutien-gorge qui traîne au sol et le met avant de sortir de ma chambre.
Il n'y a que Zack de debout (ce qui n'est pas surprenant Sethie essaie toujours de faire la grâce mâtiné). Ça ne doit pas faire longtemps qu'il l'es, car il semble rager sur le café... À non merde, il n'en a quasiment pu en fait ! Merde j'ai oublier d'en racheter et c'était mon tour en plus de faire les course ! On se dispute un moment pour savoir qui aura la dernière tasse, mais au final celui qu'il l'a après qu'il m'est remis sur le nez le fait que j'aie pas encore été faire les courses...
Donc sans café pour commencer la journée, je retourne à ma chambre faire du ménage dans mes papier pour reprendre ma lecture plus tard quand j'aurai fini de me réveiller complètement. Quand j'eu presque fini, j'alla m'allonger sur mon lit et m'endormie.
Avant de réaliser que je m'étais endormie (donc en me réveillant), je remarque qu'il est pratiquement midi et qu'à côté du cadran j'ai ma Lizzy, mais elle n'a plus de queue... QUOI ELLE A PU SA QUEUE !!!!
Je prend Lizzy dans mes mains et sort en trombe de ma chambre en manquant de me planter dans mes pantalon trop long pour mon corps de femme actuel.
"ROSENBACH !!!!! TON GOBETOUT A ENCORE PRIS MA LIZZY POUR DE LA BOUFFE !!!"
Ma petite Lizzy me semblait toute paniquer. Elle est si petite que le stupide lézard de ma très chère coloc avait tendance à la prendre pour de la nourriture. Surtout que je n'ai pas besoin de tenir le mien en cage...
En même temps que je lui crier par la tête, je réalisa qu'elle avait pas encore commencer ses corrections dû pour le lendemain. Une chance que Zach n'est pas là.
"Et je sais que tu aimes t'amuser, moi aussi, mais faudrait vraiment que tu te mette au boulot ma grande."
Je resta planté devant elle l'air sérieuse. Faut dire que normalement je suis tout sauf sérieuse sauf quand il est question de boulot. Parlant de boulot... est-ce que je m'étais démaquiller avant de commencer mes lectures de dossier ?
Amy Eric parle en #0099ff HRP: Pour le scénario les deux me vont, donc peut-être un peu des deux ? parce que je sens que le truc des boites ferais rager à mort Amy sur Sethie et ça serait assez marrant selon moi xD
Sujet: Re: Remise à niveau『PV Amy E. Johnson』 Dim 17 Aoû 2014 - 21:56
Remise à niveau
feat. Amy E. Johnson
Je m'étouffe presque dans mon thé tandis qu'un hurlement retentit derrière moi, tout près, trop près à mon goût.
- ROSENBACH !!!!! TON GOBETOUT A ENCORE PRIS MA LIZZY POUR DE LA BOUFFE !!!
Je grimace en me frottant vigoureusement l'oreille. Je vois la vie en quatre couleurs du matin au soir, comme disait l'autre, la faute à ma gentille synesthésie, ce qui me fait me sentir constamment sous LSD. Les informations parviennent toutes emmêlées à mon cerveau, un peu comme si on avait trafiqué un poste de radio pour que trois stations passent en même temps, en l'occurrence, le goût, la vue et l'odorat. Rajoutez par-dessus tout ce bazar les vibrations stridentes d'un hurlement poussé tout près de votre oreille et vous comprendrez le mal de tête qui menace à présent de me labourer les temps. Béni soit l'inventeur de l'aspirine.
Vite, je mets mon épisode en pause et l'écran se fige sur le beau visage de mère inquiète de Mary-Louise Parker, qui découvre à cet instant précis que le chat sur lequel elle croyait que son fils a tiré est en fait le gros coyote qui rôde dans le quartier (qu'est-ce que je peux aimer cette scène). Je rabats rapidement l'ordinateur et, faisant semblant de rien, je regarde tranquillement arriver ma colocataire, un lézard étonnamment petit dans les mains. Elle a l'air furieuse. Ça sent mauvais pour ma pomme.
Là-dessus, elle se plante devant moi avec un air qui veut dire toi-et-moi-je-sens-qu'on-a-des-comptes-à-régler-tout-de-suite-maintenant. Enfin je crois. Après tout, je ne suis pas une spécialiste en déchiffrage des expressions du visage, quoique, à l'instant, c'était plutôt clair.
Je ramène les genoux contre ma poitrine et l'examine. Tiens donc, ce matin elle s'était réveillée femme. C'est assez perturbant pour qui la côtoie dans le privé (si l'on peut parler de privé) de dire bonsoir à un mec et de voir le matin suivant une femme ouvrir la porte de sa chambre. Ou le contraire. Mais bon, vous me direz : un séjour à Prismver est le meilleur vaccin contre tous les préjugés sur le normal et l'impossible pour le restant de votre vie. Continuant mon examen, je souris discrètement en remarquant la façon dont elle est accoutrée, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille : soutien-gorge et pantalon de jogging (qui n'a sans doute jamais connu l'effort) trop large trop long pour elle, son maquillage a coulé sur son visage pendant la nuit et, entre ses mèches folles, j'aperçois sur sa joue la marque des plis de la couverture. Elle a beau arborer l'air de mon Bouffetout dans ses mauvais jours, je réprime férocement mon envie de lui rire au nez.
Cette classe !... songé-je ironiquement. Même si, franchement, je peux en dire autant de moi.
D'après ce que j'ai compris, Bouffetout a encore fait des siennes. C'est un vrai rageux, celui-là, et un rageux qui profite de la distraction aigüe de sa maîtresse pour aller foutre la merde dans mes relations plus qu'instables avec mes colocataires (vous voyez ? C'est moi, la vraie victime de l'histoire). Et visiblement, cette fois-ci, il a voulu expérimenter les joies du cannibalisme en prenant pour cible sa tranquille voisine de la chambre d'à côté (le pire, c'est que je l'imagine tellement bien, un bout de la queue dépassant encore de sa bouche tandis qu'il fuit vers des régions plus obscurs). Le lézardicide dont elle a failli être la victime laisse encore ladite Lizzy toute pantelante dans la main de sa maîtresse. L'œil égaré, les veines de son cou battant à toute vitesse contre sa peau, la pauvre bête semble se demander intensément pourquoi elle se sent soudain plus légère de quelques grammes.
C'est pas comme ça qu'on fait des avances à une dame, Bouffe...
Mon petit pensionnaire a encore beaucoup à apprendre sur les relations lézard-lézarde. Consternée, je fixe ce petit bout de reptile qui a oublié de grandir, et qu'un mini-dragon aux fougueuses avances a prématurément amputé de sa queue. Mais, après tout...
- Bah, ça repousse bien ces machins-là, non ? fais-je avec un sourire brillant d'innocence. Tant qu'il ne lui bouffe pas une patte...
Voyant qu'elle jette un coup d'œil au tas de mes copies non-corrigées, je soupire d'une façon que je veux tragique. Derrière moi, je pousse discrètement du coude mon ordinateur sous une pile de magazines de peinture. Un vieux réflexe.
- Et je sais que tu aimes t'amuser, moi aussi, mais faudrait vraiment que tu te mette au boulot ma grande.
- Mais-euuh... gémis-je d'un air pitoyable. Je veux pas travailler tout de suiite...
Comme une gosse, je passe les jambes de part et d'autre du dossier de ma chaise de bureau et donne une impulsion du bout du pied au sol, afin de me mettre à tourner sur moi-même et d'échapper par la même occasion à son air sévère que je sens me brûler le dos. J'aime cette putain de chaise ergonomique.
HRP: Comme tu veux ^^ Je te laisse donc l'insigne honneur du coup de sonnette du livreur (s'il t'agrée, évidemment ;))
Sujet: Re: Remise à niveau『PV Amy E. Johnson』 Mer 10 Sep 2014 - 22:50
Remise à Niveau
À voir la tête de Sethie me faisait, je me m'était pas démaquiller hier soir... Ça ça veut dire à la douche dès que j'en ai fini avec elle.
Et elle s'y remet avec son jeu de gamine... On a beau avoir le même âge, je déteste quand fait l'enfant. C'est une adulte bon sang. Je soupire puis lui tour le dos pour me diriger vers la salle de bain.
-Fait comme tu veux, mais vient pas te plaindre que tu as trop de travail à faire. Je vais me laver si t'as besoin de moi tu me le dira quand je serai sortie de là.
J'entre dans la salle de bain et ferme la porte en la verrouillant derrière moi. Je dépose Lizzy sur le comptoir près du lavabo, va ouvrir l'eau dans la douche puis retire le peu de vêtement que j'ai sur le corps.
Pendant que je prend ma douche, je me demande si je passe la journée en fille ou en gars. N'ayant pas encore prise en sortant de la douche, j'en sors en homme. Je m'essuie un peu puis attache ma serviette autour de ma taille avant de sortir de la salle de bain et me diriger vers ma chambre.
En arrivant dans ma chambre de fouille ma garde-robe puis fini par me rechanger en femme, mettre mes sous-vêtement féminin et enfiler mon short sport Eric ainsi qu'un de mes débardeur Amy avant de sortir de la chambre.
Le tout m'a prit plus ou moins 30 minutes.
-Alors Seth, prête à te mettre au travail ?
Je m'approche d'elle pour me pencher sur sa table de travail quand on cogne à la porte. Je soupire et va ouvrir sans un mot. De toute façon c'est une loi non écrire que quand qu'il n'y a que Sethie et moi, c'est moi qui va ouvrir.
J'ouvre donc cette fameuse porte d'entrée où m'attend un jolie petit livreur de boîte au nom de... Sethie Rosenbach.... Je vais la trucider, parce qu'il y en a un tas et que je vais devoir l'aider.... Je signe donc le billet de livraison et après avoir fermer la porte je me laisse aller.
-SETHIE ROSENBACH RAMÈNE TON CUL ICI !!!!
Je pris de grande inspiration pour me calmer un peu... Je dois me calmer sérieux sinon je vais finir par rider trop tôt pour mon âge...
Amy Eric parle en #0099ff HRP: Je suis vraiment déso du retard, mais l'école prend beaucoup de mon temps...
Sujet: Re: Remise à niveau『PV Amy E. Johnson』 Ven 19 Sep 2014 - 19:32
Remise à niveau
feat. Amy E. Johnson
Je l'entends soupirer dans mon dos, puis mes prières sont récompensées lorsque le bruit de ses pas s'éloigne de mon bureau.
- Fait comme tu veux, mais vient pas te plaindre que tu as trop de travail à faire. Je vais me laver si t'as besoin de moi tu me le dira quand je serai sortie de là.
Puis la porte de la salle de bain claque dans son dos et le jet d'eau se met en marche peu de temps après. Je soupire à mon tour et fais rouler du bout du doigt un crayon qui a le malheur de se trouver là. Elle m'a définitivement cassé le moral avec ses remontrances, et maintenant je peux plus me remettre à mon épisode sans me sentir coupable. Je fais de nouveau pivoter mon fauteuil et vais me traîner avec une extrême mauvaise grâce jusqu'au paquet de copies, auquel je lance au passage un regard noir. Revenue à mon bureau, je parcours la première du tas d'un œil déjà crevé par mon effort. Qu'est-ce que c'était, déjà ? Ah oui, histoire des arts. Quand je pense qu'il y a quelques années, c'était moi qui maudissais la prof quand elle nous déposait les sujets devant le nez... Quelle ironie, quand j'y pense maintenant...
Le menton sur le coude, je me perds dans une rêverie dont ne me tire que le brusque arrêt de l'eau dans la salle de bain. Je me remets fébrilement au travail tandis que Amy - redevenue homme, puis femme, je ne parviendrai jamais à me faire à ces frayeurs - passe derrière moi et se penche pour regarder par-dessus mon épaule. Je sens son regard inquisiteur calculer combien de copies j'aurais pu- dû corriger pendant son absence.
- Alors Seth, prête à te mettre au travail ?
Je ramène mon épaule pour lui cacher la vue (on voit tout de suite les bonnes vieilles habitudes) et bredouille quelques mots avec l'espoir qu'elle s'en ira très très vite. Sauvée par le gong, on frappe à la porte et je me jette sur mes copies, l'air terriblement absorbée par mes corrections. Amy a de nouveau un de ses soupirs qui en disent long sur la manière dont elle imagine ma mort et s'éloigne pour aller ouvrir.
Le pire, c'est que je me suis vraiment laissée absorber par mes corrections. J'avais comme une montée d'adrénaline, j'étais prête, pour une fois, à toute me les faire avant d'aller goûter (encore une bonne habitude) : alors, quand elle m'a de nouveau tiré de mon travail d'un agréable :
- SETHIE ROSENBACH RAMÈNE TON CUL ICI !!!!
...je l'aurais tapée - enfin, non, peut-être pas, c'est contraire à mes principes de non-violence : disons que j'aurais caché ses céréales préférées pendant tout une semaine. Et j'aurais laissé Bouffetout manger autant de fois qu'elle peut repousser la queue de Lizzy. Mais que voulez-vous, entre Amy et moi, c'est un amour tacite, ça se sent au quotidien. J'abandonne donc à regret une motivation que je ne reverrai pas de sitôt et rejoins ma chère colocataire dans le vestibule, où m'attend tout un tas de cartons qui, sauf erreur de ma part, n'y était pas la dernière fois que je suis passée.
Si les regards pouvaient tuer, je serais déjà morte et enterrée (cliché, vous allez me dire, mais j'aime cette réplique) : Amy me fixe avec des envies homicides tellement évidentes que j'ai envie d'aller me cacher sous la table, puis je lis le bon de réception et sa haine à mon égard passe soudainement au second plan. La commande de matériel spéciale que j'avais passé il y a quelques semaines pour l'art plastique me revient soudainement en mémoire (j'ai d'ailleurs eu avec l'administration un petit accrochage à ce sujet : ils refusaient de prendre les frais de la commande sur le budget de l'établissement, étant donné que ce n'est pas du matériel expressément requis par les listes scolaires, et j'ai dû payer l'intégralité de ma poche) et une joie de petite fille qui ouvre ses cadeaux le matin de Noël me prend alors, surtout que les cartons sont nombreux au point de squatter tout le vestibule et de déborder dans le salon. Je veux tout ouvrir tout de suite, mais il y en a beaucoup trop pour moi toute seule ; avec un visage d'ange et un grand sourire, je m'approche d'Amy.
- Dis, tu pourrais être super-super-super gentille avec moi et m'aider à déballer tout ça ?
Et sans lui laisser le temps de répondre, je m'exclame :
- Oh, tu es vraiment adorable, c'est trop gentil de pas me laisser toute seule pour tout faire !!
Puis je lui plante un bisou sur la joue et m'attaque au premier carton. Plâtre et argile pour la sculpture, de quoi tenir toute l'année et même un petit bout de la suivante. Je suis aux anges et jette tous les plastiques juste pour pouvoir sentir l'odeur de la terre à peine déballée. Certains me trouveront bizarre, mais je suis comme ça, d'autant plus que, de par ma synesthésie, j'ai un contact particulier avec tout ce que je peux voir et sentir et écouter.
Je tourne délibérément le dos à Amy : je n'ai pas trop envie de voir sa réaction quant à ma petite scène, mais, à mon avis, ça doit être effrayant et dangereux. Un peu comme mettre Bouffetout au régime.
En parlant de lui, d'ailleurs, où est-il passé ?...